Impulse CORPORATE MAGAZINE
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impulse CORPORATE MAGAZINE EY Belgique | 2014 16 Dominique Leroy à la tête d'un de nos fleurons nationaux Dossier : Quand croître Les différents lan- Embarquement l'Entreprise de rime avec valeur gages des départe- immédiat vers l'Année® 2014 ajoutée ments finance et IT le leadership
ÉDITO Entreprendre pour croître Cher lecteur, EY et ce magazine jouent pleinement la carte de l'entrepreneuriat. Logique. L'entre- preneuriat est vital pour assurer la croissance de notre économie. Et l'entrepreneuriat contribue à la prospérité et au bien-être de notre société. L'entrepreneuriat mérite, en d'autres mots, notre attention et notre reconnaissance. Et EY s'efforce d'en faire la démonstration depuis de longues années. Avec le concours de l'Entreprise de l'Année®, nous élisons ainsi, lors de chaque édition, une entreprise douée d'une vision, d'une ambition et d'une stratégie de croissance. Cette année, nous avions sélectionné quatre entreprises remarquables, qui toutes faisaient la différence dans de nombreux domaines. Non seulement avaient-elles aligné de brillants résul- COLOPHON tats, mais elles se distinguaient aussi par un entrepreneuriat inspirant, l'innovation, impulse est le Corporate Magazine une bonne gestion, une vision internationale et un potentiel de croissance manifeste. d'EY Belgique. Ce magazine est également Autant de facteurs qui caractérisent Belourthe, fabricant, entre autres, d'aliments disponible en version néerlandaise. pour enfants. Quoi de plus juste et logique que de couronner cette entreprise en lui Edition décembre 2014 attribuant le prestigieux trophée ? Editeur responsable Eric Golenvaux, associé EY, L'entrepreneuriat dont font preuve tous les finalistes de l'Entreprise de l'Année® est De Kleetlaan 2, 1831 Diegem non seulement indispensable, mais également contagieux. Chez EY, nous voulons aus- Rédactrice en chef d'EY si vous inciter à entreprendre. Pour ne pas faire de sur-place. Pour aller de l'avant et Anne-Sophie Jaspers, grandir. Car les entreprises qui possèdent la croissance dans leurs gènes représentent anne-sophie.jaspers@be.ey.com l'avenir de notre économie et constituent autant d'exemples enrichissants. Ont collaboré à ce numéro : Thibault Belvaux, Nele Boudrez, Laissez-vous inspirer, au fil des pages, par les portraits des finalistes de l'Entreprise de Seger Bruninx, Toon Coussement, l'Année® et de l'Entreprise prometteuse de l'Année®. Chacune de ces entreprises fait Aart De Zitter, Stefanie Demuzere, figure de modèle à la lumière des critères indispensables pour pérenniser une crois- Lien Huyghe, Vincent Joye, sance fructueuse dans un avenir proche et à plus long terme. Vous souhaitez vous- Dirk Rasschaert, Debby Termonia, Philip van Ootegem, Johan Van Praet même franchir le pas ? Vous avez besoin de conseils personnalisés ? Nos experts sont à vos côtés. A travers notre longue expertise, nous entendons nous profiler comme Disclaimer une boussole grâce à laquelle vous trouverez le che- Cette publication contient des informations succinctes et est uniquement destinée à min de la croissance dans votre secteur. Voyez-y la un usage général. Elle n'a de facto pas meilleure manière de construire ensemble un monde vocation à se substituer à une analyse meilleur et plus efficace. détaillée ou à un avis professionnel émis par un consultant d'EY. Ni EYGM Limited ni aucun autre membre d'EY Global ne peut être tenu responsable des pertes occasion- Bonne lecture ! nées par toute personne ayant agi ou s'étant abstenue de le faire suite aux informations contenues dans cette publication. Pour tout problème spécifique, il est recommandé de s'adresser à un conseiller approprié. Rudi Braes www.ey.com/be twitter.com/EY_Belgium managing partner EY Belgique 02 impulse 16 - EY
SOMMAIRE ENSEMBLE, NOUS IRONS PLUS LOIN. 04 Sur l’image: Nafissatou Thiam, son coach, sa soeur, sa manager, ses frères, ses amis, ses supporters TEAM BELGIUM, CE SONT LES ATHLÈTES OLYMPIQUES BELGES MAIS AUSSI TOUS CEUX QUI LES SUPPORTENT. DÉCOUVREZ- LES TOUS SUR TEAMBELGIUM.BE 06 17 37 32 impulse 16 31 EXPERT Des services innovants pour renforcer la cybersécurité 04 ACTUALITÉS 22 EN CHIFFRES 32 CASE #3 Un aperçu des événements et des Le private equity : une valeur sûre Quand croître rime avec valeur ajoutée activités intéressants en cours 24 BAROMÈTRE CFO 36 EXPERT 06 DOSSIER Les différents langages des Information financière indispensable L'Entreprise de l'Année 2014® : à la départements finance et IT pour la stratégie des entreprises recherche d'entrepreneurs modèles ! 27 EXPERT 37 PORTRAIT DE CEO 17 EXPERT Assurez la pérennité de votre entreprise Dominique Leroy : « La croissance L'équipe financière : un partenaire familiale est la seule option possible ! » business 28 CASE #2 42 LU POUR VOUS 18 CASE #1 La naissance d'un nouveau service de Une série de rapports d'EY lus et Embarquement immédiat vers consultance dans le domaine financier résumés pour vous le leadership 20 RAPPORT L'innovation agile : un must dans le + Vous trouverez plus de contenu sur le site d'EY : www.ey.com/be. FMCG et la distribution impulse 16 - EY 03
ACTUALITÉS Bloquez la date : en lice sur le plan de la ... en bref Organisation pu- blique de l’Année® stratégie, de l’orientation client, de l’efficacité, de l’ef- ficience et de la durabilité. EY, L’Echo/De Tijd et BNP Vous découvrirez le 3 mars EY est une organisation dynamique et en Paribas Fortis organisent prochain, au Meeting Centre l’élection de l’Organisation croissance constante, et ce dans de nom- Square, Mont des Arts, à publique de l’Année® pour breux domaines. Cette rubrique d'actualités la deuxième fois. A l’instar Bruxelles, les successeurs de la Banque Carrefour de offre d'ailleurs un aperçu non-exhaustif des de la première édition, les la Sécurité Sociale, la VRT, organisations, institutions, activités et initiatives, tant internes qu'ex- eWBS, la STIB et la ville de services et départements ternes, auxquelles nous participons ou que publics à tous les niveaux Genk. Plus d’informations sur www.organisationpu- nous lançons. de pouvoir peuvent prendre bliquedelannee.be. part à ce concours. Un jury indépendant de chefs d’en- treprise et d’universitaires évaluera les organisations EY Belgique re- Six nouveaux asso- prend Subsideaal, ciés nommés chez bureau de conseil EY Belgique Team Belgium en subventions Parmi ces six nouveaux Depuis les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, EY est et reste Grâce à cette acquisition associés, nous comptons un des partenaires privilégiés du COIB. L’esprit d’équipe et le stratégique, EY accroît sa quatre collaborateurs qui coaching sont d’importants facteurs de succès pour les deux force de frappe en Belgique, ont gravi tous les échelons organisations. Nous nous engageons donc avec plaisir dans plus particulièrement dans au sein de l’organisation. En la campagne du COIB qui vise à accroître la notoriété de son le secteur des services en effet, EY mène depuis des nouveau logo. Certains de nos collaborateurs ont ainsi eu la matière de soutien à l’inno- années une politique visant chance de pouvoir poser entre autres aux côtés de Nafi Thiam vation. Les collaborateurs de à offrir à ses propres colla- et Laura Waem pour la nouvelle campagne print du COIB. Nos Subsideaal viennent renfor- borateurs d’intéressantes collègues donnent également de la voix dans le spot radio en cer l’équipe d’EY Subsidia. possibilités d’évolution vers compagnie de Simon Gougnard. Cette équipe s’emploie de- le sommet. Les six nouveaux puis deux décennies, d’une associés Saskia De Smedt part, à aider les entreprises, (tax), Wout Coppens (tax), les autorités et les organisa- Douglas Downing (adviso- tions en Belgique et dans les ry), Romuald Bilem (audit), pays voisins à obtenir des Nicolas Valette (audit) et aides publiques et, d’autre Benoit Gérard (FSO) rejoin- part, à accompagner, gérer dront les 78 associés déjà en et suivre les dossiers ap- poste. En outre, pas moins prouvés. Wouter Desmet, de 675 nouveaux parte- ENSEMBLE, NOUS IRONS PLUS LOIN. fondateur de Subsideaal, de- naires ont été nommés au TEAM BELGIUM, CE SONT LES ATHLÈTES OLYMPIQUES BELGES MAIS AUSSI TOUS CEUX QUI LES SUPPORTENT. DÉCOUVREZ- LES TOUS SUR TEAMBELGIUM.BE Sur l’image: Nafissatou Thiam, son coach, sa soeur, sa manager, ses frères, ses amis, ses supporters vient associé d’EY. niveau mondial. 04 impulse 16 - EY
ACTUALITÉS EY, employeur le plus attractif Pour la deuxième année consécutive, EY se retrouve en tête du classement Uni- versum de l’employeur le plus attractif dans la caté- gorie des prestataires de services professionnels. Le palmarès Universum des « World’s Most Attractive Employers » reprend chaque année les préférences des étudiants des plus grandes institutions universitaires au monde. Dans le classement général, seul Google fait Edition anniversaire de l'Entreprise de l'Année®, version flamande mieux que nous sur le plan EY fête l'entrepreneuriat du côté flamand aussi. Au lendemain du couronnement de l'En- de l’attractivité. treprise de l'Année®, c'est le trophée de la « Onderneming van het Jaar® » qui a été dé- cerné pour la 20ème fois. A cette occasion, une réunion de travail, présidée par Sa Majesté le Roi et réunissant les précédents lauréats, a précédé le lancement de cette édition an- niversaire. Les lauréats francophones devront donc patienter jusqu'à l'année prochaine pour célébrer avec faste l'anniversaire de leur édition. les régions ont connu une nière dynamique et interac- compte à consulter souvent croissance tant au niveau tive. Un public composé de pour en savoir plus sur notre du chiffre d’affaires que du clients, de parties prenantes, organisation et peut-être la nombre de collaborateurs. de personnes intéressées découvrir de l’intérieur ! Cette croissance permet à par l’entrepreneuriat, la EY de continuer à investir fiscalité, etc. Un public qui Croissance mon- dans certains marchés spé- recèle peut-être aussi de cifiques ainsi que dans le ca- nouveaux collaborateurs... diale pour EY pital humain, la technologie Via le compte Twitter EY a enregistré un chiffre et l’innovation. @EY_CareersBE, vous accé- d’affaires mondial de 27,4 milliards USD pour dez rapidement à toute l’ac- l’exercice comptable écoulé, tualité de notre organisation soit une augmentation d’un et notamment aux profils peu plus de 6 % par rap- Des offres d’emploi que nous recherchons pour port à l’exercice précédent. en un tour de main renforcer nos équipes. Un En dépit d’une conjoncture Les réseaux sociaux sont mondiale difficile, toutes les d’excellents canaux pour lignes de services et toutes toucher le public de ma- + Pour plus d’actualités, surfez sur www.ey.com/be. impulse 16 - EY 05
DOSSIER L'Entreprise de ® l'Année 2014 A la recherche d'entrepreneurs modèles ! La remise des prix dans l'Auditorium 2000 au Heysel. impulse 16 - EY 7
DOSSIER « Les Entreprises de l'Année® sont agiles, visent la durabilité et pensent à long terme » La proclamation de l'Entreprise de l'Année® a pris un tour festif salle de presse multimédia et fut la particulier du côté néerlandophone. Pour cette vingtième édition, première à lancer le principe du « web first ». « Cela nous a permis d'être les c'est en effet Sa Majesté le Roi qui a personnellement décerné le premiers sur le continent, en 2010, à trophée. L'édition francophone, quant à elle, fêtera son anniver- proposer avec succès un modèle payant saire l'année prochaine lors d'une soirée de gala à laquelle le sou- pour notre contenu numérique. La tran- sition de l'imprimé au numérique a ain- verain sera également convié. si été engagée avec brio. S'ensuivirent A l'occasion du double événement entreprises sont d'importants clients des 13 et 14 octobre 2014, im- et constituent un groupe cible intéres- « L'Entreprise pulse s'est entretenu avec trois sant. Elles sont le fondement de notre partenaires qui promeuvent, depuis de économie, car les impôts qu'elles paient de l'Année® est longues années déjà, l'esprit d'entre- forment le socle de notre prospérité et prise dans notre pays. Rudi Braes, Ma- de notre bien-être. Et dans la mesure devenue une naging Partner d'EY, Dirk Velghe, CEO où toutes les personnes physiques dé- de Mediafin et Yvan De Cock, Head of pendent directement ou indirectement référence dans Corporate & Public Bank Belgium chez BNP Paribas Fortis ont évoqué le suc- des entreprises pour leurs revenus, les impôts des particuliers proviennent fi- le monde des cès des entreprises belges ainsi que la portée de cette récompense tant prisée. nalement aussi des entreprises. » Mediafin est l'éditeur des quotidiens affaires. » L'Echo et De Tijd, par le biais desquels LES ENTREPRISES : LE FONDEMENT l'entreprise était déjà active dans l'or- RUDI BRAES DE LA PROSPÉRITÉ ganisation du concours de l'Entreprise Yvan De Cock clarifie d'emblée l'utilité de l'Année® avant sa constitution. « Nos rapidement l'édition pour tablettes de de ce trophée pour ceux qui en dou- quotidiens s'adressent, entre autres, nos journaux et la refonte de nos sites teraient encore. La société qu'il repré- aux entrepreneurs », affirme Dirk d'actualité. Il ajoute d'ailleurs regretter, sente, autrefois connue sous le nom de Velghe. « Nous voulons les informer et avec un clin d'œil appuyé, que Mediafin, la Générale de Banque et devenue plus les inspirer. » Mais pour être crédible, il en tant que partenaire de l'événement, tard BNP Paribas Fortis, est une che- convient d'aligner soi-même de bonnes ne puisse présenter sa candidature au ville ouvrière de l'événement, aux côtés performances. La jeune entreprise Me- concours de l'Entreprise de l'Année®. d'EY et de Mediafin. Les motivations diafin est donc restée focalisée sur l'ac- qui amènent un banquier à sponsoriser tualité des affaires et les innovations se UNE RÉFÉRENCE DANS LE MONDE un événement orienté vers les entre- sont rapidement enchaînées. Dès 2008, INTERNATIONAL DES AFFAIRES prises sont évidentes, estime-t-il. « Les Mediafin disposait déjà de la première Particulièrement peu de candidats ré- 8 impulse 16 - EY
DOSSIER pondirent présents à l'appel que lança EY, en 1995, pour trouver des parte- naires à l'organisation de l'Entreprise de l'Année®. Le premier trophée fut décerné dans les bureaux de la Géné- rale de Banque, sur le Meir à Anvers. L'événement accueillit une soixantaine de personnes et se termina par un âpre débat sur le sens d'une première ini- tiative apparemment promise à rester sans suite... « Je suis heureux que nous ayons persé- véré», sourit Rudi Braes. « Aujourd'hui, Trois partenaires promeuvent l'esprit d'entreprise dans notre pays : quelque 100 collaborateurs d'EY tra- d.g.à.d. : Yvan De Cock, Rudi Braes et Dirk Velghe. vaillent à ce projet. Ils interviewent les entrepreneurs, étudient les risques économiques, analysent les résultats et collectent de cette manière un tré- « Nos entre- se consacrent aux technologies du fu- tur. Prenez les finalistes de 2014. Du sor d'informations. Le sérieux avec lequel nous avons porté ce projet, les prises ont une côté tant francophone que néerlando- phone, les entreprises candidates au critères sévères que nous maintenons année après année, l'analyse claire sur bonne structure trophée de l'Entreprise de l'Année® sont certes en position de force, mais laquelle le jury fonde son choix, la com- munication professionnelle sur les lau- financière et restent traditionnelles. Il en va autre- ment pour l'Entreprise prometteuse de réats sont autant d'atouts qui rendent cette initiative unique. Je viens de sont l'Année®. Les nouvelles technologies y règnent en maître. » parcourir la liste des 19 entreprises lau- réates. Aucune d'entre elles n'a disparu, particulièrement Bien que le contexte des affaires ne soit pas tout à fait au beau fixe, les banques en dépit des nombreuses crises écono- miques que nous avons vécues depuis. flexibles. » belges semblent procéder à moins d'amortissements de crédits défaillants Cinq lauréats ont d'autres actionnaires que d'autres institutions financières eu- principaux et ont ainsi pris de l'enver- YVAN DE COCK ropéennes. « Nous pouvons en déduire gure. Ces cinq dernières années, les que nos entreprises présentent une 14 autres ont à nouveau signé une vent rappelé notre pays à l'ordre quant bonne structure financière et qu'elles croissance de 50 % et créé 3.600 em- au coût salarial élevé, au manque de sont particulièrement flexibles », ex- plois. Pour ne pas déroger à la règle, la flexibilité, à la législation restrictive... plique Yvan De Cock. « Nos PME partent sélection de cette année est à nouveau Comment les lauréats des trophées vite à la conquête de marchés étran- remarquable. L'Entreprise de l'Année® peuvent-ils résister dans un contexte si gers et le font souvent mieux que les est vraiment devenue une référence peu favorable aux entreprises ? PME des pays limitrophes. En pratique, dans le monde des affaires. » « On noircit trop le tableau », réagit Yvan le tableau n'est donc pas aussi sombre De Cock. « J'ai de nombreux contacts qu'on le dit. » MANIPULATION DE L'OPINION avec de moyennes et de grandes entre- Dirk Velghe rejoint tout à fait son col- PUBLIQUE prises. Une grande partie d'entre elles lègue. « Une nouvelle équipe politique Ces derniers mois, des institutions eu- voit son chiffre d'affaires continuer à est aux commandes et cela ouvre de ropéennes et internationales ont sou- grimper. Les entreprises prometteuses nouvelles perspectives. Je relève, en p impulse 16 - EY 9
DOSSIER p outre, une certaine ténacité du côté des entrepreneurs. Ces gens se sont af- « Les lauréats se LA FORMULE DU SUCCÈS « C'est aussi la philosophie du trophée », franchis des frontières et des limitations. Prenez La Lorraine : il y a quelques an- sont distingués conclut Rudi Braes. « Entreprendre n'est jamais sans risques, mais les nées, un incendie a ravagé l'entreprise. à travers toutes risques paient. C'est le message que Peu de temps après, elle était élue En- nous voulons faire passer. » Ses inter- treprise de l'Année®. Chapeau ! » les crises des locuteurs et lui tentent ensuite d'iden- tifier la formule du succès qui caracté- DES EXEMPLES ÉDIFIANTS 20 dernières riserait, d'une manière ou d'une autre, L'unanimité parmi les organisateurs tous les lauréats. de l'Entreprise de l'Année® semble ma- années. Autant Les finalistes ont toujours fait la part nifeste. Pour eux, le verre n'est pas à belle aux entreprises familiales. « La moitié vide, mais à moitié rempli. « On de modèles typicité de ces entreprises est qu'elles peut s'appesantir sur chaque obstacle », ne sont pas nécessairement obnubilées sourit Yvan De Cock. « Mais on peut inspirants au par les chiffres du prochain trimestre », aussi l'envisager différemment. Si vous constate Rudi Braes. « Elles peuvent additionnez le nombre d'obstacles à sujet desquels se permettre de réfléchir à plus long l'entreprise dans chaque Etat membre européen, vous ne pouvez qu'arriver nous écrivons terme, ce qui explique que la durabilité soit devenue leur deuxième nature. » à la conclusion que la Belgique a une importante marge d'amélioration. Une avec plaisir. » Une autre conclusion est que de nom- breuses entreprises lauréates ont misé étude de l'OCDE montre, par exemple, sur l'agilité. Après avoir remporté le tro- DIRK VELGHE que nous pourrions arriver à une aug- phée, elles ont souvent décidé de diver- mentation du PIB par tête en Belgique sifier leurs activités et d'élargir considé- d'environ 20 % en 10 ans si nous met- notre pays est la quatrième économie rablement leurs champs d'action. « Une tions en œuvre une série de réformes ouverte du monde. Nos entreprises ne entreprise de construction qui a bâti structurelles. » peuvent se développer qu'au-delà des une prison va, par exemple, se charger « Je crois que les entrepreneurs se sou- frontières nationales. » de l'accompagnement logistique et de cient aujourd'hui davantage de ce qui Dirk Velghe approuve, mais nuance : l'entretien de l'établissement », ajoute se passe au-delà de nos frontières », « En 2008 et 2009, nos entreprises Rudi Braes à titre d'exemple. « Elle as- ajoute Rudi Braes. « Les entrepreneurs ont également dû faire face à une crise surera peut-être même la restauration. s'adaptent rapidement. Ils peuvent faire profonde sur laquelle elles n'avaient au- Les entreprises considèrent de plus en face à des règles pénibles et à des coûts cune prise. Et à l'époque, nous avions plus souvent l'ensemble de la chaîne salariaux élevés. Ils sont, par contre, aussi des finalistes de qualité, avec un et reprennent des activités qui suivent impuissants face au blocage des ex- message positif. Les lauréats se sont ou précèdent celles qu'elles effectuent. portations vers l'Ukraine. Tout comme distingués à travers toutes les crises, Quoi qu'il en soit, la formule du succès ils sont désormais désarmés face à une petites ou importantes, des 20 der- est toujours largement inspirée par la épidémie en Afrique ou à de sanglants nières années. Autant de modèles ins- capacité d'adaptation, la réflexion à combats au Moyen-Orient. Autant pirants au sujet desquels nous écrivons long terme et la technologie. » ■ d'obstacles pour nos entrepreneurs, car avec plaisir. » 10 impulse 16 - EY
DOSSIER Vincent Crahay L'Entreprise de l'Année® 2014 Belourthe : à contre-courant L'Entreprise de l'Année® 2014 est la preuve qu'il est toujours pos- sible de produire en Belgique pour vendre à l'international, y com- pris dans les pays émergents ! Et puis, l'usine, capable de produire Carte d'identité A près une belle carrière dans décide de se focaliser sur l'alimenta- l'agro-alimentaire, c'est en tion pour bébés à base de céréales, no- Nom : Belourthe 2002 que Vincent Crahay, âgé tamment via sa marque Ninolac. Mais Forme juridique : Société Anonyme Siège social : Hamoir (province de de 41 ans à l'époque, prend la direction l'homme ne veut pas s'attaquer au mar- Liège) de l'usine Nestlé à Hamoir, fleuron du ché belge. « C'est un marché saturé et Chiffre d'affaires attendu pour groupe pour la production de produits 2014 : 25 millions d'euros céréaliers. Exportant pas moins de 90 % de sa production, Nestlé décide « Même si nous Résultat net attendu pour 2014 : 2,5 millions d'euros cependant trois ans plus tard d'orga- niser sa production localement, direc- réussissions à Effectifs : environ 80 équivalents temps plein tement sur ses marchés de chalandise. avoir 100 % du Site Internet : www.belourthe.be UN PARI RISQUÉ Conscient du potentiel et de la qualité marché belge, Et puis, l'usine, capable de produire de cette usine, Vincent Crahay décide alors de la racheter à Nestlé avec beau- l'usine ne 20.000 tonnes par an, est taillée pour l'international :« Même si nous réussis- coup d'idées en tête, mais encore rien de vraiment très précis. Un pari risqué, tournerait qu'à sions à avoir 100 % du marché belge, l'usine ne tournerait qu'à 10 ou 15 % de puisque ce rachat ne lui donnait accès qu'à un outil de production :« Ce n'était 10 ou 15 % de sa sa capacité. » pas une entreprise. Il n'y avait pas de service marketing ni de service finan- capacité. » DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL Aujourd'hui, l'entreprise exporte donc cier et encore moins de produits ! Bref, il VINCENT CRAHAY 95 % de sa production, dont une grande a fallu redémarrer de zéro. Pire encore, partie dans les pays en croissance. Voilà puisque nous avions dû signer avec qui est étonnant, dans un monde où les Nestlé un contrat de non-concurrence il aurait fallu exposer des frais de mar- entreprises ont plutôt tendance à pro- de trois ans », explique Vincent Crahay. keting beaucoup trop élevés au regard duire dans ces pays pour vendre dans L'administrateur-délégué de Belourthe du potentiel », justifie Vincent Crahay. les pays développés ! Comment est-ce p impulse 16 - EY 11
DOSSIER « Nous bénéficions p possible ? « Nous bénéficions d'une un bénéfice, qui permet à l'entreprise d'une image de image de marque belge qui rassure de s'autofinancer et d'investir pour dé- après de nombreux scandales alimen- velopper son potentiel de croissance : marque belge taires, notamment en Chine, dans un « Actuellement, l'usine tourne à 50 % segment de marché où aucune conces- de sa capacité. Nous avons l'ambition qui rassure sion ne peut être faite sur la qualité. de la faire tourner à plein régime d'ici Nous travaillons également avec des 5 ans. Cela passera par une consoli- après de nom- partenaires locaux à qui nous four- dation de notre présence dans nos nissons des produits semi-finis, qu'ils marchés, mais également par le déve- breux scandales adaptent localement. Mais avec une loppement de nouveaux produits, dans valeur ajoutée qui reste belge. » la nutrition sportive, la nutrition de ré- alimentaires, gime ainsi que par le développement STRATÉGIE PAYANTE de la marque Ninolac dans d'autres notamment en Cette stratégie a permis à l'entreprise domaines, comme la cosmétologie in- Chine. » de passer d'un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros en 2006 à probable- fantile. » Nul doute que ce potentiel de croissance saine, combinée à une stra- ment 25 millions d'euros cette année. Et tégie d'innovation et d'internationalisa- VINCENT CRAHAY chaque exercice s'est toujours soldé par tion, ont pesé dans la balance du jury... ■ Le vainqueur Vincent Crahay est entouré par Jean Stéphenne, président du jury, Thomas Van Hamme, qui a présenté la soirée, et notre premier Charles Michel. 12 impulse 16 - EY
DOSSIER L'Entreprise de l'Année® 2014 Les concurrents Comme chaque année, le choix Les finalistes de l'Entreprise de l'Année® 2014 discutent dans un débat modéré par Martine du jury a été difficile. Car il y Maelschalck, ancienne éditorialiste de L'Echo. avait d'autres candidats qui au- raient chacun pu remporter le précieux sésame... COLONA C'est dans sa cave, à Waremme, en 1963, qu'Albert Colon développe sa première sauce destinée à l'assaisonnement du filet américain. Suivront rapidement la mayonnaise et les épices, à destination des professionnels de l'alimentaire. Mais l'entreprise familiale a de l'ambition et développe sa gamme de sauces froides et chaudes en 1970, date à laquelle elle frappe à la porte de la grande distribu- schueren et Bruno Venanzi, voulaient GROUPE EGGO – EURO CENTER tion. Le réel succès dans ce segment d'emblée se différencier sur le marché Tout le monde connaît la publicité Eggo, n'arrivera toutefois que 15 ans plus tard. de l'électricité en mettant en avant leur « La cuisine de ma vie ». Par contre, on Entre-temps, l'entreprise se développe image belge, locale, écolo, humaine et sait moins que le cuisiniste a été créé vers les professionnels en dehors de la transparente. Un profil atypique dans le en 2007 dans les jupons d'Euro Center, Belgique, surtout en France, où la marque secteur de l'électricité dominé par les fondé en 1979 par Philippe Taminiaux. Colona jouit d'une forte notoriété. En multinationales qui a rapidement plu aux Aujourd'hui, Eggo représente 60 % du misant sur les grossistes à l'exportation consommateurs belges et qui lui permet chiffre d'affaires total du groupe, estimé et la grande distribution, l'entreprise aujourd'hui d'être le numéro trois du à environ 160 millions d'euros, avec ses connaît une forte croissance qui l'oblige marché. Un profil que la société sait aussi 46 points de vente en Belgique, en Es- à investir dans un outil de production habilement mettre en avant, notamment pagne et au Luxembourg. Eggo est donc moderne, lui permettant aujourd'hui de en rachetant les certificats verts des sans conteste le moteur de croissance du produire près de 35.000 tonnes et d'être membres de l'association « Touche pas groupe ces dernières années avec une le troisième producteur belge du sec- à mes certificats verts » ou en proposant stratégie centrée sur le volume et les prix teur avec un chiffre d'affaires de plus de un service d'alerte SMS pour prévenir bas, avec un service impeccable. Euro 40 millions d'euros, dont les trois quarts d'éventuelles coupures de courant. Ré- Center, pour sa part, arrive à afficher une sont réalisés hors de la Belgique. sultat : l'entreprise réalise aujourd'hui belle évolution dans un secteur en repli. un chiffre d'affaires de plus de 1 milliard Et le potentiel d'Eggo n'est pas épuisé, LAMPIRIS d'euros et une marge brute de 70 millions puisque Frédéric Taminiaux, fils du fon- Lampiris, c'est aujourd'hui plus de d'euros et se développe en dehors de la dateur, compte vendre 20.000 cuisines 800.000 clients en Belgique qui sont Belgique (en France, Lampiris compte dé- d'ici deux à trois ans, contre 15.000 au- approvisionnés en gaz et électricité jà 100.000 clients) tout en diversifiant ses jourd'hui. Le tout avec une culture d'en- verte. Car les fondateurs, Bruno Vander- activités telles que l'isolation et le bois. treprise résolument humaine. ■ impulse 16 - EY 13
DOSSIER L'Entreprise prometteuse de l'Année® 2014 Cefaly vise la tête ! Si la croissance de l'entreprise de neurostimulation crânienne externe CROISSANCE DE 100 % EN 2014 est rapide, elle est aussi contrô- pour le grand public en vue de traiter Au fil des années, les ventes de Cefaly lée puisqu'elle lui permet d'enre- diverses pathologies. s'accélèrent en Europe et en dehors, notamment aux Etats-Unis où le produit gistrer très vite ses premiers bé- PREMIÈRE PERCÉE COMMERCIALE est commercialisé depuis cette année. néfices. Nul doute que cette belle Après cinq années de recherche et déve- Résultat : le chiffre d'affaires devrait histoire ne fait que commencer... loppement, la première percée de l'en- atteindre 5 millions d'euros en 2014, treprise sera l'enregistrement médical contre 2,5 millions d'euros en 2013 et du Cefaly en Europe pour le traitement 0,5 millions d'euros en 2009. Et le po- Pierre Rigaux, médecin, et Pierre-Yves des migraines chroniques. « C'est à ce Muller, docteur en physique, auraient moment que l'activité commerciale a pu passer leur vie à occuper des postes à hautes responsabilités dans les plus réellement démarré », explique Pierre Rigaux, « mais cela n'a pas été simple, « Les études ont grandes entreprises pharmaceutiques. Mais les deux hommes, ayant travaillé dans un monde médical assez conserva- teur. Nous avons dû réaliser un énorme prouvé que le ensemble pendant de nombreuses an- travail d'information, notamment en par- Cefaly était aussi nées, décident de lâcher cette certitude ticipant à des congrès, et trouver des dis- et de fonder Cefaly en 2004, avec pour tributeurs qui croyaient dans le produit. » efficace que les objectif de développer des applications Le fait est que le diadème anti-migrai- neux développé par Cefaly présente de médicaments. » Le ministre Didier Gosuin et Pierre nombreux avantages par rapport à un Rion, président du jury, remettent traitement médicamenteux classique. PIERRE RIGAUX le prix à Pierre Rigaux. « Les études ont prouvé que le Cefaly était aussi efficace que les médicaments, mais avec beaucoup moins d'effets se- tentiel reste énorme. On estime en effet condaires. Par exemple, il permet d'évi- que 10 % de la population souffre de mi- ter que des migraines évoluent vers une graine et que les cas les plus lourds, à forme chronique, ce qui est le cas pour qui le produit est destiné, représentent un patient sur trois traité par les médi- 1 à 2 % de la population. Rien qu'en Eu- caments », explique Pierre Rigaux. rope, il s'agit de 4 millions de patients, à comparer aux... 40.000 pièces vendues aujourd'hui par la société. Carte d'identité Pierre Rigaux est donc serein sur l'avenir de l'entreprise. D'autant que Nom : Cefaly Technology d'autres applications pourraient être Forme juridique : SPRL lancées en utilisant la même technolo- Siège social : Grâce-Hollogne (province de Liège) gie. « Nous pouvons stimuler d'autres Chiffre d'affaires attendu pour 2014 : 5 millions d'euros nerfs pour traiter l'épilepsie, l'insom- Résultat net attendu pour 2014 : 1,5 million d'euros nie, la fibromyalgie voire même pour Effectifs : environ 15 équivalents temps plein faciliter la récupération après un ac- Site Internet : www.cefalytechnology.com cident vasculaire cérébral », conclut le médecin. ■ 14 impulse 16 - EY
DOSSIER L'Entreprise prometteuse de l'Année® 2014 Les concurrents Les entreprises prometteuses, Les finalistes de l'Entreprise prometteuse de l'Année® 2014 la Belgique en compte bien et Yvan De Cock de BNP Paribas Fortis. d'autres. IntoPIX, ORA et UNITEQ en faisaient partie... INTOPIX Aujourd'hui, les images et vidéos en haute définition sont la règle plutôt que l'exception dans des secteurs aus- si divers que l'audiovisuel, le médical, la sécurité et l'aérospatial, où la quali- té des images est essentielle. Malheu- reusement, cette évolution va de pair avec un défi... de taille ! Les images en haute définition sont en effet bien plus lourdes, ce qui pose problème lors de leur transfert ou de leur archivage. Mais intoPIX, société spin-off de l'Uni- versité Catholique de Louvain-la-Neuve créée en 2006, apporte des solutions permettant de compresser ces images sans perte de qualité. Elle peut aussi les sécuriser et faciliter leur transport et stockage. Cette société de haute Alzheimer, ainsi que du cancer et des plus respectueux de l'environnement et technologie est désormais reconnue maladies cardiaques. Avec le dévelop- spécialement conçus pour combattre mondialement et équipe aujourd'hui pement de la médecine personnalisée, les feux solides, liquides et gras. Ces ad- pas moins de 60 % des projecteurs de qui tend à offrir à chaque patient le ditifs liquides améliorent l'efficacité des cinéma digital. traitement qui lui correspond le mieux, extincteurs classiques. Mais, au-delà il est en effet nécessaire d'avoir des so- de l'extinction des feux, l'entreprise ORA lutions qui permettent de définir le pro- veut aller plus loin dans la prévention C'est en 2006 que Vincent Tadino dé- fil génétique et les biomarqueurs des et propose également des produits cide de lancer ORA en vue de révolu- maladies, ce qui passe nécessairement retardateurs d'inflammation. Elle met tionner le marché mondial des auto- par la technologie moléculaire... également toute son expertise des in- mates de synthèse pour la production cendies et des normes à disposition de de traceurs en imagerie moléculaire. UNITEQ ses clients, dont 90 % se situent en de- Cette technologie, à la croisée de l'in- En Europe de l'Ouest, pas moins de hors de la Belgique, qui peuvent ainsi formatique et de la biotechnologie, per- 5.500 incendies se déclarent chaque fabriquer des produits plus efficaces et met à ses utilisateurs de produire des jour, causant en moyenne 14 décès et plus sûrs. ■ traceurs utilisés en imagerie médicale de nombreux dégâts matériels. UNITEQ pour réaliser un diagnostic précis des veut améliorer la lutte contre ces in- maladies neurodégénératives, comme cendies grâce à ses agents chimiques impulse 16 - EY 15
DOSSIER Trois questions à Philippe Pire, associé chez EY Associé chez EY, Philippe Pire suit le prix de l'Entreprise de l'Année® Mais ce n'est que le reflet du paysage économique belge. Toutefois, la tendance depuis dix ans. Personne n'est donc mieux placé que lui pour parler d'avoir plus de difficultés à trouver des des grandes tendances de ce prix, créé il y a 19 ans dans la partie entreprises qui répondent à nos critères francophone du pays. s'observe également en Flandre. » Le prix de l'Entreprise de l'Année® a- C'est EY qui sélectionne les candidats sance significative, comprise donc entre t-il un impact sur le gagnant en à présenter au jury. Cette sélection 30 et 40 % environ. Mais il faut dire que matière de business ? est-elle plus difficile aujourd'hui les entreprises sélectionnées en 2014 le Philippe Pire : « Oui. Ce prix est organisé qu'auparavant ? sont sur la base de leur évolution entre dans 60 pays à travers le monde, donc Philippe Pire : « Elle est plus difficile, 2008 et 2013, qui sont des années de il peut parfois faciliter les contacts à oui. Mais pas parce que les candidats crise... Un tel niveau de croissance sur l'étranger. Il y a régulièrement des ga- sont trop nombreux, au contraire. Par une période aussi difficile est dès lors gnants dans des pays différents qui se exemple, auparavant, une condition une véritable performance ! » sont connus par ce biais et ont fait des était de réaliser une croissance d'au Le prix est également décerné en affaires ensemble. C'est le cas d'Exki moins 50 % de la valeur ajoutée, du Flandre depuis 20 ans. Y a-t-il des dif- par exemple, le gagnant belge de 2010. chiffre d'affaires ou du personnel. Ac- férences notables entre la Wallonie et Il discutait avec un fournisseur pour son tuellement, on parle plutôt de crois- la Flandre ? implantation aux Etats-Unis. Au départ, Philippe Pire : « La taille ! Les sociétés ce fournisseur ne faisait pas vraiment wallonnes sont plus petites qu'en Flandre. confiance à cette petite société belge. « Le prix de Là-bas, il est facile de trouver de grosses PME, qui occupent 500 à 1.000 per- Mais lorsqu'il a appris qu'elle avait gagné le prix, tout a changé, car il avait égale- l'Entreprise de sonnes. C'est plus difficile en Wallonie. ment gagné le prix, aux Etats-Unis. » ■ l'Année® est Philippe Pire, associé chez EY. organisé dans 60 pays à travers le monde, donc il peut parfois faci- liter les contacts à l’étranger. » PHILIPPE PIRE 16 impulse 16 - EY
EXPERT L'équipe financière : un partenaire business Les départements finan- se porte sur une multitude de formes de compliance, le contrôle s'accentue et le ciers de nos entreprises reporting se fait d'une nouvelle manière. A n'échappent pas aux règles de Marleen Mannekens ce stade, le département financier connaît ● associée EY Réviseurs d'entreprises réduction des coûts et doivent, une nouvelle phase de croissance. D'un ● audits externes autre côté, chaque organisation vise conti- eux aussi, appliquer des prin- nuellement à réduire ses coûts. Aucun dé- cipes « lean and mean » s'ils partement ne déroge à la règle, pas même DES TÂCHES SUPPLÉMENTAIRES veulent continuer à travailler le département financier qui doit fournir POUR L'ÉQUIPE FINANCIÈRE de manière effective et effi- un effort et devenir « lean and mean ». En outre, le département financier re- çoit souvent d'autres responsabilités cace. De plus petites équipes LE SERVICE FINANCIER COMME comme les TIC, les achats et même les se voient confier davantage PARTENAIRE BUSINESS RH. Bien que ces tâches ne fassent pas de responsabilités et doivent Nous notons, dans les plus grandes en- partie des compétences clés du dépar- treprises, une tendance au transfert tement, elles n'ont rien de surprenant, contribuer toujours plus à la de toujours plus d'activités comptables car elles s'inscrivent dans une évolution, valeur ajoutée de l'entreprise. transactionnelles vers un centre de ser- au sein de l'équipe finance, des activi- vices partagé. Cette forme d'externalisa- tés transactionnelles vers un vrai par- La taille d'un département financier ne tion donne plus de latitude au départe- tenariat. Le département financier est doit pas nécessairement aller de pair ment financier local pour se concentrer de moins en moins un centre de coûts avec le chiffre d'affaires de l'entreprise. sur les aspects susceptibles d'apporter cloisonné et nécessaire, mais joue, en L'effectif du service financier connaît une une réelle valeur ajoutée tels que l'ana- revanche, un rôle toujours plus essentiel croissance au début, à mesure que l'on lyse financière, la budgétisation et le dans d'autres domaines aussi. Le flux pourvoit les rôles essentiels qui incombent contrôle, autant d'exemples très par- d'informations au départ du départe- au département. Une fois ces fonctions lants. Un accent accru sur le contrôle en- ment financier vers toute l'organisation pourvues, l'effectif stagne, ce qui est lo- traîne une meilleure compréhension des est crucial et se doit d'être totalement gique. Mais à mesure qu'une entreprise processus de l'entreprise. La fonction de fiable. A cet égard, le CEO et le CFO grandit, elle gagne en complexité et le contrôle du département financier per- coexistent au sein d'un authentique bi- département financier s'enrichit, lui aussi, met le partage avec les autres départe- nôme : chacun a son rôle, mais ces rôles de tâches plus complexes. Pensons, par ments des informations et analyses cru- sont complémentaires et fondés sur une exemple, à une introduction en Bourse ou à ciales pour la stratégie et les processus forte relation de confiance. Il incombe au l'expansion internationale. Ces évolutions décisionnels au sein de l'organisation. CFO de jouer, en l'occurrence, un rôle de s'accompagnent de nouvelles tâches pour En ce sens, le département financier coordination et d'engager des compé- le département financier : la consolidation s'érige en vrai partenaire business. tences spécifiques pour ces domaines. ■ et le reporting de- viennent plus com- pliqués, l'attention + Plus d'informations ? Contactez Marleen Mannekens au +32 (0)9 242 54 10 – marleen.mannekens@be.ey.com impulse 16 - EY 17
CASE #1 Embarquement immé- diat vers le leadership L'EY Growth Navigator, le guide vers une croissance durable Vous souhaitez définir et suivre une stratégie de acquise. Ce facteur comprend les aspects politique tarifaire, croissance à l'aide des meilleures pratiques appli- marketing et historique du client. quées par les leaders mondiaux ? L'EY Growth Na- PILIERS STRATÉGIQUES vigator a été spécialement développé pour vous Collaborateurs, attitude et culture d'entreprise servir de guide. L'analyse des expériences accu- Aucune organisation n'est plus performante que les per- sonnes qui travaillent pour elle. Pour remporter la guerre mulées par des milliers d'entreprises de croissance des talents, les leaders du marché développent un environ- a permis de dégager sept facteurs déterminants nement permettant d'attirer et de conserver les collabora- de succès en affaires et de croissance durable. teurs qui réaliseront la croissance visée. Un savant mélange de profils compétents et de gardiens de l'esprit d'équipe qui Le principal défi consiste à préserver l'équilibre souscrivent à la stratégie de l'entreprise et s'inscrivent dans dans les efforts de maîtrise et d'optimisation de sa culture crée un environnement de travail qui stimule l'inno- ces différents facteurs. Les déséquilibres dans ces vation et l'esprit d'entreprise. Ainsi les meilleures entreprises actions sont en effet la principale raison pour la- investissent-elles plus que la moyenne dans leurs collabora- teurs, sont attentives à leurs talents et les aident à développer quelle les entreprises accumulent du retard dans des compétences adaptées à chaque phase de leur croissance. leur conquête du leadership de leur marché. Technologie Pour les dirigeants d'entreprise, l'information, c'est le pou- CLIENTS : LE PILIER CENTRAL voir. Elle les aide à prendre des déci- Les leaders de marché se concentrent sions meilleures, plus rapides et plus avant tout sur leur portefeuille de impulse L'EY Growth Naviga- intelligentes, qui renforcent les perfor- clients. Faire des besoins et souhaits mances de l'entreprise, et leur permet tor est un guide structurel vers la de leurs clients la priorité des priori- de maîtriser les risques. Les techno- croissance durable, qui passe au tés leur permet d'obtenir un avantage logies numériques comme les médias compétitif. Ils savent qui sont leurs crible sept domaines indispensa- sociaux, le cloud, les data analytics et clients, et comment et quand ceux-ci bles au succès des entreprises. les applications mobiles influencent la souhaitent quels produits et services. Sous la forme d'une application gestion des entreprises dans tous les Ces leaders savent qu'une croissance interactive dynamique, ce guide secteurs, entraînent des modifications structurelle nécessite des investisse- vous permet, à vous et à votre fondamentales dans la communica- ments constants destinés à stimuler équipe, de réaliser une auto- tion entre le client et l'entreprise, et la fidélité fondamentale des clients. évaluation de votre statut actuel génèrent de nouveaux modèles d'af- Même après avoir conquis le leadership et de vos ambitions futures. faires. Les CIO des organisations qui sur leur marché, ces entreprises réflé- embrassent la puissance de l'informa- chissent en permanence à la manière tion créent des avantages stratégiques dont elles peuvent ancrer la loyauté et compétitifs. 18 impulse 16 - EY
CASE #1 LE LEADERSHIP loppement d'un plan concret, aligné sur votre Fonctionnement opérationnel stratégie, afin de remédier à vos faiblesses Une vision et une approche claires qui alignent et de réagir aux futures menaces de manière le modèle opérationnel sur votre stratégie ac- proactive, augmentera significativement vos croissent vos chances de succès. Les leaders de chances de succès futurs. marché sont attentifs à tous les aspects de leur fonctionnement opérationnel et comprennent Maîtrise des risques St Tout défi fondamental que relève une organisa- la nécessité d'exceller et de s'améliorer en per- rat le é g ie d rab manence dans chaque élément de leur fonc- e croissance du tion comprend des risques. Quelle que soit la tionnement pour rester les meilleurs de la phase de croissance dans laquelle se trouve classe. C'est la seule manière d'obtenir une une entreprise, sa capacité à identifier et à efficacité optimale constante de tous les élé- maîtriser les risques constitue un facteur ments et de pouvoir intervenir où et quand de succès essentiel. Les chefs d'entre- cela est nécessaire. prise qui ambitionnent de devenir des leaders de marché ne doivent pas SUPPORTS craindre les risques opération- Financement nels, mais adopter une ap- Une entreprise a besoin proche intelligente des- de fonds pour tinée à préserver Clients Collaborateurs, attitude Technologie Fontionnement Financement Transactions et Maîtrise des pouvoir grandir. et culture d’entreprise opérationnel alliances risques leur réputation Les leaders de et accélérer leur marché optent pour les meilleures solutions financières pour croissance. Ils se différencient souvent de leurs concurrents leur entreprise et tirent le maximum de la gestion des res- par une politique proactive fouillée. Ce facteur se concentre sources disponibles. C'est pourquoi il est important que le CFO sur les éléments maîtrise des risques, lignes de comportement, assume un rôle plus stratégique, voire commercial, en interve- procédure et respect, et gestion des parties prenantes. ■ nant comme guide interne fiable pour les dirigeants de l'entre- prise. C'est la notion de 'business partnering' : la fonction finan- cière intervient comme catalyseur et intégrateur de valeur. Ce Appli Sous la forme d'une application interactive dynamique, l'« EY facteur comprend les éléments croissance, facteur humain et Growth Navigator » vous permet, à vous et à votre équipe, organisation, processus financiers et contrôle interne, données de réaliser une autoévaluation de votre statut actuel et de et technologies, et gestion des parties prenantes. vos ambitions futures. Les résultats sont ensuite comparés à ceux de leaders de référence et aux modèles opération- Transactions et alliances nels d'autres entreprises de croissance. Conclusion de cette Pour atteindre le sommet, les leaders de marché recherchent autoévaluation ? Un aperçu détaillé des incohérences dans des partenariats et des acquisitions stratégiques qui apportent votre vision interne, des défis propres à votre entreprise et une contribution effective à la réalisation de leurs ambitions des possibilités de réaliser vos ambitions. Assortie d'exemples de croissance, à leur compétitivité et à la rentabilité. Dans les pratiques convaincants, cette autoévaluation offre à votre conditions de marché actuelles particulièrement dynamiques, entreprise des informations précieuses, des priorités et des les meilleurs entrepreneurs ont volontiers recours à la valeur points d'action qui vous permettront de définir ou d'affiner une stratégie de croissance et d'entreprendre la prochaine ajoutée des transactions et des alliances. Ils s'y préparent de étape de votre ascension vers le leadership du marché. manière solide et cohérente, restent constamment à l'affût et suivent de près toutes les évolutions de leur marché. Le déve- + Plus d'informations ? Contactez Marie-Laure Moreau au +32 (0)4 242 76 43 – marie-laure.moreau@be.ey.com impulse 16 - EY 19
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