L'Egypte Antique : les pharaons.
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L’Egypte Antique : les pharaons. MAXIM GILOT en 5ème Primaire à l’école communale de MARBAIX-LA-TOUR
L’Egypte antique : les pharaons. 1. Définition : De nos jours, par « pharaon », on entend « souverain de l’Egypte ancienne ». Le mot « pharaon » s’écrit « per-aa » en égyptien et, en symbole : Au départ, cela signifiait « palais ». Mais, avec le temps, ce mot a désigné « celui qui l’occupait ». C’est-à-dire le pharaon. Pour le peuple égyptien, il représente bien plus qu’un souverain. Il est vu comme le « tout- puissant », le chef spirituel, le guide respecté et vénéré. Dans la mythologie égyptienne, le premier pharaon est Horus (fils d’Isis et Osiris qui sont des Dieux) car, il faut savoir que dans la mythologie, ce sont les Dieux qui ont régné sur Terre avant les Hommes. 2. Mission : Le pharaon avait pour tâches principale de veiller sur son peuple et d’assurer la prospérité de son pays. Il devait donc appliquer la règle de Maât (déesse de la justice). C'est-à-dire, assurer l’harmonie entre les hommes et le ciel pour être le garant de la morale de son peuple et lui assurer son éternité. Chaque pharaon choisissait seul la façon de mener sa politique. En pratique, il déléguait souvent l’exécution de ses décisions auprès de diverses personnes tels que des scribes, des conseillers et des chefs. Par exemples : - aux scribes de répertorier les décrets, les transactions, le résultat des récoltes ; - au général des armées d’organiser les campagnes de guerre que le pharaon décide ; - au simple prêtre de rendre hommage aux dieux en lieu et place du pharaon ; - au Grand Prêtre d’organiser et de gérer les biens du clergé. Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 2
3. Attributs royaux : En Egypte ancienne, le pouvoir du pharaon reposait sur un certain nombre de symboles. Ils étaient les témoins de sa force, de sa divinité et de son autorité sur les terres d’Egypte. Le futur souverain les recevait au moment du rite d’intronisation et les emportait avec lui jusque dans son sarcophage. Le pharaon restait le seul à pouvoir les arborer. Les dieux, détenteurs originels du pouvoir, pouvaient également porter ces attributs. Le port de ses symboles justifiait en quelque sorte sa naissance divine. C’est certainement la raison pour laquelle, on retrouve souvent dans les temples l’inscription « justifié par le grand dieu Osiris » ; beaucoup de symboles osiriens étant retrouvés chez le pharaon. Costume du souverain : La barbe postiche Réservée au pharaon et aux dieux, elle le différencie du commun des mortels. Cette « barbe », qui en fait ressemble plutôt à une longue barbiche, était portée au menton et attachée derrière les oreilles. Le pharaon la portait lors des cérémonies et elle était l’un des symboles de sa puissance et une marque de son affiliation divine. Le némès Coiffure très particulière que portait le monarque. Ce fut une grande constante durant toute l’Antiquité Egyptienne. Composée de rayures, représentant les rayons du soleil, elle englobait toute la partie supérieure du crâne ainsi que le front et se terminait par une sorte de tresse au niveau de la nuque Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide. La queue de taureau Emblème de la puissance du pharaon. L’animal étant souvent évoqué dans les noms du roi, la présence de ce symbole rappelait la force de ce dernier et son côté chasseur dans les cas des premiers pharaons égyptiens. La queue de taureau était attachée sur le pagne, au niveau de la ceinture. Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 3
Couronnes et diadèmes: 1. couronne blanche de la haute-Egypte (sous l’égide du dieu Seth) : Hedjet 2. couronne rouge de la basse-Egypte (sous l’égide du dieu Horus) : Dechret 3. double couronne qui symbolise la réunion des deux-terres : Pschent La couronne bleue ou khepresh Couronne associée aux victoires militaires du pharaon. Elle renvoyait donc à la guerre et était portée en symbole de triomphe. Un fait important la distinguait des autres couronnes. Elle n’était jamais portée par les dieux, seuls les pharaons étaient représentés avec. Le némés est une coiffe rayée verticalement avec des pans retombant devant de chaque côte de la tête. On pense que le khépresh devait être en cuir ou en tissus et décoré de disque d’or (les pois jaune). L’uræus Dans l’antiquité égyptienne, l’uræus est le cobra femelle qui a pour fonction de protéger le pharaon contre ses ennemis. On le retrouve la plupart du temps représenté sur la coiffe de pharaon dont il est l’un des attributs. Il est parfois représenté gravé en relief sur les murs des temples funéraires. Sethi 1er portant l’uræus, le némés et la barbe postiche Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 4
L’atef Cette couronne n’était absolument pas un symbole de la royauté, le pharaon ne la portait jamais. Cependant, pour être complet, il est important de la citer car elle coiffait Osiris et vous pourrez la retrouver dans un grand nombre de représentations. Elle se composait d’une mitre centrale, décorée de rayures verticales de couleur, et flanquée latéralement par des plumes d’autruche. De couleur blanche, un disque solaire se trouvait souvent à son sommet. Le Sceptre et autre élément symboliques : La crosse ou heka Symbole d’Osiris, ce sceptre avait la forme d’un crochet et témoignait de la nature divine du pharaon. Il rappelait la houlette du berger. Le flagellum ou nekhekh Autre symbole d’Osiris, il avait la forme d’un fouet ou d’un chasse-mouche et représentait la domination du souverain sur son peuple ; donc, par extension, la royauté. Souvent, le souverain croisait le sceptre heka et le flagellum pour montrer le lien très étroit entre le « royal » et le « divin ». Sarcophage de Toutankhamon, le souverain croise le sceptre heka et le flagellum, Musée du Caire, Egypte Le sceptre « ouas » Le sceptre est devenu dans le monde entier l’insigne des souverains. Il est aussi le symbole des dieux. Il est terminé en bas par une fourche et vers le haut par une tête de lévrier stylisée représentant le dieu Seth (voir ci-contre la représentation d’Anubis avec son sceptre). Le sceptre est l’enseigne du nome de Thèbes, la région administrative de la capitale égyptienne qui s’appelle Ouaset, "la ville du sceptre". Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 5
Quand il est assis, il croise sur sa poitrine la crosse : l’heqa, symbole de l’écriture et le flagellum (le fouet) : le nekhekh ; deux symboles d’Osiris. En possession de la crosse et du fouet, pharaon est considéré comme le pasteur de son peuple : il conduit son troupeau avec la houlette (la crosse) et le protège avec son fouet. La massue ou kherp Il s’agissait probablement d’une massue avec un manche en bois et une tête cylindrique en pierre, arme courante des soldats de pharaon à l’origine. Par la suite, elle est plutôt devenue une sorte de sceptre que le souverain brandissait en signe de puissance. Dès lors, sa forme évolua vers une tête plutôt piriforme, se transformant en arme d’apparat. Les représentations avec cette dernière étaient courantes et visaient à entretenir la force et la crainte qu’inspirait le nom de pharaon. Souvent, on le retrouvait, prêt à frapper, avec des ennemis à sa merci (comme dans la stèle de Narmer, plus haut dans cet article). La croix de vie ou croix ansée ou ankh Son symbole hiéroglyphique signifie « vivre » ou « la vie ». Elle était directement associée aux dieux et à l’éternité. Mais elle avait encore beaucoup d’autres significations qui se sont rajoutées au fil des siècles. Le pharaon la portait souvent dans sa main en signe de son appartenance divine et pour rappeler que les dieux, après sa mort, l’attendait pour une vie éternelle. Les symboles royaux sont donc très nombreux, montrant tous les aspects de la souveraineté pharaonique : la pouvoir, la force et la divinité. Dans de nombreux temples ou tombeaux, des fresques illustrent ces aspects en révélant par exemple, le roi recevant ses attributs de la main des dieux. Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 6
Sethi Ier recevant les attributs royaux de la main d’Anubis 4. Titulature royale: les noms du pharaon Le pharaon possédait un certain nombre de « titres » que l’on regroupait sous le terme de « titulature ». destinés à renforcer son pouvoir en mettant en avant des qualités surnaturelles et divines. A la fin de l’Ancien Empire, lors de l’unification de la Haute et Basse Egypte, la titulature du pharaon comportait 5 noms : Le nom d’Horus C’est le premier titre du pharaon. Il est écrit dans un serekh. Le serekh est l’ancêtre du cartouche, en forme de façade de palais : Le nom royal est inscrit phonétiquement dans "la cour du palais", fermée par la "façade paliatale rectangulaire", ornée de niches, le faucon (Horus est "juché sur le mur" du palais. Le roi devient le remplaçant terrestre du dieu, et on pourrait le désigner comme « Horus du palais ». Ce nom sert donc à proclamer que pharaon est l’incarnation d’Horus. Exemple : Toutânkhamon : "Her ka nakht tout mesout" (Horus, Taureau puissant, celui qui est beau de naissance) Le nom de Nebty Aussi connu sous "le nom des deux maîtresses" ou "le nom des deux dames". Ce nom sert à définir la nature du pouvoir royal de pharaon. Il le place sous la protection de deux déesse. Nekhbet, le vautour blanc de Haute-Égypte et Ouadjet, le cobra de Basse-Égypte. Ainsi, ce nom est précédé par le hiéroglyphe nebty (ou nubti), c’est à dire des déesses Nekhbet (Nxb.t) et Ouadjet (WaD.t). Exemple : Le nom de Nebty de Siptah (XIXème dynastie) Translittération Transcription sâa Iounou Traduction celui qui agrandit Héliopolis Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 7
Le nom d’Horus d’or Il est introduit par une image d’Horus assis sur le signe de l’Or, Noub, soit par le signe : Her-ne-neb. Il y a différentes symboliques, certains disent qu’il symbolise peut-être la première contestation du pouvoir et la victoire d’Horus sur Seth, ou qu’il indique les grands principes et le programme du règne à venir... Exemple : Le nom d’Horus d’or de Séthi (ou Sethy) II (XIXème dynastie) Translittération Transcription anerou metaou nebou Traduction Celui dont l’effroi qu’il inspire est grand dans tous les pays Le Nysout-Bity Il s’agissait du nom que le pharaon prenait lors de sa montée sur le trône. Ce titre s’écrivait à l’intérieur d’un cartouche, représenté par une sorte de corde qui formait une boucle autour du nom du pharaon et qui se terminait par un nœud. Le nom de couronnement était précédé du signe / nesout bity composé du jonc fleuri, symbole de la royauté et de la Haute-Egypte, accompagné par l’abeille, symbole de la Basse-Egypte. Littéralement, cette expression signifiait « Celui qui appartient au jonc et à l’abeille ». Compte tenu des éléments précédents, la traduction la plus admise serait plutôt : « Roi de Haute et de Basse-Egypte ». Ce titre pouvait donc mettre en avant le rôle unificateur du pharaon sur les deux pays, mais aussi son pouvoir sur la totalité du territoire : le désert, la terre cultivée, le divin et les humains. Sa-Râ Ce nom est suivi d’un nom en rapport avec le dieu Rê et est écrit dans un cartouche. Il sert à définir pharaon comme roi des deux pays. Ce titre signifie "celui qui appartient au jonc et à l’abeille". On compare ce nom à un prénom et Sa-Râ comme un nom propre, celui de la naissance. Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 8
5. Quelques exemples de pharaons : Narmer (Ménès) Premier pharaon de la période Thinite. Il fonda vers 3200 ans avant J-C la première ville d'Egypte et une des toutes premières villes du monde. Elle fut pendant quelque 3000 ans la capitale de l'empire égyptien. Palette de Narmer Tête de massue de Narmer La reine Hatshepsout Elle fait partie de la XVIIIème dynastie et de la période du Nouvel Empire. Elle a surpassé toutes les autres reines par sa puissance et sa longévité de règne. Elle s’est faite représenter dans ses portraits royaux et ses statues sous les traits d’un pharaon barbu, afin de symboliser sa puissance dans un monde d’hommes. Après 15 ans d’intenses activités bâtisseuse et d’exploration du monde, elle mourut en 1458 avant J-C. Tête d'Hatchepsout (trouvée à Louxor), exposée au musée national d'Alexandrie Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 9
Toutankhamon Pharaon de la XVIII ème dynastie et de la période du Nouvel Empire. Enfant roi, il ne fut qu’un souverain mineur. Il était âgé de 9 ans seulement lorsque la destinée de l’empire lui est revenue. Il est mort après 10 ans de règne. Le magnifique masque funéraire en or de Toutankhamon représente l’un des plus emblématiques trésor de l’Egypte. Son masque d’or Momie de Toutankhamon Ramsès II Fait partie de la XIXème dynastie, période du Nouvel Empire. Ramsès le Grand sans doute le plus puissant de tous les pharaons. Ses ambitions architecturales ont changé la face de l’Egypte. Son règne a duré 67 ans. Il fit construire plus de monuments à la gloire des dieux et de lui-même que tout autre souverain avant ou après lui. Héroïque sur le champ de bataille, il a étendu les frontières de l’Egypte et négocié le premier traité de paix jamais conclu au monde. De ce fait, il a créé un pays stable et unifié. Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 10
Statue de Ramsès II assis en majesté sur son trône, trouvée à Karnak - Musée égyptologique de Turin Colosse de Ramsès II debout Cléopâtre VII De la dynastie des Ptolémées, elle fût la dernière femme pharaon entre 51 et 30 avant J.-C. Cléopâtre était, sans conteste, une femme très obstinée et prête à tout pour son royaume. Elle monta sur le trône à l’âge de 17 ans avec son frère, qui voulait l’évincer. De ce fait, elle décida de s’enfuir et de s’allier avec César. Elle tomba amoureuse de ce dernier. De leur union, naquit Césarion. Elle s’est donnée la mort à 39 ans. Dès lors, l’Egypte devint une province romaine. Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 11
Buste de cléopâtre Statue de Cléopâtre VII portant la corne d'abondance Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg 6. Quelques autres vestiges : Pyramide de KHEPHREN et le Grand Sphinx à Gizeh Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 12
Pièce de Ptolémée avec Alexandre portant un scalp d’éléphant, symbole de sa conquête de l’Indus. Linteau inscrit aux cartouches de Siamon provenant de Memphis La Grande Pyramide de Kheops, la Pyramide de Khephren et la Pyramide de Mykérinos. Maxim GILOT L’Egypte Antique : les pharaons. 13
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