DÉVELOPPONS ENSEMBLE UNE RÉGION DYNAMIQUE, ATTRACTIVE ET SOLIDAIRE - MÉMORANDUM BRUXEO
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DÉVELOPPONS ENSEM BLE U N E RÉGION DYN A M IQU E, ATTRACTIVE ET SOLI DA I RE M ÉMORA N DU M BRUXEO POU R LES ÉLECTIONS RÉG ION A LES BRUXELLOISES DE 2019 Confédération des entreprises à profit social
BRUXEO — Confédération des entreprises à profit social — est l’organisation représentative des employeurs du secteur à profit social (non marchand) de la Région de Bruxelles-Capitale. BRUXEO travaille et agit en concertation avec les autres structures représentatives du secteur à profit social : UNISOC au niveau fédéral, UNIPSO en Région wallonne et Fédération Wallonie- Bruxelles, et VERSO en Flandre. Nous vous invitons à prendre connaissance de leurs priorités, reprises dans leur mémorandum respectif, et à découvrir notre mémorandum « Europe » décrivant nos priorités communes au niveau européen. BRUXEO Rue du Congrès 37-41 / boîte 3 1000 Bruxelles +32 (0)2 210 53 08 info@bruxeo.be www.bruxeo.be UNIPSO Square Arthur Masson 1 / boîte 7 5000 Namur +32 (0)81 24 90 20 unipso@unipso.be www.unipso.be UNISOC Rue Colonel Bourg 122 1140 Bruxelles +32 (0)2 739 10 72 info@unisoc.be www.unisoc.be ÉDITEUR RESPONSABLE Jean-Claude Praet VERSO Rue du Congrès 37-41 (b3) Rue Colonel Bourg 122 / boîte 4 1000 Bruxelles 1140 Bruxelles +32 (0)2 739 10 71 GRAPHISME info@verso-net.be inextenso.be www.verso-net.be
— MÉMORANDUM PRÉA M BU LE Les élections du 26 mai 2019 constituent un le développement de la Région bruxelloise. nouveau point de départ pour construire, Vous constaterez à quel point l’investisse- avec l’ensemble des forces vives qui la consti- ment dans les entreprises à profit social tuent, une Région bruxelloise dynamique, constitue un placement fructueux pour le attractive et solidaire. développement durable de notre Région. La législature qui s’achève a été marquée par Investir dans le secteur à profit social, c’est la sixième réforme de l’État, l’intégration de investir dans l’intérêt général, soutenir le déve- nouvelles compétences issues de l’état loppement économique et renforcer le bien- fédéral et la mise en place de nouvelles ins- être des bruxellois et des générations futures : tances pour les accueillir, impliquant la ges- tion de nouveaux budgets. Ce parcours ins- • En offrant des services accessibles et de titutionnel a été long et, même si certains qualité ainsi que des infrastructures dispositifs doivent encore être finalisés, modernes qui renforcent la qualité de vie, Iriscare a enfin vu le jour en 2018. Par ailleurs, la santé des habitants, et l’attractivité de deux lois fédérales récentes, relatives à la Bruxelles ; réforme du code des sociétés et au travail semi-agoral, questionnent et inquiètent le • En ayant des travailleurs formés, dont la secteur quant au respect de son identité et qualification correspond aux besoins des de son professionnalisme. Enfin, la signature employeurs, satisfaits et disponibles sur le d’un nouvel accord non marchand et sa future marché du travail ; concrétisation constituent un autre fait mar- quant de cette législature. • En ayant un impact sociétal avéré, une valeur ajoutée considérable et des emplois de qua- En tant que pôle urbain, la Région de Bruxelles- lité, non délocalisables et porteurs de sens, Capitale poursuit son évolution constante et qui constituent autant de plus-values pour rapide, dépassant largement les seules ques- la Région. tions institutionnelles. Les besoins et les attentes de la population augmentent, Avec les secteurs à profit social concernés, changent et se diversifient. Des réponses nous proposons 10 lignes de force positives sociétales cohérentes, adéquates et structu- et constructives, afin de soutenir le dévelop- relles existent, tandis que d’autres restent à pement économique, social et environne- construire. Ensemble, relevons ces défis ! mental de Bruxelles. Nous espérons que celles-ci seront fidèlement traduites, à priori Grâce à l’équilibre vers lequel elles tendent, dans les programmes politiques, et à poste- entre responsabilité sociétale au cœur de riori dans les déclarations et les actions des leur objet social et responsabilité de gestion Gouvernements bruxellois. indispensable à leur réalisation, les entre- prises à profit social répondent au quotidien aux besoins d’une Région en perpétuelle Jean-Claude Praet, mutation. Président Nous souhaitons mettre en avant les contri- butions de BRUXEO et des 100 000 travail- Christian Dejaer, leurs et 5 500 entreprises à profit social dans Administrateur délégué 1
BRUXEO — ACTEU R ET PA RTEN A I RE PRIVI LÉG I É DU DÉVELOPPEM ENT DE BRUXELLES BRUXEO est l’unique confédération interpro- Nos principales missions sont : fessionnelle représentative des employeurs du secteur à profit social (non marchand) de la 1 Coordonner, représenter et promouvoir région de Bruxelles-Capitale. les intérêts patronaux intersectoriels au niveau de la Région de Bruxelles-Capitale en Vingt-six fédérations sont affiliées à BRUXEO ; participant au dialogue socio-économique elles représentent les employeurs de la Région (CESRBC), aux accords du non-marchand ou de Bruxelles-Capitale actifs dans les secteurs : à divers lieux de concertation (ACTIRIS, • des soins de santé ; IRISCARE, etc.). • des institutions d’éducation et d’hébergement ; 2 Développer des services de qualité pour • du bien-être et de l’action sociale ; nos membres et les entreprises à profit social • socioculturel et sportif ; bruxelloises (information, documentation, • de l’aide à domicile ; analyse, groupes de travail, services « énergie » • des arts du spectacle ; et « diversité », etc.). • de l’enseignement ; • du travail adapté. 3 Être un lieu de rencontres, d’échanges et de réflexions entre pairs sur les principaux Fort de ces 26 membres, BRUXEO s’affirme défis et enjeux du secteur. Promouvoir le comme un acteur et partenaire privilégié du développement du secteur à profit social, ses développement durable de Bruxelles, de la valeurs et son modèle socio-économique. bonne santé de ses entreprises, du bien-être de ses habitants mais aussi des générations futures. 2
— MÉMORANDUM SECTEU R À PROFIT SOCI A L — MOTEU R DE L’ÉCONOM I E BRUXELLOISE ! 100 066 personnes, soit 16 % de l’emploi total R É PA RTITI O N D E L’ E M PLO I à Bruxelles (620 808 travailleurs), et même 26 % S E LO N LES S ECTEU RS – avec l’enseignement, travaillent dans le sec- R ÉG I O N B R UXE LLES 50,23 % teur à profit social (source ONSS – déc. 2016) : CA PITA LE – 31 . 12. 2016 • 34 523 travailleurs dans les soins de santé ; (ONSS, Statistique décentralisée) 6,00 % • 32 982 travailleurs dans les services sociaux : Primaire / 188 16,12 % 0,03 % – avec hébergement : Secondaire / 27 269 27,62 % 14 729 travailleurs, Tertiaire / 311 820 – sans hébergement : Quaternaire : profit social / 100 066 18 253 travailleurs ; Quaternaire : autre / 171 465 • 28 401 travailleurs dans le secteur socioculturel ; • 4 160 travailleurs dans les mutuelles ; • 58 800 travailleurs dans l’enseignement. TR AVA I LLEU RS L’emploi dans le secteur à profit social se D ES D I FFÉ R E NTS 17,75% caractérise notamment par les éléments sui- S ECTEU RS 20,63 % 2,60% vants : 68 % de femmes (67 904) et 32 % À PRO FIT SOC I A L d’hommes (32 162), 77 % dans le secteur privé Soins de santé (76 906) et 23 % dans le public (23 160). Services sociaux 22,22 % 36,78% Ceux-ci sont actifs dans 5 464 entreprises, Socioculturel soit 15 % du total des entreprises bruxelloises, Mutuelles dont la taille moyenne est de 18 travailleurs. Enseignement R É PA RTITI O N D E L’ E M PLO I PA R TA I LLE D’ E NTR E PR I S E À PRO FIT SOC I A L (ONSS – 4 e trimestre 2016) 100 % Grandes entreprises (plus de 200 travailleurs) 80 % 43 109 177 692 78 404 299 205 Moyennes entreprises 60 % (50 à 199 travailleurs) 40 % 21 260 63 292 Petites entreprises 128 287 212 839 (10 à 49 travailleurs) 20 % 24 591 50 301 Micro-entreprises 64 934 139 826 (moins de 10 travailleurs) 0% 11 107 30 334 20 829 62 270 Bruxelles Capitale Flandre Wallonie BELGIQUE 3
L’évolution du secteur à profit social est éga- Au-delà de leur impact social, les lement éclairante sur son importance grandis- entreprises à profit social bruxelloises sante dans l’économie bruxelloise. L’emploi contribuent fortement à la création de dans les entreprises à profit social bruxelloises richesses économiques : a augmenté de 8,3 % entre 2009 et 2014, tandis que leur nombre a cru de 7,3 % durant la • Production (hors enseignement) : même période. (source compte satellite ISBL – BNB) 6,5 milliards € ; ÉVO LUTI O N D E LA PA RT D U S ECTEU R À PRO FIT • Consommation intermédiaire : SOC I A L D A N S LA CO N SO M M ATI O N I NTE R M É D I A I R E 2,86 milliards € ; D U TOTA L D E L’ ÉCO N O M I E (B E LG I Q U E) 5,20 % • Valeur ajoutée : plus de 4 milliards d’euros, 5,00 % soit plus de 6 % du total de la valeur ajoutée ou 12 % avec l’enseignement. 4,80 % 4,60 % (source ICN - 2015) 4,40 % 4,20 % La ventilation de la valeur ajoutée au sein des sous-secteurs à profit social bruxellois est la 4,00 % 2011 2012 2013 2014 2015 suivante : • Soins de santé : 2 542,7 millions € ; • Services sociaux : 1 098,9 millions € ; Pour le futur, le secteur continuera à soutenir • Secteur socioculturel : 690 millions € ; activement l’économie. Selon les perspec- • Enseignement : 4 018,4 millions €. tives régionales du Bureau fédéral du Plan 2017-2023, l’emploi et la valeur ajoutée y augmenteront plus fortement que dans le total de l’économie : TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN 2017-2023 DE LA VALEUR AJOUTÉE 2017-2023 DE L’EMPLOI Bruxelles Flandre Wallonie Bruxelles Flandre Wallonie Santé et action sociale 1,5 % 1,8 % 1,7 % 2% 2,4 % 2,2 % Total économie 1,2 % 1,7 % 1,4 % 0,6 % 1% 0,9 % 4
— MÉMORANDUM RELEVONS ENSEM BLE LES DÉFIS DE LA PROCH A I N E LÉG ISLATU RE BRUXEO se veut acteur et partenaire du culturelle dépassent également les fron- développement de la Région de Bruxelles- tières de la Région, rendant indispensable Capitale face aux défis à relever tout au long un dialogue continu avec les autres entités de la prochaine législature : fédérées. • Coopération entre entités fédérées : • Garantir des services sociétaux de qualité accessibles à tous les Bruxellois : au quoti- – assurer une offre de soins cohérente et dien, les entreprises à profit social bruxel- forte sur le territoire bruxellois, au vu du loises rendent ces services accessibles à morcellement accru des compétences en tous, malgré la tendance européenne et matière de santé et de bien-être ; fédérale de libéralisation des services et de réduction de la sécurité sociale. – plusieurs services liés aux compétences historiques ou transférées bénéficient tant • Évolution démographique de la Région aux Bruxellois qu’à des citoyens des deux bruxelloise : avec 150 000 habitants de plus autres régions. Ainsi, 30 % des hospitalisa- en 20401 et une part des > 80 ans plus tions à Bruxelles concernent des per- importante que dans les autres régions, les sonnes non-domiciliées sur le territoire, et besoins sociétaux augmentent, tant pour les l’attractivité des universités et de l’offre jeunes que pour les personnes âgées.2 • Lutte contre la précarisation des Bruxellois : 31 % des Bruxellois vivent avec un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté (1 083 €/mois pour un isolé) tandis que la moyenne belge se situe à 15,5 %3. Le taux de 25 % 1 Bureau fédéral du Plan, 2018, santé et du social Bruxelles, 2017, réalisée par BRUXEO auprès des entreprises La lutte contre la précarité est « Évolution annuelle « Baromètre social : à profit social identifiée par 25 % des de la population Résumé du rapport bruxelloises afin de employeurs du secteur à profit 2018-2070 », bruxellois sur l’état de recueillir leurs besoins social comme l’enjeu prioritaire Tableau 1.6.1.1. la pauvreté ». et leurs avis, et de s’en pour faire de Bruxelles une 2 Didier Gosuin, juillet 4 Les données et chiffres nourrir pour rédiger et région attractive pour les 2017, Communiqué repris dans les illustrer notre habitants et les entreprises 4. de Presse : Le plan encadrés, du présent mémorandum. santé Bruxellois. mémorandum, sont 3 Observatoire de la issus d’une enquête 5
risque de pauvreté ou d’exclusion sociale se • Mobilité : une région de plus en plus conges- situe autour de 38 %. L’ensemble des sec- tionnée par le trafic automobile, qui entraîne teurs sociaux et de santé bruxellois aver- des nuisances et un coût considérable pour tissent de la détérioration de cette situation l’économie bruxelloise. Bruxelles occupe qui entraine une précarisation des Bruxellois l’avant-dernière place dans le classement et une augmentation de la demande de ser- des capitales européennes attrayantes pour vices à profit social5. les investisseurs, et ce principalement à cause de ses problèmes de mobilité8. Par • Hétérogénéité sociale : celle-ci se reflète ailleurs, la congestion automobile dans la notamment par d’importantes inégalités capitale ralentit les transports publics de face au chômage et à la santé. Entre les com- surface de 25 %9. munes bruxelloises les plus pauvres et les plus aisées, la différence d’espérance de vie • Diversité et marché de l’emploi : entre 2008 est de 3 ans pour les hommes, et de 2,6 ans et 2014, le taux d’emploi à Bruxelles a aug- pour les femmes, tandis que le taux de chô- menté pour les personnes originaires d’un mage fluctue entre 9 et 26 % selon les pays de l’UE, tandis qu’il a encore diminué communes6. parmi les personnes originaires du Proche/ Moyen-Orient. Le taux de chômage pour les • Énergie et Environnement : la Région doit personnes d’origine belge est de 10 %, tandis atteindre 4 % d’énergie renouvelable dans qu’il est de 29 % pour les personnes d’origine sa consommation finale brute d’ici 2020. maghrébine. Cet écart se vérifie dans des Aujourd’hui, celle-ci (hors biomasse) repré- proportions similaires pour chaque niveau sente à peine 0,2 % de la consommation de de qualification10. la Région bruxelloise7. 5 CBCS, 2018, Région bruxelloise ». 9 Brussels Studies, Travail et « Évolution des 7 http://weblex.irisnet. 2018, « Temps de Concertation problématiques be/data/crb/ déplacements en sociale, 2018, sociales et de santé biq/2017-18/00111/ transport public à « Monitoring 2013-2018 : Analyse images.pdf Bruxelles : socio-économique et recommanda- 8 Ernest Young, 2018, l’accessibilité des 2017 : marché du tions », 2.1. « Baromètre de pôles d’activités » — travail et origine ». 6 Actiris, 2017, l’Attractivité belge Kevin Lebrun. « Caractéristiques 2018- Closing the 10 Service public des communes de la Gap ». fédéral Emploi, 6
— MÉMORANDUM NOS LIGN ES DE FORCES BRUXEO propose aux partis démocratiques dix lignes de force pour relever ensemble les défis de la Région de Bruxelles- Capitale et soutenir son développement : 1. Offrir des services à profit social de qualité et accessibles à tous : des fondamentaux à consolider p. 8 2. Renforcer la qualité des emplois et la qualification des travailleurs qui les occupent p. 12 3. Réduire l’impact environnemental des entreprises p. 16 4. Simplifier la vie des entreprise p. 20 5. Innover et entreprendre socialement au bénéfice de tous les Bruxellois p. 22 6. Miser sur la concertation et oser son évolution p. 26 7. Promouvoir la diversité p. 28 8. Assurer la cohérence des politiques bruxelloises p. 30 9. Construire une Europe plus sociale p. 32 10. Investir adéquatement pour renforcer les missions d’intérêt général des entreprises p. 34 7
1 1. OFFRI R DES SERVICES À PROFIT SOCI A L DE QUA LITÉ ET ACCESSI BLES À TOUS : DES FON DA M ENTAUX À CONSOLI DER LES AVA NCÉES DU SECTEU R À PROFIT SOCI A L ET DE BRUXEO À Bruxelles, 100 000 personnes travaillent La qualité des services, BRUXEO la garantit actuellement au sein des 5 500 ASBL du sec- notamment en soutenant le professionna- teur à profit social (non marchand) et offrent lisme de ses membres et de leurs travailleurs. des services accessibles et de qualité pour C’est dans cette optique que BRUXEO est répondre aux besoins de tous les bruxellois, opposé à toute mesure réduisant les garanties s’adaptant sans cesse à l’évolution de ceux-ci de professionnalisme, notamment la loi rela- et à leurs attentes. tive au travail semi-agoral votée à la Chambre sans concertation avec les entités fédérées. 31 % des bruxellois vivent sous le seuil de pauvreté ; la population bruxelloise aug- Tout au long de la législature écoulée, mente, se précarise et se diversifie : BRUXEO BRUXEO a veillé à renforcer l’accessibilité et et ses membres se sont engagés au jour le la qualité des services à la population, dans le jour pour garantir l’accès de tous à des ser- cadre des différents lieux de concertation vices de qualité en soins de santé, éduca- (CESRBC, IRISCARE, Actiris, etc.), mettant à tion, accès au marché de l’emploi, action disposition du gouvernement son expérience sociale, etc. et celle de ses membres pour l’élaboration de politiques ambitieuses et utiles. 8
1 — MÉMORANDUM BRUXEO DEM A N DE A UX POUVOI RS PU BLICS DE : 1 Augmenter et adapter l’offre de services, aux citoyens. Elles doivent également être afin de répondre à la croissance et à la com- régulièrement actualisées, simplifiées et plexification des besoins d’une population de adaptées aux nouveaux besoins de la plus en plus précaire et diversifiée. population. 2 Renforcer l’accès à des services à profit 4 Assurer une meilleure visibilité de l’offre social de même qualité pour tous les citoyens, de services : informer les publics cibles via des et ce quelle que soit leur capacité financière, outils adaptés, en recourant notamment aux via une tarification adéquate vers l’usager et services de première ligne et à la mise en des mécanismes de financement des entre- place de points de contact ou lignes uniques. prises à profit social suffisants. La coordination entre les différents services doit également permettre une meilleure lisi- 3 Garantir le professionnalisme et la qualité bilité des services offerts aux usagers. des services. Les secteurs de la santé, de l’ac- tion sociale, de l’éducation et du socioculturel Suivant ces quatre principes, BRUXEO sou- exercent des activités protégées et cadrées haite notamment : par des règlementations : conditions de qua- lification, normes de qualité et d’encadre- A. Mieux couvrir les risques liés à la perte ment, agréments, protection des travailleurs d’autonomie et au niveau de dépendance des et des consommateurs, tarification aux usa- bruxellois, et ce quel que soit leur âge. La gers, etc. Ces règlementations sont indispen- réponse à apporter devrait s’inscrire dans une sables pour garantir le professionnalisme, logique de sécurité sociale, et prendre la l’accessibilité et la qualité des services rendus forme d’une augmentation de l’offre de ser- vices à profit social reconnus pour les citoyens en situation de dépendance, d’un renforce- ment de l’accessibilité des usagers et d’un soutien à la qualité des services profession- nels. Le dispositif financier mis en place devra, quant à lui, permettre de couvrir globalement ce risque de dépendance. 54 % 54 % des employeurs du secteur à profit social soulignent le manque de place et la forte croissance de la demande comme le frein principal à l’accessibilité des usagers à leurs services11. 11 Cf. note de bas de page numéro 4. 9
1. O FFR I R D ES S ERVI CES À PRO FIT SOCI A L D E Q U A LITÉ ET A CCESS I B LES À TO US : D ES FO N D A M ENTA UX À CO N SO LI D ER B. Renforcer le travail socioculturel qui 5 Créer des indicateurs et produire des contribue au renforcement des valeurs indi- données : viduelles et sociétales, à l’attention continue aux droits fondamentaux et à la construction A. Développer des indicateurs complémen- 1 d’une société inclusive. À ce titre, il permet taires au PIB, afin d’appréhender correcte- d’éviter également une multitude de coûts ment l’état de santé de la Région bruxelloise sociaux à posteriori (chômage, santé, sécurité, et de ses habitants, en s’inspirant notamment etc.). BRUXEO demande qu’il bénéficie d’un des travaux du Bureau du Plan, de l’IWEPS, soutien professionnel, continu et structurel, de la Fabrique Spinoza en France, et de l’in- tout en garantissant un accueil permanent. dicateur de progrès social européen. C. Adapter l’offre de services à la population, B. Développer des statistiques permanentes en fonction de l’évolution démographique et liées aux besoins de la population, et assurer des besoins de la population (exemple : leur suivi, en collaboration avec le secteur. objectif de la CE d’atteindre un taux de cou- Utiliser notamment les données issues des verture de 33 % dans le secteur de la petite rapports d’activités produits chaque année enfance). par les acteurs du secteur, pour alimenter cette analyse des besoins sans alourdir les D. Éliminer les listes d’attente dans les sec- démarches administratives. teurs de la petite enfance, IHP, MSP, OISP, handicap, aide à domicile, etc. C. Construire des outils pertinents, objecti- vables et structurels de collecte et d’analyse E. Harmoniser les tarifs des services d’aide à de données sur les entreprises à profit social : domicile COCOM, COCOF et VGC. force de travail, production, investissement, état de la demande, nombre de bénéficiaires, diversité, R&D, etc. 10
— MÉMORANDUM 1 11
2. REN FORCER LA QUA LITÉ DES EM PLOIS ET LA QUA LI FICATION DES TRAVA I LLEU RS QU I LES OCCU PENT prendre leurs responsabilités face au défi du chômage. Il est aussi établi que le secteur forme des travailleurs de haute qualité ayant ensuite accès plus rapidement à l’ensemble du marché de l’emploi. Les emplois dans le secteur ne sont pas seu- lement des emplois de qualité et porteurs de sens, mais aussi des emplois locaux, non délocalisables et créateurs de plus-value sociale. Ils contribuent notamment à réduire le taux de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale des Bruxellois. 2 LES AVA NCÉES DU SECTEU R À PROFIT SOCI A L ET DE BRUXEO Historiquement, les entreprises à profit social ont démontré leur capacité à engager et à Investir dans le secteur à profit social se tra- duit essentiellement par la création d’emplois supplémentaires qui contribueront à ren- forcer son offre de service à la population. Les l’offre de services (chiffres Actiris). Conscient de l’importance du secteur dans la politique de l’emploi au niveau régional, BRUXEO a créé un groupe de travail interne « Emploi » en mars 2018, pour mieux appré- hender ces défis et enjeux. Nous partageons ce travail en alimentant les discussions menées auprès du CESRBC, de l’IBEFE, d’Actiris et de Bruxelles Formation sur de multiples sujets : la réforme des aides à l’em- ploi, l’ordonnance entrepreneuriat social, l’impact des réformes DAC et APE sur Bruxelles, la réforme ACS, etc. BRUXEO partage également la volonté du Gouvernement de développer des politiques croisées emploi-formation dans le secteu12. Cette initiative permettrait notamment de soutenir la professionnalisation et l’attracti- entreprises à profit social produisent à la fois vité des métiers du secteur, mais aussi d’amé- un impact social fondamental (tant du point liorer leur visibilité pour l’ensemble des de vue individuel que du point de vue col- citoyens. Par ailleurs, une politique de forma- lectif) et une valeur ajoutée économique tion ambitieuse et efficace est indispensable importante. Actuellement, 6 000 personnes pour développer les services à profit social travaillent sous statut ACS dans le secteur à afin de répondre aux besoins grandissants de profit social et permettent d’en renforcer la population. 12
2 40 % BRUXEO DEM A N DE A UX POUVOI RS PU BLICS DE : 1 Dynamiser l’emploi, véritable moteur des services à la population : A. Soutenir la création d’emplois de qualité relevant des politiques fonctionnelles afin de favoriser le développement pérenne du secteur. B. Consolider le dispositif ACS : même si les postes ACS dépendent actuellement de la politique régionale, ils sont indispensables pour réaliser les missions pour lesquelles les entreprises à profit social sont agréées par la VGC, la COCOF et la COCOM. À ce titre, BRUXEO demande de veiller à l’harmonisa- tion des financements et des conditions de travail. Toute future réforme du dispositif doit être concertée avec les acteurs concernés et La qualité des services à profit social est garantie par la qualification du personnel (formation initiale et continue) selon 40 % des employeurs. Améliorer le niveau de doit veiller à renforcer la simplification admi- nistrative (mode de liquidation et de justifica- tion), garantir l’évolution des financements (indexation et ancienneté) et éviter tout décalage entre les organisations communau- taires (au niveau des conditions de travail, par exemple). C. Financer la prise en compte à 100 % de l’an- cienneté réelle de tous les travailleurs, cadre ou hors cadre (ACS, Maribel, fonds propres, etc.), affectés aux missions décrétales. Actuellement, le financement de l’ancienneté n’est pas, peu ou non suffisamment pris en compte. Il existe donc un coût important lié à l’ancienneté à charge des employeurs. Le vieillissement des travailleurs dans le secteur renforce encore cette réalité. D. Compenser toutes les réductions collec- tives du temps de travail, les jours de congé supplémentaires et jours de formation par un mécanisme d’embauche compensatoire effi- cace (suffisant pour financer correctement l’embauche compensatoire de toutes les fonctions, accessible pour les travailleurs ACS, applicable pour les petites structures, etc.). — MÉMORANDUM qualification des Bruxellois constitue le second enjeu prioritaire identifié par les 12 http:// — Chantier 3 de la employeurs pour améliorer strategie2025. Stratégie 2025 l’attractivité de Bruxelles13. brussels/ 13 Cf. note de bas de grands-objectifs/: page numéro 4. Axe 2 — Objectif 4 13
2. R EN FO RCER LA Q U A LITÉ D ES EM PLO IS ET LA Q U A LI FI CATI O N D ES TR AVA I LLEU RS Q U I LES OCCU PENT E. Élargir le dispositif « Réduction groupe G. Soutenant l’accompagnement des sta- cible travailleurs âgés » aux travailleurs du sec- giaires en entreprise, notamment via l’em- teur à profit social afin de soutenir les entre- bauche compensatoire, un financement et prises et de favoriser l’arrivée et le maintien de une formation du tutorat en entreprise, une 2 Bruxellois âgés sur le marché du travail. simplification administrative, etc. F. Développer des postes de travail de qua- H. Introduisant des modules de sensibilisa- lité, accessibles à tous : personnes handica- tion et de formation au secteur à profit social pées et/ou peu qualifiées, etc. dans l’ensemble des formations initiales (et continues) de l’enseignement secondaire et G. Éviter le recours à des politiques déprofes- supérieur. sionnalisantes de type travail semi-agoral. 3 Améliorer et renforcer l’encadrement, 2 Développer une politique de formation source de bien-être au travail et de profes- ambitieuse et efficace garantissant un niveau sionnalisation des services : de qualification adéquat en : A. Renforcer le taux d’encadrement pour A. Soutenant la formation initiale et continue, permettre un réel soutien aux travailleurs afin que le nombre de personnes formées et sociaux, en ciblant prioritairement la première le niveau de qualification des travailleurs per- ligne et les groupes cibles. mettent de répondre adéquatement aux besoins des usagers et au niveau d’exigence B. Améliorer la reconnaissance des postes de des services professionnels. coordination et d’encadrement. Les per- sonnes qui occupent une fonction de coor- B. Encourageant aussi les filières de forma- dination-encadrement tout en poursuivant tion du secteur à profit social, en ciblant des leur mission d’AS, d’éducateur, etc. ont besoin métiers en pénurie et des fonctions critiques de reconnaissance et de valorisation. Cette (puériculteur, instituteur, médecin généra- situation, ainsi que la charge administrative de liste, infirmier, etc.), tout en tenant compte la fonction, les épuisent et ne valorisent pas des besoins futurs. C. Construisant des parcours professionnels et de formation, pour permettre aux travail- leurs du secteur le passage d’une fonction ou d’un métier à un autre. D. Développant la validation des compé- tences pour certains métiers (animateur socioculturel, aide comptable, etc.). 35 % 35 % des employeurs E. Poursuivant les investissements en faveur estiment que l’encadrement de l’apprentissage des langues. du personnel est un critère essentiel pour offrir des F. Finançant le remplacement du personnel services de qualité aux en formation afin de garantir la continuité et Bruxellois14. la qualité des services. 14
— MÉMORANDUM leur prise de responsabilités. Un tel soutien 4 Continuer les discussions pour créer une permettrait une meilleure prise en charge de Convention Cadre Sectorielle pour l’en- l’ASBL et de l’encadrement des travailleurs, semble du secteur à profit social bruxellois, tout en renforçant l’offre de services aux usa- tout en veillant à ce que des conventions de 2 gers (dégagement de plages horaires pour la collaboration sous-sectorielles spécifiques mission sociale). puissent être conclues en matière de santé, d’insertion socioprofessionnelle, etc. C. Soutenir la formation pour répondre à la complexification grandissante de la fonction de coordination (gestion d’équipe, compta- bilité, respect des législations, suivi adminis- 14 Cf. note de bas de tratif, analyse des besoins des usagers, etc.). page numéro 4. 15
3. RÉDU I RE L’I M PACT ENVI RON N EM ENTA L DES ENTREPRISES pagnent de multiples bénéficiaires (MRS, centres d’hébergement pour jeunes en diffi- cultés, etc.). Cette réalité accentue d’autant plus les questions énergétiques et de confort des infrastructures. Conscient de cette spécificité et de la difficulté pour les entreprises du secteur à se spécialiser dans ce domaine, BRUXEO développe, avec le soutien de Bruxelles Environnement, un service d’accompagnement en « énergie » pour toutes les entreprises à profit social bruxelloises. Accompagnements collectifs ou individuels, workshops, séances d’infor- mation et expertises sont proposés gratuite- ment pour soutenir les associations qui en font la demande. En 2017, les entreprises que BRUXEO a accompagnées ont diminué leur 3 LES AVA NCÉES DU SECTEU R À PROFIT SOCI A L ET DE BRUXEO De nombreuses entreprises à profit social sont des lieux de travail mais aussi des lieux de vie qui accueillent, hébergent et accom- d’équipement énergétique performant pour réduire encore plus leurs consommations. En tant que co-financeurs de ces entreprises, les pouvoirs publics ont également tout intérêt à éviter que leur soutien financier pour les missions sociales de base ne s’évapore pas dans des factures énergétiques et des travaux de rénovation mal pensés ! Plus globalement, il en résulte que le secteur à profit social appuie la politique en énergie de la Région. Il apporte sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique et aux objectifs environnementaux de la Région bruxelloise, tout comme il contribue au bien- être de la société dans le cadre de ses acti- vités sociétales. Enfin, BRUXEO s’engage à soutenir la mise en place d’une politique « GOOD MOVE » ambi- tieuse et concertée pour répondre à l’ur- consommation d’énergie de 13 % en moyenne. gence des défis en défendant notamment Les marges budgétaires dégagées par ces une fiscalité plus intelligente, le support à des économies sont réinjectées dans les mis- solutions innovantes et une plus grande sions sociales des entreprises et dans l’achat multimodalité. 16
3 20 % BRUXEO DEM A N DE A UX POUVOI RS PU BLICS DE : 1 Améliorer la performance énergétique du secteur en : A. Développant des mécanismes de finance- ment permettant à toutes les entreprises à profit social d’investir dans la construction, la rénovation, la performance énergétique, la mise aux normes et l’adaptation de leurs infrastructures, afin d’en assurer la qualité et la sécurité. Actuellement, de grandes dispa- rités existent entre les entreprises, en fonc- tion de leur secteur et de leur taille, quant au soutien disponible : • Dans le dispositif actuel des primes énergie, seule une partie du secteur non marchand (milieu scolaire et de la petite enfance, mai- sons d’accueil pour les personnes âgées, défavorisées ou porteuses d’un handicap, le secteur sportif) peut bénéficier des primes de la catégorie C, plus avantageuses que les primes de la catégorie A applicables au reste du secteur non marchand. Cette différence de catégorie de prime n’est pas justifiée. Il nous semble donc opportun que l’ensemble du secteur puisse bénéficier de la catégorie C. • Élargir les prêts verts à taux 0 % existants pour les ménages au secteur à profit social. • Encourager les mécanismes de tiers-inves- tisseur pour des investissements visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments du secteur, afin de pallier le manque de liquidité de certaines entreprises à profit social. Certains mécanismes existent déjà, mais ils ne sont pas adaptés pour répondre aux spécificités des entreprises de petite et moyenne taille. • Stimuler la création de projets immobiliers cumulant qualité environnementale, mutua- — MÉMORANDUM lisation de services et adaptabilité aux PMR. B. Poursuivant le service Pack Énergie de Bruxelles Environnement, et en renforçant l’offre existante des services en énergie qui, selon BRUXEO, est adéquatement répartie entre les différents publics cibles de la Région : particuliers, secteur public, secteur à profit social et secteur commercial. 2 Améliorer la mobilité : A. Prendre en compte dans les programmes de mobilité (plan de stationnement, par- kings, etc.) les spécificités du secteur à profit social (travail de nuit des infirmières, dépla- cement des enseignants, des formateurs sur 20 % des entreprises du chantier, etc.). secteur souhaitent un soutien dans la gestion de leurs infrastructures (énergie, mobilité, bâtiment, etc.)15. 15 Cf. note de bas de page numéro 4. 17
3. R ÉD U I R E L’ I M PA CT ENVI RO N N EM ENTA L D ES ENTR EPR IS ES B. Mettre en place des cartes de stationne- dérogations identiques aux véhicules des ment à tarif réduit pour les travailleurs n’habi- entreprises commerciales dans le cadre de la tant pas dans la commune de leur lieu de mise en œuvre de la LEZ. travail. 3 G. Utiliser les lieux de concertation interfédé- C. Faciliter l’accès au domicile des usagers rale afin d’analyser et de renforcer la mobilité pour les travailleurs mobiles (cartes gratuites vers et dans la Région de Bruxelles-Capitale. de stationnement, application de la tarifica- tion des prestataires de soins, etc.). 3 Encourager une politique de réduction des déchets dans les entreprises : D. Renforcer l’intervention des pouvoirs publics dans la prise en charge par l’em- A. Sensibiliser et accompagner les entre- ployeur des coûts liés à l’utilisation des trans- prises dans leurs démarches visant à trier, ports publics pour les trajets « domicile — lieu réduire et recycler leurs déchets. de travail », en s’inspirant notamment des contrats tiers payant existant actuellement à B. Développer des circuits courts et des la SNCB pour des abonnements « City pass » filières d’économie circulaire soutenant le dans les villes de Gand et Anvers. recyclage, le réemploi et la réparation des matériaux. E. Assurer, dans toutes les communes bruxelloises, des transports en commun en C. Intégrer les mesures ponctuelles exis- nombre suffisant et qui offrent une réelle tantes de Bruxelles Environnement (appel à alternative à la voiture, assurant flexibilité, projets) et du facilitateur ZD en matière de sécurité et rapidité, afin de rendre les emplois déchets, dans des financements structurels, plus attractifs et les services à la population ou à défaut les pérenniser. plus accessibles. 4 Financer les travaux d’infrastructure favo- F. Permettre aux véhicules professionnels risant l’accessibilité des personnes à mobilité des entreprises à profit social de disposer des réduite. 18
— MÉMORANDUM 3 19
4. SI M PLI FI ER LA VI E DES ENTREPRISES 50 % L’organisation rationnelle et efficace des entre- prises à profit social permet d’offrir des services de qualité, en adéquation avec les besoins des Bruxellois. Cette efficacité repose notamment sur une simplification administrative. Soutenir la simplification administrative et dimi- nuer les coûts qui y sont liés permet aux entre- prises de consacrer davantage de temps et de moyens à leurs missions sociales, et donc d’en augmenter l’impact auprès des bénéficiaires. BRUXEO soutient cette simplification dans le cadre de ses différentes missions et projets. Près de 50 % des employeurs du secteur souhaitent 4 LES AVA NCÉES DU SECTEU R À PROFIT SOCI A L ET DE BRUXEO Ainsi, en avril 2018, BRUXEO a mis en ligne un nouveau site Internet avec une plateforme « MYBRUXEO » sur laquelle ses membres peuvent retrouver rapidement toutes les infor- mations et documents de travail relatifs à l’état d’avancement des dossiers menés dans les différents lieux de concertation et groupes de travail. La réduction des démarches administra- tives guide également le suivi et l’analyse des consommations énergétiques réalisés par BRUXEO sur la plateforme gratuite « ÉnergieID », sur laquelle les associations peuvent consulter des analyses mensuelles et annuelles avec des estimations de consom- mation. Ceci leur permet de repérer les ano- malies et renforce leur position dans les négociations avec les fournisseurs d’énergie. BRUXEO s’est également engagé dans le cadre de l’informatisation et l’automatisation des contacts entre les entreprises à profit social et les administrations. C’est pourquoi BRUXEO suit activement la mise en œuvre du bénéficier d’un soutien projet « MY COCOF », en concertation avec administratif (22 %) et les acteurs du secteur, afin de moderniser les informatique (23 %), afin de échanges avec l’administration et de veiller à pouvoir mieux se centrer sur ce que les besoins et les attentes du secteur leurs missions sociales16. soient correctement pris en compte. 20
4 BRUXEO DEM A N DE A UX POUVOI RS PU BLICS DE : 1 Assurer une stabilité législative et admi- nistrative permettant aux entreprises de développer leurs actions, à moyen et à long terme : A. Offrir aux entreprises un cadre juridique et fiscal clair qui garantisse leur finalité sociale : informer sur les nouvelles législations et veiller à la bonne lisibilité des textes. B. Favoriser les agréments à durée indéter- minée et justifier toute exception à cette règle. C. Soutenir les entreprises dans leur mise en conformité par rapport aux nouvelles obliga- tions légales (exemple : RGPD). 2 Renforcer la standardisation des procé- dures administratives pour les entreprises, et l’harmonisation des dispositifs entre les diffé- rents niveaux de pouvoir et administrations (agrément, évaluation, contrôle, etc.). A. Appliquer le principe de confiance — déclaration sur l’honneur — dans les pro- cessus administratifs. B. Élargir le système d’avance sur subvention, et établir des délais de paiement identiques et contraignants dans la liquidation des sub- sides et des paiements. C. Favoriser une homogénéisation des dépenses éligibles. nistrative, ou en fournissant des programmes informatiques. 4 Appliquer le principe « Only Once ». Éviter les doublons dans la récolte et le traitement des données, afin qu’une donnée déjà en possession de l’administration bruxelloise ou d’un autre niveau de pouvoir ne soit pas demandée une nouvelle fois à l’employeur. Exemples : A. Utiliser les données des statuts et noms des administrateurs d’entreprises publiées au Moniteur belge ou à la Banque Carrefour des Entreprises. B. Importer les données de l’ONSS lorsqu’il — MÉMORANDUM s’agit de justifier des salaires (c’est déjà le cas pour SICE en FWB), tout en permettant aux employeurs de vérifier et éventuellement affiner ces données en fonction des variables propres au mécanismes de subventionne- ment (exemple : taux d’affectation). 5 Organiser une traçabilité de l’ état d’avancement des dossiers au sein des administrations. 6 Mettre en place un cadastre global de l’emploi, fiable et pérenne, comme il en existe dans les autres régions, et ce pour l’ensemble des niveaux de pouvoir bruxel- lois. Un tel outil est indispensable afin de disposer de données objectivables, néces- D. Utiliser des formulaires en ligne et la saires à l’évaluation et à la construction de signature électronique des documents politiques publiques efficaces. administratifs. 3 Soutenir financièrement l’informatisation des entreprises via le matériel, l’engagement 16 Cf. note de bas de de personnes en charge de la gestion admi- page numéro 4. 21
5 5. I N NOVER ET ENTREPREN DRE SOCI A LEM ENT AU BÉN ÉFICE DE TOUS LES BRUXELLOIS LES AVA NCÉES DU SECTEU R À PROFIT SOCI A L ET DE BRUXEO Les entreprises à profit social contribuent Entourages, Réseau, Travailleurs & DIVERsité activement au bien-être des Bruxellois mais culturelle bruxelloise. » aussi au développement économique de la Région (valeur ajoutée et emploi). Elles font • Participation au sein du jury du projet également preuve de créativité et d’innova- « Pollinize » de COOPCITY, en septembre tion, technologique ou non, pour adapter 2017 et 2018. leurs services aux attentes de la population, en renforcer la qualité et l’accessibilité, ou • Partenariat et intervention dans le cycle développer de nouvelles activités répondant de conférences « Chaire en innovations à des besoins essentiels de la population, sociales » de l’ULB, en mai 2018 et en 2019. insuffisamment rencontrés, en matière d’éducation, d’action sociale, de santé, de • Mise en place d’un « Cluster Innovation culture et d’emploi. Sociale » à Bruxelles, afin de créer un espace commun de réflexion, d’échange et d’acti- Conscient que l’innovation sociale peut être vités autour de la thématique de l’innovation un levier de développement territorial, et sociale, en y intégrant les principaux acteurs convaincu de la nécessité d’encourager des bruxellois dans le domaine (en cours avec innovations qui contribuent au renforcement Coopcity, Sociale Innovatiefabriek, ULB, de l’efficacité des entreprises à profit social, Hub Brussels et Innoviris). BRUXEO développe dans le cadre de ses activités des partenariats et des projets avec • Mutualisation de services au sein de différents acteurs experts en la matière : BRUXEO, pour fournir des services « Énergie » et « Diversité » à toutes les entre- • Introduction d’un projet « Co-create » au prises à profit social bruxelloises, afin qu’elles sein d’Innoviris en 2017 : « L’Accessibilité uni- puissent réaliser des économies d’échelle, verselle des services et solutions innovantes bénéficier d’une mise en réseau et recevoir d’accompagnement à domicile : Seniors, des conseils d’experts. 22
5 — MÉMORANDUM BRUXEO DEM A N DE A UX POUVOI RS PU BLICS DE : 1 Reconnaitre et impliquer les entreprises B. Cadre juridique attractif : élargissement du à profit social comme moteurs du dévelop- périmètre des mesures liées à l’expansion pement de l’économie bruxelloise, avec une économique des entreprises (ordonnance du démarche entrepreneuriale spécifique et 22 mai 2018 relative aux aides pour le déve- créatrice d’innovation. loppement économique des entreprises) au secteur à profit social. 2 Associer systématiquement BRUXEO dans l’implémentation des politiques C. Outils incitatifs (formation, accompagne- publiques liées à l’entrepreneuriat social, à ment, financement). l’innovation sociale et à l’économie sociale. Insérer le secteur à profit social au sein des D. Intégration de clauses sociales, environne- programmes de Hub.brussels et d’Innoviris, mentales et éthiques dans les marchés publics. afin de favoriser les interactions avec le sec- teur et de renforcer l’impact des actions D. Soutien au projet de Cluster Innovation réalisées. Sociale afin d’encourager la mise en réseau, la visibilité des bonnes pratiques, l’émer- 3 Soutenir l’esprit d’entreprendre et le gence et le développement d’exemples pro- développement économique des entreprises bants d’innovation et d’entrepreneuriat par un environnement propice : sociaux existants. A. Maintien et élargissement d’une cellule E. Sensibilisation dans l’enseignement, via spécialisée dans les entreprises à profit social notamment des mini-entreprises à profit au sein d’Innoviris et Hub.brussels. social. F. Soutien aux agences-conseils bruxelloises qui conseillent, aident et soutiennent la créa- tion des ASBL (étude de faisabilité, conseils juridiques, plans financiers, aide pour les mar- chés publics). 20 % 20 % des employeurs du secteur manquent de temps et de moyens pour développer et innover dans leur entreprise 17. 17 Cf. note de bas de page numéro 4. 23
5. I N N OVER ET ENTR EPR EN D R E SOCI A LEM ENT A U B ÉN ÉFI CE D E TO US LES B RUXELLO IS 4 Promouvoir et soutenir la recherche en pement des compétences, pour répondre lien avec le secteur à profit social au sein du aux nouveaux besoins et aux demandes monde académique ainsi qu’au sein des citoyennes qui n’ont pas encore été entreprises à profit social : rencontrées. 5 A. Stimuler la recherche sur le secteur et les D. Analyser, évaluer et soutenir les innova- transferts de connaissances vers les entre- tions sociales qui ne correspondent pas à des prises à profit social. Encourager les collabo- agréments (hors champ ou entre champs) et rations entre le monde de la recherche et les qui ont un impact social positif afin d’en entreprises à profit social en travaillant avec assurer la pérennisation et le changement le Réseau LIEU. d’échelle. B. Intégrer la R&D dans les dépenses admis- E. Soutenir les innovations technologiques sibles des frais de fonctionnement des entre- dans le secteur à profit social. prises, et autoriser la création d’excédent (bénéfice raisonnable) réalisé sur les subven- 5 Soutenir et créer des projets ou des tions, afin d’investir notamment dans l’inno- modes de financement favorisant la coopé- vation sociale et d’y allouer du temps de ration et la mutualisation de compétences — recherche. mais aussi de services, au bénéfice de l’en- semble des entreprises à profit social. C. Élaborer un cadre politique favorisant et Exemple : mutualiser l’expertise afin de pou- stimulant toutes les formes d’innovation, en voir répondre aux nouvelles exigences juridi- permettant aux entreprises à profit social co-institutionnelles, au niveau de la gestion d’innover, seules ou en partenariat, sur le des données (conseiller RGPD), en termes plan des services à la population, des pro- d’infrastructure (conseiller PEB, conseiller en cessus, de l’organisation du travail, des outils, prévention…), en communication, soutien des approches partenariales et du dévelop- informatique, poste de support, etc. 24
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