La crise d'extinction massive - Cégep du Vieux-Montréal
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Concours intercollégial Pédagogie-Environnement 2009 Volet : Pédagogique Catégorie : Recherche et analyse Cégep du Vieux-Montréal La crise d’extinction massive Chloé Livernoche Catherine Moretti St-Jean Maryse Gaumond Crystal Martin Thériault Date : 20-21 février 2009
Présentation Orale 11 décembre 2008 Table des matières Introduction 4 Les espèces en voie d’extinction 4 Qu’est-ce qu’une espèce en voie d’extinction 4 Quelques statistiques 5 Exemples d’espèces en voie d’extinction 6 Pithecophaga jefferyi – Aigle des Philippines 6 Calvaria major – Arbre Dodo 6 Pelobates fuscus insubricus – Pélobate brun d’Italie 6 Exemples d’espèces éteintes 6 Ectopistes migratorius – Pigeon Migrateur 6 Viola cryana – Pensée de Cry 6 Equus quagga quagga – Zèbre Quagga 6 Les causes 7 Politique 7 Manque de loi sur la protection des espèces 7 Pressions appliquées par les multinationales sur les gouvernements pour l’obtention des terres protégées 7 Économiques 7 Déforestation 7 Tests effectués par les compagnies sur le terrain 8 OGM 8 Culturelles 8 Utilisation d’espèces en voie d’extinction comme aphrodisiaque 8 Indifférence des gens pour la majorité des espèces en voie d’extinction 8 Climatiques 9 Changements climatiques 9 Amincissement de la couche d’ozone 9 Les conséquences 9 Économiques 9 2
Présentation Orale 11 décembre 2008 Perte des éco-services 9 Perte des ressources forestières 9 Écologiques 10 Diminution de la diversité génétique 10 Diminution de la richesse spécifique et déséquilibre des écosystèmes 10 Sanitaires 10 Sécurité alimentaire 10 Médicaments 11 Les solutions 11 Scientifiques 11 Zoo et banque de conservation 11 Insémination artificielle1 11 Fécondation in vitro 12 Clonage1 12 Réinsertion en milieu naturel et 12 Politiques 12 Atteindre les objectifs de la convention sur la diversité biologique et 12 Création d’espaces protégés 13 Lois, punition et récompenses pour la protection des espèces en voie d’extinction et 13 Individuelles 13 Écotourisme 13 Réduire son empreinte écologique 14 Conclusion 14 Référence 15 Livres 15 Revues et Périodiques 15 Sites Internet 15 3
Présentation Orale 11 décembre 2008 Introduction Dans l’histoire de la Terre, on compte environ 6 crises d’extinction massive, en comptant celle que nous vivons en se moment. La 5e a eu lieu il y a de cela 65 millions d’année, elle a éliminé 50% des espèces qui peuplaient la Terre à cette période1. Aujourd’hui, la crise d’extinction est vraiment l’une des plus grosse qu’il eu existé, étant donné qu’elle se produit sur un très court intervalle de temps. De plus, l’une des causes principales de cette extinction est l’activité humaine. Cette crise de disparition massive touche donc autant les espèces animales et végétales que nous. Nous allons donc vous parler des causes qui entrainent cette extinction massive. Que ce soit les causes politique, environnemental, culturelle ou climatique, elles sont tous à la base même du problème. Ensuite nous allons vous exposer les conséquences directes qu’a cette extinction. Finalement nous allons amener quelques unes des solutions possibles à ce problème. Les espèces en voie d’extinction Qu’est-ce qu’une espèce en voie d’extinction Une espèce en voie d’extinction est un animal ou un végétal qui se trouve en très mince quantité dans la nature. Une espèce est considéré «disparue» lorsque le dernier individu est mort. De plus, pour que l’extinction soit une réalité, il faut qu’aucun individu ne puisse se reproduire, donc créer une nouvelle génération2. Il existe une échelle créer par UICN3 (Figure 1) qui classe chaque espèce selon sont degré de disparition. Il existe neuf différents états4 : & Non évalué (NE – Not Evaluated) & Donné insuffisantes (DD – Data Deficient) & Préoccupation mineure (LC – Least Concern) & Quasi menacé (NT – Near Threatened) & Vulnérable (VU – Vulnerable) & En danger (EN – Endangered) & En danger critique (CR – Critically Endangered) Figure 1 - Échelle d'extinction & Éteint à l’état sauvage (EW – Extinct in the Wild) & Éteint (EX – Extinct) . 1 WIKIPEDIA, Extinction massive, http://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_massive 2 WIKIPEDIA, Extinction des espèces, http://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_des_esp%C3%A8ces 3 UICN: Union Internationale pour la conservation de la nature 4 WIKIPEDIA, Liste rouge de l’UICN, http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_rouge_de_l%27UICN 4
Présentation Orale 11 décembre 2008 Quelques statistiques Il existe sur internet, plus précisément sur le site de l’IUCN1, une liste rouge qui regroupe tous les espèces au monde qui ont été recensé et classé en danger. Une montre plusieurs listes comme les animaux en danger par pays ou la même chose pour les végétaux. Il y a aussi une liste qui montre l’état actuel des chaque espèces. À partir de ces classements, nous avons fait des graphiques pour montrer à quel point certains continents sont plus posséder des espèces en voie d’extinctions. Le premier représente le nombre total d’espèce animal en Figure 2 - Graphique du nombre d'espèce animale en pourcentage voie d’extinction, quelque soit sont par continent. état, dans les continents de la Terre en pourcentage (Figure 2). On peut voir sur se graphique que le sud de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique contiennent beaucoup plus d’espèce en danger que leurs nord respectifs. Sur le deuxième graphique, on a calculé le pourcentage de plante en voie d’extinction, tous les états critiques réunis, dans chaque continent (Figure 3). On peut remarquer que le sud de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique contiennent plus de la moitié de tous les espèces végétales endémiques. La raison de pourquoi le sud de la plupart des continents contiennent plus d’espèce menacé que leurs nord respectifs est dut en majeur partie au nombre élevé de leurs espèces endémiques dans ces régions Figure 3 - Graphique du nombre d'espèce végétale menacée en septentrionales. Nous aborderons cela pourcentage par continent. dans les causes plus tard. 1 IUCN, 2008 red list summary statistics, http://www.iucn.org/about/work/programmes/species/red_list/index.cfm 5
Présentation Orale 11 décembre 2008 Exemples d’espèces en voie d’extinction1 Pithecophaga jefferyi – Aigle des Philippines L’aigle des Philippines, aussi appeler aigle des singes, est une espèce des forêts pluviales. Il est le deuxième au monde par sa taille. Il a été longtemps massacré par des chasseurs, mais aujourd’hui, son extinction est causée par la perte de son habitat. Il est classé au niveau des espèces en danger critique d’extinction. Calvaria major – Arbre Dodo L’arbre à dodo est une espèce des îles Maurice. Il ne reste aujourd’hui que quelques spécimens vieux de 300 ans. La disparition de cet arbre montre exactement l’effet de cascade lors de la disparition d’une espèce, car l’extinction du dodo, qui était nécessaire à la germassions des graines, est la cause direct du la disparition de l’arbre à dodo. Pelobates fuscus insubricus – Pélobate brun d’Italie Le pélobate brun est un crapaud endémique du nord de l’Italie. Il a commencé à se raréfier au cours du 20e siècle. Au lieu de se trouver dans 50 municipalités en 1914, il se trouvait en 1999 que dans 6 municipalités. Il fait maintenant partie d’un programme de réinsertion. Malgré sa grande disparition, il seulement classé dans les espèces à préoccupation mineure. Exemples d’espèces éteintes Ectopistes migratorius – Pigeon Migrateur Le pigeon migrateur était un oiseau présent à plus de plusieurs centaines de millions d’individus. Cet oiseau d’Amérique du Nord à été très chassé, par exemple au Québec, on l’utilisait pour confectionner les tourtières et après leurs disparitions les gens on utiliser en majeur parti du porc. Le pigeon migrateur c’est éteint en nature en 1900, mais le dernier spécimen s’est éteint dans un zoo en 1914. Viola cryana – Pensée de Cry2 La pensée de cry est une fleur endémique qui ne se trouve que sur les coteaux calcaires de l’Yonne, en France. Elle fût découverte au milieu du 19e siècle. Par contre elle ne restera en vie un peu moins de 100 ans, étant donné qu’elle disparaitra dans les années 1920 et 1930 à cause de l’expansion des carrières. Equus quagga quagga – Zèbre Quagga Le zèbre quagga est une espèce originaire de l’Afrique du Sud. La cause de sa disparition est du à son massacre par les néerlandais pour confectionner des sacs. Le dernier individu de cette espèce s’est éteint en 1883 au zoo d’Amsterdam. De nos jours, on tente de la recréer, à l’aide d’un programme génétique, en croisant des zèbres des plaines aux caractéristiques soigneusement choisies. 1 LAROUSSE, Faune et flore : espèces menacées, espèces disparues, Larousse 2001, Larousse, 2000. 2 L’herbier de bourgogne, Viola cryana, http://www.u-bourgogne.fr/serres/flore/article.php3?id_article=745 6
Présentation Orale 11 décembre 2008 Les causes Politique Manque de loi sur la protection des espèces La Déclaration de Rio de L’ONU1 est bien connu pour être une convention au niveau de la protection de l’environnement qui est respectée mais elle date de 1992 (il y a 16 ans) et il est clair que depuis, les choses ont changées dans bien des domaines et de biens des façons. De plus, cette Déclaration n’est pas «juridiquement contraignante»2 donc si son application n’est pas faite, il n’y a aucune sanction, on se fie à la bonne volonté des gouvernements. Et, au Canada, lorsque l’on tente de trouver une loi, convention, réglementation ou déclaration concernant la protection des espèces menacées, il est évident qu’il n’y en a pratiquement aucune. Pressions appliquées par les multinationales sur les gouvernements pour l’obtention des terres protégées Certaines terres sont des parcs nationaux ou des terres protégées, ces terrains sont très souvent des forêts qui abritent des espèces menacées d’extinctions. Ces bois sont très convoités par les grosses entreprises d’abord pour les arbres qui, après avoir été coupé lors d’une coupe à blanc, pourra être vendu comme bois de chauffage. Ensuite, ces territoires sont intéressants car ils constitueraient un bon emplacement pour des bureaux, une usine ou encore des immeubles commerciaux comme des immeubles à logements. Ces multinationales font donc pression auprès des gouvernements par des menaces de quitter le pays ou autre chose et finissent trop souvent par obtenir l’autorisation d’acheter des terres protégées et de les transformer en champs de gratte-ciels. Économiques Déforestation La déforestation est l’une des causes de la diminution de la biodiversité et de l’augmentation du nombre d’espèces en voie d’extinction. Si l’on coupe tout les arbres, d’abord on met en péril l’existence d’au moins une espèce d’arbre si ce n’est plus et, on détruit l’habitat des centaines d’espèces animales et végétales qui vivaient dans la forêt ce qui peut entrainer leur extinction en particulier si elles n’existaient qu’à cet endroit. Il s’agit d’une cause économique car la plupart des forêts qui sont déboisée le sont pour l’agriculture commerciale ou pour combler le besoin en bois de chauffage et très souvent les forêts subissent des coupes à blanc. Si l’on considère, par exemple, la forêt amazonienne qui subit de plus en plus de coupes alors que son sol n’est pas propice à la croissance de la végétation. La végétation qui si trouvait alors était en place depuis bien longtemps et était adaptée à son milieu mais il serait impossible de reboiser cette forêt. Forêt où beaucoup d’espèces sont endémiques et plusieurs ne sont pas encore connue des 1 ONU: Organisation des Nations Unies 2 ONU, Déclaration de rio sur l’environnement et le développement, principes de gestions des forêts, http://www.un.org/french/events/rio92/rio- fp.htm 7
Présentation Orale 11 décembre 2008 scientifiques. Ces espèces sont souvent des insectes (aussi des animaux mais il y a une diversité beaucoup plus grande d’insectes) qui ne se retrouve que dans une espèce d’arbre qui elle ne se retrouve qu’une fois aux cinq kilomètres et ce seulement dans cette forêt. Si cet arbre est coupé lors d’une coupe à blanc, l’insecte qui y vit meurt et vu le nombre d’arbre qui sont coupés dans cette forêt il y a beaucoup de disparition. Tests effectués par les compagnies sur le terrain1 Toutes les compagnies doivent tester leur produit avant de le mettre sur le marché et c’est une pratique normale. Dans ce même esprit, lorsque le produit en question se trouve à être un pesticide, un insecticide ou quelque chose de nuisible à l’environnement ou de gros (de la machinerie par exemple), il faut tout de même le tester. Souvent, les compagnies qui ont à tester ce genre de produit le font sans gène ni remord malgré le fait que leurs essais ont probablement détruit l’habitat de plusieurs espèces. OGM2 Les OGM3 permettent, dans le domaine de l’agriculture commerciale, d’avoir à étendre des insecticides moins forts sur les champs de plants GM4 pour mieux résister aux attaques des insectes. Par contre les champs de plants GM pour résister aux pesticides ont été modifiés pour que l’agriculteur puisse étendre des pesticides plus forts pour mieux détruire les mauvaises herbes. La disparition quasi- totale des mauvaises herbes de ces champs amène un autre phénomène ; la disparition des abeilles et des autres insectes polinisateurs car ils n’y a plus de fleurs pour eux. Le danger principal que les OGM suscitent vient du fait qu’il serait pour le moment impossible de les empêcher de se propager et de contaminer les espèces qui ne sont pas GM pour finir par les remplacer complètement, même les compléments sauvages des espèces cultivés, comme le maïs, seraient affectés et finiraient par disparaître ; ce qui n’est pas souhaitable car il faut pouvoir assurer un relais génétique aux espèces aujourd’hui cultivé. Toute introduction d’une variante GM d’une espèce quelconque (animale ou végétale) mène en peu de temps à la disparition de tous les individus non transgéniques. C’est le lien principal entre la sixième crise d’extinction massive et les OGM. Culturelles Utilisation d’espèces en voie d’extinction comme aphrodisiaque Certaines espèces sont recherchées pour leur supposé vertus aphrodisiaques et elles sont tellement sur-chassée qu’elles en viennent à disparaître. Par exemple, la baleine est chassée pour sont huile et sa chair alors que le rhinocéros africain est chassé pour sa corne que l’on met à sécher et que l’on réduit en poudre. Indifférence des gens pour la majorité des espèces en voie d’extinction Beaucoup d’espèces en voie d’extinctions ne sont pas aussi mignonnes que l’est le Panda et donc les gens ne voient pas l’intérêt de les aider car ils ne savent habituellement pas que toutes les espèces, même si elles sont affreuses en apparence, peuvent apporter beaucoup dans des domaines comme la médecine. Les être humains n’envisagent pas que les choses qui leur semblent hideuse 1 GOUVERNEMENT DU CANADA, Soutenir l’environnement et les ressources pour les canadiens : miser sur le présent; assurer l’avenir, http://www.environmentandresources.ca/default.asp?lang=Fr&n=8A53D13B-1 2 APOTEKER, Arnaud, Du poisson dans les fraises. Notre alimentation manipulée, Paris, La Découverte, Science et Société, 1999, 230 pages 3 OGM: Organisme génétiquement modifié 4 GM: Génétiquement modifié 8
Présentation Orale 11 décembre 2008 pourraient leur être utile et peut-être un jour se verront-ils adossé au mur car une nouvelle maladie les menacera et qu’ils n’auront rien tenté pour sauver la seule espèce qui aurait pu leur être utile pour contrer leur fléau. Climatiques Changements climatiques Le réchauffement climatique est d’abord en bon chemin pour faire disparaître les ours polaire que nous connaissons aujourd’hui car, comme les glaciers où ils vivent fondent, ils n’ont plus d’habitat et devrons déménager donc, leurs gènes changeront et ils ne vivront plus de la même façon, ils ressembleront surement de plus en plus aux ours brun que nous connaissons. Le réchauffement climatique menace l’habitat de plusieurs espèces donc, leur particularité donc, il menace plusieurs espèces. Amincissement de la couche d’ozone1 La couche d’ozone empêche une grosse partie des rayons du soleil qui sont nocifs pour les organismes vivants de se rendre à eux, si elle s’amincit il n’y aura plus rien pour bloquer ces rayons nocifs et les êtres vivants seront donc plus exposés à ces rayons ultraviolets nocifs. Les conséquences Économiques Perte des éco-services2 Les éco-services sont les services que les écosystèmes et leurs espèces rendent aux humains. Ceux-ci sont essentiels, mais il est facile d’oublier qu’ils sont étroitement liés à la biodiversité et que nos actes peuvent nous priver nous-mêmes de tous les avantages que les écosystèmes nous apportent. Voici quelques exemples d’éco-services : & La purification de l’air et de l’eau que nous apportent les espèces végétales (c’est à notre survie). & La création et la conservation de sols fertiles (très utile pour notre agriculture). & La protection des côtes contre l’érosion. La perte d’espèces nous ferait perdre tout ça et bien plus encore. Perte des ressources forestières Lorsqu’il est question de la perte d’espèce, on parle aussi d’espèces végétales. En effet, il est clair que ces espèces jouent un rôle vital dans l’économie de plusieurs pays, puisque c’est des forêts que vient le bois servant à plusieurs applications telles que le bois d’œuvre, le bois de chauffage et plusieurs produits dérivés. De la découlent donc plusieurs emplois possibles pour l’industrie. Évidemment, par l’extinction d’espèce végétale (par la destruction de la forêt par exemple), les ressources en bois se trouvent considérablement diminuées et les populations se retrouvent directement touchées. 1 ELWINA, Le trou de la couche d’ozone d’amplifie, http://www.consoglobe.com/ac-environnement-biodiversite_2671_trou-couche-ozone- amplifie.html.septembre2008 2 CAMPBELL et REECE. Biologie, troisième édition, ERPI édition renouveau pédagogique Inc., 2007. 9
Présentation Orale 11 décembre 2008 Écologiques Diminution de la diversité génétique Lorsqu’une population locale d’une espèce disparaît, il se produit un appauvrissement du patrimoine génétique de l’espèce en question, et celle-ci peut entrer dans le cercle vicieux de la spirale d’extinction. En effet, si certains gènes d’une espèce se perdent lors de l’extinction d’une certaine population, il y a par le fait même la perte de l’adaptation qui s’est faite naturellement au cours des années. Ceci peut remettre en question les adaptations futures de la prochaine population et peut entraîner la disparition totale de l’espèce. En effet, étant donné que celle-ci sera moins bien adaptée à son environnement par la perte de sa diversité génétique, sa reproduction sera davantage difficile et sa mortalité croîtra. De cette façon, la population sera réduite, et peut-être finira-t-elle par s’éteindre, tout ça à cause de la disparition d’une seule population locale. Or, il faut comprendre en quoi la diversité génétique est importante pour l’espèce humaine pour ainsi mieux comprendre les effets de sa diminution. La diversité génétique permet aux espèces d’évoluer au fil du temps et de donner des caractères nouveaux et utiles pour les humains. Par exemple, pour notre agriculture, il est bon de voir comment les espèces végétales adoptent une résistance à la sécheresse ou encore acquièrent des nouvelles qualités nutritionnelles. Par conséquent, une diminution du pool génique peut rendre plus difficile et moins rentable notre agriculture. Diminution de la richesse spécifique et déséquilibre des écosystèmes Tout d’abord, il faut comprendre que plus il y a d’espèces dans un écosystème, plus celui-ci est stable, et plus il pourra se reconstituer rapidement. La richesse spécifique est donc importante, et l’extinction de plusieurs espèces oblige celle-ci à diminuer considérablement. Le nombre d’espèces stabilise un écosystème avec le réseau trophique que ces espèces construisent. Ainsi, toutes les espèces d’un écosystème sont en relation entre elles et la perte d’une seule espèce peut en mettre en danger plusieurs autres. Ainsi, si un écosystème ne contient pas assez d’espèces, il se déstabilisera. Or, non seulement le nombre d’espèces stabilise un écosystème, mais un écosystème stable est important pour tempérer notre climat. En effet, les espèces végétales sont une source d’humidité vitale, car leurs racines peuvent aller chercher l’eau jusqu’à plusieurs dizaines de mètres de profondeur ou de distance. Ils tempèrent donc le climat pour nous éviter les gros chocs thermiques. De plus, ils agissent comme coupe-vent. Pour vous donner un exemple, un sol dépourvu d’arbre renvoie l’énergie du soleil et déshydrate l’atmosphère. Ainsi, la pression atmosphérique augmente, ce qui influe sur le déplacement des masses d’airs et des tempêtes. Sanitaires Sécurité alimentaire Il va de soi d’affirmer qu’énormément d’espèces animales et végétales constituent la nourriture de tous les peuples. En y réfléchissant bien, tout ce qui compose notre menu quotidien (ou presque tout) provient de la nature et des espèces qu’elle contient. Il est donc évident que la perte de biodiversité est une conséquence directe sur notre alimentation. De plus, non seulement les espèces sont de la nourriture elles-mêmes, mais plusieurs aliments sont le fruit du travail d’espèces spéciales : les pollinisateurs. Sans eux, nous pourrions oublier nos fruits et légumes. 10
Présentation Orale 11 décembre 2008 Médicaments Nous l’avons peut-être oublié, mais les espèces végétales sont de véritables merveilles pour les mondes des remèdes. Elles contiennent des substances chimiques particulières qui peuvent épargner bien des maux à l’espèce humaine. Pour vous donner une idée, 70% des plantes qui sont utiles au traitement contre le cancer par le National Cancer Institute se trouvent seulement dans les forêts tropicales. De plus, nous pouvons trouver une grande variété de plantes médicinales ici même au Québec. Par exemple, il y a le sureau noir pour se guérir du rhume des foins ou encore la menthe poivrée pour soulager l’eczéma, et bien d’autres encore. Évidemment, si une ou plusieurs espèces végétales disparaissent, cela nous privera directement de plusieurs importantes médications. En outre, nous ignorons sûrement le pouvoir de plusieurs plantes médicinales jusqu’à maintenant. Il est encore une fois important de conserver la biodiversité pour ne pas passer à côté de ces merveilles. Aloes vera : combat la fièvre, favorise la cicatrisation, régénère les cellules, réhydrate et nourrit les peaux sèches. Les solutions Scientifiques Zoo et banque de conservation1 Lorsque le cas d’une espèce devient très grave, elle est souvent placée dans un zoo afin de la protéger et de lui permettre de se reproduire, c’est ce qui s’appelle la conservation ex situ. Toutefois, les zoos ne sont pas de bons endroits pour les plantes, les invertébrés et toutes les autres espèces non emblématiques. C’est pourquoi, il existe à San Diego une cryo-banque où sont répertoriés l’ADN, les ovules et le sperme d’environ 3200 espèces animales. Là-bas, ils sont conservés dans de l’azote liquide à -180°C. Pour ce qui est des végétaux, il existe des banques de graines où à la différence de la cryo- banque, elles sont simplement conservées à une température et à un taux d’humidité contrôlé pour empêcher la germination. Insémination artificielle1 et 2 Il est possible de faire une insémination artificielle à partir de sperme préalablement décongelé ou encore de sperme fraîchement recueilli. Cette technique permet à des animaux d’une même espèce ne vivant pas dans le même endroit de pouvoir avoir une progéniture. De ce fait, Hua Mei, un panda au zoo de San Diego a vu le jour en 1999. Il représente pour les quelques 1000 pandas vivants encore librement, un espoir de survie. 1 ELIE, Marie-Pier., Fécondation in vitro, insémination artificielle…la dernière chance des animaux ?, Québec science, volume 40, numéro 2 (octobre 2001), p. 20 à 26. 2 Zoo de San Diego, Création en 2008, Giant Panda Research Station , http://www.sandiegozoo.org/zoo/ex_panda_station.html 11
Présentation Orale 11 décembre 2008 Fécondation in vitro1 Lorsque l’insémination artificielle ne marche pas ou ne donne pas de résultats significatifs, la fécondation in vitro devient une solution envisageable. Grâce à celle-ci des espèces ayant un faible taux de fécondité peuvent dans l’immédiat assurer leur descendance. Seul bémol, cette méthode doit être faite en laboratoire spécialisés et coûte chère. Cette solution comporte aussi un autre côté, elle permet l’utilisation de mères porteuses. C’est de cette façon que malgré un tragique manque de femelle, les chats sauvages d’Afrique peuvent voir le jour grâce à l’utérus d’une race de chat domestique qui leur est proche. Clonage1 Le clonage, bien qu’il ne soit pas tout à fait au point, est sûrement une solution éventuelle pour un avenir dans lequel il ne serait quasiment ou simplement plus possible de faire se reproduire ensemble les membres d’une même espèce. Toutefois, les individus nés du clonage ne sont rien d’autre qu’une copie conforme du spécimen de base. À cause de problèmes de consanguinité, ils ne pourraient pas procréer ensemble. Si l’on en arrive à cette étape l’espèce pourra pratiquement être considérée comme déjà éteinte puisqu’elle ne survivrait pas sans la technologie humaine. Réinsertion en milieu naturel2 et 3 Avec les techniques scientifiques énoncées plus tôt, le but est de réinsérer des individus dans leur milieu naturel afin que la pérennité de l’espèce soit assurée de façon naturelle sans l’intervention de l’homme dans le futur. Au Québec, il existe des centres de réadaptation pour oiseaux, en outre pour le faucon pèlerin. Pour les végétaux, ils existent des arboretums qui sont comme des serres où l’on fait germer des plantes pour ensuite les planter dans leur forêt d’origine. Politiques Atteindre les objectifs de la convention sur la diversité biologique4 et 5 Les objectifs de la convention sur la biodiversité sont clairs : « conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques. »6 De nombreux pays dont le Canada ont ratifié la convention, mais dans notre cas, nous ne la respectons pas réellement. Le gouvernement a prit la décision de déroger un temps soit peu de celle-ci. Face à cette indifférence aux problèmes de la biodiversité, il faut agir et exprimer nos opinions au gouvernement pour qu’il prenne conscience de l’importance du respect de l’environnement. 1 ELIE, Marie-Pier., Fécondation in vitro, insémination artificielle…la dernière chance des animaux ?, Québec science, volume 40, numéro 2 (octobre 2001), p. 20 à 26. 2 FADY, Bruno et MÉDAIL, Frédéric. Peut-on préserver la biodiversité ?, Éditions le pommier, France, 2006, 63 pages. 3 FABIEN, Jean-Pierre, Création en Février 2002, À tire d’ailes, http://www.larevue.qc.ca/actualites_a-tire-ailes-par-jean-pierre-fabien- n4713.php 4 Convention sur la diversité biologique, Mise à jour en Novembre 2006, Article 1 objectifs, http://www.cbd.int/convention/articles.shtml?a=cbd-01 5 Convention sur la diversité biologique, Mise à jour en Novembre 2006, Canada - vue d’ensemble, http://www.cbd.int/countries/?country=ca 6 Convention sur la diversité biologique, « article 1 objectifs », http://www.cbd.int/convention/articles.shtml?a=cbd-01 12
Présentation Orale 11 décembre 2008 Création d’espaces protégés1 La conservation in situ, c’est-à-dire dans le milieu naturel, passe obligatoirement par la création d’espaces protégés. Cette méthode est basée sur la protection à la fois de l’écosystème, des espèces et leur diversité génétique. Elle concerne donc autant les espèces en voie d’extinction que les autres et permet la continuité de la sélection naturelle. Il existe actuellement 102 000 de ces sites sur Terre. Malheureusement, ils sont trop éparpillés, trop petits, trop peu règlementés et souvent cernés par l’urbanisation. De plus, ils sont principalement choisis selon le peu d’intérêt économique qu’ils représentent. Il faudrait bien au contraire les choisir selon la diversité qu’ils abritent et les adaptations remarquables dont y font preuve les vivants. Il faudrait aussi qu’ils soient entourés de zones tampons afin que les activités humaines ne si fassent pas trop sentir. En 1970, l’UNESCO a créé le programme MAB (Man and Biosphere). Ce programme incite les populations à s’investir autant au niveau de la force de travail qu’au niveau monétaire dans la conservation de leur propre milieu. Ainsi, les populations touchées apprendre comment utiliser leur environnement de façon durable et comment le protéger. Lois, punition et récompenses pour la protection des espèces en voie d’extinction2 et 3 Afin de protéger les milieux naturels hébergeant des espèces en voie d’extinction, les gouvernements ont recours à une multitude de méthodes. Le plus souvent ils fonctionnent à coup de lois et de punition. C’est le phénomène du pollueur-payeur. Cependant, depuis quelques temps une nouvelle approche basée sur le concept de récompense commence à faire ses preuves. Les entreprises qui tiennent compte de l’environnement dans leur décision économique reçoivent des subventions spéciales des gouvernements. Des économistes aux idéologies écologiques ont aussi eu une idée qui à la base était plutôt farfelu parce qu’elle demandait beaucoup de travail, mais à qui on doit tout de même accorder de l’importance, j’ai nommé les écotaxes. Selon cette idée, la valeur des atteintes faites à l’environnement par un produit devrait être ajoutée à son prix de vente. Ils espéraient ainsi inciter les gens à acheter plus vert. Certains ont même poussés l’idée au point de vouloir taxer les déchets au poids. En bout de ligne, toutes ces mesures ont comme but de minimiser les dommages causés aux milieux naturels. Individuelles Écotourisme4 Beaucoup de personnes pensent à tord que l’écotourisme est une alternative respectueuse de l’environnement aux multiples forfaits tous inclus des hôtels peu soucieux de la nature. Pourtant, la réalité est tout autre, il perturbe plus souvent qu’autrement le milieu naturel et contribue bien malgré lui à causer l’extinction d’espèces sensées être protégées. Il faut donc opérer un changement radical au niveau des cette pratique et non pas la bannir puisqu’elle est basée sur l’enseignement du respect de la nature aux touristes qui en reviennent transformés. Il faut principalement diminuer le flot de visiteurs qui débarquent chaque jour dans les réserves et parcs naturels. 1 FADY, Bruno et MÉDAIL, Frédéric. Peut-on préserver la biodiversité ?, Éditions le pommier, France, 2006, 63 pages. 2 SCIAMA, Yves, Préserver la biodiversité, Hors série Science et vie, numéro 243 (juin 2008), pages 116 à 122. 3 PERSIAUD, Renaud, La stratégie du pollueur-payeur, Hors série Science et vie, numéro 243 (juin 2008), pages 144 à 150. 4 SCIAMA, Yves, Préserver la biodiversité, Hors série Science et vie, numéro 243 (juin 2008), pages 116 à 122. 13
Présentation Orale 11 décembre 2008 Réduire son empreinte écologique1 L’empreinte écologique est une technique pour chiffrer notre impact sur l’environnement. Elle indique la superficie de la Terre dont un humain a besoin pour répondre à ses besoins. Ainsi si l’on divise toute la surface de la Terre en fonction de chaque habitant, en ne laissant aucune place à la nature, on obtient 1,7 à1,8 hectares par personnes. Alors que de nos jours les terriens utilise 2,2 hectares. Nous vivons à crédit sur la terre. Il faut changer drastiquement nos habitudes : manger moins de viande, manger bio et local, utiliser plus souvent les transports en commun, produire moins de déchets, recycler… Conclusion En conclusion, la 6e crise d’extinction concerne autant ceux qui en souffre comme les animaux et la végétation que nous qui sommes les principales causes de cette problématique. Toutes nos activités, comme déforestation et les tests effectués dans la nature. sont vraiment des causes dramatiques à l’extinction des espèces. Si l’on ne veut pas que les écosystèmes s’appauvrisse et que l’on perde des chances de trouver de nouvelle médication, il faut penser à des alternatives comme les clonages et la fécondation in vitro. Le monde dépend de nos actions, c’est à nous de voir à la survit de notre biosphère. Si nous sommes privés par la disparition massive d’espèce nous pouvons maintenant imaginer ce que ce sera pour les générations futures et nous dire qu’elles aussi ont droit au potentiel génétique des espèces en voie d’extinction. «Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants.» - Antoine de Saint-Exupéry 1 MONNIER, Emmanuel, Nos besoins épuisent trop vite la planète, Hors série Science et vie, numéro 243 (juin 2008), pages 22 à 32. 14
Présentation Orale 11 décembre 2008 Référence Livres 1) APOTEKER, Arnaud., Du poisson dans les fraises. Notre alimentation manipulée, Paris, La Découverte, Science et Société, 1999, 230 pages 2) FADY., Bruno et MÉDAIL, Frédéric. Peut-on préserver la biodiversité ?, Éditions le pommier, France, 2006, 63 pages. 3) LAROUSSE., Faune et flore : espèces menacées, espèces disparues, Larousse 2001, Larousse, 2000. 4) CAMPBELL et REECE., Biologie, troisième édition, ERPI édition renouveau pédagogique Inc., 2007. Revues et Périodiques 1) ELIE, Marie-Pier., Fécondation in vitro, insémination artificielle…la dernière chance des animaux ?, Québec science, volume 40, numéro 2 (octobre 2001), p. 20 à 26. 2) MONNIER, Emmanuel., Nos besoins épuisent trop vite la planète, Hors série Science et vie, numéro 243 (juin 2008), pages 22 à 32. 3) SCIAMA, Yves., Préserver la biodiversité, Hors série Science et vie, numéro 243 (juin 2008), pages 116 à 122. 4) PERSIAUD, Renaud., La stratégie du pollueur-payeur, Hors série Science et vie, numéro 243 (juin 2008), pages 144 à 150. Sites Internet 1) ELWINA., Septembre 2008, Le trou de la couche d’ozone d’amplifie, http://www.consoglobe.com/ac-environnement-biodiversite_2671_trou-couche-ozone- amplifie.html.septembre2008 2) GOUVERNEMENT DU CANADA., Mise à jour en Novembre 2007, Soutenir l’environnement et les ressources pour les canadiens : miser sur le présent; assurer l’avenir, http://www.environmentandresources.ca/default.asp?lang=Fr&n=8A53D13B-1 3) ONU., Mai 1993, Déclaration de rio sur l’environnement et le développement, principes de gestions des forêts, http://www.un.org/french/events/rio92/rio-fp.htm 4) IUCN., 2007 IUCN Red List of Threateaned Species, Mise à jour en Décembre 2008, http://www.iucn.org/about/work/programmes/species/red_list/index.cfm 5) WIKIPEDIA., Mise à jour en Novembre 2008, Extinction massive, http://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_massive 6) WIKIPEDIA., Mise à jour en Décembre 2008, Extinction des espèces, http://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_des_esp%C3%A8ces 7) WIKIPEDIA., Mise à jour en Décembre 2008, Liste rouge de l’UICN, http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_rouge_de_l%27UICN 15
Présentation Orale 11 décembre 2008 8) Convention sur la diversité biologique., Mise à jour en Novembre 2006, Article 1 objectifs, http://www.cbd.int/convention/articles.shtml?a=cbd-01 9) Convention sur la diversité biologique., Mise à jour en Novembre 2006, Canada - vue d’ensemble, http://www.cbd.int/countries/?country=ca 10) Zoo de San Diego., Création en 2008, Giant Panda Research Station , http://www.sandiegozoo.org/zoo/ex_panda_station.html 11) FABIEN, Jean-Pierre., Création en Février 2002, À tire d’ailes, http://www.larevue.qc.ca/actualites_a-tire-ailes-par-jean-pierre-fabien-n4713.php 12) L’herbier de bourgogne., Viola cryana, http://www.u- bourgogne.fr/serres/flore/article.php3?id_article=745 16
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