La nature changeante de la télévision - LIVRE BLANC - Products & Solutions
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
LIVRE BLANC La nature changeante de la télévision Comprendre comment le streaming vidéo change l’opinion des consommateurs vis-à-vis de la télévision.
Table des matières Résumé analytique............................................................................................................................. 2 Méthodologie........................................................................................................................................4 Répartition géographique des sondés...........................................................................................................4 Constatations éloquentes................................................................................................................5 La définition changeante de « télévision ».....................................................................................................5 Le nouveau monde du streaming..................................................................................................................5 Mobilité et vidéo...........................................................................................................................................5 La définition changeante de « télévision »............................................................................... 6 Profils TV 2.0................................................................................................................................................7 La sensibilisation des consommateurs, une source d’opportunités et de défis..............................................8 La télévision change (et reste identique)..................................................................................................... 12 Naviguer dans le paysage des interruptions................................................................................................ 14 Place au renouveau.................................................................................................................................... 16 Le nouveau monde du streaming.................................................................................................17 Les téléspectateurs sont submergés de contenus.......................................................................................17 L’opportunité du contenu de niche (ou spécialisé)....................................................................................... 19 Partager maintenant, payer plus tard ?........................................................................................................ 19 La situation actuelle dans le domaine du streaming est positive pour les détenteurs de droits.................... 20 Mobilité et vidéo................................................................................................................................ 21 Le compromis commodité/qualité............................................................................................................... 21 Conclusion et recommandations................................................................................................ 23 Le passage au protocole IP........................................................................................................................ 23 L’équilibre entre la génération de revenus et l’expérience de visionnage......................................................24 Le contenu est roi. Si vous ne proposez pas ce que les consommateurs veulent voir, cela équivaut à ne rien proposer.................................................................................................................24 Stabilité, fiabilité, évolutivité : le mantra du streaming...................................................................................25 Maximiser la bande passante pour une diffusion de qualité.........................................................................25 Démographie...................................................................................................................................... 26 Âge............................................................................................................................................................ 26 Sexe.......................................................................................................................................................... 26 À propos de CenturyLink................................................................................................................27 Caractéristiques clés de CenturyLink...........................................................................................................27 Ressources supplémentaires......................................................................................................................27 Contactez nous..........................................................................................................................................27 Livre blanc | La nature changeante de la télévision 1
Résumé analytique La nature de la télévision est en pleine transformation. Bien que le principe de mise à disposition de vidéos pour le spectateur soit essentiellement le même, que ce soit par QAM (“Quadrature Amplitude Modulation“ en standard) ou IP, la nature changeante de l’accès, de la consommation et de l’interaction a créé une incertitude au sein du secteur alors qu’il tente de répondre à une question centrale face au changement de comportement du consommateur : « Qu’est-ce que la télévision ? » Auparavant, la définition était simple : il s’agissait de l’écran et du programme télé. En effet, c’est ce à quoi « regarder la télévision » se résumait : allumer la télévision et regarder le programme diffusé. Les détenteurs de droits avaient besoin des sociétés de diffusion et des câblo-opérateurs pour atteindre les téléspectateurs. Toutefois, avec le temps, l’enthousiasme des consommateurs directe avec leurs téléspectateurs. Ils ne dépendent plus de vis-à-vis de la possibilité de regarder la télévision où ils le la distribution via des fournisseurs de câble et de satellite. Ils souhaitent, quel que soit le dispositif utilisé (alimenté par de ont donc commencé à se détacher du modèle linéaire des nouvelles entreprises innovantes comme Netflix), s’est heurté à fournisseurs de services pour se tourner vers un modèle à la une tendance technologique fondamentale dans la monde de demande et axé sur le « binge-watching » (“sans discontinuer“) la diffusion : remplacer les anciens équipements par du matériel que les consommateurs recherchaient, en créant leurs propres basé sur IP. Quand les sociétés de diffusion ont commencé à services par contournement (Over The Top) et en mettant leur contenu sous licence sur d’autres plateformes (comme Netflix). numériser les contenus vidéo et à les rendre compatibles IP alors qu’ils étaient liés à une diffusion QAM, ils ont pu soudainement Cela est devenu particulièrement problématique avec la fusion de diffuser ces contenus via une multitude de canaux différents grands détenteurs de droits : l’acquisition de Marvel, Star Wars, (sans oublier d‘économiser de l’argent sur la transmission de ABC et FOX par Disney; l’acquisition de DirecTV et TimeWarner ces contenus aux affiliés depuis la post-production). Résultat ? par AT&T (qui détenait un grand nombre de détenteurs de droits, Le modèle traditionnel du comportement de visionnage a été dont HBO et WarnerBros); l’acquisition de NBCUniversal et de bouleversé. Les consommateurs ont commencé à attendre de Sky par Comcast; et la fusion entre CBS et Viacom (qui regroupe leurs fournisseurs de câble ou de télévision qu’ils proposent un grand nombre de licences, notamment des titres uniquement un moyen de regarder ce contenu linéaire de la même manière disponibles en streaming, comme StarTrek : Discovery). que Netflix ou Hulu diffuse leur contenu vidéo. Et le téléviseur ? Il n’est qu’un écran parmi les nombreux écrans pouvant diffuser Cette transformation résulte en un marché de services OTT les contenus vidéo auxquels le consommateur est abonné, saturé, chacun représentant son propre contenu. Et pour le que ce soit auprès d’un câblo- opérateur, d’un fournisseur consommateur, cela peut être problématique. Premièrement, de télévision ou d’un nouveau service basé sur Internet. auparavant, l’ensemble des « abonnements » à chaque propriétaire de contenus étaient gérés par le câblo-opérateur ou le fournisseur Ce changement dans la manière dont la vidéo peut être satellite. Le consommateur ne recevait qu’une seule factureet consommée n’a pas seulement causé un bouleversement pouvait accéder à tout le contenu depuis un seul écran. Et important dans l’expérience télévisée, mais aussi dans d’autres aujourd’hui ? Les consommateurs doivent gérer individuellement domaines. Alors que la disponibilité technologique des services chaque relation avec les détenteurs de droits et accéder à de diffusion en liens directs aux consommateurs est devenue chaque contenu par le biais d’une plateforme individuelle, par une réalité (une fois encore, illustrée par Netflix), les détenteurs exemple une application sur téléphone, ordinateur ou télévision. de droits ont réalisé qu’ils pouvaient établir une relation Livre blanc | La nature changeante de la télévision 2
Alors, qu’est-ce qu’une « télévision » ? À l’heure actuelle, la services est une véritable problématique. Si les téléspectateurs réponse à cette question est très ambiguë. Les recherches regardent la même vidéo disponible via la diffusion traditionnelle présentées dans ce rapport montrent que les consommateurs sur un service IP, les revenus publicitaires pourraient ne pas considèrent tous les dispositifs existants comme étant « la suivre (pour des raisons contractuelles), ce qui n’inciterait pas la télévision », du câblo-opérateur au fournisseur de services OTT. société de diffusion ou l’opérateur à investir dans leurs propres Ils aiment l’idée de commodité, mais continuent de regarder plateformes OTT. Et pourtant, même si les revenus publicitaires une énorme quantité de vidéos, en particulier des vidéos plus suivaient, la recherche présentée dans ce rapport indique que longues sur un téléviseur à la maison. Encore plus important les consommateurs risquent de se désengager en payant un qu’une définition précise, c’est de comprendre que désormais, ce abonnement plus onéreux. Dans cette nouvelle définition de la sont les consommateurs qui définissent l’expérience télévisuelle. télévision, il faut donc trouver un équilibre entre la nécessité de Pendant presque un siècle, les détenteurs de droits, les sociétés monétiser à l’aide de publicités et le désir des consommateurs de diffusion, les câblo-opérateurs et les fournisseurs satellite d’avoir moins d’interruptions durant le visionnage. Mais sans cet investissement dans les services OTT, les détenteurs de ont défini ce qu’était la télévision. Cette époque est révolue. droits, les sociétés de diffusion et les opérateurs de réseau Les consommateurs étant aujourd’hui à la tête de l’expérience risquent de prendre du retard dans ce monde télévisuel en pleine télévisuelle, tous les acteurs du secteur, des plus anciens aux mutation. Ils peuvent alors être incapables de conserver ou de jeunes start-up innovantes, doivent faire preuve de flexibilité en gagner des abonnés, contrairement aux services concurrents. termes de technologie et d’architecture afin d’être en mesure de répondre aux exigences client en constante évolution: Alors que les consommateurs manifestent un intérêt croissant personnalisation, interactivité et intégration sociale ne sont qu’un de pouvoir regarder sur l’appareil de leur choix le contenu qu’ils échantillon des fonctions offertes par l’univers de la vidéo sur IP. regardent habituellement sur leur téléviseur, par exemple sur un téléphone portable ou sur une tablette lorsqu’ils sont en Pour fournir l’expérience télévisuelle définie par les déplacement (connectés à des réseaux Wi-Fi ou mobiles parfois consommateurs, les sociétés de diffusion doivent en premier lieu instables), les distributeurs de contenus vidéo doivent tenir le effectuer une migration vers le protocole IP. Si elles continuent rythme. Ils doivent investir dans les technologies permettant d’avoir recours aux anciennes méthodes de diffusion, elles seront une expérience évolutive, fiable et cohérente, même si les incapables de proposer les nouvelles fonctionnalités désirées conditions de diffusion sont très variables. Parmi ces technologies, par les clients. Elles ne seront pas non plus en mesure de fournir on retrouve notamment un encodage tenant compte du aux téléspectateurs le contenu où ils le souhaitent et sur l’appareil contenu, une meilleure compression vidéo (H265, VVC, etc.), de leur choix. Bien entendu, la monétisation de ces nouveaux un format universel (CMAF) et, bien sûr, plus de sécurité. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 3
Méthodologie Cette enquête a été réalisée par une société tierce étant en relation avec des sondés répartis dans huit pays : Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas, Suède, Finlande, Norvège, Islande. L’enquête n’inclut que des sondés résidant dans ces huit pays. Sur la base de la taille de l’échantillon, l’intervalle de confiance est d’environ 2,8 avec un niveau de confiance de 95 % ou de 3,7 avec un nniveau de confiance de 99 %. Répartition géographique des sondés Le tableau suivant représente le nombre de sondés dans chaque pays interrogé inclus dans ce rapport. Remarque : les régions des sondés ne sont pas toujours spécifiquement indiquées dans les analyses des résultats de l’enquête. 5 8 6 7 Pays Sondés 1. Allemagne 1676 2. France 1668 3. Royaume-Uni 1195 4. Pays-Bas 831 3 4 1 5. Islande 196 6. Norvège 158 7. Suède 149 2 8. Finlande 149 TOTAL 6022 Livre blanc | La nature changeante de la télévision 4
Constatations éloquentes Cette étude sur la perception des consommateurs à l’égard de la télévision, de certaines de leurs habitudes en matière de streaming et de la manière dont ils pourraient se comporter à l’avenir avec les services de streaming a révélé des informations intéressantes que nous avons réparties en catégories. À travers ces catégories, nous étudions parfois certains aspects supplémentaires relatifs à l’âge et à la démographie. La définition changeante Le nouveau monde du streaming de « télévision » 1. Le désir d’accéder à du contenu vidéo ne cesse 1. Les consommateurs comprennent que la d’augmenter, mais est freiné par un marché télévision est en train de changer. fragmenté au nombre d’acteurs trop élevé. 2. Malgré la croissance du streaming, l’expérience 2. Les consommateurs veulent partager leurs principale consistant à visionner des vidéos sur un abonnements avec leurs amis et leur famille… grand écran à la maison domine toujours l’expérience. et sont prêts à payer pour pouvoir le faire. 3. L’aversion des consommateurs envers les publicités 3. La situation actuelle dans le domaine du streaming et les autres types d’interruption est toujours est positive pour les détenteurs de droits. la même, mais le streaming possède un atout majeur: des abonnements sans publicité. Mobilité et vidéo 4. À l’instar du magnétoscope numérique, les fonctionnalités de télévision de base perdent 1. Les attentes vis-à-vis de la qualité du streaming en popularité, les consommateurs accédant vidéo diminuent lorsque ces vidéos sont depuis l’appareil de leur choix au contenu visionnées sur des appareils mobiles. qu’ils enregistraient habituellement. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 5
La définition changeante de « télévision » Lorsque les technologies entraînent une transformation au C’est ce qui se passe aujourd’hui avec la télévision. L’avènement sein du secteur ou du comportement du consommateur, il est des technologies de streaming a évincé la télévision de la définition souvent nécessaire de réviser les définitions de ce que cela traditionnelle qui se résumait à s’assoir devant la télévision et à implique. Prenons l’exemple de l’invention du micro-ondes. regarder le programme diffusé selon l’horaire et a fait émerger la Avant son apparition, les consommateurs pouvaient dire ce question suivante : « Qu’est-ce que regarder la télévision ? » que « cuisiner » signifiait précisément. Mais l’arrivée de cette Qu’il s’agisse de regarder une saison entière d’une série d’une technologie sur le marché a remis en question la définition de seule traite (et non selon un horaire prédéterminé), de regarder « cuisiner » en fournissant aux consommateurs un outil plus des émissions diffusées dans le passé (vidéos à la demande) simple comparé aux cuisinières et aux fours. Pensez aux légumes ou de consommer du contenu depuis un appareil moins usuel à la vapeur. Vous pouvez mettre une passoire avec les légumes (par exemple, un téléphone portable), la réponse à cette dans une casserole d’eau bouillante ou les mettre dans un question n’a pas encore été donnée, donnant ainsi aux titulaires plat en verre pouvant aller au micro-ondes avec un peu d’eau de droits et aux distributeurs de contenus vidéo l’occasion de et les couvrir. Avec l’apparition du micro-ondes, la question mener des expériences sur l’expérience télévisuelle, tout en suivante s’est posée : « Qu’est-ce que faire à manger ? » conservant les bases : à savoir, fournir du contenu aux utilisateurs par le biais d’une plateforme cohérente, fiable et évolutive. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 6
Profils TV 2.0 À mesure que la télévision évoluera, de nouveaux comportements de consommation apparaîtront, permettant de classer les téléspectateurs en catégories ou types qui constitueront un contexte. De la sorte, les distributeurs de vidéos ou les détenteurs de droits pourront fournir une expérience de visionnage plus personnalisée. Nous avons identifié trois types principaux : • Les traditionalistes de la télévision • Les amateurs de la facilité • Les exigeants Notez que ces catégorisations sont uniquement illustratives. Beaucoup de consommateurs peuvent se retrouver dans plusieurs catégories. Elles ne servent qu’à mettre en avant certains types de comportement que les consommateurs affichent à mesure que la télévision évolue. Les traditionalistes Les amateurs de la facilité Les exigeants de la télévision Ces spectateurs incarnent la devise de Ils sont fans du streaming. Ils sont Ces téléspectateurs ne jurent que par l’OTT « Où je veux, quand je veux » à la généralement abonnés à plusieurs le grand écran. Ils peuvent s’abonner à perfection. Ils veulent pouvoir regarder services et sont conscients qu’ils sont plusieurs services de streaming, mais ils toutes leurs vidéos, qu’elles soient désormais aux commandes en tant ne regardent généralement les vidéos fournies par un câblo-opérateur ou par qu’abonnés. Si un service ne répond que sur des appareils connectés à un service OTT, sur le périphérique pas à leurs besoins, ils trouveront du leur téléviseur. Pour eux, la télévision a de leur choix. Et ils sont disposés contenu auprès d’un autre. Mais ce été et restera toujours une expérience à faire des compromis sur certains n’est pas seulement une question de sociale. Ils ne voient pas de différence points, notamment la qualité, pour contenu. Il s’agit de toute l’expérience entre la vidéo fournie par un câblo- assouvir leur besoin de facilité. Bien de streaming. Des publicités au partage opérateur ou un service de streaming qu’ils ne recherchent pas de nouvelles de mot de passe, ces utilisateurs et, de ce fait, ont probablement des fonctionnalités époustouflantes, ils exigent que le service soit conforme attentes en matière de qualité et de sont extrêmement conscients du à leurs besoins. Libérés des chaînes fiabilité de streaming similaires à celles fonctionnement des services OTT via de la diffusion traditionnelle, ils sont de la diffusion traditionnelle. Ils sont leurs différentes applications et tirent le prêts à dire aux fournisseurs de moins susceptibles d’expérimenter meilleur parti de chaque abonnement. services de streaming exactement le les nouvelles fonctionnalités, à moins type d’expérience qu’ils souhaitent. qu’ils puissent en tirer un avantage évident, et n’utilisent généralement pas les nouvelles fonctions proposées. Ils veulent simplement « regarder la télévision ». Livre blanc | La nature changeante de la télévision 7
La sensibilisation des consommateurs, une source d’opportunités et de défis Nous avons posé aux consommateurs une question simple, « Complétez la phrase suivante : la télévision, … » et leur avons proposé plusieurs réponses possibles : • « c’est du contenu vidéo uniquement diffusé sur un téléviseur. » • « c’est du contenu vidéo fourni par un câblo-opérateur ou un fournisseur satellite. » • « c’est tout contenu vidéo que je visionne sur l’appareil de mon choix. » • « c’est du contenu vidéo diffusé sur Internet. » • « nécessite une application sur mon téléphone ou ma tablette pour accéder au contenu. » • « c’est du contenu vidéo diffusé selon un horaire prédéfini. » • « c’est tout service de streaming auquel je peux m’abonner. » L’idée à la base de la question était de comprendre si les consommateurs avaient une définition différente de la télévision suite à l’apparition des plateformes de streaming (et d’avoir un début de réponse à la question « Qu’est-ce que regarder la télévision ? »). Comme l’illustre la figure 1, il n’existe manifestement pas de consensus sur la définition exacte de la télévision. Figure 1 : question n°3 « Complétez la phrase suivante : la télévision,… » Complètement Pas du tout Moyenne Plutôt d’accord d’accord d’accord Total pondérée c’est du contenu vidéo uniquement diffusé 33,63 % 36,41 % 29,95 % sur un téléviseur 1343 1454 1196 3993 1,96 c’est du contenu vidéo fourni par un câblo-opérateur 33,16 % 34,33 % 32,51 % ou un fournisseur satellite 1328 1375 1302 4005 1,99 c’est tout contenu vidéo que je visionne sur l’appareil 41,52 % 40,77 % 17,71 % de mon choix 1658 1628 707 3993 1,76 c’est du contenu vidéo diffusé sur Internet 45,82 % 43,34 % 10,84 % 1830 1731 433 3994 1,65 nécessite une application sur mon téléphone 36,69 % 38,09 % 25,23 % ou ma tablette pour accéder au contenu 1466 1522 1008 3996 1,89 c’est du contenu vidéo diffusé selon un horaire 34,57 % 42,47 % 22,96 % prédéfini 1379 1694 916 3989 1,88 c’est tout service de streaming auquel je peux 44,14 % 42,39 % 13,48 % m’abonner 1765 1695 539 3999 1,69 Livre blanc | La nature changeante de la télévision 8
Cette question permettait aux sondés de répondre à chaque affirmation de manière indépendante, ce qui nous permettait de comprendre la sincérité de leurs réponses. Par exemple, si une personne répond « Complètement d’accord » à l’affirmation stipulant que la télévision correspond à du contenu uniquement diffusé sur un téléviseur, on peut supposer qu’elle allait aussi répondre « Pas du tout d’accord » à l’affirmation « nécessite une application sur mon téléphone ou ma tablette pour accéder au contenu. » Et pourtant, ce n’est pas exactement ce qui s’est passé, comme l’illustre la figure 2. Figure 2 : question n°3 « Complétez la phrase suivante : la télévision,… » (filtré par la réponse « Complètement d’accord » à la première affirmation) Complètement Pas du tout Moyenne Plutôt d’accord d’accord d’accord Total pondérée c’est du contenu vidéo uniquement diffusé 100,00 % 0,00 % 0,00 % sur un téléviseur 1343 0 0 1343 1,00 c’est du contenu vidéo fourni par un câblo-opérateur 61,99 % 25,69 % 12,32 % ou un fournisseur satellite 830 344 165 1339 1,50 c’est tout contenu vidéo que je visionne sur l’appareil 62,37 % 26,24 % 11,39 % de mon choix 832 350 152 1334 1,49 c’est du contenu vidéo diffusé sur Internet 66,27 % 26,76 % 6,97 % 884 357 93 1334 1,41 nécessite une application sur mon téléphone 62,04 % 23,48 % 14,48 % ou ma tablette pour accéder au contenu 827 313 193 1333 1,52 c’est du contenu vidéo diffusé selon un horaire 63,67 % 28,16 % 8,16 % prédéfini 850 376 109 1335 1,44 c’est tout service de streaming auquel je peux 65,05 % 27,11 % 78,4 % m’abonner 871 363 105 1339 1,43 En bref, cette question montre qu’il n’y a pas de consensus sur ce que signifie regarder la télévision aujourd’hui. On peut supposer qu’un grand nombre des sondés ayant répond « Complètement d’accord » à la première affirmation sont également abonnés à un ou plusieurs services de streaming (comme l’illustre la figure 3), indépendamment de leur service satellite ou au câble. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 9
Figure 3 : question n°7 « À combien de services vidéo basés sur Internet êtes-vous actuellement abonné ? » (filtré par la réponse « Complètement d’accord » à la première affirmation à la question n°3) Un 35,29 % Deux 34,77 % Trois 17,35 % Quatre 5,88 % Cinq 2,83 % Plus de cinq 3,87 % 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % Les opportunités sont nombreuses, mais la prudence est aussi de mise. Du côté des opportunités, la définition étant toujours en mutation, les propriétaires et les distributeurs de contenus peuvent continuer à mener des expériences. Ils peuvent proposer une intégration vidéo avec des services tiers (tels que les réseaux sociaux). Ils peuvent personnaliser l’expérience vidéo à l’aide d’une technologie de pointe, telle que l’IA, et accéder aux données d’audience. Mais il faut aussi être prudent. En observant les données de la figure 1 et la divergence des réponses dans les différentes affirmations, nombreux sont ceux qui ne savent pas ce qu’est la télévision. Cela signifie à la fois regarder des vidéos en streaming sur un téléviseur à la maison et du contenu fourni par une offre « TV Everywhere » d’un opérateur sur un téléphone mobile en dehors de la maison. En tant que tels, les distributeurs de vidéos doivent veiller à ce que les besoins de base en termes de qualité, de cohérence et de fiabilité soient satisfaits en premier lieu. Inventer de nouvelles expériences à l’aide de technologies innovantes peut être intéressant, mais dans ce contexte de changement de la définition de la télévision, réaliser ces expériences en dépit du niveau de service minimum à assurer est probablement néfaste pour toute réussite à long terme. Cependant, il est également intéressant de noter que ces réponses changent lorsqu’on les analyse d’un point de vue démographique. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 10
Figure 4 : question n°3 « Complétez la phrase suivante : la télévision, … » (âges 45-60) Complètement Pas du tout Moyenne Plutôt d’accord d’accord d’accord Total pondérée c’est du contenu vidéo uniquement diffusé 29,07 % 36,02 % 34,91 % sur un téléviseur 209 259 251 719 2,06 c’est du contenu vidéo fourni par un câblo-opérateur 30,97 % 32,50 % 36,53 % ou un fournisseur satellite 223 234 263 720 2,06 c’est tout contenu vidéo que je visionne sur l’appareil 41,17 % 44,23 % 14,60 % de mon choix 296 318 105 719 1,73 c’est du contenu vidéo diffusé sur Internet 49,51 % 41,19 % 9,29 % 357 297 67 721 1,60 nécessite une application sur mon téléphone 36,02 % 37,41 % 26,56 % ou ma tablette pour accéder au contenu 259 269 191 719 1,91 c’est du contenu vidéo diffusé selon un horaire 29,09 % 42,947 % 27,97 % prédéfini 208 307 200 715 1,99 c’est tout service de streaming auquel je peux 41,61 % 46,46 % 111,93 % m’abonner 300 335 86 721 1,70 Comme l’illustre la figure 4, la génération X et les premiers baby-boomers ont un sentiment différent. Pour eux, la télévision se définit moins par le téléviseur (65,09 % des sondés ont répondu « Complètement d’accord » ou « Plutôt d’accord » contre 70,04 % dans l’échantillon général de sondés) et plus par la disponibilité du contenu vidéo sur Internet (49,51 % des sondés ont répondu « Complètement d’accord » contre 45,82 % dans l’échantillon général de sondés). Cela peut sembler contre-intuitif, mais de nombreux jeunes (entre 18 et 29 ans) n’ont peut-être pas grandi avec les câblo-opérateurs et les chaînes de télévision payantes. Il est donc plus difficile pour eux de faire une distinction entre les différentes affirmations. Toutefois, comme indiqué par leur pourcentage de réponse à « Complètement d’accord » (43,93 %) à l’affirmation « c’est tout service de streaming auquel je peux m’abonner », leur définition de la télévision reflète clairement le sentiment des autres démographies davantage conscientes du changement de la définition. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 11
La télévision change (et reste identique) Regarder la télévision a toujours été une activité sociale. Les téléspectateurs s’assoient dans le canapé avec leurs amis et leur famille, prennent la télécommande et regardent ensemble le programme diffusé à ce moment-là1. Et pourtant, les services de streaming, et la croissance de cette technologie, ne jurent que par la devise « Où je veux, quand je veux », en partant du principe que les consommateurs préfèrent regarder des vidéos à l’extérieur sur leur smartphone que chez eux. En regardant la figure 5 ci-dessous, l’on constate que ce n’est pas tout à fait vrai. Figure 5 : question n°4 « Indiquez le nombre de fois que vous regardez une vidéo en streaming sur chaque type d’appareil. » Une fois, tous *Très Plusieurs fois Une fois Une fois par Moyenne les quelques par jour par jour jours semaine rarement Jamais Total pondérée Sur un téléviseur, à la maison (soit via un périphérique connecté, 34,93 % 25,39 % 19,13 % 8,42 % 5,51 % 6,63 % comme Roku, ou une application sur le 1402 1019 768 338 221 266 4014 2,44 téléviseur) Via une application sur mon 30,21 % 20,29 % 18,49 % 9,82 % 10,97 % 10,22 % smartphone 1209 812 740 393 439 409 4002 2,82 Via une application sur ma 22,44 % 19,29 % 18,86 % 10,25 % 10,95 % 18,21 % tablette 896 770 753 409 437 727 3992 3,23 Via une application ou le navigateur de mon ordinateur 26,69 % 21,26 % 20,79 % 10,72 % 11,24 % 9,30 % (ordinateur de bureau/ordinateur 1071 853 834 430 451 373 4012 2,86 portable) * Une fois toutes les deux semaines ou tous les deux mois Bien que les sondés aient indiqué regarder fréquemment des vidéos via une application sur leur smartphone (47,95 % ont répondu « au moins une fois par jour »), le nombre est nettement inférieur à celui indiquant qu’ils les visionnent sur un téléviseur (60,32 % ont répondu « au moins une fois par jour »). Ces données doivent rappeler aux distributeurs et aux détenteurs de droits l’importance d’un environnement social centralisé dans lequel le contenu vidéo peut être consommé. Néanmoins, nous devons être vigilants avec de telles affirmations, étant donné que la nature du contenu des vidéos est elle aussi en train de changer. Le format court, de 5 minutes, gagne rapidement en popularité. Qu’ils soient mis en ligne sur YouTube, Facebook ou sur une autre plateforme telle que Twitter, les clips vidéo (souvent générés par les utilisateurs) occupent une place de plus importante parmi les différentes habitudes de visionnage, comme l’illustre la figure 4. 1 Une série britannique populaire, Gogglebox, illustre à quel point regarder la télévision est une expérience sociale. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 12
Figure 6 : question n°5 « À quelle fréquence regardez-vous des vidéos de durée différente ? » Très Plus ou moins Je n’aime pas fréquemment Parfois Rarement les vidéos fréquemment (par exemple, (une fois par jour (une fois par (une ou deux fois environ) semaine environ) de cette Moyenne plusieurs fois par jour) par jour environ) longueur Total pondérée Épisodes, émissions 29,45 % 30,69 % 24,45 % 10,94 % 4,48 % ou films d’1h ou plus 1184 1234 983 440 180 4021 2,3 Épisodes ou émissions 30,64 % 31,39 % 23,08 % 10,27 % 4,63 % de 30 minutes 1232 1262 928 413 186 4021 2,27 Clips de 10 à 15 minutes 28,13 % 28,15 % 22,13 % 14,03 % 7,56 % 1131 1132 890 564 304 4021 2,45 Clips de 5 à 10 minutes 31,58 % 27,48 % 20,69 % 12,51 % 7,73 % 1270 1105 832 503 311 4021 2,37 Clips de moins 34,34 % 24,87 % 19,92 % 12,29 % 8,58 % de 5 minutes 1381 1000 801 494 345 4021 2,36 Les séquences vidéo de moins de cinq minutes (34,34 %) constituent la longueur de vidéo dominante indiquée par les utilisateurs comme « la plus fréquemment visionnée ». Et pourtant, si les gens regardent fréquemment des vidéos de courte durée, cela veut dire qu’ils le font aussi pendant les heures de travail, ce qui implique par conséquent que ces vidéos plus courtes ne sont pas visionnées sur l’écran de la télévision, mais ailleurs (probablement un téléphone portable). Bien que les données de l’enquête (figure 5) semblent indiquer que les consommateurs considèrent toujours la télévision comme une activité sociale ou partagée, l’ampleur de cette socialisation peut dépendre du type de vidéo visionnée. Les distributeurs de vidéos doivent donc réfléchir sérieusement au type de périphérique principalement utilisé pour visionner leur contenu. Si un distributeur se spécialise dans le contenu long format ou épisodique, il doit se concentrer sur l’expérience de visionnage via son application sur un appareil connecté afin de tirer parti des avantages offerts par le grand écran, tandis que les spécialistes du contenu en format court devraient se concentrer sur les appareils mobiles. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 13
Naviguer dans le paysage des interruptions Lorsqu’on leur demande, les consommateurs avouent détester le monde de regarder à nouveau un épisode simultanément (en les publicités à la télévision2. Le modèle traditionnel de publicité convenant d’une heure précise au préalable). Et, heureusement, télévisée diffusant un contenu publicitaire interrompant le la publicité dans les vidéos à la demande est relativement rare programme oblige les téléspectateurs à regarder les publicités (Netflix reste toujours sans publicité). Pourtant, le streaming s’étant en attendant que le contenu reprenne ou à se lever et à s’éloigner, dirigé vers du contenu linéaire en direct, les consommateurs perturbant ainsi le moment de détente. L’enregistrement vidéo, et sont de nouveau obligés de regarder des publicités même s’ils plus tard les magnétoscopes numériques, ont offert une solution paient un abonnement pour voir ce contenu4. Ce qui rend cette échappatoire, mais le contenu n’était plus en temps réel. Imaginez nouvelle situation encore pire par rapport à la diffusion classique un épisode diffusé à une heure précise une seule fois par semaine. est l’inventaire limité de publicités. Étant donné que les annonceurs sont encore en train d’évaluer leurs options en vue de transférer La télévision étant une expérience sociale (nous aimons partager leur budget de la diffusion classique vers la diffusion en streaming, nos expériences de visionnage3), demander aux consommateurs ils avancent prudemment5. En conséquence, l’inventaire est faible de renoncer à ces moments de partage pour éviter la publicité n’est et les consommateurs sont susceptibles de voir la même annonce pas tenable. Le modèle de la vidéo à la demande mis au point par apparaître plusieurs fois en un seul flux et chez les premiers fournisseurs de services de streaming tels que Netflix plusieurs fournisseurs. était un pas dans la bonne direction. Ce modèle permet à tout Figure 7 : question n°9 « Utilisez le curseur pour indiquer votre type d’abonnement préféré aux services de streaming. » (Présentation de la question) Gratuit (mais avec des annonces) Prix faible (avec quelques annonces) Prix élevé (sans annonces) Figure 8 : question n°9 « Utilisez le curseur pour indiquer votre type d’abonnement préféré aux services de streaming. » (Résultats de la question) 52 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Voilà une belle opportunité. Comme l’indiquent les figures 7 et 8 ci-dessus, les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour supprimer les annonces des contenus vidéo en streaming. 2 Selon un rapport réalisé au 3e trimestre 2018 par Ampere Analysis, 36,5 % des consommateurs interrogés aux États-Unis et au Royaume-Uni n’apprécient pas les publicités à la télévision. 3 Selon une analyse menée sur des téléspectateurs dans un rapport IAB en 2017, 94 % des sondés ont indiqué effectuer une séance de « covisionnage » au moins une fois par semaine devant un écran. 4 Certaines fournisseurs, comme Hulu, expérimentent des formats d’annonce « sans interruption », en diffusant par exemple une annonce lorsque l’utilisateur met une émission en pause. Le magazine Variety a publié une excellente critique sur le paysage publicitaire OTT actuel et les défis qui y sont liés. 5 Selon Magna, une unité de recherche sur les médias faisant partie du géant publicitaire Interpublic Group, les investissements publicitaires relatifs aux vidéos haut débit devraient augmenter de 39 % à 3,8 milliards de dollars en 2019 et de 31 % à 5 milliards de dollars en 2020. Mais cela n’est qu’une infime partie des dépenses publicitaires consacrées à la télévision qui, selon Magna, s’élevaient à 42,7 milliards de dollars en 2018. Source : Variety. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 14
À la question n 9 (voir page précédente), nous avons demandé Les fournisseurs de services de streaming doivent trouver un aux consommateurs d’utiliser le curseur disposé sur une échelle équilibre entre demander aux consommateurs de payer pour représentant leurs préférences d’abonnement concernant la accéder au contenu et interrompre ce contenu pour diffuser de la publicité. L’extrémité gauche représente un abonnement gratuit publicité. En un sens, les consommateurs risquent de penser que entièrement financé par la publicité (par ex. PlutoTV) et l’extrémité les fournisseurs perçoivent une double rémunération en récoltant droite un modèle d’abonnement plus onéreux sans publicités de l’argent auprès du consommateur et de l’annonceur. Toutefois, (certains services comme Hulu proposent cette option). Nous les plateformes basées sur Internet ont pris une longueur d’avance avons demandé aux sondés de placer le curseur où ils le sur la publicité télévisée traditionnelle sur un point : les données. souhaitent. La figure 8 illustre les préférences des consommateurs. La tendance indique clairement que les abonnements gratuits Les fournisseurs de services en streaming peuvent collecter financés par la publicité sont évincés. Même si certains services, d’énormes quantités de données relatives aux habitudes comme PlutoTV, ont accumulé plus d’un million d’abonnés, cela de visionnage. Ces données peuvent ensuite être utilisées ne représente qu’un faible pourcentage du marché total. Nous pour personnaliser la diffusion de la publicité et la rendre pourrions même qualifier ces abonnés à la télévision gratuite de beaucoup plus ciblée7 et efficace. Ce faisant, il est possible « valeurs étonnante ». pour le fournisseur de services de streaming d’établir un équilibre entre les prix des abonnements, la fréquence de Il semble que les consommateurs sont plutôt enclins à payer plus la publicité et les revenus publicitaires. En diffusant des pour avoir accès à un service de streaming limité en publicités, et publicités ciblées à un CPM plus élevé, ils peuvent générer le parfois, même à payer encore plus pour n’avoir aucune publicité même revenu (ou davantage) avec une quantité d’annonces (notez que la moyenne est de 52, ce qui représente une légère moindre et continuer à facturer les abonnements8. tendance dirigée vers les services sans publicités6). Seul le temps nous permettra de voir si la préférence restera au centre ou continuera de se déplacer vers l’extrémité droite de l’échelle. Une tendance qui semble s’affirmer est Quoi qu’il en soit, les consommateurs veulent moins de publicités qu’ils n’en ont actuellement. On peut donc déduire qu’un service que les consommateurs sont tout de même de streaming financé par la publicité est similaire à la télévision prêts à payer pour accéder à un service de traditionnelle concernant la fréquence des annonces. C’est streaming diffusant quelques publicités. pourquoi les consommateurs payant pour un service de streaming s’attendent à avoir moins de publicités. Cette perspective est à la fois une opportunité et un défi pour les distributeurs de contenus vidéo. Les revenus de la publicité vidéo peuvent être importants et l’idée de les supprimer complètement au profit d’un revenu d’abonnement plus élevé n’est probablement pas envisageable. Les publicités risquent donc de rester sous une forme ou une autre (encore une fois, l’approche de Hulu consistant à diffuser les annonces lorsque le téléspectateur met pause est intéressante). 6 À ce stade, il est parfaitement acceptable d’identifier les personnes disposées à payer plus comme des « valeurs étonnantes », étant donné que celles déplaçant la balle vers l’extrémité de l’échelle (score de 80, 90 ou 100) représentent un plus petit nombre parmi l’échantillon de sondés. 7 Selon les données de l’IAB et de nombreuses enquêtes auprès des consommateurs, 71 % des consommateurs préfèrent les publicités ciblées sur leurs intérêts et leurs habitudes en matière de shopping. 8 Hulu mène actuellement une expérience visant à permettre au téléspectateur de choisir la publicité à regarder, donnant ainsi le contrôle à ce dernier et permettant donc de diffuser du contenu plus personnalisé. Source : Variety. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 15
Place au renouveau La technologie a toujours joué un rôle dans l’évolution de Les consommateurs se sont rués vers les nouvelles fonctionnalités l’expérience télévisuelle. Des composants physiques, tels proposées par la télévision9. Elles font désormais partie de la que le tube cathodique remplacé par le plasma et les LED, au façon dont les téléspectateurs consomment de la vidéo. Mais le logiciel de transmission de la vidéo au spectateur, en passant streaming, en tant que nouvelle technologie, perturbe bon nombre par le passage de la modulation QAM au protocole IP, la des fonctionnalités de télévision que les consommateurs ont fini technologie joue un rôle essentiel dans la manière dont les gens par utiliser et aimer, notamment le magnétoscope numérique interagissent avec la télévision, peu importe où ils la regardent. (DVR). La figure 9 montre que les consommateurs préfèrent se connecter à un fournisseur de streaming et regarder son contenu que d’enregistrer une émission (lorsqu’ils voyagent). Figure 9 : question n°10 « Quelle est la probabilité que vous fassiez chacune des choses suivantes en voyageant ? » Toujours 17,92 % Parfois 29,89 % Enregistrer mes émissions Très rarement préférées sur un magnétoscope 18,32 % Jamais 33,88 % 17,92 % Me connecter au service en 35,87 % ligne de mon câblo-opérateur/ fournisseur satellite 18,87 % 27,33 % 29,62 % Regarder des vidéos par le biais 41,13 % d’un service sur Internet (comme Netflix, YouTube, NowTV, Viaplay, etc.) 16,37 % 12,88 % 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 9 Carey, John and Elton, Martin C. J. When Media Are New: Understanding the Dynamics of New Media Adoption and Use. University of Michigan Press. 2010. Texte intégral en ligne. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 16
Bien que la marginalisation du magnétoscope numérique (DVR) soit liée à la croissance du streaming, les résultats indiqués par la figure 9 illustrent plutôt la façon dont le streaming change fondamentalement la définition de la télévision que le déclin d’une fonction télé spécifique. Le streaming est très clairement une technologie de transformation. En tant que telle, elle permet aux distributeurs de contenus vidéo de concevoir et de tester de nouvelles fonctions (par exemple l’intégration sociale ou l’interactivité) durant la phase de transition. Toutefois, rien n’est encore définitif. Bien que les téléspectateurs tiennent les rênes de la définition, c’est principalement par leurs habitudes et leurs comportements de visionnage, plutôt que par des déclarations explicites : « Selon moi, la télévision c’est ceci ou cela » qu’ils le font. Ainsi, les fournisseurs de services de streaming peuvent exploiter ces données (ainsi que mener des enquêtes auprès des téléspectateurs) pour leur proposer les expériences qu’ils désirent. Le nouveau monde du streaming Même s’il ressort clairement des données de recherche que la ne cessera de croître. Par exemple, lorsqu’un contenu est retiré réponse à la question « Qu’est-ce que regarder la télévision ? » d’un service tel que Netflix et que le téléspectateur doit maintenant change pour les consommateurs, le streaming est en train de s’abonner à un autre service pour le visionner, les consommateurs changer lui aussi. Non seulement existe-t-il un certain nombre de ne comprenant pas les subtilités des droits de licence de contenu modèles commerciaux différents, allant de la vidéo financée par la seront alors frustrés. publicité (AVOD), à la vidéo à la demande transactionnelle (TVOD) et à l’abonnement (SVOD), mais le marché lui aussi est en train de Les téléspectateurs sont prendre de l’ampleur. De nouveaux spécialistes, par exemple DAZN, submergés de contenus11 Britbox, Inside Out et All Guitar10, font leur entrée, mais plusieurs Comme tout nouveau marché, l’OTT regorge de sociétés sociétés de diffusion s’aventurent aussi dans le monde l’OTT. cherchant à exploiter ce secteur. Comme le montre la figure 10, la Alors que le marché ne cesse de se diviser et que les détenteurs majorité des consommateurs n’ont qu’un ou deux abonnements de droits reconnaissent la valeur d’une relation directe avec le OTT, tandis qu’environ 25 % ont trois abonnements ou plus. consommateur, la confusion, la colère et la frustration de ce dernier Figure 10 : question n°7 « À combien de services vidéo basés Un 38,47 % sur Internet êtes-vous actuellement abonné ? » Deux 34,07 % Trois 38,47 % Quatre 17,21 % Cinq 1,96 % Plus de cinq 2,93 % 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 10 La popularité des services de contenu de niche ne cesse de croître, qu’ils soient axés sur le sport, le jardinage ou la guitare. IBC a quelques idées intéressantes,datant de 2018, sur la façon dont les acteurs des secteurs de niche peuvent se lancer et réussir. 11 Selon un rapport de Hub Research sur le marché OTT aux États-Unis, environ 36 % des sondés pensent posséder un trop grand nombre d’abonnements à des services de streaming. Ces données sont traitées par le rapport 2019 de Ooyala sur l’industrie de la diffusion. Elle a découvert que le nombre d’abonnements OTT atteindra 777 millions d’ici 2023, soit plus du double qu’en 2017. Source : RapidTV News. Livre blanc | La nature changeante de la télévision 17
Vous pouvez aussi lire