Fin de saison en apothéose avec "Le mariage de Figaro"
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Boëge Fin de saison en apothéose avec "Le mariage de Figaro" Samedi soir, c'est devant quelques 170 spectateurs que Thierry Viron, président de "Entracte à Boëge" a présenté dans la salle de spectacle la troupe Comédiens et Compagnie, venu jouer sa nouvelle composition, "Le Mariage de Figaro", qu'elle donnait pour la seconde fois. Le président a rappelé que la compagnie était déjà venue à Boëge avec sa Flûte qui avait enchanté le public. Il a ensuite laissé la place à la troupe de comédiens, qui a présenté un spectacle haut en couleurs et en musique, avec un Beaumarchais baroque et jubilatoire, façon commedia dell'arte.
LE MARIAGE DE FIGARO | Festival AVIGNON OFF 2013 AVIGNON OFF 2013, représentation du 13 juillet. LE MARIAGE DE FIGARO par Comédiens & Compagnie, au Théâtre des Lucioles à 15h40. Qu’il est doux de voir une œuvre aimée lorsqu’elle est adaptée et jouée avec talent! Qu’il est doux d’avoir devant les yeux une pièce telle que l’on a toujours souhaité la voir interprétée! Le voici donc, ce Mariage de Figaro, plein de la jeunesse et de la fougue que Beaumarchais y avait mises! Cette compréhension intime du texte, on la doit à Jean Hervé Appéré, auteur d’une mise en scène de haute voltige où verbe et mouvement ne font qu’un. Verbe et mouvement, mais aussi musique et lyrisme, puisque pour parfaire l’ouvrage, sur une adaptation par Pierre Gallon des Noces de Figaro de Mozart, un quatuor à vents (clarinette, clarinette basse, hautbois, trombone à coulisses) souligne, amplifie, magnifie l’action, laquelle est ponctuée d’envolées lyriques, notamment celles de la Comtesse Almaviva. Une si belle et si exigeante partition théâtrale, savamment mâtinée de Commedia dell’Arte, ne vaut que si elle trouve le répondant d’interprètes de qualité. Et c’est peu dire que la troupe de Comédiens & Compagnie fait la démonstration d’un talent tout terrain, à l’image d’une remarquable Ana Isoux en chérubin bondissant et charmeur. Les scènes admirables se succèdent. Le fameux procès, où est lu et relu le papier qui engagerait Figaro à épouser Marceline, est d’un comique juste et enlevé. Celle de l’intrigue sous les marronniers tout autant, dans la majesté d’une lumière bleutée. Salle comble, triomphe au moment des saluts. L’un des incontournables spectacles de ce Festival d’Avignon OFF 2013. 14 juillet 2013
Le merveilleux chant du "Mariage de Figaro" 02/05/2012 La féerie de la commedia dell'arte, soutenue par de chaudes lumières, emballe ce vivifiant Mariage de Figaro. (Photo Emmanuel Blès) La belle habileté de Jean Hervé Appéré, le metteur en scène de la comédie de Beaumarchais, "Le mariage de Figaro", qui a été donnée mardi dernier sur la scène des Trois ponts, fut d'associer à ce chef-d'œuvre une adaptation musicale des "Noces de Figaro" de Mozart. Mozart qui, deux ans après la première représentation de ce "mariage", a génialement adapté en opéra ce splendide texte, avec l'aide de son librettiste Lorenzo da Ponte, sous le titre "Le nozze di Figaro", Les Noces de Figaro. Face au public, sur le côté droit du plateau, quatre musiciens costumés, quatre vents (hautbois, clarinettes, trombone à coulisse) qui interpréteront également différents personnages de la pièce (Bartholo, Bazile, un huissier...), dans une mise en scène qui parviendra à rendre naturelle la singularité. Singularité, puisque dès le premier acte, les interprètes auront suffisamment de liberté pour quitter le registre de Wolfgang Amadeus Mozart, glissant avec humour sur notre répertoire contemporain... L'humour, l'une des clefs de voûte de la pièce de Beaumarchais, qu'Appéré élargira, en s'appuyant sur les contreforts de la commedia dell'arte, soutenue par ses extraordinaires masques qui, paradoxalement, nous révèlent un autre monde, celui du XVIIIe. Sur la scène des Trois ponts, le premier acte s'envole avec un Figaro survolté, en train de mesurer la chambre que le Comte lui a donnée. D'une façon générale, si les chants ne peuvent assurément rivaliser avec les géniales interprétations des "Noces de Figaro", qui se sont succédé au fil du temps (encore que le délicieux Chérubin, en la personne d'Ana Isoux...), la mise en scène joyeuse, inventive, généreuse de cette troupe, propulse le public dans l'immense plaisir de cette fable. Une fable qui dénonce les privilèges de la noblesse, portée par un texte qui s'inscrit parfois dans la contemporanéïté ("Médiocre et rampant l'on arrive à tout", "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur"...) et qui raisonne d'énergie avec les notes de Mozart. Le plaisir fut ainsi décuplé mardi soir, sous les superbes lumières d'Edwin Garnier. Au moment du salut, la comédienne qui remerciait l'ensemble des participants ne s'y est pas trompée, substituant l'espace d'un instant le nom de l'éclairagiste, avec celui de l'inventif metteur en scène.
Le Mariage de Figaro Barbirey-sur-Ouche - Un mariage enlevé et délirant La troupe Comédiens et Compagnie ont fait vibrer le public. Bravant les intempéries, une centaine de personnes qui devant la scène, qui sous une tonnelle, sont venues assister à une folle journée. Dans le cadre d’“Opéra d’été en Bourgogne”, la troupe Comédiens et Compagnie s’est produite au château de Barbirey, jeudi soir, dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, une commedia dell’arte, adaptée des Noces de Figaro de Mozart. Véronique Guyonnaud, propriétaire du château, et l’organisateur Daniel Linuesa ont accueilli et remercié le public venu nombreux. Bien installés dans la grange, les spectateurs ont bien vite été entraînés dans une comédie mêlant musique, art dramatique et lyrique, dans laquelle la noblesse est abusée et son autorité moquée. Des musiciens comédiens La musique est utilisée pour enrichir cette œuvre littéraire et la partition de Mozart est assurée par un quatuor à vents, amené à interpréter aussi des personnages de la pièce. À ce quatuor, s’adjoignent des flûtes à bec, des cuivres et des guitares joués par les comédiens. Les situations souvent cocasses se succèdent et s’entrechoquent. Les comédiens font vibrer le public maîtrisant autant le registre dramatique que le registre comique, l’émotion que la farce, la convention que la sincérité. La troupe Comédiens et Compagnie cherche à promouvoir un théâtre lyrique populaire en prenant en compte la satisfaction du spectateur par la recherche de nouveaux espaces de jeux (places publiques, cours d’école, jardins, églises, granges, etc.). Elle va au-devant du spectateur là où il se trouve, quels que soient son milieu et ses connaissances.
Festival. Opéra d’été en Bourgogne Beaumarchais et Mozart côté jardin Le Mariage de Figaro connaît un succès constant depuis sa création. Comédiens et Compagnie et Jean-Hervé Appéré revisitent Le Mariage de Figaro en mêlant habilement le texte de Beaumarchais avec la musique de Mozart. La réputation de Comédiens et Compagnie, et de Jean-Hervé Appéré, son metteur en scène, n’est plus à faire dès lors qu’il s’agit de promouvoir un théâtre lyrique populaire et de qualité. L’hiver dernier, Comédiens et Compagnie a séduit le public en lui proposant un spectacle sur le thème de La Flûte enchantée de Mozart. Dans le cadre du festival Opéra d’été en Bourgogne, la troupe revient, au château de Barbirey-sur-Ouche le 5 juillet, et, le lendemain à Dijon, au Musée de la vie bourguignon, avec un nouveau défi : mêler le texte du Mariage de Figaro de Beaumarchais avec la musique des Nozze di Figaro du même Mozart, pour une redécouverte ludique de ces deux chefs-d’œuvre. Opéra tout public Le spectacle reprend environ 30 % de la musique des Nozze, grâce à un quatuor à vents et à quatre musiciens « volants », qui, au gré des besoins, évoluent à leurs côtés ou sur scène, avec les chanteurs. Outre les musiciens et les chanteurs, des comédiens, des cascadeurs, des illusionnistes, des escrimeurs et des manipulateurs font alterner les registres comiques et dramatiques, l’émotion et la farce, les conventions théâtrales et la vie, s’adressant à tous les spectateurs, quels que soient leur âge et l’étendue de leurs connaissances. Bien que vivant à la même époque, Beaumarchais, le Français, et Mozart, l’Autrichien, ne se sont, sans doute, jamais rencontrés et pourtant, que de choses auraient-ils pu partager ! Outre une origine modeste, une famille d’horlogers pour le premier et de musiciens s’agissant du second, ils ont, tous deux, un goût marqué pour la provocation. Car c’est bien de provocation dont il s’agit lorsque Beaumarchais décide d’écrire Le Mariage de Figaro, une pièce de théâtre dans laquelle il met en scène un aristocrate qui se pose en rival de son valet et qui perd la partie !
Une révolution Probablement achevé vers 1778, l’ouvrage dérange, bien avant sa première représentation, le 27 avril 1784. Le succès est phénoménal, mais le brûlot qu’il allume ne s’éteindra pas de sitôt. Napoléon n’aura pas tort, quand, des années plus tard, il dira « C’était la Révolution en action ! ». Toutes les répliques, ou presque, font mouche, telles que : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur », « L’usage est souvent un abus », « Il n’y a que les petits hommes qui craignent les petits écrits », ou encore « Médiocre et rampant, on arrive à tout ». On en oublierait presque que Beaumarchais parlait au XVIII e siècle ! Et le plus incroyable est que Le Mariage de Figaro va « s’exporter ». A Vienne, Joseph II trouve qu’il renferme « bien des inconvenances ». Il en interdit donc la représentation mais autorise la publication du texte, sûr que les valets autrichiens, illettrés, ne le liraient pas ! Un autre va cependant le faire pour eux. Mozart s’enthousiasme pour le travail de Beaumarchais et demande au librettiste Lorenzo da Ponte de s’en inspirer pour écrire le livret de son prochain opéra, Le Nozze di Figaro. Est-il bien raisonnable de vouloir composer un opéra sur une pièce interdite par l’Empereur ? Certes non ! Mais Joseph II, monarque absolu, est fatigué de la noblesse et de ses privilèges. Cette histoire d’un valet qui obtient justice contre son maître est un message politique qu’il entend bien exploiter. Aussi accepte-t-il que Le Nozze di Figaro soient données à Vienne et, depuis le 1 er mai 1787, date de leur première représentation, leur succès est allé crescendo. Beaumarchais et Mozart ont su dénoncer les dérives de leur époque avec esprit et talent. Leurs ouvrages respectifs sont devenus universels et il ne fait aucun doute que leur rapprochement, dans un spectacle « tout public » captivera petits et grands.
Interview Par isabelle truchon - Festival Opéra d’été en Bourgogne Le Mariage de Figaro Un vent de fraîcheur a soufflé, vendredi soir, sur la scène des Feuillants, qui devait tout au talent de la jeune troupe de Comédiens et Compagnie, habilement mise en scène par J.-H. Appéré. Le Mariage de Figaro ? Le Nozze di Figaro ? Est-ce Beaumarchais, est-ce Mozart ? Grâce à un travail rigoureux, tant sur le texte que sur la musique, le spectateur ne se pose guère la question. Très vite, il se laisse entraîner par le jeu des acteurs, leurs qualités musicales et l’aisance toute professionnelle avec laquelle ils passent du théâtre à l’opéra. Comme toujours, le texte de Beaumarchais fait mouche. Quant à la musique de Mozart, servie par des instruments à vent, elle est peut-être moins élégiaque, mais paraît plus proche. Vocalement, La Comtesse de Marie Albert est une jolie découverte et ses dons de comédienne n’ont rien à envier à ceux de Marie Nemo, Marcelline plutôt sexy, d’Ana Isoux, délicat Chérubin, ou de Pierre-Michel Dudan, Comte à la belle prestance. Quant à Bérangère Mehl, le couple qu’elle forme avec l’étourdissant Figaro d’Antoine Lelandais, fait revivre ces personnages de la Commedia dell’Arte qui restent manifestement une source d’inspiration pour la Compagnie. Qu’il s’agisse des costumes, des éclairages, des effets, rien n’est laissé au hasard ; tout est impeccable. Aucun temps mort, aucune fausse note, sonore ou visuelle, ne vient troubler le déroulement d’un spectacle dans lequel une troupe de comédiens d’aujourd’hui rend à deux génies d’hier les honneurs qui leur sont dus.
Le Mariage de Figaro Qu'il est réussi, ce mariage entre la pièce de Beaumarchais et l'opéra de Mozart ! Le comte Almaviva délaisse son épouse Rosine. Son libertinage effréné, conforté par son statut de grand seigneur, menace le bonheur de Figaro, concierge de son château, qui doit épouser le jour même Suzanne, la camériste de la comtesse. Mais au terme de cette 'folle journée' fertile en intrigues et rebondissements, tout finit bien. La mise en scène de Jean Hervé Appéré, d'une pertinence et d'une efficacité admirables, multiplie les plaisirs en nous offrant des costumes d'époque délicieusement raffinés, la charmante musique de Mozart exécutée sur le plateau par un quatuor, des danses, des chants et aussi tous les trésors de la commedia dell'arte : des masques, des pantomimes, des acrobaties et un rythme irrésistible. Les comédiens, brillantissimes, savent absolument tout faire et nous entraînent dans un tourbillon étourdissant de scènes qui mettent en valeur le riche éventail des thèmes : quête du bonheur et soif de plaisir, émois fiévreux de l'adolescence, satire sociale, accents pré-révolutionnaires d'un homme du peuple indigné par les abus de la noblesse, affres de la jalousie, mélancolie d'une épouse abandonnée, révolte, solidarité et ruse féminines. Bref, ce spectacle où domine une gaieté communicative a tout, absolument tout pour séduire ! A. L. 20/07/2012
Critique • « Le Mariage de Figaro » d’après Beaumarchais, Mozart et Da Ponte. juin 20, 2012 Rapatriés à cause du déluge, c’est dans la magnifique écurie de Bartabas, ornée des lustres de Morano, que nous allons enfin découvrir la toute nouvelle création des Comédiens et Compagnie (« La flûte enchantée », « La princesse d’Elide », « La nuit des rois »…). Fidèle troupe du Mois Molière, c’est avec une joie non dissimulée que les spectateurs impatients s’installent dans ce décor de bois. « Le badinage est consommé » « Le Mariage de Figaro », dans la lignée de « La flûte enchantée », où commedia et opéra se côtoyaient de très près, risque de ravir les fans aussi bien que de conquérir un public nouveau. Dans cette mise en scène de Jean-Hervé Appéré, l’œuvre de Beaumarchais est finement agrémentée de l’œuvre tout aussi magistrale de Mozart et Da Ponte « La Nozze Di Figaro » (1786). « Ce n’est pas moi qui mens, c’est ma physionomie » « Le Mariage de Figaro » est le second volet du triptyque « Le Barbier de séville », «La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro » et « La Mère coupable », que Beaumarchais a écrit sur dix-sept années, de 1775 à 1792. Le Mariage a été écrit en 1784, peu de temps avant la Révolution Française. D’ailleurs, son histoire a souvent été analysée comme indissociable de la révolution. Notamment à travers son personnage principal, Figaro. ©Emmanuel Blès Mensonges, quiproquos, stratagèmes et faux-semblants La trilogie couvre 23 ans de la famille Almaviva. Ici, nous sommes transportés au château d’Aguas Frescas où Rosine est devenue Comtesse, épouse du Comte Almaviva. Figaro est valet de chambre et concierge du château. Il se prépare à épouser le soir même Suzanne : la camériste de la comtesse. Tout semble parfait… sauf que le Comte, séducteur compulsif et jaloux incurable, veut acheter les faveurs de Suzanne en échange du mariage. Marceline, encouragée par Bartholo le tuteur de Rosine,
qui veut se débarrasser d’elle, veut épouser Figaro, qui a contracté une dette à son égard. Fanchette, la cousine de Suzanne, est amoureuse de Chérubin le jeune page, qui est amoureux de Rosine, qui ne reste pas insensible… A cela, on ajoute un jardinier saoûl mais pas stupide, un maître de clavecin, Bazile, courtisan à souhaits, un greffier, un huissier, un pastoureau, des jeunes bergères ! Mais, heureusement, en bonne comédie satirique, tout rentre à peu près dans l’ordre : dans une scène de quiproquo nocturne désopilante, grâce à l’ingéniosité de Rosine et Suzanne, les appétits du Comte sont démasqués. La noblesse est abusée, son autorité moquée et la fête peut commencer. Le mariage n’est qu’ « une bouffonnerie » La difficulté dans la reprise d’un grand classique de l’histoire, est d’y apporter une petite touche de nouveauté, de fraîcheur, une touche personnelle ou d’être un hommage à l’auteur, dans l’esprit de son époque. Avec Comédiens et Compagnie, on assiste un peu aux trois à la fois. Dans leur version, ce qui saute aux yeux, c’est l’étonnant modernisme de Beaumarchais en son temps, notamment dans la vision chaotique du mariage et dans la place et le rôle qu’il donne à la femme. Beaumarchais féministe ? À méditer… Un décor fonctionnel à la commedia : une rampe de lumières, une estrade, des rideaux, les musiciens à cour, quelques comédiens à jardin, et le tour est joué. Seule, une chaise posée sur un tapis fait office d’accessoire. Mais quelle chaise ! Tour à tour objet de convoitise, cachette, trône ou simple chaise, déplacée, replacée, re-déplacée, elle devient vite un énième personnage du spectacle, pour le plus grand bonheur des petits, comme des grands. Par contre, une attention très particulière a été portée sur les costumes. Inspirés des peintures de Goya, dans sa première période, ils sont éblouissants dans leurs couleurs vives hispanisantes. Delphine Desnus, la costumière, s’est surpassée ! Chaque personnage est caractérisé par une couleur ou un assemblage de couleur et pas un seul personnage n’a été oublié. Même les musiciens, qui, au passage, sont extrêmement bons (un quatuor à vent interprétant seul, la musique de tout un orchestre), ont leur costume. De même, les masques de Stefano Perocco ont ceci de particulier qu’ils ont été étudiés dans le respect d’une certaine sociologie de la fin du XVIIIè siècle, et s’éloignent quelque peu des archétypes de la commedia. Pour finir, et pas des moindres, les comédiens-chanteurs ou chanteurs-comédiens, selon la troupe, composée du noyau dur de la compagnie, s’est, à l’instar de « La Flûte Enchantée » entourée de chanteuses lyriques professionnelles. Le cocktail fonctionne à merveille et tout s’enchaîne dans une rythmique parfaitement maitrisée. Tous bons, il n’y a pas de petits rôles et tout le monde est mis à contribution, esprit Molière oblige. Musiques, danses, chants, pantomimes, acrobaties, lazzi, gags, travestissements, tous les ingrédients sont là pour passer un moment de pure détente en famille, et découvrir, d’une façon drôle et intelligente, deux œuvres majeures dans l’Histoire de l’Art. Rachelle Dhéry
LE MARIAGE DE FIGARO OFF 2012 Le mariage de Figaro ou la folle journée Ce coquin de Figaro Nul besoin de raconter l’histoire des ‘Noces de Figaro’, prétexte à l’auteur de faire un portrait haut en couleur des us et coutumes des aristocrates et bourgeois de son temps. Cette version de Jean Hervé Appéré propose de redécouvrir l’œuvre dans une version mêlant théâtre et opéra, un concept qui fait recette, le tout à la sauce clownesque au travers des acrobaties et facéties de l’interprète de Figaro (Antoine Lelandais, excellent acrobate) et version commedia dell Arte, les personnages secondaires portant quant à eux des masques créés par un vénitien mais non moulés sur les comédiens. Un décor fait de rideaux rouges placés en fond de scène, une chaise trônant en son milieu ; une musique interprétée en live par quatre musiciens talentueux formant un quatuor à vents- et une troupe de comédiens-chanteurs. De quoi ravir le public avide de classiques. Une mise en scène efficace et propre, usant parfois de clins d’œil humoristiques à nos mœurs actuelles, vient appuyer subtilement les passages lyriques, à noter les belles performances vocales de Clémence Olivier, la comtesse et Pierre Michel Dudan, le comte ainsi que celle de Marie Némo, une Marceline féministe, drolatique à souhait avec ses mimiques de dégout quand son nom interminable est prononcé lors du procès l’opposant à celui qu’elle découvrira être son fils. De rebondissements en rebondissements, le spectateur est pris dans le rythme infernal de cette folle journée. Pour son plus grand plaisir puisque le spectacle fait salle comble et que le public ovationne à tout rompre la troupe lors des saluts finaux. Mention spéciale pour le chérubin Don Juanesque interprété avec justesse par Ana Isoux ainsi que le Brid’hoison masqué de Fred Barthoumeyrou. Le spectacle est ici de belle facture, bien joué -et bien dit- par les artistes. Le spectateur passe un bon moment en compagnie des artistes et le texte de Beaumarchais riche en enseignement ne saurait déplaire aux amateurs de théâtre classique. DVDM
Petit Louvre (Templiers) LE MARIAGE DE FIGARO A partir de la pièce de Beaumarchais et de l’opéra de Mozart, une adaptation libre, et pourtant fidèle qui exploite avec exigence, tous les registres de la Commedia dell'arte. LE PITCH L’intrigue est complexe. Figaro veut épouser Suzanne, mais son maître, le comte Almaviva, tyrannique et égoïste, veut user de son droit de cuissage sur elle. La comtesse délaissée, est troublée par le volage Chérubin…. Sur fond d’intrigues et de ruses nous assistons à un chassé- croisé des puissants et des domestiques, à la recherche de plaisirs mais aussi d’amour et de justice. L’AVIS DU FESTIVALIER Quatre Musiciens jouent sur scène une adaptation pour cuivres de la partition de Mozart. Sur scène les personnages, se lancent dans la folle journée : celle du mariage de Figaro fortement compromis par le caprice du comte Almaviva, détenteur du pouvoir sur ses « gens ». Au-delà de l’intrigue, qui, bien entendu « finit bien » pointe la révolte contre les puissants et leurs pouvoirs arbitraires exercés sur les femmes maltraitées, des domestiques méprisés. La révolution française n’est pas loin… Les comédiens-chanteurs et musiciens sont tout simplement formidables. La lumière très travaillée, le décor dépouillé donnent légèreté et espace au jeu très physique des comédiens. Les maquillages, costumes colorés, et masques ajoutent à la force visuelle du propos. Un travail d’équipe millimétré mais toujours léger et intelligent. A voir en famille sans modération. par Anny Avier le 11/07/2012
Le mariage de Figaro ♥♥♥♥ Publié le mercredi 11 juillet 2012 à 15H31 Théâtre du Petit Louvre Le mariage du valet Figaro et de la jolie soubrette Suzanne se transforme en mission impossible au gré des intrigues et des péripéties que créent les habitants du château autour du jeune couple. A la lecture, cette pièce de Beaumarchais dont le texte date de 1778, peut paraître quelque peu désuète. C’est donc toute la magie du théâtre et de la troupe "Comédiens & Compagnie" que de parvenir avec énergie et talent à dépoussiérer nos classiques et à leur rendre les honneurs qu’ils méritent. La pièce est savoureuse, les actions s’enchainent sans nous laisser de répit. Nous nous plongeons dans cet univers drôle, plein de malice, léger mais où la critique n’est jamais très loin. On passe avec plaisir du badinage aux réflexions sur la condition des femmes, sur l’altération de l’amour par le temps ou sur les vices et les vertus des hommes tels que l’hypocrisie, ce "vice à la mode" d’hier et d’aujourd’hui. La troupe adapte à la pièce l’opéra de Mozart (1786) Les noces de Figaro et c’est une réussite, les acteurs chantent et quatre musiciens les accompagnent. De plus, ils créent une complicité avec le public qui est toujours agréable. Enfin, c’est évidement un plaisir de se retrouver dans la très belle salle Van Gogh du Petit Louvre. Théâtre du Petit Louvre 3 rue Félix Gras 84 000 Avignon. Tous les jours du 7 au 28 juillet, 15h (1h40). Tarif 20€ et 14€ adhérents. Réservations au 04 90 32 76 02 79. Léa Soulier
Le Mariage de Figaro Le metteur en scène Jean Hervé Appéré revisite l’opéra de Mozart d’après Beaumarchais, avec l’esprit endiablé de la commedia dell’arte. Après le succès de la production de La Flûte enchantée, présentée à Avignon de 2007 à 2009, l’équipe de « Comédiens et compagnie » propose un autre ouvrage mozartien, Les Noces de Figaro. Mais attention : ne vous attendez pas à une interprétation puriste de la partition ! Le metteur en scène Jean Hervé Appéré a d’ailleurs intitulé ce spectacle Le Mariage de Figaro, car il a choisi de se baser en priorité sur la pièce de Beaumarchais à l’origine du livret de Lorenzo Da Ponte. Les airs de Mozart apportent ainsi un contrepoint à l’intrigue théâtrale et sont principalement interprétés par des acteurs chanteurs. Ces derniers ne risquent pas de s’ennuyer au cours du spectacle : ils réalisent des pantomimes, participent à des effets de combat, jouent des scènes de masque… Jean Hervé Appéré recrée l’esprit, toujours irrésistible, de la commedia dell’arte. L’adaptation musicale est signée Pierre Gallon, qui a transcrit la partition pour quatuor à vents (hautbois, clarinette, clarinette basse et trombone). Les comédiens jouent également de certains instruments, notamment des flûtes à bec ou des guitares. A coup sûr, une version de tréteaux, modeste mais enlevée, de la folle journée mozartienne. Antoine Pecqueur. 10 juillet 2012
Le Mariage de Figaro ou la folle journée Le Petit Louvre - Chapelle des Templiers (AVIGNON) de Beaumarchais Mise en scène de Jean-Hervé Appéré Au pays de la langue de Molière, il en est d’autres qui utilisent plutôt celle de Beaumarchais et, pour adoucir l’humeur, ils chantent les airs d’un autre virtuose, musical celui-là, Mozart, dont les notes résonnent à merveille au coeur d'une magnifique ancienne chapelle du XIIIe siècle. L’intrigue est celle de la pièce de Beaumarchais : au château d’Agua Frescas, INFOS Figaro, héros du Barbier de Séville, est désormais valet de chambre, concierge PRATIQUES du château et fiancé à Suzanne, la camériste de Rosine, celle-ci étant devenue la Comtesse d’Almaviva. L’époux de cette dernière, le Comte, contraint Suzanne à s’offrir à lui et ce n’est qu’à ce prix qu’il consentira à la marier avec Figaro, lui- même assailli par Marceline qui l’oblige à l’épouser s’il ne peut pas rembourser la dette qu’il a envers elle. Et n’oublions pas, par-dessus le marché, les interventions du jeune et beau page, Chérubin, qui viendront compliquer davantage les entreprises d’élucidation et de réconciliation de tous les autres personnages. Fort heureusement, la malice de Figaro (un Arlequin moins asservi à son maître qu’à son cœur) vont une nouvelle fois venir à bout de toute cette histoire ! Après La Flûte Enchantée (festival Off 2007, 2008, 2009), Comédiens & Compagnie se met au service d’un savant mélange de deux œuvres majeures où l’art dramatique et l’art lyrique se sont bel et bien trouvés. Le texte de Beaumarchais, loin d’être éclipsé par la musique de Mozart, est mis en valeur par des artistes à la fois acrobates, comédiens dell'arte, musiciens, chanteurs lyriques mais aussi régisseurs plateau (n’hésitant pas, en cas de pépin technique, à s’emparer d’un escabeau pour replacer un rideau, tout en continuant de badiner, comme ça, l’air de rien, sous les applaudissements d’un public conquis). La troupe a décidément l’art et la manière de proposer des spectacles issus du répertoire classique avec toujours beaucoup de talent, d’ingéniosité et surtout de générosité ! Nous sommes là au cœur du théâtre populaire, proche des spectateurs et ayant à cœur d’offrir des petits bijoux littéraires, musicaux et théâtraux. Bien que le texte soit respecté à la virgule près, les "puristes" du genre y verront peut-être un spectacle assez éloigné du classique de Beaumarchais. Mais n’est-ce pas le but premier du théâtre que de se nourrir des fondamentaux pour les transcender et les faire revivre ? A quoi bon se contenter de monter un classique, si ce n’est pour se permettre de l’arroser d’une bonne lampée de farce, le tout agrémenté de quelques gouttes de lyrisme et d’émotions, de-ci de-là, pour voir enfin germer une version à la respectueuse de ses racines et rayonnant vers le public d’aujourd’hui ? Le jeu en vaut bien la chandelle (et même un bon paquet de chandelles), l’accord est parfait et le mariage n’a pas fini d’être consommé ! Mélanie Lasry - juillet 2012
La folle journée, ou Le mariage de Figaro Barbentane, La Rebutte, 5 août 2012 Recette : prenez cinq actes de Beaumarchais, quatre de Mozart, épluchez, faites réduire à feu doux de sorte que le volume n'excède pas deux heures pleines. Assaisonnez à la commedia dell' arte, confiez l'ensemble à Comédiens et Compagnie, et servez chaud : le public se régalera… Le Mariage – ou Les Noces – de Figaro ont souvent donné lieu à des mixages Beaumarchais- Mozart, ou l'inverse. Ainsi l'opera buffa avec les dialogues de Beaumarchais en lieu et place des récitatifs, entendu assez fréquemment. Mais je n'ai pas en mémoire réussite comparable à l'adaptation de ce soir. D'une grande fidélité, tant à Beaumarchais qu'à Mozart, cette production originale est accompagnée par un ensemble à vent (hautbois, clarinette, clarinette basse et trombone) que n'eut pas renié le musicien : dans l'esprit des transcriptions de bon aloi qui fleurissaient dès la création de l'ouvrage. L'auditeur averti aura pu regretter la réduction de nombreuses pièces à leur exposition, citations plus qu'airs. Mais ceux de la Comtesse, une bien belle voix dans le Porgi amor et le Dove sono, n'ont pas été abrégés. Ancienne carrière circulaire, à l'acoustique parfaite, le décor naturel de La Rebutte constitue un bel écrin. La mise en scène est sobre, jamais pédante, servie par des éclairages bien pensés, et par des bruitages pleins d'humour. Les décors et accessoires sont réduits à leur plus simple expression (avec quatre pupitres côté cour). Des comédiens-chanteurs-danseurs au jeu digne des Foires parisiennes du XVIIIe siècle, et dont on oublie vite l'inégalité des qualités vocales, tant le rythme est soutenu. Les ensembles, particulièrement les chœurs, sont une réelle réussite. Un vrai travail de troupe, efficace. Signalons particulièrement Suzanne, le Comte, Marcelline et Bazile dont le jeu est exemplaire. La troupe Comédiens et Compagnie a déjà une longue expérience dans ce type de production. On se souvient avec bonheur de leur Flûte enchantée, de la Princesse d'Elide, ou encore de la Nuit des Rois. Cette Folle journée, a ravi un public peu familier de l'opéra. Et ce à juste titre. On ne saurait trop recommander cette production intelligente, efficace, rondement menée. Eusebius (6 août 2012)
LE MARIAGE DE FIGARO « Un spectacle magnifique en ouverture du festival et un véritable coup de cœur pour les 14 comédiens sur scène ou alterne chants, musique et textes... Un pur moment de bonheur et la joie de retrouver Jean Hervé APPERE, metteur en scène et fidèle comédien du festival en arc » Les organisateurs du festival Le mariage de figaro « coup de cœur 2013 » L'histoire : Nous sommes transportés au château d'Aguas Frescas où nous retrouvons les héros du « Barbier de Séville » : Rosine, devenue Comtesse Almaviva, et son époux, le Comte, ainsi que Figaro, valet de chambre et concierge du château, qui se prépare à épouser le soir même Suzanne, la camériste de la comtesse. Ce projet se heurte à une délirante course d’obstacles : le Comte, qui se détourne déjà de son épouse, tente de séduire Suzanne ou d'acheter ses faveurs et c'est à ce prix qu'il autorisera son mariage ; Marceline veut épouser Figaro qui a contracté une dette à son égard … enfin le jeune Chérubin, amoureux de toutes les femmes de la maison, vient déranger par ses entreprises de séduction les projets de tous les protagonistes. Heureusement Chérubin est désarmé dans les bras de Fanchette, la cousine de Suzanne, on découvre que Marceline est la mère de Figaro (dont le père n’est autre que Bartholo, le barbon, tuteur de Rosine dans le « Barbier de Séville »), et les appétits du Comte sont démasqués dans une scène de quiproquo nocturne désopilante. La noblesse est abusée, son autorité moquée et la fête peut commencer. La mise en scène utilise la musique de Mozart interprétée sur scène au fil du spectacle pour enrichir le chef d’oeuvre de Beaumarchais, oeuvre majeure du théâtre français dont Da Ponte a repris à la fois les péripéties et une grande partie des dialogues.
11/07/2013 Figaro se marie et fanfaronne ! Figaro, généreux, virtuose nous convie à ses noces à 15h20 au théâtre des Lucioles. C’est un quatuor de vents qui vous accueillera sur l’Opéra de Mozart mais ne vous attendez pas pour autant à un mariage classique. D’ailleurs, qui va-t-il épouser ? C’est bien là le cœur de l’intrigue… Va-t-il tomber dans le mythe œdipien en épousant sa mère inconnue Marguerite ? Ou basculer dans le conte de fées en sauvant sa tendre Suzanne du « droit de seigneur » que compte bien exercer le comte Almaviva On peut être Roi et se tromper… Ainsi Louis XVI, en mal d’interdire la comédie de Beaumarchais La folle journée ou le mariage de Figaro avait décrété « Cela est détestable et ne sera jamais joué ». Force est de constater que les siècles défilant lui ont donné tort. Le Mariage de Figaro connait un succès constant depuis sa création, si l’on fait abstraction des trois ans de bataille acharnée avant l’immense première représentation publique en 1784. Aujourd’hui, ce classique s’affirme comme une des œuvres les plus jouées du répertoire. La compagnie Comédiens et Compagnie, et ses quatorze comédiens et musiciens sur scène, nous offre une interprétation audacieuse, à la saveur drôle et piquante. Mêlant l’œuvre du truculent Beaumarchais à l’opéra du prodigue Mozart, Jean Hervé Appéré, metteur en scène, ré-explore ce classique sous forme d’Opéra Bouffon. Dans ce spectacle vif, coloré, ponctué de chutes, soubresauts et mimiques fantaisistes, c’est la Commedia dell’ Arte qui défile sous nos yeux. Figaro a, sans doute rencontré Arlequin pour lui emprunter son costume, sa dulcinée Suzanne s’inspire de la soubrette Colombine… Et les autres zannis viennent nous surprendre de leurs masques, perruques et parades en tout genre… Dans un rythme alerte, la pièce jongle avec différents genres et registres. En l’espace d’une pirouette, on passe du comique de la farce à l’art lyrique… Louons le remarquable solo de la
comtesse, en la personne de Marie Albert à la voix diaphane. Au-delà, ce sont les répliques clefs de Beaumarchais qui résonnent avec autant de ferveur et d’actualité que dans les années pré- révolutionnaires. « Parce que vous êtes grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ? » Nos dirigeants resteraient-ils de grands seigneurs ? La portée politique reste effleurée dans cette mise en scène qui privilégie une forme de sensualité, espiègle et coquine. La quête du bonheur est mise en avant jusqu’au dénouement heureux, digne du conte. Et si le spectateur recherche lui aussi sa voie royale, dans cette vaste mascarade, il peut appliquer cet adage de Beaumarchais « Ne regarde pas d’où tu viens, vois où tu vas ». Aurélia Reynaud
THEATRE DES LUCIOLES Le mariage de Figaro **** Publié le samedi 13 juillet 2013 à 11H51 Les comédiens, brillantissimes, savent tout faire Que du bonheur !! On en voudrait encore malgré les une heure quarante de spectacle, déjà long pour le off, bien que raccourci pour les besoins du lieu. Il n’est plus nécessaire de présenter Beaumarchais et Mozart, deux monstres dans leurs disciplines respectives. Alors imaginez le talent d’une troupe de comédiens rompus également à l’exercice du chant, de la pantomime et de la danse, nous offrant une pièce majeure du répertoire français, entrecoupée des airs les plus représentatifs de l’opéra de Mozart : Les noces de Figaro, le tout accompagné sur scène par un quatuor à vent. Cette comédie est interprétée dans un rythme effréné qui convient parfaitement à l’esprit de la pièce. Vous l’avez compris, cette troupe excelle dans cet exercice sous la houlette d’un metteur en scène aguerri, maîtrisant son art depuis longtemps, nous ayant offert par le passé, le plaisir de la flûte enchantée, de la nuit des rois... et ce toujours dans l’esprit d’un théâtre populaire de qualité. On attend déjà la prochaine. Petite cerise sur le gâteau, les costumes sont beaux et le décor dépouillé du superflu pour laisser place aux comédiens. Si ce n’est pas déjà fait, allez assister en famille à ce beau mariage de Beaumarchais avec Mozart. Que du bonheur !! Théâtre des luciole, 10 rue du rempart Saint-Lazare à 15 h 20 jusqu'au 28 juillet. Tarifs 20, 14 et 10 €. Réservation au 04 90 14 05 51 Evelyne André
LE MARIAGE DE FIGARO | Festival AVIGNON OFF 2013 AVIGNON OFF 2013, représentation du 13 juillet. LE MARIAGE DE FIGARO par Comédiens & Compagnie, au Théâtre des Lucioles à 15h40. Qu’il est doux de voir une œuvre aimée lorsqu’elle est adaptée et jouée avec talent! Qu’il est doux d’avoir devant les yeux une pièce telle que l’on a toujours souhaité la voir interprétée! Le voici donc, ce Mariage de Figaro, plein de la jeunesse et de la fougue que Beaumarchais y avait mises! Cette compréhension intime du texte, on la doit à Jean Hervé Appéré, auteur d’une mise en scène de haute voltige où verbe et mouvement ne font qu’un. Verbe et mouvement, mais aussi musique et lyrisme, puisque pour parfaire l’ouvrage, sur une adaptation par Pierre Gallon des Noces de Figaro de Mozart, un quatuor à vents (clarinette, clarinette basse, hautbois, trombone à coulisses) souligne, amplifie, magnifie l’action, laquelle est ponctuée d’envolées lyriques, notamment celles de la Comtesse Almaviva. Une si belle et si exigeante partition théâtrale, savamment mâtinée de Commedia dell’Arte, ne vaut que si elle trouve le répondant d’interprètes de qualité. Et c’est peu dire que la troupe de Comédiens & Compagnie fait la démonstration d’un talent tout terrain, à l’image d’une remarquable Ana Isoux en chérubin bondissant et charmeur. Les scènes admirables se succèdent. Le fameux procès, où est lu et relu le papier qui engagerait Figaro à épouser Marceline, est d’un comique juste et enlevé. Celle de l’intrigue sous les marronniers tout autant, dans la majesté d’une lumière bleutée. Salle comble, triomphe au moment des saluts. L’un des incontournables spectacles de ce Festival d’Avignon OFF 2013. 14 juillet 2013
Théâtre des Lucioles Le mariage de Figaro ♥♥♥♥ 22 juillet 2013 On en redemande au bout d'une heure quarante de spectacle – déjà long pour le Off. Il faut imaginer une troupe de comédiens rompus à l'exercice du chant, de la pantomime et de la danse, qui offrent une pièce majeure du répertoire français, entrecoupée des airs les plus représentatifs de l'opéra de Mozart : Les noces de Figaro accompagné sur scène par un quatuor à vent. La comédie est interprétée à un rythme effréné qui convient parfaitement à l'esprit de la pièce. Jean Hervé Appéré, à la mise en scène, a déjà offert par le passé, le plaisir de La flûte enchantée, ou de La nuit des rois... et ce toujours dans l'esprit d'un théâtre populaire de qualité. Enfin, les costumes sont beaux et le décor dépouillé du superflu pour laisser place aux comédiens. Un spectacle à voir en famille pour assister à ce beau mariage de Beaumarchais avec Mozart. E.A.
"Le mariage de Figaro" popolare e moderno Saìson Culturale. Allo Splendor una rilettura del testo di Beaumarchais L'omaggio alla Commedia dell'arte è dei Comédiens et Compagnie DAVIDE JACCOD no state adattate per un quartetto di AOSTA strumenti a fiato: gli stessi attori di- ventano cantanti e danzatori, mesco- Il matrimonio è alle porte, la festa è lando l'arte lirica e quella buffa con nell'aria: Figaro ha messo la testa a un'ispirazione che ha voglia di intrat- posto, presto salirà all'altare con la tenere con intelligenza. Un teatro bella Suzanne. Ma è inevitabile che «popolare» in senso proprio, capace qualcosa si metta in mezzo, bloc- cioè di parlare a tutti. «Il teatro popo- cando l'ingranaggio dei preparati- lare - spiega Apperé - in Francia non vi: «Le mariage de Figaro» dovrà è quello dialettale, se non in alcuni ca- attendere, passando attraverso si molto specifici, ma quello che si in- una giravolta che sembra infinita dirizza a una popolazione larga. E' di volti e travestimenti, di desideri quello che parla a un pubblico giova- e trucchi. Questa sera alle 21 (bi- ne e non giovane, e che anzitutto è fat- glietti a 12 e 9 euro) la pièce va in to dalla risata. Ma una risata che non scena allo Splendor di Aosta, per la è a ogni costo, e che spesso si accom- pagina francofona della Saison pagna a una riflessione agrodolce». Culturelle: a salire sul palco sono i Comédiens et Compagnie, un col- Sullo sfondo c'è la Commedia del- lettivo ampio e variegato che pian- l'arte, quell'idea travolgente di tea- ta le proprie radici nella Comme- tro che fa vivere in maschera l'emo- dia dell'arte e nel suo essere can- zione sulla scena. «Io stesso - con- giante, colorata, sonora. clude il regista - ho cominciato con il Quindici attori diventano musici- clown: in uno stage con Carlo Boso sti, maschere, ballerini, acrobati: ho incontrato la Commedia dell'arte, l'incontro è tra il testo di Beaumar- ed è stato un colpo di fulmine. E' lo chais del 1778 e le musiche che Mo- strumento perfetto per portare in zart scrisse pochi anni dopo per la scena quello che voglio, con un in- propria opera, in un allestimento che contro tra musica e teatro che noi mischia parola e musica con una for- mischiamo da sempre e che sa esse- te dose di comicità. A guidare il cam- re fertile. Fertilissimo». mino dei francesi è Jean Hervé Ap- péré, che del più classico dei teatri italiani ha sposato la filosofia di vita. «L'obiettivo della compagnia - spiega il regista - è quello di portare in scena i capolavori del teatro per raggiungere un pubblico molto am- pio. E' l'idea della qualità per tutti: per questo prendiamo testi classici e li rileggiamo, creando allestimenti nuovi. Rispettiamo Beaumarchais, quindi, ma facciamo passare la pièce da tre ore di lunghezza a due, con un approccio musicale che vede gli strumenti e i cantanti fare parte in- tegrante della scena. E' un testo straordinario, con una modernità sorprendente che passa anche at- traverso la crudeltà verso le donne viste dagli occhi degli uomini». Sul palco, le musiche di Mozart so-
Figaro si sposa allo Splendor AOSTA - Matrimoni, inganni, con Suzanne. dovrà veder- portava il nome e diventa- braio alle 18 nella sala con- beffa: sono gli ingredienti sela con il Conte d'Ai ma- ta famosa in tutto il mon- ferenze della biblioteca re- de "Le mariage de Figaro viva e le palesi avances di do. La Compagnia teatra- gionale di Aosta (ingres- ou la folle journée". com- quest'ultimo nei confronti le "Comédiens et Compa- so libero). media teatrale tratta dal della promessa sposa. Tra gnie" riunisce teatro e mu- A p p é r é , direttore di sce- celebre romanzo di Beau- sica, arte drammatica e li- na dello spettacolo, con- marchais e rappresenta- inganni, travestimenti, sot- rica in questa rappresenta- d u r r à il dibattito attorno ta nell'ambito della Saison terfugi e u n matrimonio zione che offre al pubblico all'argomento "La com- Culturelle giovedì 13 feb- con l'arrivista Marcellino uno spettacolo completo e media dell'arte, l'esprit du braio alle 21 allo Splendor fortunatamente sventa- dal sicuro impatto, con co- t h é a t r e populaire" ; inse- (ingresso normale 12 euro. to, Figaro riesce alla fine stumi raffinati e musicisti gnante presso Les Arts et 9 il ridotto). a convolare a giuste noz- Métiers du Spoetaci e dal ze con Suzanne. che diventano attori. 1998 al 2002. insegna ora Si ritrovano in questa sto- Da romanzo e p i è c e tea- Lo spettacolo è introdotto ria gli stessi personaggi del all'Académie internatio- trale quindi, ma non so- dall'incontro di presenta- nales des arts du spectal- precedente romanzo "Il lo: nel 1785 Mozart com- zione tenuto da Jean Her- barbiere di Siviglia": Figa- ee di Parigi. pose l'opera lirica che ne vé Appéré martedì 12 feb- ro, in procinto di sposarsi Cristina Compagnoni
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