ENSEMBLE, COMMENT METTRE FIN À LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE?

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ENSEMBLE, COMMENT METTRE FIN À LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE?
ENSEMBLE,
                     COMMENT
                  METTRE FIN À
                  LA PAUVRETÉ
               DANS LE MONDE?
© Tim Dirven

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ENSEMBLE, COMMENT METTRE FIN À LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE?
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© Dieter Telemans
ENSEMBLE, COMMENT METTRE FIN À LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE?
BIENVENUE

                    L’aide au développement, vous en avez certainement déjà
                    entendu parler. Peut-être avez-vous déjà donné quelque
                    chose à une œuvre caritative. Mais savez-vous de quoi il
                    s’agit exactement? Comme vous le constaterez, cela va bien
                    au-delà du forage de puits et de la construction d’écoles.

                    Pour la Belgique, l’aide au développement signifie que
                    nous nous démenons pour un monde sans pauvreté, nous
                    travaillons à la paix et à la sécurité et nous aspirons à des
                    chances identiques pour chaque individu. Notre pays dé-
                    gage beaucoup de moyens à cette fin. D’année en année, le
                    budget de l’aide au développement augmente, la Belgique
                    faisant ainsi partie des pays les plus généreux d’Europe.

                    Mais la Belgique n’est pas isolée. Nous nous associons aux
                    efforts internationaux pour un développement durable dans
                    un monde équitable. L’aide belge au développement aspire
                    aux Objectifs du Millénaire:

                    • En 2000, les Nations Unies ont promis d’éradiquer la faim
                      et la pauvreté extrême du monde d’ici 2015. C’est pour
                      bientôt. Et il reste encore pas mal de pain sur la planche.

                    Chaque citoyen contribue à l’aide au développement: par
                    ses impôts, grâce aux initiatives du secteur privé ou à un don
                    à une œuvre caritative. Mais la majeure partie de l’aide au dé-
                    veloppement demeure peu ‘visible’. Elle passe par le biais du
                    gouvernement, elle sert à prévenir les catastrophes cachées;
                    c’est plus du travail en profondeur.
© Dieter Telemans

                    Cette brochure vous expliquera comment la cooperation
                    belge au développement combat la pauvreté dans le
                    monde.                                                            3
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SAVIEZ-VOUS CECI?

 Les mauvaises nouvelles
 • Environ un milliard de personnes meurent de faim ou sont
   malnutris
 • Dans les pays en développement, 450 femmes sur 100.000
   meurent en mettant des enfants au monde, contre
   seulement 10 sur 100.000 en Belgique
 • Seule la moitié de la population mondiale a accès à des
   sanitaires convenables
 • Dans les pays en développement, 1 enfant sur 13 n’atteint
   pas l’âge de cinq ans, contre 1 sur 200 en Belgique

 Les bonnes nouvelles
 • Au cours de ces vingt dernières années, 30% de
   personnes supplémentaires ont obtenu l’accès à l’eau
   potable en Asie orientale
 • Entre 1990 et 2005, 400 millions de personnes sont sorties
   de la pauvreté extrême, principalement en Chine et en
   Afrique de l’Ouest
 • Au cours de la décennie écoulée, 10% d’enfants
   supplémentaires ont eu accès à l’enseignement
 • Il y a vingt ans, la moitié de la population mondiale vivait
   dans des quartiers pauvres, contre 36% en 2006
                                                                  © Dieter Telemans

 Des chiffres qui montrent que l’aide fonctionne!

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ENSEMBLE, COMMENT METTRE FIN À LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE?
© Dieter Telemans

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POURQUOI LE FAISONS-NOUS?

Pourquoi ne laissons-nous pas les pauvres à leur propre sort?

Le monde est un village. En raison de la mondialisation, nous
jouons un rôle important dans la vie de chacun d’entre nous. Ce
que contient notre assiette a des conséquences pour les paysans
du Sud. Des réfugiés désespérés cherchent asile chez nous. Les
menaces telles que les changements climatiques, le terrorisme et
le SIDA n’ont pas de frontières.

Personne ne peut rester sur la touche. La Belgique, pays
riche, a le devoir moral de lutter contre la pauvreté et l’injustice.
La croissance de la population met les rares moyens de plus en
plus sous pression. Chacun de nous a intérêt à vivre dans un
monde sûr, où la richesse est mieux répartie.

Le gouvernement doit servir d’exemple. En Belgique, la
politique de développement est coordonnée par la Direction
Générale de la Coopération au Développement (DGD) du
Gouvernement fédéral. La DGD gère environ 60% du budget
belge au développement.

• En 2009, l’argent consacré par la Belgique pour le développe-
ment s’élevait à près de 1,9 milliard d’euros, soit 0,55% du revenu
national brut. À partir de 2010, notre pays mise sur 0,7%.
• Notre personnel travaille dans des conditions parfois difficiles
afin de protéger des peuples et d’aider des pays à se reconstruire.
• En collaboration avec l’ONU, l’UE, la Banque mondiale et le
FMI, nous recherchons des solutions globales aux problèmes
internationaux.
• Nous finançons des ONG sur le terrain, des projets scientifi-
ques, des banques de développement, des bourses d’étude,
de l’aide d’urgence, etc.
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Aide financière, allègement de la dette,
microcrédit, aide multilatérale

Notre travail se définit par de très nombreux termes
professionnels techniques. Ces divers types d’aide assurent,
par exemple, l’assainissement de l’eau potable ou doivent
permettre d’éviter la mortalité de jeunes mères. Mais en
définitive, notre aide -sous toutes ses formes- ne peut être
durable que si le Sud choisit lui-même la voie qu’il souhaite
emprunter.

L’aide au développement ne peut à elle seule résoudre la
pauvreté du monde. Le commerce, les investissements du
privé, l’agriculture, la migration, l’environnement, la sécurité
sont autant de domaines qui ont un grand impact sur le
développement dans le Sud. Il est indispensable
d’harmoniser tous ces domaines entre eux, afin qu’ils
contribuent à faire reculer la pauvreté.

La norme 0,7%?
Lorsque l’on parle d’aide au développement, 0,7 est un chiffre
souvent cité. Pourtant il n’est pas récent. En 1970, les NU
estimaient déjà que l’Occident devait consacrer 0,7% de son
revenu national brut à l’aide au développement. À ce jour,
seule une poignée de pays donateurs y sont arrivés.

Au fil des années, la Belgique a consacré de plus en plus de
moyens à l’aide officielle au développement. 0,43% en 2007,
0,48% en 2008 et 0,55% en 2009. Depuis 2010, nous misons
sur 0,7%, soit, chaque année, environ 2 milliards d’euros pour
éradiquer la pauvreté dans le monde.

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Depuis 2004, le Rwanda travaille à une réforme à grande échelle
 de la justice. L’aide belge contribue à rétablir la confiance de la
 population rwandaise dans ses institutions judiciaires.

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COMMENT RENDONS-NOUS L’AIDE EFFICACE?

                   Chaque jour, chaque Belge donne en moyenne cinquante
                   cents à l’aide au développement par le biais des impôts.

                   Cet argent doit bien entendu être dépensé convenablement.
                   Une politique efficace de développement mène à de
                   meilleurs résultats dans la lutte contre la pauvreté. Nous nous
                   focalisons de plus en plus sur l’impact à long terme et à grande
                   échelle. Et nous aspirons à une cohérence plus forte entre toutes
                   les actions de développement et à une meilleure harmonisation
                   sur le plan de la politique internationale.

                   C’est pourquoi nous agissons comme suit:
                   • l’aide est mise en place là où elle est la plus utile et nous
                     contrôlons rigoureusement où va l’argent
                   • l’aide lutte au mieux contre la pauvreté
                   • les pays aidés doivent enrayer la corruption, par le biais
                     des tribunaux, du Parlement et des campagnes.

                   La corruption constitue une menace importante à l’efficacité
                   de la collaboration. La corruption règne partout, mais les plus
                   pauvres en souffrent le plus. Tant qu’un pays est en proie à une
                   forte corruption, aucun développement durable n’est possible.

                   A cet égard, un rôle primordial est réservé aux pays en déve-
                   loppement eux-mêmes. Ils ne peuvent mener de politique
                   efficace sans une bonne administration, sans lutte contre
                   la corruption, sans une répartition équitable des ressources,
                   sans respect de l’Etat de droit et sans institutions opération-
                   nelles. Cela requiert une volonté politique. La Belgique adopte
                   en la matière une attitude ferme à l’égard des pays en voie de
© Béatrice Petit

                   développement.
                                                                                     9
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OÙ SOMMES-NOUS ACTIFS?

     L’aide belge au développement se focalise sur ses dix-huit
     pays partenaires. Un coup d’œil sur la carte révèle que le
     point névralgique se situe en Afrique.

     L’aide belge à ces pays incombe à la CTB, l’agence belge
     de développement. La CTB accompagne plus de trois cents
     projets en Afrique, Asie et Amérique latine.

                                                     afriQue Du nOrD
                                                     1. Maroc
                                                     2. Algérie

                                        afriQue De                      1
                                                                                2
                                        L’Ouest
                                        3. Mali                             3
                                                                                    4
                                                                    5
                                        4. Niger
                                        5. Sénégal
                            15          6. Bénin
                             16

aMériQue Latine                                        afriQue CentraLe
                                   17
15. Equateur                                           7. RD Congo

16. Pérou                                              8. Rwanda

17. Bolivie                                            9. Burundi

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Mais nous touchons encore toute une série d’autres pays.
                  Notre pays contribue fortement à l’aide européenne au
                  développement et à la politique des organisations
                  internationales, comme les Nations Unies et la Banque
                  mondiale. Notre aide est donc réellement internationale.
                  Nous soutenons aussi des ONG et des universités belges
                  actives dans une soixantaine de pays en développement.

u nOrD

                        MOYen-Orient
                        14. Territoires
                            palestiniens                asie
  1
          2
                                                        18. Vietnam

      3                                                      18
              4

                     8 10
                   7 9            afriQue De L’est
                        11

CentraLe                          10. Ouganda
                             12
                                  11. Tanzanie
                                  12. Mozambique
                   13
                          afriQue austraLe
                          13. Afrique du Sud                                 11
14% -
                                                                                               pu

                                                                       © Kris Pannecoucke

     Au Congo, la Belgique s’investit pleinement dans l’agriculture
     et dans le développement des campagnes. Dix mille kilomètres
     de routes réparées doivent faciliter l’accès des paysans et des
     produits aux marchés.
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QUELLES SONT LES CAUSES DANS
                          LESQUELLES NOUS NOUS INVESTISSONS?

                          AIDE PUBLIQUE BELGE AU DÉVELOPPEMENT (2009)
                                 4% - Annulations de la dette
                                                                        16% - Aide directe
                             15% - Aide via la                                     aux pays partenaires
                       Commission Européenne

                                                                                 12% - Aide via
                                                                                  les acteurs
                     14% - Aide via autorités                                      non gouvernementaux
                        publiques non DGD

                                                                              24% - Aide via les
                                                                              organisations internationales
                                 13% - DGD: autres

                                                           2% - Fonds belge pour la sécurité alimentaire

                          DE LA NOURRITURE POUR TOUS
                          La moitié de la population active dans le Sud vit de
                          l’agriculture, contre moins de 2% en Belgique. Pour le Sud,
                          l’agriculture est de loin la principale source de nourriture
© Kris Pannecoucke

                          et de revenus. Une mauvaise récolte peut engendrer une
                          catastrophe humanitaire. Tandis que la population mondiale
                          continue à croître, aujourd’hui environ un milliard de
                          personnes souffrent de malnutrition.
                          Par conséquent, l’agriculture et la sécurité alimentaire
                          sont des priorités absolues de notre politique de dévelop-
                          pement. Nous répondons aux besoins en nourriture et en
                          production des personnes souffrant de la faim et des petits
                          paysans. La part de l’aide que nous y consacrons continuera
                          à croître.
                                                                                                           13
© Tim Dirven

     En Côte d’Ivoire, des centaines de milliers d’enfants travaillent
     dans les plantations. Ils sont trop souvent maltraités et viennent
     clandestinement des pays voisins. En collaboration avec l’Unicef,
     la Belgique mène une lutte contre les pires formes d’exploitation
     infantile.
14
Les actions humanitaires revêtent une importance vitale.
               Nos contributions à l’aide humanitaire ont fortement augmen-
               té ces dernières années. En 2009, l’Organisation des Nations
               Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a qualifié la
               Belgique de l’ “un des donateurs les plus généreux”. Nous
               achetons dans toute la mesure du possible l’aide alimentaire
               auprès des paysans du Sud, afin de ne pas perturber les
               marchés locaux avec nos surplus alimentaires.

               Nous effectuons aussi un travail plus structurel afin
               d’augmenter la production alimentaire. Mais il ne s’agit bien
               entendu pas uniquement de production. La population doit
               aussi être en mesure de pouvoir acheter suffisamment de
               nourriture. Le Fonds belge pour la sécurité alimentaire
               aborde la question alimentaire de la manière la plus large
               possible. Il se focalise sur les groupes démographiques les
               plus vulnérables des pays africains les plus pauvres.

               PARCE QUE LES ENFANTS REPRÉSENTENT L’AVENIR…

               … on s’attendrait à ce qu’ils aient tous suffisamment à
               manger, puissent aller à l’école et bénéficier d’une protection.
               Malheureusement, ce n’est pas le cas. Ils se trouvent souvent
               en position de vulnérabilité et ont besoin d’une protection
               supplémentaire. C’est pourquoi la Belgique fait des droits de
© Tim Dirven

               l’enfant un fer de lance de sa politique de développement.

               Nous demandons donc à nos pays partenaires d’offrir un
               enseignement en langue maternelle ou dans une langue
               locale que l’enfant comprend. Chaque enfant a droit à la
               scolarité. C’est le seul moyen de briser le cercle vicieux de la
               pauvreté. De plus, l’enseignement est très important dans la
               lutte contre le travail et la traite des enfants.
                                                                                  15
PARCE QUE LES FEMMES CONSTITUENT LA MOITIÉ DE
     LA POPULATION MONDIALE…
     … on s’attendrait à ce qu’elles bénéficient des mêmes
     chances que les hommes. Malheureusement, ce n’est pas
     toujours le cas. Pourtant cette égalité est une condition
     indispensable au développement durable et à la cohésion
     sociale. Nous pensons qu’il est fondamental que les femmes
     et les hommes aient les mêmes droits.

     Outre la formation et l’autonomie économique des femmes,
     un autre aspect important concerne la santé et les droits
     sexuels. Le niveau de formation d’une mère influence en
     effet considérablement l’état de santé de ses enfants et une
     pénurie d’eau salubre ou de logement décent mène à des
     problèmes de santé.

     LES SOINS DE SANTÉ SONT UN DROIT DE L’HOMME

     Les problèmes de santé freinent le développement
     économique et le bien-être du malade et de sa famille.
     Des frais élevés pour des traitements médicaux maintiennent
     d’innombrables familles dans la pauvreté.

                                                                    © Tim Dirven
     C’est pour cette raison que la Belgique place les soins de
     santé de qualité en tête de son agenda. Nous aidons les
     pays pauvres à organiser des soins de santé efficaces
     et accessibles. A cet égard, nous accordons beaucoup
     d’importance à la formation du personnel soignant local,
     afin de garantir des résultats à plus long terme.

     La mère et l’enfant ont droit à des soins spécifiques et
     à une assistance.
16
© Tim Dirven

               Le Niger ne dispose que d’un seul médecin pour vingt-cinq mille
               habitants. La mortalité infantile et la mortalité de mères y sont par
               conséquent très élevées. La Belgique apporte sa contribution en
               formant le personnel des soins et en soutenant le ministère de la
               Santé publique. Le gouvernement nigérien peut ainsi faire
               régresser les chiffres de mortalité.
                                                                                       17
SANS PAIX, PAS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
     La tâche consistant à protéger la population contre la guerre,
     la faim et la maladie incombe au gouvernement. Mais dans
     les « États fragiles » ou dans les pays en guerre, le gouver-
     nement manque de moyens ou de volonté politique pour
     garantir la sécurité des citoyens et combattre efficacement
     la pauvreté. La population en est la première victime.

     Paix et sécurité sont non seulement des besoins fonda-
     mentaux, mais ils constituent aussi une condition au
     développement durable. Et en sens inverse, le développe-
     ment est aussi une condition pour le maintien de la sécurité.

     La Belgique remplit un rôle particulier sur ce plan, car un tiers
     de ses pays partenaires sont des États fragiles. Notre aide
     aux pays en guerre contribue au rétablissement de la paix et
     de la sécurité. La réconciliation, le passage à la démocratie et
     la reconstruction de l’État sont les priorités.

     Mais l’octroi de l’aide aux États fragiles est très complexe,
     les résultats en sont souvent incertains. De nombreux pays
     donateurs ont, par conséquent, réduit considérablement

                                                                          © 2010 Lightroom photos
     leur aide au développement des États fragiles. La Belgique
     s’engage toutefois à poursuivre son aide aux États fragiles et
     aux pays en guerre, justement parce que les besoins y sont
     les plus élevés. Nous pensons également qu’un Sud stable
     sert les intérêts de notre propre sécurité. Songez, par
     exemple, aux réfugiés et au terrorisme.

     Dans l’est du Congo, le viol est une arme de guerre. La
     Belgique fait de la lutte contre la violence sexuelle une priorité
     et elle dénonce la violation du droit international. Nous aidons
     les victimes à s’exprimer et nous leur donnons une voix.
18
© 2010 Lightroom photos

                          L’implication belge dans le désarmement et la réintégration
                          des rebelles en Afrique centrale jouit d’une reconnaissance
                          internationale. Lors des rencontres internationales, la Belgique
                          n’a de cesse d’attirer l’attention sur les ‘conflits oubliés’ dans
                          cette région.
                                                                                              19
20
© CTB/ Thomas Degen
AIDE AU SECTEUR PRIVÉ, AID FOR TRADE ET COMMERCE
                      ÉQUITABLE

                      Le commerce est le moteur qui alimente le développe-
                      ment économique. C’est pourquoi nous devons donner au
                      secteur privé toutes les chances d’utiliser l’ensemble de son
                      potentiel. Mais dans les pays en développement, les petites
                      et moyennes entreprises sont soumises à des problèmes
                      tels que des réglementations compliquées, un manque
                      d’infrastructures et des moyens financiers insuffisants.

                      Afin de résoudre ces problèmes, la Belgique dispose d’un
                      instrument exceptionnel: la Société belge d’investissement
                      pour les pays en développement (BIO). La BIO renforce le
                      capital d’investissement dans les PME et les institutions de
                      microfinancement situées dans le Sud. Nous améliorons ainsi
                      le pouvoir concurrentiel des entrepreneurs et nous les aidons
                      à créer de nouveaux emplois.

                      Mais l’argent n’est pas le seul problème. Les paysans du
                      Sud souhaitent approvisionner le marché européen de leurs
                      produits. Mais qu’en est-il? L’infrastructure est insuffisante,
                      les procédures sont trop compliquées et les normes de
                      qualité européennes sont trop rigoureuses. En faisant
                      progresser la capacité de ces paysans, Aid for Trade
                      doit les aider à accéder à nos marchés.

                      La Belgique a également créé un Trade for Development
                      Centre, un centre pour le commerce équitable et durable.
                      Il aide les producteurs du Sud, rassemble les compétences
                      et promeut le commerce équitable auprès du consomma-
© CTB/ Thomas Degen

                      teur et du gouvernement belge.

                                                                                        21
22
© Tim Dirven
L’ALLÉGEMENT DE LA DETTE DONNE UNE BOUFFÉE D’OXYGÈNE
               De très nombreux pays pauvres sont accablés par un lourd
               endettement. Celui-ci date souvent des années soixante-dix
               et quatre-vingt, à l’époque où leurs gouvernements ont
               contracté de gros emprunts. La conséquence? Un endette-
               ment qui est devenu insoutenable. On n’est plus arrivé à
               rembourser les dettes.

               Cette situation a abouti en 1996 à une initiative internationale
               permettant aux pays pauvres ayant un endettement élevé à
               obtenir un allègement de leur dette de la part de leurs créan-
               ciers, jusqu’à ce que l’endettement revienne à un niveau
               supportable. Le pays doit en revanche mener quelques
               réformes afin d’améliorer la gestion du gouvernement.

               Pour les pays bénéficiaires, l’allègement de la dette crée une
               bouffée d’oxygène lors de l’établissement du budget. Ils
               arrivent ainsi à dégager davantage d’argent pour lutter contre
               la pauvreté.

               Au cours de la période de 2002 à 2009, la Belgique a
               allégé de presque 2 milliards d’euros la dette de pays
               en développement.
© Tim Dirven

                                                                                  23
UNE POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT QUI PREND EN COMPTE LE
     CLIMAT

 Cela fait deux cents ans que nous brûlons à grande échelle
 du pétrole, du charbon et du gaz pour produire de l’énergie.
 Tout cela libère une masse de CO2 qui fait monter la
 température de la planète. Les changements climatiques
 ont pour conséquence des inondations et des sécheresses
 extrêmes, mais ils menacent aussi les stocks d’eau et
 la sécurité alimentaire.

 Bien que les pays riches soient historiquement davantage
 responsables du réchauffement de la planète, les pays en
 développement sont affectés plus tôt et plus durement
 par celui-ci. C’est pourquoi, nous devons:

 • aider le Sud à s’armer contre les pires conséquences
   des changements climatiques
 • promouvoir des sources d’énergie renouvelables afin
   que les pays en voie de développement puissent se
   développer d’une manière durable
 • réduire dans le monde entier, de manière drastique, nos
   émissions de CO2 par un traité sur le climat qui soit
   ambitieux et contraignant.

 De nombreux projets de développement sont sensibles aux
 conséquences des changements climatiques. Les sécheres-
 ses extrêmes, par exemple, peuvent faire échouer des projets
 d’agriculture. Selon la Banque mondiale, les changements
 climatiques menacent un quart de ses projets. Cela peut
 même atteindre 65% dans des pays comme le Mali et le
 Niger. Des chiffres qui font réfléchir. C’est pourquoi nous
                                                                © Dieter Telemans

 recherchons à élaborer une politique de développement
 qui prend en compte le climat.
24
© Dieter Telemans

    25
QUE POUVEZ-VOUS FAIRE?
     Il existe de nombreuses manières de vous engager
     personnellement pour le Sud, pour un monde juste, pour
     un commerce équitable. Nous nous ferons un plaisir de
     vous aider sur cette voie.

     • Vivez en connaissance de cause. Chacun de nous a le
       pouvoir d’améliorer la vie de milliers de petits producteurs.
       Optez à cette fin pour le commerce équitable. Et protégez
       l’environnement sans lequel aucun développement durable
       n’est possible.
       www.befair.be
     • Participez à la fixation de l’agenda politique. Discutez
       de la question de la pauvreté avec vos collègues ou vos
       copains de classe, lancez des discussions auprès de vos
       amis, montrez que vous êtes engagé. Rien qu’en donnant
       votre avis, vous pouvez exercer une pression sur des
       responsables politiques.
     • Marquez votre soutien ou contribuez à l’aide. Par le biais
       d’innombrables organisations, vous pouvez aider comme
       bénévole ou en donnant de l’argent pour l’assainissement
       de l’eau potable, pour la construction d’écoles, pour la
       lutte contre la mortalité infantile… Sans votre soutien,
       ils ne peuvent rien faire.
       www.cncd.be et www.11.be
 • Restez informé. La coopération internationale ou les sujets
   mondiaux d’actualité vous intéressent? Abonnez-vous à
   Dimension 3, le magazine gratuit de l’aide belge au
   développement.
                                                                       © Kris Pannecoucke

   www.dg-d.be

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© Kris Pannecoucke

    27
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES

 DgD – Direction générale de la Coopération au
 Développement
 SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur
 et Coopération au développement
 Rue des Petits Carmes, 15
 B-1000 Bruxelles
 www.dg-d.be

 Ctb – agence belge de développement
 Coopération technique belge
 Rue Haute 147
 B-1000 Bruxelles
 www.btcctb.org

 trade for Development Centre
 www.befair.be

 biO - société belge d’investissement pour les pays
 en développement
 www.bio-invest.be

 Editeur responsable: Dirk Achten     Mise en page et impression:
 Président du Comité de direction     Print Marketing, +32 2 269 11 69
 Rue des Petits Carmes, 15
 B-1000 Bruxelles

 Dépôt légal: 0218/2010/39

  ROYAUME DE BELGIQUE
  SERVICE PUBLIC FÉDÉRAL
  AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
28COMMERCE EXTÉRIEUR ET
  COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT
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