HÔP!TAL UNIVERSIT IRE - SOCIÉTÉ VAUDOISE DE MÉDECINE
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lA: sous autres antiphlogistiques non-stéroïdiens et/ou glucocorticoides ainsi qu’alcool, renforcement desefferssecondaires G.l. Anticoagulants oraux. Mtidiabétiques oraux. Insuline Probénécide,
sulfinpyrazone (élimination retardée). Liste B. — Pour de plus amples informations, consulter le Compendium Suisse des Médicaments. A d m j s p a r I es c a I ss es~ ma I a d I eCM’? 412002.Edltorlal
ditorial Sommaire
L’Hôpital universitaire • Editorial
en mutation
Forteresse imprenable, tour d’ivoire où les profession
nels se coupent et sont coupés de la réalité des soins dans Dossier
la communauté, l’Hôpital universitaire, le CHUVpour ne Les praticiens entendent
pas le nommet souffre d’un déficit chronique d’image jouer un rôle actif
au sein de la communauté médicale de ce canton. Une siwation qui menace
Et pourtant...! les missions d’un service
Ce numéro du CMV, inspiré par le comité de rédaction d urgences
(nous l’en remercions vivement), souhaite faire le point Se renouveler pour mieux
sur les interfaces existantes, ou en devenii entre l’Hôpital ~Pfndre aj.ix demandes
universitaire’ et la «médecine de ville». Les éclairages que
nous vous proposons illustrent; à notre avis, qu’à l’opposé Un paradigme
pour la formation continue
des Idées reçues, 1 Hopital universitaire est en mouvement
et que certains murs, et non des moindres, tombent. Ouverture et contrainte
Ce dossier montre, en effet, que lRôpital universitaire en psychiatrie
est dans un processus de longue haleine mais qui va en
- Centre de traitement
s’accélérant de désenclavement. «Il» prend peu àpeu
- en alcoologie
conscience de l’impérieuse nécessité de l’ouverture sur la
communauté et de sa place spécifique dans une véritable
chaîne de soins. La place qui est progressivementfaite aux —
praticiens dans l’enseignement de la médecine souligne le -
C~endner
medical vaudois
tournant qui est pris (voir l’article du Prof Pecoud).
Sur le terrain, les infirmières de liaison jouent un rôle es
sentiel pour assurer des passerelles entre l’hôpital et les
autres acteurs du système de santé. Par ailleurs,
Par mesure de simplification et dans un souci d’intégration, nous regroupons sous Hôpital
universitaire, la réalité actuelle des Hospices cantonaux, û savoir le cHuv. les institutions psychia
triques, le Departement de santé communautaire.
Prochainesparutions
— C 28 août 2002
N° 5/2002
(délai rédactionnel:
12 juillet 2002)
DU MEDEcIN NO 6/2002
V
- À
~
(délai rédactionnel:
14 octobre 2002
30 août 2002)
ICMV 4/2002-Editorlal
2—
Faxmed a été une première étape pourfaciliter les commu
nications et la coordination entre les médecins référents
et les équipes soignantes; un projet d’interconnexion par
Internet, qui succédera à Faxmed, est d’ailleurs en cours
de développement. O DD D
Cette évolution découle en quelque sorte naturellement D
des changements de profil de la population. Le pourcenta
ge des personnes de plus de 65 ans passera, selon les hypo
thèses démographiques du SCRJS~ de 16% (1990) à 20%
de la population du canton d’ici à 2025, alors que celui
des personnes âgées de plus de 80 ans augmentera de 30% Revue de la
Société vaudoise de médecine
en dix ans. Nombre de personnes âgées vivent seules
et cephéno-mène va en s’accentuant. Le vieillissement de Confite de la SVM
la population augmente les problèmes de santé chroniques D’ Charles-A. Favrod-Coune, président
Dr Charles Alexandre Steinh~uslin,
qui ont des conséquences importantes sur la continuité vice-président
DrJean.Philippe Grob, secrétaire
des soins. D’ Jean-Marc Lambercy
La prise en charge d’une population vulnérable, souvent flr Philippe Munier
Professeur Alain Pécoud
économiquementfragile~ implique l’indispensable dévelop Dr Bertrand Vuilleumier
pement de services de santé communautaire et de psychia
trie communautaire pourfaire face à ces nouveaux Comité de rédaction du CMV
Dw~w Jacqueline Caillat
besoins. Qui plus est, les mouvements migratoires DF Charles-A. Favrod-Coune
maintiendront à son niveau actuel la population jeune, Dr Daniel Laufer
Dr Carlos Lima
mais entraîneront un changement des besoins: les enfants D’ Jean-Pierre Randin
D’ Patrick-Olivier Rosselet
et adolescents migra nts passeront de 29 à 40% de la
population pédiatrique en 2015, le nombre de femmes Secrétariat général
migrantes en âge de procréer sera élevé, alors que le P. A. Repond, secrétaire général
lnka Moritz, secrétaire générale adjointe
niveau socio-économique de cette population sera bas.
La réorganisation des urgences du CHUT( le projet Société vaudoise de médecine
ambitieux de «site unique» pour la prise en charge des Route d’Oron 1, Case postale 76
enfants et adolescents, les programmes de soutien mis 1010 Lausanne 10
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en place pourformer les professionnels à assumer les CCP Lausanne 10-1500-5
Fax 021 652 32 21
problèmes d’abus de substances dans notre société E mail: SecGen.SVM@com.mcnet.ch
sont autant de signes que les relations évoluent entre
l’Hôpital universitaire et la communauté sanitaire. Fondation
pour la garde médicale
&O.S. Médecin de garde
-
Henri Corbaz, directeur général a.i. Tél. 021 213 77 77 (24 heures sur 24)
du CHUV et des Hospices cantonaux Abonnements de déviation
et de télécommunications au service
des medecins de la région lausannoise
Daniel Petitmermet,
secrétaire général des Hospices cantonaux Administration et rédaction
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Réalisation
inEDIT Publications SACMV 4/2002-Dossier
Dossier
Enseignement de la médecine
Les praticiens entendent jouer
un rôle actif
on assiste à une ‘tertiarisation» pro
Ces dernières années, l’évolution des Hospices cantonaux et de —
gressive de l’Hôpital universitaire:
la Faculté de médecine a créé les conditions pour un rappro les pathologies que l’on y ren
chement progressif entre médecins pratiquant dans la commu contre sont de plus en plus éloi
nauté et médecins hospitaliers. La création du Département gnées de celles qui préoccupent le
de médecine et santé communautaires atteste que la commu praticien dans la communauté;
nauté est devenue un deuxième lieu d’enseignement, en plus de — les réformes de l’enseignement
l’hôpital qui est investi par le système universitaire depuis de tiennent maintenant compte des
nombreuses années. besoins exprimés par les respon
sables de la santé publique, no
Le rapprochement entre le Service de la medecine ambulatoire, et tamment la nécessité de fournir à
de pédiatrie du CHUV et de l’Hôpital d’autres sont dans un état grave, peu la communauté une proportion
de l’Enfance discuté dans un autre compatible avec l’enseignement suffisante de médecins de premier
article de ce numéro (pages 9 et 10 (soins intensifs, par exemple); recours bien formés.
va dans ce sens, en associant à un ser
vice de pointe un autre service oriente
vers la médecine de premier recours
comme elle est pratiquée à Montétan.
° OFFRE DE SOUSCRIPTION
La liaison entre Hospices cantonaux et La Société vaudoise de médecine réalise une plaquette sur
Policlinique médicale universitaire a
également permis d’améliorer et de «La médecine vaudoise aujourd’hui»
développer, dans le système hos comprenant le texte du sondage réalisé par le Prof. F.-X. Merrien de l’Ins
pitalo-universitaire», une capacité titut des sciences sociales et pédagogiques, la Faculté des sciences so
d’enseigner et de promouvoir le ciales et politiques de l’université de Lausanne Etude pour le compte
généralisme sur le plan academique. de la Société vaudoise de médecine.
Cette publication, éditée par ‘Médecine & Hygiène», fera l’objet d’une
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Ces quelques lignes visent à infor le courant de l’automne.
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de la communauté sont progressive
ment intégrés dans les programmes BON DE COMMANDE
d’enseignement pour étudiants en me
decine. A Lausanne comme ailleurs, Plaquette «La médecine vaudoise aujourd’hui»
l’évolution vers le recours aux méde Par la presente, le commande
cins de la communauté pour partici (nous commandons) exemplaire(s) au prix de souscription
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E-mail: mnslab@mns.ch - Internet: ~.mns.ch Tél. 021 7990486CMV 4/2002-Dossier
5
11 se développe progressivement des praticiens installés dans la com dès leur deuxième année de méde
un certain degré d’incompatibilité munauté. cine, c’est-à-dire un accompagnement
entre les besoins de l’Hôpital univer Depuis une dizaine d’années, la informel destiné à leur faire découvrir
sitaire, qui doit se positionner comme Policlinique médicale universitaire la vie du praticien hors de l’hôpital.
hôpital de dernier recours, et les pos (PMU) soutient les efforts remar Près de 60% des étudiants choisissent
sibilités de former les étudiants et les quables d’un groupe de praticiens d’y adhérer.
jeunes assistants à la médecine prati généralistes et internistes généraux,
quée dans les cabinets de ce pays. extrêmement actifs dans la volonté Les praticiens-chercheurs
Pour prévenir ce risque, des insti d’enseigner la médecine qu’ils prati
tutions comme l’Hôpital de l’Enfance quent, les valeurs qu’ils défendent et Enfin, les praticiens de l’UMG ont
de Lausanne ou la Policlinique médi la place qu’ils doivent avoir dans la so suivi le modèle »humboldtien’ de
cale universitaire ont resserré leurs ciété. C’est ainsi qu’est née l’UMG l’Université où il n’y a pas d’enseigne
liens avec l’ensemble hospitalo-uni (Unité de médecine générale). Les pra ment sans recherche. Ils sont donc or
versitaire et la Faculté de médecine. ticiens qui en font partie enseignent ganisés en un réseau de recherche en
Ces institutions, dont le champ d’acti parfois dans leur cabinet et parfois à cabinet médical, créant la connais
vité se trouve justement dans la com de petits groupes dans un auditoire de sance sur des sujets qu’ils choisissent
munauté, doivent non seulement la Faculté. Ils aident les étudiants à pré eux-mêmes et suivant des protocoles
mettre à disposition leur patientèle au parer l’examen final de médecine et de recherche qu’ils conduisent avec
service de l’enseignement mais, grâce fonctionnent également comme ex l’aide technique de consultants uni
aux liens qu’elles ont traditionnelle perts dans ce cadre. L’adéquation de versitaires.
ment établis avec les praticiens de la leur enseignement à la pratique extra- La boucle est ainsi bouclée: for
communauté, elles doivent jouer un hospitalière et la formation pédago mation pédagogique, enseignement,
rôle actif pour promouvoir le concept gique qu’ils ont reçue comptent beau recherche, les praticiens deviennent
du »praticien enseignant». En effet, ces coup dans le fait que leur enseigne des enseignants que la Faculté recon
institutions n’ont pas à elles seules la ment est très suivi et qu’il est évalué naît et dont elle aura de plus en plus
patientèle suffisante pour répondre de façon très positive par les étudiants. besoin. On assiste effectivement à un
aux besoins et de plus, elles pratiquent Ces praticiens sont aussi plus que tournant dans l’évolution de la Faculté,
un type de médecine plus proche, des enseignants: ils offrent aux étu à Lausanne comme ailleurs.
mais encore un peu différent, de celui diants qui le désirent d’être parrainés Prof A. Pécoud
Engorgement chronique des urgences du CHUV
Une situation qui menace les
missions d’un service d’urgences
De plus en plus de patients se rendent aux urgences alors que d’abord une solution apportée à la po
pulation qu’il dessert, et pour laquelle
la nature de leur pathologie ne relève pas toujours de l’urgence il fournit en tout temps des moyens
vitale. La surcharge de travail qui en découle et à laquelle le per diagnostiques et thérapeutiques. En
sonnel urgentiste fait quotidiennement ffice met en danger la 2001, le Centre interdisciplinaire des
fonction première des services d’urgences. urgences (CIU) du CHUV a accueilli
41 467 patients, soit une moyenne de
114 admissions par jour, dont 37 dans
Les services d’urgences font régu impression est trompeuse même si la le secteur de médecine adulte.
lièrement parler d’eux dans la presse. surcharge affecte l’ensemble des tâches Pour fonctionner de façon efficace
Ainsi, L Hebdo du 8 mai 2002 en faisait de notre service: l’accueil et l’organisa et donc remplir au mieux sa fonction,
encore sa couverture. L’encombrement tion de la prise en charge des patients, le service d’urgences requiert qu’un
chronique, les délais d’attente et leurs la recherche et l’enseignement. Il nous certain nombre de conditions soient
conséquences sur la qualité de la prise parait donc opportun de présenter l’état remplies en amont comme en aval,
en charge sont les thèmes habituelle des lieux et les développements des mais également au sein même de l’hô
ment abordés. Ces problèmes touchent trois principales missions d’un service pital. Nous allons passer en revue un
l’ensemble des centres’d’urgences des d’urgences universitaire. certain nombre d’éléments indispen
pays occidentaux, et n’épargnent donc sables au succès de notre mission.
pas le CHUV. La problématique des ur La mission d’accueil
gences est devenue un thème récurrent, 1. Un service d’urgences
et l’absence de solution simple finit par Un service d’urgences répond au
besoin de chaque personne de pou ne devrait recevoir que des
lasser les patients, les politiciens, les mé
decins qui y travaillent ou y adressent voir accéder en tout temps au réseai~ cas veritablement urgents
leurs patients, ainsi que le personnel de santé lorsqu’elle ressent une ur La fréquentation du CIU, est-il en
soignant. La perception des services gence physique, psychologique ou so core besoin de le rappeler, est en
d’urgences à l’extérieur est que nous ne ciale. Ainsi, avant d’être une source de constante progression! De 1993 à 2001,
remplissons plus notre mission. Cette problèmes, un service d’urgences est le nombre de patients a progressé deCMV 412002.Dossicr
35%. Le vieillissement de notre popu fait malheureusement que les ur le délai d’attente maximal auquel le pa
lation et le recours au dU par des pa gences sont la porte d’entrée de la tient peut s’attendre en fonction de la
tients mal intégrés au système de santé majorité des patients admis au gravité de ses plaintes ou symptômes.
expliquent la plus grande partie de CHUV, même en l’absence d’ur Il permet de maintenir l’accès à des soins
cette augmentation. gence médicale; immédiats pour les patients les plus gra
Le pourcentage de cas graves est assurer une meilleure couverture vement atteints, même lors de sur
resté le même, traduisant une augmen médicale de la population pendant charge. A Lausanne, le tri effectué a servi
tation de leur nombre absolu. Pour cette les périodes de vacances et de fêtes. jusqu’à maintenant à séparer les patients
catégorie de patients, les moyens mé L’absence simultanée de nombreux relevant de la chirurgie de ceux desti
dico-infirmiers doublés d’un plateau praticiens contribue à augmenter le nés à la médecine. Ce tri dichotomique
technique complet permettent de poser flux vers les urgences, particulière évoluera dès cet automne vers un tri par
rapidement tin diagnostic et d’instaurer ment à certaines périodes de l’année gravité, permettant l’identification faci
un traitement adéquat dans les plus très chargées. Un meilleur étalement litée des patients présentant une me
brefs délais. La rapidité de la prise en des départs en vacances des mé nace vitale, mais également une
charge est capitale pour le devenir de decins, bien que souhaitable, paraît meilleure information des patients. De
nombreux patients. En effet, l’instabilité difficile à mettre en place pour des plus, la collaboration avec la Policli
du patient, mais aussi l’apparition de raisons évidentes, mais l’organisa nique médicale universitaire (PMU),
nouveaux traitements tels que la throm tion d’une medecine privée de grou renforcee par son rapprochement géo
bolyse de l’accident vasculaire cérébral pe pourrait permettre une meilleure graphique par rapport au CHt.JV, per
ou encore l’angioplastie primaire de l’in couverture de la garde. mettra également de séparer le flux des
farctus, requièrent une intervention mé urgences «debout» de celui des urgences
dicale aussi rapide que possible pour Aux urgences «couchées» tout en tenant compte de la
être efficace. Le risque existe que l’en Dans le but de désengorger les ur gravité des cas.
combrement chronique retarde la prise gences, une strategie possible consiste
en charge des cas les plus urgents. Idéa à trier les patients suivant la gravité de En aval des urgences
lement, un centre d’urgences ne devrait leur pathologie, au lieu de se baser sur La dernière décennie a été marquée
recevoir que des cas véritablement ur leur ordre d’arrivee, comme c’est ac par une réduction drastique du nombre
gents. Ce truisme se heurte toutefois à tuellement le cas. Le degré de gravite, de lits aigus. Les années 2000 ont failli
la définition de l’urgence. Il y a certai évalué selon des clés de tri, détermine voir la suppression de nombreux lits
nement une différence de perception de
l’urgence entre les patients et les mé
decins. Cependant, quelques mesures
pourraient permettre de réorienter les
patients vers des structures plus appro
3 4ue4
j(t1(
priees a leur prise en charge. .4.ix c144e,v cas,
Quelques solutions pour réguler le &~nAl6 j 1.4
nombre de patients admis aux urgences: i?W:
En amont des urgences
• avoir un médecin traitant: un patient F
sur cinq au CIU n’a pas de médecin ‘r
traitant. L’utilité du médecin de pre
mier recours ne peut être que ren 4
forcée pour éviter les consultations
pour des plaintes bénignes;
‘t’
/
• informer les patients: environ 46
des patients consultent les urgences
de médecine du CIU de leur propre
initiative ou sur le conseil d’un
proche. Un tiers d’entre eux le font
car ils ne connaissent pas d autres
endroits où se rendre en urgence,
spécialement à certaines heures tar
dives ou lors de jours fériés. Des
campagnes récentes d’information
devraient aider à combler ce défi
cit de connaissance de la popula
tion (campagne Sanimedia par
exemple);
• adresser le patient directement dans
le service approprié du CHUV: un
certain nombre de cas nécessitent
une hospitalisation sans caractère
d’urgence. Idéalement, ces patients
devraient être admis directement
dans une division de lits sans passer
par le CIU. Le taux d’occupation de o
pres de 100° des lits de médecine
c~iAnO041V 4/2002-Dossier
7
d’EMS. L’augmentation du soutien à Le personnel infirmier du dU a dû faire d’une telle formation est importante
domicile par les CMS ne permet ce face à la dégradation de ses conditions pour le CIU. Elle contribuera à amélio
pendant pas toujours un maintien ou liée à la surcharge de travail, ce qui se rer la qualité des soins au dIU et, nous
un retour à domicile de patients de plus traduit par un pourcentage élevé de dé l’espérons, à réduire le taux de rotation
en plus âgés. Le temps de transit d’un missions parmi les infirmières les plus des infirmières.
patient aux urgences s’est trouvé sin expérimentées. L’équipe infirmière a
gulièrement allongé par manque de ainsi vu plus de 50 de son personnel La mission de recherche
débouchés soit vers les divisions d’hos remplacé l’année passee, une tendance
pitalisation, soit vers des lits de court qui ne fait que s’aggraver depuis trois Les conditions très particulières de
séjour. L’hôpital de nuit du GlU, initia ans. La pénurie de personnel infirmier stress et de surcharge semblent peu pro
lement conçu comme une unité d’ob au niveau suisse et international rend pices à la recherche. Les mauvaises
servation, s’est transformé en service le recrutement de nouvelles forces de langues auraient tendance à dire que la
d’hospitalisation tampon, particulière travail difficile. La revalorisation des recherche principale assumée par les ur
ment pour les patients nécessitant des professions de la santé permettra peut- gences est celle de places disponibles
lits de soins continus. Les conditions être un recrutement plus facile et une pour placer les patients. Cependant, en
d’accueil de ce lieu sont spartiates, en stabilisation plus grande du personnel conformité avec sa mission universi
gendrent frustration et parfois récrimi infirmier ces prochaines années. taire, le CIU a servi de cadre à plusieurs
nations de la part des patients, de leur études importantes dans le domaine des
famille, et du personnel soignant. Il douleurs thoraciques et de l’embolie
La mission d’enseignement pulmonaire. Actuellement s’y déroule
faut souvent des prodiges de négocia
tions, la bonne volonté de médecins Le dU offre un volume de patients une étude sur la syncope, en collabo
intra- et extra-muros et des structures qui expose tous les intervenants à une ration avec l’Hôpital cantonal universi
médico-sociales (infirmières du BOUM large palette de pathologies. C’est donc taire de Genève et soutenue par le Fonds
et CMS) pour trouver des solutions mé un lieu de formation apprécié des mé national de la recherche scientifique. La
dicales et sociales acceptées par le ma decins assistants et des chefs de cli direction du dIU projette d’accroître ces
lade et sa famille. La réouverture de lits nique. Durant les trois à six mois de prochaines années son activité de re
en médecine, l’augmentation de la ca leur tournus, ils sont exposés à un cherche scientifique. Une collaboration
pacité d’accueil en lits B pour la région nombre élevé de cas couvrant l’en avec des centres suisses et étrangers de
lausannoise et la création de nouveaux semble des spécialités de la médecine vrait pallier la relative petite taille du bas
EMS devraient contribuer à détendre la interne, Ils se familiarisent à la prise en sin de population que nous servons.
situation. Une nouvelle gestion des lits charge des urgences vitales, ainsi qu’à Mais à nouveau, une recherche n’est
au sein de l’institution devrait per des pathologies ne nécessitant pas possible que si les médecins ont du
mettre une accélération du flux des ma d’hospitalisation, et qui ne sont pas re temps et des moyens à disposition.
lades du CIU vers les divisions d’hos trouvées lors des tournus en division. Dans le cadre de la formation pour
pitalisation. En effet, près de 70% des patients quit les infirmières en soins d’urgence,
tent directement le dU pour leur do plusieurs projets de recherche par des
2. La necessite de disposer micile. L’évaluation et le traitement ini infirmiers en formation ont été déve
tial des pathologies psychiatriques, des loppés. Ils devraient aboutir à court
de moyens supplementaires terme à une amélioration des procé
tentamens médicamenteux ou d’autres
Au plan logistique, l’exiguïté de nos intoxications, de crises d’asthme, de ré dures de prise en charge et des soins
locaux est crûment démontrée au quo actions allergiques, de syndromes co prodigués aux patients.
tidien. Il est devenu impossible d’exa ronariens à bas risques, pour ne citer Enfin, le CIU développe actuelle
miner les malades dans des conditions que quelques exemples, s’effectuent ment un Centre de référence dans le do
qui respectent à la fois leur pudeur et le rarement dans les divisions. Pour les maine de la médecine de catastrophe,
secret médical. L’accueil dans un cou médecins qui n’ont pas de formation à dédié à la formation et à la recherche
loir induit un examen physique défi la médecine ambulatoire, le CIU offre académique, en partenariat avec de
cient, et une anamnese incomplete fait une occasion unique de formation à nombreuses structures cantonales et fé
le lit d’erreurs d’appréciation. La réno l’urgence ambulatoire. Cependant, la dérales.
vation du dU, en cours d’examen par surcharge de travail menace en pre En conclusion, les urgences sont au
le Grand Conseil, permettra la mise à ni mier lieu la qualité de la formation. La coeur de la problématique causée par la
veau des locaux apres vingt ans de bons rapidité de la prise en charge prime constante augmentation du volume des
et loyaux services, le principal objectif alors sur le temps qui pourrait être consultations et des ressources intra- ou
des travaux étant l’amelioration de la consacré à instruire les médecins as extrahospitalières insuffisantes. Elles
qualité d’accueil. Il faudra cependant ac sistants. Le renforcement de la super ont rempli leur mission de façon satis
cepter dès cet automne quatre années vision par les médecins cadres du dU faisante jusqu’à ce jour. Mais la situation
de travaux difficiles et les nuisances qui lors de périodes d’afflux de patients est précaire. Il faudra suivre attentive
en découlent. permet de pallier de façon intermit ment l’évolution de la situation ces pro
Pour le personnel médical, les ur tente ce problème. chaines années de peur que, comme
gences sont un lieu de travail stressant, Outre cette formation postgraduée à l’écrivait récemment un éditeur améri
mais riche en expériences médicales et l’urgence, le dU envisage la poursuite cain des Aunais ofEmergencyMedicine,
humaines. Pour faire face à l’augmen et le développement d’une formation la population générale ne puisse plus
tation des admissions du secteur continue des médecins de premier re compter sur les urgences pour des soins
médecine, les ressources en médecins cours à la médecine d’urgence (cours, aigus de qualité et délivrés rapidement,
assistants et chefs de clinique ont dû stages, etc.). mettant la sécurité des gens de ce pays
être progressivement augmentées. Ac Pour le personnel infirmier du CIU, en danger’.
tuellement, deux chefs de clinique et une formation en cours d’emploi de spé Olivier Hugli,
neuf assistants y travaillent à plein cialisation en soins d’urgence a été mise médecin associé, responsable
temps pour une durée de trois à six sur pied en collaboration avec Genève. du secteur médecine, Glu-CHUV
mois, ce qui représente le doublement La première volée terminera ses deux Bertrand Yersin,
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«Pédiatrie 2010»
Se renouveler pour mieux répondre
aux demandes de la population
Depuis 1991, les multiples changements à la tête du Service de lescent (sept lits au CHUV) sont
pédiatrie1, les problèmes d’organisation et la mise en place de déjà aujourd’hui nettement insuffi
sants pour la prise en charge des
mesures du plan «Orchidée» ont fortement pénalisé les profes problèmes psychiques et sociaux.
sionnels comme les patients de la pédiatrie et de la chirur
- -
3. L’introduction de TarMed et des
gie pédiatrique. Ces difficultés ont été renforcées par un APDRG va impliquer un profond
contexte concurrentiel entre l’Hôpital de l’Enfance (HEL) et le changement du financement et de
Service de pédiatrie du CHUV l’organisation médicale et infir
mière. Cette nouvelle gestion bud
gétaire va également entraîner une
nouvelle pression économique et
Au cours de cette longue période taire de psychiatrie de l’enfant et de une modification des relations
de plus de dix années, plusieurs études l’adolescent (SUPEA) intégrant la pé entre les hôpitaux.
ont analysé le fonctionnement et les diatrie, la chirurgie pédiatrique et la 4. L’offre en soins pédiatriques dans
possibilités d’améliorer la situation du pédopsychiatrie, dans le but de tra le canton est large et hétérogène;
Service de pédiatrie. Bien que ces ana vailler ensemble à l’élaboration d’un la situation budgétaire ainsi que la
lyses aient mis en évidence les pro projet unifié pour la prise en charge nouvelle planification hospitalière
blèmes existants, aucune n’a permis de l’enfant et de l’adolescent. (attendue pour octobre 2003) vont
de réaliser de vrais changements et au conduire les instances politiques à
cune solution réalisable et durable
— —
Bilan et constat des choix qui pourraient influen
n’a été trouvée. cer dans le futur l’activité des hô
Apres ces temps difficiles, l’année L’équipe de projet, en collabora pitaux régionaux et du CHUV-HEL.
1999 verra une première amélioration tion avec les équipes médicales, infir Les hôpitaux régionaux doivent
importante pour le paysage de la pé mières et paramédicales ainsi qu’avec s’organiser avec des unités d’hos
diatrie lausannoise puisque les projets des représentants des parents, des pé pitalisation de petite taille, faire
de réunification de l’HEL et du CHUV diatres installés et hospitaliers, a éta face à un manque récurrent de per
aboutissent enfin à une convention bli un recueil d’informations, procédé sonnel pédiatrique (infirmières et
permettant une vraie collaboration et à une analyse et à un diagnostic. Cela cadres médicaux), à la réduction du
voient la naissance d’un nouveau a permis d’identifier les problèmes de temps de travail des assistants et
département, le Département médico la situation actuelle et les opportuni des chefs de clinique.
chirurgical de pédiatrie (DMCP), cou tés pour le futur: 5. Le besoin d’information et de com
vrant l’activité médicale des deux 1. Il y a une dispersion historique munication de la part des enfants
hôpitaux (CHUV et HEL). (mais pas justifiée) des structures de et des parents va augmenter et les
Bien organiser un département soins pour l’enfant et pour l’ado soignants doivent être prêts à y ré
éparpillé sur plusieurs sites et au passé lescent: deux établissements le
— pondre.
difficile ne pouvait se baser que sur un CHUV et l’HEL se partagent l’offre
— 6. La population pédiatrique va pro
diagnostic de la situation actuelle et hospitalière en soins somatiques bablement rester stable mais se
une stratégie pour les dix prochaines dans la région lausannoise2. La modifier en profondeur. Les hypo
années. Avec une politique à long pédopsychiatrie est, quant à elle, thèses du SCRIS montrent en effet
terme, une vision des soins que nous dispersée en différents lieux. Cet que les enfants et adolescents des
voulons donner aux enfants au éparpillement (et le transfert des familles de migrants vont passer de
jourd’hui et dans le futur, nous nous patients d’un site à l’autre qui en 29 à 40 en 2015. Les familles mo
donnons les moyens d’améliorer l’or résulte) demande une importante noparentales et les problèmes so
ganisation et la prise en charge: c’est coordination, provoque une re ciaux vont augmenter, de même
ainsi que les travaux de ‘Pédiatrie dondance d’activités, des coûts que les maladies chroniques.
2010» ont pris naissance. supplémentaires voire des risques 7. Les évolutions technologiques et
Avec le soutien de la direction des pour le patient. L’environnement médicales vont permettre l’appa
Hospices cantonaux, de la fondation n’est pas adapté au mieux à l’enfant rition de nouvelles méthodes de
de l’HEL et de la direction du CHUV, et à la famille: sur les deux sites, on diagnostic et de traitement. En pa
une équipe de projet a entrepris un manque de place et de locaux, ce rallèle, la durée de l’hospitalisation
projet d’analyse prospective des be qui rend difficile le travail clinique, va probablement continuer à bais
soins en soins pédiatriques à l’horizon la recherche et l’enseignement. ser légèrement alors que la prise en
2010-2015. Ces travaux ont été faits en 2. Les lits en psychiatrie pour l’enfant charge ambulatoire va augmenter.
collaboration avec le Service universi (quatre lits à l’HEL) et pour l’ado Ainsi, l’hôpital du futur devra être
un lieu ouvert, orienté vers la prise
I Suite à la retraite des professeurs E. Gautier 2LecHuvet l’HEL comptent 97 lits pour3600 en charge globale de la famille avec
et N. Genton qui ont joué un rôle important dans hospitalisations annuelles. A cela s’additionnent une intégration des innovations
le développement de la pédiatrie lausannoise, 53000 consultations et urgences par année, technologiques et avec un fort dé-CMV 4/2002-Dossier
10—
veloppement d’alternatives à l’hos famille est un site unique dans lequel technique du CHUV. Cela implique
pitalisation, cela en étroite collabo sont dispensés tous les soins (soma une solution architecturale dans la
ration avec les pédiatres installés. tiques et psychiatriques). Offrant un Cité hospitalière (en contiguïté à la
8. Le travail interdisciplinaire devien environnement spécifique où tra maternité et à proximité du Bâtiment
dra de plus en plus important et vailleraient les professionnels -pé hospitalier).
la collaboration entre médecine diatriques en collaboration avec les Avec le soutien des Hospices can
somatique et psychiatrique jouera spécialistes -adultes-, il pourrait deve tonaux, du CHUV et du conseil de fon
un rôle déterminant dans la prise nir un Centre universitaire de l’enfant dation de l’HEL, un programme des
en charge des patients. et de l’adolescent. besoins du site unique à l’horizon
Cette option présente de multiples 2010-2015 est en cours d’élaboration.
La pediatrie de demain avantages, propres à résoudre bon Il permettra d’engager les discussions
se dessine dès aujourd’hui nombre de problèmes existants, â as avec tous les partenaires concernés et
surer la cohérence des soins pédia de présenter le projet aux instances
Sur la base de l’analyse et des triques, mais avant tout à améliorer la politiques, en temps utile.
constats, nous avons abouti â des re qualité de l’offre en soins pour les
commandations et à l’élaboration d’un enfants et leurs proches. Pour être Prof Sergio Fanconi,
plan d’actions â mettre en oeuvre en performant, ce site unique doit né chef du Département
vue d’une organisation rationnelle et cessairement s’appuyer sur le plateau médico-chirurgical de pédiatrie
cohérente de l’offre en soins pour la
pédiatri e à l’horizon 2010-2015.
Une réorganisation de la prise en
charge des patients, des urgences, de
l’enseignement a été proposée, ce qui
devrait permettre de repenser le ma t,
t OFFRE
nagement, restructurer et réorganiser
les processus, enrichir l’offre en soins DE SOUSCRIPTION
et renouveler les ressources humaines.
Cela signifie qu’il faut repenser globa La Société vaudoise de médecine se propose de réaliser une
lement notre organisation et mettre en
oeuvre différents projets de restructu
ration dès aujourd’hui dans le but
cassette vidéo
d’améliorer la situation présente et de
s’orienter progressivement vers le fu
if, I de la Journée SVM 2001
tur site unique. s. r
L’amélioration de la situation ac «Les médecins et l’art»
tuelle passe notamment par:
— la reorganisation des urgences pé
diatriques qui devra permettre de Le montage du film comprenant les meilleurs extraits (exposition, concert,
diriger les patients nécessitant le conférence, partie statutaire) serait rendu possible grâce â un nombre suf
plateau technique et les spécialistes fisant de souscriptions.
du CHUV vers le CHUV et tous les
autres patients vers l’HEL; Une offre pourrait vous être soumise pour le prix préférentiel de Fr. 35—
— le réaménagement des locaux de la
pédiatrie du CHUV et de l’HEL; la cassette pour les membres et Fr 50. pour les non-membres.
un projet pour le soutien et lac
compagnement des parents; --t BON DE SOUSCRIPTION
— un renforcement des structures
psychiatriques pour l’enfant à l’HFL Cassette «Journée SVM 2001»
et au CHUV;
— une meilleure intégration des Par la présente, je souscris
pédiatres installés dans l’activité (nous souscrivons) pour la commande de cassette(s)
clinique, d’enseignement et de
recherche. La réalisation des gardes au prix de D Tarif membres Fr. 35.— (TVA incluse) + frais d’envoi
du week-end des pédiatres instal D Tarif non-membres Fr. 50.— (TVA incluse) + frais d’envoi
lés â l’HEL dès 2001 a été une pre
mière et importante étape dans ce support choisi: D cassette VHS D cassette DVD
projet; (Restriction: cette réalisation est uniquement possible si le nombre de sous
— la mise en place d’un projet pour criptions est suffisant pour couvrir les frais inhérents)
une prise en charge de l’hospitali
sation à domicile pour des enfants Nom:. Prénom:
nécessitant un support respiratoire
en collaboration avec les parte Rue: No
naires du réseau sanitaire.
NPA. Localité:
Revons le site unique Date: Signature:
La solution d’un -site unique-a éga
lement été examinée. L’analyse a dé A renvoyer au Secrétariat de la Société vaudoise de médecine
montré que la solution optimale pour Route d’Oron 1 — case postale 76 — 1010 Lausanne
une prise en charge rationnelle, cohé Tél. 0216529912 Fax 0216523221 — secgen.svm@mcnet.ch
rente et intégrée des patients et de leurCMV 4)2002-Dossier
Médecine de l’addiction
Un paradigme
pour la formation continue
L’abus de substances, légales l’OFSP aux médecins méthadoniens à référer ailleurs, avec une file active
ou illégales, constitue un pro de Suisse romande dès 1994. actuelle de 500 dossiers ouverts. Par
ailleurs, le Centre Saint-Martin se
blème majeur de santé pu Association vaudoise des constitue comme centre de référence
blique pour la plupart des medecins concernes par la pour les médecins méthadoniens de la
pays développés. La Suisse toxicodépendance (AVMCT)
région lausannoise, en produisant une
ne fait pas exception à cette importante activité de consilium, no
Parallèlement, les médecins de pre tamment en collaboration avec le Ser
situation préoccupante. mier recours s’organisaient en associa vice de la santé publique et le méde
tion dans l’idée de défendre les inté cin cantonal.
rêts de ces patients fragilisés et de cette Enfin, le CSM devient le lieu de for
Tabac, alcool, médicaments, dro médecine difficile à maints égards, tant mation des médecins de la PMU et du
gues douces et dures, toutes ces sub au plan clinique que scientifique, légal DUPA en matière de médecine de lad-
stances psycho-actives provoquent et financier. Aujourd’hui, forte de plus diction par la participation au tournus
des atteintes à la santé qui sont sou de 120 membres, l’AVMCT est repré des médecins assistants.
vent dépistées en première ligne par sentative de l’ensemble des médecins En 1998 s’ouvre la Calypso, l’unité
les médecins de premier recours. Le concernés par les addictions de toutes cantonale de sevrage pour patients
rôle de ces confrères est donc pri les régions du canton et de toutes les toxicodépendants. Cette unité cher
mordial, mais malheureusement, les spécialités, du privé et du secteur pu che d’emblée à s’intégrer au réseau
études de médecine et la formation blic. Récemment, une préoccupation cantonal en matière d’addiction, en
postgraduée n’offrent pas vraiment de alcoologique a été ajoutée à ses statuts. offrant des entretiens de préadmission
socle solide pour la médecine de l’ad L’AVMCT entretient des contacts régu avec les partenaires institutionnels
diction. Ainsi la formation continue et liers avec l’association genevoise, le (résidentiels, médecins traitants), de
le soutien par les institutions spéciali GPMA (Groupement des praticiens en manière à faciliter la continuité des
sées aux médecins de premier recours médecine de l’addiction). L’AVMCf soins. Dès 2001, une offre différenciée
constituent-ils un enjeu crucial pour constitue un partenaire officiel pour les des sevrages personnalisés (notam
une saine coordination entre méde autorités sanitaires en matière de toxi ment pour stabiliser les traitements de
cine publique et privée dans un para codépendance, notamment en ayant substitution avec de la méthadone
digme de chaîne therapeutique et un délégué à la Commission cantonale dans un contexte de polytoxicoma
communautaire. pour la prévention et la lutte contre la nie) a permis de couvrir les besoins
toxicomanie (CCPLT). communautaires en matière de se
Programme de prevention vrage.
et de perfectionnement Division d’abus En 2000, l’inauguration du Centre
des medecins en matière de de substances de traitement en alcoologie (CTA) per
toxicodependance (PPM1) met d’offrir un lieu de sevrage alcoo
En 1996 s’ouvre le Centre Saint logique au pavillon Tamaris sur le site
Ce programme fête ses 10 ans cette Martin (CSM), centre d’accueil, de Cery et des consultations à la PMU,
année. Soutenu initialement par d’orientation et de traitement ambula au CHUV et au DUPA. Le CTA et l’Unité
l’OFSP sur un projet du Service de la toire pour patients toxicodépendants de toxicodépendance (constitués du
santé publique vaudoise, en collabo de la région lausannoise. Rapidement CSM, de la Calypso et du PPMT) for
ration avec le Département universi victime de son succès, le Centre Saint ment ensemble la Division d’abus de
taire de psychiatrie adulte (DUPA), le Martin formalise un concept de colla substances, une structure fonction
PPMT était constitué d’une hotline té boration avec les médecins installés. nelle transverse au sein des Hospices.
léphonique, d’une brochure d’infor En effet, il s’agit d’éviter de constituer
mation pour les praticiens et de ren un lieu concentrationnaire pour toxi Collège romand
contres d’intervision régionalisées comanes ‘à l’américaine», en mettant
dans tout le canton. Suite à l’épidémie plutôt en valeur les ressources du ré de medecine de I’addiction
de sida et à l’augmentation des traite seau vaudois. C’est dès lors le concept La pertinence de l’expérience
ments de substitution avec de la mé de lieu d’accueil et d’intervention de PPMT, puis de MedRoTox, comme mo
thadone au milieu des années 90, le crise qui va s’imposer: la communauté dèle de rapprochement entre centres
PPMT a été très actif et fréquenté par médicale régionale a besoin d’un lieu de référence universitaires et méde
la plupart des médecins méthado d’accueil pour les urgences et le tri des cine praticienne a incité l’OFSP à dé
niens» du canton. Son évaluation par patients toxicodépendants, associé à velopper l’expérience en formalisant
l’IUMSP ayant validé sa pertinence une investigation des pathologies co le concept d’un Collège romand de
pour les praticiens, il est même devenu morbides (somatiques et psychia médecine de l’addiction (Coroma).
le modèle de référence pour MedRo triques), qui permette de stabiliser les Ce collège, constitué en décembre
Tox (Médecins romands Toxicoma malades avant de les référer au réseau. 2000, fait l’objet d’un contrat entre
nie), un programme de soutien de Le Centre suit les patients impossibles l’OFSP et le Centre Saint-Martin pourVous pouvez aussi lire