HYPOGONADISME, TESTOSTÉRONES ENDOGÈNE ET EXOGÈNE CHEZ LES HOMMES VIVANT AVEC LE VIH - Dr Nicolaï Johnson Cochin - APHP Institut Alfred Fournier ...
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HYPOGONADISME, TESTOSTÉRONES ENDOGÈNE ET EXOGÈNE CHEZ LES HOMMES VIVANT AVEC LE VIH Dr Nicolaï Johnson Cochin - APHP Institut Alfred Fournier
DÉFINITIONS, PHYSIOLOGIE • Hypogonadisme • Syndrome clinique lié à insuffisance T et de spermatozoïdes • D’origine – Centrale – Périphérique
CHEZ QUI RECHERCHER UN HYPOGONADISME? • Symptomatologie d’hypogonadisme – Libido basse – Dysérection – Infertilité – Perte caractères sexuels 2res • Et sujets chez lesquels existe une forte probabilité d’hypoT – Tumeur hypophysaire, RT hypophysaire, atteinte intra-sellaire – Opiacés, stéroïdes anabolisants – Sevrage des anabolisants – HIV+/ wasting HIV – Ostéoporose ou fracture basse cinétique TULLIO LOMBARDO
DIAGNOSTIC DE L’HYPOGONADISME Problème : - variabilité des Signes et Symptômes - Faible spécificité • Signes varient avec l’âge de survenue (ado/adulte/âgé) • Non spécificité, modulés par : – l'âge, durée, profondeur de l’hypoT – état psychique – Comorbidités,: carence, opiacés, obésité, DT, SAS, VIH, anabolisants
VARIABILITÉ PHYSIOLOGIQUE • Rythmes – Nycthéméraux : pic matinal= dosage le matin – Annuels – Variabilité quelque soit l’âge (moindre chez SA) • Variations de dosage: – 30% Faux Positifs au premier dosage – A jeun • Répétition du dosage? pourquoi? – 30% des patients avec une T dans la normale basse ont une valeur normale lors d’un deuxième dosage – 15% des hommes sains jeunes ont une valeur de TT inférieure à la normale durant le nycthémère – => 2 dosages pour un diagnostic d’hypondrogénie
VARIABILITÉ LIÉE AU DOSAGE Interdosages et interlaboratoires En tout état de cause… • Laboratoire: – 1133 labos : 14 méthodes ≠ pour 1 échantilloN :1,6 – 12,7nmol/L!! – cf calibration/interférences biotine • Idem FT • Préférer pour TT: Tandem Chromato/spectrométrie de masse vs immunodosages TT référence chez sujet sain, non obèse, de 19-39 ans: 264 – 916ng/mL (9,2 – 31,8 nmol/L) (2,5 – 97,5ème percentiles) 303 – 852 ng/mL (10,5 – 29,5nmol/L (5- 95ème percentiles) Travison et al JCEM 2017
LES PROTÉINES PORTEUSES… • Totale = libre + liée à la SHBG (44%) + liée à l’albumine (50%) • SHBG : forte affinité • T liée à l’albumine est facilement mobilisable, considérée comme active • T biodisponible = T libre non liée + T liée à l’albumine • Free hormone theory: T libre non liée = T efficace – Population avec FT basse, ∀ TT: signes cliniques + – FT normale, et SHBG basse (obèses): pas de signes cliniques – SHBG muté NS: TT effondré mais FT normale: aucun problème!!
Donc on dose FT quand on suspecte une anomalie de la SHBG car • SHBG basse – DT, obésité, anabolisants, androgènes – FT peut-être normale • SHBG haute – VIH, antiépileptiques, âge – Mais la FT peut être basse Pas de standardisation de la FT: « Les laboratoires sont encouragés à établir leurs propres intervalles de référence mesurés par méthodes équilibrium dialysis ou calcul de FT »… Sic.
Quelle méthode de dosage Et la Testostérone pour la FT ? Biodisponible? • Equilibrium dialysis Assays • Mesuré par précipitation de • Ou sulfates d’ammonium • Ou calculé à partir de TT, • équation utilisant TT, SHBG SHBG et albumine et albumine • Mais: • Ne pas utiliser – Pas d’études fiables sur la immunodosages directs, relation entre TBD, FT, et non fiables l’hypoandrogénie clinique – Technique d’immunoprécipitation non fiable
DIAGNOSTIC D’HYPOANDROGÉNIE SSI Signes cliniques compatibles + hypotestostéronémie basse de façon univoque (unequivocally low). – Hors situation (sub)aigüe, à jeun – D’abord : TT: Si basse, répéter et doser FT – Si suspicion anomalie SHBG et/ou TT dans la normale basse: FT – FT: par méthode de dosage fiable JCEM 2010, 2018
DISTINCTION ENTRE H 1RE ET H 2RE FSH, LH hautes: H 1re FSH, LH basses: H 2re • Organiques: • Organiques – Klinefelter, microdélétions Y – Syndrome tumoral hypothalamohypophysaire – Cryptorchidie – Surcharge ferrique – Dystrophie myotonique – Infiltration/granulomatose – Anorchidie – HypoHypo idiopathique – Chimio/radiothérapie, • Fonctionnelles: orchidectomie – Hyperprolactinémie – Traumatisme, torsion – Opiacés, stéroides anabolisants, GC – Âge – Maladie systémique – Carence nutritionnelle, exercice • Fonctionnelles: physique +++ – Inhibiteurs de la synthèse des – Obésité sévère, troubles sommeil androgènes – Insuffisances C, H, pulm – IRCT – Maladies associées au vieillissement
Démarche diagnostique JCEM 2018
ET CHEZ LES HVVIH?
PRÉVALENCE HYPOGONADISME TESTOSTÉRONE ENDOGÈNE • LECHÂTRE 2017: prospective transversale comparant hypo/non hypo, FT< 70pg/mL,113 VIH + >50 cART – 14 (12,7%) p ont un hypogonadisme (central?), – FR hypo: Multivarié: âge, masse grasse >19%, >2000 j de TARV, >700 j d’II. Prévalence forte • GOMES 2016: Hypogonadisme – 245 HVVIH sous cART : hypo = TT
DE QUEL TYPE D’HYPOGONADISME S’AGIT-IL? CENTRAL PERIPHÉRIQUE • publications anecdotiques • Pré cART: de forte prévalence de l’HG, – plus forte prévalence de dysfonction gonadique par plus chez les patients SIDA atteinte virale directe sur la vs asymptomatique ou cellule de Leydig. début de la maladie. Les gonadotrophines étaient • Actuellement: sous ART normales ou basses, – Fonction sertolienne conservée (Inhibine B =) arguant pour un HG central – Chez le rat: Kaletra => altération spermatogénèse – Peu d’études chez l’homme
TESTOSTÉRONE EXOGÈNE
QUAND EST-CE QU’ON LES TRAITE, ALORS? INDICATIONS CONTRE INDICATIONS Recommandation 2018: • « We recommend testosterone therapy in hypogonadal men to induce and maintain secondary sex characteristics and correct symptoms of testosterone deficiency. »
QUELLES MODALITÉS EN FRANCE EN 2018 ?
ENANTHATE DE TESTOSTERONE ANDROTARDYL 250MG AVANTAGES INCONVENIENTS • IM toutes les 3-4 semaines • Possibilité d’adapter la dose en quantité administrée et en fréquence • RSS 65% • Cout modéré : 9€ Risques associés au surdosage et sous dosage: effet montagne russe IM par IDE Patients sous AVK, thrombopénie
UNDECANOATE DE T PANTESTONE : traitement PO NEBIDO: traitement IM • Avantages • 12-14 semaines, – Capsules PO • mais cher (180 ) NR SS – 16,87 €, RSS 65% • Inconvénients: – Difficile à doser – Plusieurs prises par jour – Compliance
GELS T NATURELLE: ANDROGEL 50mg DHT ANDRACTIM • Avantages – À la bonne dose, T et E2 sériques OK, moins de fluctuations que enanthate • Indication pour les – Flexibilité du dosage, application gynécomasties chez l’ado, facile, tolérance dermato OK, moins de polyglobulie: dans certaines • Inconvénient: circonstances dans les HH – Potentiellement contaminant si congénitaux contact femmes et enfants – prix libre NR SS
INTERACTIONS TESTOSTERONE - TRAITEMENTS ANTIRÉTROVIRAUX Interactions possibles • Augmentation Testo: pas d’étude mais on attend augmentation de la testo; donc adaptation requise – Ritonavir – Lopinavir: – Darunavir – Atazanavir – Elvitegravir/cobicistat • Baisse testo: – Efavirenz: – etravirine
ETUDES INTERVENTIONNELLES
TESTOSTÉRONE ET WASTING • Rastrelli et al 2013: – Méta-analyse: TRT efficace vs placébo pour gain de masse maigre: • Kong et al Lancet 2003: – Méta-analyse de 6 essais randomisés T vs placébo chez PVVIH avec perte de poids: bénéfice de 3 à 6 mois de TRT vs placébo, Testo IM > PO • Johns, Beddall, Cochrane 2005: – ttt anabolisant chez PVVIH avec perte de poids: critère: masse maigre: 13 essais comportant 343 TTT vs 286 placébo/ Résultat: • Bhasin et al JAMA 2000: – Etude prospective, double aveugle, T vs placébo, 49 sujets. Administration aussi associée à une augmentation de la force volontaire chez les sujets traité • Rabkin et al 2000: RCT T vs Placébo : – évaluation libido, humeur, dynamisme, masse musculaire, dyseréction: – T efficace et bien toléré chez patients souffrant d’hypogonadisme biologique avec CD4 >> testostérone Ca marche sur le wasting syndrome
TESTOSTÉRONE, DÉPRESSION, BIEN-ÊTRE Population générale HVVIH • Grinspoon, Corcoran JCEM 2000: : • Amélioration de l’humeur – étude double aveugle testo vs placébo: scores de dépression chez 51 patients • Mais amélioration est faible hypogonadiques avec wasting avant et après supplémentation. Hypogonades ont • Pas d’effet sur la dépression des scores de dépression plus forts, avec une amélioration sous T vs placébo. • Pas d’effet significatif sur la • Rabkin et al J psychopharmacol 2004: fatigue – étude interventionnelle double aveugle T vs Fluoxetine vs placébo : 90 sujets, sans différence S • Zarrouf et al 2009: – méta-analyse: 7 études avec 364 patients: effet S du tt par T vs placébo sur les scores de dépression, surtout chez le sous groupe hypogonade. Gels de testo > Testo IM…
TESTOSTERONE EXOGENE ET RISQUE CARDIOVASCULAIRE En population générale • Onasanya 2016: Méta-analyse 6 revues • Wallis 2016: étude contrôlée T vs placébo , >66 – Pas d’association systématique entre T exogène et ans: 10311 T vs 28029 contrôles, suivis sur 5 RCV ans, utilisant la dose cumulée de Testostérone: – En sous groupe: 2 études: • tertile bas d’exposition à T vs C: • 1: surrisque pendant la première année si mortalité ECV + élevés, S testo orale • Tertile haut d’exposition à T vs C: • 2: surrisque pendant la première année si mortalité et ECV plus faibles, S, et le >65 ans, Testo orale ou transcutanée risque de cancer prostatique était – 1 étude: sur-risque CV chez sujets >18 ans supplémentés plus faibe, sauf pour les sujet avec • Alexander 2016: Méta-analyse 30 RCT avec T (PO, IM, une exposition courte à la gel) vs placébo testostérone – Pas d’augmentation significative IDM ou AVC vs placébo • Corona et al 2011: Métaanalyse 70 études transversales – Testo basse et E2 hauts: FR MACE • Anderson 2015 : prospectif chez 4736 hypogonades supplémentés sur 3 ans, avec MACE (major adverse cardiovascular events) étudiés en fonction du niveau de T atteint pas supplémentation : – Faiblement supplémenté:: augmentation MACE – Fortement supplémentés: surrisque NS d’AVC
ET LES FRCV CHEZ LES HVVIH (HYPO)TESTOSTERONE????
OBÉSITÉ, SYNDROME MÉTABOLIQUE HVVIH • Moyle AIDS review: 2010 : – FDA met en garde sur intolérance au glucose et DT2 sous IP – Avec PA en évidence augmentation du PA, et du RCV. – Tissu adipeux est un facteur à part entière du paramètre inflammatoire athérogène. – PVVIH ont plus d’adiposité viscérale, vs témoins appariés sur l’âge et le sexe – Les changements métaboliques et morphologiques chez les PVVIH sous cART sont superposables à ceux du syndrome métabolique – Études observationnelles: RCV PVVIH, et R IDM/année d’exposition au cART, notamment des IP. – Les FRCV (tabac, dyslipidémie, intolérance au glucose, DM, insulinorésistance) sont augmentés chez les patients VIH. • Boccara AIDS 2017: FRCV traditionnels plus prévalents chez les sujets VIH – Tabac +++ plus fort prédicteur d’IDM qu’en population générale – Drogues – Situation sociale – Dyslipidémie (20-50%) – HTA (10-50%) – DT2 (2-8%) – Obésité centrale • Monroe et al 2011: étude transversale 534 HVIH+ / 322 HIV - : recherche DT, intolérance au glucose – VIH +: FT plus basse, SHBG plus haute, – FT inversement lié à IR, quel que soit le statut VIH
ET LES FRCV CHEZ LES HVVIH HYPOGONADIQUES ÉTUDES DESCRIPTIVES TRAITEMENT PAR TESTOSTÉRONE • Gomes, 2016: Les hypogonades • Peu d’études RCT dédiées vs normogonades • Grinspoon 2000: T vs exercice chez sujets – p< 0,001: en moyenne plus vieux, en wasting: T => baisse HDL. diabétiques, tour de taille, TAS – Risque CV à 10 ans plus important • Bhasin et al 2007 JCEM: selon le score Framingham et ASCVD – multicentrique, double aveugle, randomisé Tgel vs placébo chez 75 HVIH avec obésité centrale + • Monroe et al 2012: transversal hypogonadisme biologique (TT, TL ou TBD), Cv multicentrique
DYSÉRECTION
DYSÉRECTION • DE = prédictif de survenue d’accident CV en population générale – Thompson JAMA 2005: 8063 sujets non VIH : RCV des sujets sans DE < RCV des sujets DE, à l’inclusion • Effets bénéfiques des IPDE5 en population générale hors ED – Giannetta et al BMC Med 2014: méta-analyse de RCT: vertus cardioprotectrices, inotrope +, bonne sécurité – Hutchings, Heart 2018 • Effets positifs des statines sur ED en population générale – Kostis J Sex Med 2014: Métaanalyse RCT • Effets positifs des modifications des habitudes de vie sur la DE: – Gupta et al 2011, Arch Intern Med: Métaanalyse
TESTOSTÉRONE EXOGÈNE ET DE EN POPULATION GÉNÉRALE: IMPACT DU TRAITEMENT PAR T SUR DE DISCUTÉ • Rôle de la testostérone sur l’érection controversé – • Rôle vasodilatateur ? • Rôle au niveau du système nerveux central ? • Entre 58 et 100% des hommes ont une impuissance partielle ou complète après castration Érection possible avec un taux bas de testostérone Conservation d’une forte sensibilité à taux circulants faibles? Rôles des dérivés T (DHEA, androstendiones) Mikhal, Am J Med, 2006 • Chez l’homme eugonadique: – Etude en double aveugle, en cross-over – 1 dose IM de 1000 mg d’undécanoate de testostérone, contre placebo – 28 hommes « normaux » en bonne santé, âge moyen 32 ans • => Pas de modification de la fonction sexuelle sous androgènes par rapport au placebo chez les hommes normaux.
DYSÉRECTION ET TESTOSTÉRONE Population générale hypogonade • Prévalence d’hypogonadisme c/ED varie de 1,7% à 35%, 2 grandes séries de DE: prévalence de HypoG = 5%... => Pas de forte corrélation entre fonction érectile et Testostéronémie • Bonona Mayo Clin Prc 2007: Méta-analyse : 17 études, 862 hypogonades supplémentés T vs placébo – Effet modéré, NS, et inhomogène sur la DE, Efficacité sur la libido, Effet NS sur la satisfaction sexuelle globale • Corona J Sex Med 2014 : Méta-analyse RCT: 29 études T vs placébo, 12 T vs IPDE5 – HypoG: Amélioration DE ? Mais biais de publication – Après trim and flll: différences S seulement pour RCT financées par laboratoires – TS peut être amélioré par IPDE5, non confirmé par étude contre placébo – Peu d’études différencient bien les eugonades vs les hypogonades • Snyder et al Endoc Reviews: Testosterone trials 7 études DA TT vs placébo chez 788 H, âge moyen 72 ans, durée un an, par gel – Effet proportionnel à l’augmentation du taux de T S sur libido, activité sexuelle, mais NS sur DE
DYSÉRECTION ET VIH • FR classiques et liés au VIH: • PRÉVALENCE • Luo 2017 J Sex Med: méta-analyse : – cART, IP 4552 HVIH – hypogonadisme, – Etudes hétérogènes, observationnelles; mais prévalence – Augmentation EV augmentée de DE (RR 2,32, p
CHEZ LES HVVIH • Pas d’étude interventionnelle spécifique chez HVIH, étudiant la DE traitée par T et/ou IPDE5 • De Ryck 2013: – HypoT retrouvé chez 37% des HVVIH se plaignent de DE (questionnaire); pas d’intervention • Richardson 2007: – Letrozole vs testostérone c/ 13 HVIH sous HAART avec Estradiol élevés, et troubles libido: efficacité comparable
IPDE5 GÉNÉRALITÉS • Sildenafil (VIAGRA) • Tadalafil (CIALIS) – Plus longue durée d’action – ALD 10 ou 20 ou prose quotidienne 5 à 2,5mg/jour • Vardenafil (LEVITRA): • Efficacité démontrée, niveau de preuve +++ • sauf chez prostatectomisés sans conservation des bandelettes vasculo-nerveuses, et chez les diabétiques neuropathie sévère. • Effets indésirables: maux de tête, dyspepsie, bouffées de chaleur, rhinite; • CONTRE INDICATIONS: – association avec dérivés nitrés!!! Et POPPERS +++ – Atcd NOIA – Sujets à risque de priapisme: angulation, Lapeyronie, Drépanocytose, Myélome Multiple – Insuffisance cardiaque grave ou angor
PRÉCAUTIONS IPDE5 HVVIH BILAN AVANT TRAITEMENT? ATTENTION • AUGMENTATION AUC ET Cmax IPDE5 ++++++: Via INHIBITION CYP 3A4: INDINAVIR, • RITONAVIR, KETOCONAZOLE, ITRACONAZOLE >>>CLARITHRO, AZITHRO • IPDE5 ET cART – IP: RITONAVIR: contre indiqué… >>indinavir, saquinavir – NNRTI delavirdine – Préférer SILDENAFIL : ½ vie + courte, 25mg/48heures
ET LA PROSTATE? • T contre indiquée si: • Si nodule prostatique: – Cancer mammaire ou – Évaluation urologique prostatique • Si 55 à 69 ans dont l’EV >10 – Nodule palpable ou ans: discuter bénéfices/risques induration prostatique liés à l’évaluation du KP et le – PSA > 4 ng/mL, ou PSA > 3 suivi P: surveillance active avec ng/mL associé à un risque évaluation initiale, suivi à 3 élevé de cancer prostatique mois, 12 mois • Si 40 à 69 ans avec risque accru de KP (AA et 1er degré KP) : PSA et TR à T0, M3, M12 JCEM 2018
ANDROPAUSE HVVIH
APPARITION D’UNE POPULATION VIH+ ÂGÉE DE PLUS EN PLUS NOMBREUSE • Hypogonadisme sujet âgé VIH –. • Apparition d’une population VIH+ âgée de plus en plus nombreuse • Chez les sujets âgés Non VIH: EVB medicine: • RCT : – amélioration modérée performances sexuelles – Petite amélioration humeur, dépression, facultés cognitives Chez les HVVIH: extrapolation? – Effet sur l’hématocrite - Effet positif – Amélioration DMO – Pas d’amélioration performances - performance sexuelle sexuelles chez les sujets avec TT - Anémie normale - DMO – Effets secondaires: augmentation des effets CV et prostatique n’atteint pas la - Mais RCV et Prostatique indéterminé significativité mais manque de - On ne sait pas pour: puissance des études. - Fragilité, chutes, fractures, démence • => pas de consensus PRUDENCE
ANDROGÉNOTHÉRAPIE CHEZ LE SUJET HYPOGONADE VIH - OSTÉOPOROTIQUE • Androgénothérapie chez HVIH- • Chez l’homme hypogonade sous T hypogonade: augmentation DMO à haut risque fracturaire (FRAX); rachis et fémur indication à traitement spécifique • Mais pas d’étude sur réduction de l’ostéoporose risque fracturaire • Chez l’homme hypogonade • Pas d’indication à TRT chez ostéoporotique sans risque élevé homme ostéoporotique de fracture, et mis sous TRT: eugonadique possibilité d’évaluer l’effet de la T après 1 à 2 ans ,avant d’instituer ttt antiostéoporotique JCEM 2018
DMO chez les HVVIH • Prévalence élevée – Ostéopénie : 22-71% – Ostéoporose: 3-33% • Causes: – Classiques: • Déficit vitamine D, • alcool, drogues, tabac, • BMI faible, – Spécifiques • exacerbation par cART, • infection VIH • CD4 faible • MG faible, MM faible et perte musculaire • lipodystrophie • Hypogonadisme = FR supplémentaire: – Optimiser bilan phosphocalcique, – Parfois androgénothérapie ?
QUELLES DONNÉES OS TESTO VIH • 1 méta-analyse 2007 Cochrane: 3 RCT chez patients VIH – Alendronate + Ca + Vit D vs Ca + Vit D efficace pour DMO, mais pas moins de fx – 1 RCT c/ SIDA avec wasting : test vs placébo => DMO lombaire • Rochira et al 2016: étude observationnelle relation entre E2, TT et DMO chez 1204 HVVIH. – 15% ostéoporotiques, 63% ostéopéniques, 60% insuffisance Vit D. – Ajustement sur l’âge: DMO corrélé à E2, mais pas TT en régression linéaire et multiple. – Aromatisation accrue dans le tissu adipeux ne semble pas contrecarrer la perte osseuse liée à VIH. • Goh et al 2018: méta-analyse 29 études; – Prévalence ostéopénie/ostéoporose plus haute HHIV+ (OR = 2.4 (95%Cl: 2.0, 2.8) lombaire , 2.6 (95%Cl: 2.2, 3.0) hanche et HHIV sous cART (OR = 2.8 (95%Cl: 2.0, 3.8) lombaire, 3.4 (95%Cl: 2.5, 4.7) hanche vs contrôles. – HHIV sous IP : OR = 1.3 (95%Cl: 1.0, 1.7) à développer ostéopénie/ostéoporose vs contrôles. – HHIV sous Téno ont des DMO plus basses mais pas de façon S. – FR de DMO basses sont les facteurs classiques: âge, atcd de Fx osseuse, IMC bas, poids faible, , niveaux T bas, CD4 faible, lipodystrophie masses et maigre faibles, • Chez les H non VIH: RCT TT vs placébo 2017 Endocr rev: 211 sujets TT un an : Augmentation S DMO • Pas d’études interventionnelles avec TT vs placébo ou vs Bisphosphonates chez HHIV + – Étude chez les FHIV: réduction des paramètres ostéoporotiques
SUIVI TRAITEMENT TESTOSTÉRONE • Bhatia AIDS 2015: cohorte multicentrique: Quels taux d’instauration de TRT, ses facteurs prédicitifs, et le suivi parmi 14454 HVIH – 10% mis sous TRT, mais seuls 67% d’entre eux ont eu une mesure de T; 24% avaient une T basse à l’instauration du ttt – Seuls 25% des sujets traités sont suivis dans les 6 mois après le début du ttt. – 13% ont un hypoG avérée • Objectif T: normale jeune homme sain – A 3 et 6 mois: dosage T et hématocrite, à M12 et tous les ans • Si suivi prostatique: PSA et TR dans les 3 à 12 mois après début • Cs uro si augmentation > 1,4 ng/ml, si PSA >4ng/mL, ou anomalie au TR • Après 1 an: suivi prostatique doit être conforme aux guidelines du dépistage basées sur l’âge et l’origine ethnique
CONCLUSIONS – HYPOGONADISME EXISTE FREQUEMMENT CHEZ LES HVVIH, MAIS DOSAGES DÉLICATS • A RECHERCHER CHEZ LES PATIENTS VIH, QUI EST UNE POPULATION VIEILLISSANTE – BÉNÉFICE ANDROGÉNOTHÉRAPIE • PROBABLE: – WASTING:LIPODYSTROPHIE: GAIN DE POIDS, AUGMENTATION MM – OSTÉOPOROSE – LIBIDO SI HYPOGONADISME IMPORTANT • POSSIBLE: – LIBIDO SI HYPOGONADISME IMPORTANT • PAS PROUVÉ – DÉPRESSION/HUMEUR/DYSÉRECTION – TRAITEMENT = ANDROTARDYL/NEBIDO – BÉNÉFICE/RISQUE SUR LES FRCV NÉCESSITE GROSSES ÉTUDES • ATTENTION; PROSTATE+++> cART • Y AURA T’IL PLUS D’EFFETS SECONDAIRES CV CHEZ LES HVVIH? – DE = FACTEUR DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE À RECHERCHER • BÉNÉFICE IPDE5 SUR ÉRECTIONS, QUALITÉ DE VIE • ATTENTION AVEC LES cART
BIBLIOGRAPHIE • Onasanya, Lancet Diabetes Endocrinol 2016 • Bonona Mayo Clin Prc 2007 • Alexander et al, J Am Med, 2016 • Corona J Sex Med 2014 • Wallis et al Lancet Diabetes Endocrinol 2016 • Snyder et al Endoc Reviews: • Anderson et al 2015 Am J Cardiol • De Ryck 2013: • Bhasin et al JCEM 2018 • Richardson 2007 • Luo 2017 J Sex Med • LECHÂTRE 2017: • Romero-Velez, J Sex Med 2014: • GOMES 2016: • De Ryck et al 2013: • SLAMA et am J Acquir Immune Defic Syndr 2016 • Rochira et al 2016 • Wunder et al Antivir Ther 2007: • Goh et al 2018: • Crum Cianflone 2007: • Bhatia AIDS 2015 • Dubé, Clin Infect Dis 2007: • Thompson JAMA 2005: • Rietschel Clin Infect Dis 2000: • Giannetta et al BMC Med 2014: • Arver et al 1999 J Androl: • Hutchings, Heart 2018 • Rastrelli et al 2013: • Kostis J Sex Med 2014: • Kong et al Lancet 2003: • Gupta et al 2011, Arch Intern Med: • Johns, Beddall, Cochrane 2005: • Bhasin et al JAMA 2000: • Rabkin et al 2000: RCT T vs Placébo : • Sardar; Jha et al :
AAS withdrawal hypogonadism • AAS use suppresses the hypothalamic–pituitary– testicular axis in men. AAS withdrawal after an extended period of high-dose AAS use is associated with marked suppression of endogenous T concentrations and severe symptoms of AAS withdrawal hypogonadism, includ- ing sexual dysfunction, fatigue, depressed mood, and sometimes clinical depression and even suicidality (151). The recovery of endogenous T may vary depending on the dose and duration of AAS use. After prolonged use of highly supraphysiologic doses of AAS, the recovery of the hypothalamic– pituitary–testicular axis may take months and even years and may be incomplete. A small minority of these men may never recover normal endogenous T production and require T-replacement therapy (38). In some men’s health clinics, a substantial fraction of young men receiving T prescriptions have a history of prior AAS use (37, 39). The distressing symptoms of AAS with- drawal hypogonadism may lead some AAS users to re- lapse into recurrent AAS abuse resulting in a vicious cycle of AAS dependence (38).
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