L'ART DANS LA VILLE - La fresque de la Villa Balat DÉMOSTHÈNE STELLAS - Ville de Namur

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L'ART DANS LA VILLE - La fresque de la Villa Balat DÉMOSTHÈNE STELLAS - Ville de Namur
N A M U R
L’ART DANS LA VILLE

 La fresque de la Villa Balat
           DÉMOSTHÈNE STELLAS

                     ÉTÉ 2020
L'ART DANS LA VILLE - La fresque de la Villa Balat DÉMOSTHÈNE STELLAS - Ville de Namur
L'ART DANS LA VILLE - La fresque de la Villa Balat DÉMOSTHÈNE STELLAS - Ville de Namur
NAMUR
L’ART DANS LA VILLE
Une fresque monumentale
sur la Villa Balat !
C’est une fresque monumentale placée sous        Ce principe de simplification cher à
le signe de la simplicité et de la nature qui    Balat, Démosthène a choisi de l’appliquer
va fleurir cet été en bordure de Meuse à         à sa peinture murale qui sera composée
Jambes dans un lieu très courtisé par les        d’éléments détaillés et d’autres synthéti-
promeneurs…                                      sés ou esquissés. En accord avec les pro-
                                                 priétaires de la villa mosane, aujourd’hui
À la mi-juillet, Démosthène Stellas, membre      maison d’hôtes, l’artiste est parti de quelque
du collectif namurois Drash, va se lancer        chose de réaliste pour arriver à des motifs
dans la création d’une grande peinture           simplifiés, dans un style épuré. Il a souhai-
sur le mur aveugle de la Villa Balat. Cette      té intégrer la citation de Balat à la fresque
peinture composée de formes végétales            afin d’en faciliter la lecture.
rendra hommage à l’architecte Alphonse
Balat et à l’époque dans laquelle il s’ins-      L’œuvre trouve également sa source
crit (les prémices de l’Art nouveau). Formé      d’inspiration dans les macrophotographies
à l’Académie des Beaux-arts de Namur,            de plantes de Karl Blossfledt, l’auteur des
puis d’Anvers, Alphonse Balat fut le men-        " Essentielles ", une référence dans les
tor de Victor Horta et l’un des principaux       écoles d’arts décoratifs. Ses motifs
architectes du roi Léopold II. On lui doit les   végétaux et sa palette composée de
Serres de Laeken mais aussi le musée des         nuances de verts évoquent la nature mais
Beaux-arts et la transformation du Palais        aussi les teintes que prend la Meuse selon
royal, à Bruxelles.                              son humeur et les saisons.

Son mot d’ordre ?

   « SIMPLIFIEZ, simplifiez encore,
   simplifiez toujours et quand vous
   aurez tout simplifié, vous n’aurez pas
   encore assez simplifié! »
                                                                          Alphonse Balat
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L’œuvre de Démosthène s’épanouira à
quelques pas de la passerelle l’Enjam-
bée, ouvrage d’art innovant qui respecte
lui aussi le principe de simplicité. Dans ce
contexte, cette fresque fera le lien entre le
passé et le présent, les rives de Jambes et
la Confluence. Elle invitera les promeneurs
à revenir à des choses simples, essen-
tielles, dans un environnement propice à la
contemplation et à la promenade.

Cette fresque de Démosthène vient
enrichir un parcours urbain composé d’une
quinzaine de peintures, auxquelles
s’ajoutent les sculptures d’Isaac Cor-
dal disséminées dans Namur et les
Fourmis géantes de Nicolas Eres. Trois
autres fresques urbaines seront réalisées
prochainement à Namur. A travers toutes
ces interventions artistiques, la Ville sou-
haite promouvoir l’expression artistique
dans l’espace urbain et interpeller le public,
habitant.e.s., passant.e.s ou touristes. •
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NOTE D’INTENTION DE
DÉMOSTHÈNE STELLAS
La nature comme source d’inspiration

« Le caractère particulier de la maison m’a        En partant de ces ornements végétaux et
orienté vers le travail de l’architecte Balat      du travail architectural de Balat, notamment
et l’époque dans laquelle il s’inscrit (les        les serres de Laeken, la fresque illustrera le
prémices de l’Art Nouveau). Alphonse Ba-           principe de simplification cher à l’architecte
lat disait : « Simplifiez, simplifiez encore,      bruxellois. Son leitmotiv « Simplifiez, simpli-
simplifiez toujours et quand vous aurez tout       fiez encore… » sera intégré dans l’œuvre
simplifié, vous n’aurez pas encore assez           et se simplifiera au cours de sa lecture.
simplifié! ». Il a appliqué ce principe dans
son travail notamment cette architecture or-       La citation de Balat sera indiquée dans son
ganique et aérienne.                               intégralité sur une portion du mur afin de
                                                   garantir une pleine compréhension de la
Les " Essentielles " de Karl Blossfeldt consti-    pièce. Outre ses éléments typographiques,
tue une bonne base de départ pour l’esthé-         la fresque se verra illustrée de motifs et
tique. Il s’agit d’une série de photos macro       d’éléments inspirés par l’Art Nouveau.
produites dans les années 30 et présentant         D’un point de vue colorimétrique, la palette
diverses variétés végétales en gros plan. Le       se dirigera principalement vers des teintes
travail macrophotographique de Blossfeldt          proches de celles de la Meuse (selon les
a servi d’ouvrage de référence dans les            jours), d’autres couleurs s’ajouteront tou-
écoles d’arts décoratifs. En effet, tous les or-   jours dans les tonalités Art Nouveau. Des
nements et les formes qui ont marqué cette         tons dé-saturés afin de ne pas jurer avec
période à travers le design, l’architecture,       le décor et mélanger un style contemporain
le graphisme ou la peinture, sont inspirés         empreint de l’esthétique de l’Art Nouveau.
de ces éléments naturels aux courbes pures         La fresque est donc un mélange d’éléments
que le photographe a mis en lumière dans           détaillés et d’autres synthétisés ou esquis-
cette série.                                       sés, agrémentés de lettrage. Une série de
                                                   détails et d’ornements qui se dissipent peu
                                                   à peu dans l’ensemble de la pièce pour
                                                   laisser place à la simplicité. La richesse
                                                   de détails permet de redécouvrir la pièce
                                                   à chaque passage. Une façon d’apprécier
                                                   l’œuvre différemment selon qu’on la dé-
                                                   couvre de loin ou de près. »
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TÉMOIGNAGE DE LA
PROPRIÉTAIRE DE LA
VILLA BALAT
Muriel Charon

« Nous avons travaillé ensemble sur ce            Les tons choisis sont bien évidemment en
projet de fresque pendant plusieurs mois.         lien direct avec l’eau et donc la Meuse,
La proposition de Démosthène Stellas              mais aussi la nature.
rejoint parfaitement l’idée du projet de la
Villa Balat (B&B) qui met à l’honneur trois       Nous sommes ravis, mon mari et moi, que
artistes wallons (l’architecte Alphonse Balat     cette fresque mette de plus à l’honneur un
ainsi que les peintres Anna Boch et Félicien      artiste et un collectif namurois. Quelle belle
Rops) et spécialement l’architecte à qui la       mise en valeur de la place. »
maison est attribuée, et qui est en outre,
l’auteur des célèbres serres de Laeken.
Les motifs floraux repris sur la fresque, s’ils
s’inspirent du travail de Blossfeldt (une
prouesse pour l’époque) sont un clin d’œil
à l’Art nouveau et surtout l’Art déco qui
font partie de l’architecture éclectique de
la Villa Balat. La phrase si chère à Balat
sur la simplicité sera le lien évident avec
l’architecture contemporaine qui définit la
passerelle… Comme si cette phrase avait
été écrite pour " l’Enjambée " il y a plus
d’un siècle par un architecte qui a obte-
nu son 1er premier prix à l’Académie de
Namur en peignant… des fleurs !
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LA VILLA BALAT

La Villa Balat est située en bord de Meuse à
Jambes, entre le pont de Jambes et le pont
des Ardennes. Elle offre une vue directe
sur la Citadelle et le Parlement wallon, à
la rencontre de la Meuse et de la Sambre
(le Confluent). L’Enjambée, passerelle
cyclo-piétonne reliant Jambes à Namur,
vient mourir à ses pieds.

Attribuée à Alphonse Balat, l’architecte
préféré de Léopold II, la maison a
été construite en 1906 à la demande
d’Adolphe et Joséphine Balat.

Son architecture est toute différente des
autres demeures Belle Époque de la
région, communément appelées Villas
mosanes. Son style n’est pas franchement Art
Nouveau, bien qu’on y retrouve certains
éléments.

Quai de Meuse 39 à Jambes
www.villabalat.be
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L’ARCHITECTE
ALPHONSE BALAT

Né le 15 mai 1818 à Doische et décédé le
16 septembre 1895 à Ixelles.

Alphonse Balat est formé à l’Académie
des Beaux-Arts de Namur, puis d’Anvers,
où il obtient un premier prix de composi-
tion architecturale en 1838. Il est l’un des
principaux architectes du roi des Belges,
Léopold II, pour qui il réalise notamment
une rénovation partielle du Palais royal de
Bruxelles et les Serres royales de Laeken. Il
est également l’auteur du musée des Beaux-
Arts de Bruxelles. Par ailleurs, il est le men-
tor de l’architecte Victor Horta.

  « Simplifiez, simplifiez encore, simplifiez
toujours et quand vous aurez tout simplifié,
vous n’aurez pas encore assez simplifié. »
En cela, Alphonse Balat se distingue nette-
ment de ses contemporains. À une époque
où l’éclectisme règne en maître, Balat pro-
pose la ligne pure des modèles classiques,
de l’Antiquité à la Renaissance italienne.
Il prête davantage attention aux grandes
lignes architecturales de l’édifice qu’au tra-
vail sur les détails de la décoration et du
style.

Par une épuration progressive des formes,
Alphonse Balat fait la synthèse entre la
tradition classique et les aspirations esthé-
tiques de son temps tout en apportant une
réponse convaincante à des programmes
nouveaux.
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source : https://vivreabruxelles.be/visite-des-serres-royales-de-laeken.html

Complément
+ Architecte du roi Léopold II (à partir de 1860)
+ Bruxelles : Serre Victoria Regia (1853), déménagée d’abord au Jardin Botanique de
  Bruxelles puis à celui de Meise où elle est actuellement connue sous le nom de Serre Balat.
+ Palais royal de Bruxelles (1866-1874) : escalier d’honneur, décoration des salons, salle du
  trône, façade arrière, plusieurs projets pour la façade principale (réalisée par Henri Maquet)
+ Domaine royal de Laeken : manège (1873-1874), entrée principale du parc (1879-
 1880), restauration après incendie (1890)
+ Serres royales de Laeken (1874-1890)
+ Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (1875-1880), rue de la Régence
+ Façade du château de Ciergnon (1880)

Source : https://be-monumen.be/patrimoine-belge/balat-alphonse/
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KARL BLOSSFELDT

« Ce n’est qu’en puisant à l’intarissable        Cette reconnaissance artistique, qui fait
fontaine de jouvence de la nature, comme         suite à la publication de ses deux ouvrages
le font tous les peuples depuis la nuit des      " Les Formes originelles de l’art " en 1928
temps, que l’art peut être amené à trouver       et " Le Jardin merveilleux de la Nature " en
une force neuve… La beauté et la noblesse        1932, sanctionne le caractère artistique,
de la nature ont raison de la sécheresse qui     la précision plastique de photographies
caractérise souvent la création contempo-        produites dans un but tout autre. Dès ses
raine. »                                         premières photographies, Blossfeldt utilise
Préface de " Jardin merveilleux de la nature "   le médium comme un outil pédagogique,
écrite par Karl Blossfeldt                       au service d’une théorie des formes liée
                                                 aux arts décoratifs, aux ornements et à
Photographe      allemand    (1865-1932),        la sculpture. Professeur à l’École des Arts
professeur à l’École des Arts Appliqués de       décoratifs de Berlin, il anime un cours de
Berlin.                                          modélisme, fondé sur le postulat que toutes
                                                 les formes sont déjà dans la nature, et que
Karl Blossfeldt s’intéresse aux structure des    pour trouver l’inspiration d’objets nouveaux
plantes et va produire pendant près de 30        et harmonieux, leur design doit s’inspirer et
ans des photographies de plantes diverses,       se fonder sur les formes présentes dans la
en gros plan, savamment assemblées, pour         nature : plantes, graines, fleurs, feuilles,
en dégager les lignes de force, modes            épis, bourgeons, tiges, brindilles, buissons.
génératifs, motifs récurrents. Il utilise (un    Les images produites, très contrastées, aux
peu comme les Becher 30 ans plus tard)           contours durs, aux arrêtes précises, sont
une technique de neutralisation : fond uni,      repérées en 1925 par Karl Nierendorf, ga-
                                                 leriste, connaisseur du mouvement Dada et
absence de décor, lumière tamisée, fronta-
                                                 du constructivisme. Il décèle dans les photo-
lité, qui donne une grande homogénéité à
                                                 graphies de Blossfeldt une modernité, une
ses images tout le long de sa production.        affirmation saisissante, comparable à celle
C’est que son approche est plutôt scienti-       des avant-gardes de l’époque, et diffuse ces
fique, doublée d’une fascination esthétique      photographies dans des publications et ex-
pour l’Art nouveau, qui dans les années          positions. À partir de cette période, aucun
20-30, est plutôt sur le déclin. Pourtant,       livre de photographie ne sera publié sans
son livre «Urformen der Kunst» aura un           évoquer son œuvre, et ce jusque dans les
franc succès chez ses contemporains, qui         années 1950. Son travail influencera des
                                                 artistes aux orientations très diverses, de-
y voient une affirmation d’une photogra-
                                                 puis les surréalistes jusqu’à Germaine Krull,
phie directe, dénuée d’artifice, une façon
                                                 Shomei Tomatsu ou Robert Mapplethorpe.
d’affirmer la nature comme métaphore de
la pensée, de la construction, comme indus-
trie, donc une vision proche du Bauhaus.

Source : http://photonumerique.codedrops.net/
Karl-Blossfeldt
À travers ses quelque 6 000 photographies
à l’immédiateté étonnante et austère, il met
en exergue la volonté créatrice qui relie
l’art et la nature, où la plus haute forme
artistique est atteinte en suivant les traces
de la nature. Son approche directe, ainsi,
reflète une interprétation poétique de la re-
lation entre l’art et la nature

« Chaque développement dans la sphère
de l’art nécessite une stimulation. Une force
nouvelle et une stimulation saine pour son
développement ne peuvent dériver que de
la Nature. Et c’est avec cette finalité en vue
que j’ai publié ce second ouvrage – pour
susciter un sens de la Nature, pour démon-
trer la richesse de la beauté au sein de la
Nature, pour stimuler l’observation de notre
propre monde végétal. […] Pas seulement,
alors, dans le monde de l’art, mais égale-
ment dans celui de la science, la Nature est
notre meilleur professeur. »

Source : http://www.sageparis.com/artists/
karl-blossfeldt
L’ARTISTE
DÉMOSTHÈNE STELLAS

Né à Charleroi en 1979                           Début des années 2000, il quitte Charleroi
Habite à Jambes                                  pour Namur afin de travailler dans le sec-
                                                 teur audio-visuel en tant qu’infographiste
Le besoin de créer se fait ressentir dès son     et technicien / réalisateur audiovisuel.
plus jeune âge… D’où l’évidence d’orienter       Cette période d’environ huit années sera
ses études vers le secteur artistique à l’ado-   consacrée principalement à l’audiovi-
lescence. Lors de son cursus secondaire, il      suel et l’infographie, tant dans son travail
découvre une palette de techniques comme         professionnel que dans ses productions
la peinture, le graphisme, l’infographie, la     personnelles ou ses collaborations dans le
photographie et le graffiti.                     secteur du cinéma et la télévision.

Sa passion l’amène à devenir un acteur           En 2008, il décide de réorienter sa carrière
de la scène Graffiti, qu’il fréquente depuis     vers quelque chose qui lui correspond plus.
1997.                                            Il se lance alors en tant que freelance, ce
                                                 qui lui permet de multiplier les supports de
La connexion avec tous les médiums liés          créations et de revenir à la peinture murale
à l’image lui apparaît assez rapidement.         grand format.
Explorateur touche à tout, il intègre une
variété de techniques à son travail : cela       En 2010, il fonde DRASH avec des
va de l’illustration au graphisme, la photo-     proches actifs dans le milieu de l’image et
graphie, la vidéo, le son en passant par la      du son. À travers ce collectif, la création
scénographie et l’expérimentation continue.      prend de l’amplitude : la scénographie, la
                                                 construction de projets mêlant divers
Après ses études secondaires artistiques,        médias, les installations, l’organisation
il entame des études supérieures en              d’événements… Voilà 10 ans qu’ils par-
communication graphique à l’Académie             tagent leurs passions et multiplient les
des Beaux-arts de Bruxelles, puis se tourne      projets artistiques communs.
vers la photographie à l’Académie de
Charleroi. Mais sa manière de fonction-          D’un point de vue personnel, l’improvisa-
ner et celle de l’enseignement ne sont pas       tion fait partie intégrante de son travail :
vraiment compatibles. Il continue alors en       en explorant quotidiennement ce terrain,
autodidacte son parcours d’apprentissage         il tend à accroître sa réactivité et sa facul-
en lui donnant la forme qui lui convient.        té d’adaptation, que ce soit à un outil, un
                                                 support, un thème ou encore une pratique.
À cette époque, étant déjà très impliqué         Dans la plupart des projets qu’il réalise,
dans le secteur de l’image, il continue de       il mêle expérimentation et acquis : cette
réaliser des commandes et affirme douce-         recherche permanente de défi lui permet
ment son identité visuelle, imprégnée de         de se renouveler et de continuer à faire
culture graffiti.                                évoluer ses compétences, année après an-
                                                 née.

                                                                                www.drash.be
Parmi ses réalisations comme freelance ou au sein du collectif Drash
de 2007 à 2019 :

Décoration / scénographie / installations / peinture monumentale

+  décoration intérieure de 2 établissements Beburger +180m²
+  identité visuelle du festival «From hip to hop»
+  peinture monumentale Frequencies «Beautés soniques»
+  peinture monumentale (140m²) - habillage du bâtiment «Your lab», Andenne
+  décoration d’intérieur - établissements des cafés Delahaut, Bruxelles
+  peinture monumentale (150m²) - École Henri Maus, Namur
+  fresque monumentale participative - cérémonie de fermeture de la Maison de la Culture, Namur
+  œuvre monumentale collaborative (120m²) + sculptures câbles audio géants Beautés Soniques
   2016-2017, façade du Grand Manège et du Théâtre de Namur
+ habillage de vitrines de commerces namurois : Mama is Cool, Les lunettes de Pierre, Babeth
   Lunettes, la Cuve à Bière ...
+ œuvre monumentale (installation extérieure «origami «, + 80 m²) - TRAKK Namur (place du Théâtre
   puis déplacée au sein des locaux du TRAKK)
+ création d’un spectacle pour enfants ESOPIPEDE (contenu peinture, vidéo et scénographie)
+ peinture de 3 sculptures de coqs - « Coqs parade «, Province de Namur
+ réalisation d’une exposition mobile interactive sur l’éco-consommation - BEP Namur
+ habillage d’une sculpture pour le Space show Liège
+ réalisation d’une sculpture monumentale - La Marlagne, Wépion
+ fresque monumentale (60m²) - Lock’o, Saint-Servais
+ graphisme, décors et mapping vidéo pour les events «My Toolz « organisés par Drash - Belvédère
   de Namur, Foyer du Théâtre, Abattoirs de Bomel...
+ création visuelle du «Chromatophone» (œuvre multimédia participative) en collaboration avec
   Superbe dans le cadre de Chambres avec Vues, Galerie du Beffroi, Namur
+ réalisation d’œuvres (sculpture, peinture, installations interactives...) dans le cadre de l’exposition
  d’art contemporain «Asiles, des ombres à la lumière» - Hôpital Psychiatrique Beau Vallon, Saint
  -Servais
+ design et réalisation de mobilier en bois/plexiglas : desk, tables, gradins, et colonnes pour le grand
  plateau de Canal C
+ création d’un jardin artificiel pour un tournage de pub tv - «oh green !», Brabant wallon
+ scénographie du festival Beautés Soniques édition 2014
Créé en 2010, Drash est un collectif
multidisciplinaire namurois actif dans
le domaine du son et de l’image et
une ASBL active depuis deux ans et
demi. Composé d’acteurs investis du
milieu, Drash se veut le fer de lance de
productions innovantes, créatives et à la
croisée des technologies modernes et
de la fabrication artisanale. Mélan-
geant les techniques, de la dextérité
du travail manuel à l’utilisation de
traitements numériques modernes, le
collectif évolue constamment via des
productions variées : photographie,
graphisme, motion graphisme, vidéo,
peinture, sound-design, DJing, VJing,
décors, installations, événements…

http://drash.be
https://www.facebook.com/drash.lab
instagram:@drashnamur
LE CONTEXTE :
INTÉGRATION DE L’ART
DANS L’ESPACE PUBLIC ET
LE QUOTIDIEN
« Street Art et art dans la rue rythment le
parcours urbain des promeneurs, des tou-
ristes, des étudiants, des chalands… L’art
s’impose dans le quotidien, sur le chemin
de la boulangerie ou de l’école, gagne la
curiosité populaire, habitue les passants à
l’étrange et s’offre à tous, sans l’obstacle     C’est ainsi que depuis 2014, la Ville a
des finances, du guichet ou des portes. L’art    développé des projets artistiques tels que
s’infiltre en douceur dans les rues namu-        Intersections Bister, le Tricot urbain, le
roises et il est de notre volonté d’accentuer    Parcours Papier, Umbrella Sky Project, les
sa présence dans le paysage urbain (…).          fresques au sol de Seyb (Propaganza) et de
Pour développer un parcours artistique ur-       Léon Keer afin de valoriser différents types
bain, la Ville commandera ou achètera des        d’art urbain et de susciter la curiosité des
œuvres auprès d’artistes internationaux,         visiteurs ou des passants.
nationaux mais aussi locaux (…). L’art dans
la ville peut aussi être éphémère, ce qui        En 2018, les photomontages fleuris des
autorise davantage de folies et d’audace. »      Miniboys et les photos de Christophe
Namur Confluent Culture                          Lesage sur le thème de l’expression corpo-
                                                 relle (dans le cadre de la Dynamique de
À travers l’art urbain, l’objectif de la Ville   chantier) ainsi que les minifresques ailées
est de favoriser l’essor culturel de Namur       (« Cet été, soyez Z’ailés ») ont également
en créant une dynamique en matière d’évè-        égayé l’espace public.
nements culturels et en favorisant l’accès à
la culture pour tous par la mise en place        À l’occasion du Graffitti Festival Pshitt,
d’outils variés.                                 organisé en mai 2019 à l’initiative du col-
                                                 lectif Drash, le street art a investi le parking
                                                 des Casernes : 37 fresques éphémères
                                                 ont été réalisées en un week-end par des
                                                 artistes venus de toute la Belgique et de
                                                 l’étranger. Ces fresques seront visibles tant
                                                 que les murs du parking resteront debout.
Fin 2017, 45 sculptures miniatures de
PARCOURS URBAIN                                  l’artiste espagnol Isaac Cordal sont dissé-
                                                 minées dans les rues de Namur. De façon
À côté des événements et réalisations éphé-      ironique, mais aussi poétique, ces person-
mères, la Ville fait appel depuis 5 ans à des    nages anonymes invitent les passants, tou-
artistes street art pour réaliser de nouvelles   ristes ou habitants, à réfléchir sur le rôle et
peintures murales qui colorent les rues          la place que l’homme occupe dans la socié-
de Namur. Citons la fresque de l’artiste         té. Coincées dans une niche ou un éclat de
Eyes-B sur le mur de l’aile Eden (Maison         mur, assises sur un rebord au-dessus d’une
des Echevins), " Des fleurs pour Namur " de      vitrine, accrochées à un câble électrique,
Dan Brault réalisée en version monumen-          ces statuettes forment un parcours urbain
tale par le collectif Propaganza (place de       insolite à découvrir à pied entre l’Hôtel de
Québec), " Vive Nameur po tot " de Kahef         Ville (rue de Fer) et les Bateliers (rue Sain-
sur le pignon de la résidence Baduelle (rue      traint) en passant par le piétonnier et le
Basse-Marcelle), " Skills " conçue par le col-   quartier des Carmes.
lectif namurois Drash sur un mur de l’école
Henri Maus (côté rue Courtenay) ou encore        En avril 2018, le collectif Propaganza,
" Chaos végétal " de Tamar Kasparian,            déjà à l’œuvre sur la fresque de Québec,
qui a permis à l’art de s’épanouir dans          signe une nouvelle fresque monumentale,
le Jardin des Poètes, à proximité du pôle        cette fois, en dehors du centre-ville. C’est
muséal des Bateliers. Cette œuvre côtoie         en effet dans le quartier des Balances, sur
les livres-poèmes disposés sur les murs et       un building du Foyer namurois (rue des Bos-
les chaises-poèmes du sculpteur québécois        quets), qu’est créée cette grande fresque
Michel Goulet.                                   collaborative dans un style très coloré où se
                                                 mélangent des lettrages " graffiti classique "
En octobre 2017, une fresque pop et              et des phrases abstraites.
colorée est conçue par l’artiste Jean-Fran-
çois Octave en hommage à Evelyne Axell,
qui fut l’élève de René Magritte et l’une des
figures majeures de la scène artistique à
Namur au 20e siècle. La fresque est réali-
sée sur le pignon d’une maison rue du Lom-
bard, en face de l’Académie des Beaux-
Arts, où Evelyne Axell a fait ses études.
Quelques mois plus tard, la Ville confie le       Le choix des fresques répond également à
mur du Boulevard du Nord (sous le pont            un processus participatif. C’est ainsi qu’en
de Louvain) à Telmo&Miel, duo créatif             2019, l’artiste bruxellois Nean du collectif
composé de Telmo Pieper et Miel Krutz-            Propaganza réalise une peinture choisie
mann (Pays-Bas). Ces deux artistes mura-          par les citoyens pour orner le mur d’une
listes de renommée internationale créent          maison à Salzinnes, à proximité de Namur
des créatures complexes et des scénarios          Expo. De style néo-réaliste, elle représente
fantastiques en mêlant des références aux         une adolescente dans un environnement
mondes humain et animal. Dans l’œuvre             urbain.
réalisée pour Namur, qui mesure près de
60 mètres de longueur, ils mettent en scène       Changement de décor et de style, dans le
un chat qu’un enfant essaye d’attirer à lui       parking de l’Hôtel de Ville, Stéphane Re-
alors qu’il lorgne lui-même vers une souris.      mond alias Estefan a reçu pour mission de
Avec sa fresque réalisée sur un mur               concevoir une peinture murale sur les murs
de Quai 22 en septembre 2018, Sam                 et les pilastres. Composée de formes géo-
Laloux élargit le parcours d’art urbain au        métriques, cette œuvre évoque l’environne-
campus universitaire. Sensible au mouve-          ment urbain dans lequel le peintre évolue.
ment Pop Art et au travail de Roy Lichtenstein,
l’artiste namurois conçoit une œuvre pleine       Originaire de Mons, Estefan a suivi des
de couleur et de sensualité qui séduit le pu-     cours artistiques depuis son plus jeune âge.
blic estudiantin et attire, dans ce quartier      En parallèle, il s’est intéressé au street art.
en pleine mutation, la curiosité des habi-        C’est à Bruxelles qu’il décide de continuer
tants et des visiteurs.                           son apprentissage en choisissant la publi-
                                                  cité et la communication visuelle à l’Aca-
L’été 2019, trois nouvelles fresques voient       démie des Beaux-arts. Il enchaîne ensuite
le jour. Au boulevard Cauchy, pas loin de         des études de typographie et de design à
la gare, l’artiste néerlandais Leon Keer          la Cambre.
réalise une peinture en trompe-l’œil sur la
façade des Archives de l’État. Rue Namèche,       Tout en développant sa vision de l’art à
derrière l’Hôtel de Ville, c’est Mona             travers la ville, Estefan utilise différentes
Caron, artiste suisso-américaine mon-             formes sur des surfaces variées. Grâce à
dialement réputée pour ses compositions           ses 20 ans d’expérience, l’artiste présente
florales géantes, qui transforme le pignon        un travail inspiré de l’architecture tout en
d’une maison en œuvre d’art surréaliste           évoluant vers l’abstraction. Que ce soit sur
dédiée aux fleurs à la fois belles et rebelles.   le bois, la toile ou le métal, les harmonies
À Jambes, près du parc Reine Astrid, le           de couleurs font parties de son quotidien.
collectif bruxellois Farmprod revisite le folk-
lore wallon dans une œuvre dédiée aux             Estefan a participé à plusieurs projets
Masuis et Cotelis jambois.                        artistiques sur Namur dont le Festival Pschitt
                                                  et les Solidarités (2019), l’Expo Diplopia
                                                  (2017), l’Expo Bribes (2016) et Intersec-
                                                  tions Bister (2014).
L’automne prochain, c’est un artiste namu-
rois, Jimmy Michaux alias JIM.MI (28 ans)
qui va pouvoir concrétiser son rêve Icarus,
une œuvre monumentale plébiscitée par les
citoyens, sur un mur Boulevard du Nord,
derrière la gare de Namur. Les dérives et
les questionnements de l’Homme sont un
éternel moteur pour cet artiste qui a exercé
sa créativité sur les murs de la ville, dans
des projets artistiques tels que Chambres
avec vues, l’exposition Diplopia ou le Pshitt
Festival. Un mur du parking des Casernes
est toujours orné d’un de ses portraits
monumentaux.

À travers toutes ces interventions
artistiques, auxquelles vient s’ajouter la
fresque de Démosthène, la Ville souhaite
inviter les Namurois·e·s, passant·e·s et        Projet de fresque de Jimmy Michaux
touristes à prendre le temps de découvrir
de nouveaux lieux et porter un autre regard
sur Namur.

                                                                  Fresque d’Estefan
« LE MUR »
AU SQUARE LÉOPOLD

Du côté de la gare, le square Léopold est          Elle dispose actuellement d’un atelier où
lui aussi devenu un espace de créativité           elle prépare ses œuvres dans l’espace
pour les artistes street art. Depuis le Graffi-    de co-working artistique, le Hang’Art, à
ti Pshitt festival, plusieurs fresquistes ont eu   Saint-Servais. Depuis toujours animée par
l’occasion de faire dialoguer leurs talents        un sentiment de connexion profonde avec
avec le MUR de l’ancien Pavillon du Tou-           la nature, sa démarche artistique tente de
risme. Les Namurois Mister X et Mc Gillus          sensibiliser son public à l’environnement.
ont ainsi succédé aux Espagnols P Butza &          Elle invite à questionner avec justesse et
Joder Saiz.                                        poésie notre relation au monde végétal,
                                                   animal et minéral. Elle a à son actif diffé-
En juin, c’est une artiste féminine qui a          rentes expositions de peintures, gravures,
apporté sa touche colorée dans une dé-             dessins et diverses fresques réalisées sur
marche participative doublée d’une ré-             plusieurs continents. Aujourd’hui, seule ou
flexion sur l’homme et son environnement.          en collaboration avec d’autres artistes, elle
Mathilde Dujardin est une jeune illustra-          réalise des peintures murales pour reverdir
trice, peintre et fresquiste née à Bruxelles.      et colorer les lieux urbains. Elle explore des
Elle vit actuellement à Lonzée, village situé      thématiques environnementales au travers
près de Namur. Elle a acquis ses connais-          d’ateliers avec différents publics. Son inten-
sances et sa pratique artistique au gré de         tion: nous rappeler d’où nous venons, vers
ses formations et voyages, notamment la            où nous retournerons et avec qui/quoi il est
photographie en Andalousie et l’illustration       urgent d’apprendre à co-exister et co-créer,
à l’ERG (École de Recherche Graphique,             à l’ère de l’Anthropocène dans laquelle
Bruxelles). Par ailleurs, elle a découvert         nous nous trouvons.
l’art de la fresque lors de longs voyages
aux Amériques.
La fresque du projet Le M.U.R. illustre parfai-      Dans un second temps, l’artiste s’est
tement la démarche poursuivie par l’artiste.         engagée à peindre le reste du pavillon en
Commandée par le service de la Culture,              s’inspirant de la réalisation faite avec
elle poursuit deux objectifs. Il s’agissait          les résidents et résidentes de l’Accueil
dans un premier temps de co-réaliser avec            Mosan. Elle sera accompagnée par un ami
des résidentes de l’Accueil Mosan (centre            d’études, le typographe et graphiste, Yves
d’accueil pour personnes portant un han-             Gaillard, qui se chargera de peindre avec
dicap) une partie de la fresque sur trois            finesse le titre de l’œuvre : " La colère de
panneaux en bois. Lors de cinq ateliers,             l’air ravive nos sentiments " entre les arbres
Mathilde, Justine et Nancy se sont réunies           d’une tempête se déchaînant. Mathilde,
pour peindre, avec l’aide de pochoirs et à           par cette fresque mouvementée, désire
mains levées, la partie dite didactique de la        évoquer le climat qui change. Elle pointe
fresque. Elles ont illustré de manière naïve         l’air, l’air qui nous fait respirer, l’air qui fait
à l’aide de couleurs pastel le processus de          tourner les girouettes, l’air en mouvements de
la photosynthèse. Les panneaux finis ont             révoltes qui se font de plus en plus entendre.
été fixés sur l’ancien pavillon du Square
Léopold. Ils seront récupérés plus tard par
l’Office du Tourisme dans le cadre de la
création de sentiers touristiques.

       " La colère de l’air ravive nos sentiments " de Mathilde Dujardin
Du 10 juillet au 30 septembre 2020

DES FOURMIS GÉANTES DANS LA VILLE

Dans le cadre de Sculptures dans la Ville, c’est un artiste français, Nicolas Eres, qui a
transformé le paysage urbain cet été. Ses fourmis rouges géantes ont investi les murs
de l’Hôtel de Ville, de l’Inno et du Théâtre de Namur après un crochet par la rue des
Brasseurs.

« Les fourmis sont des insectes sociaux qui dépendent les uns des autres, elles ne peuvent
survivre seules et, pour ce faire, décident de vivre en colonies organisées. Avec les ins-
tallations de fourmis en milieu urbain, naît une osmose romantique entre la construction
humaine et la nature.
Ne serait-ce pas aussi un clin d’œil au message universel que la nature finira toujours par
reprendre ses droits ? »
CONTACTS
            Service Culture de la Ville de Namur
                       Tél : 081 246 030
                     culture@ville.namur.be

           Valérie Sacchi, chargée de communication
                      Tél : 081 24 63 22
                 valerie.sacchi@ville.namur.be

            Viviane Van Lancker, chargée de projets
                      Tél : 081 24 65 13
               viviane.vanlancker@ville.namur.be

           www.facebook.com/namurlartdanslaville
                     www.namur.be

   Dépliant " L’art dans la Ville " disponible gratuitement à la
Maison du Tourisme et téléchargeable sur www.namurtourisme.be
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