LES GRANDS PROJETS et l'aviation au Québec - Association Québécois du Transport ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Le magazine de l'AQTA LES GRANDS PROJETS et l'aviation au Québec HÉLICOPTÈRE La capture de caribous DOSSIER Lutte contre les ravageurs forestiers par voie aérienne CONTRÔLE AÉRIEN Réagir à l'explosion du trafic aérien dans une région en plein BOOM ! RECHERCHES ET TECHNOLOGIES L'ISMS de Star Navigation : Un suivi en temps réel VOLUME 30, NO 3, automne 2014 Nouvelles de l'AQTA : Postpublication, enr. N° 40050783 4,95 $ DE GRANDES VISÉES POUR L'ASSOCIATION
vol. 30, n°2, été 2014 SOMMAIRE AQTA 07 Nouvelles de l'AQTA ACTUALITÉ 11 Nouvelles de l'industrie DOSSIER 14 Les grands projets et l'aviation au Québec NAV CANADA 21 Freiner les incursions sur piste Hélicoptère 22 La capture de caribous Cadets 32 Donner des ailes à la relève ! Contrôle Aérien 35 Réagir à l'explosion du trafic aérien dans une région en plein BOOM ! 39 Le futur du contrôle aérien : L'ADS-B dans tous les cockpits ? Recherches et technologies 41 L'ISMS de Star Navigation : Un suivi en temps réel DOSSIER 43 Lutte contre les ravageurs forestiers par voie aérienne : Les petites bibittes ne mangent pas les grosses, sauf que… Capital humain 48 Survivre à l'isolement aqta.ca aerien.ca www.aqta.ca 3
ÉQUIPE PIERRE-ANDRÉ ROUX Rédacteur en chef Pilote professionnel diplômé du CQFA, Pierre-André Roux est détenteur d’une maîtrise en économie et politique et d'un MBA en gestion d'entreprises de l’Université Laval. pa.roux@aqta.ca GENEVIÈVE VOULIGNY Première rédactrice Titulaire d’un baccalauréat en communication de l’Université du Québec à Montréal, Geneviève Vouligny se spé- cialise en communications internes, en réalisation de plans stratégiques, en déve- loppement de partenariats, en création de matériel promotionnel et en relations de presse. gvouligny@hotmail.com JACKIE ALARY Chroniqueuse Bachelière en psychologie et étudiante à la maî- trise en éducation à l’Université du Québec à Chicoutimi, Jackie Alary se spécialise en facteurs humains en aviation et en sélection de pilotes. Diplômée du CQFA (option hélicoptère), elle y enseigne aujourd’hui. PATRICK LAFLEUR Chroniqueur Chef pilote, Patrick Lafleur dirige les opéra- tions de vol de la compagnie Passport Hélico. Il veille notamment à l’entraînement des pilotes pour les opérations commerciales et forme les instructeurs de vol de l’unité de formation au pilotage. PAUL-ROBERT RAYMOND Chroniqueur Paul-Robert Raymond est diplômé de l'Université Laval en communication publique depuis 1990 (journalisme et études cinématographiques) et détenteur d'une licence de pilote privé. Il travaille en tant que pupitreur au quotidien Le Soleil depuis 2003, où il écrit régulièrement des articles concernant l'automobile et l'aviation. THIBAUT SOUYRIS Chroniqueur Entrepreneur, Thibaut Souyris est v.-p. Développement des affaires pour BuddyPilots Aviation. Il termine actuellement son baccalauréat en administration des affaires à HEC Montréal et est détenteur d'une licence de pilote privé. Tout en travaillant au développement de son entreprise avec ses partenaires, il partage sa passion pour l'aviation en contribuant au magazine AIR. tsouyris@buddypilots.com PIERRE DRAPEAU Chroniqueur Chef d'équipe et contrôleur aérien au CCR de Montréal, sous-unité Terminal, Pierre Drapeau a aussi œuvré comme directeur québécois de l'Association canadienne du contrôle aérien. Il est aussi pilote privé et propriétaire d'un Mooney. drapierre@yahoo.com FRANCE BRÛLÉ Réviseure linguistique et correctrice d’épreuves Bachelière en langue française et rédaction professionnelle, France Brûlé rédige actuellement son mé- moire de maîtrise en linguistique à l’Université Laval. Elle se spécialise dans la révision de matériel pédagogique, de textes techniques et de magazines, à titre de travailleuse autonome depuis 2007. france.brule@hotmail.com AMÉLIE CÔTÉ Designer graphique et illustratrice Titulaire d’un baccalauréat en communication graphique, d'un certificat en création de livres d'artiste et d'une maî- trise en arts visuels de l’Université Laval, Amélie Côté se spécialise dans l’illustration et l’édition de livres et de revues, à titre de travailleuse indépendante, depuis 2010. www.ameliecote.com PAGE COUVERTURE Bernard Fighiera ÉDITEUR ET RÉDACTEUR EN CHEF Pierre-André Roux GRAPHISTE Amélie Côté RÉVISION LINGUISTIQUE ET CORRECTION D’ÉPREUVES France Brûlé COLLABORATEURS Patrick Lafleur, Paul-Robert Raymond, Thibaut Souyris, Geneviève Vouligny, Pierre Drapeau, Jackie Alary, NAV CANADA, Les Cadets IMPRESSION Graphiscan PRÉPARATION POSTALE Poste Express DISTRIBUTION Société canadienne des postes, contrat n° 40050783 DÉPÔTS LÉGAUX Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada, 2012. ISSN 1923-0036 DISTRIBUTION 4000 exemplaires distribués en kiosque et par abonnement ; disponible dans Internet (www.aqta.ca) ; également distribué aux ministres et aux députés, aux centres de formation et à la plupart des chambres de commerce ABONNEMENTS, PUBLICITÉS ET ARTICLES 600, 6e avenue de l’Aéroport, Aéroport international Jean-Lesage, Québec (Québec) G2G 2T5 POUR NOUS JOINDRE Tél. : 418 871-4635 et www.aqta.ca Toute reproduction totale ou partielle est interdite sans l’approbation écrite de l’éditeur. Bien que ce magazine soit édité sous l'égide de l'Association québécoise du transport aérien (AQTA), les propos qui y sont tenus ne représentent pas nécessairement les positions défendues par l'AQTA. 4 www.aqta.ca
NOUVELLES Jeu n e DE L'AQTA Un texte de Pierre-André roux a n sde ses Transports Canada répond 40 à nos demandes Chaque année, au congrès de l’AQTA, les membres se réunissent en fonction de leur secteur d’activité au cours des ateliers secto- riels. Cette réunion permet à tous de faire part de leurs préoccu- pations et donne lieu à une série de résolutions qui sont par la suite adressées par votre association. Parmi celles-ci, plusieurs touchent directement Transports Canada. La réponse de l’or- ganisme règlementaire canadien est disponible sur le site Web de l’AQTA. Du renfort à AéroNolisement L’équipe d’AéroNolisement grandit. Nou- vellement recrutée, Audrey Ané est titu- Procédure d’approche et de décollage à l’héliport laire d’une maîtrise en gestion de projet du complexe Capitale Hélicoptère de l’Université du Québec à Rimouski. En poste depuis la fin du mois de sep- tembre, il est fort probable que plusieurs Pour votre sécurité et le respect des procédures légales, d’entre vous aient déjà eu l’occasion de nous vous invitons à prendre connaissance des docu- la rencontrer. ments relatifs aux procédures d’approche et de décollage au complexe Capitale Hélicoptère disponibles sur le site Web de l’AQTA. Cette procédure, établie dans le but de garder une bonne relation avec la population de la ville de L’Ancienne-Lorette, vise aussi à minimiser le bruit Participation à l’exercice En route vers lors des arrivées et des départs des appareils. Veuillez donc y porter une attention particulière. de révision des programmes le congrès 2015 de l’AQTA Sur l’invitation du ministre de transport, M. Paul Poëti, l’AQTA a participé une rencontre permettant aux représentants des différentes organisations du domaine des transports de faire valoir leur position par rapport à l’exercice de révision des programmes. Le gouvernement du Québec mène actuellement Du 18 au 20 mars 2015 une vaste consultation visant à optimiser les programmes PHOTOS © Stéphane Groleau d’aide financière et les façons de faire. au Hilton de Québec Cette réunion aura permis à votre association de faire valoir l’apport du transport aérien dans un cadre multimodal com- Info, commandite, kiosque : www.aqta.ca plexe. Notre industrie contribue grandement au développement économique québécois. Il est indispensable que, dans le cadre de la révision des programmes, le gouvernement continue de l’appuyer. www.aqta.ca 7
Nouveau PDG de l’AQTA : Jean-Marc Dufour a de devra également agir comme levier pour consolider l’effectif de et fédératrice : « Je souhaite bâtir des ponts, créer des collabora- grandes visées pour l’association l’association et renouveler son rôle dans l’industrie : « Il faut avoir l’audace de se remettre en question pour demeurer une orga- tions avec les organisations du secteur et arrimer nos missions respectives afin de mieux servir les intérêts des différents acteurs nisation visionnaire, innovante et pertinente dans son milieu », de l’industrie du transport aérien », annonce-t-il. Un texte de Geneviève Vouligny explique M. Dufour. M. Dufour ne cache pas son enthousiasme à l’idée de recruter de La volonté de bonifier l’offre de services aux membres est au nouveaux membres et de diversifier les avantages qui leur sont Le 17 novembre dernier, Jean-Marc Dufour cœur des préoccupations de l’AQTA depuis plusieurs années. offerts afin de les fidéliser : « Je tiens à entretenir une relation L’association a entamé au cours des derniers mois un pro- étroite avec les membres pour maintenir avec eux une commu- prenait la barre de l’AQTA à titre de nouveau cessus de réflexion stratégique pour cerner les besoins actuels nication ouverte et constructive. Je veux leur offrir des services président-directeur général, en remplacement des membres, qui ont évolué au fil des ans, au même rythme à valeur ajoutée afin que l’AQTA devienne incontournable à que la réalité de l’industrie du transport aérien. Plusieurs étapes leurs yeux », précise le nouveau PDG, qui se promet d’aller visi- de Pierre-André Roux qui assurait l’intérim. de ce processus de transformation ont déjà été franchies. Une ter les membres sur le terrain, aux quatre coins du Québec, au firme spécialisée a été engagée pour mener un sondage auprès cours de la première année de son mandat. de tous les membres de l’association dans le but de recueillir La carrure d’un PDG leurs commentaires. En outre, lors du dernier congrès, on a Un plan de vol solide Gestionnaire aguerri cumulant plus de quarante ans d’expé- M. Dufour apporte une dimension internationale au poste de organisé une séance d’une demi-journée pour donner la parole Les premières semaines de M. Dufour à titre de PDG, il les a rience dans le domaine de l’aviation civile et militaire, M. Dufour PDG, ayant été successivement directeur du protocole et des aux membres et échanger avec eux sur l’avenir de l’organi- consacrées à rencontrer l’équipe afin de se familiariser avec est reconnu pour sa vaste expertise dans la gestion des opé- relations internationales au Quartier général de la Défense sation. À la suite de cet échange, un rapport a été rédigé. De leurs activités quotidiennes. Il a pris bonne note de leurs sug- rations aériennes et dans le développement aéroportuaire. Au nationale à Ottawa et diplomate à l’ambassade du Canada au nombreuses conclusions sont ressorties du lot comme autant de gestions, qui ont grandement contribué à brosser le portrait cours de son parcours professionnel, il s’est d’ailleurs illustré Mexique, en tant qu’attaché militaire responsable du Mexique, pistes de réflexion et d’amélioration, qui pourraient mener à des global de cette petite organisation qui voit grand. Le PDG a éga- par son leadership, ses qualités de visionnaire et ses aptitudes des pays d’Amérique centrale et de Cuba. Il s’agit d’une évolu- changements concrets dans un horizon rapproché. La prochaine lement préparé le terrain pour la prochaine rencontre du conseil particulières en optimisation des ressources. Jusqu’à tout ré- tion toute naturelle, en quelque sorte, pour ce membre actif de étape ? Une réunion extraordinaire du conseil d’administration d’administration, qui sera bien remplie. Au menu : prioriser les cemment, il était le directeur de l’aéroport et du développement l’AQTA qui recherchait de nouveaux défis professionnels. en décembre prochain au cours de laquelle ses membres établi- actions, organiser les ressources, faire des prévisions à court et aéroportuaire de l’Aéroport Saguenay-Bagotville. Depuis 2011, ront un plan d’action. Concrètement, ils s’entendront sur une vi- à moyen terme pour planifier les étapes qui jalonneront cette il siège en tant qu’administrateur au conseil d’administration Un moment opportun sion commune et renouvelée de l’AQTA, sur des objectifs clairs, période de changements. de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien M. Dufour prend les rênes de l’AQTA à l’aube des célébrations sur les ressources à mobiliser et sur les actions à entreprendre. (ACSTA). M. Dufour était également le président du conseil de son 40e anniversaire qui se tiendront à Québec en mars 2015, « Je bénéficie d’une équipe solide et d’un conseil d’administra- d’administration de l’AQTA avant de briguer le poste de PDG pendant le congrès annuel. Il entend profiter de cette occasion Le plan d’action sera rendu public à l’occasion du prochain tion dévoué. Donc, tout est en place pour faire de ce 40e anniver- de l’association. pour présenter une programmation rafraîchissante, dynamique congrès de l’association. M. Dufour et son équipe donneront saire un tremplin pour propulser l’AQTA vers l’avant », déclare et originale, tournée vers l’avenir. Selon lui, ce grand rendez-vous alors le coup d’envoi à une période de renouveau rassembleuse M. Dufour. Vocabulaire des instruments Fatigue : répercussions de l’APM et participation à la coalition de navigation aérienne : L’avis de proposition de modification règlementaire déposé par Trans- s’outiller pour décoller ! ports Canada concernant la fatigue a donné lieu à plusieurs tracta- L’Office québécois de la langue française propose, avec la colla- tions. Dans ce contexte, l’AQTA a souhaité faire part à l’ensemble des boration de diverses entreprises du secteur de l’aéronautique, exploitants aériens des répersussions que les modifications proposées un vocabulaire de 87 concepts liés aux instruments de navi- pourraient avoir sur leurs opérations. Un document explicatif rédigé par gation aérienne. Ce vocabulaire permet ainsi à tous ceux qui madame Roxanne St-Louis présente l’effet spécifique pour chaque type s’intéressent à cette science de haute voltige... de bien s’outiller d’opérations (702, 703, 704, 705 et hélicoptères). Le document est dispo- pour décoller ! nible dans la section « Nouvelle » du site Web de l’AQTA . Tout l’intérieur du poste de pilotage d’un aéronef a été passé au peigne fin pour le repérage du plus Parallèlement, votre association a joint sa voix à une coalition de l’ensemble des associations grand nombre possible d’instruments. De l’altimètre à l’écran de vol principal, de l’indicateur directeur régionales et nationales du Canada afin de faire valoir nos préoccupations. Il en va de la pérennité d’assiette au radiogoniomètre automatique, tous les concepts sont définis en français. L’équivalent des opérations aériennes. Il est primordial que la voix de l’industrie soit entendue. anglais de chaque terme est également présenté. Les fiches terminologiques correspondant aux termes présentés dans ce vocabulaire peuvent égale- ment être consultées dans Le grand dictionnaire terminologique. POUR PLUS DE NOUVELLES, VISITEZ WWW.AQTA.CA. 8 www.aqta.ca www.aqta.ca 9
SOLIDARITÉ Aéroports Hélicoptères NOUVELLES DE L'INDUSTRIE COMMUNAUTÉ Métier Formation Amitié Un texte de PAUL-ROBERT RAYMOND La FAA sélectionne quatre carburants sans plomb pour faire des tests Éthique SOUTIEN Promouvoir Égalité RÊVES Selon le site AOPA OnLine, la Federal Aviation Administration (FAA) améri- ENTRAIDE caine a annoncé qu’elle a choisi quatre carburants sans plomb pour faire des tests au Centre technique William J. Hughes, appartenant à l’agence. Les carburants Maintenance AVIONS Échanges retenus sont produits par les pétrolières Swift Fuels, Shell et Total. La première pétrolière fournira deux carburants, qui seront soumis à des tests en laboratoire et à des bancs d’essai, dès cet automne et jusqu’à l’automne 2015. Ces carburants ont été soumis par la Piston Aviation Fuels L’entreprise Airmedic a acheté deux hélicoptères Initiative (PAFI), un programme conjoint AgustaWestland 109 GrandNew de l’industrie et du gouvernement amé- S’envoler ricain afin de faciliter le développement À la mi-juin, Airmedic (www.airmedic.net) a annoncé l’acquisition de deux hélicop- Avions d’un nouveau carburant d’aviation sans tères AgustaWestland 109 GrandNew, configurés aux fins de services médicaux plomb pouvant convenir aux besoins d’urgence. « Ces deux nouveaux bimoteurs de catégorie A vont nous procurer une des moteurs à pistons. Outre la FAA et plus grande latitude pour accomplir notre mission », a souligné Christian Trudeau, Passion l’American Owners and Pilots Associa- président d’Airmedic, par voie de communiqué. Ces deux hélicoptères sont propulsés Québecois tion (AOPA), la PAFI regroupe l’American par deux turbomoteurs PW207G de Pratt & Whitney Canada. Les GrandNew peuvent Petroleum Institute, l’Experimental Air- atteindre une vitesse de 172 kt (320 km/h) et se maintenir en vol avec un seul moteur. Promouvoir craft Association, la General Aviation Ma- Ces deux AgustaWestland sont les premiers hélicoptères configurés spécialement nufacturers Association, la National Air pour services médicaux d’urgence à faire leur entrée au Québec. Ils sont équipés pour Transportation Association et la National le vol aux instruments et dotés d’un treuil de sauvetage. Cette nouvelle acquisition Business Aviation Association. représente un investissement de plus de 16 M$. Égalité RÊVES Entrepreunariat Photo © Guilain Doyle Discussions ENTRAIDE FORUM Un nouveau mandataire officiel de services au sol à Bagotville SOLIDARITÉ Depuis le 1er juillet dernier, la compagnie Trans-Sol Aviation est le mandataire officiel autorisé par l’aéroport Saguenay- Bagotville (YBG ; aeroport.saguenay.ca) pour assurer les services d’assistance au sol. Quant aux services de ravi- taillement, AvJet est le fournisseur de carburant autorisé. Promouvoir La direction de YBG rappelle que tous les usagers doivent maintenant faire appel aux services d’assistance au sol Aéroports et que cet avis s’applique aussi pour la petite aviation. Les frais minimaux de service d’assis- tance au sol s’ajoutent aux frais d’atterrissage. Les arrangements avec Trans-Sol doivent être pris avant l’atterrissage. Il suffit de les contacter par téléphone, au 418 677-2227 ; par courriel, au jlaviolette@fbo.qc.ca ; ou par radio, sur la fréquence 122,9. Hélicoptères www.aqta.ca 11
L’avionneur Cessna croit aux moteurs diesel dans les avions Alors que l’industrie teste des carburants sans plomb, l’avionneur Cessna offre des moteurs diesels dans ses avions. Selon un 1964 article du journal Wichita Eagle, Cessna a lancé, lors du dernier EAA AirVenture à Oshkosh, le Turbo 172 Skyhawk JTA doté d’un moteur diesel Continental, qui sera offert en option l’an prochain. Il s’agit du second avion monomoteur à pouvoir L’avionneur Pilatus dévoile son PC24 fonctionner avec un moteur diesel après le Turbo 182 Skylane JTA. Le premier Le 1er août dernier, jour de la Fête nationale suisse, l’avionneur Pilatus a dévoilé L’entreprise SAM Aircraft est à vendre exemplaire diesel devrait être livré à son le prototype de son biréacteur d’affaires PC24. Quelque 35 000 spectateurs ont pu 1980 client plus tard cette année. « Je prédis voir l’avion remorqué par un attelage de 24 chevaux à l’aérodrome de Buochs, en Le concepteur de l’ultra-léger avancé SAM LS et président de la compagnie SAM que la majorité des modèles des avions Suisse centrale. Selon le communiqué de Pilatus, la symbolique des 24 chevaux Aircraft (www.sam-aircraft.com), Thierry Zibi, a annoncé récemment qu’il compte à pistons d’aujourd’hui auront une option dépassait le nombre, tellement l’avion est présenté comme une « machine à toute vendre la firme de Lachute. pour un moteur diesel », a dit Brian Foley, épreuve (workhorse) ». « La polyvalence, l’efficacité et la précision suisse sont consultant pour Brian Foley Associates, combinées pour la première fois dans un jet », ajoute Pilatus. Trois prototypes « J’ai réalisé que si je prends un plaisir énorme à concevoir des avions, je n’ai pas cité dans l’article du Wichita Eagle. @ seront construits pour le programme d’essais en vol. Le premier vol de l’avion ce même plaisir à gérer une entreprise de production. Et j’ai ce besoin de travailler dévoilé en août est prévu pour le printemps prochain. Toujours selon Pilatus, avec passion. Une autre belle aventure m’attend », a expliqué M. Zibi, par voie de 84 PC24 ont été vendus au dernier European Business Aviation Convention & communiqué, pour motiver sa décision. Par téléphone, il a confié à AIR qu’il avait déjà Exhibition (EBACE) en mai. 2014 quelques acheteurs potentiels qui étaient intéressés. L’École nationale Un an et demi après le vol initial du prototype, le SAM LS a été homologué en tant d’aérotechnique célèbre qu’ultra-léger avancé auprès de Transports Canada. D’après M. Zibi, la certification américaine en tant que LSA (light sport aircraft) est documentée et attend la production sa 50e rentrée scolaire d’un nouvel exemplaire. Un site Web pour la conception de Cette année, l’École nationale d’aéro- L’avion de style classique, inspiré du Ryan STA, « offre des performances qui res- manuels techniques technique (ENA) du cégep Édouard- semblent à celles d’un Cessna 172 », a affirmé M. Zibi lors de l’entretien. Le SAM LS est Montpetit a accueilli sa 50e cohorte équipé d’un moteur Rotax 912 de 100 chevaux. Et même s’il est un ultra-léger avancé, Jean-Guy Carrier, inspecteur de Trans- d’étudiants, formée de 955 garçons et filles. il peut servir à l’instruction ou être exploité commercialement, selon le concepteur. ports Canada à la retraite, a lancé un L’aventure a commencé en octobre 1964, nouveau site Web, manops.aero. Par alors que l’Institut aérotechnique du Qué- Cet ultra-léger « a été conçu pour être manufacturable pour un constructeur ama- l’entremise de ce site, M. Carrier offre un bec – le prédécesseur de l’ENA – recevait teur et pour un atelier de production », dit M. Zibi. Nous avons voulu le SAM facile à service de conception et de production de ses quelque 75 premiers étudiants, tous construire, mais avant tout, facile et agréable à voler tout en étant sécuritaire. Avec ses manuels techniques pour l’aviation géné- des garçons. Depuis sa création, l’ENA a panneaux et pièces préperforés, n’importe qui, habile de ses mains, peut construire rale. « Lors de mes années de service à diplômé plus de 10 000 techniciens issus un SAM LS. Ou n’importe quel atelier qui assemble ou entretient un Zenair ou un Vans Transports Canada, j’ai constaté qu’il y des programmes de diplôme d’études peut le faire aussi », a-t-il ajouté. avait un sérieux besoin d’aide pour les Un vol réussi pour une réplique d’un Blériot XI de 1910 collégiales et d’attestation d’études col- opérateurs actuels et nouveaux pour la légiales. L’institution a formé des dizaines Maintenant, Thierry Zibi estime qu’il « a réalisé son rêve et atteint ses objectifs ». Il réalisation ou les modifications des ma- Une réplique du premier avion ayant survolé Montréal en 1910 a effectué un premier de milliers de travailleurs au sein de leurs dit être prêt à confier son entreprise à une équipe qui saura bien la gérer. Il a confié nuels techniques de l’aviation civile. J’ai vol d’essai privé, le 29 août dernier. Robert Erdos, pilote d’essai en chef du Conseil entreprises. Les célébrations du 50e anni- qu’il s’attend à conserver une partie des actions – aux alentours de 10 % – et pouvoir donc décidé à titre de consultant d’offrir national de recherches du Canada, a volé ce Blériot XI, baptisé Le Scarabée, dans des versaire, sous le thème de « 50 ans d’aéro- en être le consultant. Le concepteur a même déjà fait une apparition à l’émission Dans une gamme de ces services, qui repré- conditions idéales. La reconstitution de cet aéronef historique a nécessité 15 ans de passion », ont été lancées lors du tradition- l’oeil des dragons qui, malheureusement pour lui, ne s’est pas révélée fructueuse. Un sentent pour plusieurs un cauchemar de travail. En 1910, le comte Jacques de Lesseps a survolé Montréal, dont l’hôtel de ville nel discours de la rentrée et hommage aux « dragon » a raconté l’une de ses mésaventures passées à bord d’un ultra-léger pour réalisation », a écrit M. Carrier dans un et l’édifice du journal La Presse. Conçu par Louis Blériot, le premier Français à avoir retraités du cégep Édouard-Montpetit. se retirer, ce qui a refroidi ses acolytes. En contrepartie, le SAM LS a suscité beaucoup courriel à AIR alors qu’il présentait son traversé la Manche en avion, le Blériot XI est un aéronef de bois recouvert de toile. D’autres activités sont prévues tout au d’intérêt de la part de magazines spécialisés et a souvent fait la couverture de ceux-ci. nouveau site Web. Ce vol est le coup d’envoi de plusieurs activités que le Centre canadien du patrimoine long de l’année, dont un grand rassemble- aéronautique (CCPA ; www.cahc-ccpa.com) compte organiser. Parmi ces activités, il y ment familial qui clôturera les festivités au a la construction d’un autre appareil, le Curtiss-Reid Rambler 1929, conçu et construit printemps. COMMUNIQUEZ AVEC NOUS ! à l’ancien aéroport de Cartierville. Le CCPA espère l’avoir complété à temps pour Pour plus d’informations, allez à souligner le 375e anniversaire de la ville de Montréal en 2017. ena.cegepmontpetit.ca/50ans. Vous avez une nouvelle à diffuser ? Envoyez vos communiqués et vos photos par courriel à Paul-Robert Raymond, à l’adresse polaire@autologique.qc.ca ou par télécopieur au 1 866 343-4055, avant le 10 janvier 2015. 12 www.aqta.ca www.aqta.ca 13
Dossier Les grands projets et l’aviation au Québec Un texte de Thibaut Souyris Le transport aérien régional québécois répond en grande majorité à la demande créée par l’exploitation des ressources de la province. Entre grands projets hydroélectriques et exploitation minière, le transport aérien joue un rôle clé dans l’approvisionnement en main-d’œuvre et en équipement. La santé de l’aviation commerciale québécoise est donc intimement liée au dynamisme de l’exploitation de nos ressources. Le transport aérien au Québec fait partie intégrante de notre développement économique. La grandeur du territoire et l’abondance de ses ressources naturelles ont créé de nombreuses possibilités d’affaires pour les entrepreneurs régionaux.
Un peu d’histoire Mouvements Analyse des mouvements à Wabush vs Prix du fer Prix/tonne de fer 3000 180 L’exploitation des ressources naturelles du Québec ne date pas 160 d’hier. Déjà, au XIXe siècle, le plomb, le zinc et l’argent sont 2500 140 extraits des sols de façon artisanale. En 1840, l’exploitation 2000 120 minière connaît un essor grâce à la découverte de gisements 100 d’or en Beauce et à une première ruée vers l’or. Très tôt dans ce 1500 80 processus de découverte, le gouvernement provincial légifère 1000 60 afin de protéger les ressources du territoire et de contrôler les 40 exportations de métaux. 500 20 Cependant, l’industrie minière ne s’envole vraiment qu’à par- 0 0 tir de 1920, avec l’augmentation constante des besoins en matières premières en Amérique du Nord, stimulée par l’indus- trialisation croissante du continent. En parallèle, l’exploitation La situation actuelle du transport aérien de centrales hydroélectriques sur les grands cours d’eau du Québec commence, dont celles de l’Isle-Maligne, au Saguenay, Le dynamisme du transport aérien des régions urbaines vers les points d’extraction et de Beauharnois, en Montérégie. C’est le début de l’industrie de minerais et les différentes infrastructures hydroélectriques varie donc grandement hydroélectrique. en fonction des chantiers en cours et des projets. Aujourd’hui, les projets hydroé- lectriques se concentrent aux alentours de Montréal ; sinon, la La crise des années 1930 marque une société d’État veille à l’entretien des centrales existantes. On période de ralentissement pour l’exploi- ne parle donc plus de chantiers sur plusieurs décennies comme tation des ressources, mais favorise durant les années 1970. L’exploitation minière connaît elle la création de la société d’État Hydro- aussi un fort ralentissement. La chute du prix du fer de plus de Québec, en 1944. À l’époque, la société 24 % depuis un an est causée par une diminution marquée des gère les installations électriques et demandes asiatiques et européennes. De plus, la récente révi- gazières de la Montreal Light, Heat and sion de la loi sur les mines crispe certains investisseurs, ce qui Power Company Consolidated, puis ra- n’aide pas le secteur à se redynamiser. On constate que mal- chète progressivement les différents dis- gré la création du Plan Nord par le gouvernement Charest, les tributeurs d’électricité dans la province. mines peinent à produire un fer à prix concurrentiel. La mine En effet, cette période de crise met au du lac Bloom, près de Fermont, en est un bel exemple. Elle est grand jour les excès que peut entraîner desservie par l’aéroport de Wabush tout au long de l’année. Or l’exploitation sauvage des ressources. on observe sur le graphique ci-dessus que les mouvements aé- C’est pourquoi le Québec veut se doter riens ont tendance à suivre le prix du fer depuis un an et demi. d’un cadre légal fort pour mieux contrô- Chaque variation de prix entraîne une variation proportionnelle ler ses richesses. La Seconde Guerre du nombre de mouvements à l’aéroport. Cette observation est mondiale relance rapidement l’exploita- logique, puisque l’augmentation du prix du fer rend son exploi- tion minière et la période d’après-guerre tation plus attractive pour les producteurs. Lorsque la valeur marque le premier boum minier dans de la tonne augmente, les profits augmentent en conséquence. certaines régions, dont la Côte-Nord. En outre, plus l’offre est élevée, plus les coûts ont tendance à baisser en raison du phénomène des économies d’échelle. À En parallèle, Hydro-Québec se voit assi- l’inverse, chaque baisse de la valeur de gner la lourde tâche de devenir le distributeur unique d’électri- marché de la tonne de fer réduit les pro- cité au Québec dès les années 1960. C’est le début des grands fits des exploitants. Par conséquent, ces défis techniques avec la création des lignes de transport d’élec- derniers s’adaptent en réduisant leurs tricité et le lancement de trois projets titanesques : d’abord, le dépenses où ils peuvent le faire. Le plus complexe Manic-Outardes duquel naît, entre autres, le barrage souvent, des mises à pied ont lieu, ce qui Daniel-Johnson, fleuron de l’industrie hydroélectrique québé- réduit le trafic aérien vers les mines. coise en 1968 ; ensuite, le projet Churchill Falls, au Labrador, qui permet de créer l’une des plus grandes centrales souterraines Depuis quelques années, les travailleurs du monde de 1969 à 1974 ; par la suite, le complexe La Grande, n’ont plus tendance à s’installer près du baptisée « projet du siècle », qui a débuté en 1970 et qui s’est site des mines. Ils habitent relativement échelonné sur 30 ans. Ce vaste projet a mobilisé d’importantes près de leur lieu de travail et voyagent : ressources tout au long de sa réalisation, permettant d’assurer ils retournent environ toutes les deux se- des activités régulières aux transporteurs aériens du Québec. maines chez eux lors de leurs périodes de En effet, le transport des employés et des matériaux dans les congés. Ce phénomène, communément régions reculées du Québec a permis à l’industrie du transport appelé fly-in fly-out (FIFO), représente aérien de se développer pleinement en adaptant son offre aux une belle occasion pour les transporteurs besoins d’Hydro-Québec. aériens d’augmenter leurs mouvements en direction des mines. 16 www.aqta.ca www.aqta.ca 17
Reprenons l’exemple de la mine du lac Bloom pour illustrer une troisième cause de variation du trafic aérien. Ce projet qui Certains grands plans gouvernementaux a débuté en 2011 comprend deux phases. La première, déjà terminée, a permis de produire 6 millions de tonnes par an à permettent d’envisager de meilleurs jours 90 $ chacun, un prix qui se situe au-dessus du cours du fer au moment de mettre sous presse. La seconde phase de ce pro- pour l’industrie du transport au Québec. Conclusion jet coûtera 900 millions de dollars, mais permettra à Cliffs de réduire considérablement ses coûts d’exploitation et éventuel- Le transport aérien fait partie intégrante lement de faire des profits. L’autre issue consiste à fermer la de notre développement économique. mine. L’instabilité actuelle contribue à réduire les opportunités Comment s’affranchir des fluctuations La grandeur du territoire et l’abondance à moyen terme des transporteurs aériens sur l’exploitation de de ses ressources naturelles ont créé de lignes régulières vers les mines. de l’exploitation minière ? nombreuses possibilités d’affaires pour Comme nous l’avons vu, le transport aérien au Québec est fortement lié au destin de les entrepreneurs régionaux. L’aviation Force est de constater que l’utilisation du FIFO augmente les l’exploitation de ses sols et de ses plans d’eau. En cas de récession du secteur minier, a permis à Hydro-Québec et aux sociétés occasions d’affaires en période d’exploitation, mais qu’elle le secteur du transport aérien est durement touché. Comme pour toute entreprise, d’exploitation minière de réduire les coûts augmente aussi l’impact de la baisse des prix du minerai sur l’une des solutions à ce problème éventuel est de diversifier ses sources de revenus. d’exploitation reliés à leurs activités et a l’industrie du transport aérien et donc sa vulnérabilité. bouleversé l’économie québécoise. Le Québec est avantageusement situé sur l’échiquier économique en Amérique du Nord. L’agglomération de Montréal attire de nombreux investisseurs américains grâce En somme, cette situation est fortement Les travaux en cours et les projets au retrait d’une section du code fiscal canadien. Cet amendement favorise les inves- liée à la conjoncture économique et aux tissements américains dans les entreprises canadiennes. C’est surtout le secteur de la variations de prix des matières premières Malgré l’instabilité de l’exploitation du fer en Amérique du Nord, le Québec reste un haute technologie qui est touché par cette mesure fédérale, sans compter qu’il bénéfi- extraites du sol. La concurrence inter- territoire riche en ressources naturelles : eau, fer, or, nickel et uranium, entre autres. cie de crédits d’impôt importants. Ici, la main-d’œuvre est très qualifiée et moins chère nationale, notamment en provenance qu’aux États-Unis. De plus, les travailleurs américains peuvent aisément venir travail- d’Asie, et les fluctuations de la demande De plus, la vallée du Saint-Laurent pourrait potentiellement regorger de gaz de ler au Canada grâce au visa Startup. Ce permis cherche à attirer les entrepreneurs de provoquent de grandes incertitudes schiste. Cependant, l’exploitation de cette ressource est très controversée et l’opi- la Silicon Valley au Canada. Cet ensemble de facteurs a donc permis l’investissement quant à l’avenir du transport aérien au nion publique québécoise est en attente de données sur les effets secondaires d’une de 700 millions de dollars en provenance des États-Unis depuis quelques années. Québec. À quoi ressemblera-t-il dans dix exploitation à grande échelle des sols québécois. Les techniques mises au point pour ans ? Il y a fort à parier que nos trans- extraire le gaz de schiste sont très polluantes et requièrent énormément d’énergie. Ce récent dynamisme dans le secteur technologique au Québec favorise le domaine porteurs sauront trouver des solutions du transport aérien, notamment l’aviation commerciale. Des vols relativement courts adaptées aux besoins des entrepreneurs La carte ci-haut montre l’ensemble des lieux d’exploitation de métaux dans la pro- mais très fréquents sont nécessaires pour relier Montréal, Toronto, Boston et New locaux, notamment dans le secteur des vince. On le voit, les ressources sont dispersées sur l’ensemble du territoire québé- York, véritables bassins de startups en Amérique du Nord. En effet, ces quatre villes nouvelles technologies. cois. Grâce au FIFO, les transporteurs aériens peuvent facilement multiplier leurs ont pour ambition de devenir les petites sœurs de la Silicon Valley, les besoins en Le dynamisme du transport déplacements. Les lignes régulières des transporteurs régionaux desservent ces sites transport de main-d’œuvre sont donc croissants. Une chose est certaine, tant que le Qué- d’extraction afin d’y transporter la main-d’œuvre et le matériel nécessaire. Cepen- bec continuera à valoriser ses ressources aérien des régions ur‑ dant, les ressources sont limitées et les fermetures de mines détruisent tout trans- Cependant, cette diversification requiert de nombreux changements pour les trans- et à dynamiser l’investissement étran- port conséquent vers les sites d’extraction. Les contrats des transporteurs aériens porteurs régionaux habitués à l’exploitation minière. Au-delà du probable renouvel- ger, les possibilités ne manqueront pas baines vers les points d’ex‑ dépendent donc aussi des cycles de vie des mines. lement de flotte que ce processus peut impliquer, l’exploitation à partir de grands et l’industrie du transport aérien pourra centres requiert des structures d’entreprise et des ressources différentes. À cela continuer à croître et à relever les défis traction de minerais et les Certains grands plans gouvernementaux permettent d’envisager de meilleurs jours s’ajoute les exigences souvent plus importantes et complexes en matière d’opérations qui se dressent sur sa route. pour l’industrie du transport au Québec. C’est notamment le cas avec le Plan Nord, qui internationales. différentes infrastruc‑ consiste à redynamiser les régions au nord du 49e parallèle. Ce plan a pour objectif de développer l’exploitation des ressources grâce à des investissements de 80 milliards tures hydroélectriques de dollars et la création de 20 000 emplois sur 25 ans. Centré sur le développement durable, il est cependant controversé par des associations de défense de l’environne- varie donc grandement en ment et certaines communautés inuites. En plus de cette perspective, le projet Saint- Laurent, conçu par la Coalition Avenir Québec et repris par le gouvernement libéral ré- fonction des chantiers en cemment élu, comprend un volet qui concerne le transport aérien. Ce dernier consiste à prendre participation dans trois sociétés pétrolières québécoises. Cela permettrait cours et des projets. au gouvernement d’instaurer des standards de protection de l’environnement et des communautés touchées par l’exploitation des ressources. Le but de cette mesure est de compenser les externalités négatives causées par l’exploitation des hydrocarbures du Québec. Cette participation permettrait de subventionner certaines dépenses en transport et ainsi d’assurer un revenu plus stable à l’industrie du transport. La mul- tiplication des projets gouvernementaux ainsi qu’une gouvernance claire et précise pourraient contribuer à stabiliser le secteur et à attirer les investissements. 18 www.aqta.ca www.aqta.ca 19
Nav Canada Freiner les incursions sur piste Collaboration spéciale de NAV CANADA Selon l’Organisation de l’aviation civile internationale, une incursion sur piste est un « événement qui se produit à un aérodrome et qui se traduit par la présence inappropriée d’un aéronef, d’un véhicule ou d’une personne dans la zone protégée d’une surface destinée aux atterrissages et aux décollages des aéronefs ». La conscience situationnelle demeure l’élément clé qui permet FIR de Montréal de prévenir les incursions sur piste et de corriger les erreurs Incursions sur piste par classification qui peuvent mener à des incursions. À l’inverse, un manque de août 2013 – juillet 2014 conscience situationnelle peut entraîner une incursion sur piste. Incursions 20 18 En ce qui concerne les statistiques, le nombre d’incursions sur 16 15 piste est à la baisse dans la FIR de Montréal. Toutefois, il faut 14 continuer à œuvrer en vue de les réduire. 12 10 10 10 8 Certains aéroports nécessitent une conscience situationnelle 8 7 7 7 6 6 accrue, notamment l’aéroport Montréal-Trudeau, en raison de 6 4 5 son schéma détaillé, et l’aéroport de Saint-Hubert, en raison 4 2 2 de ses activités de formation. 0 août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai juin juil. AD PD VPD Les incursions sur piste sont catégorisées comme suit : écart Août 2014 / Source : SEA / Préparé par : Analyse opérationnelle (ab) commis par un pilote (PD), incursion véhicule/piéton (VPD) et écart des services de la circulation aérienne (AD). Les types d’incursion sur piste varient selon les emplacements. Que peut-on faire pour limiter les incursions ? Il ne faut pas oublier que la conscience situationnelle n’est jamais complè- FIR de Montréal tement acquise. Elle doit être renforcée de façon constante : Incursions sur piste par classification obtenir et comprendre l’information, et penser plus loin. Éviter août 2011 – juillet 2014 de suivre la routine. Ensemble, on peut réduire davantage le Incursions risque d’incursions sur piste. 80 70 60 50 Conseil de sécurité et de prévention 40 des incursions sur piste 30 20 En 2006, NAV CANADA s’est jointe à d’autres intervenants de l’industrie de l’aviation pour mettre sur pied le Conseil de sécurité 10 et de prévention des incursions sur piste (CSPIS), qui a pour 0 AD août 2011 - juil. 2012 7 août 2012 - juil. 2013 10 août 2013 - juil. 2014 11 mandat de créer un forum national d’échange de renseignements PD 63 57 50 sur la sécurité des pistes et les incursions sur piste. Le mandat VPD 41 27 26 Total 111 94 87 du CSPIS a été élargi en 2011 pour inclure les sorties de piste. Août 2014 / Source : SEA / Préparé par : Analyse opérationnelle (ab) NAV CANADA préside le CSPIS, qui se réunit au moins trois fois par année. Les membres du forum communiquent au CSPIS les préoccupations et les recommandations de leur organisation Certaines périodes de l’année sont plus propices aux incursions aux fins de discussion. Des recommandations sont ensuite sur piste. En hiver, il est vrai que les activités de déneigement formulées en vue d’améliorer la sécurité des pistes. Bon nombre amènent des incursions, mais c’est surtout à la fin du printemps d’entre elles ont donné lieu à des améliorations à la sécurité. et au cours de l’été que leur nombre augmente de façon sub- Pour signaler au CSPIS un problème lié à la sécurité des pistes, stantielle, principalement en raison de la hausse des activités envoyer un courriel à l’adresse suivante : service@navcanada.ca. aéroportuaires et des travaux de construction. www.aqta.ca 21
Hélicoptère La capture de caribous Un texte de Patrick Lafleur, avec la collaboration de Paul Dubois et de Suzann Méthot Comme ces opérations s’effectuent pendant la saison froide, tous les pièges que comporte un vol en hiver s’ajoutent au défi de la capture. Le plus grand risque provient du voile blanc. J’en ai déjà parlé, l’hélicoptère est sans conteste une machine hautement polyvalente, capable d’accomplir une panoplie de tâches variées, et son rôle dans la capture d’animaux en témoigne. N’ayant jamais effectué ce genre de travail, j’ai fait appel, pour la rédaction de cet article, à un spécialiste en la matière : M. Paul Dubois, chef pilote de la compagnie Héli-Horizon à Québec. Paul compte 24 ans d’expérience et a capturé, avec son équipe, environ 2 500 bêtes, prin- cipalement des caribous, des wapitis, des orignaux, des loups, des coyotes et même des aigles. L’emprise de l’homme sur la nature Dans sa quête incessante d’espace, l’être humain n’hésite pas à déranger la nature dans laquelle il vit. Étirant sa main toujours plus loin vers le nord, il empiète sur le terri- toire de l’une des espèces qui souffrent de sa grandissante présence : le caribou. Tout de même, l’homme est de plus en plus conscient de son influence sur l’environnement ainsi que des dommages et des dérangements qu’il cause. C’est l’une des raisons qui le poussent à étudier la faune, entre autres le caribou, pour mieux la comprendre afin de minimiser les répercussions qu’il a sur elle.
Vous pouvez aussi lire