Interfederaal Energiepact Pacte énergétique interfédéral Interfederal energypact - Consultation des Stakeholders Stakeholdersconsultatie ...

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Interfederaal Energiepact

Pacte énergétique interfédéral

Interfederal energypact

Consultation des Stakeholders
Stakeholdersconsultatie
Consultation of Stakeholders

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1 PRODUCTIE/PRODUCTION

    1) Hoe zal de vraag binnen uw sector naar de verschillende primaire energiebronnen
       (Elektriciteit/Gas/Olie…) volgens u evolueren tegen 2030-2050? Dit in het licht van gekende
       doelstellingen op gebied van energie en klimaat.
Comment va évoluer, dans votre secteur d'activité, la demande pour les différentes sources d’énergie
primaire (électricité / gaz / pétrole...) à un horizon 2030-2050? Ceci, en accord avec les objectifs en
matière d’énergie et de climat.

       L’APERe n’est pas active dans le secteur de la production en tant que tel mais se positionne
       comme représentante des citoyens qui seront des producteurs significatifs à l’horizon 2030, et
       plus encore à l’horizon 2050.

       Ce sont des producteurs actifs de 2 manières :

          production à domicile, essentiellement via le solaire photovoltaïque
           (http://www.vaverslesoleil.be/fr/), éventuellement couplé avec des Pompes à chaleurs
          production collective au travers de participations dans des sociétés coopératives
           citoyennes (https://www.coopalacarte.be).

       Nous observons que la demande va évoluer de manière très importante vers l’énergie solaire
       photovoltaïque, qui est déjà sur le point d’être, en 2017, l’énergie la moins chère pour le
       particulier. Cet état économique – le plus durablement stimulant – est aussi bien valable vis-à-
       vis de l’électricité venant du réseau qu’en substitution de combustibles.

       Le corolaire est d’une part
        une diminution du gaz naturel, pétrole ou autre combustible utilisé au niveau domestique
           pour produire de la chaleur et d’autre part,
        une diminution de la consommation d’électricité depuis le réseau électrique en journée.
        Une augmentation de la production d’électricité décentralisée provenant des capacités
           renouvelables décentralisées

       Dans le secteur résidentiel il y aura globalement il y aura une augmentation de la demande en
       électricité (qu’elle soit solaire directe ou prélevée sur le réseau), au détriment des
       combustibles, à cause de l’électrification croissante des besoins énergétiques (eau chaude
       sanitaire, partie du chauffage, véhicule électriques).

    2) Welke maatregelen moet België de komende jaren prioritair nemen met het oog op het
        (minimaal) bereiken van de Europese hernieuwbare energiedoelstellingen voor 2030 en de
        klimaatdoelstellingen 2050?. Hoe wordt het ‘resterend’ deel van de energieproductie
        ingevuld (bijkomende flexibiliteit door opslag en DSM, import, fossiele energieproductie…)?
        Welke HEB moet België prioritair ontwikkelen om aan die doelstellingen te geraken en
        tegelijkertijd haar bevoorradingszekerheid te garanderen?
Quelles sont les mesures que la Belgique doit prendre en priorité dans les années à venir, compte tenu
des objectifs européens d'énergie renouvelable pour 2030 et des objectifs climatiques 2050 à atteindre
(au minimum)? Comment la partie « résiduelle » de la production d’énergie doit-elle être comblée

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(une plus grande flexibilité grâce au stockage et à la DSM, l’importation, la production d’énergie
fossile ...)? Quelles sources d’énergie renouvelable la Belgique doit-elle développer en priorité pour
atteindre, simultanément, ses objectifs et assurer la sécurité d’approvisionnement ?

       L’ensoleillement, le vent et la chaleur naturelle sont les principales sources d’énergie de la
       Belgique. Le tableau suivant donne la ressource primaire et finale par unité de surface (km²)
       en Belgique.

       Deux technologies sont à développer sans attendre :

          Le solaire photovoltaïque
          L’éolien (off-shore et onshore).

       Les prix actuels et leurs évolutions parlent d’eux-mêmes (voir ci-dessous). Nous pouvons
       développer ces technologies en nous appuyant sur l’autoproduction (voir plus loin) et le
       développement du stockage hydrogène valorisant les surproductions (voir plus loin également).

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Au-delà de la dimension technologique, il nous paraît crucial d’associer, MAJORITAIREMENT, les
citoyens dans chaque nouveau projet de ce type, au travers des sociétés coopératives existantes (et
futures).
https://www.coopalacarte.be
Les citoyens belges ont du capital (voir image suivante), nous constatons qu’il est facilement possible de
mobiliser ce capital si les projets qui associent le citoyen existent. Cette mobilisation renforce
l’acceptation sociale du changement.

La partie résiduelle de la production peut, au niveau résidentiel, être en partie comblée par une
flexibilité (DSM).
Cette flexibilité se marque, à faible coûts, par la possibilité de générer de la chaleur utile (eau chaude
sanitaire + partie chauffage) à partir de l’électricité renouvelable. Cette stratégie, située en amont des
réseaux si l’on parle du solaire photovoltaïque décentralisé, permet de réduire le besoin de stockage et,
si ce stockage est réalisé chimiquement dans des batteries, d’optimiser la durée de vie de celles-ci.

Le stockage de grande capacité (Coo + extension ou équivalent) nous semble également une priorité
compte tenu des travaux conséquents d’interconnexion du réseau de transport en cours actuellement
(Allemagne, offshore).

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Le stockage décentralisé collectif (type hydrogène ou toute autre solution – chimique, électrochimique,
mécanique) nous semble également très prometteur, mais à un niveau intermédiaire entre le citoyen
et le stockage centralisé hydraulique. La maturité technologique et économique est également en
devenir. Par exemple, l’hydrogène nous semble être une thématique de recherche prioritaire dans
laquelle les citoyens investiront sans problème par la suite.

Enfin, les énergies renouvelables de stock mobilisables à la demande (biomasse) peuvent être utilisées
afin de combler les manques de flexibilité ou pour des productions décentralisées permettant la
cogénération. Ce n’est pas un développement prioritaire dans le sens où le gaz naturel est présent
actuellement, mais une vision à long terme.

    3) Welke maatregelen moet België nemen om de netten te ontwikkelen zodat de
       hernieuwbare energiedoelstellingen 2030 en de klimaatdoelstellingen 2050
       productiedoelstellingen gerealiseerd kunnen worden? En hoe kan de financiering van deze
       netten optimaal gebeuren?

        Quelles mesures la Belgique doit-elle prendre pour développer les réseaux afin d’atteindre
        les objectifs en énergie renouvelable 2030 et les objectifs climatiques en 2050 ? Comment le
        financement de ces réseaux peut-il être réalisé de façon optimale ?

Selon nous, la première mesure à prendre est de tenter de contenir le développement des réseaux. A
ce titre, la décentralisation de la production ET de la consommation (directe ou stockée) nous semble
une piste à encourager et à considérer plus sérieusement dans les études prospectives.

Ensuite, l’avènement des véhicules électriques et d’un réseau de recharge – lente – de ceux-ci (via de
la recharge par induction) est une opportunité à saisir. Ce réseau peut être connecté aux toitures
productrices. Une recharge lente est possible à partir du moment où les véhicules électriques se
trouvent longuement à l’arrêt (ce qui est le cas des véhicules actuels) et que, à de nombreux points où
ils s’arrêtent, un excédent de production solaire existe. Le modèle change et au lieu de venir prendre
1000 km d’autonomie en 10 minutes (modèle station d’essence actuel), les VE (véhicules électriques)
viennent profiter d’un excès d’énergie local temporaire.
Cette vision peut démarrer concrètement vers 2025-2030 étant donné les développements encore à
réaliser. Elle permet de construire un réseau de charge lente pertinent par rapport au réel besoin de
transport (à l’inverse de la tendance actuelle, basée sur la réplication d’un ancien modèle, tendance
nécessaire pour amorcer une transition des mentalités, mais qui n’apporte pas assez de solutions
durables).
Cette vision permet également de diminuer les besoins d’extension des réseaux physiques actuels (de
transport à tout le moins) car l’on met en phase (dans le temps et l’espace) un besoin et une
production.

En ce qui concerne le mode de financement des réseaux, il s’agit d’abord un choix politique.
En effet, à l’instar du financement de nos autoroutes par exemple, il se pourrait, même si ce schéma
n’existe nulle part à notre connaissance, que les réseaux électriques soient financés par l’impôt
traditionnel et pas par leur usage. L’APERe ne se prononce pas sur ce choix.

Il est par ailleurs crucial que le politique intègre que la notion de renouvelable décentralisé et le marché
de l’autoproduction qui s’y rapporte diminuent l’assiette fiscale traditionnelle sur l’énergie. En d’autres
mots, et par comparaison, si le marché de l’autoproduction prend des parts de marché aux fournisseurs
et producteurs traditionnels, il en prend également au mode traditionnel de financement de l’état.

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C’est un fait que le monde politique doit intégrer et ne pas subir, pour en faire une force. En effet, ce
marché développe par ailleurs la résilience énergétique long terme (et donc la compétitivité/résilience
économique) de la Belgique tout en diminuant les exports commerciaux (amélioration de la balance
commerciale via le moindre import d’énergie, peu importe sa forme, et via des exports en
augmentation).

Si la logique de financement des réseaux par rapport à un certain usage se maintient (il y a un intérêt
par rapport au levier d’économie d’énergie qu’il permet de stimuler), il nous semble que cette logique
doit devenir cohérente, c’est-à-dire qu’il faudrait retirer de la facture d’électricité tout ce qui n’a pas
trait à l’énergie et aux coûts de transport/stockage qui s’y rapportent :
           la TVA pour les consommations d’origine renouvelables belges,
           les contributions à l’énergie verte (pour tout type de consommation)
           les taxes diverses relatives au financement de l’accès à l’énergie pour tous
           Les taxes d’injection pour les productions renouvelables belges
           …

        Ces autres coûts peuvent être financés par l’impôt plus traditionnel.

Par ailleurs l’harmonisation des coûts des réseaux sur les territoires régionaux (au minimum) est
nécessaire.

    4) Wat zijn op dit moment de grootste obstakels voor investeringen in hernieuwbare
        energieproductie (zon, wind, geothermie en warmte)? Hoe kunnen investeringen binnen de
        bestaande marktmechanismen aangemoedigd worden met een minimum aan publieke
        middelen?
Quels sont actuellement les plus grands obstacles à l'investissement dans la production d’énergie
renouvelable (solaire, éolienne, géothermique et la chaleur)? Comment encourager les
investissements au sein des mécanismes de marché existants de manière optimale ?
Pour les citoyens, les 3 plus grands freins sont les suivants :

        1. Le risque de l’investissement lié à l’instabilité de la décision politique (rétroactivité,
           prolongement ou pas du nucléaire,…), ceci tant pour les productions locales que pour les
           investissements collectifs.

        2. L’importance de l’investissement initial en solaire photovoltaïque (CAPEX), bien que cette
           technologie devienne la moins chère pour lui sur la durée de vie du système. En effet, il
           faut payer en une fois 15 à 20 ans d’électricité. Le frein est donc liquiditaire.

        3. Le besoin que tous les acteurs actuels, dont le politique, fassent une place au citoyen actif
           dans le mix énergétique de demain, ce qui nécessite de lui donner une part de marché, au
           détriment des autres acteurs actuels. Les orientations du cadre européen au travers du
           Winter package sont, à ce stade, assez illustratives et inspirantes : elles demandent aux
           Etats membres de renforcer le rôle des citoyens et des collectivités locales.

        Au niveau politique, cela signifie la prise de conscience et l’acceptation de la réduction de
l’assiette fiscale liée au développement de l’autoproduction (self-sufficiency). En parallèle il doit y avoir
une prise de conscience de l’augmentation de la résilience économique que procurent les productions
décentralisées d’énergie, du renforcement du caractère démocratique de notre société qui donne un

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rôle contributif valorisant à ses citoyens, d’une diminution future de la fuite de capitaux liée à une
diminution de l’achat d’énergie fossile et à une augmentation du bien-être.

Les mécanismes de marché existants ne nous semblent pas pouvoir répondre directement à ces freins.
A ce niveau-là, nous voyons la nécessité de la prise de responsabilité politique à une échelle qui dépasse
les législatures en faisant confiance à la capacité citoyenne. Il s’agit de favoriser la prise de participation
citoyenne de manière majoritaire dans les futurs développements (production et stockage).

Dans son principe, le pacte énergétique nous apparaît comme un pas dans la bonne direction.

Par rapport à la deuxième question, nous identifions 2 mécanismes intéressants, pas spécialement liés
au marché de l’énergie :

        1. Il faut défiscaliser l’investissement initial en énergie renouvelable (que ce soit du solaire
           chez soi ou des participations financière dans des sociétés coopératives citoyennes
           AGREES). La fiscalité sur des investissements « CAPEX intensive » est un levier pertinent.

        2. Des mécanismes de tiers-investissement (en avançant les investissements CAPEX
           nécessaires) pris en charge par l’état envers le citoyen et les PME pourraient être un
           mécanisme très utile car ils combinent le besoin de liquidités initial et la confiance à long
           terme.

    5) Hoe moeten de kosten en baten van de energietransitie worden verdeeld over de
        verschillende (type)gebruikers?
Comment les coûts et les bénéfices de la transition énergétique doivent-ils être répartis parmi les
différents (types d’) utilisateurs?

Notre position est claire à ce niveau : il faut faire une grande place aux citoyens prosumers
(producteurs et consommateurs d’énergie) isolés et coopératifs.

Il nous parait normal que des besoins locaux soient rencontrés par des ressources locales, tant
énergétiques que financières et décisionnelles.
En ce qui concerne ce dernier point, les sociétés coopératives agrées peuvent démontrer un mode de
gouvernance vertueux servant de garde-fou (voir nos critères sur https://www.coopalacarte.be/).

Comme déjà montré, c’est chez le citoyen que se trouve la capacité financière. De manière plus
générale, nous constatons que le financement par le citoyen n’est pas un problème à partir du moment
où :
       1. Une place lui est faite (ce qui n’est pas encore le cas. Tous les projets renouvelables de
           puissance sont pilotés majoritairement par l’industrie énergétique traditionnelle).

        2. Le politique développe une vision permettant la confiance sur la durée d’investissement
           des systèmes renouvelables (environ 15 ans minimum). A ce niveau, le citoyen n’est pas
           différent d’un investisseur plus traditionnel.

Les coûts peuvent donc être assumés par le citoyen en grande partie. Les bénéfices aussi :
         meilleure qualité de l’énergie,
         moins de gaz à effet de serre,

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   plus de sécurité d’approvisionnement,
           un coût marginal de l’énergie faible,
           une rémunération pour la flexibilité et les économies d’énergie,
           une certitude que les capitaux ne partiront pas « à l’étranger »
           une plus grande contribution directe et visible au fonctionnement sociétal (augmentation
            de la démocratie directe, au travers d’un axe technico-économique et pas uniquement via
            l’isoloir et le bulletin de vote).

   6) Wat is de ideale energiemix in 2030 en 2050?
Quel est le mixte énergétique idéal pour 2030 et pour 2050?

Nous nous reportons aux études techniques en retenant les scénarios qui
       1. ont les plus haut taux de couverture renouvelable,
       2. intègrent le shift de sources énergétiques carbonées vers l’électricité verte et
       3. qui se passent de la ressource nucléaire
              a. dont l’inflexibilité pose un problème technique d’intégration avec les autres
                   sources de production et la flexibilité de la consommation
              b. dont les coûts importants posent un problème de financement à long terme.

   7) Welke maatregelen zijn er op productieniveau nodig om de concurrentiepositie van
       bedrijven te vrijwaren?
Quelles sont les mesures qui sont nécessaires au niveau de la production pour assurer une position
concurrentielle aux entreprises?

L’APERe n’est pas suffisamment compétente en la matière pour répondre à cette question. Nous
soumettons cependant une idée.

Concernant les entreprises de petites et moyennes tailles, il serait opportun qu’un mécanisme de prise
en charge du financement initial de systèmes renouvelables de flux (solaire PV et éolien + gestion
énergétique) soit mis en place par les pouvoirs publics (voir également notre réponse 2 à la question 4
ci-dessus).

Ces derniers prendraient donc le risque de l’investissement (via un pré-financement important, un
remboursement basé sur les économies annuelles réalisées par l’entreprise et un taux très bas, voire
nul) à la place de l’entreprise (dont la vision au-delà de 3 ans est souvent nulle). En cas de faillite de
l’entreprise, l’utilisateur suivant du bâtiment pourrait reprendre le modèle. Dans tous les cas la
collectivité (donc l’état) a le bénéfice de la production renouvelable.
        Plus qu’un risque sur l’investissement lié à une faillite potentielle de l’entreprise, c’est plutôt
la capacité des entreprises à participer à l’investissement sociétal que nous mettons en avant.

Cette logique est la même que celle à développer pour les citoyens.

   8) Welk rol moeten warmtenetten spelen in de warmtebevoorrading van België? In bestanden
        wijken? In nieuwe verkavelingen? In welke mate moet België een geleidelijke afbouw van
        gasnetwerken overwegen? Hoe kan België de verschillende gasdistributienetten
        aanmoedigen om én warmtenetten te ontwikkelen én vooral HEB benutten in deze netten?
 Quels rôles doivent jouer les réseaux de chaleur pour assurer la sécurité d’approvisionnement en
chaleur de la Belgique? Dans des quartiers existants? Dans des nouveaux lotissements? Dans quelle
mesure la Belgique devrait-elle envisager une réduction progressive de ses réseaux de gaz? Comment

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la Belgique peut-elle encourager les différents réseaux de distribution de gaz pour développer
simultanément et les réseaux de chaleur et plus particulièrement l'utilisation d'énergie renouvelable
dans ces réseaux?

Au niveau logement, les réseaux de chaleur ne devraient avoir leur place que dans les quartiers existants,
denses, où il est difficile d’améliorer la performance énergétique du bâti existant (pour diverses raisons,
dont l’architecture) et/ou pour lesquels il est difficile d’acheminer des énergies renouvelable biomasse
(comme du pellet de bois) à cause du trafic.

 Il est cependant clair que ce type de réseaux est le plus cher à mettre en place.

Les réseaux de chaleur dans les nouveaux quartiers sont à éviter car les nouveaux quartiers doivent
recevoir du bâti de très haute performance énergétique (minimum passif) et des productions locales
(solaire photovoltaïques) qui rendent inutile ou excessifs les investissements dans un réseau de chaleur.

Au niveau décentralisé, dans des communes proches de la ressource bois, des sites existants
concentrant des besoins de chaleur hivernaux importants (piscines, hôpitaux, industrie, …) sont à
équiper, mais toujours en permettant la valorisation prioritaire du solaire (thermique ET
photovoltaïque).

    9) Welke rol speelt diepe geothermie? Welke maatregelen kan België nemen?

Quel rôle joue la géothermie profonde? Quelles sont les mesures que la Belgique peut prendre?

Nous sommes très prudents par rapport à cette technologie dont la maturité n’est pas avérée, en
particulier pour la production d’électricité. Il existe plusieurs échecs (notamment en Allemagne) et les
success stories ne se multiplient pas avec le temps.

C’est un rôle potentiel, mais qui nécessite encore de la R&D et dont les coûts semblent très élevés par
rapport à nos autres ressources en Belgique.

Nous n’avons pas assez de recul pour lui donner une place ou un rôle précis, avéré et crédible au niveau
technique et économique à ce stade.

    10) Hoe ziet u de ontwikkeling van de elektrische voertuigen en waterstofvoertuigen als aandeel
        in de mobiliteit van de toekomst?
Comment voyez-vous le développement des véhicules électriques et à hydrogène comme une part de
la mobilité du futur ?

Les véhicules électriques de type individuel vont se développer assez rapidement (15% en 2020, 50% à
60% en 2030). L’industrie automobile elle-même a commencé ce virage électrique.

En parallèle de ce développement, il est important de soutenir l’investissement dans la production
d’énergie renouvelable locale, ce qui est possible via le solaire photovoltaïque et les coopératives
citoyennes.

Les véhicules à hydrogène restent plus complexes au niveau technologique (sécurité, simplicité de
raccordement), le rendement énergétique global semble moins bon que la filière électrique et le
modèle économique a besoin d’une énergie très peu chère pour fabriquer de l’hydrogène d’origine
renouvelable compétitif.

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L’hydrogène a donc besoin de surcapacités de production électriques renouvelables pour pouvoir
bénéficier de moments où cette énergie sera très peu chère et de moments où le fait de consommer
cette énergie renouvelable de flux rendra un service de stabilité du réseau (potentiellement
rémunéré).

Lorsque ces conditions sont remplies, les caractéristiques des véhicules à hydrogène oriente cette
technologie plus vers les transports en commun (bus, autobus) ou de marchandise (camions). Que ce
soit sur routes ou sur chemin de fer là où ceux-ci ne seraient pas électrifiés.

De manière schématique, la mobilité du futur sera électrique pour les petites distances (
13) Hoe ziet u de evolutie van gas als vector in de transportsector tegen 2030-2050? Hoe zal deze
         evolutie de vraag naar gas, olie en elektriciteit beïnvloeden?
    Comment voyez-vous l'évolution du gaz comme vecteur dans le secteur des transports en 2030-
    2050? Comment cette évolution va-t-elle influencer la demande en gaz, pétrole et électricité ?
Nous comprenons ici que la question est relative au gaz naturel, selon nous il sera très peu présent,
pour des raisons de prix et de rendement, essentiellement.
L’électrique (en tant que source d’énergie) est trop compétitive économiquement parlant de même
qu’au niveau du rendement. Par ailleurs, le gaz naturel utilise le moteur thermique qui deviendra à
terme obsolète chez les constructeurs de véhicules. Pour exemple, Toyota a dès 2015 planifié la fin de
la production de moteurs diesel et essence pour 2050. L'Allemagne (Bundesrat, conseil fédéral, 2016)
s'est prononcé pour la disparition des automobiles essences et diesel avec fin de production et de
vente en 2030.
Les seuls points faibles techniques de l’électrique devraient être comblés, à l’horizon 2030, par
l’émergence            de           l’hydrogène            du         gaz         de           synthèse
(http://www.renouvelle.be/fr/technologies/carburants-alternatifs-top-depart) dont la fabrication
puise son énergie dans les sources renouvelables de flux (soleil, hydro énergie, vent chez nous).
Dans notre vision, tant l’électricité que l’hydrogène sont issus de sources d’énergies renouvelable
(solaire et vent) dans un contexte de incitant à la diminution des distances parcourues sur la route.

    14) Wat is volgens u de invloed van de evolutie van de vraag op het gebruik van de bestaande
        en toekomstige gasinfrastructuur? Hoe moet België, volgens u, anticiperen op deze evolutie?
Que pensez-vous de l'impact de l'évolution de la demande sur l'utilisation des infrastructures gazières
actuelles et futures? Comment la Belgique doit-elle anticiper cette évolution, selon vous?

L’infrastructure gazière devra plus s’orienter vers le soutien au réseau électrique (solution relativement
centralisée) qu’au chauffage. La distribution de gaz naturel nous semble être une activité dont il faut
accompagner la transition, vers des réseaux de distribution chaleur, par exemple, dans des grandes
villes, voire dans la distribution de gaz de synthèse d’origine renouvelable.

    15) Ziet u een toekomst in een evolutie naar “power to gas” en “power to X” in België? Welke
        verandering ziet u meer concreet op dit gebied? Welke tijdshorizon is volgens u van
        toepassing voor deze technologieën? Zoja, welke maatregelen moeten genomen worden om
        de evolutie mogelijk te maken?

    Voyez-vous un avenir dans l’évolution vers le « power to gas » et le « power to X » en Belgique?
    Quels changements voyez-vous concrètement dans ce domaine? A quel horizon l’application de
    ces technologies serait-il, selon vous, d’application ? Si oui, quelles mesures devraient être prises
    pour permettre cette évolution?

Le power to gas à un avenir via l’hydrogène produit avec les surcapacités renouvelable (et qui autorise
d’ailleurs à aborder la question du stockage inter-saisonnier). Les mesures à prendre en compte pour
accompagner cette évolution seraient de définir les premiers endroits de surcapacités souhaités afin
d’y faire de la recherche et développement sur les coûts/bénéfices pour la collectivité.

                                                                                                       11
Pour le Power to x, nous comprenons le véhicule to grid, c’est-à-dire le véhicule électrique qui, durant
la nuit, permet d’alimenter les besoins électriques de la maison du citoyen.

Par exemple, une Zoé avec une batterie de 40 kWh pourrait fournir les 3 à 6 kWh électriques (soit entre
25 et 60 km sur les 300 disponibles) nécessaires la nuit chez son propriétaire.

En plus d’être économiquement intéressant, il s’agit d’un service rendu en matière de stabilité réseau
entre 18 et 22h en toute saison.

Pour accompagner cette évolution « vehicule to grid » du VE (le grid to vehicule existant déjà) il faut
promouvoir certaines transformations techniques (connues) de certains réseaux électriques
résidentiels (présence d’un neutre par exemple) et encourager ces flux plutôt qui valorisent la gestion
locale de la production décentralisée, en épargnant un besoin de développement des réseaux actuels
vis-à-vis de cette production décentralisée.

    16) Hoe ziet u het aandeel "aardolie" als energiebron in de huidige primaire energieconsumptie
        evolueren tegen horizon 2030? 2050? Waarom?

    Comment voyez-vous évoluer la proportion de « pétrole » comme source d'énergie dans la
    consommation actuelle d'énergie primaire à un horizon 2030-2050 ? Pourquoi?

En très forte baisse (en matière de chiffres précis, nous nous référons aux études les plus avancées en
la matière).

Pour plusieurs raisons :

           Augmentation de la performance énergétique des maisons
           Shift énergétique depuis les combustibles (dont les pétroles) vers l’électricité renouvelable
            pour les besoins d’eau chaude et de chauffage résiduels (avec le gain additionnel lié aux
            rendements de transformation des chaudières).
           Shift énergétique depuis les combustibles (dont les pétroles) vers l’électricité renouvelable
            pour le transport,
           Absent du mix électrique

En ce qui concerne l’aviation, ce secteur du transport ne peut fonctionner sans produits pétroliers. Il
en est complètement dépendant. Pas d’aviation sans pétrole. Son niveau de consommation dépendra
de l’évolution du prix du baril de pétrole et de l’évolution du régime fiscal. Aujourd’hui, l’aviation
bénéficie d’un régime fiscal plus favorable que le transport terrestre, fluvial ou maritime. A ce sujet,
lire l’article Renouvelle http://www.renouvelle.be/fr/actualite-internationale/les-avions-invisibles-
sur-le-radar-climatique.

    17) Wat zijn de voornaamste parameters die de vraag naar aardolie zullen beïnvloeden? Hoe
        moet België, volgens u, anticiperen op deze evolutie? Waarom?
Quels sont les principaux paramètres qui auront une incidence sur la demande pétrolière ? Comment
la Belgique doit-elle anticiper cette évolution? Pourquoi?

                                                                                                      12
L’efficacité énergétique (performance énergétique) et l’électricité solaire photovoltaïque très
compétitive combinés aux changements tarifaires qui vont stimuler l’autoproduction
(autoconsommation) vont avoir une influence sur la demande pétrolière. Le chauffage au mazout va
progressivement disparaître.

La Belgique doit anticiper cette évolution en prenant conscience que, dès 2017 dans certaines
conditions, l’énergie solaire photovoltaïque est moins chère pour le citoyen que l’énergie pétrole. Il a
donc un intérêt économique à utiliser son excès de production solaire pour faire tout ou partie de son
besoin d’eau chaude sanitaire et une partie de son chauffage avec cette ressource.

Le shift énergétique est donc là, une réalité en 2017.

Il est nécessaire de prévoir une reconversion des métiers des techniciens de chauffage vers l’électricité
et la gestion différenciée de cette énergie (PV heater, batteries,…).

    18) Hoe ziet u de evolutie van aardolie in de transportsector tegen 2030-2050? Hoe zal deze
        evolutie de vraag naar gas en elektriciteit beïnvloeden?

    Comment voyez-vous l'évolution du pétrole dans le secteur des transports à un horizon
    20302050? Comment ces changements auront-ils une incidence sur la demande de gaz et
    d'électricité?

Clairement en déclin à mesure que les VE augmentent. Ce déclin s’accompagne donc d’une
augmentation de la demande d’électricité, couverte par du renouvelable (moins cher) mais aussi par
une consommation stable de gaz naturel à l’horizon 2050 (potentielle diminution d’ici 2030 si les
centrales nucléaires restent en activité).

    19) Hoe ziet u de evolutie van aardolie als energievector voor het verwarmen van
        gebouwen/woningen tegen 2030-2050? Hoe zal deze evolutie de vraag naar gas en
        elektriciteit beïnvloeden?

                                                                                                      13
Comment voyez-vous l'évolution du pétrole comme vecteur d'énergie pour le chauffage des bâtiments
/ habitations en 2030-2050? Comment ces changements auront-ils une incidence sur la demande de
gaz et d'électricité?
Déjà mentionné aux points 16 et 17 :

En forte baisse (en matière de chiffres précis nous nous referont aux études les plus avancées en la
matière).

Pour plusieurs raisons :

           Augmentation de la performance énergétique des maisons
           Shift énergétique depuis les combustibles (dont les pétroles) vers l’électricité renouvelable
            pour les besoins d’eau chaude et de chauffage résiduels (avec le gain additionnel lié aux
            rendements de transformation des chaudières).

Il y aura une diminution de demande globale, les besoins résiduels seront orientés vers l’électricité.
Ces besoins d’électricité peuvent être couverts à entre 50 et 75% par de la production solaire
photovoltaïque locale (électricité et chaleur) en fonction du niveau de performance du bâtiment et de
la capacité de production disponible (surface de toit).

    20) Hoe ziet u de evolutie van biobrandstoffen (biodiesel, bioethanol, …) in de toekomst? Hoe
        zal dit de vraag naar aardolie beïnvloeden?

    Comment voyez-vous l'évolution des biocarburants (biodiesel, bioéthanol, ...) à l'avenir?
    Comment cela influencera-t-il la demande de pétrole?

Il faut distinguer les biocarburants. Ceux de première génération à partir de productions agricoles sont
disqualifiés par les critères de durabilité. Seules les solutions en circuit court en agriculture ont de
l’intérêt. Ceux de seconde génération à partir de ressources lignocellulosiques ou de troisième
génération à partir d’algues sont toujours à l’état de recherche et développement. Ces derniers sont
peut-être un espoir pour le transport aérien.

Les biocarburants devraient suivre les obligations européennes, mais ne plus augmenter (si ces
obligations n’augmentent pas) car les VE et l’hydrogène devraient prendre le relais.

L’avantage des VE et de l’hydrogène (tous deux basés sur des productions d’énergies renouvelables de
flux) c’est que les énergies de flux demandent moins d’espace que les carburants basés sur des
végétaux (pour rappel, un bon capteur photovoltaïque a aujourd’hui un rendement de 20% alors que
la transformation de la lumière par les végétaux a un rendement de 0,1%).

Par ailleurs, aux niveaux des véhicules électriques, les rendements 2,5 à 4 fois meilleur que les véhicules
à moteur à explosion (fussent-ils à base de bio carburant) pour un même format.

Les biocarburants de première génération ne nous paraissent pas une filière d’avenir, la biomasse –
énergie renouvelable de stock – devant être gardée pour des usages qui n’ont pas d’autres solutions
et/ou pour les besoins exceptionnels de pointe (gestion réseaux dans les épisodes exceptionnels).

    21) Welke mogelijkheden ziet u om het olieverbruik (verder) te reduceren?

Quelles sont les pistes possibles pour réduire (encore plus) la consommation de pétrole ?

                                                                                                        14
   Performance énergétique des bâtiments :
                o le passif doit devenir la norme en construction neuve et rénovation lourde, au
                     minimum
                o un incitant réel doit être donné pour la rénovation. Pourquoi l’état ne financerait-
                     il pas la destruction de bâtiments énergétiquement obsolescents ? (bâtiments sans
                     intérêt historique ou architectural/urbanistique).
           Electrification des véhicules + incitants à diminuer le nombre de kilomètres parcourus.
           Déploiement d’un réseau de recharge LENTE des véhicules électriques basés sur les
            productions solaires locale (recharge par induction ou équivalent).
           Promotion du chauffage biomasse via réseau de chaleur dans les grands centres urbains
            (permettant une maîtrise de la question des particules fines entre autres).
           Adaptation du régime fiscal particulier pour les carburants à usage d’aviation

    22) Welke innovaties zullen in de toekomst een belangrijke impact hebben op de
        energietransitie? Via welke instrumenten kan de overheid innovaties bevorderen en/of er
        voor zorgen dat bestaande innovaties in de markt kunnen worden gezet?
Quelles sont les innovations qui auront, selon vous, un impact significatif sur la transition énergétique?
Par quels instruments le gouvernement peut-il promouvoir ces innovations et / ou veiller à ce que les
innovations existantes puissent être mises sur le marché?
         Le PV heater (et le marché de l’autoproduction qui va avec) :
                 o http://www.renouvelle.be/fr/technologies/photovoltaique-mieux-vaut-produire-
                     de-leau-chaude-que-stocker-lelectricite
                 o http://www.renouvelle.be/fr/debats/et-maintenant-place-a-lautoproduction
                 o http://www.renouvelle.be/fr/technologies/eau-chaude-sanitaire-quelle-
                     technologie-solaire-choisir
                 o http://www.renouvelle.be/fr/outils/photovoltaique-marche-mondial-en-
                     croissance-et-auto-consommation

        La promotion de ce type d’instrument est intéressante car il permet de diminuer les pics
        d’injections photovoltaïques sur le réseau et de déplacer des charges (consommations) de
        manière simple et autonome en journée.

        Cependant, dans les cas extrêmes, il nécessiterait un pilotage centralisé pour garantir le
        bénéfice collectif (et pas augmenter le risque).

        Il serait bon de financier un projet de recherche permettant d’identifier comment,
        techniquement parlant, les GRD et TSO peuvent inclurent le pilotage épisodique de collections
        de ces systèmes afin de soulager le réseau et de le rendre plus robuste.

        Ce type de projet doit être mené d’urgence, car la maturité économique est telle que ces
        systèmes vont s’installer « tout seuls ».

        L’APERe a déjà rédigé des projets à ce niveau (un projet européen est en cours d’évaluation),
        nous sommes disposés à le coordonner à l’échelon belge.

         Les véhicules électriques & la recharge par induction
        Ils arrivent aussi. Il est nécessaire de prévoir et d’anticiper son déploiement au niveau de la
        recharge et des moments de recharge d’une part mais aussi au niveau du développement des

                                                                                                     15
capacités renouvelables en parallèle (sans quoi les bénéfices escomptés pourraient ne pas être
rencontrés).
 Il est donc possible de pousser la production renouvelable.
 A noter que nous considérons que la batterie de stockage « au mur » sera un dérivé du
   recyclage des batteries de VE, mais pas du placement neuf, le PV heater étant trop
   concurrentiel par rapport aux batteries murales neuves. Une batterie recyclée de VE au
   mur deviendrait, elle, économiquement accessible, tout en étant complémentaire au PV
   heater.

 L’hydrogène
A verser dans la même catégorie que les VE, ce déploiement, s’il se veut vertueux, doit se faire
en parallèle d’une augmentation de capacité de renouvelable (qu’il permet par ailleurs).
 Il est donc possible de pousser la production renouvelable.

 Les VE autonomes
Les véhicules électriques autonomes devraient permettre de diminuer le nombre de véhicules
(car le modèle de véhicule partagé devient évident) et devrait permettre l’optimisation de
l’alimentation de ces véhicules par de la production renouvelable. Il semble cependant que de
nombreuses embûches existent, qui dépassent nos compétences (sécurité, responsabilité, …).

    Les nouveaux tarifs des réseaux (et le marché de l’autoproduction qui va avec) et les
     smart meters
Ils vont inciter à un déplacement des consommations vers les moments de production solaire.
Nous aurons un tarif inversé. Là où l’habitude était de consommer la nuit, on consommera le
jour (pour un prosumer en tout cas).
Les smart meters devraient, quant à eux, permettre du « time of use » lié aux autres
paramètres de réseau (présence/absence d’éolien, grosse/faible demande, diminution des
incertitudes, …).

 Un cadre règlementaire pour l’autoconsommation collective
Au niveau des collectivités, rendre possible l’autoproduction à l’échelle locale (sous-branche
du réseau électrique) permet d’accroître l’intégration de productions renouvelables
décentralisées en associant plusieurs consommateurs locaux. Le cadre légal doit être modifié
pour rendre possible et faciliter ce type de solutions. (par exemple, agrégation des
consommations et des productions en tête de ligne de réseau ; installation des panneaux
solaires sur une toiture voisine ; Virtual net-metering)

   Les grandes installations photovoltaïques en « ombrières » de parking (ou de chemin de
    fer).
Le développement de ce type de système de production, conjointement au développement
des véhicules électriques, sur des surfaces déjà artificialisées, va permettre d’électrifier une
partie du transport et/ou d’alimenter le transport en commun par de l’énergie renouvelable
locale (et complémentaire à l’éolien dans le temps). La solution solaire peut être aussi
compatible avec l’agriculture (http://www.renouvelle.be/fr/technologies/agriculture-et-
photovoltaique-peuvent-utiliser-une-meme-surface).

                                                                                             16
23) In welke mate is het aanvaardbaar dat België voor zijn energievoorziening afhankelijk is van
         import uit het buitenland? In welke mate moet België de interconnecties met buurlanden
         verder ontwikkelen?
Dans quelle mesure est-il acceptable que la Belgique soit dépendante des importations de l’étranger
pour assurer son approvisionnement en énergie? Dans quelle mesure la Belgique doit-elle continuer à
développer des interconnexions avec les pays voisins?
Le Belgique est de-facto extrêmement dépendante de l’étranger en matière de consommation
d’énergie. Nous devons tendre à nous autonomiser un maximum afin de garantir réellement notre
sécurité d’approvisionnement et d’avoir une plus grande capacité de maîtrise du prix de l’énergie (au
travers des énergies renouvelables).
S’l ne nous paraît pas possible, techniquement parlant, d’être 100% indépendant (les interconnexions
électriques sont des éléments indispensables de notre futur énergétique), il est cependant possible de
produire 100% de notre consommation d’énergie, en valeur absolue, si un travail très important est
réalisé en matière d’efficacité énergétique dans tous les secteurs d’activité.
La question de l’indépendance pose la question du train de vie que nous voulons avoir en matière
énergétique.

 Si l’on parle d’électricité, plus précisément, il nous semble que la réponse est sensiblement la même
 vu nos capacités non utilisées actuellement et vu que nucléaire et gaz naturel restent des ressources
 importées.

                                                                                                   17
En matière d’interconnexion, il nous semble qu’il faille étudier la chose en tenant compte de :

        1.   la finalisation des travaux d’interconnexion en cours,
        2.   du développement du marché de l’autoproduction,
        3.   du développement technique possible des renouvelables chez nous
        4.   d’une extension de Coo

Les interconnexions nous semblent indispensables, il est cependant nécessaire d’avoir une vision
intégrée car, comme les autres solutions, ce n’est qu’une partie de la solution.

    24) Hoe kan België de reductie van de energiebehoeften in de transportsector verder
        stimuleren? Bvb: Openbaar vervoer en actieve vervoersmodi de norm maken, hervorming
        van de fiscaliteit voor wagens, telewerk uitbreiden, de verdichting van stedelijke kernen
        door fiscale maatregelen waar maken.
Comment la Belgique peut-elle stimuler davantage la réduction des besoins en énergie dans le secteur
des transports? Par exemple: mettre les transports en commun et les moyens de transport actifs dans
la norme, réformer le système fiscal pour les voitures, développer le télétravail, réaliser la
densification des centres urbains par des mesures fiscales.

            L’aménagement du territoire et l’affectation du sol sont des leviers centraux des besoins
             de transport.
            Réformer la fiscalité inutilement avantageuse des voitures de société.
            Développer les transports en commun électriques (hydrogène) basés sur du renouvelable.

                                                                                                   18
   Réduire l’accès des centres urbains aux véhicules individuels (comme à Londres, Paris) de
            manière importante.
           Taxer les véhicules individuels sur la base de leur capacité totale d’embarquement
            d’énergie (en plus ou en remplacement de la taxe sur la puissance). Cette mesure permet
                o de mettre en avant les véhicules plus performants (le véhicule électrique, par
                    exemple, a besoin de moins d’énergie pour une même distance que le même
                    véhicule à moteur thermique)
                o de mettre un garde-fou objectif à l’inflation en cours (et nécessaire jusqu’à une
                    certaine mesure) de l’autonomie des VE
                o d’inciter le partage des véhicules
                o d’assurer une assiette fiscale incitative pour l’Etat.
           Offrir une réduction fiscale sur les abonnements de transport en commun et de véhicules
            partagés. Cela afin de permettre une diminution du nombre de véhicules accessoires
            (seconds ou troisièmes véhicules des ménages).
           Equiper les péniches de capteurs photovoltaïques et/ou de piles à combustible
            hydrogène. Le transport fluvial possède de grandes surfaces équitables en solaire et des
            capacités de stocker cette énergie sans grand impact sur le poids et donc la consommation
            du transport.
           Stimuler le placement de capteurs photovoltaïques sur les remorques des camions.

   25) Hoe ziet u in de inschakeling van de elektrische/ brandstofcel/CNG/waterstofvoertuigen als
       batterij in combinatie met hernieuwbare energie?
Comment voyez-vous l'intégration des véhicules électriques /à pile à combustible/ à hydrogène/ CNG
comme batterie en combinaison avec de l'énergie renouvelable?

Comme déjà largement mentionné via le gaz naturel:
      Nous ne voyons pas de place à long terme pour le CNG, il n’apporte pas de solutions à long
         terme tout en demandant de grands changements.
      Electrique : nécessite une stratégie de recharge lente à un grand nombre d’endroits et des
         capacités de productions renouvelables en conséquence.
      L’hydrogène (= pile à combustible) doit venir se greffer sur les productions excédentaires
         de manière à gérer le réseau électrique et à alimenter des véhicules à grande autonomie
         et/ou à usages collectifs et transports de marchandise.

    26) Heeft nucleaire energie nog een plaats in de energiemix in België. En hoe ziet u dit? En hierbij
        aansluitend wat is de toekomst van de STEG-centrales?
L’énergie nucléaire a-t-elle encore une place dans le mixte énergétique en Belgique? Comment voyez-
vous cela? Par ailleurs, comment voyez-vous l’avenir des centrales CCGT?

Le nucléaire n’a clairement plus sa place, à un horizon 2030, dans notre mixte énergétique, pour les
raisons suivantes :
        1. Il est inflexible et ne correspond donc pas à la flexibilité des autres sources, renouvelables
            ou pas, ni à la flexibilité croissante de la demande.

                                                                                                      19
2. C’est une technologie dont les nouvelles installations sont plus chères que les productions
           renouvelables actuelles et dont le coût total de gestion des anciennes centrales est
           inconnu. La société ne sait donc jamais dans quoi elle s’engage avec ces technologies.
        3. Les centrales CCGT qui sont, elles très flexibles, ne trouvent plus de place pour fonctionner
           de manière rentable si le monopole technique des centrales nucléaires est maintenu.

    27) Kan een grootschalige biomasssa-centrale een plaats hebben binnen de duurzame
        energemix. En hoe ziet u de ontwikkeling van WKK?
Est-ce qu’une centrale biomassse à grande échelle a sa place dans un mixte énergétique durable ?
Comment voyez-vous le développement de la cogénération?

Nous comprenons que l’on parle ici d’une centrale électrique pure.

Selon nous, ce type d’outils ne devrait avoir sa place qu’en dernier recours. En effet, ces centrales ont
un rendement assez faible et, basée sur une énergie renouvelable de stock à faible rendement de
conversion (rendement de la photosynthèse moins de 0,1%), elles impliquent l’usage de grandes
surfaces (vraisemblablement hors Belgique) et ne font donc que reporter le problème ailleurs.

Il y a d’ailleurs à ce titre moins de garanties sur les gains économiques de ce type de combustible par
rapport aux combustibles fossiles.

Nous privilégions les solutions décentralisées de cogénération qui ont moins ce problème de
rendement, par définition, et valorisent également des déchets.

La cogénération renouvelable devrait donc, elle, s’étendre sur le territoire belge car elle pourrait
facilement être associée à des activités locales de qualité (comme de l’agriculture biologique en serres
– photovoltaïque – par exemple).

    28) Welke ambitie niveau moet België hebben ten opzicht van energiebesparing? In welke mate
         moet het energie verbruik verminderen tegen 2030 en 2050. Welke sectoren leveren tegen
         dan de meeste besparingen? En wat betreft de warmte voorziening in de residentieel en
         tertiair sectoren? Vervoer? Industrie? In welke mate worden deze besparingen verwezenlijkt
         door technologische oplossingen/ gedragsveranderingen (behavioural)?
Quel niveau d'ambition la Belgique doit-elle avoir en ce qui concerne les économies d’énergie ? A quel
niveau la consommation d’énergie doit-elle arriver d’ici 2030 et 2050 ? Quels secteurs offrent alors le
plus d’économies ? En ce qui concerne l'approvisionnement en chaleur dans les secteurs résidentiel et
tertiaire? Transport? Industrie? Dans quelle mesure ces économies sont réalisées par des solutions
technologiques /des changements de comportements (behavioural) ?

Par économie d’énergie, l’APERe comprend une réduction de consommation d’énergie primaire. Cette
réduction de la consommation d’énergie peut être le résultat de mesures d’efficacité énergétique qui
n’affectent pas le niveau d’activité, ni le niveau de confort (équipements efficients, chasse aux
gaspillages, électrification décentralisée), et par des mesures qui modifient le niveau d’activité
(changement de comportement ou de mode de fonctionnement).
Chaque secteur d’activités (logement, tertiaire, industrie, transport, agriculture) et les sous-secteurs
associés doivent avoir une ambition et une stratégie propre.

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