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L’IPA AU SEIN DE L’ORGANISATION DES SOINS DE PREMIERS RECOURS CANCEL ADELINE INFIRMIERE COORDINATRICE DE PARCOURS COMPLEXES DE SOINS – ETUDIANTE DE IPA 2018-2019
Le vieillissement de la population, polypathologies, dépendance et prévalence des pathologies chroniques Virage ambulatoire Problèmes de démographie médicales LE CONTEXTE NATIONAL Contraintes économiques fortes IPA : compétences requises pour exercer cette nouvelle fonction Cadre légal : Article 119 de la LMSS n°2016-41 du 26 janvier 2016 Décret du 18 juillet 2018. 2
Une pratique infirmière experte : Un champ de compétences élargi un haut niveau de maîtrise des pour répondre aux besoins actuels compétences infirmières et futures notamment dans le cadre d’activités dérogatoires 3
Répondre de manière efficiente à la demande de soins. Travail en équipe, soutien des soignants, Renforcer le dépistage partage de et la promotion de la connaissances, santé (prévention, transferts de éducation à la santé). Les compétences principaux enjeux Approche globale et accompagnement du Renforcer la coordination entre les différents acteurs : patient et de ses professionnels de santé proches de l’hôpital, de ville et du médico-social. Sortir d’un système de Introduire de soins encore très l’innovation dans les hospitalo-centré et pratiques. s’organiser autour des soins de proximité. 4
Définition selon le Conseil International Infirmier (CII 2008) : « L’infirmière de pratique avancée, ou infirmière spécialiste experte, est une infirmière diplômée d’Etat ou certifiée qui a acquis les connaissances théoriques et le savoir-faire nécessaires aux prises de décisions complexes, de même que les compétences cliniques indispensables à la pratique avancée de son métier, pratiques dont les caractéristiques sont déterminées par le contexte dans lequel l’infirmière sera autorisée à exercer. Un master est recommandé comme diplôme d’entrée». 5
Un diplôme d’Etat d’infirmier en pratique avancée permettant d’acquérir un haut Il s’agit d’une montée niveau d’expertise clinique dans la prise en charge des patients en situation complexe. en compétences, acquise par une formation universitaire de grade Sept compétences de l’IPA autour de la master, lui permettant pratique Clinique directe, reconnues au niveau international. d’exercer ses fonctions en toute autonomie, hors du cadre d’un protocole de coopération. Positionnement au sein d’un territoire et d’une équipe pluriprofessionnelle coordonnée par un médecin 6
LE DIPLÔME D’ETAT D’INFIRMIER EN PRATIQUE AVANCEE • Modalités précisées par le décret du 18 juillet 2018 • Délivré par un établissement d’enseignement supérieur accrédité • Composé de 4 semestres (120 crédits européens) : - Tronc commun (2 semestres) - Spécialités : « pathologies chroniques stabilisées » ; « néphrologie » ; « oncologie » (2semestres). - Deux stages : minimum 2 mois pour le premier et 4 mois pour le second - Soutenance d’un mémoire à l’issue des 4 semestres 7
LE DIPLÔME D’ETAT D’INFIRMIER EN PRATIQUE AVANCEE (suite) • Enseignements théoriques, méthodologiques, appliqués, pratiques, cliniques, recherche en soins infirmiers et langue vivante étrangère. • Autonomie des établissements d’enseignement supérieur quant aux: - Modalités de recrutement - Organisation des unités d’enseignements, stages, contrôle des connaissances, rattrapage. • Accès possible à la formation pour les infirmiers DE : - Au premier semestre en formation initiale et formation professionnelle continue (exercice en pratique avancée uniquement après 3 ans d’exercice équivalent temps plein en tant qu’infirmier DE - Au troisième semestre : VES - VAE 8
LES COMPETENCES ACQUISES En continuité avec le référentiel infirmier validé en 2009 Intégrant les éléments spécifiques à ce type d’activité : « consultation » / EBN / guidance / coaching / collaboration / éthique / leadership Précisées par le décret du 18 juillet 2018 9
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Focus sur l’IPA spécialisé dans le suivi des pathologies chroniques stabilisées AVC ; artériopathies chroniques ; cardiopathie/maladie coronaire ; diabète de type 1/type 2 ; insuffisance respiratoire chronique ; maladie d’Alzheimer et autres démences ; Parkinson ; épilepsie. Référentiel d’activités et de compétences définit par décret 11
PRATIQUE CLINIQUE DIRECTE 1) Observation, recueil et interprétation des données • Entretien, anamnèse et examen clinique du patient (incluant le repérage des vulnérabilités) + interprétation • Interprétation des signes et des symptômes • Interprétation des examens paracliniques • Suivi de l’observance des traitements • Identification des effets secondaires des traitements médicamenteux • Repérage des situations d’urgence • Orientation médicale, médico-sociale ou sociale en fonction de la situation • Formulation de conclusions cliniques/ diagnostics infirmiers • Elaboration d’un projet de soins en cohérence avec le patient et l’équipe 12
PRATIQUE CLINIQUE DIRECTE (suite) 2) Prescriptions, renouvellement de prescriptions et réalisation d’actes techniques • Renouvellement de prescriptions médicales en cours et adaptation de la posologie • Renouvellement de prescriptions médicales de produits de santé et d’actes infirmiers • Prescription et renouvellement de produits de santé non soumis à prescription médicale obligatoire • Prescription d’examens complémentaires • Renseignement de dossiers / contribution à l’établissement de formulaires (prestations sociales ou médico-sociales) • Prescription ou orientation vers un programme ETP • Réalisation d’actes techniques adaptés à la pathologie et à la situation du patient 13
RECHERCHE CLINIQUE - Analyser des données probantes (EBN/EBM) afin de les utiliser pour améliorer la qualité et la sécurité des soins dans nos pratiques professionnelles. - Production des données scientifiques et professionnelles notamment dans le cadre d’actions de prévention, d’ETP, d’EPP = publication et communication (congrès, etc.) - Réaliser ou collaborer à des projets de recherche clinique pour une meilleure efficience des soins. 14
Guidance et coaching (ETP, référent parcours, prévention) Organiser le dépistage de pathologies et la prévention de proximité en fonction des besoins de la population locale et des orientations de la politique de santé publique. • Promouvoir, organiser et participer à des campagnes de prévention et de dépistage : maladies cardiovasculaire, diabète, obésité, tabagisme, alcoolisme, dépistage des BPCO, cancers, etc. • Participer à des campagnes de vaccination et assurer le suivi des vaccinations conformément aux recommandations. • Elaborer et implanter des programmes d’éducation thérapeutique ; évaluer ces programmes et leurs bénéfices. 15
COLLABORATION (en pluridisciplinaire) • Actions en collaboration avec l’ensemble de l’équipe soignante, coordonnée par le médecin traitant, dans la prise en charge des patients ayant un parcours complexe de soins. • Organisation du parcours de soins du patient afin de e rendre plus fluide, notamment en faisant du lien avec les professionnels de santé de ville, les établissements hospitaliers et le secteur médico-social. Elle possède un rôle pivot de par sa vision holistique du patient tout au long de son parcours = transversalité. • La coordination de soins s’exerce à plusieurs niveaux : - En ville - Entre la ville et l’hôpital 16
EN VILLE Coordonner Faire la les différents synthèse des Coordonner Mettre en partenaires du Participer à différents les place et maintien à Soutien des l’élaboration, résultats Organiser la différentes assurer le domicile équipes dans à la mise en (examens communication interventions, suivi du (réunion de la gestion des place et au biologiques, et la synthèse examens, dossier de concertation situation suivi d’outils consultations entre les divers rendez-vous soins du pluriprofessio complexes de facilitant la spécialistes, intervenants. liés au nnelles, soins. coordination patient/PPS. interventions parcours de circulation des de soins. chirurgicales, soins. informations, etc.). ect.). 17
Créer ou utiliser des outils favorisant la communication et l’information : systèmes d’informations informatisés, cellules parcours patients, documents papiers, etc. ENTRE LA Organiser et améliorer la prise en charge transversale ville-hôpital, Etablir et entretenir du lien entre la ville et l’hôpital : VILLE ET afin de positionner véritablement le patient au centre du projet et les établissements de santé doivent connaître et identifier les professionnels L’HOPITAL améliorer la qualité du parcours de soins. de santé de ville. Organiser la coordination de soins du patient lors d’une hospitalisation et d’un retour à domicile. Pour cela, l’IPA se met en contact direct avec l’établissement de santé et peut se déplacer si l’équipe le juge nécessaire. 18
Ethique (centré sur le patient) - Hiérarchiser les problèmes et définir les objectifs de soins dans les situations complexes ou en fin de vie. - Soutenir le patient lors des évènements exceptionnels et douloureux de la vie. - Instaurer avec le patient une relation de tolérance et de confiance : respecter la pudeur et les difficultés psychologique du patient. - Prendre en compte de la diversité culturelle dans les soins. 19
Leadership (introduction d’innovation) - Reconnaissance et légitimité auprès des patients, des équipes de soins, du secteur social et des instances publiques. - Participer à l’évolution des savoirs par des actions de formation aux professionnels et les accompagner dans l’utilisation de recommandations de bonnes pratiques professionnelles, élaborées par des sociétés savantes reconnues. - Transmission des savoirs par l’encadrement d’étudiants et de futures infirmières de pratique avancée / participation à l’enseignement universitaire. - Participer et mettre en oeuvre des méthodes d’évaluation de pratiques professionnelles (EPP) en concertation avec le médecin et l’équipe, dans le cadre d’une démarche d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. - Participer à l’élaboration et à l’évaluation de protocoles de soins, de référentiels de bonnes pratiques, établir des rapports auprès des organismes tels que la HAS, ARS, etc. 20
LE CADRE D’EXERCICE (précisé par le décret du 18 juillet 2018) 21
Champs d’intervention Caractéristiques • Autonomie (différent du protocole de • Domaines diversifiés : établissement de santé et coopération) médico-social, MSP, CPTS, centres de santé, etc. • Haut niveau de maîtrise du raisonnement clinique • Situations de soins aiguës ou chroniques, soins et approche systémique des situations palliatifs • Pratique collaborative • Approche en prévention primaire, secondaire et • Actes dérogatoires selon les besoins tertiaire • Compétences élargies par rapport à l’infirmier DE • Modes d’exercices varies • Le médecin, en concertation avec l’IPA, détermine • Lorsque la condition clinique du patient dépasse les patients auxquels un suivi par l’IPA est proposé ses compétences, elle demande l’intervention du = seconde ligne médecin partenaire. • Etablissement d’un protocole d’organisation entre le médecin et l’IPA
FOCUS SUR L’IPA EN MSP Exercice en équipe pluriprofessionnelle coordonnée 23
L’IPA en MSP : un rôle majeur à jouer La MSP est en lien avec les autres acteurs La MSP incarne une La MSP regroupe un du territoire tels que organisation de soins ensemble de d’autres structurée autour d’un professionnels de professionnels de projet de santé sur un soins motivés par santé, les élus, les territoire (soins de l’exercice regroupé. établissements de proximité). santé, les centres sociaux et médico- sociaux. La MSP est cœur des Priorité des pouvoirs publics avec missions de un objectif d’entrée en activité de coordination des soins 500 IPA en 2020, de 1200 en 2021 entre professionnels et de près de 2 000 en 2022 en de santé, l’hôpital, la privilégiant les soins de premiers ville et le social. recours (aide financière attribuée par les ARS). 24
LES MISSIONS DE L’IPA L’IPA est en contact direct avec le patient et l’équipe pluri professionnelle = pratique clinique directe. • Elle répond aux besoins spécifiques de territoire et met ses compétences au service de la population locale et des professionnels de santé et du secteur social missions de proximité. • Elle adapte et mobilise ses compétences en fonction : - Des besoins du patient. - Des compétences disponibles au sein de l’équipe soignante. - Des besoins de l’équipe soignante. L’IPA agit en complémentarité et en concertation avec les autres professionnels de santé, toujours dans l’intérêt du patient. Elle est spécifiquement formée pour la prise en charge de cas complexes.
En pratique : le suivi du patient par un IPA (expérimentation en cours) • L’IPA assure en collaboration avec le médecin partenaire le suivi des pathologies chroniques stables. • Ils établissent ensemble un protocole d’organisation co-signé. • Son expertise clinique lui permet : - De mobiliser des outils tels que la prescription médicamenteuse et la prescription d’examens complémentaires. - D’identifier les situations qui dépassent son champ de compétences et d’orienter le patient vers le professionnel qui est le plus à même de répondre à ses besoins (bonne connaissance globale du système et des intervenants).
La « consultation » IPA : 1) ENTRETIEN – ANAMNESE Bilan clinique : symptomatologie décrite par le patient ; recherche de facteurs de risques associés ou d’éventuelles complications, le repérage et l’évaluation de la gravité d’une éventuelle décompensation de sa pathologie, vaccination Evaluation des besoins : dimensions psychosociales et environnementales ; repérage des facteurs de fragilité : - Etat nutritionnel - Conditions d’hygiène - Mode et qualité de vie (retentissement de la maladie sur sa vie (sociale, professionnelle, etc.) - Implication de l’entourage, présence d’aidants, ressources - Représentation de la maladie - Capacité à comprendre l’information et à l’utiliser. 27
La « consultation » IPA (suite) Suivi des traitements : - Vérifier la cohérence des traitements en cours et la compatibilité des différentes prescriptions faites (médecin généraliste et spécialistes) - Observance du traitement - Repérer les éventuels effets indésirables et les prendre en charge - Repérer le risque iatrogénique, l’automédication - Eduquer et accompagner le patient dans son traitement. Interprétation des examens paracliniques Formulation de conclusions cliniques et diagnostics infirmiers 28
La « consultation » IPA (suite) 2) EXAMEN CLINIQUE - Poids – taille – IMC - Tension artérielle – pulsations – température – pouls pédieux - Auscultation par rapport au système concerné par la pathologie : cœur, poumons, abdomen, état cutané, membres inférieurs. Formulation de conclusions cliniques et diagnostics infirmiers 3) STRATEGIE DE PRISE EN CHARGE (fonction des besoins du patient) Interprétation de toutes les données issues de l’entretien et de l’examen clinique du patient : - Renouvellement de prescription médicales, produits de santé, actes infirmiers nécessaires et adaptation de la posologie si besoin. - Prescription et renouvellement de médicaments et dispositifs médicaux non soumis à prescription médicale obligatoire - Prescription et planification d’examens complémentaires tels que les bilans sanguins, radiographies pulmonaires, bilan cardiaque, etc., dans le cadre du suivi ou de dépistage systématique, vaccination 29
La « consultation » IPA (suite) Prise en charge des facteurs de risques (tabac, alcool, sédentarité, surpoids, troubles cognitifs, perte d’autonomie, etc.) - Informer, conseiller et éduquer le patient sur sa pathologie et les règles hygiéno-diététiques. - Orientation vers la bonne prise en charge de son parcours de soins (médicale, paramédicale, médico-sociale ou sociale) - Prescription ou orientation vers un programme d’éducation thérapeutique, dépistage ou actions de prévention Elaborer un PPS, avec la participation du patient et en accord avec le médecin et l’ensemble des acteurs de son parcours de soins Suivi des actions mises en place, de l’observance du patient au projet de soins, et évaluation de l’impact sur son état de santé à l’aide d’outils (PPS, etc.). 30
La « consultation » IPA (suite) 4) TRACABILITE Faire la synthèse des informations, des actions mises en place et les intégrer au dossier du patient Etroite collaboration médecin-infirmière : l’IPA peut à tout moment solliciter le médecin lorsqu’elle le juge nécessaire et toutes les décisions prises par l’infirmière lui seront référées Collaboration avec l’équipe pluriprofessionnelle prenant en charge le patient : transmission des informations +++ et partenariat 31
LEVIERS ET FREINS Leviers : • Améliorer la qualité et la sécurité des soins. • Construire les parcours de santé. • Renforcer l’efficience des parcours complexes de soins. • Renforcer le dépistage et la promotion de la santé centrée sur les patients. • Assurer l’évaluation des patients et le suivi des actions décidées. • Coordonner et collaborer avec les professionnels de santé et du secteur social. • Répondre à des besoins en soins non couverts actuellement. • Introduire de l’innovation dans les pratiques. • Consultation et suivi individualisé pour les patients en marge du système de santé et qui ne consultent pas ou peu leur médecin généraliste. Freins : • Absence de modèle économique pour les missions de l’IPA. • Méconnaissance de la pratique avancée chez les patients et les autres professionnels de santé.
Développer l’expertise dans le cœur de métier infirmier pour l’exercice en pratique avancée S’inscrire dans une logique de parcours de santé sans se focaliser sur une pathologie ni segmenter la prise en charge du patient = PEC GLOBALE Privilégier l’approche par mission Les messages Développer un haut niveau de raisonnement clinique, approche fondée sur des données probantes clés Capacité d’introduire de l’innovation dans les pratiques et leadership Autonomie collaborative pluriprofessionnelle et co-construction des projets de soins Accompagnement du patient en situation complexe, du soignant et de l’institution Subsidiarité, pertinence et efficience
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