Problématique Urologique en Gériatrie Capacité de Gériatrie - Dr Boris DELAUNAY Département d'Urologie - CHU Toulouse

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Problématique Urologique en Gériatrie Capacité de Gériatrie - Dr Boris DELAUNAY Département d'Urologie - CHU Toulouse
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    Problématique Urologique en Gériatrie
                    Capacité de Gériatrie

                                    Dr Boris DELAUNAY
                   Département d’Urologie - CHU Toulouse
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    Plan

    n Rétention    aigue d’urine / HBP

    n Incontinence    urinaire

    n Infections   urinaires

    n Cystite   récidivante de la femme
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    Introduction

    n Problèmes     urologiques du sujet âgé = fréquents
    n Troubles    mictionnels au premier plan +++
     n   Rétention aiguë (et chronique) urinaire
     n   Incontinence urinaire

    n Savoir   différencier :
     n   Vieillissement physiologique de l’appareil urinaire chez le sujet
         âgé (surveiller – traiter ?)
     n   Vieillissement pathologique de l’appareil urinaire chez le sujet
         âgé (prendre en charge++)
         n Facteurs précipitants fréquents en plus du vieillissement
           vésico-sphinctérien
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    Le vieillissement de l’appareil urinaire

    n   Vieillissement du rein (Diminution du DFG - Perte du pouvoir de
        concentration - Modification sécrétion nycthémérale d’ADH -
        Augmentation volume diurèse nocturne)

    n   Vieillissement de la vessie (Diminution contractilité - Diminution capacité
        vésicale - Diminution sensibilité - Hyperactivité)

    n   Vieillissement de la prostate chez l’homme (Augmentation du volume)

    n   Vieillissement cérébral (Diminution sensation de soif - Pathologies neuro-
        dégénératives …)

    n   Vieillissement de l’appareil locomoteur
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+ RETENTION AIGUË D’URINE
 Hypertrophie bénigne de prostate
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    Généralités

    n Très     fréquente chez le sujet âgé (> 10%)

    n Urgence      diagnostique et thérapeutique :
     n   Risque vital par :
         n   Insuffisance rénale aiguë
         n   Sepsis…
     n   Risque de rétention chronique ultérieure par « claquage » du
         détrusor

    n Symptomatologie         parfois complexe :
     n   Absence de douleur – Fuites (par regorgement) – Agitation –
         Confusion – Agressivité – Comportement inhabituel…
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    Etiologies

     n   Obstruction                  n Neurologique
         n   HBP/Prostatite            n   SEP – PK – Trauma
         n   Caillotage/Tumeur             médullaire…
             vésicale
         n   Cancer prostate
                                       n   Diabète
         n   Sténose/Trauma de         n   Ethylisme chronique
             l’urètre                 n Fonctionnel
         n   Sténose méatique /
             Phimosis                  n   Vessie claquée
         n   Lithiase vésicale         n   Fécalome
         n   Corps étranger urétral   n Médicaments (Alpha-
         n   Prolapsus urogénital      stimulants – anticholinergiques
                                       – parasympathicolytiques –
         n   Tumeur gynécologique      morphiniques –
                                       psychotropes…)

                    Facteurs déclenchants ?
(Immobilisation – Constipation – Infection – Anesthésie – Xie…)
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    Cas clinique

    n   Mr X, 85 ans, a été hospitalisé en orthopédie pour une
        fracture du col du fémur. Traité par clou gamma il y a 24 H.

    n   ATCD : HTA – Stents coronaires

    n   Traitement : Hyperium - Kardegic

    n   RAU à J1 post opératoire.

    n   On vous appelle pour la conduite à tenir…

                         Que faites-vous ?
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    Cas clinique

    n   Interrogatoire (ATCD…)

    n   Examen clinique (Globe vésical – TR – OGE…)
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    Cas clinique

    n Drainage     urinaire :
     n   En urgence
     n   Par les voies naturelles : sonde vésicale
     n   Par voie percutanée : cathéter sus-pubien
+
    Sondage vésical

    n Différents
              types de sondes (Foley – Béquillée – Double
     courant…), de différents diamètres (Charrière)
+
    Sondage vésical

    n +/-   utilisation du mandrin de Freudenberg
+
    Sondage vésical

    n Asepsie    rigoureuse – Système clos

    n Lubrification    de l’urètre ++

    n Gonfler
            ballonnet avec de l’eau stérile (EPPI - pas de
     sérum physiologique)

    n Contre-indications      :
     n   Prostatite
     n   Suspicion de traumatisme de l’urètre (trauma bassin)
     n   +/- de sténose de l’urètre
+
    Cathétérisme sus-pubien

    n   Antisepsie cutanée

    n   S’assurer de l’existence d’un globe vésical (risque perforation
        intestinale…)

    n   Anesthésie locale et incision cutanée punctiforme

    n   Fixation ++

    n   Contre-indications :
        n   Suspicion de tumeur vésicale / Hématurie
        n   Trouble de l’hémostase – AVK – AAP…
        n   +/- Pontage vasculaire croisé – cicatrice de laparotomie (repérage
            écho préalable)
+
    Cas clinique

    Que surveiller après le drainage vésical ?
+
    Complications

    n   Complications immédiates du drainage vésical :
        n   Hémorragie a vacuo : si vidange trop rapide
            n   Clamper SV à 400-500 cc
        n   Syndrome de levée d’obstacle : augmentation transitoire de la
            diurèse provoquant une déshydratation en l’absence de
            compensation adaptée
            n   Surveiller la reprise de diurèse

    n   Noter le volume d'urine contenu dans la vessie
        n   Elément pronostique de reprise de miction (risque vessie
            claquée si > 900 cc)
+
    Cas clinique

    On récupère 400cc. En pratique, que fait-on ?
    n 2 possibilités :
     n Tentative de sevrage de SV précoce (car volume peu
       élevé à 400cc)
         n   Resonder si échec…
        n Tentative   de sevrage à distance
    n   Dans les 2 cas :
        n Intérêt d’un traitement médical (α-)
        n Intérêt d’un bilan à distance
        n Prise en charge des facteurs favorisants (transit –
          mobilisation…)
+
    Traitements médicamenteux

    n Phytothérapie     :
     n   Permixon – Tadenan
     n   Pas d’effets secondaires
     n   Efficace
+
    Traitements médicamenteux

    n Alpha-bloquants      :
     n   Alfuzosine – Tamsulosine … (Xatral – Omexel – Mecir…)
     n   Délai d’action court
     n   ES : HypoTA ortho – Vertiges – Risque de chute – Tbles de
         l’éjaculation – Tbles de l’accomodation…
+
    Traitements médicamenteux

    n Alpha-bloquants        :
     n   Alfuzosine – Tamsulosine … (Xatral – Omexel – Mecir…)
     n   Délai d’action court
     n   ES : HypoTA ortho – Vertiges – Risque de chute – Tbles de
         l’éjaculation – Tbles de l’accomodation…
     n   Silodosine (Urorec – Silodyx) :
         n   Uro-sélectifs +++
         n   Diminue risque HypoTA
         n   Adaptés au sujet âgé
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    Traitements médicamenteux

    n Inhibiteurs    de la 5 alpha reductase
     n   Finastéride (Chibro-Proscar) – Dutaséride (Avodart)
     n   Délai d’action long (3 à 6 mois)
     n   Diminution volume prostatique (25-30%)
     n   ES : baisse libido et volume éjaculat – dysfonction érectile
         – gynécomastie…
     n      Diminution du PSA de 50% environ
+
    Traitements médicamenteux

    n Association    envisageable :
     n   Alpha-bloquants + I5AR (Combodart)
     n   Améliore légèrement l’efficacité mais potentialise les
         effets secondaires

    n Savoirattendre une efficacité optimale du
     traitement
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    Traitements médicamenteux

    n IPDE5
     n   Mécanisme d’action:
         n   Augmentent le NO dans le muscle lisse
         n   Relaxation fibres musculaires lisses (vessie et prostate)
         n   Autre mécanismes…?
     n Efficacité identique à alpha-bloquants
     n AMM uniquement pour le Cialis 5 mg en prise
       quotidienne
     n CI : dérivés nitrés
     n Pas de remboursement
     n Intérêt si DE associée
+
    Cas clinique

    n   On essaie de sevrer le patient de sa sonde vésicale au bout
        de 48h après l’avoir mis sous Mecir.

    n   Mr X. n’a pas repris de mictions spontanées. Une sonde
        vésicale est remise en place.

           Quelle est la suite de la prise en charge ?
+
    Cas clinique

    n Programmer   le bilan vésico-prostatique à distance
     afin de laisser le temps à la vessie de récupérer
     n   1 mois environ
     n   En hôpital de jour
     n   + nouvelle tentative de sevrage de SV + RPM

    n Bladderscan : outil diagnostic et de suivi simple,
     non invasif et informatif.
+
    Bilan vésico-prostatique

    n Fibroscopie     urétro-vésicale
     n   Simple
     n   Informative ++ (urètre – prostate – vessie)
     n   Nécessité ECBU stérile
+
    Bilan vésico-prostatique

    n Echographie      prostatique endo-rectale
     n   Volume prostatique
     n   Lobe médian
+
    Bilan vésico-prostatique

    n Bilan   uro-dynamique / Test à l’eau glacée
     n   A discuter au cas par cas
     n   Notamment en fonction troubles cognitifs du patient car
         nécessite son adhésion
+
    Cas clinique

    n   Entre temps on vous recontacte car il existe d’importantes
        fuites autour de la sonde vésicale.

               Que peut-on évoquer et que faire ?
+
    Cas clinique

    n Sonde   vésicale en place ? Bouchée ?
     n   Test perméabilité
     n   Repositionner ?

    n Spasmes      vésicaux
     n   Anticholinergiques

    n (Infection   ?)
+
    Complications des sondes vésicales

    n Spasmes       vésicaux :
     n   Fréquents
     n   Douleurs intermittentes (≈ crampes)
     n   Fuites urinaires pendant les douleurs
     n   = intolérance SV avec contractions réflexes dlreuses
     n   CAT :
         n   Vérifier perméabilité et bon positionnement SV
         n   Anticholinergiques (Ceris – Vesicare – Ditropan)
          Symptôme mal connu responsable de manipulations
         inutiles (fuites et douleurs ≠ SV bouchée)
+
    Complications des sondes vésicales

    n Traumatismes      au sondage :
     n   Urétrorragie +/- douleur (sonde en place ?)
     n   Ablation SV et pose nouvelle SV (gros calibre – pas de
         double courant)

    n Sonde    arrachée :
     n   Urétrorragie
     n   Resonder ?
     n   Sur-gonfler le ballonnet
+
    Complications des sondes vésicales

    n Hématurie     :
     n   Favorisée par SV qui est un corps étranger irritant
     n   Favorisée par traumatismes – déplacements SV –
         anticoagulants et antiagrégants plaquettaire…
     n   Souvent peu sévère : hydratation ++
     n   Explorer si importante ou prolongée
+
    Complications des sondes vésicales

    n Ulcérations   méat / gland / urètre :
     n   Soins locaux
     n   Cystostomie ?
+
    Complications des sondes vésicales

    n Paraphimosis      :
     n   Impossibilité de recalotter le gland
     n   Prévention +++
+
    Complications des sondes vésicales
+
    Complications des sondes vésicales

    n Infection   / Colonisation :
     n   Toute SV est colonisée (5 à 10% par jour soit 100% à 1
         mois)
     n   Colonisation (urines tbles, malodorantes, BU+) ≠ infection
         (fièvre)
     n   Pas d’ECBU « de contrôle » systématique
     n   Ne pas traiter colonisation (sauf en période péri-opératoire
         ou si symptômes)
     n   Changer SV tous les 1 mois ?
+
    Cas clinique

    n Hospitalisation     de jour :
     n   Sevrage SV : mictions de 150 cc (sous alpha-bloquant) pour
         RPM de 250 cc
     n   Fibroscopie : urètre antérieur libre – prostate obstructive
         avec petit lobe médian – vessie de lutte
     n   Echographie prostatique : Prostate de 55g sans lésion
         suspecte
     n   Test à l’eau glacée : vessie normo-réactive

                           Que proposer ?
+
    Cas clinique

    n2   possibilités :
     n   Reposer SV et ajouter I5AR – Nouvelle tentative de sevrage
         à 1 mois
     n   Traitement chirurgical d’emblée

    n Le   traitement dépend de 3 facteurs essentiels :
     n   Demande et motivation du patient
     n   Degré de compréhension et de coopération
     n   Bénéfice/risque pour le patient
+
    Chirurgie de l’HBP

    n Résection    endoscopique monopôlaire :
     n   Traitement de référence
     n   Hospitalisation de 3 à 6 jours
     n   Utilisation de glycocolle : risque TURP syndrome (HypoNa)
     n   Nécessité arrêter AAP et anticoagulants
     n   Efficace ++
+
    Chirurgie de l’HBP

    n Résection     endoscopique bipôlaire :
     n   Le courant passe du générateur au résecteur puis revient
         au générateur
     n   Pas de glycocolle (pas de TURP sd)
     n   Pas de durée limitée de résection
     n   Intérêt chez patient fragile
     n   Possible sous Kardegic
+
    Chirurgie de l’HBP

    n Résection     endoscopique bipôlaire :
     n   Le courant passe du générateur au résecteur puis revient
         au générateur
     n   Pas de glycocolle (pas de TURP sd)
     n   Pas de durée limitée de résection
     n   Intérêt chez patient fragile
     n   Possible sous Kardegic

    n Vaporisation     bipôlaire
     n   Idem RTUP bipôlaire mais pas de copeaux de résection et
         diminue risque saignement
+
    Chirurgie de l’HBP

    n Photovaporisation     au laser (Greenlight) :
     n   Vaporisation thermique de la prostate par ondes laser
     n   Diminue durée de sondage (24-48h)
     n   Diminue saignement
     n   Faisable sous AAP et anticoagulants
+
    Chirurgie de l’HBP

    n Enucléation    au laser Holmium (HoLEP)
     n   Enucléation de l’adénome et fragmentation intravésicale
+
    Chirurgie de l’HBP

    n Autres   alternatives :
     n   TUNA (thermothérapie)
     n   Adénomectomie par voie haute…
+
    Chirurgie de l’HBP

    n Urolift
+
    Cas clinique

    n En cas de contre-indication chirurgicale ou
     anesthésique pour ce patient, que peut-on
     proposer ?

                Traitement palliatif ?
+
    Prise en charge palliative

    n   Sonde vésicale à demeure
        n   Avec toutes les complications que cela implique…

    n   Cathéter sus-pubien / Cystostomie définitive
        n   Bonne alternative à la SV – Mieux toléré – Pas de traumatisme
            urétral – Test de clampage possible…

    n   Auto/Hétéro-sondage
        n   Idéale mais souvent difficile à mettre en œuvre…

    n   Endoprothèses urétrales d’incontinentation
        n   Geste simple et peu traumatique – port d’un étui pénien ou d’une
            protection
+
    INCONTINENCE URINAIRE
+
    Généralités

    n   Fréquente chez le sujet âgé – Augmente avec l’âge
    n   Prédominance féminine
    n   Prévalence :
        n   30% des plus de 65 ans
        n   Jusqu’à 70% des sujets âgés vivant en institution

    n   Sous-diagnostiquée / Sous-traitée
    n   Handicap +++ (social – psy)
    n   Etroitement lié à la dépendance (altère qualité de vie et
        favorise isolement social – expose aux sd gériatriques
        comme les chutes – cause d’entrée en institution ++)
+
    Différentes variétés d’incontinence
    urinaire

    n   Incontinence urinaire à l’effort
        n   Femme +++
        n   Insuffisance sphinctérienne / hypermobilité col vésical
        n   Facteurs favorisants gériatriques (Carence oestrogénique –
            Amyotrophie – Constipation ancienne)

    n   Incontinence urinaire par urgenturie
        n   Femme > Homme
        n   Volume mictionnel réduit / Contractions vésicales involontaires …
        n   Facteurs favorisants gériatriques (Carence hormonale -Adénome
            prostate chez l’homme – Neuro par défaut inhibition vésicale)
+
    Différentes variétés d’incontinence
    urinaire

    n   Mixte
        n   Effort + urgenturie

    n   Incontinence urinaire par rétention
        n   Mictions par regorgement
        n   Homme ++
        n   Par obstacle urétral ou atonie du détrusor
+
    Différentes variétés d’incontinence
    urinaire

    n   Incontinence urinaire fonctionnelle :
        n   Secondaire à des facteurs liés
            n   Au patient lui-même
            n   À son environnement plus ou moins adapté
        n   Réduction capacité de marche
        n   Difficultés de communication
        n   Eloignement des dispositifs sanitaires
        n   Modification récente de l’environnement…
+
    Cas clinique

    n   Mme Y, 78 ans, présente depuis plusieurs années des fuites
        urinaires. Il semble qu’initialement celles-ci survenaient
        plutôt pour des efforts importants. Mais depuis quelques
        semaines ces fuites se sont majorées survenant en
        permanence, obligeant Mme Y à se précipiter aux toilettes.
        Elle présente un antécédent d’hystérectomie et un
        tabagisme actif.

            Comment explorer cette incontinence ?
+
    Diagnostic

    n   Interrogatoire +++
        n   ATCD
        n   Clinique – Mode de survenue des fuites – Fréquence – Nombre
            de protections/jour – Retentissement sur la vie sociale –
            Permanente ou transitoire…

    n   Recherche de facteurs favorisants associés :
        n   Perte d’efficience corticale (AVC – sd confusionnel – dépression –
            désordre métabolique – médicament…)
        n   Cause irritative (fécalome – corps étranger intravésical – tumeur
            vésicale – infection urinaire…)
        n   Causes fonctionnelles et/ou environnementales
+
    Diagnostic

    n   Catalogue mictionnel :
        n   Analyse incontinence (type – importance – jour/nuit…)
        n   Apprécie évolution avant et après traitement
        n   Mais faisabilité ? (+/- intervention de l’entourage)

    n   Examen clinique :
        n   Atrophie post ménopause
        n   Fuites à la toux
        n   Tbles statique pelvienne
        n   Testing releveurs
        n   (Prostate chez l’homme – Globe ?)
+
    Diagnostic

    n   BU / ECBU systématique

    n   Bladder Scan

    n   Bilan uro-dynamique
        n   Selon contexte
        n   Nécessité patient motivé, coopérant et mobile
        n   Avant traitement chirurgical

    n   Fibroscopie urétro-vésicale
        n   Selon contexte
+
    Cas clinique

    n   Il s’agit d’une incontinence urinaire à l’effort associée à une
        urgenturie de survenue récente, sans facteur favorisant
        retrouvé.

        Quel(s) traitement(s) envisager en première intention?
+
    IU à l’effort

    n   Prise en charge de l’IUE :
        n   Hormonothérapie locale (colpotrophine, trophicrème…)
        n   Rééducation périnéale
            n   Patients motivés ayant de bonnes fonctions cognitives
            n   2 à 3 séances / semaine
            n   Manuelle / électrostimulation / Biofeedback
            n   Efficace et amélioration rapide (dès 4°-5° séance)
            n   +/- entretien (Keat)
+
    IU par urgenturie

    n   Prise en charge de l’urgenturie :
        n   Anticholinergiques +++
        n   Indication si vessie hyperactive
        n   Ditropan – Ceris – Vesicare…
        n   Effets secondaires ++ (surtout chez sujet âgé)
            n   Rétention – Confusion – Sécheresse buccale – Constipation…
        n   Ceris et Vesicare mieux tolérés (ne passent pas la barrière
            hémato-encéphalique) + Toviaz (Etude Sofia)
        n   Ceris à distance des repas (difficile chez sujet âgé)
        n   Surveillance étroite et réévaluation régulière
        n   Efficacité ++
+
    Cas clinique

    n   Chez Mme Y :
        n   La rééducation n’a eu qu’une efficacité partielle avec persistance
            de fuites pour des efforts importants
        n   Le traitement par Ceris était efficace mais non toléré

                       Que peut-on proposer à Mme Y ?
+
    IU à l’effort
    2ème intention
    n   Prise en charge de l’IUE :
        n   Traitement chirurgical par bandelette sous urétrale
            n   Si manœuvre de Ulstem/Bonney positive
            n   TVT – TOT – TVT-O
            n   Après BUD
            n   Soutènement urétral par la bandelette
        n   Cure de prolapsus
        n   Ballonnets para-urétraux
        n   Sphincter artificiel…
+
    IU par urgenturie
    2ème intention
    n   Prise en charge de l’urgenturie :
        n   Modification traitement médicamenteux +/-
        n   Stimulation tibiale postérieure (TENS)
            n   Electrostimulation nerf tibial post au niveau cheville (électrode
                adhésive transcutanée 20min/j)
            n   Nerf mixte L4-S3
            n   Mode d’action :
                n   Inhibition centrale motoneurones vésicaux préganglionnaires
                n   Interactions sur interneurones segmentaires
                n   Action sur voies lemniscales de la colonne médiane dorsale
                n   Suppression phénomènes d’amplification centrale (noyau caudé)
            n   Simple – Efficace – Pas d’ES – Rares CI (pace-maker)
+
    Prise en charge de l’incontinence
    fonctionnelle
    n   Stratégies de conduite systématique aux toilettes avec
        mictions programmées

    n   Kiné mobilisatrice

    n   Adaptation de l’environnement aux capacités du patient

    n   Cette prise en charge comportementale :
        n   Peut être efficace
        n   Mais implique une surcharge de travail et une aide de l’entourage
            du patient

    n   Rôle de la prévention +++
+
    Traitements palliatifs

    n   Port de protections

    n   Etui pénien chez l’homme

    n   En cas d’incontinence urinaire par regorgement :
        n   Sondage vésical à demeure / Cystostomie
        n   Hétéro-sondages
        n   Endoprothèse …

    n   Clamp de Cunningham / Uriclip
+
    INFECTIONS URINAIRES
+
    Cystite aiguë simple

    n   BU = seul examen paraclinique recommandé

    n   TTT 1ère intention :
        n   Fosfomycine-trometamol en dose unique

    n   TTT 2ème intention :
        n   Pivmecillinam pendant 5 jours

    n   TTT 3ème intention :
        n   Fluoroquinolone en prise unique
        n   Nitrufurantoïne pendant 5 jours

    n   Pas d’ECBU de contrôle
+
    Cystite aiguë à risque de complication

    n   ECBU en systématique

    n   TTT ATB différé adapté à l’antibiogramme +++ :
        n   Amoxicilline 7 jours
        n   Pivmecillinam 7 jours
        n   Nitrofurantoïne 7 jours
        n   Amoxicilline-acide clavulanique – cefixime pendant 7 jours -
            fluoroquinolone (ciprofloxacine ou ofloxacine) – TMP-SMX, pendant 5
            jours

    n   TTT ATB probabiliste (si impossible de différer) :
        n   1ère intention : Nitrofurantoïne
        n   2ème intention : Cefixime / Fluoroquinolones

    n   Pas d’ECBU de contrôle
+
    Infections urinaires du sujet âgé

    n Symptomatologie         souvent frustre - Colonisation
     fréquente

    n Démarche       diagnostique et thérapeutique :
     n   Sujet < 75 ans, non fragile (< 3 critères de Fried)
         n   = idem cystite aiguë simple
     n   Sujet > 75 ans, ou > 65 ans et fragile (> 3 critères de Fried)
         n = considérer infection « à risque de complication »
+ CYSTITE RECIDIVANTE
 DE LA FEMME
+
    Introduction

    n   Fréquent +++

    n   Cystite récidivante = 4 crises ou plus sur 12 mois consécutifs

    n   Prise en charge difficile

    n   Germes = Escherichia Coli (75-90%), Entérocoques, Klebsielle,
        Pseudomonas….

    n   Mécanismes nombreux (Urètre court – Prolapsus – Mauvaise
        vidange vésicale – Diabète – Flux urinaire insuffisant – Facteurs
        génétiques – Rapports sexuels…)
+
    Examens complémentaires

    n   BU permet d’éliminer rapidement et facilement une IU par sa
        valeur prédictive négative élevée.

    n   ECBU au moins une fois par an ou si évolution défavorable.

    n   Autres examens complémentaires :
        n   Normal 9 fois sur 10
        n   Aucun consensus. Mais attitude majoritaire se dégage :
            n   Echographie en première intention
            n   Puis en fonction clinique et résultat échographie (ASP – Fibro –
                UCRM…)
+
    Ménopause et cystites récidivantes

    n La
       fréquence des infections du tractus urinaire
     augmente après la ménopause. La déplétion
     hormonale entraine :
     n Une diminution (voire disparition) flore vaginale résidente
     n Une augmentation du pH vaginal

    n Intérêt   de la supplémentation hormonale?
     n Orale : aucune preuve sur plusieurs études sur large
       population
     n Vaginale : diminution fréquence infections (mais études
       avec faible population)

    n Relation entre trophicité pelvienne de la ménopause
     et cystites récidivantes incontestable
+
    Règles hygiéno-diététiques

    n   Hydratation++ pour diurèse d’au moins 2L/24H. Vidange
        vésicale régulière.

    n   Rôle du transit intestinal ? Peu d’arguments scientifiques

    n   Intérêt du lavage simple de la vulve

    n   S’essuyer d’avant en arrière (2 publications récentes le
        prouvent)

    n   Rôle des sous vêtements synthétiques ou trop moulants ?

    n   Conclusion : la plupart des conseils classiques peuvent être
        considérés comme valides (ou tout du moins la qualité des
        preuves est supérieure à la contrainte qu’ils génèrent)
+
    Traitement

    n Dans le cadre des cystites récidivantes, préférer
     traitement « long » de 5 à 7 jours. Plus efficace que
     traitement court ou traitement minute.

    n Plus   efficace si débuté de façon précoce.

    n Efficacité     prouvée de la canneberge ++
     n   Proanthocyanidine de type A (PAC)
     n   Empêche adhésion à muqueuse vésicale
     n   > 36 mg/j
     n   2 prises quotidiennes, pendant 3 mois à un an, voire plus.
+
    Traitement

     n Intérêt
            de l’antibioprophylaxie prolongée de 6
      mois minimum.

     n Différents   protocoles d’efficacité semblable :
      n   TMP 80mg – SMX 400mg : 1 cp/jour
      n   Fosfomycine-Trometamol : 3 g tous les 7 jours

     n Intérêt
             de l’antibioprophylaxie post-coïtal si
      facteur factorisant clairement identifié (ATB idem
      dans les 2h précédant ou suivant le RS)

     n Intérêtde l’automédication chez patientes
      sélectionnées et éduquées.
+
    MERCI DE VOTRE
    ATTENTION
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