Expo-préhospitalier 5e édition 2018 - Cambi
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Expo-préhospitalier 5e édition 2018 Cet ouvrage est un résumé de ce qui a été présenté lors de la 5e édition de l’expo- préhospitalier de Boucherville. L’objectif est de promouvoir ce congrès au sein des paramédics et étudiants en SPU. Je n’ai pu assister à toutes les présentations puisqu’il y avait souvent 2 conférenciers simultanément. Il se peut que certains éléments soient incomplets ou imparfaits, prenez-le comme un plus, un avant-goût pour une prochaine édition. J’espère qu’il sera des plus enrichissant! Merci au groupe CAMBI pour son soutien à notre participation. Images utilisées avec l’autorisation de M. Éric Brunoe (tirées de la page Facebook Expo préhospitalier). Francis Plante Paramédic formateur et enseignant SPU
Orientation et soins requis en SPU Par Dr. Colette Lachaîne et Johanne Chrétien → Vous pouvez visionner cette conférence directement sur le site web de l’expo préhospitalier 5e édition : http://expo-prehospitalier.com Attentat à la mosquée de Québec Par Xavier Gonthier-Blouin et Tommy Lahaie-Fraser
Suite à l’attentat à la mosquée de Québec, la première équipe de paramédics arrivée sur les lieux nous décrivent ce qu’ils ont vécu et ce de façon constructive et autocritique. Voici un résumé des points à retenir de ce qui a bien fonctionné et ce qu’ils croient bon d’améliorer. Merci aux conférenciers pour leur authenticité et introspection, la conférence en a été grandement bonifiée. Par moment nous avions l’impression d’être là avec eux à confronter la situation. À l’arrivée sur les lieux : -Distribution des rôles trieur et chef trieur -Ils n’ont pas de contact initial avec les policiers, ne savent pas trop si leur lieu de stationnement est sécuritaire (où est le tireur?), il n’y a pas encore de point de rencontre. De plus les informations entrent au compte-goutte. -Après coup, ils jugent plus adéquat de se mettre en retrait afin de ne pas avoir de contact visuel avec le bâtiment, le temps joue contre eux, trois autres véhicules ambulanciers sont arrivés et se sont stationnés dans la zone rouge à proximité d’eux. Avec toutes les autres ressources qui affluent sur les lieux, ils se retrouvent prisonniers, incapables de sortir de cette zone. Les rôles : - Importance du port des dossards - Les rôles sont respectés par les pairs - Il ne faut pas céder à la panique - SÉCURITÉ avant tout - Il semble y avoir une certaine confusion chez les 10-35, certains demandent de se dépêcher, d’autres disent de ne pas y aller tout de suite, comme il n’y a pas encore de point de rencontre ni d’implantation de communication optimale entre
intervenants, la confusion règne. Les paramédics ont alors décidé d’attendre que le site soit sécuritaire avant d’entrer dans le bâtiment. C’est à ce moment que les policiers ont évacué les premières victimes, ces patients sont identifiés comme étant noirs selon le triage START. En entrant sur les lieux, tous sont assis, il y a une cinquantaine de personnes, il y a plusieurs corps au sol dont un qui se fait manœuvrer par un PI. Ils notent qu’un calme déconcertant règne à ce moment, ce qui s’explique par une excellente gestion de crise de la part des policiers. Récit du triage : - Le triage se fait de façon méthodique - Le triage s’effectue par deux trieurs simultanément - La communication et le décompte des victimes est efficace - Les ressources déployées sont suffisantes - Les verts sont tous placés du même côté - Les cartons de couleur sont utilisés *Ils notent qu’à ce moment, les 2 TAP effectuaient le triage et qu’il n’y avait pas de chef trieur avant la venue du superviseur. Décompte des victimes : 39 verts, 5 rouges, 1 jaune, 6 noirs L’un des noirs avait un impact balistique au niveau du dos, non vu par les TAP sur les lieux lors de l’intervention. Rouge= HEJ Autres= CHUL / IUCPQ La situation est un évènement d’ampleur, cela se reflète sur les ondes radio où les véhicules font la file d’attente afin de pouvoir faire leur 10-10 CH.
Les patients identifiés verts ont été séparés en deux groupes car certains voulaient obtenir un support immédiat et d’autres se sentaient correct ou désiraient un support ultérieur. Le groupe désirant un support immédiat est transporté par un autobus du RTC accompagné par une équipe de TAP. À noter que 12 patients (dont 3 enfants) sur 35 verts ont consulté au CH, la détresse psychologique est omniprésente. Les 23 autres patients ont été transportés ailleurs pour les besoins d’informations des policiers (enquête, dépositions). Réflexion post-évènement - Retrait et tour de table - Appel téléphonique aux TAP par la direction - Débreffage psychologique - Formations (retour sur le triage) - Création à la CTAQ d’un véhicule de soutien contenant du matériel adapté (de l’eau, des pansements supplémentaires, etc…) - Protocole d’intervention implanté avec le RTC, il est possible de plancher 10 patients dans un autobus avec une équipe de TAP. - Constat de décès de masse via l’UCCSPU Afin de faire la rédaction complète de l’intervention, 2 à 3 heures ont été nécessaires afin de compiler les informations, AS, croquis, rapports complémentaires.
RÉSUMÉ EN 5 POINTS 1- Sécurité des lieux / positionnement des véhicules ambulanciers -Ne pas se faire coincer -Dégager la voie pour les 10-35, groupe tactique d’intervention 2- Déterminer les rôles et les respecter -Avoir un bon leadership / communiquer avec les 10-35 3- Application du START / JUMPSTART 4- Travail d’équipe entre partenaires 5- Désamorçage psychologique rapide -Ceci a été la clé du succès pour éviter les séquelles psychologiques post-évènement.
La vérité sur la médecine Désordonnances Par Dr. Alain Vadeboncoeur Dr. Vadeboncoeur débute par un rappel historique de la médecine occidentale. Explications des soins effectués au 18e siècle = La médecine est basée sur des théories très anciennes, jusqu’au 20e siècle c’est à peu près n’importe quoi! Hippocrate est le père de la médecine occidentale, Galien prendra sa relève en tant que chirurgien de l’époque. Il s’en suit une forte opposition de l’Église contre la chirurgie. Pendant longtemps les chirurgiens ont donc été mis de côté jusqu’à ce que des nobles tel Louis XIV se fasse opérer avec succès. Cela augmente la crédibilité des chirurgiens de l’époque.
Médecine contemporaine Cas du Dr. Zamboni : Exemple de médecine bâclée Le chirurgien vasculaire italien Paolo Zamboni a développé en 2009 un traitement de déblocage des veines du cou et du torse pour améliorer le flot sanguin et ainsi selon sa théorie, soulager les personnes atteintes de sclérose en plaques. Ce traitement visait à traiter une maladie appelée insuffisance veineuse céphalorachidienne qui selon lui causerait la sclérose en plaque. Or, en 2017, une vaste étude clinique pancanadienne menée par l’université de Colombie-Britannique et le « Vancouver Coastal Health Research Institute » révèle sans l’ombre d’un doute que ce traitement ne permet pas de traiter la sclérose en plaques. L’homéopathie Samuel Hahnemann « découvre » en 1976, « la mémoire de l’eau ». Il se base sur ce principe non validé pour fonder l’homéopathie. Les résultats de l’opinion des scientifiques modernes par rapport aux études pour l’homéopathie : - Effet placebo - Mauvaise conception de l’étude - Variations aléatoires - Régression des résultats vers la moyenne - Biais de publication « Il n’y a aucune maladie pour laquelle l’homéopathie a été efficace de façon robuste et reproductible ». Les tests en médecine Il importe de ne pas passer des tests inutilement car ceux-ci peuvent avoir des conséquences : Ils peuvent provoquer un enchaînement d’évènements anxiogène, doute, réactions, effets secondaires.
Le dépistage Le dépistage est un sujet fort controversé. Il a été mis en évidence que les résultats des bilans de santé annuels ne réduisent pas la mortalité ni la morbidité chez les patients et ce malgré une augmentation des diagnostics. Le tabagisme et sédentarité Il a été démontré que de fumer réduit la longévité d’environ 10 ans. Le fait de marcher 90 minutes par jour allonge la longévité de 3 ans. Il est donc important de demeurer actif et de faire de l’exercice régulièrement. Selon l’OMS, il y aurait 3 millions de moins de morts par année si la sédentarité était abolie. Les super aliments Il existe plusieurs mythes sur les supposées vertus extraordinaires de certains aliments. Toutefois, ces affirmations ne sont pas fondées, en fait tous les légumes sont des « super aliments » ! Végétarisme et végétalisme La diète végétarienne réduirait de 16% le taux de mortalité sur 12 ans. Il y aurait une baisse des cancers de 15%, baisse des maladies cardiaques de 25% et une baisse de 40% des cancers du sein chez les sujets végétaliens! À compter du 20e siècle, l’espérance de vie chez l’homme et chez la femme a augmenté de 30 années. Il semble que 8 ans seraient attribuables à la médecine moderne, le reste aux habitudes de vie, à l’environnement, l’alimentation, la prévention et le repos. Test de dépistage du cancer de la prostate (PSA anormal) Il a été démontré qu’il y a plus d’effets néfastes à faire le test de dépistage que de ne pas le faire du tout. Il est important de se méfier des chiffres présentés dans les médias. 42% des gens de 50 ans et plus auront des cellules cancéreuses au cours de leur vie. Le surdiagnostic peut être grandement nuisible; il est important de ne pas faire trop de tests inutilement. La majorité de ces gens décéderont pourtant d’une autre cause que le cancer. Dans ces circonstances, il n’y a pas de valeur ajoutée à traiter ces cancers.
Les antibiotiques Ils sont efficaces lorsque bien utilisés mais peuvent être inefficaces lorsque mal utilisés. Le rhume ne se traite pas par antibiotique puisqu’il est d’origine viral. Le meilleur traitement demeure le repos, l’hydratation et certaines études ont identifié que le zinc pourrait être bénéfique. Le traitement de la bronchite ne devrait pas être par antibiothérapie en première intention puisqu’il est essentiellement viral. En ce qui a trait au traitement de la sinusite, il n’est pas vraiment recommandé d’utiliser les antibiotiques en première intention mais plutôt d’irriguer +++. La nouvelle tendance en ce qui concerne le traitement de l’otite en pédiatrie est de tenter de laisser guérir seule, encore une fois pas d’antibiotiques en première intention. L’hypertension Il importe de considérer que l’effet anxiogène est fort. Les véritables urgences hypertensives sont très rares. La médecine moderne Notre but : Allonger et améliorer la qualité de vie. Cure de « détox » Docteur Vadeboncoeur effectue une analogie au sujet des « détox », il nous fait lever, faire des mouvements, bouger les yeux, respirer en utilisant une terminologie scientifique pour chacun des exercices afin de démontrer l’absurdité de certains principes de « détox ». En terminant : La meilleure détox est de BOUGER! Dr Vadeboncoeur termine par la promotion de son livre « Désordonnances, conseils plus ou moins pratiques pour survivre en santé ». Il s’en suit une période de questions via vidéoconférence avec des utilisateurs de Facebook. Voici les points à retenir : -Il a été remarqué à l’urgence, que les électrocardiogrammes en préhospitalier apportent plus d’informations que celui effectué en hospitalier.
-La professionnalisation des paramédics : Il serait bénéfique de définir les rôles et tâches du paramédic mais cela serait probablement possible par la professionnalisation de la profession. Cela permettrait le développement des soins et serait structurant. *Mot aux étudiants de Dr Vadeboncoeur : Il n’a pas toujours été facile de voir le développement des soins paramédicaux. Toutefois, il y a une différence immense de l’évolution entre aujourd’hui et il y a 25 ans. La suite devrait être à l’image de cela, c’est un métier exceptionnel et passionnant.
La crise des opiacés Par Antoine Giguère Crise illégale 1. Héroïne de rue 2. Revente de produits pharmaceutiques (oxycodone, dilaudid) 3. Nouvelles molécules (molécule de base modifiée) 4. Difficulté de la législation 5. Drogues synthétiques 6. Apparition des laboratoires clandestins
Crise légale 1. À partir de la fin des années 1990 = Il faut traiter la douleur! 2. Si douleur pas de dépendance… 3. Un certain pourcentage de la codéine ne se métabolise pas 4. Il y a un un grand nombre de co-prescrits 5. Tolérance 6. Augmentation de la longévité = Douleur cancéreuse / chronique 7. Classes d’analgésie : - Acétaminophène, AINS, opioïdes, autres Statistiques américaines 21 à 29% des patients qui se font prescrire des opioïdes ne les utilisent pas correctement. 8 à 12% développent un syndrome de dépendance. 4 à 6 % consommeront par la suite des analgésiques illégaux. 80% des consommateurs d’héroïne ont commencé avec une prescription légale. Fentanyl Analgésique opioïde 50 à 100 fois plus puissant que la morphine, gestion de la douleur persistante ou chronique. Fentanyl en préhospitalier Paramédics de soins primaire Chaudière-Appalaches Paramédics de soins avancés chez Urgence-Santé Fentanyl en poudre Souvent conçu à partir de timbres : desméthyl de fentanyl Fentanyl en comprimés Le Carefentanyl - Synthétisé pour la première fois en 1974 - Structure homologue du fentanyl - Commercialisé sous le nom de « Wildnil » - Agent anesthésique pour les grands animaux
- 50 à 100 fois plus puissant que le fentanyl - 5000 à 10 000 fois plus puissant que la morphine Cas d’exposition au carefentanyl 1- Un vétérinaire s’est contaminé avec des éclaboussures de 1,5 mg de carefentanyl, il en a reçu sur ses muqueuses. Résultats : diminution du glasgow à 12/15. La dose était destinée à endormir un wapiti. 2- Russie, octobre 2002 : Une prise d’otage impliquant 700 personnes a lieu. Une intervention des forces de l’ordre à l’aide de carefentanyl en gaz cause la perte de la vie à 15% d’entre eux (environ 100 personnes). 3- Montréal, décembre 2016 : Aéroport Pierre-Elliott-Trudeau : Les agents frontaliers découvrent 209 grammes de carefentanyl dans 2 colis en provenance de la Chine. Une seule enveloppe peut contenir 30 grammes. Carenfentanyl versus Naloxone - Il y a peu d’études sur les humains. - Les données sur les animaux démontrent l’efficacité de la naloxone. - Une quantité de 4 mg permet d’occuper 88% des récepteurs opioïdes. *LA GESTION DES VR ET L’ASSISTANCE VENTILATOIRE DEMEURENT PRIORITAIRES Intoxication par opioïdes : État de la situation Montréal - Été 2014 : 28 décès, 233 cas de surdoses - 2010 à 2014 : 194 décès - 2015 : 222 décès (CRISE) - 2016 : 140 décès (Baisse des cas car des actes ont été posés) Ontario 2016 : 867 décès Alberta 2016 : 611 décès Colombie-Britannique 2016 : 985 décès (ÉTAT D’URGENCE) *Consommation mixte très étendue Augmentation pour les années suivantes
Populations touchées - Personnes marginalisées - Itinérants - Toxicomanes (fentanyl dans les substances adrénergiques) - Personnes âgées - Personnes ayant subi des blessures au travail Actions - Montréal : Introduction de la naloxone en préhospitalier. - Services d’injections supervisés. - Formations des premiers intervenants (Organismes communautaires, infirmiers de proximité, travailleur de rue, travailleur de milieu, travailleur de proximité). - Distribution de la naloxone (Pour les usagers, pour les proches, recommandation DSP de Montréal, gratuit en pharmacie, vaporisateur nasal = 4 mg de naloxone)
Intervenants en préhospitalier face aux catastrophes Pour une contribution optimale à la résilience Par Michel C. Doré Bilan des catastrophes au Québec : Chaque année, il s’en produit plusieurs; 500 à 700 fois par an, des communautés font appel au gouvernement pour obtenir du soutien afin de faire face à une catastrophe. La réponse préhospitalière Recherche et sauvetage : Les citoyens sinistrés sont les plus grands intervenants lors de catastrophes internationales. Les intervenants en uniforme portent secours à une minorité de victimes. Transport des victimes : Une majorité des victimes transportées dans les hôpitaux sont emmenées par un autre moyen que l’ambulance.
Sommes-nous vraiment prêts? Nous avons un devoir de revoir nos hypothèses, nos prémisses. Besoin des victimes Réconfort, recherche, sauvetage, premiers secours, transport Si nous voulons sauver des vies, les soins de qualité doivent être donnés rapidement : Pour se faire, il importe de les démédicaliser certains actes. (RCR, épinéphrine, défibrillation, naloxone...) Intervention lors d’une situation catastrophe Les ressources mobilisables - Les victimes non-blessées - Les témoins - Les citoyens - Les intervenants d’urgence - Les intervenants bénévoles La panique Définition : Réaction irrationnelle face à une situation. Il y a un mythe par rapport à la panique. Énormément d’initiatives citoyennes se prennent sur un lieu de catastrophe. Certaines de ces initiatives sont bonnes, d’autres moins. Il est donc très pertinent d’utiliser les citoyens de façon efficiente sur un site. Imaginez une simple gestion de site d’accident, les patients hystériques ne sont pas toujours facile à gérer. Lors d’une grande catastrophe, imaginez cette gestion x 1000. Lors d’un triage, les « verts » sont mis à l’écart, ils seront difficiles à gérer. Il y aura un état de chaos s’il manque de ressources pour les encadrer. Certains même, partirons. Contribution du milieu préhospitalier - Sensibilisation et éducation du public - Formation des intervenants - Soutien et accompagnement des organismes - Partenariat Posons-nous la question : Est-ce que tous les appels quotidiens de catégorie urgente sont répondus dans un délai « normal » prescrit? Lors d’une catastrophe la vie quotidienne continue.
Il y a un partenariat gagnant-gagnant à faire avec des collaborateurs en cas d’urgence, nous avons du chemin à faire. Cela permettrait une amélioration de la gestion collective, une augmentation des soins prodigués en cas de catastrophe. Par exemple, nous pourrions utiliser les étudiants ayant un DEC en soins préhospitalier d’urgence mais qui ne travaillent pas. Nous aurions intérêt à songer à les utiliser à d’autres fins, tout comme les TAP en arrêt de travail. Les paramédics auraient intérêt à s’investir davantage dans la sécurité publique vu leur capacité à collaborer avec plusieurs intervenants. En tant qu’intervenant nous devons être en mesure d’assurer notre intégrité et celle de notre famille avant même de pouvoir porter secours aux autres. Il est de mise de faire une réflexion sur notre propre capacité à faire face aux catastrophes. Il existe des sites internet où des exercices de simulation sont disponibles. Par exemple, pour simuler un tremblement de terre : grandesecousse.org M Doré invite les gens à rejoindre des organisations mobilisées lors de catastrophes telle qu’ambulance St-Jean, milieu qu’il a lui-même chapeauté. Il y a des grands besoins de renouvellement (secouristes, TAP, autres intervenants). Promotion des formations intensives d’été disponibles à l’UQAM - 11 au 15 juin 2018 : Planification et état de préparation en sécurité civile - 18 au 22 juin : Gestion de la réponse aux catastrophes
Nouveauté et nouvelles études parues en préhospitalier Par Éric Hamel M Hamel effectue un résumé des nouvelles études parues concernant le préhospitalier. Il fait référence à la revue « prehospital emergency care » qui peut être très intéressante pour découvrir ce qui se fait en termes d’études et de nouveautés. Capnographie Une étude modeste mais pas moins intéressante ouvre la porte à l’utilisation de la capnographie pour évaluer la qualité du massage cardiaque. ECG 12D L’UCCSPU a effectué une étude rétrospective sur le bénéfice de faire un ECG 12D de façon continue par le système Ortivus (système présentement employé en Chaudière-Appalaches. Résultat : 15% des cas présentent des changements au niveau du segment ST lors du transport. À retenir : Il est optimal de refaire des ECG 12D sériés lors du transport afin de déceler un changement du segment ST dynamique. Étude sur l’aisance des paramédics à annoncer un décès Les TAP ne sont pas à l’aise de cesser les manœuvres si : - Ils sont en public - Lorsqu’ils ont eux-mêmes vécus une situation de décès - Lorsqu’ils ont l’impression que les gens ne leur font pas confiance À retenir : Lors de la mise en place d’un protocole d’arrêt des manœuvres, il est nécessaire d’équiper les paramédics et de tenir compte des points suivants : - Des outils de communication avec le public - La gestion des deuils non complétés par le personnel - Donner de l’information sur les statistiques et le fondement du protocole de réanimation /ADM Étude sur l’utilisation d’agents anticholinergiques Y a-t-il un bénéfice à donner des agents anticholinergiques aux patients en bronchospasme?
Résultats : De façon générale, l’ajout d’un agent anticholinergique (Atrovent) lors du traitement du bronchospasme a induit : - Une baisse d’hospitalisation - Une augmentation des résultats lors de tests de la fonction respiratoire - Une baisse de la récurrence des crises - Une augmentation des effets secondaires À retenir : Il serait intéressant d’ajouter en préhospitalirer l’Atrovent (bromure d’ipatropium) à notre intervention auprès du patient en bronchospasme. Étude sur la défibrillation à double séquence La défibrillation à double séquence (DDS) génère-t-elle plus de retour de pouls que le traitement conventionnel? Résultats : Sur 45 patients ayant reçu la DDS : - 38% ont repris un pouls en préhospitalier - 5% ont repris un pouls au CH - Au final, 3 patients sur 45 ont survécu À retenir : Cette étude ne permet pas d’établir un bénéfice de la DDS versus les techniques standards utilisées. Étude au sujet de la clientèle gériatrique ayant chuté Y aurait-il un autre moyen possible que de transporter ces patients au centre hospitalier? Étude randomisée : 2841 patients retenus pour l’étude. Patients qui ont chuté sans blessure. Pour l’ensemble de ces patients vus : - Le 1/3 ont chuté en dedans d’un mois - les 2/3 ont chuté en dedans de 6 mois * Il ressort toutefois qu’une grande proportion des patients référés au « fall service » n’ont pas refait de chute. En conclusion : 30% des aînés font une chute dans l’année. L’établissement d’une procédure de prise en charge alternative lors de chute sans blessure permet de : - Minimiser les transports à l’urgence - Augmenter la satisfaction de la clientèle - Diminuer les risques subséquents de chute par une prise en charge adéquate
Changement de paradigme dans l’intervention des patients victimes de tireur(s) actif(s) « Rescue task force » : Paramédics formés TECC 8/16 heures Il se sauverait beaucoup plus de gens si des TAP équipés de garrots, ACS, pansements compressifs, canules naso entreraient avec le SWAT. La clé du succès réside dans un bon travail d’équipe avec les policiers. Le « Rescue task force » est peu coûteux et peut sauver des vies. Suite à sa conférence, M Hamel présente la réalité Virtuelle La réalité virtuelle en formation clinique Problématique - La mise en contexte en formation clinique est parfois difficile - La prise de décision est difficile - L’instructeur doit donner trop d’informations, ce qui altère la prise de décision de l’étudiant Pour un investissement relativement modeste, il y a des résultats rapides. Le projet « virtuo » comme solution Réalité virtuelle = Un outil dans la formation, une expérience 360 degrés comme si vous y étiez. Le but n’est pas d’effectuer des techniques mais de créer une mise en contexte. La réalité virtuelle nécessite un espace de 10 pieds par 10 pieds, un casque et une télécommande. Il est possible de prendre un pouls, d’écouter des sons auscultatoires, d’appliquer une techniques (ex. garrot) en appuyant sur un bouton. Il est également possible de faire apparaître un aide-mémoire, MDSA… Pendant qu’un étudiant intervient en réalité virtuelle, les autres peuvent suivre sur un écran 2 dimensions.
Les soins avancés au Québec Par Dr. Dave Ross Historique - 2001 : Il y formation de 18 TAP de soins avancés au Québec - 2003 : 4 protocoles de S.A. - 2005 : Groupe de travail interdisciplinaire sur les soins préhospitaliers requis - 2012 : 27 protocoles - 2016 : Bulletin clinique qui lance le programme de soins avancés Inscription : 60 crédits universitaire Majeur en soins préhospitalier d’urgence - Les finissants peuvent travailler partout au Canada - 4 trimestres / 5 cours par trimestres - 1657 heures de formation - 2e meilleur laboratoire au Canada en terme d’équipements évolués
- Milieu de stage : I.V. en CH Salle d’urgence Obstétrique en CH Intubation en CH Pédiatrie Pneumologie Gériatrie « Zoom car » : Résidence en S.A. Il a été très intéressant d’écouter une bande audio d’un cas réel de décompression à l’aiguille d’un pneumothorax sous-tension. Le polytraumatisé en question s’est grandement amélioré suite aux soins prodigués par le paramédic de soins avancés de Montréal. Description des soins effectués par les paramédic de soins avancés au Québec - IV - Intraosseuse - Rx S.A. - Intubation E.T. (a été retiré, projet en branle pour remettre sur rails) À VENIR - Décompression à l’aiguille au 5e espace intercostal - Traitement de la dyspnée sévère (idem au S.P.) - Traitement du choc - Analgésie (idem aux TAP S.P. de Chaudière-Appalaches) - Compétence en ECG - Pacemaker externe - Cardioversion électrique - Cardioversion chimique (Adénosine) À VENIR - ACR : Même médication ACLS administrée à la salle d’urgence. -Traitement de l’asthme (bronchodilatateur, atrovent, magnésium - Sédation procédurale afin d’intuber ou avant cardioversion: Fentanyl, Midazolam - Gestion du délire agité (Midazolam) À VENIR - Cricoïdotomie chirurgicale Pourquoi les soins avancés? 1- Expertise de plus pour notre préhospitalier 2- Aide nos patients (Plus de patients vivants que décédés) 3- Développement des SPU 4- Soins critiques à venir? 5- Partenaire réseau de la santé au niveau des soins communautaires
Gala SPU 2018 APPEX Québec en collaboration avec l’Expo-Préhospitalier ont présenté le Gala SPU 2018 ayant pour objectif d’encourager l’excellence. 17 trophées ont été distribués aux lauréats retenus par le comité du jury. Félicitations à tous! Félicitations à M. Pierre Nadeau directeur des services opérationnels et cliniques au sein du groupe CAMBI pour le prix Wayne Smith, l’une des reconnaissances les plus prestigieuse.
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