Initiation au droit public - 1ERE PARTIE : LA THEORIE GENERALE DU DROIT CONSTITUTIONNEL - 2ATP

 
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Initiation au droit public
    1ERE PARTIE : LA THEORIE GENERALE DU DROIT CONSTITUTIONNEL
    CHAPITRE 3 : LE POUVOIR

    LE RÉGIME PRÉSIDENTIEL AMÉRICAIN :

                   LES PRINCIPALES INSTITUTIONS POLITIQUES

    Aux Etats-Unis, on a deux organes essentiels : le Président des EU avec tous ces collaborateurs et le Congrès.

    Le Président des Etats-Unis
    Le Président des Etats-Unis (Joe Biden) est le seul membre de l’exécutif, on parle d’exécutif monocéphale (une
    seule tête). Il concentre donc le pouvoir exécutif. Ces pouvoirs sont considérables, en effet le Président des EU
    à la capacité de :
         - Diriger l’administration.
         - Etre en charge de la politique étrangère.
         - Posséder le droit de grâce.

    Il est entouré par des secrétaires d’Etat (équivalents des ministres), nommés et révoqués librement par lui.
    Le mandat du Président des EU est de 4 ans, renouvelable une seule fois. Ainsi une personne ne pourra présider
    que deux fois maximum aux Etats-Unis.
    Il est élu au suffrage universel « quasi direct », les citoyens désignent les grands électeurs qui vont être en
    charge de l’élection du Président. On parle de mandat impératif pour les grands électeurs (le soir de l’élection
    de ces grands électeurs, on sait déjà pour quel président ils vont eux-mêmes voter).
    Le Vice-Président (Kamala Harris, première femme) a pour rôles essentiels :
         - De prendre la place du Président des EU en cas de décès de ce dernier. C’est déjà arrivé 8 fois, comme
             suite à l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963. En effet, son vice-président, Lyndon B. Johnson
             est devenu président suite à cette tragédie.
         - De prendre la place du Président des EU en cas de démission de ce dernier. C’est déjà arrivé mais 1
             seule fois en 1974 lors du scandale du « Water Gate » conduisant au départ du Président Richard Nixon
             remplacé par son Vice-Président Gerald Ford.
         - Possibilité de départager les voix au sein du Sénat si nécessaire. Le Vice-Président préside le Sénat.
             Actuellement, sur les 100 sièges du Sénat, 50 sont attribués aux démocrates et 50 aux républicains.
             Ainsi, Kamala Harris aura la possibilité de les départager si on obtient 50% des votes « pour » et 50% des
             votes « contre » l’adoption d’une loi par exemple.

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Le Congrès
    Le Congrès est le parlement fédéral des Etats-Unis. Il est bicaméral, composé de deux assemblées élus au
    suffrage universel direct :
        - Chambre des Représentants (chambre de la population) : 435 membres élus pour 2 ans.
        - Sénat (chambre des Etats fédérés) : 100 membres élus pour 6 ans.

    Rappel : dans un régime présidentiel, le Président n’est pas tout puissant face au Parlement, il existe un réel
    équilibre des pouvoirs avec une séparation stricte de ces pouvoirs.
    Ainsi, le Congrès possède de véritables pouvoirs et n’hésite pas si nécessaire à imposer sa volonté au Président
    (contre-pouvoir). Il peut arriver des sortes de « cohabitation » aux EU, nous aurons par exemple un Président du
    parti républicain avec un Congrès à majorité démocrate.
    Actuellement, le Président est démocrate avec un Congrès lui-même à majorité démocrate. La majorité
    démocrate au sein de la chambre des Représentants est très largement acquise, ce qui n’est pas le cas du Sénat
    où l’on a le même nombre de siège que pour les républicains. La seule force des démocrates au Sénat réside
    dans la possibilité pour la Vice-Présidente actuelle de départager les votes en faveur des démocrates dans le cas
    d’une égalité.
    Les pouvoirs du Congrès sont très importants, par exemple :
        - Pouvoir législatif : seul à l’initiative et en charge de l’adoption des lois.
        - Pouvoir budgétaire : initiative et adoption du budget.
        - Pouvoir constituant dérivé : en charge de réviser la Constitution, les « révisions » sont appelées
              « amendements » aux EU.
        - Procédure d’impeachment : peut conduire à la destitution du Président des EU.
        - Le Sénat possède un pouvoir d’approbation de la nomination des hauts fonctionnaires effectuée par le
              Président.
        - Possède un certain nombre de procédure de contrôle sur l’administration notamment par le biais de
              Commissions d’enquête.

                   LA SEPARATION STRICTE DES POUVOIRS

    Preuve d’une séparation « stricte » des pouvoirs
    La séparation stricte des pouvoirs va conduire à une indépendance/spécificité fonctionnelle. Ainsi les fonctions
    législatives et exécutives sont confiées à des organes distincts :
         - TOUS les pouvoirs législatifs sont attribués au Congrès.
         - TOUS les pouvoirs exécutifs sont confiés au Président des EU.

    On peut donc dire que les organes et leurs fonctions coïncident.
    Il existe également une irrévocabilité mutuelle :
         - Le Congrès ne peut pas contraindre le Président à démissionner, il ne peut pas intervenir dans les
              affaires exécutives.
         - Le Président ne peut pas dissoudre (contraindre à la démission) le Congrès, il ne peut pas intervenir
              dans les affaires législatives.

    En cela, la séparation stricte des pouvoirs est bien vérifiée aux EU, de par l’existence d’une spécificité
    fonctionnelle ainsi que d’une irrévocabilité mutuelle. Le régime américain est donc bien un régime présidentiel.

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Aménagements à la séparation stricte des pouvoirs
    On a affaire à une séparation stricte des pouvoirs qui connait cependant certains aménagements ce qui induit
    au fait qu’elle ne soit pas réellement aussi stricte/tranchée que l’on pourrait le croire.
    Aux EU, on appelle ces aménagements : « checks and balances » (frein et contre-points)
    Ainsi les pouvoirs exécutif et législatif disposent d’un certain nombre de moyens d’action réciproques. On aura
    les moyens d’action du :
        -     Congrès sur le Président :
                 ➢ Le Congrès peut décider de ne pas voter le budget pour paralyser la politique que le Président
                     souhaite mener.
                 ➢ Le Sénat peut s’opposer à certaines nominations de hauts fonctionnaires faites par le Président.
                 ➢ Le Congrès possède un certain nombre de procédure de contrôle sur l’administration
                     notamment par le biais de Commissions d’enquête (peut faire comparaitre toute personne).
                     C’est un moyen de pression pouvant être utilisé sur le pouvoir exécutif.
                 ➢ Procédure d’impeachment : la chambre des Représentants va être en charge de la mise en
                     accusation (du Président par exemple) si elle considère que sa responsabilité pénale doit être
                     engagée. Le procès du Président va se dérouler avec le Sénat présidé par le président de la Cour
                     Suprême pour voter sa destitution à majorité des 2/3 présents. Déclenchée une 20aine de fois,
                     uniquement 4 Présidents concernés et aucun n’a été au final destitué.
                          ✓ Andrew Johnson (1868)
                          ✓ Richard Nixon (1974) : démission avant procès
                          ✓ Bill Clinton (1998) : affaire Monica Lewinsky
                          ✓ Donald Trump (2019-2020 + 2021) : procédure lancée à deux reprises. 1 : Accusation
                              d’abus de pouvoir et d’entrave à la bonne marche du Congrès mais acquitté. 2 : Accusé
                              d’avoir inciter ses partisans à la violence dans l’émeute mortelle contre le Capitole
                              (bâtiment du Congrès). Procès s’ouvrira le 9 février 2020.
        - Président sur le Congrès :
                 ➢ Le Président a la possibilité de communiquer avec le Congrès pour leur suggérer de proposer
                     une loi. Le moyen utilisé est notamment le « message annuel sur l’Etat de l’Union », discours du
                     Président devant les membres du Congrès pour présenter son programme et ainsi
                     éventuellement influencer le Congrès.
                 ➢ Pour mettre une loi en application, après initiative et adoption par le Congrès, elle nécessite
                     d’être signée par le Président. Celui-ci possède un droit de Véto le conduisant à bloquer
                     l’adoption d’une loi en ne renvoyant pas la loi signée dans le délai des 10 jours prévu. Record
                     du Président Roosevelt qui en 12 ans a utilisé 635 fois de son droit de véto !!
                     Attention : le Congrès peut passer au-dessus de ce droit de véto par un vote à la majorité des
                     2/3 dans chacune des deux chambres. Si on obtient cette majorité, la loi pourra rentrer en
                     vigueur même sans la signature du Président.

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LE REGIME PARLEMENTAIRE, UNE SEPARATION SOUPLE DES POUVOIRS :

    Le régime parlementaire est apparu en Grande-Bretagne au XVIIIème siècle.
    En France, il est apparu au 19ème siècle. A l’époque, il y a eu plusieurs textes constitutionnels qui ont mis en place
    au moins théoriquement un régime parlementaire, principalement les lois constitutionnelles de 1875 (qui
    fondent la IIIème République). Il faut cependant bien noter qu’avant ces lois de 1875, on a deux régimes
    monarchiques : régimes de la Restauration fondés sur la Charte de 1814 et de la monarchie de Juillet fondée
    sur la Charte de 1830, non conçus originellement pour être des régimes parlementaires mais transformés par la
    pratique politique en des régimes parlementaires.
    Actuellement, le régime parlementaire est pratiqué dans la majorité des Etats européens.

                   ORGANISATION DES POUVOIRS PUBLICS

    L’exécutif est dit bicéphale (deux têtes), il est composé nécessairement d’un chef de l’Etat et d’un
    Gouvernement.
        - Chef de l’Etat : peut-être un monarque héréditaire (Angleterre) ou encore une personne désignée par
            voie d’élection (Allemagne). Il est nécessairement irresponsable politiquement. Le Parlement ne peut
            pas, pour des raisons politiques, contraindre le chef de l’Etat à démissionner. Cette irresponsabilité
            politique s’exprime par la « règle du contreseing ministériel » : Toutes les décisions prises par le chef de
            l’Etat vont devoir être signées par lui-même mais également contresignées par le Gouvernement. La
            responsabilité des actes pris par le chef de l’Etat sera donc endossée par les ministres.
            Le chef de l’Etat possède des attributions/pouvoirs variants d’un Etat à l’autre :
                 ➢ Droit de dissolution
                 ➢ Droit de nomination et révocation des ministres
                 ➢ Initiative et/ou promulgation des lois
                 ➢ Le commandement des armées
        - Le Gouvernement : organe collectif composé de l’ensemble des ministres qui ont été préalablement
            nommés par le chef de l’Etat. Le Gouvernement est dirigé par un ministre qui a un rôle proéminent
            pouvant être appelé : « Président du Conseil » (IV République française), « Premier Ministre »
            (Angleterre) ou encore « chancelier » (Allemagne). Ce gouvernement a différents rôles :
                 ➢ Débattre de la politique à suivre
                 ➢ Arrêter cette politique pour qu’elle puisse être mise en œuvre (« arrêter » pas au sens de
                     bloquer)
                 ➢ Règle de contreseing ministériel

    Le Parlement est monocaméral (une chambre) ou bicaméral (deux chambres). Il possède différents rôles :
               ➢ Voter les lois
               ➢ Voter le budget
               ➢ Contrôler le Gouvernement par la possibilité de mettre en jeu la responsabilité du
                   Gouvernement pouvant conduire à sa démission.

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RELATIONS ENTRE LES POUVOIRS PUBLICS

    Le régime parlementaire se caractérise par :
        - L’interdépendance des pouvoirs : le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif sont dépendants l’un de
            l’autre. Existence de moyens d’actions et de contrôle réciproques entre le Parlement et le
            Gouvernement :
                ➢ Responsabilité politique du Gouvernement devant le Parlement : Dépendance de l’exécutif par
                      rapport au pouvoir législatif. Cela se traduit par la mise en place de la possibilité pour le
                      Parlement d’engager la responsabilité politique du Gouvernement. Les parlementaires pourront
                      déposer et voter « une mention de censure » contre le gouvernement conduisant à la
                      démission de celui-ci.
                ➢ Responsabilité politique du Gouvernement par lui-même devant le Parlement : Le
                      Gouvernement peut être à l’origine de l’engagement de sa propre responsabilité politique via
                      « une question de confiance ». C’est une question qui est posée solennellement par le chef du
                      gouvernement aux membres du Parlement (l’une ou l’autre, ou aux deux chambres selon ce qui
                      est prévue par la Constitution) à propos : d’un texte de loi que le Gouvernement souhaite faire
                      adopter par le Parlement ou de la politique générale du Gouvernement…En cas de vote négatif
                      de la part des membres du Parlement, le Gouvernement sera contraint de démissionner d’où la
                      notion d’engagement de sa propre responsabilité.
                ➢ Pouvoir de dissolution : Dépendance du pouvoir législatif par rapport à l’exécutif. Droit reconnu
                      à l’exécutif, de mettre fin de manière prématurée au mandat des représentants de la nation
                      (d’une des deux chambres ou de la seule chambre existante). Cela provoquera l’élection
                      anticipée d’une nouvelle assemblée. L’existence d’un droit de dissolution pour l’exécutif va lui
                      permettre de contrer le Parlement.
                ➢ Existence de moyens d’action et de contrôle moins radicaux : Le partage de l’initiative législative
                      entre le Parlement et le Gouvernement (attention : adoption d’une loi uniquement par le
                      Parlement), l’existence de commissions parlementaires qui vont contrôler les actions du
                      Gouvernement, la possibilité pour le Parlement de poser des questions directement aux
                      ministres (moyens de contrôle du Parlement sur le Gouvernement).
        - Absence de spécialisation totale des organes : l’organe en charge du pouvoir exécutif ne va pas s’y
            limiter. Il aura, dans certaines mesures, la main sur la fonction législative. De même pour les organes en
            charge du pouvoir législatif.

    LE REGIME PARLEMENTAIRE BRITANNIQUE

                   LES PRINCIPALES INSTITUTIONS POLITIQUES

    En Grande-Bretagne, nous avons un régime parlementaire qui est aussi une monarchie.
    L’exécutif est bien bicéphale :
        - Chef de l’Etat : monarque héréditaire, la Reine Elisabeth II. Cette tête de l’exécutif a en réalité
            extrêmement peu de pouvoir par rapport au Gouvernement. Son rôle n’est pas un rôle actif. Il règne
            mais ne gouverne pas. Son rôle est essentiellement consultatif et honorifique. (La prof conseille la série
            The Crown). Règle de contreseing ministériel (voir le régime parlementaire). Il y a également le principe

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de neutralité politique du monarque, règle coutumière déterminant que le monarque anglais
                n’intervient pas dans les affaires publiques, exemples : pouvoir de nommer premier ministre le chef du
                parti vainqueur aux élections à la Chambre des communes ; la reine signe le droit de dissolution sans en
                être à l’origine.
          -     Le Gouvernement : Cabinet, organe collégial et solidaire dirigé par un premier ministre, Boris Johnson
                (leader du parti majoritaire aux élections à la Chambre des communes). Le Premier Ministre possède
                des pouvoirs considérables, il est plus essentiel que le monarque lui-même. Le Premier Ministre et le
                Cabinet disposent du pouvoir exécutif : ils définissent la politique intérieure et la politique extérieure,
                exercent le contrôle de l’administration, initiative législative et initiative budgétaire (financière). Le
                Gouvernement est responsable politiquement uniquement devant la Chambre des communes (et non
                la Chambre des Lords).

    Le Parlement britannique est bicaméral inégalitaire composé de la Chambre des communes et de la Chambre
    des Lords, la première ayant beaucoup plus de pouvoir par rapport à la deuxième.
        - La Chambre des communes : plus de pouvoir, 650 membres élus au suffrage universel direct pour 5 ans.
                 ➢ Initiative législative (partagée avec le Cabinet).
                 ➢ Vote des lois (partagé avec la Chambre des Lords).
                 ➢ Vote le budget et est en charge du contrôle de son exécution.
                 ➢ Pouvoir de contrôle du Cabinet avec la possibilité d’engager sa responsabilité politique.
        - La Chambre des Lords : moins de pouvoir, environ 800 membres notamment des « pairs » (nommés à
            vie). La majorité d’entre eux sont nommés à vie par la reine mais sur proposition du premier ministre.
                 ➢ Lois de 1911 et de 1949 : réduction de ces pouvoirs au niveau législatif et budgétaire.
                 ➢ Depuis 1832, les Lords n’ont plus la possibilité de mettre en jeu la responsabilité politique du
                     Cabinet.

                   LA SEPARATION SOUPLE DES POUVOIRS

    Le régime britannique actuel est bien un régime parlementaire puisque l’on retrouve :
        - Interdépendance politique : il existe un certain nombre de moyens d’action réciproques de la part du
            Gouvernement et du Parlement. Ainsi on retrouve des moyens d’action du :
               ➢ Parlement sur le Gouvernement :
                        La Chambre des communes peut engager la responsabilité politique du Gouvernement
                           en votant une motion de censure. C’est exceptionnel, seulement arrivé deux fois au
                           XXème siècle : en 1924 et en 1979.
                        Questions écrites/orales : questions adressées par les parlementaires d’une des deux
                           chambres aux membres du Gouvernement. C’est un moyen de contrôle.
                        Les membres de l’opposition politique qui appartiennent à la Chambre des communes
                           bénéficient d’un véritable statut se manifestant par une institution appelé le « Shadow
                           Cabinet » (le cabinet fantôme) présidée par le chef de l’opposition et pleinement
                           associée à la vie politique.
               ➢ Gouvernement sur le Parlement :
                        Question de confiance conduisant à la mise en jeu de la responsabilité du Cabinet par
                           le Parlement mais par sa propre initiative. Si un projet de loi n’est pas soutenu par les

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parlementaires, le Cabinet peut faire pression en menaçant de démissionner, cela
                                   provoquant une « question de confiance ».
                               Droit de dissolution de la Chambre des communes : pouvoir nominal du monarque
                                   anglais (décide théoriquement) mais qui est exercé par le Cabinet (décision prise en
                                   réalité par le Premier Ministre). Depuis « the Fixed-term Parliaments Act » de 2011, ce
                                   droit de dissolution est particulièrement encadré, ce texte interdit la dissolution sauf
                                   dans deux hypothèses : autodissolution (la Chambre des communes souhaite se
                                   dissoudre d’elle-même, condition de majorité des 2/3) OU automatiquement dissoute
                                   (motion de censure, cas de renversement du Gouvernement par la Chambre des
                                   communes où en plus elle n’accorde pas de confiance à un autre Gouvernement dans les
                                   14 jours).
                                   Avec cette nouvelle réforme, la dissolution est toujours formellement prononcée par la
                                   reine mais l’initiative est entre les mains de la Chambre des communes elle-même (et
                                   non plus entre celle du Premier Ministre comme avant 2011).
          -     Collaboration fonctionnelle du Cabinet et du Parlement : on retrouve au niveau législatif une
                collaboration fonctionnelle entre le Cabinet et le Parlement. Les lois peuvent être issu de proposition
                de loi (à l’initiative des parlementaires) ou être issu de projet de loi (à l’initiative du Cabinet). A noter
                que la majorité des lois adoptés par le Parlement sont d’origine gouvernementale.

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