Julie Maquet Keita Mori - EXPOSITION DES RÉSIDENCES D'ARTISTES 2021 EXPOSITION / MAI - JUIN 2021
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Dossier pédagogique Julie Maquet Keita Mori EXPOSITION DES RÉSIDENCES D’ARTISTES 2021 EXPOSITION / MAI - JUIN 2021 CENTRE © KEITA MORI «Bug report» 2020 D’ART CONTEPORAIN 8 BIS RUE DE LA GRANGE / 53220 PONTMAIN T // 02 43 05 08 29 / 02 43 08 47 47 PONTMAIN WWW.CENTREDARTPONTMAIN.FR
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Sommaire Exposition Julie Maquet et Keita Mori .................... 3 Julie Maquet .................... 4 Keita Mori .................... 6 Venir au centre d’art avec ma classe .................... 8 Outils pédagogiques .................... 9 Les RDV de l’expo .................... 13 La programmation 2021 .................... 14 Le centre d’art contemporain de Pontmain .................... 15 Infos pratiques ................... 16 2
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN JULIE MAQUET ET KEITA MORI Exposition des résidences 2021 EXPOSITION DES RÉSIDENCES 2021 DU 11 AVRIL AU 30 MAI 2021 CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN Depuis 2000, le centre d’art accueille chaque année deux artistes émergents en résidence © Gauche : Keita Mori droite : Julie Maquet de création pendant 8 semaines. Julie Maquet et Keita Mori transforment tous les deux des matériaux ordinaires en d’étonnantes œuvres plastiques. Julie Maquet (Nantes) Éponges en acier, ficelles agricoles, capsules métalliques, pneumatiques, verre, matériaux industriels…. l’artiste détourne des objets ordinaires qu’elle assemble, accumule, altère. Ses sculptures, installations et dessins donnent corps à de petits êtres vivants séduisants, semblant sortir d’un décor de science-fiction pour coloniser les sols et les murs. www.juliemaquet.com Keita Mori (Paris) Fils de laine, de soie, de métal…collés sur du papier ou à même les murs : sans crayon l’artiste dessine. Jouant avec l’architecture et les perspectives, ses compositions géométriques monumentales enveloppent le visiteur. Le regard s’approche, distingue une accumulation de tracés, de lignes, d’ombres portées, et découvre alors le matériau, le fil, à la fois sinueux et fragile. www.keitamori.com L’exposition inaugurale de la programmation 2021 dans un contexte particulier Après l’interruption de sa programmation 2020 causée par la pandémie de Covid-19, le centre d’art planifie la reprise de ses activités pour l’année 2021. L’incertitude règne, mais nous sommes heureux d’avoir pu maintenir nos résidences, et ainsi soutenir les artistes et leur travail. Les dates et les conditions d’accueil sont susceptibles d’évoluer, mais en temps voulu, le centre d’art accueillera à nouveau les curieux et amateurs d’art contemporain ! CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN INFOS PRATIQUES 8 bis rue de la Grange – 53220 Pontmain EXPOSITION mai-juin 2021 www.centredartpontmain.fr Mercredi > Vendredi / 14h30 > 17h Dimanche / 14h30 > 17h30 CONTACT Fermé les samedis Justine Lebourlier Sous réserve d’une évolution des dispositions gouvernemen- Chargée des publics - Communication tales, en lien avec la pandémie de coronavirus. justinelebourlier@bocage-mayennais.fr 02 43 08 77 64 ou 02 43 05 08 29 3
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Julie Maquet Née en 1990 Vit et travaille à Nantes Diplômée en 2015 de l’Ecole Supérieure des Beaux Art d’Angers WWW.juliemaquet.com Expositions personnelles 2019 «Dans le corps d’un être vivant», 27 mars au 15 mai, Maison des Arts de Saint-Herblain (44) 2018 «Pas de petites bêtes, dans ces grands bois», Ateliers de la Ville en Bois, Nantes « Il y avait des plantes, des oiseaux, des rochers et des choses», Orangerie du château de la Louvière, Montluçon, DRAC Auvergne. Expositions collectives (sélection) 2021 A venir : Abbaye Royale de Fontevraud 2018 «NightWatch» Sur une invitation de Stéphani Hab, des Ateliers Babiole, et de Charlie Chine, Ivry sur Seine. 2017 «Dans les parages» Espace d’Art Contemporain AVV, St Mathurin sur Loire. «A Great Opening, quand Denis rencontre Philippe», Le Chaideny, commissariat Charlie Chine, Paris. «Rue sur Vitrine», mise à disposition par l’ESBA TALM de l’espace Rue sur Vitrine, du 20 Juin au 31 juillet 2017, Angers. «Art, Villes et Paysage, les Hortillonnages d’Amiens», Maison de la Culture, centre européen de création et de diffusion, Amiens. 2016 «Décompilation» La Passerelle, Galerie de l’Université Pierre et Marie Curie, Paris. Commissariat Galerie Partagée. «Estrade pour microscopes», Atelier l’Enceinte, Angers. 2015 «Contexte(s)», Musée des Beaux-Arts, Angers. Leave the kids alone, Galerie des Franciscains, commissariat Julie Crenn, Saint-Nazaire. 2014 «Tout semblait immobile», en relation avec la présentation de la pièce tout semblait immobile de Nathalie Béasse, Théâtre le Quai, Centre Dramatique National, Angers. Résidences 2019 «Ghosts» une exposition Programme artistique entre le Lieu Unique (Nantes), la Taipei Culture Foundation, l’institut Français, le Taipei Artist Village et le Treasure Hill Artist Village (Taiwan) 2018 «Des corps et des lieux», Ateliers La Lanterne48, association Artelozera, Mende, Lozère. 2017 «Ambiguités» La Colombière, Fondation Marquise de Narros – Institut de France, Mission Val de Loire, Gennes-Val-de-Loire. 2015 «Véritable Martingale», exposition collective, à la suite d’une résidence d’un mois au Centre d’Art de l’Ile de Moulinsart, Fillé sur Sarthe. 2014 La Fabrique, Laboratoires atistiques, Nantes. 4
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Les sculptures de Julie Maquet reposent sur la rencontre et l’observation d’un objet préexistant. Des objets utiles présents autant dans l’espace domestique que dans différents milieux professionnels. Nous retrou- vons ainsi des œuvres réalisées à partir de clous rouillés, de caissettes à pâtisserie, de capsules de vin, d’élastiques en caoutchouc, de pinces à linge en bois, de pneus de vélo ou encore de paquets de cigarettes. Tou- jours fabriqués de manière massive et sérielle, ils renvoient à une forme standardisée et une fonction précise. L’artiste décide alors de confronter ces objets dont l’obsolescence est programmée à leur dimension sérielle en explorant l’accumulation, l’association, l’étirement. Elle rassemble des objets identiques pour créer une nouvelle entité. Chaque objet donne lieu à un geste et/ou une technique : coller, clouer, chauffer, coudre, nouer, enrouler, plier. L’accumulation, la répétition et la mise en espace de l’œuvre engendrent une transformation. La fonction est évacuée au profit de problématiques telles que la standardisation, la récupération, la reconversion, la mémoire, le corps et l’espace. Les objets normés, souvent invisibles, jetables, imperceptibles dans nos quotidiens, voire indésirables, prennent corps. L’artiste, par une pratique d’ordre artisanale, les amène à devenir toute autre chose. As- semblés, hybridés, ils participent à l’élaboration de formes organiques, animales ou végétales. [...] Les œuvres, véritables vanités du monde ac- tuel comportent une dimension écologique qui ne peut nous échapper. Julie Crenn De bas en haut : Julie Maquet «Divison» 2019 /»Cadavres» 2015 / «Conques» 2017 5
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Keita Mori Né en 1981 à Hokkaido (Japon) Vit et travaille à Paris Diplômé en 2007 de l’École Supérieure des Beaux Arts de Paris et en 2004 de la Tama Universty of Art, Tokyo Représenté par la Galerie Catherine Put- man www.keitamori.com Expositions personnelles (sélection) 2020 Bug report, Rin Art Association, Takasaki (JP) 2018 Art On PaperBrussels Contemporary Drawing Fair - Galerie Catherine Putman, Bruxelles (BE) Les nuages sans ciel, 2angles, Flers (FR) Scrolling, POLLEN, Monflanquin (FR) 2017 Tisser des préhistoires futures, Site Saint-Sauveur, Rocheservière (FR) Flux, La Résidence, Dompierre-sur- Besbre (FR) 2016 Bug report, ICONOSCOPE, Montpellier (FR) Expositions collectives (séléction) 2020 CRAC 2020, Maison des arts plastiques, Champigny-sur-Marne (FR) Midtown Street Museum, TOKYO MIDTOWN, Tokyo (JP) 2019 Dissect the Society, commissaire : Miki Tachibana, Musée des beaux-arts de Takamatsu, Takamatsu (JP) Les Jardins du Design 2019, ECAM Lyon, Lyon (FR) 2018 (MO)TION, commissaire : Aya Murakami, ACAC - Aomori Contemporary Art Centre, Aomori (JP) Suites résidentielles, Artothèque Espaces d’art contemporain Caen, Caen (FR) Itinéraires Graphiques du Pays de Lorient, commissaire: Frédéric Malette, La Rotonde, Lanester (FR) 15ANS DE 2ANGLES, 2angles, Flers (FR) 2017 Le dessin, autrement, commissaire: Philippe Piguet, GALERIE DE L’ETRAVE, Thonon-les- Bains (FR) Beyond the Map - Paratissima 2017, commissaire: Soriana Stagnitta, Ex Caserma La Marmora, Torino (IT) NAC, Maison de la Culture du Japon à Paris, Paris (FR) 2016 Bénichon, La Panacée - Centre d’art contemporain, Montpellier (FR) L’aventure du trait... Exploiter ou explorer?, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, Paris (FR) 2015 Walk The Line - New Paths in Drawing, commissaire: Holger Broeker, Kunstmuseum Wolfsburg, Wolfsburg (DE) NUIT BLANCHE, PARCOURS NORD-EST/OFF, Paris (FR) Sans Crayon - L’autre dessin, commissaire: Christian Hain/Takeshi Sugiura, vitrine65, Paris (FR) 2014 JAPON, Centre d’art contemporain (C.A.C), commissaire: Caroline Bissière & Jean Paul Blanchet, Meymac (FR) Réels Imaginaires, commissaire: Christian Hain & Takeshi Sugiura, Galerie Richard, Paris (FR) 2012 Trace et Tracé, with Mako Ishizuka, commissaire: Kana Sunayama, Labocréatif 12 folie’s, Paris (FR) Bourses et résidences 2020 RÉSIDENCE | FRAC ALSACE | SAVERNE (1er partie), Saverne (FR) 2019 Bourse d’Aide Individuelle à la Création (AIC) de la DRAC Île-de-France (FR) 2018 Résidence 2angles - Drac Normandie, Flers (FR) 2016 Bourse du Gouvernement japonais - Agence pour les affaires culturelles, Programme d’études pour artistes prometteurs (JP) 6
« Simplement exécutés à l’aide de fils de laine, de soie ou de métal collés sur papier ou directement sur les murs, les dessins de Keita Mori composent d’incroyables jeux de ré- seaux graphiques, figuratifs ou abstraits, qui envahissent leur support, et l’espace. » Philippe Piguet Keita Mori crée des espaces, par l’accumulation et l’en- chevêtrement des fils : objets, systèmes dans lesquels les fissures - ou « bug » tel qu’il les appelle - révèlent des es- paces éclatés, en mouvement, comme provisoires. « Bug report » signifie rapport d’erreur en anglais. Titre de nom- breuses de ses œuvres, ce rapport d’erreur s’exprime par les ruptures des lignes de son dessin. Dans les oeuvres de Keita Mori, il est souvent question d’architecture et d’espaces construits, l’artiste s’est fixé des règles récurrentes qui lui permettent de créer des espaces illusionnistes, souvent à l’échelle d’un mur, uniquement à l’aide de fils tendus et de points de colle. Cette extrême économie de moyens l’oblige à synthétiser ses motifs et à contraindre géométriquement les formes qui peuplent ses compostions. C’est ensuite dans l’esprit du spectateur © Keita Mori De bas en Haut : Strings, 2017 «Bug Report que l’espace se reconstruit, au grė des multiples indices laissés par les volumes et la perspective. Partant de ce vo- cabulaire très classique de l’image, l’artiste parvient à pro- duire de surprenants effets de paysages, en mélangeant l’esthétique des représentations 3D en fil de fer, le croquis d’ingénieur ou pourquoi pas, les dessins cubo-futuristes. Gaël Charbau
VENIR AU CENTRE D’ART AVEC MA CLASSE Voici quelques pistes afin de préparer la venue des élèves au centre d’art et favoriser le bon déroulement de la visite ; puis la prolonger dans votre classe. AVANT LA VISITE : MES ÉLÈVES SONT BIEN INFORMÉS Afin d’ouvrir la discussion avec les élèves sans trop en dire, nous vous conseillons de leur montrer l’affiche de l’exposition, ou le carton d’invitation, ou un visuel d’une œuvre de l’exposition, ou donner le titre de l’exposition, mais sans proposer d’explication. Le but est d’ouvrir la discussion, de recueillir leurs impressions avant la visite. Une manière de les impliquer et de les rendre actif de leur sortie. Avant d’arriver au centre d’art, l’élève doit savoir : - où il va : au centre d’art contemporain de Pontmain. - ce qu’il va faire avec sa classe : visiter une exposition, voir des œuvres d’art. - qui va l’accueillir : un médiateur (un guide) qui présentera les œuvres et discutera avec toute la classe. Un petit temps d’échange autour des expositions déjà vues au centre d’art (ou ailleurs), peut également venir compléter la discussion. Il est également essentiel de rappeler le comportement à adopter dans un lieu de visite avant d’arriver au centre d’art (même si le médiateur fait un rappel systématique en introduction de la visite). Ce temps d’échange avec les élèves sera plus long avec les tout-petits et beaucoup plus court avec des collégiens. Car venir visiter une exposition est également un apprentissage en soi, pour les petits mais également pour les grands : respect du travail des artistes, respect du médiateur, respect de ses camarades lorsqu’ils prennent la parole, respect du vivre ensemble…. PENDANT LA VISITE : JE DÉCOUVRE DES ŒUVRES ET PARTAGE AVEC MES CAMARADES - Je reste calme, je ne crie pas, je ne cours pas (pour les plus petits !) dans le centre d’art. - Je ne touche à rien (sauf si le médiateur me le propose), ni aux œuvres fragiles, ni aux murs bien blancs. - J’écoute le médiateur qui présente les œuvres et mes camarades quand ils s’expriment. - Je n’hésite pas à poser des questions. - Je peux critiquer les œuvres, dire ce que je pense. APRÈS LA VISITE Le minimum est de discuter de l’exposition avec vos élèves, quelques jours après la visite. Cela permet d’apprendre à résumer une idée, une expérience, une impression et développer son esprit critique. De plus, les langues de certains élèves se délient parfois lorsque le médiateur n’est plus présent. Vous pouvez lancer une simple discussion, ou réaliser un travail écrit, de dessin (en fonction de l’âge de vos élèves bien entendu). - Quel était le nom de l’exposition ? Le thème de l’exposition s’il y en avait un ? - De quoi avons-nous parlé pendant cette visite ? Quels thèmes ont été abordés ? De quoi parlaient les œuvres ? - Quel médium était utilisé par les artistes ? Du dessin, de la vidéo, de la sculpture…. - Comment étaient présentées les œuvres dans l’exposition ? Au mur, sur le sol, dans le noir, isolées, notions de scénographie pour les plus grands. - Ai-je aimé l’exposition ? Quelle œuvre ai-je préféré ou détesté ? Pourquoi ? Comment était-elle? Se confronter à l’art, qu’il s’agisse des arts visuels, des arts vivants (théâtre, musique), du cinéma, de la littérature (poésie, bande dessinée), c’est ressentir (aimer, détester, rire, être bouleversé…), c’est se questionner (parfois sur le monde qui nous entoure, sur un ailleurs, sur un peut-être), c’est partager avec les autres (avec un artiste, avec ceux qui nous accompagnent), c’est confronter ses points de vue. « L’art sert à éprouver le réel autrement que par le prisme de l’intelligence rationnelle » Nietzsche « C’est parce qu’il ne sert pas que l’art nous sert le plus. » Bergson « L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. » André Malraux 8
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN OUTILS PÉDAGOGIQUES LEXIQUE DESSIN Le dessin désigne à la fois la technique et sa réalisation. Une œuvre se qualifie comme dessin par son caractère graphique, peu importe le support (papier, mur, peau...), la technique (au crayon, à l’encre, à l’aquarelle...), le format, la démarche (d’observation, de mémoire, d’imagination...), la présence ou non de couleur : le trait caractérise le dessin. Le dessin est une technique très ancienne tout d’abord pré- historique, puis romaine. En occident, dans la tradition classique, le dessin fut pratiqué très largement par les artistes, comme instrument d’apprentissage, comme moyen d’étude, comme outil de préparation pour la peinture et la sculpture. Au 19e siècle les artistes européens découvrent des pratiques différentes comme celles de l’estampe japonaise, des tatouages... qui permettent un renouvellement de la discipline. Au cours du 20e siècle la ligne prend son autonomie, elle tend vers l’abstraction. Le dessin joue avec son support, introduit le collage, il effleure d’un trait, se tache, se gribouille. Les pratiques du dessin se multiplient : carnet de voyage, bande dessinée, graffitis, à l’ordinateur...le dessin prend son autonomie et devient une pratique à part entière. Aujourd’hui le dessin trouve une place de plus en plus grande dans l’art contemporain, donnant naissance à la notion de « dessin contem- porain » que l’on retrouve dans de grandes expositions ou encore au sein de salons qui lui sont consacrés. Les propositions sont aussi nombreuses qu’il existe d’artistes, de techniques et d’inventivité. SCULPTURE La sculpture est une activité artistique qui consiste à concevoir et réaliser des formes en volume, en relief par modelage, par taille directe ou par assemblage (soudure, collage, superposition). Traditionnellement, les matériaux utilisés en sculpture sont souvent d’origine miné- rale : la pierre (marbre, granite...) l’argile, le métal (bronze, acier ...) mais aussi d’origine animale (ivoire) et végétale (bois). La sculpture moderne et contemporaine utilise également le textile, le verre, la glace, et d’autres matériaux fabriqués par l’homme, tels que les matières plastiques, ainsi que n’importe quel objet trouvé. Aussi, les possibilités d’association avec d’autres matières sont quasi illimitées. INSTALLATION À côté de la peinture et de la sculpture, genres bien identifiés, l’installation se rapporte à un ensemble d’œuvres réunies sous l’égide d’une idée. Un certain nombre d’objets sont agencés sur des supports ou à même le sol, accrochés aux murs ou suspendus au plafond. Ils font appel non seulement au regard, mais quelquefois aussi à l’ouïe, au toucher et même à l’odorat. L’installation est en principe conçue pour un espace spécifique (intérieur ou extérieur) dont elle explore et exploite certaines qualités. Le terme a vu son usage se développer dans les années 60 et 70. PERFORMANCE La performance est un type d’œuvre qui s’inscrit dans le temps et l’espace et se réalise grâce à la présence de l’artiste (impliquant son corps ou son idée). Généralement, l’action se déroule dans un musée ou une galerie d’art, mais peut se tenir dans n’importe quel endroit et à n’importe quel moment. La performance peut avoir de nombreuses formes (action répétée, improvisation, implication ou interaction avec le spectateur...) ou remplir des objectifs variés (questionner, faire vivre une expérience sensible), mais elle ne peut se faire sans un élément essentiel : le spectateur. 9
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN POUR ALLER PLUS LOIN... AUTOUR DU TRAVAIL DE JULIE MAQUET Le Ready-Made Jusqu’au 19ème siècle la sculpture était le résultat d’un travail de modelage et de taille de matériaux comme l’argile, la pierre, le bronze... disposé sur un socle. C’est au 20ème siècle, avec l’avènement des mouvements modernes que la sculpture élargit son champ jusqu’ici académique. Dès 1912 Picasso utilise des fragments d’objets dans ses œuvres. Dans « Nature morte à la chaise cannée », il introduit dans le tableau un bout de toile cirée pour représenter le cannage et une corde pour matérialiser l’ovale du cadre. Marcel Duchamp cependant fut le premier à utiliser des objets ordinaires afin de réaliser ses propres sculptures qu’il nomme « Ready Made » c’est à dire « Préfabriqué ». La plus célèbre de ses œuvres est sans conteste « Fontaine » créée en 1917 et composée d’un urinoir en porcelaine issu des industries Mott. « Ready-Made : objet usuel promu à la dignité d’oeuvre d’art par le simple choix de l’artiste.» (Dictionnaire abrégé du Surréalisme, André Breton, 1938). Tout au long du 20ème siècle les artistes ne cesseront de repousser toujours plus loin les limites de la sculpture : installation, architecture, design, performance, sculpture paysage, œuvres éphémères... Se posent alors de nombreuses questions : quel est le travail de l’artiste dans une œuvre composée d’objets préexistants ? Où commence l’œuvre d’art ? Depuis les années 1960, plusieurs courants artistiques sont nés avec pour point commun l’utilisation ou le détournement d’objets du quoti- dien, parfois afin de souligner les dérives de la société de consommation, comme le Pop Art en Angleterre et aux Etats-Unis ou les Nouveaux réalistes en France. Aujourd’hui encore de nombreux artistes travaillent à partir de rebuts, des objets dégradés par l’usage et marqués par l’homme, vaincus par le temps. Les objets qui nous entourent ont plusieurs fonctions. Au-delà de leur valeur d’usage ils possèdent une dimension affective, une esthétique, une place dans notre société. La collection Prolongement du Ready-Made, la pratique artistique de la collection peut être définie comme un regroupement d’objets d’un même type. Les objets alors exposés et mis en scène dans une installation ou une sculpture forment une œuvre d’art. Elle se distingue de la collection d’un musée ou d’un collectionneur, qui regroupe des œuvres d’art dans un objectif de conservation, et de transmission. Quelques exemples d’artistes travaillant à partir d’objets existants - Les nouveaux réalistes : Kurt Schwitters (compositions à partir d’objets trouvés), Raymond Hains et Jacques Villeglé (affiches arrachées), Arman « Poubelles »...., César (compressions), Daniel Spoerri « Les corps en morceau »... - Christian Boltanski autour du vêtement «Réserve» «Personnes» «Le Terril Grand-Hornu» - Pablo Picasso «Tête de taureau» - Tony Cragg « Minster» «Stack»..... - Kadder Attia « Grab a Bud or 2,978: Kader Attia”..... - Accumulation d’objets industriels : Tadashi Kawamata «Gandamaison» (cageots) Tim Noble et Sue Webster (shadow art avec des déchets) Subodh Gupta «Faith matter» 10
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Matière artificielle pour évoquer le naturel La question de l’imitation de la nature dans l’œuvre d’art se posait déjà durant l’Antiquité : Aristote écrivait « l’art imite la nature ». Cette vo- lonté de représenter les êtres vivants et les paysages le plus fidèlement possible a perduré dans le temps. Ainsi l’art académique du 18ème siècle plaçait au centre des préoccupations artistiques la vraisemblance et les proportions harmonieuses dans les tableaux et sculptures. Au 19ème siècle la démocratisation de la photographie, qui capture fidèlement ce que l’œil voit, éloigne les artistes de ces préoccupations de ressemblance, et de nouveaux rapports à l’art et la nature s’instaurent. Impressionnistes, expressionnistes, surréalistes, cubistes... Les œuvres d’arts ne sont plus des miroirs de la réalité. Des artistes contemporains s’intéressent aux qualités physiques de l’œuvre, notamment dans la sculpture, qui peuvent évoquer les corps sans pour autant identifier fidèlement un animal ou un humain. On citera ainsi Louise Bourgeois et ses sculptures «Nature study», ou «Cell XXVI», Farida Le Suavé et ses céramiques délicates évoquant la peau, ou encore les dentelles coralliennes de Jérémy Gobé. Artistes explorant les relations entre le naturel et l’artificiel : Hubert Duprat (Trichoptère), Damien Hirst, Wim Del- voye (tatouages de peaux de cochons), Giuseppe Penone et land artistes... Les objet manufacturés et le végétal : Xenakis Dimitri (effet de serre), Christa Sommerer et Laurent Mignonneau (installa- tions végétales et arts numériques)... L’artificiel et le corps humain : Cindy Sherman, ORLAN, Nick Gentry (portrait avec des disquettes)... La société de consommation Julie Maquet fait des objets manufacturés et sériels la matière première de ses sculptures et installations. D’autres courants artistiques se sont intéressés à la production de masse et la société de consommation, qui crée ces objets industriels. Julie Maquet ne dénonce pas en soit la société de consommation, mais la surabondance du même objet dans ses œuvres fait appel dans notre imaginaire à la société de consommation. Ainsi dans les années 50 le courant artistique du Pop Art (art populaire) questionne l’œuvre d’art classique et unique, qui tire sa valeur de sa rareté, et produit des œuvres qui jouent avec les codes des médias de masse. Pour les artistes du Pop Art, comme Andy Warhol, James Rosenquist, Roy Lichtenstein, Claes Oldenburg... les objets de consommation deviennent sujets de l’œuvre d’art, et les techniques réser- vées jusqu’ici à l’industrie sont utilisées : sérigraphies, acrylique... Le pop art se veut attrayant, on note ainsi une omniprésence de la couleur dans les œuvres, souvent avec une colorimétrie en décalage avec la réalité. Julie Maquet en bref - La récupération et le recyclage : pra- D’autres artistes dénoncent la surconsommation comme le sculpteur hyperréaliste tiques écologiques Duane Hanson, qui représente une femme et son caddie de supermarché débor- - L’accumulation dant, le peintre hyperréaliste Ralph Goings, qui peint des natures mortes de tables - L’occupation de l’espace de fast food, Barbara Kruger avec son photomontage piquant «I shop therefore I - Le geste répété am» que l’on peut traduire par «J’achète donc je suis», Andreas Gursky et sa photo - Changer la forme d’un objet du «99cents» plonge le spectateur dans un supermarché étriqué dans lequel s’accu- quotidien mulent des montagnes de biens de consommations, Bernard Pras et ses anamor- - Les qualités physiques des objets phoses faites à partir d’objets de consommation... Nombreuses sont les pratiques artistiques qui renvoient à l’aspect futile des biens de masse. Sources : http://artsplasticabrini.over-blog.com/l-art-et-l-objet-la-societe-de-consommation.html 11
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN AUTOUR DU TRAVAIL DE KEITA MORI La géométrie dans l’Histoire de l’Art* Les mathématiques et les arts essaient de représenter le monde, chacun avec les outils qui leur sont propres. Au cours de l’histoire, les rapports entre l’art et les mathématiques sont passés par tous les stades. Dans l’antiquité, la construction des pyramides et des temples, la réalisation de frises et de multiples pavages ainsi que de mosaïques ont nécessité le recours aux mathématiques, avec notamment l’utilisa- tion du nombre d’or (ou la divine proportion). La perspective, dont les bases avaient déjà été explorées dans l’Antiquité, devient une théorie mathématique à la Renaissance. Puis, pendant plusieurs siècles, la peinture devient très académique avec des règles très rigoureuses de composition des tableaux. Le XXème siècle voit l’émergence de nombreux courants artistiques dont un certain nombre fait référence aux mathématiques. Le cubisme a été une étape importante car il a essayé de contourner la mimésis (Imitation ou représentation de la réalité) en faisant appel à la géomé- trisation des formes. Puis on voit apparaître l’art géométrique ou art Construit qui intègre complètement la géométrie puisqu’il en fait son sujet principal. Les artistes minimalistes veulent se détourner d’un art subjectif trop empreint d’émotions, ils se tournent vers la représentation de formes géo- métriques épurées. Plus récemment, l’art numérique est un nouveau terrain de recherche qui mêle les mathématiques dans la conception de l’œuvre d’art, mais qui peut aussi être sujet de celle-ci. En effet l’art numérique pose aussi la question de l’occupation de l’espace avec la 2D, 3D et 4D. Ainsi il y a deux façons différentes de rencontrer les mathématiques dans le domaine de l’art, soit comme un outil aidant à la création d’une œuvre, comme, par exemple, avec l’utilisation de la perspective, soit, au contraire, lorsque l’artiste choisit de prendre des objets mathéma- tiques comme sujet. On peut dire que, dans le premier cas, les mathématiques constituent un outil au service des artistes, et que, dans le second cas, les mathématiques deviennent un sujet de l’art. Utilisation des mathématiques dans l’œuvre d’art : - Le nombre d’or ou la divine proportion : De Vinci «L’homme de Vitruve», Dali, Picasso, Le Corbusier - La perspective : Conceptualisé par Alberti dans «De Pictura» 1435, Piero della Francesca «Cité idéale» - L’anamorphose : Georges Rousse «Lisbonne»... Felice Varini «Cercles concentriques excentriques», Aakash Nihalani, Olivier Ratsi, Bernard Pras - François Morelet : oeuvres construites par des règles mathématiques «Л puissant n° 4-1=30°-13 décimales» La géométrie, sujet de l’œuvre d’art : - Le Cubisme : Pablo Picasso, Georges Braque, Juan Gris - Le cubo-futurisme : Giacomo Balla, Kazimir Malevitch - L’abstraction géométrique : Piet Mondrian» Composition II en rouge, bleu et jaune», Kazimir Malevitch «Carré noir sur fond blanc» Paul Klee - L’Op’Art ou art optique : Victor Vasarely, Marina Apollonio, Edna Andrade - L’art minimal et l’art conceptuel : Donald Judd - L’art numérique : Miguel Chevalier, Florian & Michael Quistrebert, Adrien M et Claire B «Faire corps», Expositions de L’Atelier des Lumières * http://www.math-art.eu/Documents/pdfs/2014_Conf%C3%A9rence_Lyc%C3%A9e_Lagny_Denise_Demaret-Pranville-1.pdf 12
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Le fil : matériau de pratique artistique Qu’il soit de coton, de soie ou de fer, le fil, ce fin matériau se plie aux sollicitations de l’artiste ou l’artisan. Cette ligne se dessinant dans l’espace donne lieu à des pratiques artistiques variées. Première technique artistique à laquelle on pense quand le fil textile est évoqué, la tapisserie est un des plus ancien objet d’art ayant recours au fil. Dès le Moyen-Age, les tapisseries ont une fonction d’ornementation, en complément de leur fonction utilitaire, isolant les pièces froides des châteaux. Coûteuses, nécessitant un grand nombre d’heures de travail, elles sont aussi des objets ostentatoires réservées aux personnes fortunées. Au XIXe siècle, avec l’industrialisation, le fossé se creuse entre la production en série et le véritable artisanat d’art : la tapisserie est alors perçue comme une technique savante mais dont les créations peinent à s’émanciper de la peinture. Elle trouvera un nouvel essor au XXe siècle, grâce à Jean Lurçat et à l’intérêt que lui portent de nombreux artistes, dont Picasso, Matisse ou Miró.* La broderie suit la même trajectoire que la tapisserie, d’abord ornementale, aussi étiquetée comme une activité d’intérieur féminine, elle deviendra un médium artistique à part entière. Au fur et à mesure, les artistes contemporains se sont emparés du fil, pour former des œuvres d’art loin de la fonction utilitaire ou décorative du tissage traditionnel. Le fil dans l’art contemporain : - Installation dans l’espace avec des fils : Claire Morgan, Chiharu Shiota, Julien Salaud, Pae White, Gabriel Dawe, Debby Smith, Sheila Hicks «Atterrissage», Tomas Saraceno - Le fil qui remplace le crayon ou le pinceau : Devorah Sperber installation de bobine de fil reproduisant des œuvres d’art célèbres, Seung Mo Park «Mona Lisa», Zenyk Palagniuk et ses portraits de célébrités - La sculpture en fil de fer : Alexander Calder, Pauline Ohrel, Isabelle Bonte - La tapisserie contemporaine : Jean Lurçat, Annie Albers, Françis Wilson, Alighiero Boetti, Abdoulaye Konaté - La broderie contemporaine : Louise Bourgeois «Ode à l’Oubli», Ana Teresa Barboza, Ghada Amer, Maurizio Anzeri (broderie sur photo), Fanny Viollet, Noora Schroderus, Cayce Zavaglia, Laure Forêt... L’architecture et la technique Pour une définition du dessin voir page 9 Il existe de nombreuses formes de dessin : préparatoire (croquis, esquisse), artistique, caricature, bande dessinée, dessin industriel... Keita Mori brouille les pistes entre le dessin artistique, qui a vocation à être regardé pour lui-même, et l’esthétique du dessin technique 3D, d’architecte ou d’ingénieur. Dans le premier cas, le dessin existe pour lui même, dans le second, il est une étape de la création. Historiquement, des artistes comme Raphaël et De Vinci se sont emparés de l’architecture comme de la peinture sans distinction. En 1816, l’Académie des Beaux-Arts est créée et englobe alors entre autres l’Académie royale d’architecture. Aujourd’hui, les architectes sont considé- rés comme des artistes à part entière. On citera notamment Le Corbusier, Gaudi, Richard Rogers (Centre Pompidou), Frank Gehry (Musér Guggenheim Bilbao)... Et des collections publiques sont consacrées à ce sujet, comme celle du Frac (Fonds régional d’art contemporain) Centre. Ainsi l’architecture se rattache à l’art, tout en faisant appel à la technique. Un courant artistique a exalté la technique, et la modernité permise par ses avancées : le futurisme. Au début du 20ème siècle des artistes italiens comme Umberto Boccioni (L’Homme en mouvement, Dynamisme d’un cycliste), Luigi Russolo (Dynamisme d’une automobile), Giacomo Balla (Numbers in Love), Joseph Stella (Brooklyn Bridge)... glorifient le progrès, la vitesse, et les avancées techniques dans de nombreux domaines. Le titre des œuvres de Keita Mori donne un indice quant à l’importance de la technique dans son travail : «Bug report» signifie dans le langage informatique «rapport d’erreur». Ce dysfonctionnement renvoit dans son dessin aux ruptures de lignes, comme des coupures de réseaux informatiques * Revue 303 « Tapisseries contemporaines – Détisser les Normes » Julie Crenn 13
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN VISITES PEDAGOGIQUES DURÉES DE VISITES Cycle 1 : 45 minutes. Cycles 2, 3 et 4 : 1h GRATUITÉ La visite et le transport sont pris en charge par la Communauté de Communes du Bocage Mayennais pour les établissements du territoire. LES RENDEZ-VOUS DE L’EXPO JULIE MAQUET KEITA MORI EXPOSITION DES RÉSIDENCES 2021 Mai-juin 2021 selon l’évolution du contexte sanitaire Atelier parent-enfant // Avec Keita Mori Date à préciser selon l’évolution du contexte sanitaire Keita Mori vous invite à expérimenter sa pratique artistique unique, et tisser des dessins en famille. Pour des duos (ou trios) un adulte et un enfant (à partir de 4 ans) / 3€ par personne - 2h - Sur réservation Venir en groupe // Des visites pédagogiques de la maternelle au collège sont proposées, du mardi au vendredi, gratuitement, sur réservation. Pour les comités d’entreprises, les centres de loisirs, les IME, les maisons de retraite, les associations….des visites guidées sont proposées gratui- tement sur réservation. PROTOCOLE CORONAVIRUS - Port du masque obligatoire pour les visiteurs à partir de 6 ans - Nombre limité de visiteurs dans les salles d’exposition - Aération en continu des espaces d’exposition - Mise à disposition du gel hydroalcoolique - Désinfection par vos soins de la salle d’arts plastiques (mise à disposition pendant que le deuxième groupe est en visite). 14
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN PROGRAMMATION 2021 ANNE-LISE BROYER Exposition d’été Alternant les tirages noir et blanc, les négatifs, les supports mats, brillants, transpa- rents, rehaussant ses photographies par le dessin à la mine graphite... Anne-Lise Broyer trouble les frontières de l’image. Les paysages, le végétal, le minéral, sont saisis dans leurs moindres détails avec une infinie délicatesse. Énigmatiques, mys- térieuses, vibrantes, ses œuvres à la lumière autant opaque qu’évanescente, nous invitent à la contemplation et à l’imaginaire. Sa pratique artistique est nourrie par la littérature et la musique. Ici le titre de son exposition fait écho à la nouvelle de Virginia Woolf « La mort de la phalène » qui © Anne-Lise Broyer «La mort de la phalène» 2020 décrit magnifiquement le dernier souffle de ce papillon de nuit qui bute sans cesse sur la vitre, tel le soir d’un monde qui bute sur le réel. Anne-Lise Broyer poursuit son travail initié au Domaine de Kerguéhennec l’année dernière et présente pour cette exposition le second mouvement de cette série. « Du grain, des gris : Anne-Lise Broyer cherche une photographie dénuée de la grandiloquence des effets, comme une écriture blanche ; simple mais acérée. Au spectateur de déployer ce territoire poétique ; à lui de révéler l’image latente. » Hélène Giannecchini www.annelisebroyer.com Merveilleux Pierrick Naud et Quentin Montagne et Œuvres des collections publiques Exposition d’automne L’exposition présente le travail de Pierrick Naud et Quentin Montagne aux côtés d’œuvres du Frac Bretagne, du Frac Pays de la Loire et du Fond Départemental d’Ille et Vilaine : Olga Boldyreff, Christine Crozat, Gilles Ehrmann, Mrzyk & Mori- ceau, Pierre et Gilles, Jean-Luc Verna et Wu Xiaohai. A travers un univers de paysages, de ruines, où faune et flore se mêlent, Quentin Montagne offre au spectateur une évasion du réel. Un voyage dans le merveil- leux, qui puise ses origines dans la mythologie, l’histoire, les utopies modernes à Les Merveilles de la nature, ou Henri Sauvage dans les bois #2, 2019 travers des dessins fabuleux et des collages colorés. base.ddab.org/quentin-montagne « Le théâtre de Pierrick Naud se décline en une multitude de scènes animées de figures plus ou moins fantomatiques. […] Il recompose (à travers le dessin et la sculpture) un vaste paysage où chacun peut pénétrer et s’enfoncer avec l’incerti- tude de se perdre. » Olivier Delavallade www.pierricknaud.blogspot.com L’exposition plonge le visiteur dans un monde merveilleux (du latin Mirabilia : choses étonnantes, admirables) oscillant entre les contes et les chimères, le rêve et l’étrange. 15
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN LE CENTRE D’ART DE PONTMAIN EN QUELQUES CHIFFRES // > Ouverture en 1999 > Rénovation en 2010 > 200 m² d’espaces d’expositions > 3 expositions par an > 24 semaines d’ouverture au public > Accueil de 2 artistes en résidence chaque année depuis 2000 > Situé sur une commune de 900 habitants, au Nord des Pays de la Loire (à la frontière bretonne et normande) > 3000 visiteurs accueillis chaque année > Une place privilégiée accordée à l’éducation artistique : accueil de 1000 scolaires chaque année HISTORIQUE // Le Centre d’Art Contemporain de Pontmain a ouvert ses portes en 1999 sous l’im- pulsion de la Commune de Pontmain, de la Communauté de Communes du Bocage Mayennais et de ses partenaires financiers. Afin d’ancrer le centre d’art au contexte culturel de Pontmain, lieu d’apparition marial et de pèlerinage, le centre d’art est né sous l’appellation de « Centre d’art sacré contemporain de Pontmain ». Les premières expositions déclinaient ainsi le thème du sacré dans la création contemporaine. En 2004, le centre d’art se détache de la thématique du sacré pour aborder la création contemporaine dans son ensemble et se nomme depuis : Centre d’art contem- porain de Pontmain. En 2010, après plus de dix années d’existence, le centre d’art a connu une période de travaux : rénovation des abords, aménagement des deux étages supérieurs afin d’accueillir les artistes en résidence sur place, augmenter les espaces d’exposition et bénéficier d’un espace pédagogique adapté. Centre d’art contemporain de Pontmain UN CONTEXTE ATYPIQUE // 1er plan, Guillaume Constantin, «Don’t let the light escape» En bas : Laure Forêt, 2015. Le centre d’art est situé au Nord du département de la Mayenne et de la Région Pays de la Loire, au cœur d’une commune de moins de 900 habitants connue comme lieu de pèlerinage (la vierge serait apparue en 1871 !). Dans ce contexte aty- pique, le centre d’art accueille des publics très variés : amateurs et passionnés d’art contemporain, habitants et vacanciers, petits et grands. Fondé en 1999, le centre d’art fait partie du service culturel de la Communauté de Communes du Bocage Mayennais. 16
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN LA PROGRAMMATION // Depuis sa création en 1999, le Centre d’art contemporain de Pontmain met en place une programmation diversifiée, autour d’expositions personnelles et collectives, avec des œuvres réalisées pour le lieu ou issues de collections privées et publiques. La programmation s’articule autour de trois expositions par an suivant le rythme des saisons : au printemps une résidence d’artistes, et deux expositions individuelles en été et automne. LES MISSIONS // > Diffusion : programmation d’expositions personnelles ou collec- tives et édition de publications. > Soutien à la création : accueil d’artistes en résidence chaque printemps (6 semaines) et attribution d’une bourse de création. > Sensibilisation à l’art contemporain : visites commentées gratuites et accessibles à tous, visites pédagogiques destinées aux enfants... LES PARTENAIRES FINANCIERS // Le Centre d’Art Contemporain de Pontmain de la Communauté de Communes du Bocage Mayennais est De bas en haut : Rika Tanaka résidence 20219 © Guillaume Ayer / Lise Gaudaire et Marc Loyon résidences 2020 © photos Marc Loyon soutenu par : - le Conseil Départemental de la Mayenne, - la Région des Pays de la Loire, - le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC des Pays de la Loire. 17
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN INFOS PRATIQUES CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN 8 bis, rue de la grange 53220 Pontmain T : 02 43 05 08 29 (ou 02 43 08 47 47) www.centredartpontmain.fr DIRECTION : STEPHANIE MISEREY stephaniemiserey@bocage-mayennais.fr COMMUNICATION / MÉDIATION : JUSTINE LEBOURLIER justinelebourlier@bocage-mayennais.fr HORAIRES D’OUVERTURE // Mercredi > Vendredi / 14h30 > 17h Dimanche / 14h30 > 17h30 Fermé les samedis, ouvert le jeudi de l’Ascension Accès pour personnes à mobilité réduite VENIR AU CENTRE D’ART // PAR LE TRAIN : Gare TGV de Laval puis à 40 minutes de voiture du centre d’art PAR LA ROUTE : Autoroute A81 jusqu’à Laval (A 40 min de Laval) Autoroute A82 jusqu’à Fougères (A 15 minutes de Fougères) COORDONNÉES GPS : Latitude : 48.438391 Longitude : -1.057975 SERVICE DES PUBLICS // Visites de groupes sur réservation Par téléphone 02 43 05 08 29 ou par mail justinelebourlier@bocage-mayennais.fr 16
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