Faits saillants du budget fédéral de 2019
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FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL Le mardi 19 mars 2019, l’honorable Bill Morneau, ministre des Finances, a déposé son quatrième budget : Investir dans la classe moyenne. Sous l’effet d’une croissance économique plus morose à la fin de 2018 et au début de 2019, le gouvernement prévoit des déficits importants jusqu’en 2024. Le déficit pour l’exercice actuel prenant fin le 31 mars 2019 devrait ressortir à 14,9 milliards de dollars, et atteindre 19,8 milliards de dollars pour l’exercice suivant. Le budget de 2019 ne contient aucune disposition visant à améliorer la compétitivité fiscale du Canada. Cependant, MNP est heureux de constater que le gouvernement a reconnu l’importance qu’accordent les propriétaires d’entreprises au transfert de celles-ci à leurs enfants. Nous saluons l’engagement du gouvernement à élaborer de nouvelles propositions en 2019 visant à mieux prendre en compte les transferts intergénérationnels d’entreprises, de manière à ce qu’ils soient traités sur un pied d’égalité avec les ventes à une tierce partie. Les faits saillants du budget fédéral de 2019 sont présentés ci-après. A. Mesures fiscales relatives aux entreprises TAUX D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS Tel qu’il a été annoncé précédemment, le taux fédéral des petites entreprises a été réduit et est passé de 10 % à 9 % depuis le 1er janvier 2019. Les taux d’imposition des sociétés fédéral-provincial combinés pour l’année civile 2019 se présentent comme suit : Taux des petites entreprises Taux général Taux Seuil Secteurs autres Secteurs de la que la fabrication et fabrication et la de la transformation transformation Fédéral 9,00 % 500 000 $ 15,00 % 15,00 % C.-B. 11,00 % 500 000 $ 27,00 % 27,00 % Alberta 11,00 % 500 000 $ 27,00 % 27,00 % Saskatchewan 11,00 %/17,00 % 500 000 $/600 000 $ 27,00 % 25,00 % Manitoba 9,00 % 500 000 $ 27,00 % 27,00 % Ontario 12,50 % 500 000 $ 26,50 % 25,00 % Québec 17,00 % 500 000 $ 26,60 % 26,60 % N.-B. 11,50 % 500 000 $ 29,00 % 29,00 % N.-É. 12,00 % 500 000 $ 31,00 % 31,00 % Île-du-Prince- 12,50 % 500 000 $ 31,00 % 31,00 % Édouard Terre-Neuve- 12,00 % 500 000 $ 30,00 % 30,00 % et-Labrador FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES DANS LES VÉHICULES ZÉRO ÉMISSION Les véhicules à moteur sont généralement inclus dans les catégories 10, 10.1 ou 16. Le 21 novembre 2018, le gouvernement a annoncé un incitatif à l’investissement accéléré temporaire pour la première année qui permet aux entreprises d’amortir les acquisitions d’immobilisations comprises dans ces catégories aux taux de déduction pour amortissement (DPA) respectifs de 45 %, 45 % et 60 %. Au-delà de la première année, les taux de DPA usuels s’appliqueront. Le budget de 2019 propose d’accorder un taux de DPA de la première année bonifié temporaire de 100 % à l’égard des véhicules zéro émission. Seraient admissibles les véhicules neufs entièrement électriques, hybrides rechargeables équipés d’une batterie dont la capacité s’élève à au moins 15 kWh ou alimentés entièrement à l’hydrogène. Deux nouvelles catégories de DPA seront créées pour l’acquisition de véhicules zéro émission : La catégorie 54 pour les véhicules zéro émission qui seraient par ailleurs compris dans la catégorie 10 ou 10.1 La catégorie 55 pour les véhicules qui seraient par ailleurs compris dans la catégorie 16 Dans le cas de la catégorie 54, une limite de 55 000 $ (plus les taxes de vente) s’appliquera au montant de DPA. Il n’y aura pas de limite au montant de DPA pour la catégorie 55. Cette mesure s’appliquera aux véhicules zéro émission admissibles acquis à compter du 19 mars 2019 et qui sont prêts à être mis en service avant 2028, sous réserve d’une élimination progressive dans le cas des véhicules qui sont prêts à être mis en service après 2023. OPTIONS D’ACHAT D’ACTIONS DES EMPLOYÉS Le budget de 2019 propose des changements visant à harmoniser le traitement fiscal des options d’achat d’actions des employés du Canada avec celui des États-Unis en appliquant un plafond annuel de 200 000 $ pour les options d’achat d’actions (selon la juste valeur marchande des actions sous-jacentes) qui peuvent recevoir un traitement fiscal préférentiel pour les employés de grandes entreprises bien établies et matures. Pour les entreprises en démarrage et les entreprises canadiennes en croissance rapide, les avantages des options d’achat d’actions des employés ne seraient pas plafonnés. De plus amples renseignements sur cette mesure seront publiés avant l’été 2019. Les changements s’appliqueraient à l’avenir seulement et ne s’appliqueraient donc pas aux options d’achat d’actions accordées avant l’annonce des propositions législatives visant la mise en œuvre du nouveau régime. FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
OBSERVATION DE MNP : Les entreprises pourraient disposer d’assez de temps pour mettre en œuvre un régime d’options d’achat d’actions des employés aux termes du régime fiscal actuel. En outre, le budget de 2019 ne précise pas la mesure dans laquelle les sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC) et les reports d’impôt sur le revenu d’emploi applicables seront touchés par ces changements. EXPLOITATION D’UNE ENTREPRISE PAR L’ENTREMISE D’UN COMPTE D’ÉPARGNE LIBRE D’IMPÔT Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un compte enregistré permettant aux Canadiennes et aux Canadiens de gagner un revenu de placement à l’abri de l’impôt à partir d’un vaste éventail d’investissements. Toutefois, un CELI est assujetti à l’impôt en vertu de la partie I de la Loi de l’impôt sur le revenu sur le revenu d’une entreprise régie par un CELI ou sur le revenu provenant de placements non admissibles. En vertu des règles actuelles, la fiducie du CELI et son fiduciaire (c.-à-d. une institution financière) sont solidairement tenus au paiement de l’impôt en vertu de la partie I de la Loi de l’impôt sur le revenu, alors que le titulaire du CELI ne l’est pas. Le budget de 2019 propose que le titulaire du CELI soit dorénavant lui aussi solidairement tenu responsable de l’impôt à payer sur le revenu tiré de l’exploitation d’une entreprise dans un CELI. Cette mesure s’appliquera à compter de l’année d’imposition 2019. DÉDUCTION ACCORDÉE AUX PETITES ENTREPRISES – AGRICULTURE ET PÊCHE Le budget de 2019 propose un allégement pour les entreprises agricoles ou de pêche en éliminant l’exigence selon laquelle les ventes doivent être effectuées à une société coopérative agricole ou de pêche pour être exclues du revenu de société déterminé. À la place, tout revenu tiré de la vente de produits agricoles et de prises de pêche à toute société sans lien de dépendance ne sera pas assujetti aux règles sur le revenu de société déterminé. FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
Cette mesure s’appliquera de façon rétroactive aux années d’imposition qui commencent après le 21 mars 2016. OBSERVATION DE MNP : Cette clarification apportera davantage de certitude aux producteurs agricoles et aux entreprises liées au secteur agricole. Plus particulièrement, les producteurs seront en mesure de vendre leurs stocks de céréales et de bétail à l’acheteur offrant le plus d’avantages sur le plan commercial, et ce, sans devoir se soucier des possibles conséquences fiscales. Cet élargissement, qui vise à inclure les sociétés sans lien de dépendance, et non plus seulement les sociétés coopératives agricoles, devrait favoriser l’apparition de nouvelles entreprises agricoles détenues par des producteurs. TRANSFERTS INTERGÉNÉRATIONNELS D’ENTREPRISES Tout au long de l’année 2019, le gouvernement poursuivra ses consultations avec les agriculteurs, les pêcheurs et les autres propriétaires d’entreprises en vue d’élaborer de nouvelles propositions visant à faciliter les transferts intergénérationnels d’entreprises sur le plan fiscal tout en protégeant l’intégrité et l’équité du régime fiscal. CRÉDIT D’IMPÔT DES PARTICULIERS POUR LES ABONNEMENTS NUMÉRIQUES Le budget de 2019 propose un crédit d’impôt non remboursable temporaire de 15 % sur les montants que paient les particuliers pour les abonnements aux services d’information numériques admissibles. Ce crédit permettra aux particuliers de demander jusqu’à 500 $ en frais d’abonnements numériques admissibles au cours d’une année d’imposition, pour un crédit d’impôt d’une valeur maximale de 75 $ par année. Dans le cas d’abonnements combinant des produits numériques et papiers, les particuliers ne pourront demander plus que le coût d’un abonnement numérique. Ce crédit sera offert à l’égard des montants admissibles payés après 2019 et avant 2025. B. Mesures fiscales visant les particuliers TAUX D’IMPOSITION DES PARTICULIERS Aucun changement relatif au taux ni aux fourchettes d’imposition sur le revenu des particuliers n’a été annoncé dans le budget de cette année. FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
CRÉDIT CANADIEN POUR LA FORMATION Le budget de 2019 propose d’instaurer l’Allocation canadienne pour la formation dans le but de surmonter les obstacles au perfectionnement professionnel des travailleurs canadiens. L’Allocation canadienne pour la formation comprend le nouveau crédit canadien pour la formation, un crédit d’impôt remboursable visant à apporter une aide financière pour couvrir les droits de scolarité et autres frais admissibles associés à la formation. Les particuliers admissibles accumuleront 250 $ par année dans un compte théorique auquel ils pourront accéder à cette fin. Pour accumuler le montant de 250 $ à l’égard d’une année, un particulier doit : produire une déclaration de revenus pour l’année; avoir au moins 25 ans et moins de 65 ans à la fin de l’année; être résident au Canada toute l’année; avoir des gains de 10 000 $ ou plus pendant l’année; avoir un revenu net individuel pour l’année qui ne dépasse pas le plafond de la troisième fourchette d’imposition pour l’année (147 667 $ en 2019). Le montant d’un crédit qui peut être demandé pour une année d’imposition sera égal au moins élevé des montants suivants : la moitié des droits de scolarité et autres frais admissibles payés pour l’année d’imposition et le solde du compte théorique du particulier pour l’année d’imposition. Tout montant demandé réduira l’impôt autrement payable, ou sera remboursé au particulier dans la mesure où le montant est supérieur à l’impôt autrement payable. Les particuliers peuvent accumuler jusqu’à 5 000 $ au cours de leur vie; toutefois, un particulier doit résider au Canada toute l’année pour avoir le droit de demander le crédit. Contrairement au crédit d’impôt pour droits de scolarité, les établissements d’enseignement situés à l’extérieur du Canada ne seront pas admissibles aux fins du crédit canadien pour la formation. Tout solde inutilisé expirera à la fin de l’année où un particulier atteindra l’âge de 65 ans. Cette mesure s’appliquera à compter de l’année d’imposition 2019. L’accumulation annuelle dans le compte théorique commencera en fonction de l’admissibilité relative à l’année d’imposition 2019, et le crédit pourra être demandé pour des dépenses se rapportant à l’année d’imposition 2020. RÉGIME D’ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ Le budget de 2019 propose d’augmenter à 35 000 $ le plafond des retraits pouvant être faits par les acheteurs d’une première habitation dans le cadre du RAP. Le plafond est actuellement de 25 000 $. Ce rehaussement du plafond à 35 000 $ s’appliquera également aux règles du RAP pour faciliter l’acquisition d’une habitation accessible qui est adaptée aux besoins personnels d’un particulier ayant droit au crédit d’impôt pour personnes handicapées (même si les exigences relatives à l’achat d’une première habitation ne sont pas satisfaites). FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
L’augmentation du plafond des retraits s’appliquera à compter de 2019 et aux retraits effectués après le 19 mars 2019. Le budget de 2019 propose aussi d’élargir l’accès au RAP afin d’aider les Canadiennes et Canadiens à demeurer propriétaires après l’échec de leur mariage ou de leur union de fait; cette mesure s’appliquera aux retraits au titre du RAP effectués après 2019. RÈGLES RELATIVES AU CHANGEMENT D’USAGE POUR LES IMMEUBLES RÉSIDENTIELS À LOGEMENTS MULTIPLES Afin de rendre le traitement fiscal des propriétaires d’immeubles résidentiels à logements multiples plus uniforme par rapport à celui des propriétaires d’immeubles résidentiels à logement unique, le budget de 2019 propose de permettre au contribuable de choisir que la disposition réputée qui, normalement, survient lors d’un changement à l’usage d’une partie d’un bien, ne s’applique pas. Cette mesure s’appliquera aux changements à l’usage d’un bien survenant le 19 mars 2019 ou après cette date. AUTRES TYPES DE RENTES AU TITRE DES RÉGIMES ENREGISTRÉS Afin d’accorder plus de latitude aux Canadiennes et Canadiens dans la gestion de leur épargne-retraite, le budget de 2019 propose de permettre deux nouveaux types de rentes en vertu des règles fiscales concernant certains régimes enregistrés : Rentes viagères différées à un âge avancé Rentes viagères à paiement variable Les règles actuelles exigent qu’une rente achetée avec des fonds enregistrés commence au plus tard à la fin de l’année pendant laquelle le rentier atteint l’âge de 71 ans. La rente sera viagère et son commencement pourra être différé jusqu’à la fin de l’année pendant laquelle le rentier atteint l’âge de 85 ans. La rente viagère différée à un âge avancé constituera un achat de rente admissible au titre d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), d’un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), d’un régime de participation différée aux bénéfices (RPDB), d’un régime de pension agréé collectif (RPAC) ou d’un régime de pension agréé (RPA) à cotisations déterminées; la rente viagère différée à un âge avancé sera aussi un placement admissible pour une fiducie gouvernée par un REER ou un FERR. FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
OBSERVATION DE MNP : Pour reconnaître le fait que la durée de vie des Canadiens a augmenté, la rente viagère différée à un âge avancé permet un report différé des retraits jusqu’à 85 ans. Il n’est pas clair si cette mesure aura une incidence importante sur l’épuisement hâtif des actifs de retraite. Une rente viagère différée à un âge avancé sera assujettie à des plafonds, y compris un plafond global à vie de 150 000 $ pour l’ensemble des régimes admissibles, et à certaines exigences relatives aux rentes. Le budget de 2019 propose de modifier les règles fiscales de manière à permettre aux RPAC et aux RPA à cotisations déterminées de fournir aux participants une rente viagère à paiements variables à même le régime. Une rente viagère à paiements variables fournira des paiements qui varieront en fonction du rendement des placements dans le fonds de rentes sous-jacent et de l’expérience de mortalité des rentiers. Comme pour les rentes viagères différées à un âge avancé, une rente viagère à paiements variables sera assujettie à certaines règles et à certaines exigences relatives aux rentes. Ces mesures s’appliqueront à compter de l’année d’imposition 2020. RÉGIME ENREGISTRÉ D’ÉPARGNE-INVALIDITÉ – ÉLIMINATION DE L’ADMISSIBILITÉ AU CIPH À l’heure actuelle, lorsque le bénéficiaire d’un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) n’est plus admissible au crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH), aucun versement ne peut être effectué dans son REEI, qu’il s’agisse d’une cotisation, d’une Subvention canadienne pour l’épargne-invalidité ou d’un Bon canadien pour l’épargne-invalidité. En vertu des règles, on doit habituellement mettre fin au REEI à la fin de l’année suivant la première année complète pendant laquelle le bénéficiaire n’est pas admissible au CIPH. Le budget de 2019 propose de supprimer la limite de la période pendant laquelle un REEI peut demeurer ouvert une fois qu’un bénéficiaire n’est plus admissible au CIPH, et d’éliminer l’obligation de présenter une attestation médicale confirmant qu’il est probable que le particulier redevienne admissible au CIPH afin que le régime demeure ouvert. Les règles générales qui s’appliquent actuellement à l’égard d’une période durant laquelle un choix est valide continueront de s’appliquer à un REEI pour toute période pendant laquelle le bénéficiaire n’est pas admissible au CIPH, sous réserve de certaines modifications. Cette mesure s’appliquera après 2020. Toutefois, un émetteur de REEI n’aura plus à fermer un REEI le 19 mars 2019 ou après, et avant 2021, uniquement parce que le bénéficiaire d’un REEI n’est plus admissible au CIPH. FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
ALLOCATION CANADIENNE POUR LES TRAVAILLEURS Le budget de 2019 propose une modification afin de préciser qu’un particulier peut être considéré comme le parent d’un enfant pris en charge aux fins de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, qu’il reçoive ou non du soutien financier d’un gouvernement en vertu d’un programme de soins par la famille élargie et d’un programme d’étroite parenté. Les prestataires de soins des programmes de parenté seront donc admissibles à l’Allocation canadienne pour les travailleurs, conformément au montant offert aux familles, à condition qu’ils répondent à toutes les autres conditions d’admissibilité. Une autre modification est proposée afin de préciser que les paiements d’aide financière que reçoivent les prestataires de soins en vertu d’un programme de soins par la famille élargie ne sont ni imposables, ni compris dans le revenu aux fins de détermination du droit aux prestations et crédits fondés sur le revenu. Ces deux modifications s’appliqueront pour l’année d’imposition 2009 (étant donné le délai de prescription de 10 ans prévu par les dispositions d’équité des contribuables) et les années d’imposition subséquentes. DONS DE BIENS CULTURELS Le budget de 2019 propose de modifier la Loi de l’impôt sur le revenu et la Loi sur l’exportation et l’importation de biens culturels en vue de supprimer l’obligation voulant que le bien soit d’« importance nationale » pour être admissible aux incitatifs fiscaux bonifiés pour les dons de biens culturels. Cette mesure s’appliquera aux dons effectués le 19 mars 2019 ou après. C. Mesures visant la fiscalité internationale PRIX DE TRANSFERT La question du conflit entre les règles sur les prix de transfert et d’autres dispositions sur l’impôt sur le revenu qui s’appliquent à une opération a fait l’objet de débats. Le budget de 2019 précise que les règles sur les prix de transfert ont préséance sur les autres dispositions de la Loi de l’impôt sur le revenu. Le budget aligne également la définition d’« opération » utilisée aux fins d’une période de nouvelle cotisation prolongée dans le contexte des ajustements aux prix de transfert sur celle figurant dans les règles sur les prix de transfert, qui s’avère plus large. Ces mesures s’appliqueront aux années d’imposition qui commencent le 19 mars 2019 ou après. OPÉRATIONS DE TRANSFERT DE SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES AFFILIÉES Les règles actuelles prévoient un dividende réputé potentiel lorsqu’une société résidant au Canada (« société résidente ») qui est contrôlée par une société FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
non-résidente investit dans une société étrangère affiliée (opérations de transfert de sociétés étrangères affiliées). Ces règles ne s’appliquent actuellement que dans le cas de certaines sociétés résidentes qui sont contrôlées par une société non-résidente (ou par un groupe lié de sociétés non-résidentes). Le budget de 2019 propose d’en étendre l’applicabilité aux sociétés résidentes qui sont contrôlées par : soit un particulier non-résident; soit une fiducie non-résidente; soit un groupe de personnes ayant entre elles un lien de dépendance (ce qui comprendrait les catégories susmentionnées et toute société non-résidente). Cette mesure s’applique aux années d’imposition qui commencent le 19 mars 2019 ou après. MÉCANISMES DE PRÊT D’ACTION TRANSFRONTALIERS En vertu de certains mécanismes de prêts de valeurs mobilières appliqués à des actions d’une société canadienne, un non-résident pouvait bénéficier de paiements compensatoires au titre de dividendes en tant que paiements d’intérêts ou paiements effectués en vertu d’un instrument financier dérivé, sans retenue d’impôt. Le budget de 2019 propose de traiter les paiements compensatoires au titre de dividendes comme des dividendes, et donc de les assujettir à la retenue d’impôt. Le budget de 2019 propose également une exemption de la retenue d’impôt canadien sur les paiements compensatoires au titre de dividendes effectués par le contribuable canadien qui se rapportent à des mécanismes de prêts de valeurs mobilières « complètement garantis » à l’égard d’une action étrangère prêtée au contribuable canadien. Cette modification proposée s’appliquera aux paiements compensatoires au titre de dividendes effectués le 19 mars 2019 ou après. D. Mesures relatives aux taxes indirectes TAXATION DU CANNABIS En vertu de la Loi sur la taxe d’accise, les produits du cannabis sont assujettis à un droit d’accise qui est le montant le plus élevé entre un taux fixe appliqué à la quantité de cannabis contenue dans un produit final et un pourcentage de la somme passible de droits du produit vendu par le producteur. Le budget de 2019 propose d’appliquer un droit d’accise à un taux fixe qui correspond à 0,01 $ le milligramme de tétrahydrocannabinol (THC) sur le cannabis comestible, les extraits de cannabis (y compris les huiles de cannabis) et le cannabis pour usage topique. Cette mesure contribuera à alléger les enjeux de conformité FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
liés au suivi du matériel de cannabis dans les produits comestibles, les extraits et les produits à usage topique. Le droit proposé serait réparti sur une base 75:25 entre les provinces ou les territoires et le gouvernement fédéral. Cependant, si les provinces et les territoires ont demandé un ajustement de la taxe de vente en vertu des accords de coordination de la taxation du cannabis (ACTC), l’ajustement continuera d’être calculé en tant que pourcentage du produit vendu passible de droits. Cette mesure entrera en vigueur le 1er mai 2019, sauf dans le cas des produits emballés pour la vente au détail finale avant cette date. E. Recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) À l’heure actuelle, les SPCC peuvent réclamer chaque année un crédit d’impôt remboursable à un taux de 35 % sur un maximum de 3 M$ de dépenses en RS&DE admissibles. Cette limite des dépenses est progressivement éliminée en fonction de deux facteurs, qui s’appliquent sur la base de groupes associés : OBSERVATION DE MNP : De nombreux clients choisissent de planifier leur revenu imposable des sociétés en s’attribuant une rémunération personnelle additionnelle dans le but de maximiser les crédits d’impôt remboursables pour la RS&DE. Cette pratique courante se traduit par une augmentation de l’impôt des particuliers. La mesure proposée permettra de conserver et de réinvestir davantage de capital dans l’entreprise. La limite des dépenses est réduite lorsque le revenu imposable de l’année précédente se situe entre 500 000 $ et 800 000 $. La limite des dépenses est aussi réduite lorsque le montant de capital imposable utilisé au Canada pour l’année d’imposition précédente se situe entre 10 M$ et 50 M$. Le budget de 2019 propose d’éliminer le recours au revenu imposable en tant que facteur, ce qui permettra aux petites SPCC de demander des crédits d’impôt remboursables, quel que soit leur niveau de revenu imposable. Cette mesure s’appliquera aux années d’imposition se terminant le 19 mars 2019 ou après. FAITS SAILLANTS DU BUDGET FÉDÉRAL DE 2019
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