L'âge d'or de la nature morte propulsé par la collection Riechers - Tableaux anciens de la collection Jean et Yvonne Riechers Vente lundi 24 juin ...
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L’âge d’or de la nature morte propulsé par la collection Riechers Tableaux anciens de la collection Jean et Yvonne Riechers Vente lundi 24 juin 2019 Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique Expert : Cabinet Turquin 1
L’âge d’or de la nature morte propulsé par la collection Riechers Tableaux anciens de la collection Jean et Yvonne Riechers Vente lundi 24 juin 2019 Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique Expert : Cabinet Turquin 2 3
Lundi 24 juin 2019 Lundi 24 juin 2019, la maison Ader, assistée par le Cabinet Turquin, organise la vente aux enchères d’un exceptionnel ensemble de natures mortes du XVIIe siècle collectées par un couple français d’amateurs éclairés : Jean (1898-1974) et son épouse Yvonne (1905-1986) Riechers. Cet ensemble homogène s’avère bien connu des conservateurs du Louvre puisque les collectionneurs entretenaient une relation privilégiée avec le musée, qui conserve d’ailleurs plusieurs de leurs tableaux. Attendue par les collectionneurs et les amateurs, la dispersion de cette collection est un événement sur le marché qui permet de pousser encore plus loin la connaissance des historiens de l’art sur la nature morte. École LOMBARDE du XVIIe siècle Pêches et raisins sur un entablement Panneau de noyer, parqueté 25,5 x 39,5 cm Restaurations anciennes Provenance : - Galerie Heim, 1956, n° 6 (comme Paul Liégois, repr.); - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1956. Bibliographie : Michel Faré, Le grand siècle de la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, Office du Livre, 1974, reproduit p. 70. Exposition: Tableaux de Maîtres Anciens, Galerie Heim, Paris, 1956, n° 6 (comme Paul Liégeois). 60 000 / 80 000 € 4 5
L’une des collections françaises les plus importantes et originales « La collection des époux Riechers est l’une des plus importantes et des plus originales de l’après-guerre en France », annoncent la maison de ventes Ader et le cabinet d’expertise Turquin, qui disperseront cet ensemble lundi 24 juin 2019 à Paris. « Jean (1898-1974) et son épouse Yvonne (1905-1986) Riechers avaient une prédilection tout particulière pour les natures mortes de la première moitié du XVIIe siècle dont ils réunirent un ensemble de référence », poursuivent commissaires-priseurs et experts en précisant que ces tableaux ne sont jamais passés en vente publique. La mise aux enchères ces œuvres inédites et plus particulièrement des 15 natures mortes réalisées en plein âge d’or de ces « vies silencieuses » - selon l’expression des historiens de l’art Michel et Fabrice Faré -, par les plus grands peintres du genre (Osias Beert, Jacques Linard, François Garnier, Georg Flegel, Isaak Soreau) propulse la nature morte du XVIIe sur le marché de l’art. « Il s’agit d’un véritable événement dans le domaine de la peinture ancienne. Cette collection est en effet connue des amateurs et des historiens de l’art, puisque les œuvres collectées par le couple Riechers étaient souvent présentées dans des expositions et certaines sont même conservées au Louvre », révèlent Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique. François GARNIER (vers 1600 – Paris entre 1658 et 1672) Panier de cerises et branche d’abricots sur un entablement Panneau de chêne, deux planches, non parqueté 36 x 47 cm Petites restaurations anciennes Provenance : - Galerie Marcus en février 1964 ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1964. Bibliographie : - Michel Faré, Le grand siècle de la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, 1974, Office du Livre, reproduit p. 64 (Louyse Moillon) ; - Dominique Alsina, Louyse Moillon (Paris, vers 1610-1696), la nature morte au Grand Siècle, Catalogue Raisonné, Édition Faton, Dijon, 2009, p.185, n° 53, fig LIV (Louyse Moillon). 80 000 / 100 000 € 6 7
Des donations au Louvre et un soutien aux collectionneurs de la part du musée Pendant les quarante années de leur collecte, Jean et Yvonne Riechers ont été conseillés par les historiens de l’art Charles Sterling et Michel Faré et ils informaient régulièrement les conservateurs du Louvre de leurs acquisitions. « Le couple avait même le droit de laisser sa collection tout l’été dans les dépôts du musée pour qu’elle puisse être Jacques LINARD protégée en leur absence. Les conservateurs de l’époque (Troyes 1597 - Paris 1645) connaissaient parfaitement cette collection, et ils ont Paniers de quetsches et abricots sur un entablement tout de suite reconnu les tableaux lorsqu’ils sont venus Panneau de tilleul, parqueté les voir », raconte Julie Ducher expert au cabinet Turquin. 22,8 x 30,5 cm Au début des années 1970, les époux Riechers font don au Signé et daté en bas à droite : IS LINARD 1638 département des peintures du Louvre de deux tableaux (de 1934 : une exposition déterminante sur les peintres Restaurations anciennes Juan de Espinosa et de David Téniers). « Plusieurs autres de la réalité Osias BEERT Le Vieux et son atelier (vers 1580 - 1624) de leurs œuvres rejoignent ensuite les collections de Plat d’artichauts, coupe de Provenance : - Galerie Pardo, 1953 ; l’institution dans les années 1980, avec notamment un Si Jean et Yvonne Riechers ont débuté leurs achats dans framboises, timbale de mûres et - Acquis auprès de cette galerie par ensemble de natures mortes peintes par Louyse Moillon, les années 1950, l’origine de cette collection remonte à coupe de cerises Panneau de chêne, deux planches, Jean Riechers en 1953. Pierre Dupuis, Jacques Linard, Sébastien Stoskopff, 1934. Une exposition sur « Les Peintres de la réalité en renforcé Bibliographie : Georg Flegel, Giulio Camilio dell’Abate… », complète France au XVIIe siècle » présentée à Paris cette année-là, 53,4 x 84,4 cm - Curt Benedict, Notes sur Jacques Stéphane Pinta du Cabinet Turquin. à l’Orangerie, va remettre la nature morte au goût du Au revers du panneau, sur une étiquette : G.. Constance Linard, extrait du volume Etudes jour à un moment où ce genre artistique n’intéressait ni les Restaurations anciennes et d’Art, n° 13, Alger, Musée National des Beaux-Arts d’Alger, 1957, musées, ni le marché… A la suite de cette redécouverte, le soulèvements reproduit p. 26, fig. 7 ; Louvre achètera des natures mortes de Louyse Moillon et Dans un cadre en bois sculpté et doré, travail français d’époque Louis XIV - Jean-François Revel, Linard, Jacques Linard. Et des collections dédiées vont également Provenance : Connaissance des Arts, n° 79, 1958, reproduit p. 61 ; éclore aux Etats-Unis (avec Norton Simon), en Allemagne - Galerie Marcus jusqu’en janvier - Michel Faré, La nature morte en (le baron Thyssen), et en France avec les époux Riechers 1972 ; - Acquis auprès de cette galerie par France, son histoire et son évolution notamment. Jean Riechers en janvier 1972. du XVIIe au XIXe siècle, Genève, P. Cailler, 1962, tome II, fig. 21 ; - Michel Faré, Le grand siècle de Une collection préservée par les descendants des Riechers 80 000 / 120 000 € la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, Office du Livre, 1974, reproduit p. 28 ; Après le décès d’Yvonne et Jean Riechers, les tableaux de - Mickaël Szanto, Pour Jacques leur collection seront répartis entre leurs trois enfants. « Leurs Linard, peintre de natures mortes héritiers ont eu à cœur de les conserver précieusement. Il (Troyes, 1597 - Paris, 1645), Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art est très rare que les descendants d’un collectionneur ne français, 2001, pages 25-61, 2002 se séparent pas des pièces collectées par la génération (notre tableau cité page 46) ; antérieure », précisent les commissaires-priseurs. Cet - Philippe Nusbaumer, Jacques Linard (1597-1645), Catalogue de l’oeuvre ensemble préservé et mis à jour grâce à la vente publique peint, Le Pecq-sur-Seine, Nusbaumer, permet de révéler à nouveau le goût sûr et les choix de 2006, p. 60-61, n°15, repr. ces amateurs éclairés. 30 000 / 40 000 € 8 9
Paul DORIVAL (Grenoble 1604 - 1684) Corbeille de fruits sur un entablement de bois Toile 59 x 69 cm Restaurations anciennes 30 000 / 40 000 € 10 11
L’âge d’or de la nature morte Les 15 natures mortes de la collection Riechers ont été peintes dans la première moitié du XVIIe siècle, en plein épanouissement de ce genre artistique en Europe (les tableaux proviennent de France, de Flandre, d’Allemagne et d’Italie). Certaines œuvres, très précoces, sont réalisées aux prémices du développement de la nature morte, Isaak SOREAU comme les « Paniers de quetsches et abricots sur un (Francfort 1604 - 1644) Corbeille de raisins et d’abricots, entablement » de Jacques Linard (1597- 1645) estimés branche de groseilles sur un 30 000 à 40 000 euros, une « Nature morte au hareng et entablement pokal » de Georg Flegel (1566-1638) estimée de 30 000 Cuivre 27,6 x 34 cm à 40 000 euros et une « Corbeille de raisins et d’abricots, Au revers du cuivre, une étiquette branche de groseilles » d’Isaak Soreau (1604-1644) : Kunsthandel P. de Boer/ estimée de 80 000 à 100 000 euros. Heerengracht 512 Amsterdam/ J. Soreau/A basquet with fruit/on a table/copper 28 1 / 2 35 1 / 2 cm Au revers du cadre, une étiquette d’exposition : MUSEUM OF FINE ARTS / TL 11,442 JEAN SOREAU / Basket with Fruit on Table / owner : John Goelet Tout petits manques Georg FLEGEL Dans un cadre en placage de loupe (Olmütz 1566- Francfort 1638) de frêne du XVIIe siècle Nature morte au hareng et pokal Panneau de chêne, une planche, non Provenance : parqueté - Galerie P. de Boer, Amsterdam, 21,6 x 27,5 cm 1957 ; Sur la lame du couteau, un R couronné - Acquis auprès de cette galerie par Restaurations anciennes et petits Jean Riechers. manques Bibliographie : Provenance : Schriften der Hessischen Museen, - Galerie Heim, août 1961 ; 1+2 Kunst in Hessen un dam - Acquis auprès de cette galerie par Mittelrhein, Darmstadt, Eduard Jean Riechers en 1961. Roether Verlag, 1962, p.65, fig. 16. 30 000 / 40 000 € 80 000 / 100 000 € 12 13
Un remarquable état de conservation « L’état de conservation des tableaux est remarquable. La matière est restée intacte, ce qui est très rare pour des peintures de cette époque », note Julie Ducher. L’expert tient d’ailleurs à mettre en avant la fraicheur de la « Coupe de pêches sur un entablement », de l’École Lombarde « qui donne l’impression d’avoir été peint il y a quelques jours, alors que c’était il y a plus de 400 ans… L’exceptionnelle fraîcheur de ce tableau et son relief accentuent la puissance du réalisme de la nature morte. En prêtant l’oreille on entend presque le frémissement des ailes de frelon », confie Julie Ducher en insistant sur « la qualité hors norme » de ce panneau estimé de 80 000 à 100 000 euros. École LOMBARDE du XVIIe siècle Coupe de pêches sur un entablement Panneau de noyer, une planche, non parqueté 22 x 34,7 cm Au revers du panneau, un reste d’étiquette ancienne Provenance : - Galerie Pardo, 1958; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1958. Bibliographie : Michel Faré, Le grand siècle de la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, Office du Livre, 1974, reproduit p.70 (« Charlotte Vignon, Coupe de fruits. Coll. J. R., Paris » sic). 80 000 / 100 000 € 14 15
Une ode à la matière Et si l’une des clés de l’attrait des Riechers pour la nature morte se trouvait dans leur enthousiasme pour la matière ? Le réalisme apporté à ces compositions naturalistes plonge le spectateur au cœur de cet instantané. L’effet trompe-l’œil est saisissant : Du velouté des fruits au rendu métallique des plats, toutes les textures sont restituées le plus fidèlement possible. La matière était également au centre de leur activité professionnelle, tournée autour du tissu. Spécialisés dans le textiles, Jean et Yvonne Riechers dirigèrent la maison « Riechers Marescot », une entreprise de fabrication de dentelle et de tulle installée de renommée internationale, qui travailla pour de prestigieuses maisons telles que Christian Dior ou Jeanne Lanvin. Certaines icones de la mode et du cinéma hollywoodien telles que l’actrice Elizabeth Taylor portèrent leurs créations. « Leur sensibilité pour les différents aspects du tissus, soyeux, satiné, duveteux, fait directement écho aux matières et aux textures presque tactiles de chacune des natures mortes », ajoute Julie Ducher. Provenance : Bibliographie : François HABERT (actif en France - Galerie Georges Giroux, Bruxelles, - Michel Faré, «Jean-Michel Picart entre 1643 et 1652) septembre 1956 ; (1600-1682), peintre de fleurs et Fruits et fleurs coupées dans une - Acquis auprès de cette galerie par marchand de tableaux», Bulletin coupe Wanli posée sur une boîte de Jean Riechers en 1956. de la société de l’histoire de l’art copeaux français, Paris, 1957, repr. entre Panneau de chêne, une planche, non Exposition : les pp 98-99 (comme Jean-Michel parqueté - Voici des fruits, des fleurs, des Picart) ; 47,7 x 65,2 cm feuilles et des branches, mai - juin - Michel Faré, Le grand siècle de la Au revers du panneau, une étiquette 1957, Bernheim Jeune, Paris (comme nature morte en France, Le XVIIe de la Galerie Alfred Daber Jean-Michel Picart) d’après une siècle, Paris, 1974, Office du Restaurations anciennes et petites étiquette au revers ; Livre, reproduit p. 92 (comme Jean- fentes - Natures Mortes françaises, Galerie Michel Picart). Alfred Daber, Paris, avril 1959, n° 6 (comme Jean-Michel Picart) d’après une étiquette au revers. 30 000 / 40 000 € 16 17
Vanités et références religieuses Pour l’expert du Cabinet Turquin « ces natures mortes n’ont rien de décoratif. Avec leurs cadrages serrés, la simplicité de leurs compositions, dépouillées de tout artifice, elles ont une symbolique forte. Des références religieuses et des symboles eucharistiques (verre de vin rouge et pain) présents notamment dans la “Nature morte à la volaille lardée” de Sébastien Stoskopff (estimée 40 000 à 60 000 euros). Et des vanités qui se promènent de tableaux en tableaux (papillon, mouche, perce-oreille, frelon et autres insectes) rappelant l’aspect éphémère de la vie », détaille Julie Ducher. Sébastien STOSKOPFF (Strasbourg 1597- Idstein 1657) Nature morte à la volaille lardée, salière, miche de pain et verre de vin Toile Bibliographie : 52,5 x 63 cm - Probablement Hans Haug, Trois Au revers du cadre, étiquette d’ex- siècles d’Art Alsacien, éd. Archives position (Zürich) Alsaciennes d’Histoire de l’Art, 1948, et étiquettes de transport p. 62, cat. n° 6 et p. 43, fig. 8 ; Restaurations anciennes - Cat. exp., Le XVIIe siècle européen, Réalisme, Classicisme, Baroque, Provenance : Rome, Palais des Expositions, - Collection Curt Benedict, Paris ; 1956, n° 288, p. 234 ; - Galerie Pardo, Paris, 1956 ; - Michel Faré, « Attrait de la nature - Acquis auprès de cette galerie par morte au XVIIe siècle », Gazette des Jean Riechers en mai 1956. beaux-arts, t. CIII, mars 1959, p.143, fig. 9 ; Exposition : - Hans Haug, « Sébastien Stoskopff - Probablement Trois Siècles d’Art », L’OEil, n° 76, 1961, repr. p .30, Alsacien, 1648 - 1948, Strasbourg, n°10 ; Paris, 1948, n° 6 ; - Michel Faré, Le Grand Siècle de - Kunsthaus, Unbekannte Schönheit, la nature morte en France. Le XVIIe Zürich, 1956, n° 245 (prêt galerie siècle, Fribourg, 1974, repr. p.122, Pardo, indistinctement signé) ; fig. 3 ; - Le XVIIe siècle européen, Réalisme, - Christopher Wright, The French Classicisme, Baroque, Rome, Palais Painters of the Seventeenth Century, des Expositions, 1956 - 1957, n° 288 ; Boston, 1985, p.262 ; Birgit - Probablement Deutsche Maler und Hahn-Woernle, Sébastien Stoskopff, Zeichner des 17. Jahrhunderts, par Stuttgart, 1996, n°18, pp.142-143, W. J. Müller, Berlin, Orangerie des repr. ; Schlosses Charlottenburg, 1966, n° - Michèle-Caroline Heck, sous la 99, p.87 ; direction de, Sébastien Stoskopff, - Sébastien Stoskopff, 1597 - 1657, 1597 - 1657, Un maître de la nature Un maître de la nature morte, Musée morte, cat. exp., Paris, 1997, p. 170, de L’oeuvre Notre-Dame, Stras- n° 20, repr. bourg, Suermondt Ludwig Museum, Aix-la-Chapelle, 1997, n° 20. 40 000 / 60 000 € 18 19
Hommage à Louyse Moillon, une artiste importante du XVIIe particulièrement recherchée Les peintres de nature morte de la première moitié du XVIIe siècle se connaissent pratiquement tous, se côtoient et s’influencent. Parmi eux, une femme a réussi à se faire un nom, fait exceptionnel pour l’époque, il s’agit de Louyse Moillon (1610-1696). La maison Ader rend hommage à cette figure incontournable de l’âge d’or de la nature morte en ajoutant l’un de ses chefs-d’œuvre à la vente, qui ne fait pas partie de la collection Riechers. Cette « Nature morte de quetsches vertes et bleues », estimée de 200 000 à 300 000 euros, est un tableau inédit. « Le velouté, la transparence subtile des fruits et leur reflet sur le plat métallique sont caractéristiques de lamanière de Louyse », remarque le Cabinet Turquin. « Nous sommes fiers de mettre en avant cette artiste qui compte aujourd’hui parmi les peintres de natures mortes les plus recherchés et les plus appréciés, et de poursuivre ainsi le travail actuel de reconnaissance des femmes artistes dans l’histoire de l’art », détaillent Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique Louyse MOILLON (Paris 1610 - 1696) Nature morte de quetsches Panneau de chêne, parqueté 31,5 x 48,5 cm Signé en bas à droite : Louyse Moillon Restaurations anciennes, soulèvements et petits manques. Sans cadre. 200 000 / 300 000 € 20 21
Louyse MOILLON (Paris 1610-1696) Osias BEERT Le Vieux et son atelier (vers 1580 - 1624) Nature morte de quetsches Plat d’artichauts, coupe de framboises, timbale de mûres et coupe de cerises Panneau de chêne, parqueté Panneau de chêne, deux planches, renforcé 31,5 x 48,5 cm 53,4 x 84,4 cm Signé en bas à droite : Louyse Moillon Au revers du panneau, sur une étiquette : G.. Constance Restaurations anciennes, soulèvements et petits manques. Restaurations anciennes et soulèvements Sans cadre. Dans un cadre en bois sculpté et doré, travail français d’époque Louis XIV 200 000 / 300 000 € Provenance : - Galerie Marcus jusqu’en janvier 1972 ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en janvier 1972. 80 000 / 120 000 € Paul DORIVAL (Grenoble 1604 - 1684) Corbeille de fruits sur un entablement de bois François GARNIER (vers 1600 – Paris entre 1658 et 1672) Toile Panier de cerises et branche d’abricots sur un entablement 59 x 69 cm Panneau de chêne, deux planches, non parqueté Restaurations anciennes 36 x 47 cm Petites restaurations anciennes 30 000 / 40 000 € Provenance : - Galerie Marcus en février 1964 ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1964. Bibliographie : - Michel Faré, Le grand siècle de la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, 1974, Office du Livre, reproduit p. 64 (Louyse Moillon) ; - Dominique Alsina, Louyse Moillon (Paris, vers 1610-1696), la nature morte au Grand Siècle, Catalogue Raisonné, Édition Faton, Dijon, 2009, p.185, n° 53, fig LIV (Louyse Moillon). École LOMBARDE du XVIIe siècle 80 000 / 100 000 € Coupe de pêches sur un entablement Panneau de noyer, une planche, non parqueté 22 x 34,7 cm Au revers du panneau, un reste d’étiquette ancienne Isaak SOREAU (Francfort 1604 - 1644) Provenance : Corbeille de raisins et d’abricots, branche de groseilles sur un entablement - Galerie Pardo, 1958; Cuivre - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1958. 27,6 x 34 cm Au revers du cuivre, une étiquette : Kunsthandel P. de Boer / Heerengracht 512 Bibliographie : Amsterdam / J. Soreau / A basquet with fruit / on a table / copper 28 1 / 2 35 1 / 2 cm Michel Faré, Le grand siècle de la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, Office du Au revers du cadre, une étiquette d’exposition : MUSEUM OF FINE ARTS / TL 11,442 Livre, 1974, reproduit p.70 (« Charlotte Vignon, Coupe de fruits. Coll. J. R., Paris » sic). JEAN SOREAU / Basket with Fruit on Table / owner : John Goelet Tout petits manques 80 000 / 100 000 € Dans un cadre en placage de loupe de frêne du XVIIe siècle Provenance : - Galerie P. de Boer, Amsterdam, 1957 ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers. École LOMBARDE du XVIIe siècle Pêches et raisins sur un entablement Bibliographie : Panneau de noyer, parqueté Schriften der Hessischen Museen, 1+2 Kunst in Hessen un dam Mittelrhein, Darmstadt, 25,5 x 39,5 cm Eduard Roether Verlag, 1962, p.65, fig. 16. Restaurations anciennes 80 000 / 100 000 € Provenance : - Galerie Heim, 1956, n° 6 (comme Paul Liégois, repr.); - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1956. Bibliographie : Michel Faré, Le grand siècle de la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, Office du Livre, 1974, reproduit p. 70. Exposition: Tableaux de Maîtres Anciens, Galerie Heim, Paris, 1956, n° 6 (comme Paul Liégeois). 60 000 / 80 000 € 22 23
Sébastien STOSKOPFF (Strasbourg 1597- Idstein 1657) Jacques LINARD (Troyes 1597 - Paris 1645) Nature morte à la volaille lardée, salière, miche de pain et verre de vin Paniers de quetsches et abricots sur un entablement Toile Panneau de tilleul, parqueté 52,5 x 63 cm 22,8 x 30,5 cm Au revers du cadre, étiquette d’exposition (Zürich) Signé et daté en bas à droite : IS LINARD 1638 et étiquettes de transport Restaurations anciennes Restaurations anciennes Provenance : Provenance : - Galerie Pardo, 1953 ; - Collection Curt Benedict, Paris ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1953. - Galerie Pardo, Paris, 1956 ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en mai 1956. Bibliographie : - Curt Benedict, Notes sur Jacques Linard, extrait du volume Etudes d’Art, n° 13, Exposition : Alger, Musée National des Beaux-Arts d’Alger, 1957, reproduit p. 26, fig. 7 ; - Probablement Trois Siècles d’Art Alsacien, 1648 - 1948, Strasbourg, Paris, 1948, n° 6 ; - Jean-François Revel, Linard, Connaissance des Arts, n° 79, 1958, reproduit p. 61 ; - Kunsthaus, Unbekannte Schönheit, Zürich, 1956, n° 245 (prêt galerie Pardo, - Michel Faré, La nature morte en France, son histoire et son évolution du XVIIe indistinctement signé) ; au XIXe siècle, Genève, P. Cailler, 1962, tome II, fig. 21 ; - Le XVIIe siècle européen, Réalisme, Classicisme, Baroque, Rome, Palais des - Michel Faré, Le grand siècle de la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, Expositions, 1956 - 1957, n° 288 ; Office du Livre, 1974, reproduit p. 28 ; - Probablement Deutsche Maler und Zeichner des 17. Jahrhunderts, par W. J. Müller, - Mickaël Szanto, Pour Jacques Linard, peintre de natures mortes (Troyes, 1597 - Paris, Berlin, Orangerie des Schlosses Charlottenburg, 1966, n° 99, p.87 ; 1645), Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art français, 2001, pages 25-61, - Sébastien Stoskopff, 1597 - 1657, Un maître de la nature morte, Musée de L’oeuvre 2002 (notre tableau cité page 46) ; Notre-Dame, Strasbourg, Suermondt Ludwig Museum, Aix-la-Chapelle, 1997, n° 20. - Philippe Nusbaumer, Jacques Linard (1597-1645), Catalogue de l’oeuvre peint, Le Pecq-sur-Seine, Nusbaumer, 2006, p. 60-61, n°15, repr. Bibliographie : - Probablement Hans Haug, Trois siècles d’Art Alsacien, éd. Archives Alsaciennes 30 000 / 40 000 € d’Histoire de l’Art, 1948, p. 62, cat. n° 6 et p. 43, fig. 8 ; - Cat. exp., Le XVIIe siècle européen, Réalisme, Classicisme, Baroque, Rome, Palais des Expositions, 1956, n° 288, p. 234 ; - Michel Faré, « Attrait de la nature morte au XVIIe siècle », Gazette des beaux-arts, t. CIII, mars 1959, p.143, fig. 9 ; - Hans Haug, « Sébastien Stoskopff », L’OEil, n° 76, 1961, repr. p .30, n°10 ; - Michel Faré, Le Grand Siècle de la nature morte en France. Le XVIIe siècle, Fribourg, 1974, repr. p.122, fig. 3 ; - Christopher Wright, The French Painters of the Seventeenth Century, Boston, 1985, Georg FLEGEL (Olmütz 1566- Francfort 1638) p.262 ; Birgit Nature morte au hareng et pokal Hahn-Woernle, Sébastien Stoskopff, Stuttgart, 1996, n°18, pp.142-143, repr. ; Panneau de chêne, une planche, non parqueté - Michèle-Caroline Heck, sous la direction de, Sébastien Stoskopff, 1597 - 1657, 21,6 x 27,5 cm Un maître de la nature morte, cat. exp., Paris, 1997, p. 170, n° 20, repr. Sur la lame du couteau, un R couronné Restaurations anciennes et petits manques 40 000 / 60 000 € Provenance : - Galerie Heim, août 1961 ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1961. 30 000 / 40 000 € François HABERT (actif en France entre 1643 et 1652) Fruits et fleurs coupées dans une coupe Wanli posée sur une boîte de copeaux Panneau de chêne, une planche, non parqueté 47,7 x 65,2 cm Au revers du panneau, une étiquette de la Galerie Alfred Daber Restaurations anciennes et petites fentes Provenance : - Galerie Georges Giroux, Bruxelles, septembre 1956 ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1956. Exposition : - Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches, mai - juin 1957, Attribué à Pieter Van BOUCLE (circa 1610 - 1673) Bernheim Jeune, Paris (comme Jean-Michel Picart) d’après une étiquette au revers ; Panier de raisins, et pêches sur un entablement - Natures Mortes françaises, Galerie Alfred Daber, Paris, avril 1959, n° 6 Toile (comme Jean-Michel Picart) d’après une étiquette au revers. 47 x 54,5 cm Petites restaurations anciennes Bibliographie : - Michel Faré, «Jean-Michel Picart (1600-1682), peintre de fleurs et marchand Provenance : de tableaux», Bulletin de la société de l’histoire de l’art français, Paris, 1957, -Acquis directement d’une collection privée vers 1956, sur la recommandation de repr. entre les pp 98-99 (comme Jean-Michel Picart) ; Charles Sterling, par Jean Riechers ; - Michel Faré, Le grand siècle de la nature morte en France, Le XVIIe siècle, Paris, 1974, - Jean Riechers pense alors l’attribuer à Jean-Baptiste Oudry. Office du Livre, reproduit p. 92 (comme Jean-Michel Picart). 20 000 / 30 000 € 30 000 / 40 000 € 24 25
Jan Van den HECKE I (Quaremont, Flandre Orientale -1620 - Anvers 1684) Panier de fleurs sur un entablement de pierre Panneau de chêne, une planche, non parqueté 38,5 x 27 cm Petites restaurations anciennes Provenance : Galerie Pardo, en 1953 ; Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en 1953. 15 000 / 20 000 € (Vasqueville - Meurthe- 1726 - Luneville 1808) Groseilles à maquereaux Pommes et raisins Paire de panneaux de chêne, une planche, non parquetés Groseilles : 9 x 11,5 cm Pommes : 8,5 x 12 cm Les deux, signés en bas à droite : Pergaut Bibliographie : Michel et Fabrice Faré, La vie silencieuse en France, La nature morte au XVIIIe siècle, Paris, Office du Livre, 1976, p. 336, n° 545 et 546, repr. 8 000 / 10 000 € Nicolaes GILLIS (Anvers 1595- Haarlem après 1632) Vase de fleurs sur un entablement Panneau de chêne, parqueté 63,5 x 48 cm Signé en bas à droite : N. Gillis Restaurations anciennes Provenance : - Vente anonyme, Stockholm, 7 novembre 1962 (Bukowskis), n°169, reproduit pl. 21, p. 23 ; - Galerie Heim jusqu’en 1963 ; - Acquis auprès de cette galerie par Jean Riechers en janvier 1963. Bibliographie : Erika Gemar-Koeltzsch, Holländische Stillbenmaler im 17. Jahrhundert, volume 2, Luca Verlag Lingen, 1995, p.388, n° et fig. 139 / 5. 8 000 / 10 000 € Osias BEERT Le Vieux et son atelier (Anvers (?), vers 1580 - 1624) Nature morte au hanap, plat de raisins, coupe de fruits, olives, pain et verre de vin Cuivre 49 x 65 cm Au dos, la marque de l’étainier Peter Stas, la main d’Anvers et la date de 1608 Restaurations anciennes Provenance : Collection privée, Lord Weymouth, Norton Hall ; Vente anonyme à Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 5 novembre 1952, n° 144 (Osias Beert) ; Acquis dans cette vente par Jean Riechers. 20 000 / 30 000 € 26 27
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L’âge d’or de la nature morte propulsé par la collection Riechers Tableaux anciens de la collection Jean et Yvonne Riechers Vente lundi 24 juin 2019 Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique Expert : Cabinet Turquin 30
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