Imagespassages arts visuels & numériques contemporains - Sellerie du parc du Haras d'Annecy 10 17 juin 2018 de 14 à 19h

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Imagespassages arts visuels & numériques contemporains - Sellerie du parc du Haras d'Annecy 10 17 juin 2018 de 14 à 19h
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     arts visuels & numériques contemporains        Annecy 2018, Festival International du Film d'Animation

Sellerie du parc du Haras d'Annecy 10 > 17 juin 2018 de 14 à 19h
Imagespassages arts visuels & numériques contemporains - Sellerie du parc du Haras d'Annecy 10 17 juin 2018 de 14 à 19h
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                  arts visuels & numériques contemporains                                                                                 by

        & Annecy 2018, Festival international du film d'animation vous
        invitent à l'exposition / projection d'œuvres d'artistes brésiliens

Amir Admoni
Rodrigo Faustino
Dora Longo Bahia                                                                                                     aug&ohr medien

Cinthia Marcelle
Guilherme Marcondes
Fernanda Ramos
Fabiano Rodrigues / Akari Shiroma
Richard Goldgewicht

Sellerie du parc du Haras d'Annecy 10 > 17 juin 2018 de 14 à 19h
à deux pas de Bonlieu, entrée rue de la Paix ou rue Guillaume Fichet - parc fermé lundi et mardi

Présentation publique dimanche 10 juin à 17h
en présence de Raquel Fukuda et Marie Hippenmeier
remerciements : Raquel Fukuda, productrice de File, Festival Internacional de Linguagem Electronico,
Marcos Gallon, directeur de la Galeria Vermelho * de Sao Paulo

Médiations à destination des scolaires et des groupes, sur demande : Lilas Orgebin     images-passages@orange.fr       +33 (0)9 67 38 99 73

Alliance Française de San Francisco “ Musicanimée “ le 12 juin
en écho imagespassages présente une programmation d'artistes français :

Le Gentil Garçon - Philippe Astorg - Aline Biasutto - Benoit Broisat - Audrey Coianiz - Bertrand Dezoteux - Clorinde Durand - Mihai Grecu -
Pascal Lièvre - Frédéric Nakache - Jean Gabriel Périot - Laurent Pernot - Max Sarrazin

www.imagespassages.com - facebook.com/imagespassages - +33 (0)9 67 38 99 73
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"Linear", Amir Admoni 2012, 6'13"

  Synopsis : "The line is a dot that went for a walk." Paul Klee
  Amir Admoni a révélé que l'inspiration pour ce film lui était venue de sa propre expérience de la vie
dans une métropole et des exigences de cette vie qu'il ressentait envers l'avenir.
  Le réalisateur, designer et artiste visuel, compare son art au travail d'un être de deux centimètres :
un charge lourde à porter et tirer vers l'avant, une tâche laborieuse, un travail qui évolue lentement.
C'est l'art même de l'animation qui lui inspire Linear.
  Selon lui, l'idée de ce court métrage lui est venue lorsqu'il est retourné vivre à Sao Paolo après avoir
vécu cinq ans à Buenos Aires et Amsterdam, pour lui de petites villes comparées à Sao Paulo. De
retour à Sao Paulo, il a commencé à se demander quelle était sa place, son rôle, la pertinence de son
existence en tant qu'habitant d'une ville de cette taille.
  "Les exigences de la ville finissent par restreindre ta liberté, tu ne peux pas simplement suivre ton
propre chemin. Il y a cette sensation que ce qui est "correcte" c'est de suivre la vie sûre et
préprogrammée. Et de ces sentiments découle le scénario d'un protagoniste de deux centimètres de
haut dont le travail est de tracer les lignes qui séparent les voies de la route, de suivre cette ligne
droite et invisible mais qui doit être tracée, selon une routine monotone et répétitive.(...)Et alors que,
jour après jour, j'animait et montait les scènes, je me suis curieusement identifié de plus en plus à la
tâche du mini-être."

 Entre autres distinctions : Meilleur court métrage brésilien et prix spécial Carlos Saldanha, Anima
Mundi (Brésil) - Meilleur animation, Festival du Film d'Abu Dhabi - Mention spéciale du jury, 27ème
Festival de Cinéma de Mar del Plata (Argentine)...

  Amir Admoni est un réalisateur indépendant, designer et dilettante qui vit à Sao Paulo, au Brésil.
  Diplômé en architecture de l'Université de Sao Paulo (2001) il est aussi titulaire d'une maîtrise en
Design au Sandberg Instituut de l'Académie Gerrit Rietveld à Amsterdam (2007).
  Il a travaillé pendant 4 ans au département promo et graphisme pour MTV Brésil, puis est allé à
Buenos Aires afin travailler chez Disney Channel Latin America et un an plus tard à Amsterdam dans
le but d'approfondir ses projets de recherche et de production personnels, parallèlement à ses
créations pour des chaînes européennes.
  Actuellement, en plus de son activité de réalisateur freelance, il développe ses propres projets tels
que des court métrages, des pièces de théâtre ou des installations vidéo.
  Son dernier court métrage, Linear, a été projeté dans pas moins de 150 festivals et a remporté plus
de 70 prix, nationaux et internationaux.

Sources : www.admoni.com.br, www.animamundi.com.br, www.festivalcineport.com.br
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"Dissimulados", Rodrigo Faustini           2017, 2'56"

  Dis-simulation. La mise en scène médiatique du coup d'état au Brésil, chorégraphié dans les journaux
télévisés, est ici anéantie par une autre manipulation, cette fois au niveau de la qualité du signal vidéo.
  Les pixels convulsifs font éclater cette abstraction du politique dans le théâtre qu'est la télévision et exposent
le caractère lacunaire, monstrueux et régurgitant de la réthorique des grans médias brésiliens.
  Cette ultime manipulation interpèle le spectateur, le dérange, plus que çela : c'est presque une réaction
épidermique de la même nature que celle de l'élève au son grinçant de la craie du professeur sur le tableau noir.
C'est en cela que réside l'efficacité de Dissimulados à dénoncer le système médiatique de son pays ; l'oeuvre
force le spectateur à admettre et comprendre le cinéma de la télévision en le lui rendant désagréable par une
manipulation non pas plus grotesque ou grossière, mais à laquelle il n'est pas habitué.
  Montrée à l'occasion des évènements suivants : FILE Videoart 2017, Festival International du Cinéma
Expérimental DOBRA 2017, Fresta - Mostra de Audiovisual

  Rodrigo Faustini dos Santos est un artiste visuel, titulaire d'une maîtrise en Moyens et Processus Audiovisuels
de l’ECA (Ecole de Communication et d’Arts) de l'Université de São Paulo, sous la direction du Prof. Dr Christian
Borges, ainsi que d'une licence en médialogie de l'Unicamp.
  Cinéaste et chercheur en cinéma, il est à la fois scénariste, monteur et réalisateur de courts métrages, avec
des créations en animation, fiction, documentaire et vidéo expérimentale. Ses travaux et ses recherches se
concentrent sur les questions de matérialité analogique et numérique dans le cinéma expérimental, les
technologies obsolètes, l'entropie et le bruit, le "found footage" et le montage, comme en témoignent ses
publications dans les annales de XX SOCINE.
  Ses œuvres ont notamment été exposées aux Fonlad 2016, Proyector Videoart Festival, File Videoart,
Locomotion (MX), Ars International Festival et Itaú Cultural. Il a aussi été finaliste du Prix Norberto Griffa pour
une réalisation latino-américaine, dans le cadre de la 3ème Biénale de l'Image en Mouvement (Argentine).

Sources : www.socine.org, www.homeostasislab.com, vimeo.com
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"Tristes Tropicòs", Dora Longo Bahia 2004, 2'37"

   Crée en 2004 et montrée pour la première fois la même année à l'Instituto Tomie Othake à Sao
Paulo, c'est pourtant en 2006, pour la première exposition individuelle de Dora Longo Bahia intitulée
"Escalpo Carioca e Outras Cançoes", au Centro Cultural Banco do Brasil à Rio do Janeiro, que
l'installation vidéo Tristes Tropicòs prend tout son sens.
   Dans cette exposition (sept peintures, une installation, deux vidéos et des photos) l'artiste travaille
avec les contrastes qu'elle identifie dans la vie quotidienne: "tout mon travail, toute cette exposition a
quelque chose à voir avec le contraste. C'est ce qui se passe dans la vie, par exemple, de vivre dans
ce paradis merdique". Ou encore en la personne même de Dora : bassiste dans plusieurs groupes de
rock et professeure diplômée en art. Adepte de la "culture garage" (petite sœur du punk) intimement
liée à la notion d'erreur, Dora explore le sens de ce que l'on considère être une erreur et essaie de la
voir de manière positive, à travers son potentiel créatif.
   Tristes Tropicòs est surtout à mettre en relation avec la série de photos Na Casa do Henrique,
images montrant, avec changements de lumière et de couleur, une forêt tropicale au climat
mystérieux, et avec l'installation vidéo Classico (Corinthians x Palmeiras) : 1h30 de film accéléré 10
fois qui retrace le parcours depuis le Marco Zero sur la Praça da Sé au centre de Sao Paulo jusqu'au
quartier périphérique de Sao Miguel Paulista, sur fond de musique hardcore du groupe Sickterror. Par
contraste, Tristes Tropicòs montre des cocotiers sur la plage de la ville et la vidéo est décélérée 10
fois, sur le son du titre Violence Onanie du groupe Gerogerigegege (prétendant au titre de groupe le
plus trash et énigmatique de tout les temps). Pour Dora, c'est une manière d'explorer les contrastes
qui composent le quotidien d'une métropole.
   La vidéo est de nouveau montrée à l'occasion des expositions "Licht na Galeria Nieuwe Vide"
(Haarlem, Pays-Bas) en 2011 et "Cruzeiro do Sul" (Sao Paulo) en 2015.

  Née à Sao Paulo en 1961, Dora Longo Bahia est une artiste multimédia. Elle commence des études
de droit, mais, lors d'un voyage au Pérou, avec pour seul compagnon son sac à dos, elle rencontre
une jeune espagnole étudiante en psychologie qui lui conseille d'arrêter ses études pour se consacrer
à l'art. Ce qu'elle fait.
  Dés 1984, son travail recouvre divers domaines : scénographie,               dessein, illustration et
performance.
En 1987, elle obtient sa licence en Education Artistique à la Faculté d'Arts Plastiques de la
Fondation Armando Alvares Penteado (Faap), où elle est alors élève de Nelson Leirner, duquel elle
héritera un regard critique vis à vis du système de l'art. A cette époque, elle crée des gravures mettant
en scène des héros de comics. Elle est aussi illustratrice pour le journal Folha de Sao Paulo à partir
de 1993.
  Elle enseigne la peinture à la Faap de 1994 à 2013. En 1997, elle participe à la VI Biennale de La
Havane au Centre d'Art Contemporain Wifredo Lam.
  De 2000 à 2003, elle travaille sur sa thèse en Poétique Visuelle à l'Ecole de Communication et
d'Arts de l'Université de Sao Paulo et obtient sa maîtrise. En 2010, elle soutient sa thèse de doctorat
en Poétique Visuelle à l'USP pour lequel elle reçoit le Prix CAPES de Tese qui récompense chaque
année le meilleur travail de recherche d'un doctorant brésilien. Elle enseigne actuellement les Arts
Visuels dans cette même université.
  Elle participe à la XXVIII Biennale de Sao Paulo, en 2008. La même année, elle reçoit le Prix Cifo de
la Fondation d'Art Cisneros Fontanals.
  Dans les années 1990, ses peintures révèlent une certaine condition urbaine, la sienne, et traitent
de thèmes comme la violence, le sexe et la mort. Ses peintures traitent directement de la brutalité des
grandes villes, montrant des gens ordinaires et la violence des faits divers qui les concernent
quotidiennement dans les journaux, elles donnent ainsi à ces drames individuels une dimension
universelle.
  Après cette période, l'artiste commence une production d'œuvres pour lesquelles elle utilise des
photos d'albums de souvenirs familiaux, puis, plus tard, de paysages. Dans la série Imagens
Infectadas, 1999, un ensemble de sérigraphies et d'eau-forte, elle met en évidence l'action du temps
sur les mémoires, en présentant des images du quotidien altérées et détériorées par l'action des
moisissures.
  Pour l'œuvre Who's Afraid of Red ? (Honey Moon), 2000, elle utilise sa propre mémoire et transpose
en peinture une photo des ses parents en lune de miel. L'image prend une apparence blanchâtre,
référence à un souvenir, passé. A cette peinture sont ajoutées des marques, coupures, égratignures,
et autres interventions agressives de couleur rouge. Le titre de l'œuvre vient de celui d'une autre du
peintre américain Barnett Newman : Who's Afraid of Red, Yellow and Blue III, déchirée par un visiteur
lors de son exposition.
  La violence n'est jamais très loin dans l'œuvre de Dora ; en 2010, avec Trash Metal, première
exposition individuelle à la Galeria Vermelho, où vidéos, installations, peintures et photos abordent la
violence le l'Homme envers lui même, envers les autres, la violence de la société de consommation,
la guerre, thème qui devient dés lors majeur pour l'artiste, en témoignent les multiples expositions
Desastres da Guerra en 2013 et 2017. Son approche de la violence s'est inversée : elle tente de
donner à l'horreur collective de la guerre l'effet d'un drame qui atteindra chacun individuellement, dans
son être, sa subjectivité, faisant d'un malheur lointain dans le temps et/ou l'espace un sentiment bien
réel pour le spectateur.
  Elle use de médias variées (peinture, photo, installation audio et vidéo, film, livre), mais se définie
comme une créatrice d'images. Nombreuses de ses peintures sont conçues sur une base de
photographies projetées sur un support bidimensionnel. L'utilisation de la figuration représente un
aspect important de son travail, qui attire l'attention sur la matérialité et l'action du temps auquel les
images sont destinées.
  Elle entretient un rapport particulier avec la musique, surtout le punk rock et son éthique DIY. Elle
aime cette "culture de garage, parce que c'est un langage facile, moins prétentieux, avec cette
énergie qui tente de faire beaucoup avec pas grand chose. Sans virtuosité, sans que tout soit
impeccable." Ainsi entre 1992 et 1995, elle est bassiste du groupe Disk-Putas avec lequel, en marge
des concerts, elle réalise des performances. Elle fera aussi partie des groupes Blà Blà Blà,
Verafischer et Maradonna.

Expositions personnelles récentes : “Cinzas”, Galeria Vermelho (São Paulo, SP, 2017), “Escalpo
Carioca”, Galeria Vermelho (São Paulo, SP, 2011), “Trash Metal”, Galeria Vermelho (São Paulo, SP,
2010), “AcordaLice”, Galeria Luisa Strina (São Paulo, SP, 2006) et “Marcelo do Campo 1969-1975”,
Centro Cultural Maria Antônia (São Paulo, SP, 2003).

Expositions collectives notables : Avenida Paulista (MASP, São Paulo, 2017), “Flam”, Arti et
Armiticiae (Amsterdam, Holanda, 2012), “The Spiral and the Square”, Trondheim Kunstmuseum
(Trondheim, Noruega, 2012), “Licht”, Nieuwe Vide (Haarlem, Holanda, 2011), “Los Matices Del Por
Qué”, Museo de los Metales (Cuenca, Equador, 2011) et “MDE11”, Museo de Antioquia (Medellín,
Colômbia, 2011).

Dora Longo Bahia est représentée par la Galeria Vermelho.

Sources : www.55sp.art, www.escavador.com, www.premiopippa.com, www.galeriavermelho.com.br,
www.deepthroat.fr, enciclopedia.itaucultural.org.br, entretenimento.uol.com.br
"Cruzada", Cinthia Marcelle          2010, 8'36"

  Seize musiciens arrivent des quatre extrémités d'un croisement, quatre sur chaque chemin, chaque
groupe revêt une couleur différente : jaune, rouge, bleu, vert. Les quatre groupes (un avec les
cymbales, un autre avec la caisse claire et la grosse caisse, un troisième avec les trompettes et les
trombones et un dernier avec les saxhorns et les tubas), chacun leur tour, entrent en scène : ils jouent
leurs instruments de façon chaotique, en marchant jusqu'à atteindre le centre de l'intersection.
Lorsqu'ils s'y retrouvent tous, face à face, un duel semble commencer mais il se transforme en une
chorégraphie dans laquelle les musiciens échangent leurs places : ils forment à présent quatre
groupes identiques, aux couleurs et instruments mixtes. Au son d'une même musique finalement
jouée par l'ensemble des musiciens en harmonie, ils quittent le centre du croisement, d'un même
mouvement, et se dispersent aux quatre coins de l'intersection.
  Cruzada, qui appartient à la Collection Videobrasil, compose avec Fonte 193 (2007) et 475 Volver
(2009) une trilogie, présentée comme telle pour la première fois au Brésil à l'été 2016 au Galpao VB.
  La pratique poétique perçoit la langue de la vie quotidienne comme un langage usé par cette même
vie ; les mots perdent du sens à force d'utilisation, les énoncés vagues ne traduisent que peu notre
expérience du monde. Ainsi, la force de la poésie réside probablement dans sa capacité à restaurer la
vitalité et l'expressivité des mots, à chasser le voile de l'ordinaire qui recouvre le monde, le faire voir
comme pour la première fois.
  C'est cette idée qui traverse la Trilogie de Cinthia Marcelle : à travers des lieux et objets communs
dans un contexte singulier, les œuvres distordent notre perception du monde pour lui rendre toute sa
fraîcheur et sa puissance. Le plan large statique en plongée organise l'espace et nous montre
seulement le paysage au sol où a lieu la chorégraphie, isolée et libérée de toute interférence
extérieure.
  Proches de la performance, les vidéos de Trilogie questionnent les idées d'origine, de temps, de
langage, mais là où Fonte 193 et 475 Volver problématisent une expérience cyclique du temps par
une action solitaire, récurrente et sans but apparent, Cruzada donne à percevoir le temps à travers le
langage musical qui structure d'une certaine manière un récit dans la vidéo. La confrontation, puis
rencontre, des quatre groupes de musiciens résulte en l'émergence d'une nouvelle œuvre (musicale)
dans l'œuvre, d'une nouvelle poésie au sein même de la poésie de l'œuvre, d'un langage dans le
langage ; une opération métapoétique esthétique et raffinée, une expérience visuelle et sonore autant
qu'intérieure pour le spectateur. Une mise en abyme de la pratique poétique au service d'une œuvre à
la poésie subtile et multiple.
Cinthia Marcelle de Miranda Santos, plus connue sous le nom de Cinthia Marcelle est une artiste
visuelle brésilienne, née en 1974 à Belo Horizonte. Elle est diplômée des Beaux-Arts de l'Université
Fédérale de Minas Gerais (1996-99). En 2003, on lui décerne la Bourse Pampulha et elle est
sélectionnée pour le programme de résidence Very Real Time, au Cap, où elle crée sa première série
photographique, Capa Morada, exposée à la IX Biennale de Lyon (2007). Entre 2004 et 2005, elle
réalise des vidéos d'insertions de performances dans le circuit urbain, dont Confronto, récompensée à
la V Mostra du Programme d'Expositions du CCSP (2005), monrée à la IX Biennale de La Havane
(2006) et dans la collection MAM d'Oca (Pavillon d'exposition Lucas Nogeira Garcez situé dans le
Parque do Ibirapuera à Sao Paulo)(2006). A partir de 2006, elle acquiert une renommée
internationale en remportant la première place du Prix International pour la Performance de Trente.
Les années suivantes, ses recherches s'orientent vers l'invention d'images de synthèse comme dans
la vidéo Fonte 193, montrée au Panorama de l'Art Brésilien (2007-2008) et dans l'exposition collective
Nova Arte Nova (2008).
  L'artiste utilise surtout la photographie et la vidéo pour témoigner des effets qu'ont ses installations
et ses performances sur l'ordre naturel des choses. Le travaille de Marcelle est particulièrement
inspiré par le chaos et le tumulte des possibilités rencontrées dans la vie quotidienne. Elle tente de
s'éloigner de ce chaos et de réorganiser formellement le désordre, crée des situations qui défient nos
règles de comportement conventionnel en y introduisant des connections et coïncidences
humoristiques. C'est l'un des buts principaux de son travail, les coïncidences et les simultanéités que
nous ne percevons pas dans notre vie quotidienne deviennent de l'art aux yeux de l'artiste. Ce sont
des répétitions qui questionnent le temps, l'utilisation de l'espace et son but. Elle réassigne les objets,
les matériaux, les procédures du quotidien, les montre sous un jour nouveau et nous amène au delà
de l'évidence en donnant un nouveau sens à des objets communs. Concises dans leur langage,
beaucoup de ses vidéos présentent des images de synthèse et de longs plans fixes qui formalisent
cette non-familiarité au cœur de l'ordinaire. En somme, un processus qui vise à observer l'art présent
dans la vie de tous les jours.
  Elle a présentée plusieurs expositions monographiques récemment dont The Family in Disorder :
Truth or Dare, Modern Art Oxford, Oxford, RU (2018); MoMA PS1 (2016), NY; Secession, Vienne
(2014); Centro Cultural Banco do Brasil [CCBBR], Rio de Janeiro (2013); Centre d'art Pinchuck, Kiev,
Ukraine (2012). Et a aussi participé à d'importants évènements ou expositions collectives dont la
Biennale de Venise (2017); la Biennale de Sharjah, EAU (2015); Musée d'art moderne, Rio de Janeiro
(2013); la deuxième New Museum Triennal, New York (2012); Tate Level 2 Gallery, Londres
(2012)etc.
  Cinthia Marcelle a reçu de nombreux prix internationaux, une Mention Spéciale pour Participation
Nationale à la 57e Biennale internationale de Venise, le Prix Future Generation de la Fondation Victor
Pinchuck (2010) et le prix TrAIN artist in residency à Gasworks, Londres (2009) notamment.
  Elle vit et travaille actuellement à Sao Paulo et est représentée par les galeries Galeria Vermelho,
Silvia Cintra + Box 4 et Sprovieri Gallery.

Sources : silviacintra.com.br,       www.sprovieri.com, www.ufrgs.br, www.galeriavermelho.com.br,
site.videobrasil.org.br, myartguides.com, daniname.wordpress.com
"Tyger", Guilherme Marcondes              2006, 4'31"

   Un tigre géant apparaît mystérieusement dans une grande ville pour révéler la réalité cachée d'une
nuit ordinaire. Il traverse une jungle urbaine dont, sur son passage, les habitants se transforment en
paresseux, singes, et autres animaux sauvages, les voitures en escargots, les fans de foot en
insectes, les hipsters en toucans (bien vu). La ville elle-même devient finalement une véritable forêt
tropicale sur laquelle règne, en surplomb sur une colline, ce tigre majestueux. Voyage sauvage et
onirique sur fond de rock psychédélique puissant.
  Tyger est un court métrage d'animation inspiré du poème du même nom de William Blake. Sont
utilisées ici plusieurs techniques, créant ainsi un équilibre entre la perspective narrative et le chaos
présents dans le poème. Au milieu d'animations variées (image de synthèse, illustration manuelle)
plus "classique", le tigre est une marionnette filmée en prise de vues réelles et manipulée par trois
ombres, personnages vêtus de noir de la tête aux pieds, style qui rappelle le théâtre Bunraku.
  "Notre intention n'est pas d'illustrer ou de rendre hommage au texte original. C'est un de nos
poèmes favoris et la vision dystopique du monde moderne de Blake est encore forte aujourd'hui.
Même si elle est différente de celle des autres poèmes de Songs of Experience, recueil dans lequel
Tyger est publié à l'origine, elle nous donne à ressentir un soupçon d'émerveillement en même tant
qu'une peur du progrès. Le tigre est aussi dangereux qu'il est merveilleux et cette ambigüité nous
empêche d'avoir une vision romantique purement négative de la société."
  A propos de la multiplicité des techniques utilisées, il déclare : "Je voulais créer un contraste entre le
"réel" filmé et le "faux" animé. La figure fantastique du tigre paraît plus palpable que les personnages
animés qui peuplent la ville autour de lui. Bien sûr, les marionnettistes sont l'image la plus importante
du film ; elle joue avec l'idée de contrôle et de perception de la réalité. Qui a le contrôle ? Le tigre ?
Les marionnettistes ? Le réalisateur ? Les spectateurs ?"
Guilherme Marcondes, né en 1977, est un cinéaste brésilien originaire de Sao Paulo qui vit à New
York. Il a commencé sa carrière en tant qu'illustrateur.
  Aujourd'hui ses courts métrages ont été vus à un nombre incalculable de festivals et le plus connu,
Tyger, a remporté plus de 20 prix internationaux dont deux à Clermont-Ferrand et le Prix des
Réalisateurs à Anima Mundi. Son dernier film, Caveirao, a été montré pour sa première récemment à
SXSW.
  Il travaille avec l'animation depuis le début de la décennie mais sa carrière internationale commence
véritablement en 2005, alors qu'il dirige la campagne de lancement des MTV Europe Music Awards.
  Son travail se distingue pour combiner différentes techniques en prise de vues réelles et animation,
dans le but de créer des mondes immersifs, le tout avec un attachement particulier à la direction
artistique. Il a aussi dirigé d'autres sortes de projets, du spot TV, au contenu interactif pour des clients
tels que Britsh Gas, Google, Hyundai, Audi et Pepsi.
  Guilherme Marcondes a travaillé avec d'importantes sociétés de production à travers le monde :
MTV International à Londres, Motion Theory à LA, Hornet Inc. à NYC. Il a été invité à différentes
conférences dans des festivals, Anima Mundi et Clermont-Ferrand ou des universités, comme l'USC
LA, la School of Visual Arts de Princeton et le MIT, où il a dirigé un atelier d'une semaine sur le
développement des "Storyworlds". Il fait également partie du jury pour la MIT Creative Arts
Competition.
  Il est actuellement Directeur de la Création aux bureaux newyorkais de Lobo.

Sources   :   www.guilherme.tv,    zoamorphosis.com,                www.imdb.com,         www.telerama.fr,
www.animamundi.com.br, www.birdo.com.br
"Estado Liquido", Fernanda Ramos             2015, 4'04"

   Le 5 novembre 2015, le barrage de Bento Rodrigues, petit village dans l’état de Minas Gerais au Brésil, rompt.
Il entraîne l’écoulement de millions de tonnes de boue toxique issues de l’exploitation d’une mine de fer.
contaminant l’eau et la terre sur plus de 500km.
   Documentaire experimental, realisé à partir de time-lapses et d’animation de photographies prises dans le
district de Mariana 40 jours après la catastrophe, “Estado Liquido” evoque les déchets incontrôlés et leurs
consequences dramatiques sur l’environnement. Le film nous montre des paysages où règne la desolation,
terres sauvages marquées pour des années d’une cicatrice laissée par les boues destructrices. Les déchets
toxiques sont une fracture, une perturbation dans le flot continu du temps qui passe et des paysages naturels
qui défilent.

  Le film se divise en trois parties :
- une introduction, où le ciel et le paysage ont l'air presque normaux, mais où l'on remarque que quelque chose
n'est pas à sa place ;
- une image qui représente le barrage, suivie d'une métaphore sur l'exploitation abusive des ressources
naturelles, puis la rivière de lave et le sang qui commence à couler ;
- le résultat de tout ceci : la dévastation, la mort, les animaux déplacés, la nature qui court à sa perte. Et de
nouveau, la métaphore pour renforcer l'idée de l'exploitation incontrollée de la nature, conséquence de la
cupidité humaine.

  La musique de la bande originale a été composée dans le but d'accentuer ces idées de déplacement et de
perturabtion, avec des dissonances, un rhythme irrégulier et des textures sonores lourdes.
  "On n'a pas beaucoup parlé de cette immense tragédie. J'ai essayé de trouver un moyen d'exprimer toute
cette horreur avec des images hyper-réalistes, des couleurs saturées, afin de réussir à créer quelque chose de
"radioactif"."
Fernanda Ramos est diplômée en Cinéma et vidéo de l’ECA (Ecole de Communication et d’Arts) de
l'Université de São Paulo. Ses films utilisent la photographie ; depuis 2000, elle dirige sa propre société de
production, Jugular Filmes, spécialisée dans l'animation à partir de photos et le time-lapse.
   Elle a réalisé plusieurs courts métrage suivant cette technique dont Jugular (1997, 35mm, 4 min)( Meilleur
Court Métrage - Festival de Curtas-metragens 1997 / Contribution au langage cinématographique - III Festival
Universitário de Cinema) , Defrag (2003, miniDv, 4 min), EV-03 (miniDV, 2003, 4min), Suspense Com Grama e
Folhas (2003, miniDV, 4 min), Arpoador (miniDV, 2005, 4min)(remarqué par le jury au Festival Cine-Vídeo de
Gramado de 2005) et Estado Líquido (2016, fullHD, 4 min)(Meilleur Réalisateur - ArtNonStop FF).
   Jugular Filmes réalise aussi des time-lapses pour des entreprises de BTP et d'architecture.
   En marge de son travail vidéo, sa série de photographies monochromatiques Telecomunicaçao reçoit la
mention honorable aux International Photography Awards de la Fundaçao Lucie en 2014.

Sources : Galeria Vermelho, jugularfilmes.com, file.org.br, www.telabrasileira.com.br
"RATSREPUS" - Fabiano Rodrigues                   2015, 1'15"

                                        La vidéo présentée est une composante de l'exposition
                                    RATSREPUS, crée par l'artiste Fabiano Rodrigues et le skateur
                                    professionnel Akira Shiroma, à Rio. Ce projet mêlant skateboard et art
                                    contemporain, commandé par Adidas Originals sous la direction de
                                    Lucas Ribeiro, fait partie d'une campagne globale de promotion du
                                    célèbre modèle de baskets "Superstar" ; il a pour but l'implosion du
                                    concept de ce qu'est une "superstar".
                                       Si dans le monde "pop" les superstars se démarquent grâce à leur
                                    visage, cela n'a aucune espèce d'importance dans le skate : c'est ce
                                    que tu fais et ta manière de le faire dont tout le monde se souvient.
                                    Les mouvements de ton corps et de ta planche en disent plus sur toi
                                    que ton visage. C'est ce que semble dire l'œuvre...mais pas
                                    seulement...
                                       De l'obsession de Fabiano pour le héros de comics Superman, vient
                                    l'idée d'utiliser le personnage de Bizarro, clone raté de Superman
                                    dans un univers parallèle où tout est inversé, étrange et dépourvu de
sens. (On remarquera d'ailleurs que RATSREPUS n'est rien d'autre que SUPERSTAR écrit à
l'envers...)
   De l'univers de Bizarro vient l'inspiration pour l'interprétation, le décor, le montage et les collages.
   Imaginez deux superstars du skate dans le monde de Bizarro. Ils déambulent sans tête à travers un
monde de photomontages monochromes, entre les lignes de fuite, dans leurs costumes étranges et
élégants.
   Cidade das Artes, le monumental projet architectural du quartier de Barra, devient la "zone fantôme"
idéale pour la production, dont la bande son est aussi composée par Fabiano.
   Entre disfonctionnement du mouvement et déconstruction du langage corporel du skateur,
futurisme, surréalisme et art contemporain : 1min15 de film étrange et esthétique.

  Fabiano Rodrigues est né à Santos, Sao Paulo, en 1974. Son premier contact avec la photo se fait
alors qu'il est encore skateur professionnel, devant l'objectif. Son intérêt pour la composition, la
motion-capture et l'architecture le pousse à passer derrière l'objectif et à photographier d'autres
skateurs dans l'espace urbain ; il était reconnu en tant que skateur, il l'est aujourd'hui aussi en qualité
de photographe autodidacte.
  En quête d'un langage capable de traduire ses ambitions expressives et performatives, Fabiano a
développé depuis 2010 une recherche personnelle à travers divers autoportraits de ses performances
sur sa planche.
  Il shoote avec un appareil Hasselblad utilisant une télécommande, il capture le climax de son propre
mouvement pour une composition au cadre préalablement défini. Ce sont toujours des tirages
uniques, souvent en noir et blanc, qui explorent l'histoire et le répertoire de la gestuelle du skate, ainsi
que sa relation particulière avec la ville, son architecture et le mobilier urbain.
  "Ma précision performative est parfois en harmonie, parfois en rupture, avec les formes
architecturales, en résultent des images géométriques, dessinées par un magnifique jeu de lumière et
d'ombres."
  Dans ses choix de décors, on remarque un certain penchant pour les monuments architecturaux,
comme les bâtiments conçus par le célèbre architecte brésilien Oscar Niemeyer. Il déclare lui-même
préférer les constructions symboliques et modernistes.
  Fabiano a reçu deux fois de suite le Banco Espirito Santo Acquisition Prize en 2012 et 2013, et deux
de ses œuvres ont été données à la collection de la Pinacoteca do Estado de Sao Paulo, puis plus
tard exposées dans le cadre de l'Arte Contemporanea Brasileira à l'Estaçao Pinacoteca.
  Sa relation artistique avec cette institution lui a permis de prendre une série de photos à l'intérieur
même du musée, explorant ainsi l'interaction du corps avec la perspective, dans le cadre du projet
lauréat de revitalisation par un autre architecte célèbre, Paulo Mendes da Rocha.
  Fort de cette expérience, suivent une série de photographies de skate en partenariat avec diverses
institutions comme le MALBA (Buenos Aires), la Fundaçao Bienal de Sao Paulo, le MAC Sao Paulo
ou encore le centre culturel de Poznan en Pologne.
  Il organise sa première exposition personnelle, AUTOCONTROLE, à la Gallerie Logo de Sao Paulo
en juin 2014.

Sources     :    konbini.com,       oye-magazine.com,         www.andrearehder.com.br,         vimeo.com,
www.redbullillume.com
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"A Thousand Kisses", Richard Goldgewicht                 2017, 16'38"

   Séparés par la peur des persécutions dans l'Allemagne Nazie de 1933, à Berlin, un jeune couple juif
élabore des plans un peu vagues dans le but de se retrouver, hors de danger, sur les côtes tropicales
du Brésil.
   Les nouvelles lois du Troisième Reich sur l'immigration forcent Moses, juif polonais, à quitter Berlin.
Il propose à sa bien-aimée de partir ensembles vers l'Amérique du Sud, mais Natalia, juif polonaise
originaire d'un "territoire germanique" et donc pas obligée de quitter le pays, préfère étonnamment
rester, malgré la séparation que cela implique. C'est une berlinoise, fière de l'être, elle y aime la vie,
elle est fière de son travail.
   A Thousand Kisses est inspiré d'une véritable correspondance retrouvée et traduite par Eitan
Rosenthal (petit fils du couple et producteur du film) 80 ans plus tard à Sao Paulo, dont les lettres
originales écrites par Moses Waldman tentent de persuader sa fiancée restée à Berlin de le rejoindre
et de commencer une nouvelle vie au Brésil.
   Les lettres amoureuses, toutes assidûment signées de la formule "A Thousand Kisses, your Moses",
et le matériel épistolaire, timbres, enveloppes, visas et papiers de voyage, servent au film de tissu
graphique à leur relation à distance.
   La direction artistique reconstruit et imagine le Berlin de 1933 : le point central est le grand magasin
juif dans lequel a travaillé Natalia avant que celui-ci ne soit récupéré par les nazis puis plus tard
rebaptisé "Hertie". En parallèle, le mouvement de résistance juif, un cabaret secret de contre-culture
et sa satire d'Hitler en dentiste cauchemardesque. A l'opposé, de l'autre côté de l'océan, des aperçus
du Rio de Janeiro de la même époque, sûre et idyllique, où Moses rêve de retrouver son amour déjà
loin de lui depuis trop longtemps.
   Si les lettres traduisent clairement l'état d'esprit et les plans de Moses, il est impossible de savoir
exactement ce qui motiva réellement Natalia à rester durant ces quelques mois, avant de le rejoindre
finalement.
   ""Thousand Kisses", la formule répétitive et attentionnée, révèle la nature obsessive de l'amour
inassouvi ; un amour sans pudeur qui s'exprime totalement, aussi bien dans son intimité que dans ses
démonstrations les plus manifestes, avec toutes ses idiosyncrasies, ses insécurités et une certaine
dose d'humour juif."
  "La vulnérabilité confiante qui défini Moses, les retrouvailles finales avec Natalia au Brésil - que se
soit par amour véritable ou par crainte d'Hitler - donnent à A Thousand Kisses l'atmosphère
particulière d'un conte, teinté des difficultés du contexte historique et de son histoire d'amour
romantique et pragmatique, empli d'un charme léger irrésistible fait d'ironie et de poésie ordinaire."
Richard Goldgewicht
A Thousand Kisses est une collaboration créative d'artistes du Brésil (Iaara Rosenthal, Guto
Carvalho, Gorod Gorodetcki, Cristiano Pinheiro), des Etats-Unis (Darcy Brislin, Emanuele Arnone),
d'Allemagne (Christian Oliver, Elke Sommer), d'Irlande (Alan Dunne) et d'Uruguay (Gustavo Wenzel,
Santiago Germano, Gaston Pérez), initiée en 2015 et financée par des subventions culturelles
brésiliennes. Une avant-première a lieu à l'automne 2017 au Friedrichshain-Kreuzberg Museum à
Berlin, la grande première mondiale se déroulera à Annecy à l'occasion du Festival International du
Film d'Animation édition 2018.

   Richard Goldgewicht est né en 1975 et a grandi à Rio de Janeiro. Il a écrit et réalisé un "mélange
électrique" (selon ses propres mots) de films documentaires ou de fiction, d'animation ou en prise de
vues réelles.
   Richard arrive à Los Angeles pour la première fois à 21 ans pour étudier le cinéma à UCLA. Il
débute en créant du contenu sur les coulisses de maisons de disques et de sociétés de production
cinématographique, ainsi qu'un certain nombre de vidéos promotionnelles pour la communauté juive.
Il entre dans le monde des longs métrages avec le documentaire animé Pablo.
   Racontée par Jeff Bridges, l'histoire du film est celle de Pablo Ferro, l'artiste lié à la contreculture à
qui l'on doit l'apparence et la force de la partie graphique de nombreuses œuvres de Stanley Kubrick
et Hal Ashby. C'est l'un des premiers à avoir fait du graphisme du titre d'un film un élément emprunt
de sens.
   Le film met en scène nombre d'acteurs et réalisateurs brillants qui ont collaborés avec Ferro ; la
première à lieu à Rotterdam en 2012, au Gala d'Ouverture du Los Angeles Latino Film Festival, et suit
ensuite le circuit des différents festivals internationaux.
  On compte parmi ses premiers travaux des courts métrages primés comme Blue Rondo (2000),
inspiré par le morceau de jazz expérimental "Blue Rondo a la Turk" de Dave Brubeck, Tel Aviv (2004),
portrait comique du conflit au Moyen-Orient, mais aussi deux autres documentaires, Lost Town (2013)
et Gameplay (2014); tous se sont également vendus à l'international. Ses films couvrent un éventail
de sujets très vaste : de la musique au design graphique, de l'antisémitisme, des relations entres les
Etats-Unis et le Mexique, à un monde de technologie dystopique, et ce toujours avec une touche
d'humour et de légèreté.
   Richard est actuellement en pré-production du film noir de science-fiction Send Her My Love, dont le
tournage est prévu à LA et Reykjavik pour l'été 2018. Il développe dans le même temps d'autres
projets : Clandestino, thriller à suspense centré sur le changement d'identité, The Beautiful Game,
adaptation à l'écran du best-seller d'Alex Bellos "Futebol, The Brazilian Way of Life", voyage à travers
la culture brésilienne dans le yeux d'un journaliste de foot brésilien.
   Il partage son temps entre Rio et Los Angeles et cherche à produire un cinéma dans la veine de la
grande tradition hollywoodienne : passerelle entre des cultures diverses, avec une riche sensibilité au
monde multiple.

Sources : www.goldgewicht.net, www.imdb.com, www.thousandkisses.com
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