XV e PLAN 2016 2020 - SYNDICAT DES EAUX D'ÎLE-DE-FRANCE - Sedif
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SYNDICAT DES EAUX D’ÎLE-DE-FRANCE SERVICE PUBLIC DE L’EAU XV e PLAN 2016 – 2020 2016 2020
SOMMAIRE 1. PRÉAMBULE.......................................................................................................................................................... p 4 1.1 Un contexte institutionnel en mutation............................................................................................................... p 4 1.2 Les ambitions du XVe Plan.. ....................................................................................................................................... p 4 2. LES BASES DE LA CONSTRUCTION DU NOUVEAU PLAN.. ................................. p 6 2.1 Plan stratégique et Schéma directeur révisé...................................................................................................... p 6 2.2 Les consommations d’eau......................................................................................................................................... p 7 2.3 Le dimensionnement des installations.................................................................................................................. p 8 2.4 Des opérations déjà initiées.. .................................................................................................................................... p 9 2.5 Le suivi du vieillissement des installations............................................................................................................ p 10 2.6 Les études........................................................................................................................................................................ p 11 3. UN PLAN AMBITIEUX ET RESPONSABLE............................................................................ p 12 3.1 Déployer les technologies de pointe pour anticiper les attentes des consommateurs. . .................. p 12 3.2 Gérer durablement un patrimoine pérennisé et modernisé. . ..................................................................... p 12 3.3 Intégrer l’environnement et les économies d’énergie dans les projets.. .................................................. p 12 3.4 Accompagner les projets du Grand Paris des transports. . ........................................................................... p 13 4. DES MOYENS ADAPTÉS À LA PERFORMANCE VISÉE............................................... p 14 4.1 Synthèse. . .......................................................................................................................................................................... p 14 4.2 Typologie des travaux.. ................................................................................................................................................ p 14 4.3 Ouvrages.......................................................................................................................................................................... p 15 4.4 Réseau............................................................................................................................................................................... p 20 4.5 Programme de recherches, études et partenariats......................................................................................... p 28 5. ÉQUILIBRE ECONOMIQUE ET MOYENS HUMAINS..................................................... p 29 5.1 Hypothèses sur les composantes de l’équilibre économique du XVe Plan.. .......................................... p 29 5.2 Les moyens humains du XVe Plan.......................................................................................................................... p 33 5.3 Équilibre économique du Plan................................................................................................................................. p 34 6. VISION SYNTHÉTIQUE ET CONSOLIDÉE DU XVe PLAN. . ...................................... p 36 6.1 Ventilation par année.................................................................................................................................................. p 36 6.2 Ventilation par équipement...................................................................................................................................... p 36 6.3 entilation par typologie de travaux....................................................................................................................... p 37 6.4 Impact prévisionnel sur le XVIe Plan (2021-2025)......................................................................................... p 38 6.5 Travaux délégués.......................................................................................................................................................... p 38 6.6 Vision consolidée des investissements du service de l’eau. . ........................................................................ p 39 7. PILOTAGE DU PLAN...................................................................................................................................... p 40 8. EMPREINTE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DU XVe PLAN......................................... p 41 9. CONCLUSION....................................................................................................................................................... p 44
2016-2020 XVE PLAN 2011-2025 SCHÉMA DIRECTEUR 1. Préambule 1.1 | Un contexte institutionnel en mutation Créée sous forme d’un Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) à fiscalité propre et à statut particulier, la Métropole du Grand Paris regroupe au 1er janvier 2016 125 communes et 7 millions d’habitants. Elle est organisée en 12 territoires d’un seul tenant et sans enclave, d’au moins 300 000 habitants. Ces territoires garderont une fiscalité propre jusqu’en 2021. Ils seront administrés par des Établissements Publics de Territoire (EPT) chargés des compétences de proximité, dont l’eau potable dès le 1er janvier 2016. Le transfert de compétences à la Métropole (aménagement, urbanisme, logement, développement durable) est prévu au 1er janvier 2017. Le Schéma Régional de Coopération Intercommunale (SRCI) qui porte sur les départements de l’Essonne, de la Seine- et-Marne, du Val d’Oise et des Yvelines entre également en vigueur le 1er janvier 2016. Il prévoit le regroupement des intercommunalités existantes et ayant leur siège au sein de l’unité urbaine de Paris, en 16 EPCI à fiscalité propre qui auront une taille moyenne de 240 000 habitants (95 000 habitants pour les EPCI actuels). Aux côtés de la Métropole du Grand Paris, ces intercommunalités à fiscalité propre disposeront d’une dimension qui leur permettra de mieux exercer leurs compétences. Ces nouveaux EPCI peuvent opter dès 2016 pour la compétence eau potable et en disposeront obligatoirement le 1er janvier 2020. Ces évolutions institutionnelles devraient conduire à court ou moyen terme à une évolution du périmètre du SEDIF. D’ores et déja, le Conseil municipal de Saint-Maur-des-Fossés a décidé le 19 novembre 2015 d’adhérer au SEDIF. L’intégration de cette commune, ou d’autres à venir, et les investissements qui pourraient y être menés n’ont pas été à ce stade pris en compte pour le XVe Plan qui a été élaboré à périmètre constant. Le linéaire de réseau de la ville de Saint-Maur-des-Fosses représente 2,5 % du linéaire de réseau du SEDIF. Les opérations ont été évaluées sur la base des données connues au 1er juin 2015. 1.2 | Les ambitions du XVe Plan Le XVe Plan, intitulé « l’eau du 21e siècle pour l’Ile-de-France », a pour ambition de développer un service novateur et performant au service des usagers, dans le cadre de la Métropole, selon 4 axes : • un Plan déployant les technologies de pointe pour anticiper les attentes des consommateurs - vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore, au robinet de chaque abonné : • un traitement membranaire moderne sur chaque usine, pour les besoins des 50 prochaines années (XVe et XVIe Plans), • l’accélération du SMART Water, pour piloter le réseau en temps réel comme les usines du SEDIF. • un Plan responsable, protecteur des générations futures, par la gestion durable d’un patrimoine pérennisé et modernisé : • un rythme de renouvellement du réseau permettant d’améliorer encore le rendement et de lisser les investis- sements futurs, • un parc de réservoirs et de stations de pompage totalement modernisés, vitrines du SEDIF dans son environnement urbain. • un Plan intégrant l’environnement et les économies d’énergie dans ses objectifs ainsi que sa réalisation, • un Plan accompagnant les projets du Grand Paris des transports, dans le respect des calendriers. De ces ambitions résulte un Plan en forte croissance, au coût maîtrisé, au financement facilité par la grande flexi- bilité financière du SEDIF, soutenant l’économie et l’emploi (selon étude « Utopies », 2 000 emplois seront maintenus ou soutenus chaque année en Ile-de-France et près de 3 600 à l’échelle française). | p4 XVe PLAN 2016 - 2020
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XVE PLAN 2016-2020 2. L es bases de construction du nouveau Plan Le Plan se concrétise par une liste d’opérations. Celle-ci a été arrêtée pour le XVe Plan à partir des grands objectifs présentés en 1.2 et : • des objectifs du Plan stratégique du SEDIF et de son Schéma directeur révisé, • de la poursuite d’opérations ou de programmes initiés aux Plans précédents, • des besoins de renouvellement exprimés par l’exploitant, • des projets tiers qui nécessitent le dévoiement des conduites du SEDIF, • des mises aux normes règlementaires, • des résultats d’études portant sur des thèmes divers d’amélioration ou de prospective. 2.1 | Plan stratégique et Schéma directeur révisé Le Plan stratégique repose sur deux ambitions (mutualisation et qualité de service) s’appuyant sur un socle de valeurs. Le Schéma directeur révisé 2011-2025 le consolide et le complète au travers de 9 objectifs : • consolider une place d’acteur exemplaire et rayonnant en France et au-delà, • placer encore davantage l’usager au cœur du service, • ancrer le SEDIF dans l’ère du SMART Water, • garantir l’efficience des services du SEDIF, • porter le contrôle de la délégation de service public au plus haut niveau et préparer l’échéance du contrat de 2022, • maîtriser la performance du réseau au travers d’une gestion patrimoniale moderne, • gérer le patrimoine ouvrages pour garantir la performance et la pérennité des installations, • renforcer la sûreté, • développer et mettre en œuvre la politique environnementale du SEDIF. Les opérations du XVe Plan répondent à un ou plusieurs de ces objectifs. Pour valoriser l’impact des opérations du XVe Plan sur les objectifs du Schéma directeur révisé, on utilise les règles suivantes : • si une opération répond à un seul objectif, 100 % de son montant est considéré comme impactant cet objectif, • si une opération répond à 2 objectifs, 70 % de son montant est considéré comme impactant l’objectif primaire (fort) et 30 % comme impactant l’objectif secondaire (modéré) • si une opération répond à 3 objectifs, 70 % de son montant est considéré comme impactant l’objectif primaire (fort), 20 % comme impactant l’objectif secondaire (modéré) et 10 % comme impactant l’objectif tertiaire (faible). TABLEAU 1 : RÈGLE DE VALORISATION DE L’IMPACT DES OPÉRATIONS DU XVe PLAN SUR LES OBJECTIFS DU SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ Nombre d’objectifs Fort Modéré Faible 1 100 % 2 70 % 30 % 3 70 % 20 % 10 % | p6 XVe PLAN 2016 - 2020
Le tableau suivant récapitule l’impact des opérations du XVe Plan sur les objectifs du Schéma directeur révisé. TABLEAU 2 : LE XVe PLAN VENTILÉ SELON LES OBJECTIFS DU SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ Montant (en M€ H.T.) Montant (en %) Placer encore davantage l’usager au cœur du service 93,6 12 % Ancrer le SEDIF dans l’ère du SMART Water 7,6 1% Maîtriser la performance du réseau au travers d’une gestion patrimoniale moderne 300,0 39 % Gérer le patrimoine ouvrages pour garantir la performance et la péren- nité des installations 197,1 26 % Renforcer la sûreté 59,4 8% Développer et mettre en œuvre la politique environnementale du SEDIF 106,0 14 % TOTAL XV Plan e 763,7 M€ H.T. 100 % Le XVe Plan est en particulier marqué par l’accélération du renouvellement du réseau, dont la proportion dans les investissements augmente par rapport au XIVe Plan et par l’ambition du SEDIF de « placer encore davantage l’usager au cœur du service ». Les opérations relatives à la mise en œuvre de pilotes et prototypes membranaires dans les 3 usines principales ainsi que la création d’une étape de décarbonatation dans l’usine à puits d’Arvigny constituent une première étape essentielle pour cette ambition. Ces opérations engagent le processus de mise en œuvre de filières haute performance pour distribuer aux consommateurs « une eau pure, sans calcaire et sans chlore ». 2.2 | Les consommations d’eau Depuis 1990, la plupart des agglomérations françaises ont observé une baisse des consommations d’eau potable. L’évolution des compor tements et des équipements (conscience environnementale, économie d’eau, matériel électroménager), la chute des consommations industrielles (tertiarisation de l’activité économique et rationalisation de l’usage de l’eau) et la hausse du prix complet de l’eau portée par les redevances des agences de l’eau et les efforts en matière d’assainissement semblent pouvoir expliquer cette tendance. Le graphique ci-après montre que le SEDIF a été impacté par cette diminution de la demande en eau, au moins jusqu’en 2013, mais que la tendance évolue depuis 2014. XVe PLAN 2016 - 2020 | p7
XVE PLAN 2016-2020 FIGURE 1 : ÉVOLUTION DES CONSOMMATIONS D’EAU DE 1983 À 2020 SOURCE : RAPPORT ANNUEL SEDIF Volume en millions de m3 par an Evolution des consommations d’eau De ce fait, et contrairement au XIVe Plan établi sur une hypothèse de baisse de 1 % par an, le XVe Plan est basé sur une demande stable fixée à 242 Mm3/an, afin de tenir compte de l’évolution de la tendance depuis 2013 (après correction, pour l’année 2015, des consommations liées à la période caniculaire de juillet). Cette hypothèse est fortement structurante car l’équilibre économique du service public de l’eau en France est la résultante de dépenses majoritairement fixes (main d’œuvre, entretien et renouvellement des équipements de production et de distribution, gestion de la clientèle, recherche et développement) et de recettes essentiellement variables, proportionnelles en grande partie aux volumes facturés, conformément aux obligations réglementaires. Elle détermine l’équilibre financier du Plan. Un suivi renforcé de cette évolution sera mis en œuvre grâce notamment à la télérelève. La révision à mi-Plan en 2018 sera l’occasion de procéder le cas échéant aux éventuels ajustements. 2.3 | Le dimensionnement des installations Jusqu’en 2014, les installations du SEDIF étaient dimensionnées en utilisant des coefficients de pointe de demande en eau établis suite à la sécheresse de 1976. Le SEDIF a recalé ces hypothèses du fait : • de la diminution de la demande en eau, • de la diminution de l’intensité et de la fréquence des pointes (sensibilité accrue des consommateurs aux économies d’eau, réduction de l’arrosage...) • de l’impact attendu du changement climatique : les modèles climatiques prévoient une augmentation de la température estivale, une augmentation de la fréquence et de l’intensité des canicules et des sécheresses. Ces phénomènes devraient s’accélérer à partir de 2050. | p8 XVe PLAN 2016 - 2020
Les coefficients utilisés pour le dimensionnement des installations majeures ont donc été prudemment revus à la baisse. Ces nouvelles règles sont mises en œuvre pour les opérations initiées en fin de XIVe Plan et s’appliqueront aux opérations du XVe Plan. TABLEAU 3 : COMPARAISON DES COEFFICIENTS DE DIMENSIONNEMENT DES INSTALLATIONS MAJEURES DU SEDIF (1re ÉLÉVATION) Coefficients Coefficients 1978 2014 Coefficient de pointe absolue (période de retour estimée à 100 ans) 1,7 1,5 Coefficient de pointe (période de retour estimé à 2 ans) 1,4 1,25 Coefficient haut 1,1 1,1 En complément de ces coefficients, le dimensionnement des installations doit prendre en compte la défense incendie et dépend du niveau de sécurité décidé pour l’alimentation en eau. 2.4 | Des opérations déjà initiées Les opérations menées sous maîtrise d’ouvrage SEDIF durent entre 3 et 7 ans. Comme le montre la figure suivante : • 120 opérations initiées au XIVe Plan se poursuivront au XVe Plan (et 21 d’entre elles au XVIe Plan), • 9 opérations initiées au XIIIe Plan se poursuivront au XVe Plan, • 2 opérations déjà en cours au XIIe Plan se poursuivront au XVe Plan. FIGURE 2 : DÉROULEMENT DES OPÉRATIONS DE TRAVAUX SUR LES DIFFÉRENTS PLANS D’INVESTISSEMENT 21 opérations 99 opérations 11 opérations 9 opérations 62 opérations 2 opérations 24 opérations XIIe Plan XIIIe Plan XIVe Plan XVe Plan XVIe Plan Le bilan du XIVe Plan, réalisé au 1er juin 2015 montre qu’à elles seules, les 131 opérations initiées aux Plans précédents représentent des prévisions de dépenses de 479,3 M€ HT sur le XVe Plan, réparties comme indiqué dans le tableau ci-après. XVe PLAN 2016 - 2020 | p9
XVE PLAN 2016-2020 TABLEAU 4 : PRÉVISION DE DÉPENSES POUR LE XVe PLAN POUR LES OPÉRATIONS RELIQUATS Opérations non lancées (prévues en 2015) 7 8,0 M€ Opérations en cours d’EF 5 17,0 M€ Usines Opérations en cours de MOE 23 89,6 M€ principales Opérations en cours de travaux 10 30,8 M€ Sous - total Usines principales 45 145,4 M€ Opérations non lancées (prévues en 2015) 5 12,8 M€ Stations de Opérations en cours d’EF 8 14,5 M€ pompage et Opérations en cours de MOE 11 57,3 M€ réservoirs Opérations en cours de travaux 6 8,5 M€ Sous - total Stations de pompage et réservoirs 30 93,1 M€ Opérations non lancées (prévues en 2015) 10 10,5 M€ Opérations en cours d’EF 13 35,9 M€ Canalisations de transport Opérations en cours de MOE 23 91,1 M€ Opérations en cours de travaux 7 10,4 M€ Sous - total Usines principales 53 147,9 M€ Opérations non lancées (prévues en 2015) 0 0,0 M€ Canalisations Opérations en cours de MOE 0 0,0 M€ de distribution Opérations en cours de travaux 1 92,3 M€ Sous - total Canalisations de distribution 1 92,3 M€ Etudes et Opérations non lancées (prévues en 2015) 0 0,0 M€ Systèmes Opérations en cours 2 0,6 M€ d’Information Sous - total Etudes et Systèmes d’Information 2 0,6 M€ TOTAL 131 479,3 M€ Au 1er juin 2015, 83 de ces opérations sont déjà au stade d’un programme approuvé par le Bureau pour des dépenses prévisionnelles d’environ 381 M€ HT au XVe Plan. 2.5 | Le suivi du vieillissement des installations Les fiches de vétusté de chacun des ouvrages ont été élaborées en 2010 pour le XIVe Plan et sont mises à jour chaque année par le délégataire au titre du contrat, dans le cadre du rapport sur le maintien en état du patrimoine. Elles constituent un outil important d’échange entre le SEDIF et son délégataire car elles permettent de suivre, par site et par unité fonctionnelle, les dépassements de durées de vie théoriques, les désordres relevés par le délégataire et les travaux en cours ou prévus (en Maîtrise d’Ouvrage Publique et Travaux Délégués). L’analyse de ces fiches débouche sur l’identification de besoins de rénovation patrimoniale des usines, stations de pompage et réservoirs. Une étude macroscopique présentée succinctement dans le paragraphe 4.3 a permis de consolider et de valider les besoins ainsi identifiés. | p 10 XVe PLAN 2016 - 2020
2.6 | Les études Le XVe Plan est également alimenté par les besoins résultant des études générales menées durant le XIVe Plan, visant à optimiser le fonctionnement du système d’alimentation en eau potable. Par exemple, suite à l’entrée dans le SEDIF de 7 communes du Val d’Oise le 1er janvier 2013, a été produit un état des lieux du réseau et des installations dont a découlé l’identification d’améliorations destinées notamment à mettre ce patrimoine aux standards du SEDIF, à sécuriser l’approvisionnement et à optimiser l’exploitation. Cela a conduit à la programmation de travaux de restructuration des réseaux et de refonte du site de Mériel-Bellevue. La mise à jour du Schéma directeur Chloration menée en 2014 constitue un autre exemple de ces études avec pour objectifs de : • sécuriser encore la qualité bactériologique de l’eau, • commencer à améliorer la perception des consommateurs du goût de l’eau en réduisant le taux de chlore. Elle a abouti à un Plan de management de la chloration comprenant : • un programme de réduction des consignes de chloration, initié sur le secteur Oise, • des travaux de construction de nouvelles stations de chloration ou de modification de stations existantes, à mener au XVe Plan, • un renforcement des dispositifs de surveillance de la qualité de l’eau (QUALIO), • des études de type Recherche & Développement. XVe PLAN 2016 - 2020 | p 11
XVE PLAN 2016-2020 3. Un Plan ambitieux et responsable 3.1 | D éployer les technologies de pointe pour anticiper les attentes des consommateurs L’observatoire de la qualité du service public de l’eau, créé en 2002, permet au SEDIF de mesurer la satisfaction des usagers. Le niveau de confiance et de satisfaction des consommateurs par rapport au service de l’eau est ainsi mis en évidence, avec un niveau de satisfaction globale de 91 % en 2014. Il souligne également leurs attentes qui, en termes de qualité de l’eau, concernent essentiellement le calcaire (taux de satisfaction de 52 %) et le chlore (taux de satisfaction de 74 %). Face à ce constat, le SEDIF avait déjà initié des Plans d’actions chlore et calcaire. L’ambition développée pour le XVe Plan est d’engager l’évolution des filières de traitement « vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore, jusqu’au robinet des consommateurs » : amélioration du dispositif de chloration, mise en œuvre de pilotes et prototypes pour des filières haute performance d’osmose inverse basse pression. Cette évolution majeure nécessite également une complète maîtrise de la qualité de l’eau dans le réseau. 3.2 | Gérer durablement un patrimoine pérennisé et modernisé Le service de l’eau est un SPIC (Service Public Industriel et Commercial) dont la gestion s’adosse à un patrimoine technique considérable qu’il convient d’entretenir, de renouveler et de moderniser. Sur le plan technique, le SEDIF a engagé plusieurs démarches, dont les fondamentaux sont rappelés dans ce document, et visant notamment à : • conserver un patrimoine technique en parfait état de fonctionnement, répondant à des normes techniques et réglementaires en vigueur et allant souvent au-delà, • anticiper les risques de casse ou de défaillance. Sur le plan économique et comptable, il s’agit de : • établir et maintenir à jour une vision sincère et cohérente de la valeur patrimoniale du SEDIF, adossée à un inventaire des biens tenu à jour en permanence, • définir un niveau de renouvellement des installations et du réseau, pertinent techniquement, pour un montant cohérent avec les amortissements pratiqués dans les comptes du SEDIF, et financé par un équilibre entre le prix de l’eau et le recours à l’emprunt, ne faisant pas peser cette charge sur les générations futures. 3.3 | Intégrer l’environnement et les économies d’énergie dans les projets Le SEDIF place le développement durable, l’environnement et les économies d’énergie au cœur de ses projets, tant dans leur conception que dans leur réalisation. | p 12 XVe PLAN 2016 - 2020
Le SEDIF évalue chaque opération du XVe Plan à l’aune de 12 objectifs de développement durable. Au-delà, cer tains enjeux environnementaux propres à chaque site (usines principales, stations de pompage et réservoirs), comme la biodiversité, la gestion des eaux pluviales, le paysage et le potentiel de géothermie, sont identifiés et hiérarchisés de manière à ce que l’ambition environnementale soit prise en compte dès le lancement des études de modernisation/renouvellement. TABLEAU 5 : CLASSEMENT DES OPÉRATIONS DU XVe PLAN SELON LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DU SEDIF % par rapport au nombre total Nombre d’opérations de d’opérations travaux Gestion des déchets 104 47 % Maîtrise des ressources et diminution des nuisances sonores des chantiers (TST) 78 35 % Maîtrise de la consommation d’énergie et/ou mise en place d’énergies renouvelables 53 24 % Améliorations de l’aspect visuel des installations 41 18 % Intégration paysagère et préservation de la biodiversité 29 13 % Prévention des pollutions 21 9% Construction durable 18 8% Prévention des risques 18 8% Maîtrise des rejets dans l’air 10 5% Communication environnementale 7 3% Amélioration de la qualité des rejets dans l’eau 6 3% Maîtrise des nuisances sonores des installations 7 2% Nombre d’opérations de travaux 222 Les principaux objectifs environnementaux sont la gestion des déchets, la maîtrise des ressources, la diminution des nuisances des chantiers (travaux sans tranchée) ainsi que la maîtrise de la consommation d’énergie et/ou la mise en place d’énergies renouvelables. 3.4 | Accompagner les projets du Grand Paris des transports A l’horizon 2030, le projet du Grand Paris Express prévoit la création de 205 km de lignes de métro automatique et de 68 nouvelles gares reliant les pôles du Grand Paris, les aéroports et les gares TGV. Il sera complété par la construction de nouvelles lignes de tramway et de bus en site propre. Les projets de transport urbain, lancés par le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) et la Société du Grand Paris (SGP) engendrent des travaux de déplacement des canalisations de transport et de distribution d’eau. Plus de 35 opérations ont été identifiées, à mener par le SEDIF ou le délégataire dans le cadre de son contrat. Pour accompagner les projets du Grand Paris des transports et respecter les dates prévisionnelles de mise en service des nouvelles lignes de transport, le SEDIF a mis en place une démarche et des processus spécifiques. XVe PLAN 2016 - 2020 | p 13
XVE PLAN 2016-2020 4. D es moyens adaptés à la performance visée 4.1 | Synthèse Les investissements réalisés par le SEDIF au cours du XVe Plan, sur son réseau et ses ouvrages, permettront : • la diminution de plus de 10 % du nombre de casses sur canalisations à horizon 2025 grâce au renouvellement ciblé de 396 km de conduites, • un début d’anticipation et de lissage du renouvellement lié au pic de pose des conduites des années 1930 par un effort significatif sur cette famille de canalisations : future hausse du taux de renouvellement à partir du XVIIe Plan limitée à 20 %, au lieu de 40 %, • la réduction du risque de dommages en cas de ruptures, par le renouvellement ciblé de 11 km de conduites de distribution de diamètre entre 200 et 300 mm, • la suppression quasi totale des canalisations de transport les plus fragiles grâce au renouvellement de 47 km de conduites, hors projets tiers, • une continuité de service encore renforcée à l’issue d’opérations de modernisation/renouvellement ciblées : plus aucun ouvrage d’importance majeure avec un niveau global de vétusté élevé. 4.2 | Typologie des travaux Les opérations du XVe Plan sont classées selon 6 objectifs de travaux : • modernisation/renouvellement des installations existantes : opération suscitée par la nécessité de renouveler une installation vétuste ou en passe de le devenir. Il est rare qu’une opération de renouvellement s’effectue strictement « à l’identique » : équipements plus performants, moins encombrants, plus faciles à maintenir et entretenir, et adaptés aux nouvelles conditions de fonctionnement hydraulique, • a mélioration : opération suscitée par la nécessité de modifier sensiblement les capacités ou les performances d’une installation existante (ex : déploiement de technologies de surveillance et travaux de sectorisation pour améliorer la performance du réseau), • travaux neufs : nouvelles infrastructures à créer pour répondre à un besoin nouveau (ex : nouvelle conduite de transport DN600 entre Palaiseau et Saclay pour accompagner le développement urbain du plateau de Saclay), • règlementaire : opération suscitée par une évolution réglementaire (ex : remplacement des branchements en plomb), • sécurité et sûreté : opération suscitée par la nécessité d’améliorer la sécurité et la sûreté des installations (ex : mise en œuvre du Plan de Management de la Sûreté), • tiers : opération suscitée par un projet de développement tiers (essentiellement opérations de dévoiement de canalisations liées aux projets du Grand Paris des transports). Une opération peut répondre à un besoin principal et à un ou plusieurs besoin(s) secondaire(s). Dans ce cas, c’est l’objectif principal qui détermine la typologie de travaux retenue pour l’opération. | p 14 XVe PLAN 2016 - 2020
Les travaux de renouvellement représentent la grande majorité des investissements du SEDIF, dont le patrimoine industriel existant satisfait pleinement aux besoins actuels, avec un fonctionnement sécurisé et un niveau de performance élevé. Ces investissements sont nécessaires pour en assurer le maintien, en prévention du vieillissement des installations et pour mieux satisfaire les attentes des usagers. Les investissements relatifs aux autres catégories de travaux représentent des montants moindres pour le XVe Plan mais leur impact présente souvent une plus forte visibilité. Le présent chapitre détaille, pour les ouvrages et le réseau, les investissements réalisés par catégorie de travaux. Pour ce qui concerne le renouvellement, la performance atteinte et les moyens mis en œuvre sont présentés. Les autres catégories de travaux sont illustrées par les opérations phares qui les caractérisent. 4.3 | Ouvrages 4.3.1 T ravaux de modernisation / renouvellement : aucun ouvrage d’importance majeure avec un niveau de vétusté global élevé a - Évaluation de la performance et objectif Le SEDIF a mené, lors de la préparation de son XVe Plan, une étude permettant de simuler l’amélioration de la performance, en complément de l’approche traditionnelle basée sur la surveillance de l’état actuel des ouvrages. La performance des ouvrages est évaluée au travers de l’enjeu « continuité de service ». Le niveau de risque correspondant est cartographié à l’aide de la matrice suivante, qui combine l’état de vétusté et la gravité des conséquences en cas de défaillance de l’ouvrage. FIGURE 3 : MATRICE DE CRITICITÉ DES OUVRAGES Gravité des conséquences Cartographie de risques - Capacité (%) G1 G2 G3 G4 V4 V3 Vétusté V2 V1 Description du niveau de Niveau de risque risque (criticité) C4 Très élevé C3 Élevé C2 Modéré C1 Faible XVe PLAN 2016 - 2020 | p 15
XVE PLAN 2016-2020 Cette matrice permet d’identifier les types de composants (génie civil, équipements hydrauliques, électromécaniques et de process, équipements électriques, instrumentation, automatismes, supervision et télégestion) et/ou ouvrages très critiques présentant un niveau de risque très élevé (cellules en rouge) et ceux peu critiques présentant un niveau de risque faible (cellules en vert). Le vieillissement des installations entraîne à plus ou moins longue échéance l’augmentation de leur vétusté. L’objectif est d’identifier les ouvrages vétustes présentant un risque élevé pour la continuité de service (niveaux 3 et 4) et de les moderniser en priorité pour réduire ce risque. Les installations d’importance majeure sont traitées prioritairement. b - Identification des ouvrages à moderniser et du montant théorique à consacrer au renouvellement Sur la base de la surveillance annuelle des ouvrages au niveau de leurs équipements, décrite au paragraphe 2.5, et de diagnostics spécifiques, les renouvellements patrimoniaux sont décidés par le SEDIF et les renouvellements fonctionnels par le délégataire, dans le respect du contrat de Délégation de Service Public (DSP). Les travaux identifiés sur chaque ouvrage sont valorisés et associés à un calendrier de réalisation. Le montant des investissements sur l’ensemble des ouvrages a été comparé à celui résultant d’une approche globale basée sur la valeur à neuf des ouvrages et la durée de vie technique théorique de leurs principaux composants (génie civil, équipements, automatismes et électricité). Les besoins se situent pour le XVe Plan autour de 60 M€ HT par an. Considérant la part de renouvellement fonctionnel réalisé par le délégataire au titre du contrat de DSP, la part patrimoniale que le SEDIF doit réaliser sous sa maîtrise d’ouvrage directe est d’environ 50 M€ HT par an. Cette étude macroscopique a permis de consolider les choix effectués en considérant l’agrégation des opérations individuelles. Elle a aussi guidé la démarche sur la performance. c - Opérations à réaliser Les principales opérations (en montant) de modernisation/renouvellement qui se dérouleront au XVe Plan sont récapitulées dans les tableaux 6 et 7. | p 16 XVe PLAN 2016 - 2020
TABLEAU 6 : PRINCIPALES OPÉRATIONS RÉSERVOIRS ET STATIONS DE POMPAGE DU XVe PLAN Dépenses Opérations Date prévisionnelle prévisionnelles XVe de fin des travaux Plan (M€ HT) Reconstruction du site de Bruyères-de-Sèvres 8,9 T3 2019 Refonte de la station de relèvement d’Antony 7,3 T4 2019 Rénovation de la station principale de Montreuil 6,1 T4 2019 Rénovation du réservoir R5 de Châtillon et nouvelle station de chloration 6,0 T3 2018 Mise à niveau de la chloration et sécurisation électrique du site de Châtillon 5,8 T3 2021 Restructuration des ouvrages du site de Massy-Antony 4,8 T2 2018 Rénovation de la station de transfert de Joinville et nouvelle station de chloration 4,4 T1 2020 Rénovation de la station de relèvement de Pierrefitte 3,6 T4 2020 Renouvellement d’équipements sur la station de Villetaneuse 3,2 T4 2019 Réaménagement du site des réservoirs surélevés de Coeuilly 2,7 T3 2017 TABLEAU 7 : PRINCIPALES OPÉRATIONS USINES DU XVe PLAN Dépenses Opérations Date prévisionnelle prévisionnelles XVe de fin des travaux Plan (M€ HT) Usine de Choisy-le-Roi – Refonte de l’unité de filtration sur sable 24,6 T4 2023 Usine de Méry-sur-Oise – Filière biologique – Refonte de l’unité de filtration sur sable et sur CAG 19,7 T1 2022 Usine de Choisy-le-Roi – Rénovation de l’unité de décantation 11,7 T3 2018 Usine de Méry-sur-Oise - Rénovation de la floculation/décantation T1 11,1 T1 2021 Usine de Choisy-le-Roi – Rénovation de l’unité élévatoire 10,5 T4 2018 Usine de Choisy-le-Roi – Renouvellement des vannes des liaisons hydrauliques inter-uni- tés fonctionnelles 6,7 T3 2022 Usine principale de Neuilly-sur-Marne – Rénovation des équipements hydrauliques du pont-aqueduc 6,3 T3 2017 Usine de Neuilly-sur-Marne – Renouvellement des vannes des liaisons hydrauliques inter- unités fonctionnelles 5,3 T2 2022 Usine de Méry-sur-Oise – Mise en place d’un traitement UV en sortie de la tranche T1 4,1 T4 2020 XVe PLAN 2016 - 2020 | p 17
XVE PLAN 2016-2020 d - Performance atteinte Les cartographies de risque sont dressées par type d’ouvrages à fin 2015 et après réalisation des opérations inscrites au XVe Plan. Les résultats pour les réservoirs et les stations de pompage (intégrant les élévatoires en usines) sont présentés ci- dessous. Pour chaque catégorie d’ouvrage, la première matrice représente la performance à fin 2015 ; la seconde la performance à fin 2020, en considérant toutes les opérations achevées et en tenant compte du vieillissement intervenu dans l’intervalle. La gravité des conséquences fait l’objet d’une approche spécifique à chaque catégorie d’ouvrages. Réservoirs La proportion des ouvrages d’importance (gravité égale à 3 ou 4) en niveau de vétusté égal à 3 ou 4 sera ramenée de 25 % à 6 % à l’issue des investissements. L’abandon de certains ouvrages vétustes, programmé au cours du XVe Plan, contribue également à améliorer la performance globale. FIGURE 4 : RÉPARTITION DES CAPACITÉS DE STOCKAGE (HORS RÉSERVES DES USINES) EN FONCTION DE LEUR CRITICITÉ Gravité des conséquences Cartographie de risques - Capacité (%) G1 G2 G3 G4 V4 0% 0% 0% 4% 4% V3 1% 4% 1% 20 % 26 % Vétusté V2 2% 1% 0% 4% 7% V1 0% 2% 1% 60 % 63 % 3% 7% 2% 88 % 100 % Gravité des conséquences Cartographie de risques - Capacité (%) G1 G2 G3 G4 V4 0% 0% 0% 0% 0% V3 1% 3% 0% 6% 10 % Vétusté V2 1% 1% 1% 32 % 35 % V1 1% 3% 1% 50 % 55 % 3% 7% 2% 88 % 100 % | p 18 XVe PLAN 2016 - 2020
Stations de pompage La proportion des ouvrages d’importance (gravité égale à 3 ou 4) en niveau de vétusté égal à 3 ou 4 sera ramenée de 12 % à 6 % à l’issue des investissements. FIGURE 5 : RÉPARTITION DES CAPACITÉS DE POMPAGE (Y COMPRIS STATIONS DE POMPAGE DES USINES ET STATIONS DE TRANSFERT) EN FONCTION DE LEUR CRITICITÉ Gravité des conséquences Cartographie de risques - Capacité (%) G1 G2 G3 G4 V4 0% 0% 0% 0% 0% V3 3% 1% 2% 10 % 16 % Vétusté V2 2% 8% 52 % 16 % 78 % V1 1% 2% 3% 0% 6% 6% 11 % 57 % 26 % 100 % Gravité des conséquences Cartographie de risques - Capacité (%) G1 G2 G3 G4 V4 0% 0% 0% 0% 0% V3 2% 0% 6% 0% 8% Vétusté V2 1% 7% 48 % 13 % 69 % V1 3% 4% 3% 13 % 23 % 6% 11 % 57 % 26 % 100 % La performance globale des ouvrages, en tenant compte de leur vétusté et de la gravité des conséquences en cas de défaillance, sera donc significativement améliorée à l’issue du XVe Plan. 4.3.2 Travaux d’amélioration La réalisation phare dans cette catégorie concerne des travaux de rénovation des toitures terrasses des bâtiments des usines. En plus de celle déjà en cours, deux opérations étalées dans le temps permettront de végétaliser une partie des surfaces ou d’y installer des panneaux photovoltaïques. Pour la phase dont les travaux se dérouleront sur le Plan (phase 3), l’étanchéité des toitures sera rénovée sur 21 000 m2, dont 50 % avec végétalisation et 50 % avec installation de panneaux photovoltaïques. Le montant global de l’opération est de 12,8 M€ HT. 4.3.3 Travaux neufs Pour anticiper les attentes des consommateurs qui souhaitent disposer d’une eau pure sans chlore et sans calcaire, le SEDIF engagera au cours du XVe Plan la première étape de la modernisation des filières de traitement (prototypes industriels dans chacune de ses 3 usines principales), ajoutera une étape de décarbonatation dans l’usine d’Arvigny et mettra en œuvre le Plan de management de la chloration incluant une réduction progressive des consignes de chloration, notamment pour le secteur Oise. Cela permettra de préparer les décisions engageantes à prendre en fin de XVe Plan pour la mise en œuvre effective des filières haute performance. Le montant global de ces travaux, incluant notamment un prototype membranaire sur l’usine de Choisy-le-Roi et celle de Méry-sur-Oise, ainsi qu’un pilote sur l’usine de Neuilly-sur-Marne, est de 32,5 M € HT. Certains travaux, comme une partie des nouvelles chlorations en réseau, seront réalisés en début de XVIe Plan. Le recyclage des eaux de lavage sur l’usine de Choisy-le-Roi, leur traitement et leur recyclage sur l’usine de Neuilly-sur- Marne, constituent également des opérations phares initiées lors du XVe Plan. Le montant global pour les 2 usines est de 21,2 M€ HT. XVe PLAN 2016 - 2020 | p 19
XVE PLAN 2016-2020 4.3.4 Travaux de sûreté et de sécurité Le Plan de Management de la Sûreté (PMS) adopté en 2008 vise à la mise en sûreté des 3 usines principales et des 80 sites distants du SEDIF. Les 3 usines principales ont déjà fait l’objet de travaux et 32 sites distants seront équipés conformément au PMS à fin 2015. Les 2 dernières phases de déploiement du PMS seront initiées au cours du XVe Plan et s’achèveront au XVIe Plan. Suite aux attentats de janvier 2015, le SEDIF a décidé d’accélérer la mise en sûreté des sites distants en installant en anticipation du déploiement du PMS complet des dispositifs de vidéosurveillance allégés pour les sites distants non équipés. Le programme tel qu’il est conçu pourrait être encore renforcé selon les instructions à recevoir des autorités. Le montant global des opérations nouvelles consacrées à l’amélioration de la sûreté des sites en exploitation du SEDIF prévu au XVe Plan est de 5,5 M€ HT. En matière de sécurité, le XVe Plan comprend : • la poursuite du déploiement du Plan d’ultime secours : recherche de ressources souterraines complémentaires, optimisation de la distribution d’eau de secours, collaboration avec les communes et services d’eau voisins, • la sécurisation électrique des sites distants prioritaires pour pallier les incidents sur le réseau électrique dont les conséquences peuvent rapidement entraîner des manques d’eau pour les abonnés. 4.4 | Réseau 4.4.1 Travaux de renouvellement a - Canalisations de transport Le renouvellement patrimonial des conduites de transport vise à remplacer par anticipation les conduites les plus fragiles afin d’éviter les casses qui sont susceptibles de : • provoquer des dommages importants aux personnes et aux biens, • fragiliser le réseau de transport le temps de l’indisponibilité de la conduite. Ces conduites sont en outre difficiles à réparer, compte tenu des diamètres (pièces de raccordement notamment), de leur localisation sous des voies fortement circulées, à des profondeurs qui peuvent être importantes. Les matériaux identifiés à risque sont la fonte grise et le béton armé à âme en tôle à joints coulés au plomb. Ce dernier est caractérisé par une fragilité au niveau des joints, dont les fuites servent d’alarme pour identifier la vétusté des conduites. Conformément au Schéma directeur, la priorité est la suppression de ces matériaux à risque, qui sont également parmi les plus anciens. L’objectif est de renouveler 47 km au cours de la période, correspondant au reste à réaliser du Plan précédent auxquels s’ajoutent les 35 km de renouvellement patrimonial inscrits dans le Schéma directeur révisé. L’éradication des matériaux à risque sera quasi complète à la fin du XVe Plan puisqu’à l’achèvement des opérations programmées, le linéaire restant pour la fonte grise et le béton armé à âme tôle à joints coulés au plomb ne sera que de 8,9 et 6,4 km respectivement. L’accompagnement nécessaire des projets de transport, engendrant de nombreux dévoiements de conduites dans des calendriers contraints, conduit à ce léger décalage. | p 20 XVe PLAN 2016 - 2020
TABLEAU 8 : PRINCIPALES OPÉRATIONS CANALISATIONS DE TRANSPORT DU XVe PLAN Dépenses Date prévi- prévision- sionnelle de Linéaire Opérations nelles XVe fin des (km) Plan tra- (M€ HT) vaux 2018 Canalisation de DN 800 mm "Neuilly – Gagny" – Renouvellement 6,2 T1 2018 2,4 des biefs 26, 31 et 36 Renouvellement du DN 800 mm "Puteaux – Neuilly" (Biefs 16, 21, 26 6,0 T4 2018 2,0 et 31) Renouvellement du DN 800 mm "Bondy – Gagny", aux Pavillons- 5,2 T4 2018 3,6 sous-Bois et au Raincy Renouvellement du DN 600 mm "Frépillon-Beauchamp" à Frépillon, 3,7 T3 2018 4,6 Bessancourt,Taverny et Beauchamp Renouvellement du DN 500 mm "Charenton Saint-Mandé", avenue 3,4 T4 2020 2,0 Daumesnil (biefs 16 et 21) Renouvellement du DN 600 mm Pont de Sèvres - Pont de Puteaux - 3,0 T3 2019 1,2 Quai Léon Blum à Suresnes (bief 18) Travaux de remise à niveau de chambres à vannes stratégiques 2,9 T4 2018 Sans objet phase 2 Renouvellement de conduites de transport en acier - phase 1 2,9 T2 2024 5,0 Renouvellement d’un DN 800 mm à La Courneuve – Saint-Denis 2,5 T2 2017 1,8 (Biefs 86 et 81) à Saint-Denis Renouvellement du DN 800 mm "Bondy-Gagny", à Gagny, Le Raincy 2,3 T1 2021 1,6 et Clichy-sous-Bois (biefs 21 et 26) Renouvellement d’un DN500 mm "Alfortville Maisons-Alfort" 2,1 T2 2017 1,6 à Maisons- Alfort (bief 11) Renouvellement du DN 800 mm "Neuilly-sur-Marne - Gagny", rue du 2,1 T3 2020 1,3 Général Lecorguillier à Neuilly-sur-Marne (biefs 11 et 16) Renouvellement canalisation DN 1200 mm Villejuif - Vache Noire - 2,1 T1 2017 3,4 section 2.2 à Villejuif Renouvellement d’un DN 400 mm "Pierrefitte - Domont" (Biefs 16, 1,9 T2 2020 1,8 21 et 26) Renouvellement du DN 500 mm à Saint-Prix – Saint-Leu-la-Forêt 1,9 T2 2017 1,6 (Biefs 39 et 40) Renouvellement du DN 400 mm Noisy-le-Grand, rue de Verdun 1,8 T1 2020 1,5 (Biefs 41, 46, 51, 56 et 61) Renouvellement du DN 600 mm Saint Maur Champigny (Bief 01) 1,8 T4 2020 1,6 Renouvellement d’un DN 400 mm à Livry-Gargan (Biefs 01, 06 et 11) 1,5 T4 2019 3,4 XVe PLAN 2016 - 2020 | p 21
XVE PLAN 2016-2020 Le graphique ci-après est une projection de la situation à l’issue des renouvellements programmés. Il met en évidence la quasi disparition des matériaux ciblés, de même que, à cette date, la prépondérance du béton armé à âme en tôle et à joints soudés et la « jeunesse » du patrimoine feeders en service. FIGURE 6 : RÉPARTITION DU LINÉAIRE DE FEEDERS ACTUELLEMENT EN SERVICE PAR MATÉRIAU ET DATE DE POSE-OPÉRATIONS PROJETÉES TERMINÉES 50000 45000 Projec?on PEHD 40000 FG FD 35000 Bonna-‐joints soudés Bonna-‐joints coulés Autre 30000 Acier Longueur (m) 25000 20000 15000 10000 5000 0 1913 1927 1935 1937 1939 1941 1946 1948 1956 1958 1966 1968 1976 1978 1986 1988 1996 1998 2006 2008 2016 2018 1894 1902 1924 1930 1932 1944 1950 1954 1960 1962 1964 1970 1972 1974 1980 1982 1984 1990 1992 1994 2000 2002 2004 2010 2012 2014 Date de pose Le matériau acier reste toutefois un enjeu des prochaines années. Son linéaire est faible (44 km, soit 5,4 % du réseau de transport) mais disséminé sur tout le réseau, et les incidents y sont relativement nombreux. Des premiers renouvellements interviendront en fin de Plan. Une pause dans le renouvellement des feeders se profile ensuite puisque l’essentiel du patrimoine sera alors constitué de conduites en béton armé à âme en tôle et à joints soudés non vétustes. Ce délai sera mis à profit pour progresser encore dans la gestion patrimoniale des conduites de transport, avec comme ambition la mise en œuvre d’une véritable maintenance prédictive. Dans ce but, en complément des actions de renouvellement, les tronçons les plus critiques (rupture entraînant une interruption de tramway, rupture d’alimentation de quartiers comme la Défense) seront surveillés. L’objectif est d’anticiper les casses par une surveillance du comportement mécanique des conduites ou des fuites. Des actions pourront alors être engagées pour remplacer les conduites alors que le risque est encore maîtrisé, ni trop tôt, ni trop tard. Les mesures de débit seront fiabilisées et complétées. Une sectorisation plus dense sera ainsi mise en œuvre pour franchir une nouvelle étape en matière de performance du réseau, dont la réduction des pertes. À l’issue de ces investissements et améliorations, conjugués aux engagements du délégataire, les conditions seront réunies pour pouvoir piloter le réseau en temps réel comme les usines du SEDIF. | p 22 XVe PLAN 2016 - 2020
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