Humiliés et licenciés - La Vie des idées

 
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Humiliés et licenciés
                               par David Descamps

Si la violence symbolique échappe en partie à ses victimes, il arrive
aussi que la domination se manifeste sans voiles et à nu : tel est le
    mépris de classe. Deux ouvrages collectifs cartographient les
 diverses formes de la domination sociale et ses effets délétères.

À propos de : Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris
de classe, éditions du croquant et de Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel
Sorignet, « Introduction. Pour une sociologie du mépris de classe.
L’économie des affects au cœur de la domination », Sociétés
contemporaines, n° 119.

      La sociologie a fait grand cas de la « violence symbolique », c’est-à-dire de
« cette coercition qui ne s’institue que par l’intermédiaire de l’adhésion que le dominé
ne peut manquer d’accorder au dominant […] lorsqu’il ne dispose […] pour penser sa
relation avec lui, que d’instruments qu’il a en commun avec lui » (Bourdieu, 1997,
p. 245). Cette violence, qui procède d’abord et avant tout du consentement du dominé,
apparaît en effet au cœur des plus puissants systèmes de domination et constitue, de
fait, un moteur essentiel à leur reproduction. Si les sociologues ont été amenés à
montrer que cette violence, qui ne se vit pas comme telle, ne pouvait résumer à elle
seule la manière dont les rapports sociaux peuvent être vécus par les dominés, en
soulignant par exemple que ces derniers pouvaient opérer des « résistances » à l’égard
de différentes formes de domination qu’ils subissent et s’accommoder en même temps
du destin social qui leur était réservé (Willis, 1978 ; Palheta, 2012), ils s’étaient en
revanche assez peu intéressés à toutes ces manifestations sans voile de la domination1
qui rendent a priori moins évidente l’adhésion des dominés à l’ordre social et aux
mécanismes qui les assignent aux positions les plus basses.

        Bien que Tocqueville ait été amené, en son temps, à attribuer un rôle
déterminant aux « expressions publiques de mépris » des dominants à l’égard du
peuple dans l’émergence de la Révolution Française (Tocqueville, 1856, p. 275-286),
force est de reconnaître en effet que, jusqu’à récemment, peu de travaux avaient été
consacrés à l’analyse du mépris de classe. Dans ce cadre, l’attention qui est désormais
accordée par les sociologues à ce phénomène doit probablement beaucoup au
mouvement des Gilets jaunes et aux réflexions qu’il a suscitées pour en comprendre
les ressorts et l’origine. Pour Pierre Rosanvallon (2021), la compréhension des récents
mouvements sociaux nécessite en effet de revenir aux épreuves que les individus
traversent et aux sentiments qu’elles génèrent, et, concernant le mouvement des Gilets
jaunes, de se pencher sur le « mépris de classe » exprimé par ceux « d’en haut ».

                   Dévoiler les rapports de domination

        Partant, le récent ouvrage Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face et les
articles du dossier du numéro 119 de la revue Sociétés contemporaines consacré à ce
même objet permettent d’en proposer une grille d’analyse qui contribue assurément à
enrichir la lecture des rapports de domination, souvent réduite au seul prisme de la
« violence symbolique ». En effet, parce que, lorsqu’il s’exerce, le mépris de classe
dévoile de manière souvent brutale et violente la réalité de l’ordre social et les rapports
de domination qui le caractérisent, il est toujours « susceptible de provoquer […] une
mise en suspens de l’adhésion doxique à l’ordre social » (Mauger, 2021, p. 224). Sapant
la légitimité de la domination que les dominants exercent sur les dominés et pouvant
conduire ces derniers à refuser la soumission qu’ils leur accordaient jusqu’alors bien

1« Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien »
(Emmanuel Macron, 29 juin 2017, Paris, la Halle Freyssinet.
lhttps://www.youtube.com/watch?v=mlxXW95qeK4) ; « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a quand
même raté sa vie » (Jacques Séguéla, 13 avril 2009, plateau de Télématin.
https://www.dailymotion.com/video/x8d68p) ; « L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on
peut, à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile,
choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur la Princesse de Clèves. Je ne
sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de la Princesse
de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! » (Nicolas Sarkozy, 23 février 2006, Lyon. https://www.vie-
publique.fr/discours/160844-declaration-de-m-nicolas-sarkozy-ministre-de-linterieur-et-de-lamena)

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volontiers, le mépris de classe apparaît ainsi comme un phénomène dont l’analyse
semble féconde pour mettre au jour de nouvelles formes d’exercice de la domination
et développer la connaissance de ses logiques et de ses effets.

       Dirigé par les sociologues Nicolas Renahy et Pierre-Emmanuel Sorignet,
l’ouvrage Mépris de classe est composé de trois parties distinctes. La première d’entre-
elles, intitulée « Sociologiser une catégorie morale », est construite autour d’un article
de Claude Grignon et d’un entretien avec Gérard Noiriel. Unis autour de l’idée qu’il
est possible de « faire de la sociologie en partant d’une expression qui relève d’abord
du jugement moral » (Renahy, Sorignet, 2021, p. 14), les travaux qui la composent
visent pour cela à (ré)encastrer le mépris de classe dans les structures sociales et
historiques. À ce titre, l’analyse fournie par Claude Grignon s’inscrit dans une
perspective socio-historique et permet d’objectiver le type de structure sociale
favorable à l’existence du mépris de classe : absent des sociétés de castes, ce
phénomène s’épanouirait selon lui dans les sociétés de classes où « les classes
supérieures sont constamment tenues de marquer, d’affirmer leur supériorité, et, en
conséquence, […] l’infériorité des classes inférieures » (Grignon, 2021, p. 22). En
s’intéressant à sa diffusion dans la société, Gérard Noiriel avance pour sa part que, si
« le mépris peut exister dans tous les groupes sociaux », l’existence de rapports sociaux
de domination permet à ceux qui occupent les positions dominantes d’« utiliser leur
mépris pour imposer leur pouvoir » tandis que les dominés « n’auront pas d’autre
solution que d’essayer de résister au regard dominant pour préserver leur dignité. »
(Noiriel, 2021, p. 41-42).

       La deuxième partie de l’ouvrage – « Des représentations en actes » – s’organise
ensuite autour de travaux qui visent à dégager la pluralité des significations du mépris
de classe et de ses usages sociaux. Pour Nicolas Spire, l’analyse de ce phénomène
constitue une entreprise sociologique particulièrement intéressante dans la mesure où
elle ouvre l’accès à des représentations – celles que les dominants peuvent avoir des
dominés – difficilement accessibles car relevant de « ce qui habituellement a vocation
à demeurer caché » (Spire, 2021, p. 72). Étudié dans les autres articles de cette partie
au travers des usages dont il peut faire l’objet, le mépris de classe serait en fait au cœur
de stratégies mobilisées par les dominants pour stigmatiser les dominés (Rasera, 2021)
ou pour asseoir leur domination (Sorignet, 2021), mais il amènerait les dominés à user
eux-aussi de stratégies afin de « retourner le stigmate » (Darras, 2021).

       Intitulée « Interactions et rapports de force », la troisième partie de l’ouvrage
comprend des travaux qui examinent in situ « différentes manières d’exercer, de

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ressentir et de faire face au mépris de classe » (Renahy, Sorignet, 2021, p. 16). L’enjeu
commun aux différentes analyses est alors de montrer comment le mépris de classe
travaille les interactions sociales et de dévoiler les rapports de force qui s’y expriment,
que ce soit sur le terrain familial (Renahy, 2021) ou sur des terrains professionnels
comme l’hôtellerie de luxe (Beaumont 2021), la santé scolaire (Longchamp, 2021), la
propreté urbaine (Bret, 2021), ou encore la sécurité civile (Pudal, 2021). Dans une
perspective assez proche de celle qui guide ces contributions, la plupart des articles du
dossier du numéro 119 de la revue Sociétés Contemporaines placent la focale sur « des
expressions de mépris de classe » et sur « leurs réceptions » en proposant une
« analyse localisée des relations concrètes entre groupes sociaux » (Renahy, Sorignet,
2020, p. 12). On pourra cette fois apprécier la richesse et la finesse de travaux quasi-
ethnographiques par lesquels leurs auteurs donnent à voir la manière dont le mépris
de classe est exercé, selon les cas, par une petite bourgeoisie culturelle d’une ville
moyenne en déclin à l’égard de la bourgeoisie économique locale et de ses classes
populaires (Guéraut, 2020), par les habitants d’une petite commune rurale vis-à-vis
d’habitants plus démunis encore (Challier, 2020), ou encore par les membres d’une
équipe de football rassemblant des joueurs originaires de zones rurales ou péri-
urbaines à l’égard des joueurs d’une équipe de Seine-Saint-Denis et de leurs
encadrants (Nazareth, 2020). On appréciera également l’attention portée par les
auteurs aux effets sociaux que produit le mépris de classe chez ceux qui le subissent.

                S’intéresser au mépris des dominants

       Dans la perspective programmatique qui est la leur, N. Renahy et P.-E. Sorignet
avancent que la sociologie du mépris de classe invite à « prendre la mesure des
jugements moraux que charrie tout rapport de domination et qui s’expriment par le
dénigrement […] de dominés » (Renahy, Sorignet, 2020, p. 5). Les deux sociologues
rappellent en cela que les ressorts de la domination ne sont pas uniquement de nature
matérielle et objective : celle-ci s’exerce et s’entretient aussi au travers de jugements
moraux et symboliques. Cependant, s’il importe, pour les auteurs, de ne pas occulter
l’existence et le rôle de tels jugements dans l’exercice de la domination, il ne faut pas
non plus selon eux masquer les conditions objectives qui leur permettent d’aboutir au
dénigrement. À ce titre, en rappelant que, lorsqu’elle est énoncée, « l’aversion du
dominé pour le dominant provoquera un strict rappel à l’ordre des choses qui peut se
solder par des pertes non seulement symboliques (se faire humilier), mais aussi

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matérielles (se faire licencier par exemple) » (Renahy, Sorignet, 2020, p. 6), les auteurs
soulignent que l’efficacité du mépris de classe dépend des positions sociales occupées
par ceux qui en font usage. L’asymétrie des positions assure en effet aux dominants la
possibilité d’opérer une réplique cinglante à toute forme de mépris exprimé à leur
encontre et offre généralement au dénigrement dont ils peuvent faire preuve les
« conditions de félicité » qui en garantissent l’efficacité performative (Austin, 1970,
[1962]). Finalement, la sociologie du mépris de classe impulsée par N. Renahy et P.-E.
Sorignet   se   placerait   donc    dans    une    optique    tant   « explicative »   que
« compréhensive » : il s’agirait non seulement d’« Expliquer, en montrant [que] le
mépris de classe est produit dans des situations d’asymétrie des positions et s’inscrit
dans des rapports sociaux de domination », mais aussi de « Comprendre […] en
insistant sur le registre des affects […] avec tout ce qu’ils peuvent comporter de
traductions corporelles […] chez ceux qui subissent le mépris. » (Sorignet, Spire, 2021).

                        Une sociologie en chantier

       En s’appuyant sur la très grande diversité des émotions et des affects qui
peuvent s’exprimer au travers des gestes et des propos des individus, la sociologie du
mépris de classe offre assurément un nouveau terrain pour saisir et étudier la
domination. À partir de l’examen de ces comportements qui échappent souvent à leurs
auteurs et qui « disent » une domination habituellement indicible, cette sociologie
contribue en effet au développement des occasions d’étudier la domination et ouvre
de nouvelles voies pour en comprendre les logiques et procédures profondes. De ce
point de vue, le projet apparaît particulièrement intéressant puisqu’en repérant les
différentes formes que le mépris de classe peut revêtir, il devrait être possible d’élargir
la connaissance des mécanismes au travers desquels les classes dominantes
parviennent à leurs fins en masquant, euphémisant ou déniant l’existence de rapports
sociaux qui leur bénéficient. Reste que la mise en œuvre d’une sociologie du mépris
de classe se heurte, de fait, à la difficulté de définir avec précision les contours de son
objet et les lieux de son expression. Tout d’abord, tous les sociologues ne s’accorderont
pas nécessairement sur l’identité de ceux qui sont susceptibles d’exprimer ce mépris.
Si N. Renahy et P.-E. Sorignet réduisent conceptuellement le mépris de classe au
mépris du dominant, P. Rosanvallon (2021) oppose au « mépris d’en haut », le
« mépris d’en bas » tandis que G. Mauger signale que les dominants peuvent très bien
« être moralement disqualifiés, et de ce fait méprisés » par les dominés (Mauger, 2021,

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p. 286). On en revient ici à la question des luttes de classements entre dominants et
dominés ; ces derniers pouvant toujours s’appuyer sur certaines espèces de capital
dont ils sont pourvus ou sur certains principes éthiques pour tenter de rendre efficace
des gestes et propos qui expriment un mépris envers des dominants. Se pose aussi la
question des conditions de survenue de ce mépris. Si certains sociologues estiment que
les conventions qui régissent les interactions permettent de limiter l’expression du
mépris de classe et que ce n’est qu’« à la suite d’une remise en cause ou d’une nouvelle
fragilité, [au moment où] la domination devient soudain plus incertaine, moins
légitime » (Sorignet, Spire, 2021), que les dominants en viennent à s’affranchir de ces
conventions et à exprimer leur mépris à l’égard des dominés (Spire, 2021, p. 74),
d’autres estiment au contraire que l’on peut « différencier des degrés d’expression de
ce mépris de classe, de celui produit par l’usage routinisé de l’institution aux
expressions plus directes et explicites d’une infériorisation sociale des dominés par les
dominants » (Beaumont, 2021, p. 180). Enfin, au-delà de ces différences de perspective,
on ne peut écarter la difficulté de saisir ce qui doit être considéré comme mépris de
classe. Pour N. Renahy et P.-E. Sorignet, il faudrait en revenir à « l’expérience de la
personne » (Renahy, Sorignet, 2020, p. 20), et à la signification qu’elle alloue au
comportement ou à l’action d’autrui pour déceler son caractère méprisant. Là encore,
la proposition apparaît discutable puisqu’elle écarte a priori toutes les actions
exprimant un mépris qui n’est pas perçu comme tel par celui qui est expressément visé
et qu’elle interdit d’une certaine manière de traiter ce fait social comme une chose en
le détachant de la représentation que s’en font ceux qui le subissent.

       Pour terminer, au-delà de l’intérêt évident que suscite la mise en œuvre d’une
sociologie du mépris de classe, on peut être amené à s’interroger sur son caractère
salutaire. Parce que la connaissance pratique que les dominants ont du fonctionnement
du monde social les invite déjà ordinairement à masquer la morgue qu’ils ressentent à
l’égard des dominés pour mieux s’assurer de leur docilité, se pose le risque que, faisant
un usage cynique de tels travaux, ils parviennent à mieux priver encore les dominés
des clefs de compréhension des ressorts de leur domination. Reste que la lecture de
ces travaux a aussi toute chance de révéler, à celles et ceux qui peuvent avoir à souffrir
violemment du mépris des dominants, la fonction objective que remplit
l’euphémisation des rapports sociaux dont ils subissent les effets. De la sorte, elle
offrira peut-être aux lecteurs intéressés, « des outils pour combattre politiquement le
mépris de classe et toutes les formes de discriminations qui trop souvent
l’accompagnent » (Sorignet, Spire, 2021). Et, nous l’espérons, des outils pour combattre
les inégalités qui en sont la racine.

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Pour aller plus loin

   •   Austin John L, Quand dire c’est faire, Paris, Seuil, 1970 [1962].

   •   Beaumont Amélie, « Résister au mépris de classe. Protections collectives et
       contestations discrètes des employés du luxe », in Nicolas Renahy, Pierre-
       Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face,
       Paris, Éditions du croquant, 2021, p. 179-203.

   •   Bourdieu Pierre, Choses dites, Paris, Minuit, 1987.

   •   Bourdieu Pierre, Méditations Pascaliennes, Paris, Seuil, 1997.

   •   Bret Hugo, « Produire et éprouver le mépris de classe. Les ouvriers de la
       propreté urbaine », in Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.),
       Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face, Paris, Éditions du croquant,
       2021, p. 225-251.

   •   Challier Raphaël, « S’engager au Front national pour ne plus être des
       “cassos” ? Le rôle du mépris de classe dans une campagne municipale »,
       Sociétés contemporaines, n° 119, 2020/3, p. 61-87. URL :
       https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2020-3-page-61.htm.

   •   Darras Eric, « Le candidat ouvrier, les journalistes et les savants. Sur le
       “racisme de classe” », in Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.),
       Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face, Paris, Éditions du croquant,
       2021, p. 127-148.

   •   Grignon Claude, « Le mépris de classe : pratiques et représentations », in
       Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris de classe. L’exercer, le
       ressentir, y faire face, Paris, Éditions du croquant, 2021, p. 21-36.

   •   Guéraut Élie, « Le mépris comme réassurance sociale. Une petite bourgeoisie
       culturelle confrontée à son déclin », Sociétés contemporaines, n° 119, 2020/3,
       p. 33-60. URL : https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2020-3-
       page-33.htm.

   •   Longchamp Philippe, « Expressions du mépris de classe. Les infirmières
       scolaires et leurs publics », in Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet
       (dir.), Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face, Paris, Éditions du
       croquant, 2021, p. 205-224.

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•   Mauger Gérard, « Postface. Sociogenèse, modalités et effets du « mépris de
    classe » », in Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris de classe.
    L’exercer, le ressentir, y faire face, Paris, Éditions du croquant, 2021, p. 281-293.

•   Nazareth Cyril, « “C’est vous les racailles !”. Faire face au déni de
    respectabilité », Sociétés contemporaines, n° 119, 2020/3, p. 89-114. URL :
    https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2020-3-page-89.htm.

•   Noiriel Gérard, « “Mépris et dignité : un couple infernal” », in Nicolas Renahy,
    Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire
    face, Paris, Éditions du croquant, 2021, p. 37-51.

•   Palheta Ugo, La domination scolaire. Sociologie de l’enseignement professionnel et de
    son public, Paris, PUF, 2012.

•   Pudal Romain, « Le mépris de classe dans la vie quotidienne des pompiers »,
    in Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris de classe. L’exercer,
    le ressentir, y faire face, Paris, Éditions du croquant, 2021, p. 253-280.

•   Rasera Frédéric , « Le “problème des Blacks”. Logiques de stigmatisation dans
    un club de football professionnel », in Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel
    Sorignet (dir.), Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face, Paris, Éditions
    du croquant, 2021, p. 105-125.

•   Renahy Nicolas, Sorignet Pierre-Emmanuel, « Introduction. Pour une
    sociologie du mépris de classe. L’économie des affects au coeur de la
    domination », Sociétés contemporaines, n° 119, 2020/3, p. 5-32. URL :
    https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2020-3-page-5.htm

•   Renahy Nicolas, Sorignet Pierre-Emmanuel, « Introduction », in Nicolas
    Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris de classe. L’exercer, le ressentir,
    y faire face, Paris, Éditions du croquant, 2021, p. 5-18.

•   Renahy Nicolas, « Un ouvrier qui s’expose », in Nicolas Renahy, Pierre-
    Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face,
    Paris, Éditions du croquant, 2021, p. 151-178.

•   Rosanvallon Pierre, Les Épreuves de la vie. Comprendre autrement les Français,
    Seuil, 2021.

•   Sorignet Pierre-Emmanuel, « Racialisation des rapports sociaux et mépris de
    classe », in Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet (dir.), Mépris de classe.
    L’exercer, le ressentir, y faire face, Paris, Éditions du croquant, 2021, p. 81-103.

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•   Sorignet Pierre-Emmanuel, Spire Nicolas, « Pour une sociologie du mépris de
    classe », AOC, lundi 12 juillet 2021. URL :
    https://aoc.media/analyse/2021/07/11/pour-une-sociologie-du-mepris-de-
    classe/.

•   Spire Nicolas, « Le mépris de classe dans le monde du travail. Retour du
    refoulé ou impossible dissimulation », in Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel
    Sorignet (dir.), Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face, Paris, Éditions
    du croquant, 2021, p. 55-80.

•   Tocqueville Alexis (de), L’ancien régime et la révolution, Paris, Michel Lévy
    Frères, 1856.

•   Willis Paul, « L’école des ouvriers », Actes de la recherche en sciences sociales,
    n°24, 1978, p. 50-61. Url : www.persee.fr/doc/arss_0335-
    5322_1978_num_24_1_2615.

                                        Publié dans laviedesidees.fr, le 14 octobre 2021

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