LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION DE " SIMPLEMENT DIRE NON " - FÉVRIER 2013
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Créateur de valeur FÉVRIER 2013 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON »
NOTRE OBJECTIF RENFORCER LA CAPACITÉ DES SOCIÉTÉS CANADIENNES À SE DÉFENDRE CONTRE LES OFFRES PUBLIQUES D’ACHAT HOSTILES 2 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON »
LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » RÉSUMÉ 1 » Introduction 2 » Une solution simple : Laisser les régimes de droits s’appuyer sur le fondement de la règle de l’appréciation commerciale 3 » Conclusion ANNEXE 1 » Contexte 2 » Les règles du jeu des offres publiques d’achat au Canada 3 » L’évolution des devoirs fiduciaires dans le contexte d’une offre publique d’achat 4 » La position ambigüe et en constante évolution des autorités de réglementation sur les pilules empoisonnées 3 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON »
• L a Norme canadienne 62-202 énonce les RÉSUMÉ fondements de l’intervention des commissions des valeurs mobilières et des interdictions d’opérations visant les régimes de droits - Cette politique n’admet aucune déférence quant à l’appréciation commerciale des administrateurs sur le bien-fondé d’une offre non sollicitée 1 » INTRODUCTION • L e cadre réglementaire canadien met l’accent sur la souveraineté des actionnaires (les actionnaires • N otre objectif est d’habiliter le conseil ont le droit de décider du résultat d’une offre et les d’administration des sociétés canadiennes et de administrateurs devraient maximiser la valeur pour laisser les administrateurs être juges du bien-fondé les actionnaires) d’une offre non sollicitée en fonction de la règle de - Cependant, les décisions des tribunaux sont de l’appréciation commerciale plus en plus favorables aux parties intéressées et à la primauté de la règle de l’appréciation • A u cours des dernières années, de nombreuses commerciale (la décision BCE) offres publiques d’achat ont été présentées à des sociétés canadiennes qui n’avaient pas • A u cours des dernières années, d’importants d’actionnaire majoritaire et ne pouvaient se changements ont lieu au sein de l’actionnariat des défendre efficacement autrement qu’en effectuant, sociétés lorsqu’une offre est lancée en définitive, des enchères sur la société et en la - En raison de l’augmentation du nombre des vendant au plus offrant arbitrages, les investisseurs institutionnels préfèrent les gains à court terme plutôt que les • L ’adoption d’un régime de droits des actionnaires intérêts à long terme de la société et de ses constitue la mesure de défense la plus adéquate parties intéressées pour les sociétés ciblées (au Canada toutefois, les régimes de droits ne permettent que de retarder • À l’heure actuelle, il est très difficile pour une une offre étant donné que les commissions des société ciblée au Canada de « simplement dire valeurs mobilières interviennent généralement non » et de demeurer indépendante, sauf si un et imposent une interdiction d’opérations sur un obstacle réglementaire entache l’offre (questions régime dont la durée varie entre 45 et 70 jours de nature concurrentielle et/ou étrangère) ou si après la présentation de l’offre) l’initiateur retire son offre 4 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » RÉSUMÉ
» Harmonisation avec la décision BCE • L e cadre juridique actuel sur les valeurs mobilières » Lescourses aux procurations plutôt que les est incompatible avec la décision BCE demandes d’interdiction d’opérations • L a NC 62-202 accorde un pouvoir ultime aux • L es actionnaires insatisfaits d’un régime de droits actionnaires et, de ce fait, elle circonscrit les devoirs des actionnaires peuvent tenter de remplacer les 2 » UNE SOLUTION administrateurs des administrateurs envers la société qui comprend les parties intéressées et non pas seulement les SIMPLE : LAISSER • C ontrairement aux États-Unis où les conseils d’administration « renouvelables par tranches » actionnaires LES RÉGIMES peuvent rendre très difficile et coûteux le processus • L a NC 62-202 empêche les conseils de mettre d’abord et avant tout l’accent sur les intérêts à long de course aux procurations pour un initiateur, la Loi DE DROITS canadienne sur les sociétés par actions et d’autres terme des sociétés ciblées lois canadiennes sur les sociétés permettent aux S’APPUYER SUR actionnaires de destituer les administrateurs en » Dialogue avec la CVMO 2011 tout temps au moyen d’une résolution ordinaire LE FONDEMENT (les actionnaires qui détiennent globalement 5 % • U n représentant de la CVMO a exprimé son point ou plus des actions en circulation de la société de vue selon lequel la réglementation actuelle DE LA RÈGLE DE peuvent demander la convocation d’une assemblée sur les régimes de droits et le mode d’analyse au cas par cas adopté par les commissions des L’APPRÉCIATION des actionnaires et tenter de remplacer l’intégralité du conseil) valeurs mobilières sont problématiques, et il a suggéré l’élaboration d’une règle autonome pour COMMERCIALE réglementer les régimes de droits des actionnaires : » Révision judiciaire possible pour motifs d’ordre - Les régimes de droits seraient retirés de la Modification de la NC 62-202 fiduciaire portée de la NC 62-202 • L es régimes de droits des actionnaires devraient • L es administrateurs ont des devoirs fiduciaires bien - La nouvelle réglementation permettrait aux être expressément exclus de la NC 62-202 définis régimes de droits de demeurer en place (permettant ainsi au conseil de « simplement • L es autorités en valeurs mobilières devraient • L es actionnaires peuvent poursuivre les dire non »), mais uniquement si les actionnaires mettre un frein à l’interdiction d’utiliser les pilules administrateurs s’ils manquent à de tels devoirs approuvent annuellement un tel régime (ce qui empoisonnées et traiter le conseil de la société (aux États-Unis par exemple, les poursuites en fait un processus annuel) ciblée avec déférence en fonction de la règle de entamées par les actionnaires fondées sur des l’appréciation commerciale réclamations d’ordre fiduciaire sont courantes et • L a CVMO reconnaît avec justesse que la NC 62- permettent au droit d’évoluer adéquatement et 202 est désuète et aurait besoin d’être rafraîchie; • L es autorités en valeurs mobilières devraient d’être en constante mutation) toutefois, la proposition du Dialogue 2011 manque continuer de réglementer d’autres mesures de mordant puisqu’elle ne reconnaît pas entièrement défensives abusives comme l’aliénation d’actifs • L es tribunaux sont mieux placés pour juger une le fait que les investisseurs institutionnels et les attrayants en ayant recours à leurs pouvoirs réclamation d’ordre fiduciaire et analyser les faits arbitragistes voteront toujours contre un régime de d’intérêt public en vertu de la règle de l’appréciation commerciale droits 5 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » RÉSUMÉ
3 » CONCLUSION • L es marchés financiers modernes ont fait • U n consensus grandissant s’installe parmi les augmenter le potentiel de conflits entre les intérêts praticiens et les universitaires à l’effet que les à court terme de certains actionnaires et les intérêts conseils d’administration devraient être autorisés à à long terme des sociétés « simplement dire non » à une offre hostile Pour paraphraser Waitzer and Vanderpol : • L ’Institut sur la gouvernance d’organisations • L a décision de vendre le contrôle d’une société privées et publiques (IGOPP) soutient l’adoption « Il vient un moment où la devrait revenir au conseil d’administration qui (i) dispose d’une meilleure compréhension de la de modifications permettant expressément aux Norme canadienne 62-202 doit société et (ii) a un devoir fiduciaire d’agir dans administrateurs de tenir compte des intérêts de céder le pas. » l’intérêt véritable de la société toutes les parties intéressées dans un contexte d’une offre publique d’achat et de « simplement • C ette solution ne constitue pas une négation des dire non » à une offre (instaurant essentiellement la droits des actionnaires puisque les actionnaires décision BCE en tant que loi) peuvent modifier la composition du conseil s’ils sont insatisfaits La modification de la NC 62-202 pour permettre l’utilisation de pilules empoisonnées est la solution • L ’examen approfondi par les tribunaux représente la plus simple et la plus efficace pour habiliter un meilleur choix que le mode interventionniste les conseils d’administration à « simplement dire actuel des commissions des valeurs mobilières non » et à bloquer des offres hostiles 6 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » RÉSUMÉ
ANNEXE OFFRES PUBLIQUES D’ACHAT HOSTILES RÉCENTES 1 » CONTEXTE Compagnie de la Baie d’Hudson / Maple Leaf Heritage Corp. (2006) Quelques faits et statistiques… Dofasco Inc. / Arcelor SA (2006) • L es sociétés canadiennes sont davantage à risque d’être ciblées : les regroupements économiques Hôtels Fairmont / Consortium mené par le Prince concurrentiels ayant d’importants joueurs et faisant Alwaleed bin Talal (2006) partie des secteurs majeurs sont grandement libéralisés Falconbridge Ltd. / Xstrata PLC (2006) • E n 2011 et 2012, les négociations de fusions et Inco Ltd. / Companhia Vale do Rio Doce (2007) acquisitions sont de retour en force : le nombre de Alcan Inc. / Rio Tinto PLC (2007) négociations a atteint un sommet inégalé de 3 173, dont la valeur totale est estimée par PwC à 189 G$ Algoma Steel Inc. / Essar Steel Holdings Ltd. (2007) • S elon McKinsey & Co., environ 40 % des Stelco Inc. / U.S. Steel Corp. (2008) négociations publiques de fusions et acquisitions réalisées depuis 2001 comprennent une société Cossette Inc. / Mill Road Capital (2009) étrangère Potash Corporation of Saskatchewan Inc. / • S elon le Canadian Centre for Social Entrepreneurship, BHP Billiton (2010) 62 grandes sociétés canadiennes ont disparu par Lions Gate Entertainment Corp. / Icahn Group (2010) suite de fusions et acquisitions depuis 1999 et 53 % de ces sociétés ont été acquises par des Mosaid Technologies Inc. / Sterling Partners (2011) acheteurs étrangers FPI Canmarc / FPI Cominar (2012) • D epuis janvier 2002, 78 % des offres hostiles ont entraîné un changement de contrôle Fibrek Inc. / Produits forestiers Résolu Inc. (2012) 7 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » ANNEXE
L’histoire d’Alcan • E n 2007, le Globe and Mail écrivait que les contrats d’électricité favorables à Alcan conclus avec Hydro- Québec constituaient la meilleure protection contre • S i Alcan avait pris des mesures défensives des offres publiques d’achat hostiles agressives pour bloquer l’offre d’achat, le cours des actions aurait probablement plongé et • E n 2007, Alcoa présentait une offre de 33 G$ ses administrateurs auraient pu en être tenus » Certaines caractéristiques de la loi anti-OPA de US pour l’acquisition d’Alcan – cette offre a eu Pennsylvanie responsables pour effet qu’Alcan a été « mise en jeu » et que son changement de contrôle devenait presque • L e conseil de la société ciblée doit tenir compte inévitable » La défense de type « Pac-Man »? de toutes les parties intéressées (employés, fournisseurs, clients, communautés, ainsi que des • A u cours des enchères qui ont duré deux mois, • A lcan avait la crédibilité et les ressources pour intérêts à long terme de la société) Alcan a engagé des pourparlers avec 6 partenaires réaliser une défense de type « Pac-Man » réussie et éventuels avant d’appuyer l’offre de 38,1 G$ US présenter une offre hostile à l’égard d’Alcoa • L es administrateurs de la société ciblée sont présentée par Rio Tinto établie au Royaume-Uni et protégés en termes de responsabilités s’ils en Austalie • P ourquoi donc Alcan n’a pas continué sur cette n’appuient pas la meilleure offre (règle de voie? l’appréciation commerciale) - Au moins 31 États américains ont adopté » Motifs qui ont incité le conseil d’Alcan à appuyer des réglementations dont le but est de faire • L es actions appartenant à l’offrant et aux parties la vente de la société obstacle à la réalisation d’offres publiques reliées avant la présentation de l’offre ne peuvent d’achat hostiles par suite de la vague de prises permettre à ceux-ci de voter à l’égard de l’offre • A lcan avait été « mise en jeu » et ne disposait publique d’achat de contrôle hostiles par emprunts des années d’aucun moyen de défense efficace permettant à 80 et 90 son conseil de « simplement dire non » ou de prendre • L es initiateurs d’offres hostiles réussies (non des mesures pour « demeurer indépendante » - L’État de Pennsylvanie s’est doté de l’une des soutenues par le conseil de la société ciblée) ne lois anti-OPA parmi les plus rigoureuses qui rend peuvent « jumeler » leurs actifs avec ceux de la • D es régimes de droits des actionnaires étaient en virtuellement impossible la réalisation d’une société ciblée avant cinq ans (éliminant grandement vigueur chez Alcan, mais au Canada la position offre hostile (cette loi a été adoptée par suite de la possibilité de synergie) traditionnellement retenue par les commissions la tentative par la famille torontoise Belzberg de des valeurs mobilières est que « il vient un moment prendre le contrôle d’Armstrong World Industries • L es initiateurs d’offres non réussies doivent où la pilule doit être avalée », de sorte qu’Alcan en 1990) remettre à la société ciblée tout gain réalisé sur le n’avait d’autre choix que de trouver une meilleure - Alcoa est constituée en personne morale en cours des actions pendant une période de 18 mois offre Pennsylvanie… suivant l’offre non réussie (Loi 36) 8 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » ANNEXE
soient émis 32 320 000 $ de bons de souscription L’histoire de Fibrek spéciaux à 1,00 $ le bon, échangeable, à raison d’un contre un, contre 32 320 000 actions ordinaires, ce Le régime de droits des actionnaires qui représente 19,9 % des actions ordinaires de (« RDA ») Fibrek, après dilution L’histoire de Couche-Tard • E n décembre 2011, AbitibiBowater a présenté une • P ar suite d’une demande d’Abitibi, le Bureau a offre de 130 M$ pour acquérir Fibrek • E n avril 2010, Alimentation Couche-Tard a présenté imposé une interdiction d’opérations sur l’émission une offre non sollicitée visant les magasins Casey’s • A vant la présentation de cette offre, Abitibi avait et la conversion des bons spéciaux, éliminant ainsi General Stores Inc. établis en Iowa conclu des conventions de dépôt ferme avec toute chance réelle de succès de l’offre de Mercer trois des actionnaires institutionnels de Fibrek et • C asey’s a adopté un régime de droits des • L e Bureau a estimé que les mesures prises par le avait obtenu l’appui d’un quatrième actionnaire, actionnaires et a rejeté l’offre de Couche-Tard en conseil étaient abusives par rapport aux droits du ce qui représente dans l’ensemble 51% des faisant valoir que celle-ci sous-évaluait la société et soumissionnaire hostile et des quatre actionnaires actions ordinaires de Fibrek. Deux de ces quatre que Casey’s serait en situation plus avantageuse si de Fibrek qui appuyaient l’offre hostile. Le Bureau actionnaires sont également des initiés d’Abitibi elle demeurait indépendante et poursuivait son plan a refusé de tenir compte des devoirs fiduciaires du d’affaires à long terme • F ibrek a estimé que l’offre d’Abitibi était inadéquate. conseil et d’admettre une quelconque déférence Un avis ultérieur sur le caractère équitable et une quant à l’appréciation commerciale du conseil • C ouche-Tard a majoré son offre deux fois et évaluation officielle indépendante ont confirmé 7-Eleven a indiqué qu’elle était prête à présenter • L a Cour du Québec a renversé la décision du Bureau cette estimation une offre supérieure. Même si la société était en statuant qu’elle était déraisonnable à la lumière techniquement « en jeu », le conseil de Casey’s • L a société avait été « mise en jeu ». Le conseil a des objectifs de la NC 62-202 (soit de maximiser la a continué de refuser de négocier avec Couche- adopté un RDA. Fibrek n’a pas eu d’autre choix que valeur et le choix pour les actionnaires) et que tous Tard et de renoncer à son régime de droits des de solliciter une offre supérieure même si l’offre non les actionnaires de Fibrek bénéficieraient de l’offre actionnaires sollicitée avait été présentée au moment où Fibrek supérieure de Mercer allait annoncer une acquisition transformationnelle • M ême avec la possibilité de déclencher une guerre • L a Cour d’appel a renversé le jugement de la Cour d’offres, le conseil de Casey’s a maintenu sa position • L e « Bureau de décision et de révision » a imposé du Québec et a rétabli la décision du Bureau sur à l’effet que les offres sous-évaluaient la société et une interdiction d’opérations au RDA, malgré le fondement qu’elle était raisonnable, sans se qu’il était préférable de rester indépendant l’imminence de la présentation d’autres offres. prononcer sur le bien-fondé de la décision. La Cour Le Bureau a soutenu que le conseil avait eu suprême a refusé d’entendre l’appel de la décision • E ntre-temps, Couche-Tard a essayé sans succès de suffisamment de temps (environ 60 jours) de la Cour d’appel remplacer le conseil de Casey’s • S ans aucune chance de succès, Mercer a retiré Le Bureau annule offre supérieure • F ace à la réponse de Casey’s de « simplement dire son offre, ne laissant qu’un seul choix à tous les non », Couche-Tard n’avait d’autre choix que de • L e conseil a sollicité et a obtenu une offre supérieure actionnaires de Fibrek : l’offre inférieure de 1,00 $ retirer son offre et ainsi mettre fin à l’offre publique de Mercer (1,30 $ l’action, majorée ultérieurement l’action d’Abitibi qui a obtenu plus des deux tiers des d’achat, et de laisser Casey’s libre de poursuivre à 1,40 $ l’action). Mercer demandait, pour donner appuis pour entamer une opération de deuxième son plan d’affaires à long terme une chance raisonnable de succès à son offre, que étape 9 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » ANNEXE
• L es arbitragistes tirent leur revenu de l’écart entre le prix des actions auquel ils les achètent de la société Un processus d’appel problématique ciblée ou de la société éventuellement ciblée, habituellement immédiatement après l’annonce • U ne décision du Bureau est assujettie à un appel d’une offre publique d’achat ou par suite de rumeurs de plein droit auprès de la Cour du Québec. Il est entourant une telle offre, et le prix des actions à la possible par la suite d’interjeter appel de la décision clôture (qui sera généralement supérieur en raison de la Cour du Québec, avec autorisation, auprès de de la prime offerte pour conclure la transaction) la Cour d’appel • L e risque inhérent lié à cette stratégie de placement Disparition… • L e Bureau est considéré être un tribunal spécialisé, est que la transaction pourrait avorter et un appel ne sera accordé que s’il est démontré que la décision est déraisonnable • Q uestions liées à l’arbitrage des fusions et » Un cadre réglementaire inadéquat sur les acquisitions : mesures de défense contre des offres hostiles • D epuis sa création, le Bureau n’a été saisi que contribue au déclin régulier du nombre de - La composition de l’actionnariat d’une société de trois cas de RDA, deux d’entre eux étant dans sièges sociaux au Canada est radicalement modifiée lorsqu’une offre l’affaire Fibrek publique d’achat est lancée – de 30 à 50 % • S elon le Conference Board et l’Institut Fraser, • S elon la jurisprudence des commissions de l’actionnariat peut faire affaire avec les le nombre de sièges sociaux au Canada a canadiennes des valeurs mobilières, il peut être arbitragistes au cours des premières semaines sérieusement chuté depuis 1999 (à l’exception de extrêmement difficile d’établir qu’une décision suivant l’annonce Calgary) et les prises de contrôle en sont la raison d’interdiction d’opérations d’un RDA rendue par le - Les arbitragistes achètent les actions des principale Bureau est déraisonnable actionnaires à long terme, ceux-ci réalisant une occasion de liquidités. Les arbitragistes • U ne prise de contrôle de la part d’une entité • L es investisseurs et les marchés seraient mieux mettent de la pression pour qu’un changement étrangère se traduit souvent par la perte d’un siège servis par une décision de première instance, par de contrôle de la société ait lieu social au Canada et a des effets socio-économiques la division commerciale de la Cour supérieure qui - Les arbitragistes apprécient les guerres d’offres importants pour le Canada est compétente et expérimentée dans les questions et les enchères puisqu’elles font monter le prix touchant le droit des sociétés; un appel pourrait être • L a part des sièges sociaux dans l’économie des actions interjeté devant la Cour d’appel. Un tel appel serait canadienne : - Les intérêts des arbitragistes vont vers les accordé si la décision démontrait une erreur de fait - Des emplois de premier plan assortis d’une profits à court terme et NON PAS vers les ou de droit, qui est un seuil plus facile à atteindre moyenne salariale de 74 900 $, comparativement intérêts à long terme de la société ciblée (encore que celui du caractère déraisonnable au salaire moyen canadien de 37 800 $ moins vers les intérêts des parties intéressées) » Les arbitragistes perdent leur écart si les - D’importantes incidences sur les fournisseurs La venue des arbitragistes et sociétés ciblées « disent simplement non » à locaux de biens et services connexes (experts- des actionnaires axés sur les l’offre comptables, avocats, banquiers, etc.) transactions - De nombreuses études soulignent l’importance • D ans les années 60, lorsque les règles entourant des retombées économiques des sièges sociaux • L ’arbitrage des fusions et acquisitions est les offres publiques d’achat sont entrées en sur les communautés, particulièrement en ce dorénavant largement menée par les fonds de vigueur, personne n’avait envisagé la venue des qui concerne la philanthropie et les dons des couverture et d’autres sociétés de placement arbitragistes sociétés 10 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » ANNEXE
• N C 62-202: Le cadre de travail actuel - Précise que les autorités en valeurs mobilières 2 » LES RÈGLES • L e Règlement 62-104 sur les offres publiques considèrent que les enchères faites sans entraves donnent les meilleurs résultats dans DU JEU DES d’achat et de rachat régit les offres publiques d’achat et de rachat dans tous les territoires du les offres publiques d’achat et elles sont peu disposées à intervenir dans le déroulement OFFRES Canada, sauf l’Ontario, et est entré en vigueur sous forme de règle ou règlement dans tous les d’offres contestées - Précise que les autorités en valeurs mobilières PUBLIQUES territoires, sauf l’Ontario. La Partie XX de la Loi sur les valeurs mobilières (Ontario) et la Règle « entendent prendre les mesures voulues lorsqu’elles ont connaissance de mesures D’ACHAT AU 62-504 de la CVMO sur les offres d’achat visant à de défense qui risquent d’empêcher les la mainmise et les offres de l’émetteur régissent actionnaires de répondre à une offre ou à une CANADA les offres publiques d’achat et de rachat en Ontario offre concurrente » uniquement - Appuie l’emploi de mesures de défense si elles Les fondements de la réglementation ont pour but d’obtenir une meilleure offre, non des offres publiques d’achat au • L ’instruction générale 62-203 relative aux offres publiques d’achat et de rachat précise que le pas de rester indépendant Canada - Établit le fondement du pouvoir des autorités en régime d’offre publique d’achat est conçu pour créer un cadre de travail clair et prévisible sur la valeurs mobilières pour interdire les opérations • L e cadre réglementaire des offres publiques d’achat conduite des offres d’une manière à atteindre trois sur un régime de droits des actionnaires ou pour au Canada a été largement défini par le Rapport objectifs principaux : bloquer d’autres mesures de défense Kimber en 1965 (Report of the Attorney General’s Committee on Securities Legislation in Ontario) - Un traitement égal des porteurs de titres de la • A u Canada, les mesures de défense contre des société ciblée offres publiques d’achat sont essentiellement • L a protection et la souveraineté des actionnaires - La transmission de renseignements adéquats employées pour l’une des trois fins suivantes : constituent l’objectif principal du Rapport Kimber : aux porteurs de titres de la société ciblée - Accorder au conseil de la société ciblée le délai « l’objectif principal de toute recommandation de - Un processus d’offre ouvert et impartial supplémentaire pour trouver un enchérisseur et, législation concernant l’opération d’offre publique de ce fait, créer des enchères (étape peu facile d’achat devrait être la protection des intérêts de • L a note d’information ainsi que la recommandation car le marché n’est pas suffisamment grand) bonne foi des actionnaires de la société ciblée ». du conseil de la société ciblée en réponse à l’offre constituent les piliers des exigences de - Accorder au conseil de la société ciblée le délai • A u cours des années, plusieurs caractéristiques communication recommandées dans le Rapport supplémentaire pour offrir certains autres choix découlant des vagues successives d’offres Kimber en réponse à l’offre hostile (il existe peu de choix publiques d’achat ont influencé le cadre à l’égard d’un initiateur persistant) réglementaire, notamment (i) une pression indue • L a Norme canadienne 62-202 relative aux mesures - Obliger l’initiateur hostile à négocier avec le sur les actionnaires, (ii) des renseignements de défense contre une offre publique d’achat établit conseil de la société ciblée en vue d’assurer inadéquats sur l’offre et (iii) un délai insuffisant le cadre juridique entourant les mesures de défense un meilleur prix aux actionnaires de la société pour répondre à l’offre contre des offres publiques d’achat hostiles ciblée 11 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » ANNEXE
3 » L’ÉVOLUTION DES DEVOIRS FIDUCIAIRES DANS LE CONTEXTE • L a SEC n’interviendra PAS pour interdire les opérations relatives à un régime de droits des DES OFFRES actionnaires adopté par le conseil d’une société PUBLIQUES visée • L es régimes des droits des actionnaires sont D’ACHAT assujettis à l’examen approfondi des tribunaux par suite de revendications portant sur des devoirs Vers des mesures de défense visant à fiduciaires (examen centré sur les faits et fondé sur • D e quelle manière les tribunaux harmonisent les « simplement dire non »? les devoirs fiduciaires) mesures de défense visant à « simplement dire non » - La norme d’examen judiciaire Unocal/Unitrin : Le avec le principe de souveraineté des actionnaires? » La réalité aux États-Unis conseil a le fardeau de convaincre le tribunal (i) qu’il avait des motifs raisonnables de croire à Par la possibilité de lancer une course aux procurations et de remplacer les administrateurs • A ux États-Unis, la jurisprudence reconnaît que les l’existence d’une menace envers la politique et (cependant, il pourrait être très difficile pour des administrateurs peuvent rejeter une offre et décider l’efficacité générales de la société et (ii) que sa initiateurs de réussir leur course aux procurations de maintenir le plan à long terme de la société (les réponse défensive était raisonnable eu égard à et de remplacer les administrateurs dans le cas de mesures de défense visant à « simplement dire la menace conseils renouvelables par tranches) non » ou les mesures de défense de type « Nancy Reagan » ) • A ux États-Unis, dans un grand nombre de causes • P lus récemment, il est devenu évident avec la cause les mesures de défense visant à « simplement dire Air Products & Chemical v. Airgas (Delaware, • L es administrateurs sont protégés par la « règle de non » ont été maintenues, et ceci dès 1990 dans la 2011) que le conseil peut « simplement dire non » l’appréciation commerciale » lorsqu’ils prennent cause Paramount Communications Inc. v. Time Inc. à une offre et maintenir son régime de droits des des mesures de défense (Delaware, 1990) actionnaires en vigueur 12 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » ANNEXE
» La réalité au Canada Déplacement des obligations lorsqu’une société est « en jeu »? • L e cadre réglementaire canadien accorde une grande importance à la « souveraineté des • A ux États-Unis et dans certaines décisions actionnaires » et au droit de ces derniers de décider - Elle a affirmé que les devoirs fiduciaires des canadiennes rendues il y a déjà quelque temps, les du dénouement d’une offre publique d’achat administrateurs exigent d’eux qu’ils tiennent obligations des administrateurs étaient modifiées compte des intérêts à long terme de la société et lorsque la société était « en jeu » • L a NC 62-202 constitue un obstacle aux mesures que de tels intérêts comprennent l’intérêt, entre de défense visant à « simplement dire non » et autres, des actionnaires, employés, créanciers, • L a cause Revlon (Delaware, 1986) définit le donne très peu de latitude au conseil clients et gouvernements et des communautés concept de se trouver « en jeu » : lorsqu’une dans lesquelles la société exerce ses activités surenchère pour le contrôle d’une société a lieu et • L es autorités en valeurs mobilières sont qu’il devient évident que les enchères entraîneront interventionnistes (« ce qui a pour effet d’éviter - Elle a réaffirmé la prévalence et l’importance de un changement de contrôle de la société, la société que les actionnaires ne soient dépourvus de leur la règle de l’appréciation commerciale ciblée devient « en jeu » et les « obligations Revlon » capacité de répondre à une offre publique d’achat ») font surface • « L’obligation fiduciaire des administrateurs est un • L a réglementation et la conduite des autorités en concept large et contextuel. Elle ne se limite pas • L es obligations Revlon : le conseil de la société valeurs mobilières contrastent désormais avec à la valeur des actions ou au profit à court terme. ciblée ne doit pas utiliser des mesures défensives l’évolution de la jurisprudence : les tribunaux se Dans le contexte de la continuité de l’entreprise, qui pourraient avoir une incidence sur le processus distancient du point de vue axé sur les actionnaires cette obligation vise les intérêts à long terme de la des enchères et il doit agir d’une manière neutre pour adopter une appréciation plus large société. » (BCE) pour encourager le prix le plus élevé pour les • L a cause BCE Inc. c. Détenteurs de débentures de • L ’arrêt BCE autoriserait des mesures de défense actionnaires (maximisation de la valeur pour les 1976 (Cour suprême du Canada, 2008) crée une visant à « simplement dire non » sur le fondement actionnaires) nouvelle norme judiciaire : de la règle de l’appréciation commerciale, mais la • A u Canada, l’on pourrait faire valoir qu’une - Elle a réitéré la justification de l’arrêt Peoples NC 62-202 est incohérente par rapport à l’évolution société est « en jeu » dès qu’une offre est lancée Department Stores Inc. v. Wise à l’effet que de la jurisprudence canadienne ou annoncée, étant donné que la capacité de la les administrateurs de sociétés canadiennes société ciblée à bloquer de manière efficace l’offre ont des devoirs fiduciaires envers la société, La décision de la Cour suprême est pratiquement inexistante et qu’aucun groupe de parties intéressées, y compris les actionnaires et les créanciers, ne dans l’arrêt BCE entreen conflit avec • E n ce qui concerne la NC 62-202, les administrateurs devrait avoir priorité par rapport à d’autres. le cadre réglementaire actuel et la des sociétés canadiennes sont constamment tenus - Elle a précisé que les intérêts d’une société ne de maximiser la valeur pour les actionnaires (même se limitent pas au profit à court terme et à la démarche retenuepar les autorités en si cela signifie de favoriser des gains à court terme valeur des actions valeurs mobilières partout au pays au détriment de la croissance à long terme ) 13 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » ANNEXE
4 » LA POSITION AMBIGÜE ET EN CONSTANTE ÉVOLUTION DES AUTORITÉS DE RÉGLEMENTA- TION SUR LES PILULES EMPOISONNÉES traditionnelle et ont laissé la pilule exister, soit Position des commissions des parce que les actionnaires avaient ratifié la pilule valeurs mobilières ou parce que la commission avait conclu que cette position allait dans le sens véritable des intérêts des • L a position traditionnelle des commissions des actionnaires (Pulse Data, Neo Materials, Canadian valeurs mobilières sur les régimes de droits des Hydro) actionnaires peut se résumer par la phrase suivante : « Inévitablement, vient un moment où la pilule doit • L a décision de 2010 de la Commission des valeurs être avalée » (publication Canadian Jorex) mobilières de la Colombie-Britannique dans la cause Lions Gate marque un tournant par rapport • H abituellement, les commissions des valeurs à la position traditionnelle mobilières interdisent des opérations sur un régime de droits des actionnaires après un certain temps • E n 2011, un représentant de la CVMO a (la durée varie entre 45 et 70 jours) publiquement pris la position voulant qu’une règle autonome pour les régimes de droits devrait être • U ne série de décisions ayant débuté avec la cause élaborée et a précisé que le cadre de travail actuel Pulse Data en 2007 se sont éloignées de la position posait problème. 14 LA CAPACITÉ POUR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE « SIMPLEMENT DIRE NON » ANNEXE
Créateur de valeur INSTITUT DES ADMINISTRATEURS DE SOCIÉTÉS | SECTION DU QUÉBEC 900, rue Cherrier | Montréal (Québec) H2L 1H7 Téléphone : 438.380.1065 Pour toutes questions : Laurent Morisset Relationniste pour l’IAS section du Québec 514-842-3535 poste 221
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