L'efficacité du lobbying en France et en Europe - Similitudes et différences : une exception française ? - présentation du 5 juin (2 ) ...
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L’efficacité du lobbying en France et en Europe Similitudes et différences : une exception française ? 5 JUIN 2013 PENN SCHOEN BERLAND
Méthodologie • Des décideurs publics et des hauts-fonctionnaires en ministères ou en autorités administratives ont été interrogés dans chaque pays. – Les équipes locales de Burson-Marsteller ont fourni les échantillons à interroger. • Les interviews ont été menées par PSB et ses partenaires online, par téléphone ou en face-à-face. – TNS Sofres a conduit 42interviews en France. • Les interviews ont été réalisées entre le 21 janvier et le 12 avril 2013. • Elles étaient réparties entre 20 pays, selon le découpage ci-dessous. • Tous les chiffres mentionnés sont des pourcentages, sauf mention contraire. Market EU BE CZ DK ES FI FR DE GR HU IT LA LI NL NO PO PT RO ES SE UK Number of 599 44 48 47 15 30 42 27 31 20 30 15 32 18 29 30 18 20 41 32 30 interviews ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 2
Méthodologie - France • En partenariat avec TNS Sofres, 42 interviews ont été réalisées en France entre le 11 février et le 6 mars 2013. • Les interviews se sont déroulées par téléphone, selon la méthode CATI (Computer Assisted Telephone Interview). • L’échantillon était réparti de la manière suivante : – 17% d’élus locaux – 19% d’élus régionaux – 21% de parlementaires nationaux – 5% de députés européens – 24% de hauts fonctionnaires et membres de cabinet en ministères – 14% de hauts fonctionnaires en autorités administratives • En France, des questions supplémentaires ont été posées par TNS Sofres afin de mieux comprendre la spécificité du lobbying à la française. ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 3
Perception du lobbying ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 4
Prendre des décisions justes et impartiales : l’importance de la multiplicité des sources d’information fiables Q. Comment vous assurez-vous que les décisions que vous prenez soient considérées par le grand public comme fiables, justes et impartiales ? « En rencontrant l’ensemble des parties « On a un programme politique, on l’applique prenantes et non pas simplement un seul côté et les lobbies nous aident à être vigilants et à de la table. » affiner nos propositions. » « En s’entourant d’expertises justes, en « En voyant tous les lobbyistes et en entendant toutes les parties. En les cherchant les autres qui ne se seraient pas soumettant à délibération. » manifestés. » « J’essaie de prendre la décision qui me « En gardant une totale liberté par rapport à semble la plus conforme à l’intérêt l’objectif de ma consultation, c’est-à-dire pour commun. » que la réponse au choix que j’aurais à faire soit exclusivement dictée par le bien public. » « Il doit y avoir une obligation d’écouter « On ne peut pas le savoir. Il y a des retours chaque intérêt pour se faire une opinion. » d’information. On le voit à l’usage si les décisions ne sont pas bonnes, le public vous le fait savoir. » ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 5
Le lobbying : un moyen d’éclairer la décision et d’y associer la diversité des acteurs… Q. Dans la liste suivante, quels sont d’après vous les aspects les plus positifs du lobbying? 37 28 20 10 3 3 ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 6
… Mais qui manquerait trop souvent de transparence et d’objectivité, et reste perçu en France comme une distorsion de la démocratie Q. Dans la liste suivante, quels sont d’après vous les aspects les plus négatifs du lobbying ? Classement - 1e 3e 4e 5e 2e 6e 7e Europe 26 23 14 7 24 5 1 « Les conflits d’intérêts » ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 7
Près du tiers pense même que certains secteurs ne devraient pas avoir le droit de faire du lobbying, comme l’industrie pharmaceutique Q. Selon vous, y a-t-il certains secteurs ou entreprises auxquels il Q. Si oui, lesquels? faudrait interdire de faire du lobbying? Energie Agroalimentaire Armement Pétrochimie Tabac Oui 29% Industrie pharmaceutique Secteur financier Santé publique Transports Non 66% 8
Deux tiers des décideurs français interrogés (et neuf européens sur 10) estiment qu’un lobbying éthique et transparent est un outil d’aide à la décision publique Q. Dans quelle mesure êtes-vous en accord avec l’idée qu’un lobbying éthique et transparent aide au développement de nouvelles politiques ? 2 2 8 64 89 69 25 ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 9
Perception des acteurs du lobbying et des sources d’informations ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 10
En France, ceux que l’on met derrière le mot lobbyiste (principalement les cabinets spécialisés en affaires publiques, les organisations professionnelles, les entreprises et les cabinets d’avocats)… Q. Selon votre expérience, parmi les profils suivants, lesquels pourraient être considérés comme correspondant à la description d’un « lobbyiste » ? Classement 2e 3e 1e 5e 8e 4e 6e 7e 9e 10e 12e 10e 13e Europe 58 57 66 47 27 51 40 30 22 15 14 15 4 64% 55% 43% Les think tanks pour Les think tanks en Les organisations le compte de leurs leur nom propre* consulaires* membres* * Items posés en France uniquement ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 11
… Ne sont pas forcément ceux que l’on considère comme les plus transparents, les organisations et fédérations professionnelles, et les syndicats Q. En pensant à vos réponses à la question précédente, sur une échelle de 1 à 5, où 1 est « je ne sais jamais qui ils représentent » et 5 « je vois toujours qui ils représentent », quel serait le niveau de transparence de chacun des acteurs suivants en matière de lobbying ? Classement 2e 1e 4e 3e 5e 6e 9e 7e 9e 11e 8e 12e Europe 60 65 56 57 55 52 27 33 27 23 32 16 ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 12
Mais ceux que l’on considère comme transparents sont aussi perçus comme les plus efficaces Q. Sur une échelle de 1 à 5, où 1 signifie « pas du tout » et 5 « très », comment qualifieriez-vous les efforts faits par les secteurs suivants en termes de lobbying ? Classement 1e 2e 3e 4e 4e 6e 7e 9e 8e 10e 10e 12e 62 51 46 44 44 42 34 30 32 29 29 21 Efficace ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 13
Par rapport aux décideurs européens, les décideurs français valorisent les sources d’informations nationales et les recherches sur Internet Q. Sur une échelle de 1 à 5, où 1 signifie « pas du tout utile » et 5 « très utile », quelle est selon vous l’utilité de chacune des sources suivantes pour vous fournir les informations nécessaires pour prendre une décision en connaissance de cause dans le cadre de votre travail ? 1e 1e 4e 9e 8e 3e 5e 11e 12e 6e 6e 10e 12e 14e Classement 70 70 59 47 51 62 54 42 36 52 52 44 36 22 ST Efficace ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 14
Les principaux reproches adressés au secteur privé, beaucoup plus souvent qu’en Europe, ont trait au manque de transparence et aux pots-de-vin Q. Concernant les mauvaises pratiques de lobbying, parmi les propositions ci-dessous, quelles sont les 3 erreurs les plus fréquemment commises par les entreprises privées et les fédérations professionnelles ? Choisissez en 3 Classement 1e 6e 3e 2e 6e 4e 5e 8e 10e 11e Europe 48 25 35 37 25 32 27 20 2 5 ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 15
Pour les ONG, il s’agirait plutôt d’une argumentation inadaptée, d’un manque d’adaptation au processus de décision – et spécificité française – d’une trop grande agressivité Q. De même, parmi les propositions ci-dessous, quelles sont les 3 erreurs les plus fréquemment commises par les ONG ? Choisissez en 3 ? Classement 1e 4e 2e 3e 5e 7e 6e 9e 10e 8e Europe 56 28 39 37 23 19 20 7 2 9 ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 16
Les relations avec les lobbyistes moins installées en France qu’en Europe Q. Avez-vous déjà refusé de rencontrer un Q. Pourquoi et dans quel contexte ? lobbyiste ? « Dans le cas où le sujet est trop « Ils nous invitent toujours à manger éloigné du domaine législatif sur dans de grands restaurants et je n’ai lequel nous travaillons ou par pas besoin de ça . Ca me rend 34 manque de temps. Mais en aucun méfiante même. Je n’ai pas besoin cas un refus de principe. » qu’on m’invite à manger pour solliciter mon attention. » 15 « C’est arrivé des dizaines de fois : 50 « Quand ça ne touchait pas à mes absence de crédibilité ou de domaines d’expertise. Quand je représentativité reconnue, intérêts savais très bien ce qu’il voulait me au moment de la demande jugés vendre et que je n’en voulais pas. » inopportuns, excès et désordre des pressions, manque de professionnalisme. » « Soit c’était un sujet sur lequel je n’ai aucune influence ou soit pour défendre une position qui était déjà « Parce que je ne vois pas l’intérêt bien connue et sur laquelle je d’une rencontre avec quelqu’un n’avais pas besoin d’obtenir plus de dont les ambitions sont privées et détails. » généralement commerciales. » ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 17
Une demande de transparence de la part des décideurs… ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 18
La décision de rencontrer un lobbyiste plus souvent influencée par la pertinence et l’intérêt du sujet, et une démarche transparente… Q. Parmi les facteurs suivants, lesquels pourraient influencer votre décision de parler à un lobbyiste ? 1e 3e 2e 4e 6e 6e 5e 8e 9e 10e Classement Europe 52 42 51 33 24 24 30 19 3 1 ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 19
… Les décideurs français ne faisant pas preuve d’une grande transparence dans leurs relations avec des lobbyistes Q. En pensant à vos rencontres avec des lobbyistes, lequel des énoncés suivants s’appliquent ? 1e 2e 4e 7e 3e 6e 5e 8e Classement Europe 43 37 12 4 18 7 9 5 ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 20
… Et de régulation ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 21
Un manque de régulation fortement pointé en France, en partie par manque de connaissance Q. Pensez-vous que le lobbying soit Q. Le lobbying dans votre pays est… ? Q. Pensez-vous que le lobbying sera davantage suffisamment réglementé dans votre pays ? réglementé dans votre pays au cours des trois prochaines années ? 35 11 56 25 27 38 28 49 ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 22
Pourtant, plus de la moitié des décideurs pensent qu’un registre obligatoire serait utile, pour une plus grande transparence Q. Sur une échelle de 1 à 5, où 1 signifie « pas du tout utile » et Q. Dans quelles mesures considérez-vous que l’adoption d’un 5 « très utile », pensez-vous qu’un registre obligatoire des registre public obligatoire des lobbyistes permettra une meilleure lobbyistes serait utile dans votre pays ? transparence ? Pourquoi ? 4 « Ca permettra une meilleure « C’est absolument nécessaire, car 22 transparence, car ce registre le problème du lobbying ce n’est pourra être consulté par pas son principe mais son opacité. l’ensemble des acteurs qui Il est bon que chacun puisse participent à la décision. Ca oblige défendre ses propres intérêts mais 22 les lobbyistes à faire un effort en en toute transparence. » termes de qualité. » « Ce serait plutôt utile pour l’information des citoyens, pour la connaissance globale des acteurs de « Le fait d’avoir un registre, c’est la décision publique. » beaucoup plus transparent : on 53 sait qui représente qui et pourquoi ils viennent nous voir. La difficulté « Honnêtement, je ne pense pas avec les lobbyistes c’est qu’on ne que cela améliore la transparence; sait pas toujours ce qui se cache Il y a déjà un certain nombre de derrière leurs questions ou leurs lobbyistes qui sont transparents, et demandes d’intervention. » ceux qui ne sont pas transparents ne vont pas le devenir. » ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 23
Pour conclure… ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 24
Des attentes de transparence, d’apports d’informations nouvelles, utiles et objectifs envers les lobbyistes Q. Que peuvent faire les lobbyistes pour vous aider davantage dans votre travail de décideur politique ? « Ce que j’attends, c’est une information de qualité « Il est vital qu’on sache qui ils objectivement subjective, sont et qu’on ait une vision très qu’il soit clair sur son point claire des intérêts qu’ils viennent de vue, qu’il ne prétende défendre et puis on aime bien les pas à l’objectivité mais Transparence gens qui viennent avec des qu’il étaye par des argumentaires solides. » éléments construits et de l’information de qualité. » Objectivité Étonner Décision Démarche Conviction Expertise Comprendre Sincérité Benchmarking Venir Rationalité Précision Contacts Analyse Rencontre Partenaire Alerter Intérêts Information Rural Registre Cibler Apprendre Terrain Durée Travail Qualité Clarté Argumentaires Moment « Venir me voir au meilleur moment, « M’appeler moins souvent ! Souvent, « Pour les ONG, être un peu plus plus en amont. M’apprendre des ce n’est pas ciblé et c’est terrible ! présentes, plus régulièrement et choses que je ne connais pas. Etre très Qu’ils ciblent davantage leurs développer des contacts privilégiés. » transparent. » interventions. » ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 25
Un lobbying efficace : transparent, honnête, pertinent, expert de qualité (1/2) Q. Selon vous, quels sont les éléments constitutifs d’une approche réussie en lobbying ? Quels sont pour vous les critères d’efficacité d’une action de lobbying ? Le lobbying réussi / efficace : « Elle doit être convaincante, soft, « Offrir un accès à des informations pragmatique, sans forcing et dans le temps. » correspondant au domaine Transparence d’exercice des compétences. » Qualité « La pertinence : à la fois l’intelligence de la motivation et la Information « Une approche réussie associe la coïncidence avec le moment d’une transparence de la démarche et Opportun décision. » la clarté des objectifs. » Honnête et ouvert « Une approche réussie est claire, Constructif transparente et solidement « Quand elle est intelligente et souple. Les très bons argumentée et construite. » lobbyistes sont ceux qui écoutent les pouvoirs publics et pas ceux qui leur racontent des trucs, ceux qui apportent une solution plutôt qu’un problème ou un « Sensibiliser à un sujet avec des intérêt. » faits précis et articuler cette sensibilisation au travail législatif. » « Quand elle réussit et qu’elle permet de faire émerger un point de vue sur une position négligée dans le processus politique : quand on néglige certains intérêts industriels ou commerciaux, « Quand elle permet de nourrir la prise de pourtant stratégiques ou, à l’inverse, qu’elle permet de faire décision en participant de façon émerger des points de vue portés par des citoyens qui n’ont pas constructive à son élaboration. » nécessairement de visibilité médiatique. » ©2013 Penn, Schoen & Berland Associates 26
Un lobbying efficace : transparent, honnête, pertinent, expert de qualité (2/2) Q. Selon vous, quels sont les éléments constitutifs d’une mauvaise approche en lobbying ? « Une mauvaise approche contient une certaine ambiguïté, en avançant plus ou moins masquée, et le fait de ne pas tenir compte de son interlocuteur. » Le lobbying raté : « L’erreur, c’est de se tromper de compétence ou de niveau de responsabilité Emotionnel de la personne et l’agressivité, essentiellement par répétition de la volonté Insistant ou agressif de contacts. » En retard « Une mauvaise approche, c’est l’urgence, quand il y a une crise ou quelque chose Ne comprends pas le comme ça. » processus de prise « Une mauvaise approche, c’est quand on ne de décisions comprend pas où ils vont, qui ils sont et ce qu’ils veulent défendre. » « Qu’elle respecte la transparence sur les intérêts défendus, une certaine objectivité et les procédures. » 27
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