HYPER-MINIMAL GISELA COLÓN 26.04.19 27.07.19 - La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach, Bruxelles
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HYPER-MINIMAL GISELA COLÓN 26.04.19 > 27.07.19 Exposition présentée par / Exhibition presented by La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach, Bruxelles
CONTENTS 7 PRIMITIVES ÉNERGIES VITALES 58 par Valérie Bach et Constantin Chariot 58 10 PRIMITIVE VITAL ENERGIES 58 by Valérie Bach and Constantin Chariot 58 13 OEUVRES EXPOSÉES | EXHIBITED ARTWORKS 58 58 58 46 A PROPOS DE GISELA COLÓN 58 48 ABOUT GISELA COLÓN 58 50 BIOGRAPHIE 58 55 EXPOSITIONS MUSÉALES | SÉLECTION 58 58 58 58 58
PRIMITIVES ÉNERGIES VITALES par Valérie Bach et Constantin Chariot Pour sa première exposition en Europe, et en particulier à Bruxelles, à La GISELA COLÓN Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach, Gisela Colón déchire le grand voile blanc Portrait de l’artiste dans son atelier, de l’art contemporain avec des œuvres qui, disons-le clairement, relèvent du | Los Angeles, Californie, États-Unis «jamais vu». Ces extraordinaires formes bombées que prennent ses tableaux, faits de plexi thermo-moulés, relèvent de l’anticipation futuriste, jouant de leur iridescence, c’est-à-dire de leurs infinies variations de lumières et de couleurs en fonction de l’angle de vue, qui ravissent l’œil autant qu’elles bousculent toutes nos certitudes. Du croisement entre le minimalisme californien et l’art cinétique des années 60 est né toute la géniale production de Gisela Colón qui vit et travaille à Los Angeles. Son travail réside précisément dans cette recherche de forme et de couleur pures, en parfaite résonance avec le «Light and Space Movement» des artistes de la Côte Ouest au début des Sixities tels James Turell, Bruce Nauman, Craig Kauffman, Robert Irwin, etc… Leurs œuvres d’alors étaient (et sont toujours) telles qu’en elles-mêmes, des objets parfaitement autonomes, directement inspirées des lumières et des couleurs de la Californie : elles apparaissent aux yeux du spectateur dans leur toute puissance, dans leur pureté absolue, sans engager la subjectivité du sujet regardant. Les œuvres de Gisela Colón, en revanche, font intervenir le spectateur ; par ce biais, elle fait citation de l’art optico-cinétique des années 60, directement inspirée de Carlos Cruz-Diez (auquel La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach consacre concomitamment une grande rétrospective, en raison de cette proximité avec son œuvre, précisément, et dont elle revendique l’héritage), 7
Horacio Garcia Rossi, Gregorio Vardanega, Karl Gerstner, Antonio Asis, Rafael Soto ou Julio Le Parc. Par son mouvement corporel devant l’œuvre, le sujet regardant modifie l’objet regardé ; de cette dialectique entre sujet et objet naît la notion d’œuvre participative, le spectateur devenant acteur de l’œuvre d’art. Sa position modifie et subjective la perception ambiguë et individuelle, personnalisée, qu’il a de l’objet. Le mouvement, qui est aussi le temps du mouvement, modifie sa vision : il s’agit bien ici d’art cinético – optique, introduisant dans l’art la quatrième dimension, celle du Temps. Toute l’originalité de l’œuvre de Gisela Colón résulte de cette synthèse entre minimalisme et art optique que l’on peut dès lors qualifier de «kinesthétique». Ces cellules essentiellement murales possèdent en elles une vie, une forme d’organique capacité de mutation, comme une promesse d’avenir, à l’image de cellules, de plasma placentaires, d’œufs cosmiques, très attirants et fortement inspirants. Fascinantes et mystérieuses, ses œuvres sont également très apaisantes, renvoyant à d’archétypales formes vitales, allant réveiller en nous, au plus profond de notre inconscient, l’image même d’une vitalité, d’une biologie secrète, très féminine, avec des formes rondes, maternelles, confortables, légèrement indéfinies. Certains y verront des cellules, d’autres des matrices, d’autres encore des yeux, … toutes ces rondeurs caressent nos rétines dans un flou chromatique extrêmement séduisant et particulièrement interpelant, qui n’élude pas la poésie, la fantaisie et le rêve. Gardant les procédés de fabrication et les composants technico-matériels totalement secrets, Gisela nous invite à nous abandonner à la rêverie devant ces œuvres d’art du futur, s’inscrivant définitivement dans une post contemporanéité où les citations du passé renvoient vers de nouvelles recherches, de nouveaux résultats, rendus possibles par de nouveaux matériaux aux effets aussi inédits que touchants. Ces toutes récentes créations de «monolithes» statiques ouvrent une nouvelle dimension encore dans son travail, organisé autour du thème du genre, puisque ces «menhirs», faits des mêmes matériaux, des mêmes techniques que ses pods, renvoient immédiatement aux formes phalliques de la plus lointaine préhistoire. Si d’une part ses cellules parlaient d’une féminité enfouie, ses monolithes tout aussi iridescents, sont quant à eux des allusions assumées et manifestes aux 8
puissances créatrices viriles, dont émane une énergie vitale. D’une certaine manière, ses deux productions sont intimement liées puisqu’elles utilisent la lumière et la couleur pour réduire la fracture entre les deux genres. L’universalité de la perception visuelle unifie ici les formes pourtant définies sexuellement, comme un puissant liant faisant s’évaporer les frontières. Toute l’œuvre de Gisela Colón est traversée par ces questionnements tellement humains et contemporains, autour de la nature, de sa perception, de la sexualité et de la vie, qui sont, en somme, une seule et même chose. Ces formes pures et ces couleurs célestes, empruntées à l’arc-en-ciel, sont des projections philosophiques d’une pensée dont la seule finalité est de répondre à elle-même, désincarnée de toute fonction, amenant la perception pure, désincarnée, à être sa propre justification. Mais il serait réducteur de considérer les œuvres de Gisela Colón comme une simple manifestation d’un état de la perception, comme une phénoménologie matérialiste à des fins d’émerveillement ou de satisfaction esthétique. Il s’agit, bien au-delà, d’y déceler les arcanes de la vie, et d’interroger la mystérieuse énergie créative du Big Bang, qui ne se résume ici plus qu’à de la lumière, dans une explosion primitive de couleurs. Par cette exposition Gisela Colón affirme son statut d’artiste démiurge, à l’instar de Râ, ce dieu égyptien dont la lumière assure le cycle de la vie. Quelle plus belle référence peut-on donner à un artiste que celle du dieu créateur de la première civilisation ? 9
PRIMITIVE VITAL ENERGIES by Valérie Bach and Constantin Chariot During her very first exhibition in Brussels (and incidentally in Europe) which was hosted at La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach, Gisela Colón has ripped apart the great white veil of our contemporary art world with her, truly groundbreaking works! These extraordinary iridescent curved shapes, made of her own take, on blow-molded acrylic techniques, reveal tangible futuristic anticipation, toying with our visual perception using the very properties of light. Here the infinite variations of light and color show themselves as one moves around, depending on the angle from which it is viewed. The eye is delighted while all our certitudes come crumbling down. Gisela’s brilliant production has grown from the crossover between Californian minimalism and the kinetic art of the sixties, taking shape in Los Angeles where she lives and works. Her work resides precisely within this research of pure shape and color, perfectly aligned with the «Light and Space Movement» started in the early sixties by West Coast artists such as James Turell, Bruce Nauman, Craig Kauffman, Robert Irwin, etc. Their artworks were then (and continue to be) true to their own nature, perfectly autonomous objects, inspired by the light and colors unique to Southern California: these shapes appear in all their glory, in their absolute purest form, without engaging the viewer’s own subjectivity. Gisela’s works, on the other hand, call upon the participation of the viewer. Through this shift she engages the optical kinetic art of the sixties, directly inspired by Carlos Cruz-Diez (to whom La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach concomitantly devotes a significant retrospective, precisely due to his proximity with Gisela’s work which she acknowledges and claims as her own heritage), 10
Horacio Garcia Rossi, Gregorio Vardanega, Karl Gerstner, Antonio Asis, Rafael Soto or Julio Le Parc. Through the physical movement in front of the artpiece, the spectator modifies the contemplated organic objects; from this dialectic between subject and object raises the notion of participative work, the viewer becomes an actor of the work of art. His very position modifies and subjectively alters the ambiguous and individual way the viewer perceives the object. The movement, which is also the time of the movement, modifies his vision: we are indeed concerned here with optical kinetic art, which introduces a fourth dimension, the Time dimension. The whole originality of Gisela Colón’s work resides in this synthesis between minimalism and optical art, which we may therefore qualify as «kinesthetic». These essentially wall-suspended cells possess their own life from within, an organic-like capacity of mutation, an oath taken on the future, mirroring cells, placental plasmas, cosmic eggs, incredibly attractive and equally inspiring. Mesmerizing and mysterious, her works also have a soothing quality linked to archetypal vital forms, awakening deep inside our unconscious mind the image of vitality itself, a secret biology, so feminine with its rounded, maternal, comfortable, slightly undefined shapes. Some will see cells, others might see matrices or even pairs of eyes… All these womanly curves caress our retinas, tangled in an extremely seductive and appealing chromatic blur, not eluding either poetry, fantasy nor dream. In keeping the various manufacturing procedures and both the technical and material components completely secret, Gisela invites us to surrender ourselves to a day-dream state of reverie while facing these art works from the future, definitely adhering to this post-contemporary era where quoting the past throws us forward, toward new researches, new results, all made possible by innovative materials with a fresh and sensitive, touching impact. Opening yet another dimension among her works, these brand-new creations of static «monoliths» are organized around a genre theme. These «menhirs», made of the same materials and techniques as the Pods series, immediately evoke phallic shapes from the oldest ages of prehistory. If her cells talked about a deeply buried femininity, her iridescent monoliths immediately refer to virile creative power, oozing vital energy. To some degree, both her productions are 11
intimately linked as they use light and color to reduce the gap between genres. Here, universality of visual perception merges different sexually defined shapes together, acting like a powerful binding agent strong enough to make frontiers vanish. Gisela Colón’s complete body of work is marked by these questionings, both contemporary and deeply human, about nature and our perception of it, about sexuality and life, which are, in sum, one and the same thing. These pure shapes and celestial colors borrowed from the rainbow are philosophical projections of a single thought whose sole purpose is to solve itself, allowing perception in its purest form, as it becomes disembodied from all functions, to be its own justification. But it would be quite reductive to consider Gisela Colón’s work as a simple manifestation of a state of perception, as a materialistic phenomenology aiming to induce wonderment or esthetic satisfaction. Far beyond these considerations, it’s about detecting the intricacies of life, questioning the mysterious creative energy of the Big Bang, which here is little more than light, in a primitive explosion of colors. With this exhibition, Gisela Colón asserts her status as a demiurge artist, not unlike Râ, the Egyptian god whose light maintains the circle of life. What finer reference can be given to an artist than that of the god who created the first civilization? 12
MORPH (GOLD BLUE), 2019 Plexi Thermoformable Moulé, 89 x 107 x 30,5 cm | Blow-Molded Acrylic 13
MORPH (GOLD COPPER), 2019 Plexi Thermoformable Moulé, 89 x 107 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 14
MORPH (PLATINIUM), 2018 Plexi Thermoformable Moulé, 89 x 107 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 16
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SKEWED SQUARE (GOLD COPPER), 2019 Plexi Thermoformable Moulé, 107 x 137 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 18
SKEWED SQUARE (GOLD GREEN), 2018 Plexi Thermoformable Moulé, 107 x 137 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 20
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SKEWED SQUARE (TITANIUM), 2018 Plexi Thermoformable Moulé, 107 x 137 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 22
LIQUID TRAPEZOID (GOLD AQUA), 2019 Plexi Thermoformable Moulé, 147 x 107 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 24
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HYPER ELLIPSOID (INDIGO BLACK), 2017 Plexi Thermoformable Moulé, 107 x 228 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 26
ULTRA SPHEROID (SILVER), 2017 Plexi Thermoformable Moulé, 107 x 228 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 28
SUPER ELLIPSOID (GOLD BLUE), 2019 Plexi Thermoformable Moulé, 147 x 58,5 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic
SUPER ELLIPSOID (GOLD GREEN), 2019 Plexi Thermoformable Moulé, 147 x 58,5 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 32
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OBLATE ELLIPSE (AQUA GOLD), 2018 Plexi Thermoformable Moulé, 146 x 105 x 30,5 cm Blow-Molded Acrylic 36
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OVOID (AQUA GREEN), 2018 Plexi Thermoformable Moulé, 58 x 38 x 20 cm Blow-Molded Acrylic
OVOID (BLUE GOLD), 2018 Plexi Thermoformable Moulé, 58 x 38 x 20 cm Blow-Molded Acrylic 40
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SPHEROID (GOLD BLUE), 2018 Plexi Thermoformable Moulé, 65 x 107 x 20 cm Blow-Molded Acrylic 42
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SPHEROID (GOLD GREEN), 2019 Plexi Thermoformable Moulé, 65 x 107 x 20 cm Blow-Molded Acrylic
À PROPOS DE GISELA COLÓN GISELA COLÓN (Canada, née en 1966) a grandi à San Juan, à Porto Rico. Elle a obtenu sa license à l’Université de Porto Rico (1987) et un Doctorat en Jurisprudence à la Southwestern University de Los Angeles (1990). Colón vit et travaille actuellement à Los Angeles, en Californie. Colón est une artiste contemporaine Américaine qui a développé un vocabulaire unique traduit par l’expression «minimalisme organique», insufflant les qualités propres de la vie à travers des formes minimales. L’œuvre de Colón comprend plusieurs séries sculpturales distinctes : Pods, Slabs, Monoliths et Portals. Le fil conducteur qui traverse tout le travail de Colón est le concept de «l’objet variable»; les sculptures sont conçues comme des objets évolutifs qui transmutent leurs qualités physiques par des mouvements fluctuants, des éclairages variés, des conditions environnementales changeantes et le passage du temps. Les oeuvres de la série Pods sont créées grâce à un procédé de fabrication exclusif consistant à mouler par soufflage et à superposer différents matériaux acryliques, en produisant des objets mouvants qui émettent une lumière et des couleurs diffuses. Les Slabs sont des créations hybrides hautes de 2,5 mètres qui combinent l’utilisation de la technologie acrylique avec de l’acier inoxydable poli, créant ainsi des objets oscillant entre matérialité et immatérialité. Les Monoliths sont des sculptures verticales de formes singulières de 3,6 et 4,6 mètres de haut, conçues grâce à une technologie empruntée à l’industrie aérospatiale, sans lignes, angles, bords ou démarcations, conçues comme des formes pures empreintes de clarté et de pureté esthétique. Enfin, les Portals sont des sculptures en relief extrêmement épurées de 2,4 mètres de haut qui dégagent une lumière désincarnée et des couleurs mouvantes, attirant le spectateur vers l’œuvre dans un espace liminal. Colón a débuté sa carrière en tant que peintre, exposant des œuvres abstraites de 2005 à 2011. En 2012, Colón s’est lancée dans la sculpture, se concentrant 46
sur les phénomènes de perception. L’amitié de Colón avec son mentor DeWain Valentine et les idées et pratiques de Robert Irwin, de James Turrell, de Larry Bell, de John McCracken et de Doug Wheeler, entre autres, ont généré un changement conceptuel dans son travail. Ceci a eu pour effet d’accroître son intérêt pour les questions de perception visuelle et de matérialité, intérêt qui l’a conduite à la création de son corpus sculptural actuel. La pratique sculpturale de Colón, qui consiste à créer une interaction entre la lumière, la perception et la matérialité lucide, incarne les idéaux et les recherches en évolution du mouvement California Light and Space. Colón a également été influencée par le minimalisme, en particulier par les écrits et les travaux de Donald Judd, Dan Flavin et Agnès Martin. S’inspirant de la notion «d’objets spécifiques» de Donald Judd, Colón a surnommé ses propres œuvres «objets non spécifiques» pour mettre en évidence leur indétermination délibérée. Originaire de Porto Rico, le travail de Colón est également le résultat d’influences interculturelles. Colón reconnaît l’influence précoce d’artistes latino-américains tels que Jesus Rafael Soto et Carlos Cruz-Diez sur sa pratique. Le travail sculptural de Colón poursuit une conversation avec le modernisme géométrique latino-américain et l’héritage d’OpArt. Les sculptures de Colón font partie des collections permanentes de prestigieux Musées d’Art tels que : Los Angeles County Museum of Art (LACMA), Los Angeles, Californie; the Museum of Contemporary Art San Diego (MCASD), San Diego, Californie; Museum of Art and History (MOAH), Lancaster, Californie; Daum Museum of Contemporary Art, Sedalia, Missouri; The Perez Art Museum Miami (PAMM), The Butler Institute of American Art, Youngstown, Ohio; the Castellani Art Museum, Niagara, New-York, New-York; the Grand Rapids Museum of Art (GRAM), Grand Rapids, Michigan; the Palm Springs Art Museum (PSAM), Palm Springs, Californie; the Laguna Art Museum, Laguna Beach, Californie; The Fredrick R. Weisman Foundation, Los Angeles, Californie; The Jarl Mohn Family Foundation, Los Angeles, Californie; The Beth Rudin DeWoody Collection, West Palm Beach, Floride; Michael Straus Foundation, Santa Fe, Californie. 47
ABOUT GISELA COLÓN GISELA COLÓN (Vancouver, B.C., Canada, b. 1966) was raised in San Juan, Puerto Rico and received her Bachelor from the University of Puerto Rico (1987) and Jurisprudence Degree from Southwestern University School of Law, Los Angeles (1990). Colón lives and works in Los Angeles, California. Colón is an American contemporary artist who has developed a unique vocabulary of “organic minimalism”, breathing life-like qualities into reductive forms. Colón’s oeuvre encompasses several distinct sculptural forms: Pods, Slabs, Monoliths, and Portals. The through-line in all of Colón’s work is the concept of the «mutable object», the sculptures are conceived as variable objects that transmute their physical qualities through fluctuating movement, varied lighting, changing environmental conditions, and the passage of time. The Pods are created through a proprietary fabrication method of blow- molding and layering various acrylic materials, producing transformational objects that emanate light and color from within. The Slabs are 8-foot tall hybrid creations that amalgamate the use of acrylic technology with polished stainless steel, resulting in objects that hover between materiality and immateriality. The Monoliths are 12 and 15-foot tall vertical singular-form sculptures, engineered with aerospace technology, possessing no lines, corners, edges or demarcations, conceived as pure form to denote clarity and aesthetic purity. The Portals are extremely streamlined 8-foot tall wall relief sculptures that exude disembodied light and morphing color, pulling the viewer towards the work and into a liminal space. Colón began her career as a painter, exhibiting abstract works from 2005 to 2011. In 2012, Colón moved into sculpture, focusing on perceptual phenomena. Colon’s friendship with mentor DeWain Valentine and the ideas and practices of Robert Irwin, James Turrell, Larry Bell, John McCracken, Doug Wheeler, amongst others, generated a conceptual shift in her work increasing her interest in issues 48
of visual perception, and materiality, which led to the creation of her sculptural bodies of work. Colón’s sculptural practice of generating interplay between light, perception and lucid materiality embodies the ideals and the evolving investigations of the California Light and Space movement. Colón also has been influenced by Minimalism, particularly the writings and work of Donald Judd, Dan Flavin, Agnes Martin, amongst others. Taking a cue from Donald Judd’s notion of “specific objects”, Colón has dubbed her own works “non-specific objects” to highlight their deliberate fluid indeterminacy. Originally from Puerto Rico, Colón’s work is also the product of cross-cultural influences. Colón identifies the early influence of Latin American artists such as Jesus Rafael Soto and Carlos Cruz-Diez on her practice. Colón’s sculptural work continues a conversation with Latin American geometric modernism and the legacy of OpArt. Colón’s sculpture is in the permanent collection of the Los Angeles County Museum of Art (LACMA), Los Angeles, California; the Museum of Contemporary Art San Diego (MCASD), San Diego, California; Museum of Art and History (MOAH), Lancaster, California; Daum Museum of Contemporary Art, Sedalia, Missouri; The Perez Art Museum Miami (PAMM), The Butler Institute of American Art, Youngstown, Ohio; the Castellani Art Museum, Niagara, New-York, New- York; the Grand Rapids Museum of Art (GRAM), Grand Rapids, Michigan; the Palm Springs Art Museum (PSAM), Palm Springs, California; the Laguna Art Museum, Laguna Beach, California; The Fredrick R. Weisman Foundation, Los Angeles, California; The Jarl Mohn Family Foundation, Los Angeles, California; The Beth Rudin DeWoody Collection, West Palm Beach, Florida; Michael Straus Foundation, Santa Fe, California. 49
BIOGRAPHIE EXPOSITIONS SINGULIÈRES 2019 GISELON COLÓN : HYPER-MINIMAL, La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach, Bruxelles, Belgique . GISELA COLÓN: PODS, Hilliard Art Museum, University of Louisiana, Lafayette, Louisiane, États-Unis . GISELA COLÓN: THE NEW MINIMAL, Gavlak Gallery, Palm Beach, Floride, États-Unis 2018 GISELA COLÓN: PODS, Daum Museum of Contemporary Art, Sedalia, Missouri . PODS, South Dakota Art Museum, Brookings, Dakota du Sud . ZONA MACO, Solo Presentation, Diane Rosenstein, Mexico City, Mexique . GISELA COLÓN: NEW SCULPTURE, Diane Rosenstein, Los Angeles, Californie, États-Unis 2017 PODS, San Angelo Museum of Fine Arts, San Angelo, Texas, États-Unis . GISELA COLON: ATMOSPHERES, McClain Gallery, Houston, Texas, États-Unis . PODS, Museum of Arts and Sciences, Macon, Georgie, États-Unis . HYPER- MINIMAL, Diane Rosenstein Gallery, Los Angeles, Californie, États-Unis 2016 PODS, Castellani Art Museum, Niagara, New- York, New-York, États-Unis . PODS, International Museum of Art & Science, McAllen, Texas, États-Unis 2015 PODS, The Butler Institute of American Art, Youngstown, Ohio, États-Unis . PODS, ACE Gallery, Beverly Hills, Californie, États-Unis 2014 COLORIMETRY, Museum of Art & History (MOAH), Lancaster, Californie, États-Unis 2013 GLO-PODS, Quint Gallery, San Diego, Californie, États-Unis 2012 PODS, Museum of Art & History (MOAH), Lancaster, Californie, États-Unis . LARGE PODS, Nye + Brown, Los Angeles, Californie, États-Unis EXPOSITIONS COLLECTIVES 2022 LIGHT, SPACE, SURFACE: SOUTHERN CALIFORNIA ART FROM LACMA’S COLLECTION, Addison Gallery of American Art, Andover, Massachusetts, The Ringling Museum of Art, Sarasota, Floride, États-Unis 2021 LIGHT, SPACE, SURFACE: SOUTHERN CALIFORNIA ART FROM LACMA’S COLLECTION, The Ringling Museum of Art, Sarasota, Floride, États-Unis . LIGHT, SPACE, SURFACE: SOUTHERN CALIFORNIA ART FROM LACMA’S COLLECTION, Frist Art Museum, Nashville, Tennessee, États-Unis 2019 CRYSTAL: VISIBLE AND INVISIBLE, Crystal Bridges Museum of American Art, Bentonville, Arkansas, États-Unis . BRAVE NEW WORLDS: EXPLORATIONS IN SCULPTURE, Palm Springs Art Museum, Palm Springs, Californie, États-Unis . PERCEPTION SHIFT, The Mint Museum, Charlotte, Californie du Nord, États-Unis . PLASTIC ENTANGLEMENTS: ECOLOGY AESTHETICS MATERIALS, Chazen Museum of Art, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wisconsin, États-Unis . PLASTIC ENTANGLEMENTS: ECOLOGY AESTHETICS MATERIALS, Smith College Museum of Art, 50
Northampton, Massachusetts, États-Unis . CARLOS CRUZ-DIEZ & GISELA COLÓN, La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach, BRAFA, Tour & Taxis, Bruxelles, Belgique 2018 THE BUNKER ARTSPACE: COLLECTION OF BETH RUDIN DEWOODY, New Wave Art Wknd, Palm Beach, Floride, États-Unis . NAUGURAL GROUP EXHIBITION, GAVLAK Gallery, Palm Beach, Floride, États-Unis . PLASTIC ENTANGLEMENTS: ECOLOGY AESTHETICS MATERIALS, Jordan Schnitzer Museum of Art, University of Oregon, Eugene, Oregon, États-Unis . RADIANT SPACE, Lesley University College of Art & Design, Cambridge, Massachusetts, États-Unis . WATER AND LIGHT, Ochi Gallery, Ketchum, Idaho, États-Unis . DALLAS ART FAIR, Dallas, Texas, McClain Gallery, Texas, États-Unis . PLASTIC ENTANGLEMENTS: ECOLOGY AESTHETICS MATERIALS, Palmer Museum of Art, Penn State, Pennsylvanie, États-Unis 2017 CALIFORNIA DREAMING: CONTEMPORARY ART FROM THE WEISMAN FOUNDATION, Fredrick R. Weisman Museum of Art, Pepperdine University, Malibu, Californie, États-Unis . CALIFORNIA CONNECTIONS: SELECTIONS FROM THE MUSEUM CONTEMPORARY ART SAN DIEGO (MCASD), The California Center for the Arts Museum, Escondido, Californie, États-Unis . PERMANENT COLLECTION, Laguna Art Museum, Laguna Beach, Californie, États-Unis . TRANS-ANGELES: CROSSOVER EXPERIMENTATION, Neuer Kunstverein, Kunstlanding, Aschaffenburg, Allemagne . ON THE ROAD: AMERICAN ABSTRACTION, David Klein Gallery, Detroit, Michigan, États-Unis . PERMANENT COLLECTION, Palm Springs Art Museum, Palm Springs, Californie, États-Unis 2016 COLLECTION, Museum of Art & History, Lancaster, Californie, États-Unis . PAST/PRESENT/FUTURE, Grand Rapids Art Museum, Grand Rapids, Michigan, États-Unis . RADIANT SPACE, McClain Gallery, Houston, Texas, États-Unis . MADE IN CALIFORNIA: SELECTIONS FROM THE WEISMAN FOUNDATION, Mana Contemporary, New Jersey, États-Unis . TRANS-ANGELES: CROSSOVER EXPERIMENTATION, Chabot Museum, Rotterdam, Pays-Bas 2015 MADE IN CALIFORNIA: SELECTIONS FROM THE WEISMAN FOUNDATION, Mana Contemporary @ Art Basel Miami, Floride, États-Unis 2014 TRANS-ANGELES: CROSSOVER EXPERIMENTATION, Kunstmuseum Wilhelm-Morgner Haus, Soest, Allemagne . LIGHT & SPACE SELECTIONS, ACE Gallery, Los Angeles, Californie, États-Unis 2013 SPECTRA, San Diego State University, Downtown Gallery, San Diego, Californie, États-Unis . JUBILAUMSAUSSTELLUNG, Galerie Lausberg, Düsseldorf, Allemagne 2012 SMOOTH OPERATIONS: SUBSTANCE AND SURFACE IN SOUTHERN CALIFORNIA ART, Museum of Art & History, Lancaster, Californie, États-Unis BIBLIOGRAPHIE 2018 Artnet News, «Can Palm Beach’s Progressive Art World Rebrand Itself as a Creative Destination, Too ?», 2016 Sarah Cascone, 3 décembre 2018 2016 Hollywood Reporter, «Palm Beach’s New Wave Art Wknd Bows in Trump Territory With Focus on Inclusion», 2016 Rebecca Kleinman, 4 décembre 2018 2016 W Magazine, Culture, «The Art World Arrives in Palm Beach as Mar-a-Lago’s Noisy Neighbors», 2016 Fan Zhong, 4 décembre 2018 2016 Knight, Christopher, «Gisela Colón’s Monolithic Mysteries and Playful Wall ‘Pods’», 2016 Los Angeles Times, 25 février 2018 2016 Miller, James H., «Private View: our Picks of February Gallery Shows», 2016 The Art Newspaper, février 2018 51
2016 Horst, Aaron «Gisela Colón at Diane Rosenstein», Contemporary Art Review LA, février 2018 2016 Frieze Magazine, «Highlights From Zona Maco», Instagram février 2018 2016 Frank, Peter, «Gisela Colón», Artillery Magazine, 13 février 2018 2016 Walters, Sydney, «Experiencing Light, Gisela Colon’s New Work at Diane Rosenstein Gallery», 2016 Art and Cake, février 2018 2016 Pasha, Natalie, «Gisela Colón: New Sculpture», Art Now LA, février 2018 2016 Hirschowitz, Gabe, «6 Not-To-Be-Missed Art Happenings Los Angeles», 2016 LA Confidential, 20 février 2018 2017 Vogel, Wendy, «W.I.T.C.H. Way: Seattle Art Fair», Artforum, Diary, 22 août 2017 2016 Pasori, Cedar, «10 Picks from Seattle Art Fair 2017», Interview Magazine, 2 août 2017 2016 TS. Flock, «5 Fantastic Left Coast Galleries at Seattle Art Fair», Vanguard, 31 juillet 2017 2016 Glentzer, Molly, «Art Daybook: The Calming Powers of Alien Pods», 2016 Houston Chronicle, 30 mai 2017 2016 Hendley-Lopez, Meghan, «Visual Vernacular: Gisela Colón», Free Press Houston, 22 mai 2017 2016 Tennant, Donna, «Gisela Colón at McClain Gallery», Editor’s Picks, Visual Art Source, mai 2017 2016 Anspon, Catherine D., «Gisela Colón: Blast Off», Papercity Magazine, Houston, Texas, mai 2017 2016 Zellen, Jody, «Gisela Colón: «Hyper-Minimal» at Diane Rosenstein Gallery, 23 février 2017 2016 Robinson, Leanna, «Diane Rosenstein: Gisela Colon», Artillery Magazine, 15 février 2017 2016 Barrie, Lita, «Gisela Colón Interview: Kinesthetic Minimalist Sculpture @ Diane Rosenstein Gallery», 2016 Huffington Post, 6 février 2017 2016 Philp, Hunter Drohojowska, «Gisela Colón at Diane Rosenstein», KCRW Art Talk, 12 janvier 2017 2016 Wagley, Catherine, «Deceptive Perfection,» LA Weekly, 18 janvier 2017 2016 Dansby, Daneva H. (novembre 2016),»Gisela Colón: Light Effects,» Sculpture 35 (9): 36-39 2016 Anspon, Catherine D., «Space Race,» Papercity Magazine, Houston, Texas, juillet 2016 2016 Gemmell, Grace-Yvette, «Radiant Space Illuminates Houston with Flashes of the West Coast’s Light and Space 2016 2016 Movement», ARTSY Editorial, 13 juin 2016 2016 Tennant, Donna, «Radiant Space», Editor’s Picks, Visual Art Source, juin 2016 2016 Moyer, Nancy, «Artist provides geometric experience in IMAS exhibit», The Monitor, 25 avril 2016 2016 Hudson, Suzanne (mars 2016). «Atmospheric Abstraction», Artforum 54 (7): 281–282 2015 Bloom, Rebecca, «The Most Powerful Women in LA’s Art Scene», LA Confidential, 26 juin 2015 2016 Biller, Steven, «Gisela Colón; Pods at Ace Gallery», Art Ltd., mai/juin 2015, p.25 2016 Philp, Hunter Drohojowska (avril 2015), Gisela Colon (1st ed.) Los Angeles: Ace Gallery. ISBN 978-0-692-41011-0 2016 Straus, Michael, «Ron Cooper», The Brooklyn Rail, 5 mars 2015 2016 Gleason, Mat, «Gisela Colón at Ace Gallery: Light & Space Art Gains Content», Huffington Post, 30 janvier 2015 52
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GISELA COLÓN EXPOSITIONS MUSÉALES SÉLECTION
BRAVE NEW WORLDS: EXPLORATIONS IN SCULPTURE, 2019 Exposition Collective Palm Springs Art Museum, Palm Springs, Californie, États-Unis 56
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GISELA COLÓN: PODS, 2018 Exposition Singulière Daum Museum of Contemporary Art, Sedalia, Missouri 60
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GISELA COLÓN: PODS, 2016 Exposition Singulière Castellani Art Museum, Niagara, New-York, New-York, États-Unis 62
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CARLOS CRUZ-DIEZ & GISELA COLÓN, 2019 Stand BRAFA ART FAIR La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach, Tour & Taxis, Bruxelles, Belgique 66
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This catalog was published for the exhibition Hyper-Minimal dedicated to Gisela Colón presented by La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach in Brussels, from April 26th to July 27th, 2019. Texts by Valérie Bach et Constantin Chariot Translations by Prisca Theys Graphic Design and Layout by Marion Cambier The printing of this work was completed in April 2019 on the press of Kolor Klinika, Zagreb, Croatia Editions de La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach Rue Veydt, 15 1060 Bruxelles Belgique t. +32 2 533 03 90 contact@prvbgallery.com www.prvbgallery.com Photography and Visuals credits Gisela Colón Studio, Anne Greuzat The Editions de La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach have complied with the legal requirements concerning the reproduction rights of the works presented in this catalog. However, the origin of some works remains unknown. Any dispute about the use of these images may be addressed to the Editions of La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach. All rights of translation, adaptation and reproduction of these processes are reserved for all countries. ISBN : 978-2-930737-21-8 Legal deposit : D/2019/13.253/26 68
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