Le point sur la protection civile
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Le point sur la protection civile Gestion des catastrophes — Coordination de la protection civile dans l'Union européenne Commission européenne Direction générale de l’environnement
De nombreuses autres informations sur l'Union européenne sont disponibles sur l’internet via le serveur Europa (http://europa.eu.int). Une fiche bibliographique figure à la fin de l'ouvrage. Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2002 ISBN 92-894-4226-3 © Communautés européennes, 2002 Reproduction autorisée, moyennant mention de la source Printed in Belgium IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ
3 Introduction L’Europe est régulièrement confrontée à des catastrophes (inondations et incendies de forêts) et à des accidents industriels (explosions d’usines et fuites de produits chimiques). Parmi les exemples récents de tels drames, citons l’explosion survenue à l’usine chimique AZF de Toulouse, en septembre 2001, qui a fait 29 victimes et a occasionné d’importants dégâts, le rejet de cyanure dans une mine de Baia Mare, en Roumanie, en 2000, qui a pollué le Danube sur une partie de son cours, et les tremblements de terre de Grèce et de Turquie qui, en 1999, ont causé plus de 17 000 morts. Dans certains cas, les pays peuvent faire face seuls à de telles catastrophes. Mais ils ont souvent besoin d’une aide d’urgence de l’étranger et c’est là qu’intervient la stratégie de coopération communautaire dans le domaine de la protection civile. Les types de désastres auxquels les pays européens sont confrontés dépendent en grande partie de leur géographie et de leur climat. Ainsi, de nombreux États membres du sud de l’Europe sont particulièrement exposés aux tremblements de terre et aux incendies de forêts, alors que ceux du nord ont plus de probabilités d’être confrontés à des désastres industriels de moindre ampleur tels que des explosions d’usines ou des accidents maritimes. En conséquence, différents États membres ont acquis de l’expérience en matière de gestion des catastrophes et c’est pourquoi la coopération communautaire dans le domaine de la protection civile est si importante. En échangeant leurs points de vue et en mettant leurs expériences en commun, les spécialistes européens de la protection civile peuvent tirer parti des meilleures pratiques des autres et améliorer la capacité générale de l’Europe à faire face aux catastrophes.
4 Quelques exemples de catastrophes en Europe Tremblements de terre 1999 Grèce et Turquie Plus de 17 000 morts 1980 Italie 2 739 morts 1976 Italie 977 morts Inondations 2002 Allemagne, France, Hongrie, République tchèque, Royaume-Uni 2001 Hongrie, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni 2000 Espagne, France, Italie, Royaume-Uni Glissements de terrains 1998 Italie 159 morts 1976 Royaume-Uni 144 morts 1963 Italie 1 759 morts Incendies de forêts Espagne, France, Grèce, Italie et Portugal: tous les ans Désastres industriels 2001 France Explosion de l’usine AZF 29 morts 2000 Hongrie, Roumanie Rejet de produits chimiques à Baia Mare 2000 Pays-Bas Explosion d’un entrepôt de feux d’artifice à Enschede 20 morts Pollution marine accidentelle 1999 France Accident de l’Erika et déversement de pétrole 1996 Côte du pays de Galles Sea Empress 1993 Shetland Braer 1992 La Corogne Aegean Sea
5 Objectifs Les diverses stratégies de coopération de l’Union européenne (UE) en matière de protection civile n’ont pas pour objectif de remplacer les systèmes nationaux. Toutes les initiatives s’appuient fermement sur le principe de subsidiarité de l’UE selon lequel, dans l’Union, les mesures doivent toujours, autant que possible, être prises au niveau local. Les initiatives européennes d’intervention en cas de catastrophe s’appuient (et continueront de s’appuyer) essentiellement sur l’expertise nationale, régionale et locale. Ce que la Communauté propose de faire, c’est de jouer un rôle de coordination entre les spécialistes de la protection civile des quinze États membres de l’Union, des treize pays candidats à l’adhésion à l’UE (1) et des trois pays de l’Espace économique européen (EEE) (2). De nombreuses initiatives de protection civile ont également été élargies à des pays d’Afrique du Nord et à des régions du Moyen-Orient dans le cadre du projet EURO-MED. Dans les situations d’urgence, l’approche communautaire consiste à s’assurer que le personnel le plus qualifié soit envoyé sur les lieux du désastre aussi rapidement que possible. Elle permet également aux professionnels européens de la protection civile de se rencontrer régulièrement, d’échanger leurs points de vue et de tirer parti des meilleures pratiques des uns et des autres. Cette approche a permis à la Communauté de mettre sur pied des stratégies d’intervention en cas de catastrophe considérées comme parmi les plus efficaces du monde. (1) Bulgarie, Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Turquie. (2) Islande, Liechtenstein et Norvège.
6 Plus précisément, les objectifs de la coopération communautaire dans le domaine de la protection civile sont les suivants: • soutenir et compléter les efforts déployés aux niveaux national, régional et local pour prévenir les catastrophes, et accroître le degré de préparation des responsables de la protection civile afin d’améliorer leur capacité d’intervention; • contribuer à informer le public afin d’aider les citoyens européens à mieux se protéger; • créer un cadre de coopération efficace et rapide entre les services nationaux de protection civile lorsqu’une assistance mutuelle est nécessaire; • améliorer la cohérence des actions menées au niveau international dans le domaine de la protection civile, notamment dans le cadre de la coopération avec les pays candidats d’Europe centrale et orientale et avec Chypre, Malte et la Turquie, en vue de l’élargissement.
7 Après le 11 septembre 2001 L’urgence d’une approche européenne globale en matière de protection civile s’est accrue après les attaques terroristes portées contre les États-Unis le 11 septembre 2001. Les États membres ont rapidement compris que l’Union avait besoin d’une stratégie d’intervention claire et coordonnée au cas où l’un d’eux serait victime d’une attaque similaire. Face à ces préoccupations, la Commission européenne a réagi sans tarder et a produit, en novembre 2001, un rapport détaillé proposant un certain nombre d’initiatives concrètes (1). Ce rapport présentait les mesures susceptibles d’être prises pour empêcher que des sites sensibles tels que les usines chimiques ou les centrales nucléaires ne soient la cible d’attaques, et proposait des moyens de coordonner la réaction de l’Europe au cas où de telles attaques auraient lieu. Il proposait également des mesures de lutte contre la menace hypothétique d’attaques terroristes utilisant des armes biologiques, chimiques ou nucléaires. (1) COM(2001) 707 final: communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen, «Protection civile — État d’alerte préventive contre les urgences éventuelles».
8 Modes d’action C’est lors d’une réunion des ministres tenue à Rome, en 1985, que les gouvernements de l’UE ont, pour la première fois, officiellement convenu de coordonner leurs stratégies de protection civile. Entre 1985 et 1994, ils ont approuvé un certain nombre d’initiatives préliminaires qui ont jeté les bases de la vaste approche coordonnée actuelle visant à se préparer à d’importantes catastrophes et à y faire face, le cas échéant. Toutes les initiatives de protection civile au niveau de l’UE sont mises en œuvre en vertu du principe de subsidiarité et la Commission européenne s’est toujours donnée pour objectif de soutenir et d’encourager les efforts déployés aux niveaux national, régional et local. Une efficacité accrue grâce aux programmes d’action En 1997, le Conseil de l’Union européenne a fait un grand pas en avant en approuvant un important programme d’action en faveur de la protection civile couvrant la période du 1er janvier 1998 au 31 décembre 1999. Ce premier programme d’action a été suivi, en 1999, d’un deuxième programme plus complet courant du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2004. Le nouveau programme se propose de soutenir et de compléter les efforts de protection civile déployés par les États membres de l’UE aux niveaux national, régional et local et de faciliter les échanges entre spécialistes européens d’intervention en cas de catastrophes. Les projets soutenus par le programme d’action sont
9 conjointement financés par la Communauté et au moins un État membre et couvrent les domaines suivants: • évaluation, prévention et atténuation des risques; • information du public; • état de préparation et capacité d’intervention; • analyse postérieure à la catastrophe; • actions horizontales. Évaluation, prévention et atténuation des risques Les projets relevant de cette rubrique visent à réduire au minimum les risques associés à toute une gamme de catastrophes naturelles et d’accidents industriels. Ils ont également pour objectif d’atténuer l’impact des catastrophes qui n’ont pu être évitées. L’élaboration de lignes directrices et de principes clairs sur la prévention des catastrophes naturelles et des accidents industriels est au nombre des résultats finals attendus. En plus de s’attaquer aux questions générales liées à la prévention des catastrophes, ces projets sont plus particulièrement axés sur les risques associés aux inondations, aux ruptures de barrages et aux incendies. Information du public Ces projets sont sous-tendus par la volonté de faire en sorte que les citoyens de l’UE disposent de suffisamment d’informations, au moment opportun et dans leur langue,
10 lorsqu’ils sont confrontés à une situation d’urgence ou à une catastrophe. Cela leur permettra de se protéger plus efficacement. Les personnes voyageant, travaillant ou étudiant dans un État membre doivent être en mesure de comprendre les informations données sous la forme de signaux, de panneaux, de mises en garde et sous d’autres formes. En cas de danger, chacun doit comprendre ce que les autorités de chaque État membre essaient de lui dire pour qu’il fasse ce qu’il faut, pour lui et ceux dont il a la charge. Le 112: un exemple concret d’action de protection civile Le 112 est le numéro d’appel d’urgence unique européen. Dans tous les États membres, les citoyens européens en situation de détresse peuvent composer le 112 et obtenir les services d’urgence. Autrement dit, toute personne voyageant dans l’Union européenne n’a qu’un numéro à retenir, ce qui garantit une intervention plus rapide et plus efficace en cas d’urgence. En 1991, le Conseil des Communautés européennes a décidé de créer le service 112 et, selon tous les États membres, ce numéro est aujourd’hui opérationnel sur leur territoire. État de préparation et capacité d’intervention Si tous les citoyens de l’UE sont en droit d’attendre un bon niveau de protection et d’assistance, il n’en existe pas moins, à l’heure actuelle, d’importantes différences entre les États membres quant aux risques et aux facteurs géographiques
11 et démographiques. Ces projets ont pour objectif d’aplanir ces différences et de veiller à ce que les citoyens bénéficient du même niveau élevé de préparation aux catastrophes où qu’ils se trouvent dans l’Union. Certaines initiatives comprennent des projets sur la médecine de catastrophe et des plans d’amélioration des soins de suivi psychologique donnés aux victimes de catastrophes. D’autres projets visent à améliorer les conditions de formation des professionnels de la protection civile tels que les pompiers et autres personnes intervenant dans les situations d’urgence. Analyse postérieure à la catastrophe Ces projets visent à s’assurer que les spécialistes européens de la protection civile en savent le plus possible sur les catastrophes passées pour pouvoir lutter plus efficacement contre les catastrophes à venir. Parmi les projets spécifiques soutenus au titre de cette rubrique, il y a lieu de citer un plan de préparation des États membres vulnérables à faire face aux tremblements de terre et une importante analyse des aspects socio-économiques des catastrophes. Actions horizontales Ces projets s’adressent aux professionnels travaillant dans tous les domaines de la protection civile. Au nombre des actions ayant à ce jour bénéficié d’un soutien, il y a lieu de citer une étude sur l’utilisation des nouvelles technologies de l'information dans les situations de secours aux sinistrés, un rapport sur le rôle que les organisations non gouvernementales (ONG) peuvent jouer lorsqu’il s’agit de faire face à une catastrophe et un important échange de vues sur les questions de protection civile avec les pays candidats à l’adhésion.
12 Un nouveau mécanisme de coordination des secours en cas de catastrophes En octobre 2001, les gouvernements de l’UE ont convenu de créer un nouveau «mécanisme» destiné à faciliter leur coopération lors des interventions de secours relevant de la protection civile. Ce mécanisme s’appuie sur un vaste plan proposé par la Commission européenne en septembre 2000 et définit des stratégies détaillées pour toutes les situations d’urgence majeures pouvant nécessiter une intervention rapide, qu’il s’agisse de catastrophes en temps de paix telles que les tremblements de terre ou de menaces ou d’attaques terroristes. Le nouveau plan a été adopté alors qu’un certain nombre de catastrophes majeures ont touché l’UE et le reste du monde ces dernières années. Rien qu’en 1999, nous pouvons citer les tremblements de terre en Grèce et en Turquie, les tempêtes qui ont causé d’importants dégâts dans de nombreux pays européens et le naufrage de l’Erika qui a pollué 400 kilomètres de côte française. En 2000, le rejet de produits chimiques, à Baia Mare, a gravement pollué le Danube en Hongrie et en Roumanie et un entrepôt de feux d’artifice a explosé aux Pays-Bas, tuant 20 personnes. L’année 2001 restera dans l’histoire comme l’année des attaques terroristes du 11 septembre aux États-Unis, mais
13 c’est également cette année-là qu’a eu lieu l’explosion de l’usine AZF, à Toulouse, qui a fait 29 victimes. Le nouveau mécanisme est avant tout censé faciliter la coopération entre les États membres de sorte que les autorités d’une région frappée par une catastrophe puissent faire appel à un vaste réseau communautaire de spécialistes de la protection civile aussi rapidement que possible. Ce réseau entre en action lorsqu’un pays touché par une catastrophe appelle ses partenaires de l’UE à l’aide. Initialement, le programme était prévu pour les États membres ainsi que pour les pays de l’EEE et les pays candidats, mais il sera également mis à la disposition de pays tiers demandant de l’aide à l’Union pour faire face à des désastres. La mise en place d’un centre européen de suivi et d’information pour la protection civile constitue l’élément central du nouveau mécanisme. Ce centre est géré par la Commission européenne à Bruxelles et, comme la structure opérationnelle de protection civile de la Commission, il sera en service 24 heures sur 24, 365 jours par an. À tout moment, il peut faire appel à un réseau de spécialistes et est généralement capable de constituer une équipe spéciale d’intervention et de veiller à ce qu’elle soit envoyée sur les lieux d’une catastrophe n’importe où dans le monde, dans un délai de 12 heures. Ainsi, quelques heures seulement après les attaques du 11 septembre, la Commission a aidé à constituer une équipe de plus de 1 000 spécialistes des situations d’urgence prêts à s’envoler pour New York et Washington au pied levé.
14 Le manuel opérationnel de la protection civile Pour chaque État membre, chaque pays de l’EEE et chaque pays candidat, le manuel opérationnel indique les points d’accès aux autorités compétentes, les points de contact opérationnels et les correspondants nationaux. Le réseau permanent des correspondants nationaux et le comité du programme d’action et du mécanisme en faveur de la protection civile Le réseau permanent des correspondants nationaux (RPCN) est constitué de représentants à haut niveau des administrations nationales de la protection civile et est le premier réseau coordonné de protection civile mis en place dans l’Union européenne. Il sert de forum pour l’échange d’informations et la discussion de différentes initiatives de protection civile. Pour que la mise en œuvre du programme d’action et du mécanisme communautaire améliore la coopération au niveau des interventions de protection civile, la Commission est secondée par le comité du programme d’action et du mécanisme en faveur de la protection civile, comité composé de représentants des États membres et présidé par la Commission elle-même.
15 Le Vade-mecum, un guide de la protection civile La Commission européenne met régulièrement à jour un Vade-mecum de la protection civile qui donne un aperçu des mesures prises par les États membres de l’UE, les pays de l’EEE et les pays candidats pour faire face aux catastrophes. Il s’agit d’un document détaillé s’adressant aux agents compétents travaillant dans le domaine de la protection civile aux niveaux national, régional et local, aux volontaires et aux ONG, ainsi qu’aux citoyens portant un intérêt à cette question. Il comprend des descriptions de catastrophes auxquelles il a fallu faire face, donne un aperçu des plans d’intervention pour les situations d’urgence futures, et explique clairement qui est responsable de quoi aux niveaux local, régional, national et européen lorsqu’il s’agit de faire front à des catastrophes. Le Vade-mecum présente également les progrès réalisés par la Commission et par les services nationaux au niveau de la coopération dans le domaine de la protection civile. t/co m m /en vironment/ a.eu.in ec.pdf http://europ fdocs /va dem civil/pd
16 Coopération La Commission participe activement à un certain nombre d’accords de coopération internationale sur la protection internationale civile et les secours en cas de catastrophes. Ces accords portent sur des activités s’inscrivant dans le cadre de politiques de l’UE ou d’initiatives indépendantes. Activités s’inscrivant dans le cadre de politiques de l’Union européenne Dans la région méditerranéenne, l’Union finance un projet pilote EURO-MED dans le domaine de la protection civile par l’intermédiaire du programme MEDA. Ce projet pilote a pour objectif général de contribuer à instaurer la confiance sur le plan de la politique et de la sécurité dans la région euro- méditerranéenne. Des experts italiens et égyptiens sont en charge de ce projet qui, croient-ils, constitue la première pierre d’un plan de création d’un système euro-méditerranéen de protection civile. Le projet pilote prévoit des activités dans les domaines de la formation, des échanges d’experts et de la mise en réseau des écoles de protection civile. Autres activités Par ailleurs, l’UE participe activement à divers accords et structures internationaux de protection civile: L’accord partiel ouvert du Conseil de l’Europe («EUR-OPA — Risques majeurs») Adopté en mars 1987 par le Conseil de l’Europe, cet accord a pour objectif de favoriser une étroite coopération entre les États membres en ce qui concerne la prévention et la lutte contre les catastrophes naturelles et industrielles.
17 Ses travaux sont axés sur l’élaboration de politiques et sur la coordination scientifique et technique, y compris la mise en place de systèmes d’alerte précoce et d’un nombre considérable de centres de recherche. Tous les États membres ne sont pas parties à cet accord. La convention sur les effets transfrontaliers des accidents industriels L’UE est partie à cet accord international qui est coordonné par la Commission économique pour l’Europe des Nations unies (CEE-ONU). La convention concerne la prévention des accidents industriels susceptibles d’avoir des effets transfrontaliers, la préparation à lutter contre eux et la capacité d’intervention. Elle s’appuie sur une coopération internationale dans un cadre transfrontalier d’assistance mutuelle, de recherche et de développement, d’échange d’informations et de technologies. L’initiative centre-européenne (ICE) Cet accord de coopération sur la prévision et la prévention des catastrophes naturelles et industrielles ainsi que sur l’atténuation de leur impact a été conclu en 1996 entre l’Autriche, la Croatie, la Hongrie, l’Italie, la Pologne et la Slovénie (la Commission européenne a le statut d’observateur). Il porte sur l’échange régulier d’informations scientifiques et techniques et de données pertinentes, sur des programmes communs de recherche et sur la formation d’experts, et a pour objectif d’établir des programmes communs de gestion de la protection civile et des catastrophes. Un manuel opérationnel comprenant des données à l’intention des parties participantes a été préparé à cette fin. Cet accord a également amélioré les liaisons entre les institutions nationales compétentes en ce qui concerne les tremblements de terre.
18 Coordination Comme dans tous les domaines des politiques de l’UE, les initiatives de l’Union en faveur de la coordination des efforts avec d’autres de protection civile ne naissent pas de rien. Les interventions en cas de catastrophes touchent souvent d’autres domaines politiques de l’UE de compétence de l’UE. Il peut s’agir de la justice ou des affaires intérieures (en cas de coopération des forces de police, par exemple) ou de la législation environnementale lorsqu’une catastrophe risque d’avoir un impact grave sur l’environnement. Cela est particulièrement vrai dans le cas de catastrophes telles que des explosions d’usine ou des rejets de produits chimiques. Lorsque des catastrophes touchent des sites «à risque» de ce type, les experts de la protection civile doivent bien connaître la directive «Seveso» qui fixe les règles de gestion des installations potentiellement dangereuses.
19 La directive «Seveso» En 1976, l’explosion d’une partie d’une usine chimique de Seveso, dans le nord de l’Italie, a libéré dans l’atmosphère un nuage contenant une substance extrêmement dangereuse, la tétrachlorodibenzoparadioxine (TCDD), couramment appelée «dioxine». Plus de 600 personnes ont dû évacuer leur domicile et quelque 2 000 ont dû être traitées contre l’empoisonnement par la dioxine. Six ans plus tard, les gouvernements de l’UE ont approuvé la directive «Seveso», dont l’objectif était de prévenir les catastrophes industrielles et de limiter leurs conséquences. Elle fixait des procédures rigoureuses de sécurité et de sûreté à mettre en œuvre dans tous les sites exposés à un accident de ce type. La directive a été mise à jour à plusieurs reprises jusqu’en 1996, année où elle a été complètement remaniée et remplacée par la directive «Seveso II», nettement plus rigoureuse. Le 3 février 1999, les exigences de la directive sont devenues obligatoires pour l’industrie ainsi que pour les autorités publiques des États membres chargées de la mise en œuvre et de l’application de la législation. La directive «Seveso II» ne couvre ni la sécurité nucléaire ni le transport de substances dangereuses, qui font l’objet d’une législation distincte.
20 Les prochaines Dans les années à venir, la coopération communautaire dans le domaine de la protection civile ne peut que prendre de étapes l’importance. Lorsque le mécanisme adopté en octobre 2001 sera entièrement mis en œuvre, la démarche déjà rigoureuse adoptée par l’Union face aux catastrophes sera encore plus efficace. Pour l’avenir, les États membres et la Commission européenne tiennent à mettre l’accent sur la nécessité d’essayer d’éviter que de telles catastrophes se produisent. Il est certes vital de pouvoir réagir vite et efficacement en cas de catastrophe, mais il est encore plus important d’essayer d’empêcher, dans la mesure du possible, qu’une catastrophe se produise. Pour cela, il importe d’établir des liens encore plus étroits entre les experts locaux, régionaux et nationaux, qui constituent l’ossature de base des stratégies européennes d’intervention en cas de catastrophe. Par ailleurs, il est important que les citoyens aient conscience des risques potentiels et de la façon de réagir, avec calme et célérité, dans les situations d’urgence.
21 Plus d’informations? La direction générale de l’environnement est le service de la Commission européenne chargé des questions d’environnement, de protection civile et de radioprotection. La DG Environnement produit régulièrement des rapports ainsi que d’autres publications couvrant tous les thèmes liés à l’environnement, et notamment la protection civile. La politique européenne en matière d’environnement est présentée sur le site web de la DG Environnement, sur le serveur Europa, à l’adresse suivante: http://europa.eu.int/comm/environment/ Vous trouverez de plus amples informations sur la protection civile, ainsi qu’une liste de liens connexes, sur la page: http://europa.eu.int/comm/environment/civil/index.htm Veuillez adresser vos questions concernant la politique communautaire en matière d’environnement à l’adresse suivante: Commission européenne Direction générale de l’environnement Centre d’information BU-9 0/11 B-1049 Bruxelles E-mail: envinfo@cec.eu.int
Commission européenne Le point sur la protection civile Gestion des catastrophes — Coordination de la protection civile dans l'Union européenne Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes 2002 — 21 p. — 21 x 21 cm ISBN 92-894-4226-3
14 KH-41-01-898-FR-C ,!7IJ2I9-eeccgi! OFFICE DES PUBLICATIONS OFFICIELLES ISBN 92-894-4226-3 DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES L-2985 Luxembourg ›
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