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L'ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS
CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS
MODÈLES TECHNIQUES ET ÉCONOMIQUES DES
SITES OU SERVICES ILLÉGAUX DE STREAMING
ET DE TÉLÉCHARGEMENT DE BIENS CULTURELS
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 1
1 – OBJECTIF ET CONTEXTE DE L’ÉTUDE L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 2
OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE
LES DEUX OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
• Étudier l’écosystème actuel de la contrefaçon commerciale des biens culturels
dématérialisés au sens large (films, musique, séries, livres, contenus sportifs…)
• Décrypter les modèles économiques des acteurs favorisant directement ou
indirectement la diffusion de ces contenus
MÉTHODOLOGIE
• Analyse de données existantes : études Hadopi, EY, etc.
• Mise en place d’une étude quantitative d’usages auprès de 2000 internautes,
réalisée par Médiamétrie.
• Entretiens d’experts et de professionnels (14 personnes rencontrées)
ÉTUDE RÉALISÉE DE JANVIER À MAI 2018, EN PARTENARIAT AVEC LA
DGMIC
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 3
RAPPEL SUR L’ÉVOLUTION DE LA PIRATERIE
VPN, VPS, IPTV, live
seedboxes streaming
Réseaux
décentralisés
Téléchargement
et blockchain
direct
Applications
Réseaux Débrideurs
multiplateformes
pair-à-pair
DNS alternatifs
Streaming
Boitiers
Stream-ripping
configurés
2000 - 2006 2006 - 2011 2011 - 2015 2015 - 2018 2018 – 2020 ?
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 4
ÉTUDE D’USAGES
PRINCIPAUX RÉSULTATS PRIS EN COMPTE
Comportement de consommation des Mode de consommation illicite de contenus culturels dématérialisés
contenus culturels dématérialisés parmi parmi les consommateurs de biens ou de services culturels
les consommateurs : contrefaisants :
• Échantillon de 2001 internautes, âgés de 15 ans et plus
• Représentativité assurée par la méthode des quotas
• Terrain d’enquête en ligne, du 8 au 19 mars 2018
Source : étude quantitative Mediamétrie/ NetRatings réalisée en mars 2018
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 5
2 – CARTOGRAPHIE DE
L’ÉCOSYSTÈME
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 6
CARTOGRAPHIE GÉNÉRALE
Publicité Paiement Services accessoires Sécurité Hébergement et Gestion du nom
de l’activité illicite optimisation du de domaine
trafic
► Intermédiaires ► Plateformes et ► Protection SSL
Services utilisés
de publicité services de ► Obfuscateurs de liens ► Hébergeurs de ► Bureaux
par les acteurs ► Protection DDoS
paiement sites d’enregistre-
centraux ► Plateformes ► Services de multiupload
► Pare-feu applicatif ment
d’affiliation ► Opérateurs de
► Services Web
CDN ► Registres
d’anonymisation whois
Sites de Services Hébergeurs de contenus Contributeurs Plateformes Distributeurs
référencement d’agrégation généralistes
► Sites référençant de contenus ► Hébergeurs de contenus en ► Uploaders ► Plateformes UGC
téléchargement direct (DDL) ► Appstores
des liens, dont pair
Acteurs centraux à pair ► Agrégateurs ► Hébergeurs de contenus en ► Développeurs ► Réseaux sociaux ► Marketplace
streaming d’add-ons ou (hébergement)
► Sites proposant du de vidéos ► Revendeurs
► Hébergeurs de solutions de services ► Services de
streaming illicite ► Boitiers TV
IPTV et live streaming illicites stockage
de flux TV en configurés
direct ► Newsgroups, serveurs FTP ► Sous-titreurs personnel
Services Services facilitateurs Logiciels permettant Services d’information et
d’anonymisation d’usages illicites l’accès aux contenus d’orientation des internautes
► Plateformes collaboratives
► VPN ► Débrideurs ► Lecteurs multimédias
Services utilisés ► Réseaux sociaux
configurables
par les ► Proxy ► Convertisseurs (stream- ► Messageries instantanées
internautes ► Seedbox, VPS ripping) ► Logiciels pair-à-pair
► Moteurs de recherche
Acteur hébergeant et diffusant des contenus illicites Acteur non essentiel à l’écosystème contrefaisant
Acteurs non traités dans l’étude
– essentiellement dédié aux usages illicites ou non dédié à celui-ci
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 7
CARTOGRAPHIE DE
L’ÉCOSYSTÈME
ACTEURS CENTRAUX
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 8
LES ACTEURS CENTRAUX
TYPOLOGIES DE SERVICES
Hébergeurs de contenus Sites de Services Contributeurs Plateformes Distributeurs
référencement d’agrégation généralistes
► Hébergeurs de contenus en ► Uploaders ► Appstores
de contenus
téléchargement direct (DDL) ► Sites référençant des ► Plateformes UGC
► Hébergeurs de contenus en ► Agrégateurs ► Développeurs ► Marketplaces
liens, dont pair à pair
streaming de vidéos d’add-ons ou de ► Réseaux sociaux
► Revendeurs
► Sites proposant du
► Hébergeurs de solutions IPTV et ► Boitiers TV services illicites (hébergement)
streaming illicite de
live streaming flux TV en direct configurés ► Sous-titreurs ► Services de stockage
► Newsgroups, serveurs FTP personnel
Cette cartographie générale classifie les acteurs selon leur rôle au sein de l’écosystème. Les
analyses plus détaillées doivent tenir compte de certaines spécificités, qui dépendent des :
• types de contenus : délinéarisés (streaming, téléchargement direct, pair à pair) ou linéaires (live
streaming, IPTV)
• modes d’accès : fonctionnement bipolaire (streaming, téléchargement, pair à pair, live streaming)
ou concentré (IPTV)
• modes de consommation : modèles économiques principalement basés sur la publicité
(streaming, pair à pair, live streaming) ou sur l’abonnement (téléchargement direct, IPTV)
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 9
LES ACTEURS CENTRAUX
SIX CATÉGORIES D’ACTEURS DE RÉFÉRENCE
Acteur Description du rôle au sein de l’écosystème
► Les hébergeurs de contenus permettent aux internautes d’obtenir le contenu désiré. Ils sont composés des
Hébergeurs de
hébergeurs de contenus en téléchargement direct, des hébergeurs de contenus pour la diffusion en streaming et
contenus illicites
en live streaming et des hébergeurs de solutions IPTV (bouquets de chaines).
Sites de ► Sites qui centralisent des liens renvoyant vers des hébergeurs ou diffuseurs de contenu, vers des fichiers
référencement disponibles sur les réseaux P2P ou sites qui proposent des souscriptions à des bouquets de chaînes IPTV.
► Il peut s’agir de boîtiers TV configurés qui permettent de lire directement sur sa télévision du contenu vidéo
Services d’agrégation provenant d’internet (contenus à la demande ou en direct). D’autres applications font la « synthèse » entre sites de
de contenus référencement et hébergeurs en regroupant ces services dans une même application (agrégateurs).
► Ils alimentent les catalogues des sites contrefaisants : ils peuvent « uploader », ce qui signifie qu’ils téléversent des
Contributeurs contenus vers les hébergeurs de fichiers, ou mettent des liens menant à ces contenus sur les sites de
référencement. Ils peuvent aussi proposer des services additionnels d’enrichissement (sous-titrage par exemple).
Plateformes généralistes ► Acteurs traditionnels de l’économie numérique, dont les services peuvent être en partie utilisés pour diffuser et
relayer sans autorisation des contenus culturels ou des dispositifs dédiés au piratage. Ils se retrouvent ainsi au
Distributeurs cœur des usages illicites, malgré des politiques de contrôle des contenus.
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 10L’ACCÈS AUX CONTENUS DÉLINÉARISÉS
PRÉSENTATION DES INTERACTIONS
1. un contributeur « téléverse »
(ou uploade) un fichier
contrevenant sur un site
d’hébergement, il obtient un lien
URL en retour ;
Contributeur 2. Ce contributeur « renseigne »
ce lien sur un site de
référencement ;
3. un internaute souhaite obtenir
un fichier, il se rend sur un
site de référencement ;
4. l’internaute obtient l’URL d’un
fichier contrevenant ;
5. l’internaute clique sur l’URL
qui le renvoie vers l’hébergeur ;
6. l’internaute télécharge son
fichier ou le regarde en
streaming selon le mode
d’accès choisi.
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 11HÉBERGEURS DE CONTENUS
3 ACTEURS > 1 M DE VISITEURS UNIQUES
Diversité des offres :
• Exclusivement gratuite pour le live streaming
• Très souvent gratuite pour le streaming
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
• Évolutive pour le téléchargement direct (gratuit / payant) Liste non exhaustive – novembre 2017
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 12SITES DE RÉFÉRENCEMENT
6 ACTEURS > 1 M DE VISITEURS UNIQUES
Tendances :
• Mise en place d’obfuscateurs de liens – pour compliquer la collecte automatique de liens
• Recours à des robots qui remplacement automatiquement les liens identifiés comme
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
« inactifs » Liste non exhaustive – novembre 2017
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 13FOCUS SUR LE LIVE STREAMING
DES USAGES ENCORE ÉMERGENTS
Modalités d’accès au Nombre de visiteurs Principaux types de
contenu uniques en
(majoritaire) novembre 2018 contenus
streamonsports.com Live streaming 585 000 visiteurs Sports
livetv.sx Live streaming 496 000 visiteurs Sports
rojadirecta.me Live streaming 271 000 visiteurs Sports
sportingvideo.com Live streaming 174 000 visiteurs Sports
livetvcdn.net Live streaming 166 000 visiteurs Sports
cricfree.stream Live streaming 146 000 visiteurs Sports
sportingvideo1.com Live streaming 119 000 visiteurs Sports
Usages encore limités par rapport aux autres modes de piratage, mais en hausse sensible
comparé à 2017 :
• Parmi près de 200 sites identifiés, moins d’une dizaine ont une audience dépassant les 100 000 visiteurs
uniques mensuels en France Total d’environ 1,7 millions d’internautes français / mois fin 2018.
• Des usages en hausse sensible depuis l’été 2018 : streamonsports.com a par exemple attiré 750 000
internautes français en octobre 2018.
• Des pics de fréquentation lors d’événements particuliers : 200 000 à 300 000 spectateurs en live streaming
pour certains matchs de football.
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
Liste non exhaustive – novembre 2018
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 14L’ACCÈS AUX CONTENUS LINÉAIRES - IPTV
INTERACTIONS SPÉCIFIQUES ENTRE LES ACTEURS
Hébergeurs de 1. Les hébergeurs de solutions
solutions IPTV IPTV captent les flux et les
Boitier TV
configuré revendent à des distributeurs
sous forme de bouquet ou à
l’unité ;
2. Les distributeurs les
revendent à l’utilisateur final ;
3. Les fournisseurs de boitiers
Lecteur multimédia configurés proposent des
ou application équipements (optionnels)
aux utilisateurs ;
4. Les fournisseurs d’adds-on
proposent des compléments
logiciels (optionnels) pour
certaines applications ;
5. Des lecteurs multimédias
ou applications permettent
la lecture des contenus
(Kodi, VLC, etc.)
• Acteurs de premier plan : IPTV4Sat, WIKI IPTV, FreeTV, Devialetto TV ;
• Acteurs de second plan : Premium TV, IPTV-France, Mega-IPTV, IPTV PRO, VolkaIPTV.
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 15CARTOGRAPHIE DE
L’ÉCOSYSTÈME
SERVICES UTILISÉS PAR LES
ACTEURS CENTRAUX
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 16SERVICES UTILISÉS PAR LES ACTEURS CENTRAUX
DEUX CATÉGORIES D’INTERMÉDIAIRES
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 17SERVICES UTILISÉS PAR LES ACTEURS CENTRAUX
RÔLE DES DIFFÉRENTS D’INTERMÉDIAIRES
Acteur Description du rôle au sein de l’écosystème
Gestion de noms de ► Les acteurs centraux du piratage évitent les « .fr » ou « .eu » qui sont réglementés et préfèrent acheter auprès de
domaine registraires étrangers des domaines « .com » ou plus exotiques (« .cc », « .ws », « .co », « .one », « .world »…)
Hébergement et ► Les acteurs centraux font généralement appel à des opérateurs classiques pour l’hébergement des sites et le
stockage stockage des contenus, bien que certains hébergeurs soient plus souvent utilisés que d’autres
► Il s’agit d’optimiser les coûts et les ressources nécessaires à la diffusion des contenus, au plus près des
Transport
internautes. Certains opérateurs proposent de tels services dits « CDN » parmi d’autres services.
► Protection contre les attaques par déni de service, chiffrage des échanges, détection des usages ou
Services de sécurité comportements suspects, etc. afin de garantir le bon fonctionnement d’un service en ligne
Services ► Services permettant de masquer l’identité réelle de l’hébergeur d’un site Internet, prête-noms concernant les
d’anonymisation titulaires de noms de domaines, obfuscateurs de liens, etc. destinés à permettre un fonctionnement plus opaque
► Intermédiaires chargés d’assurer les transactions financières entre internautes et acteurs centraux (abonnements,
Services de paiement
dons, achats) ou entre acteurs de l’écosystème (paiement des revenus publicitaires, commissions, prestations)
► Intermédiaires chargés d’afficher de la publicité pour le compte d’annonceurs sur les différents services proposés
Services de publicité par les acteurs centraux
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 18LES INTERMÉDIAIRES TECHNIQUES
FLUX GLOBAL APPLICABLE À TOUS LES MODES DE DIFFUSION
Canal orienté IPTV
Opérateur
de réseau
Canaux communs à tous
les modes d’accès
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 19LES INTERMÉDIAIRES TECHNIQUES
FOCUS SUR L’ARCHITECTURE CDN
Schéma de l’architecture d’un réseau CDN et des 3 niveaux distincts de capillarité :
Tarifs relativement bas : de USD 20 à USD 600 par mois selon services utilisés.
Un acteur majoritaire : CloudFlare dessert près des deux tiers des sites d’hébergement de
contenus et la quasi-totalité des sites de référencement. Ce prestataire propose en outre des
services de « reverse-proxy » qui masquent l’identité réelle de l’hébergeur d’un site et
protègent ce dernier contre différents types d’attaques.
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 20LES ACTEURS DE LA PUBLICITÉ
UNE RELATION TRIPARTITE
Interactions entre éditeurs, régies publicitaires, plateformes de paiement et annonceurs :
Contenus publicitaires réduits à des thématiques « bas
Principales régies visibles sur les de gamme » (jeux en ligne, escroqueries, rencontres, etc.)
sites illicites :
• PubDirecte (basée en Suisse),
Efficacité de la charte de 2015
• AdCash (Estonie)
• Adbooth (Espagne) Sensibilité croissante des annonceurs à
• Toroadvertising (Espagne) l’environnement de marques (« brand safety »)
• Friendlyduck (Italie)
• Europacash (Grande-Bretagne) Mise en place de contre-mesures par les acteurs centraux
• DigitalNomadsMedia (Argentine). (affiliation, publicité de gré à gré directement avec des
annonceurs proposant des services VPN ou newsgroups)
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 21LES INTERMÉDIAIRES DE PAIEMENT
FONCTIONNEMENT « B2C »
Positionnement des intermédiaires de paiement dans le cadre d’une transaction entre un internaute et un service
en ligne :
Paiement par carte Ne requiert pas un enregistrement de l’internaute au préalable. Le service peut dans certains cas
bancaire être directement intégré au site internet contrefaisant sous forme d’API
Portefeuille « virtuel » crédité via une carte de crédit ou par virement bancaire (ex : Skrill, PayPal)
Portefeuille électronique – utilisation possible de prête-noms pour contourner des mesures de bannissement
Coupons de paiement Achat sur un site tiers de coupons valables pour un ou quelques mois (ex : instantcode.co,
prépayés takevoucher.com, keyinstant.com) – utilisé pour contourner certaines mesures de bannissement
Paiement effectué en appelant un numéro de téléphone qui délivre un code ou par SMS surtaxé
Paiement via mobile (ex : Allopass)
Suppression des intermédiaires de paiement : les sites contrefaisants mettent à disposition la clé
Crypto-monnaies publique de leur compte en crypto-monnaie afin que l’utilisateur puisse procéder à des dons ou à
des paiements directs
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 22LES INTERMÉDIAIRES DE PAIEMENT
FONCTIONNEMENT « B2B »
Positionnement des intermédiaires de paiement dans le cadre d’une transaction entre deux organisations /
« professionnels » :
Ensemble d’acteurs « mixte », pouvant regrouper intermédiaires licites et acteurs spécialisés dans l’illicite.
Les revenus peuvent être versés par les intermédiaires sur une carte bancaire ou sur un compte « traditionnel »,
sur un portefeuille électronique ou dans certains cas sur une carte prépayée anonyme.
Exemple dans le cadre des revenus publicitaires au sein de l’écosystème illicite :
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 23CARTOGRAPHIE DE
L’ÉCOSYSTÈME
SERVICES UTILISÉS PAR LES
INTERNAUTES
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 24SERVICES UTILISÉS PAR LES INTERNAUTES
SERVICES D’ANONYMISATION OU FACILITANT LES USAGES
Acteur Description du rôle au sein de l’écosystème Usages estimés
► Ces services permettent aux internautes de naviguer sur
Réseau privé ► 5% d’utilisateurs parmi
Internet discrètement, en masquant leur adresse IP. Le VPN
les consommateurs
virtuel (VPN) permet aussi de contourner les mesures de blocage visant
illicites
certains sites Internet.
► Un proxy est un dispositif ou un service qui se place en
► 1,8% d’utilisateurs parmi
intermédiaire dans les échanges entre deux ordinateurs ou
Proxy serveurs. Assez similaire à un VPN dans les faits. Usage en
les consommateurs
illicites
baisse, en partie remplacé par les serveurs DNS alternatifs.
► Serveur dédié au partage sur les réseaux pair à pair, sur lequel
Seedbox et est par exemple installé un client BitTorrent qui se charge de ► 0,2% d’utilisateurs parmi
serveur privé télécharger et mettre en partage des contenus à la place de les consommateurs
virtuel (VPS) l’internaute, masquant ainsi son adresse IP. Usage assez illicites
expert et confidentiel.
► Service capable de contourner les limites imposées par certains
hébergeurs de contenus. Un débrideur permet d’accéder aux ► 6% d’utilisateurs parmi
Débrideur services de nombreux hébergeurs en qualité premium sans les consommateurs
avoir à souscrire d’abonnement payant auprès de chacun illicites
d’eux.
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 25SERVICES UTILISÉS PAR LES INTERNAUTES
DES POSITIONNEMENTS STRATÉGIQUES
Messages souvent explicites
Parfois, une présence directe sur
les sites contrefaisants
Liens avec des acteurs centraux,
plus ou moins évidents
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 263 - MODÈLES
ÉCONOMIQUES DES
ACTEURS CENTRAUX
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 27LES HÉBERGEURS
ORGANISATION GÉNÉRALE
Flux financiers au sein de l’écosystème des hébergeurs de contenus illicites
: Poste de coûts pour l’acteur : Source de revenus pour l’acteur / : Flux financiers : Acteurs centraux
3 sources de revenus possibles et jusqu’à 5 principaux postes de coûts
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 28LES SITES DE RÉFÉRENCEMENT
ORGANISATION GÉNÉRALE
Flux financiers au sein de l’écosystème des sites de référencement de contenus illicites
: Poste de coûts pour l’acteur : Source de revenus pour l’acteur / : Flux financiers : Acteurs centraux
Jusqu’à 3 principales sources de revenus et 2 principaux postes de coûts
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 29LES ACTEURS IPTV
ORGANISATION GÉNÉRALE
Flux financiers au sein de l’écosystème avec des acteurs de l’IPTV
Peu d’offres gratuites ou promotionnelles
faibles revenus publicitaires
: Poste de coûts pour l’acteur : Source de revenus pour l’acteur / : Flux financiers : Acteurs centraux
Des échanges complexes liés au fonctionnement protéiforme et en cascade de
l’écosystème lié à l’IPTV illicite. L’abonnement est la principale source de revenus
Source : étude EY-Parthenon pour Hadopi
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 30GRANDS
ENSEIGNEMENTS
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 31GRANDS ENSEIGNEMENTS
L'écosystème illicite lié aux biens culturels dématérialisés s'est complexifié au fil des
années, avec de plus en plus d'acteurs qui y jouent un rôle direct ou indirect.
L'écosystème intègre désormais en « amont » de nombreux intermédiaires techniques,
services de paiement, etc. qui proposent leurs services aux acteurs centraux, sans pour
autant être uniquement dédiés au monde de l’illicite.
Une nouvelle catégorie d'acteurs doit être prise en compte : les services en « aval »,
utilisés par les internautes pour accéder plus facilement aux œuvres contrefaisantes ou
contourner les mesures de lutte contre la piraterie (VPN, seedbox).
Au final, cette multiplicité des acteurs dans l'écosystème illicite engendre un nombre
croissant de flux financiers croisés.
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 32MERCI DE VOTRE
ATTENTION
L’ÉCOSYSTÈME ILLICITE DE BIENS CULTURELS DÉMATÉRIALISÉS 22 janvier 2019 33Vous pouvez aussi lire
