La recherche clinique industrielle - Bordeaux - (CHU) de Bordeaux
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d e a u x Bor Revue de la recherche clinique du CHU de Bordeaux Gros plan sur la recherche clinique industrielle Accelence, bilan à 3 ans Inter-région Des nouvelles de nos jeunes chercheurs n°9 - mars 2015
édito Philippe VIGOUROUX Directeur Général Président du directoire © F. Perrogon Partenariats industriels C e nouveau numéro de la revue blissements a été conditionné à la mise en les public-privé ont pour finalité de générer Recherche du CHU de Bordeaux œuvre du dispositif contrat unique. des financements et co-contributions afin porte pour l’essentiel sur la recher- de soutenir notre propre recherche et dé- che clinique industrielle, compte tenu de Le CHU de Bordeaux a été tout particuliè- veloppement, permettre le développement l’actualité sur le contrat unique. rement réactif dans la mise en place de ce d’études cliniques ainsi que l’accès pour nos nouveau dispositif, se positionnant au ni- patients à des molécules et thérapies in- Le CHU de Bordeaux a construit une politi- veau national en tête avec l’AP-HP du nom- novantes, dans une politique contractuelle que au long cours d’ouverture auprès des in- bre de contrats uniques signés ou en cours équilibrée entre le CHU et les industriels. dustriels du médicament et des dispositifs de signature. Ce très beau résultat est à met- médicaux. L’un des éléments fondateurs du tre en tout premier lieu à l’actif des inves- Parmi nos résultats remarquables citons le déploiement de cette politique a été indiscu- tigateurs et de leurs équipes et l’excellen- projet Hemangiol, bénéficiant de l’accompa- tablement la structuration de la direction de te synergie entre la DRCI et ACCELENCE ; ce gnement d’Aquitaine Science Transfert (SATT la recherche clinique et de l’innovation avec dernier ayant notamment mobilisé ses parte- Aquitaine) pour lequel le CHU de Bordeaux depuis 2007 un département dédié aux pro- naires industriels. et l’Université de Bordeaux ont été conjoin- motions extérieures, et dans la continuité, la tement lauréats du Trophée INPI 2014 (Insti- création du groupement d’intérêt économi- Cette organisation originale au plan natio- tut National de la Propriété Industrielle) dans que (GIE) ACCELENCE, il y a maintenant trois nal bénéficiera également aux Centres Hos- la « catégorie Recherche » remis le 2 décem- ans. Le fonctionnement synergique et intriqué pitaliers d’Aquitaine dont le développement bre 2014 à Paris. Ce prix honorifique, dédié de ces structures répond à un objectif com- est soutenu par le CHU de Bordeaux et parmi aux inventeurs de l’équipe de dermatologie mun : structurer nos relations avec le monde lesquels, le CH de la Côte Basque qui accède- pédiatrique du Pr Taïeb au CHU de Bordeaux industriel, en particulier autour de partena- ra dès 2014 au financement MERRI couron- et aux pôles qui les soutiennent, récompen- riats privilégiés, et développer l’attractivité du nant ainsi ses efforts de structuration et de se notre recherche dans le traitement des site bordelais dans un contexte de compéti- qualité de sa recherche clinique industrielle. hémangiomes infantiles. Pour cette inven- tion croissante entre les pays. Objectif atteint tion une licence exclusive et mondiale a été avec pas moins de 181 nouveaux contrats in- Je n’oublie pas la place que tiennent signée en 2008 avec le laboratoire Pierre dustriels signés au CHU en 2014 ! aujourd’hui les Centres d’Investigation Cli- Fabre Dermatologie pour développer, produi- nique (CIC) en particulier le CIC de Bordeaux re et mettre sur le marché la forme pédiatri- L’instruction N° DGOS/PF4/2014/195 du et plus récemment le dispositif d’investisse- que démontrant ainsi la réalité et faisabilité 17 juin 2014 introduisant le contrat unique ments d’avenir (l’IHU LYRIC, les projets EQUI- du partenariat public-privé. Après plusieurs trouve son origine dans la mesure n°19 du PEX Music et Phénovirt, les LABEX Brain et essais, dont un essai de phase II/III, interna- Conseil Stratégique des Industries de Santé Trail), la PTIB, le SIRIC BRIO, l’IMN IBIO, la pla- tional, promu par le groupe Pierre Fabre et (CSIS) du 5 juillet 2013 qui vise à simplifier et teforme SANPSY dans les collaborations qui coordonné par le CHU de Bordeaux (inves- accélérer les démarrages administratifs des sont déjà en cours et celles prometteuses avec tigateur principal : Dr Christine Labreze), le essais cliniques industriels en France. L’Etat le monde industriel qui contribueront forte- médicament est aujourd’hui commercialisé et les entreprises du secteur de la santé ont ment à renforcer l’attractivité nationale et in- en France, en Allemagne et aux Etats-Unis et ainsi affirmé leur volonté d’augmenter l’at- ternationale de notre site. continue son déploiement à l’international. tractivité de la recherche clinique industriel- le dans notre pays, la fin du CeNGEPS étant De plus, grâce à notre complémentarité avec Je remercie tous ceux qui au quotidien s’in- programmée pour fin 2014-début 2015. La l’Université de Bordeaux nous renforçons no- vestissent dans cette passionnante mission. DGOS a également mis en place une mesu- tre capacité et crédibilité à travailler avec les re nouvelle incitative MERRI « soutien excep- industriels et le tissu économique local pour tionnel à la recherche clinique et à l’innova- garantir à l’avenir nos perspectives de déve- tion » à hauteur de 13,4 millions d’euros sur loppement de la recherche et de l’innova- le plan national, dont le versement aux éta- tion académique. Ces relations partenaria- 2 mars 2015
Actualités Création du GRISHA Les Sciences Humaines et Sociales* (SHS) permettent d’éclairer différemment les pratiques soignantes et les conduites des patients en matière de soins et de santé. Elles explorent les réalités humaines pour en comprendre les structurations et ainsi donner une place à l’Individu à l’hôpital. Elles apportent une réflexion qui peut amener des innovations en matière de prise en charge améliorant à la fois la qualité de soins et la qualité de vie au travail. C’est pourquoi, le CHU de Bordeaux se dote aujourd’hui d’un Groupe d’appui à la Recherche Interdisciplinaire en Sciences humaines et sociales à l’Hôpital en Aquitaine (GRISHA). *Les sciences humaines et sociales Activité physique Géographie Anthropologie/ Histoire Ethnologie Linguistique Cognitique et sémiologie Culture Philosophie Communication Psychologie Démographie Sciences politiques Isabelle Bourdel- Sandrine Desjardins Hélène Hoarau Eva Toussaint et administratives Droit Marchasson (Chef de Projet, DRCI) (Anthropologue, PhD, (Psychologue, PhD, Sciences de l’éducation ADESS CNRS UMR Service de Génétique Economie (MD, PhD, pôle de Sciences des Religions gérontologie clinique 5185) Médicale) Ergonomie et UMR 5536 CNRS) Ethique Sociologie Rattaché à la DRCI, le GRISHA a pour vocation clinique et une psychologue. Il se structure par sollicitations internes et externes en matière de principale d’accompagner méthodologiquement ailleurs autour d’un comité scientifique composé recherche SHS et d’orienter les demandeurs (soi- l’élaboration de projet de recherche ayant une d’experts pouvant être sollicités à tout moment gnants, professionnels de santé, chercheurs, etc). approche SHS (du montage à la valorisation du processus de recherche selon les besoins émer- Enfin, le groupe assure une fonction de diffusion scientifique) et d’aider à la mise en place d’actions geant des projets. et d’aide à la valorisation des savoirs et connais- structurantes sur la base des résultats des recher- Le GRISHA a une mission de passerelle entre les sances scientifiques des recherches en SHS. ches réalisées. personnes désirant mettre en œuvre des projets Le CHU de Bordeaux souhaite ici développer Le fonctionnement du GRISHA est basé sur la col- de recherche SHS au sein du CHU et les mon- l’interdisciplinarité en favorisant des recherches laboration et le partage des expériences profes- des universitaires, publics, privés, les différentes de qualité à l’hôpital. sionnelles d’une anthropologue, une clinicienne- instances de recherche et de financements. Contactez-nous : recherche.shs@chu-bordeaux.fr chercheure, une professionnelle de la recherche Il doit permettre de faciliter les réponses aux Le GRISHA Ouverture du CRB-BBS « Projet mené en partenariat entre le CHU de Bordeaux, l’Université de Bordeaux et le Conseil Régional d’Aquitaine, le Centre de Ressources Biologiques (CRB) plurithématique a officiellement ouvert ses portes le 16 octobre dernier sur le site du Groupe Hospitalier Pellegrin – Centre du Tondu. Le Centre de Ressources Biologiques plurithé- d’échantillons biologiques adossées à un projet matique (CRB) complète ainsi l’offre du CRB Can- de recherche sont prises en charge par le CRB cer, opérationnel depuis 2003 et certifié AFNOR NF Plurithématique. Les activités de préparation et/ S 96900 en 2013. Il offre les prestations de : ou de stockage des ressources biologiques précé- • mise en collection des Ressources Biologiques demment réalisées au sein des services du CHU de dans le respect des normes qualité NF S 96- Bordeaux seront progressivement transférées sur 900 (certification AFNOR en cours) : traçabilité, la plateforme de service du CRB Plurithématique suivi continu des températures, maintenance de afin de répondre aux exigences de qualité et aux l’équipement, personnel habilité, exigences règlementaires. Ainsi, la valorisation > P réparation, transformation et conservation scientifique de ces ressources biologiques sera ac- Placé sous la coordination du Dr. Isabelle des échantillons biologiques. compagnée, facilitée et sécurisée avec le concours Pellegrin, Bordeaux Biothèques Santé (BBS) • mise à disposition et valorisation scientifique des des services de la Direction de la Recherche Clini- regroupe 5 CRB correspondant aux 5 thémati- Ressources Biologiques en respectant le corpus que et de l’Innovation. ques définies comme prioritaires par le CHU et juridique garantissant la maîtrise des responsa- l’Université de Bordeaux : CRB Cancer et CRB bilités de notre établissement. Afin d’accompagner le transfert de ces activités, pluri-thématique : CRB Cardio-Thoracique, CRB > Cession, transfert, Import-Export les porteurs de collections d’échantillons biologi- Génétique/Maladies Rares, CRB Immuno-Infec- ques sont invités à se rapprocher de l’équipe du tieux-Inflammatoire et CRB Neuro-Sciences. Depuis le 16 octobre, l’ensemble des collections BBS : crb.bbs@chu-bordeaux.fr 3 Revue de la recherche clinique du CHU de Bordeaux
Repères Juridiques Qualification des activités d’investigation clinique entreprises au titre d’un essai promu par un établissement extérieur (académique ou industriel) Lorsqu’un investigateur prête son concours à la réalisation d’une étude clinique entreprise à l’initiative d’un promoteur autre que le CHU de Bordeaux, les modalités de son intervention peuvent soulever des interrogations au regard de son rattachement institutionnel. Un investigateur qui participe à la réalisation d’un essai clinique agit dans le cadre des fonctions qui lui sont confiées par l’établissement public de santé (centre) pour le compte duquel il intervient. A ce titre, son intervention se distingue : de l’exercice libéral 1 du cumul d’activités Bien que l’activité libérale puisse comprendre des Les activités relevant d’un cumul sont précisées par les consultations, actes et soins en hospitalisation, celle-ci ne textes. Sont notamment éligibles à un cumul, les activités s’exerce exclusivement qu’à la triple condition suivante : d’expertise, de consultance, d’enseignement et formation. 1. que les praticiens exercent personnellement et à titre Les activités de consultations, actes et soins n’entrent pas principal une activité de même nature dans le secteur dans le champ des activités dérogatoires susceptibles d’être hospitalier public ; autorisées au titre d’un cumul2. 2. que la durée de l’activité libérale n’excède pas 20 % de la durée de service hospitalier hebdomadaire à Le cumul d’activité s’exerce dans les conditions suivantes : laquelle sont astreints les praticiens ; - en dehors des heures de service3 ; 3. que le nombre de consultations et d’actes effectués - à l’extérieur de l’établissement4. au titre de l’activité libérale soit inférieur au nombre de consultations et d’actes effectués au titre de Les activités de cumuls supposent5 l’autorisation du l’activité publique. Directeur de l’établissement public de santé de rattachement, la signature d’une convention entre le Client et le Praticien Il est également prévu qu’aucun lit ni aucune installation Hospitalier. médico-technique ne doit être réservé à l’exercice de l’activité libérale A titre indicatif, il convient également de préciser le fait que les activités éligibles au cumul d’activité, doivent L’activité libérale suppose l’autorisation du Directeur s’inscrire dans le cadre des recommandations issues de la de l’Etablissement Public de Santé, la signature circulaire n°2157 du 11 mars 2008 qui prévoit « la vigilance d’une convention entre l’établissement et le Praticien certaine quant à l’objet des activités faisant l’objet du cumul Hospitalier, ainsi que le paiement d’une redevance et leur compatibilité avec l’intérêt et la dignité de la personne attribuée à l’établissement. L’ensemble de ce mécanisme publique ». apparait donc distinct de la réalisation des activités d’investigations au titre d’un essai promu par un Par ailleurs, les activités de cumul doivent être appréciées établissement extérieur. à la lumière des dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle et de la Loi Innovation – Recherche6 précisant les conditions d’attribution et d’exploitation des contributions intellectuelles développées dans le cadre des missions hospitalières. 1 Conditions d’exercice notamment fixées aux articles L. 6154-2 du Code de la Santé Publique. 4 Art. R.6152-46 al. 5 du CSP. 2 Art. 2 du décret n°2007-658 modifié par le décret n°2011-82. 5 Loi n°83-634 et décret n°2007-658. 3 Art. 6 du décret n°2007-658 modifié par le décret n°2011-82. 6 Loi n°99-587 du 12 juillet 1999 4 mars 2015
Mission d’investigation : prestation de services hospitalière Sans porter préjudice à l’exercice de ses missions : le soin, l’enseignement et la recherche, le Code de la Santé publique accorde à l’établissement public de santé la faculté, à titre subsidiaire, d’assurer des prestations de service, de valoriser les activités de recherche et leurs résultats et d’exploiter des brevets et des licences dans le cadre de services industriels et commerciaux7. Les missions d’investigations cliniques entreprises afin de permettre la réalisation d’une recherche dont la promotion est assurée par un établissement extérieur au CHU de Bordeaux s’inscrivent dans cette faculté dont dispose l’établissement public de santé, agissant alors en qualité de centre participant : coordonnateur ou investigateur. La réalisation de cette activité suppose : - l’autorisation du Directeur de l’établissement ; - la signature d’une convention entre le Promoteur industriel et le CHU (et le visa de l’investigateur) ; - l’évaluation des surcoûts de l’établissement participant. Incidence de cette qualification sur le déroulement de la recherche : - Le Promoteur est responsable des événements liés à la recherche ; - Par principe, le promoteur reçoit l’ensemble des droits de propriété intellectuelle afférents au protocole. Le centre investigateur ne peut revendiquer des redevances issues de l’exploitation de ces droits ; - L’investigateur peut être autorisé à réaliser des publications sous réserve de l’accord préalable du promoteur. Enfin, il convient de préciser les dispositions du Code de déontologie à observer : • Principe d’interdiction faite au médecin de recevoir des avantages en nature ou en espèce d’une façon directe ou indirecte sauf prestation de recherche ou d’évaluation scientifique strictement encadrée par voie de conven- tion soumise pour avis au conseil de l’ordre médical (art. L. 4113-6 du CSP) ; • Principe d’interdiction faite au médecin salarié d’accepter une rémunération fondée sur des normes de productivité, de rendement horaire ou toute autre disposition qui aurait pour conséquence une limitation ou un abandon de son indépendance ou une atteinte à la qualité des soins (art. R. 4127-97 du CSP). Dans ce contexte et afin d’améliorer la transparence de ces activités, la loi8 du 29 décembre 2011 et le décret du 21 mai 2013, sont intervenus afin de préciser les conditions de publication des conventions présentant des liens d’intérêt entre les entreprises de santé et l’ensemble des acteurs. Ce dispositif est complété par la mise en en place, à l’initiative de la Direction Générale de l’Offre de Soins, d’un contrat unique applicable dès cette année [cf. article « Le nouveau contrat unique » p.12-13]. Anne Larchevèque Responsable Affaires Juridiques et Transfert 7 Art. L. 6145-7 CSP 8 Loi n°2011-2012 du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire et des produits de santé 5 Revue de la recherche clinique du CHU de Bordeaux
Gros plan sur… La recherche clinique industrielle Rendons hommage à nos investigateurs La recherche clinique industrielle repose sur l’implication et la motivation des investigateurs, désireux de pouvoir proposer à leurs patients des molécules ou Rencontre avec des dispositifs innovants, leur apportant un bénéfice thérapeutique Il est important de souligner la charge de travail que représente l’engagement d’un investigateur dans une recherche clinique industrielle. Dès les premiers Pr Noël Milpied, contacts il devra examiner précisément les éléments de faisabilité présentés, Service hématologie clinique consacrer du temps à calculer le nombre de patients potentiels en s’aidant des et thérapie cellulaire outils à sa disposition. Puis viendra une période de formation et d’accréditations diverses qui l’amèneront, lui et son équipe, à remplir un certain nombre de Pr Milpied, depuis quand faites-vous pré-requis complexes et nécessitant des échanges avec le promoteur et ses de la recherche clinique industrielle ? représentants souvent basés à l’étranger. Au terme de ce parcours et après avoir Quelles évolutions avez-vous constaté réglé les formalités administratives avec l’aide de la DRCI et des pôles transversaux, depuis vos premiers protocoles ? viendra la mise en place de d’essai, réunion où tout le circuit patient sera déroulé. J’ai commencé à participer à la Ce sera parfois l’occasion de découvrir de nouvelles exigences du promoteur qui recherche clinique industrielle impliqueront encore plus d’adaptation de la part de toute l’équipe, médecins, lorsque j’étais à Nantes, en 1985, infirmiers et personnels de recherche. et cela n’a jamais cessé. Depuis 9 ans que je ...et ce n’est que le début de la période cruciale d’inclusion, parfois suis à Bordeaux, j’ai toujours fait en sorte de malheureusement trop courte quand l’essai est compétitif : elle nécessite un maintenir une activité de recherche clinique suivi rigoureux et un reporting précis des données qui seront ensuite analysées. industrielle (mais aussi académique). Cela doit Le promoteur sera omni-présent pendant cette période, pour répondre aux à mes yeux être totalement intégré à un ser- questions, assurer le contrôle qualité, informer des amendements éventuels, des vice d’hématologie de CHU. performances d’inclusion globales, des deadlines qui arrivent,... Je suis frappé par la complexification dans la réalisation des essais cliniques, notamment La gestion du patient sera beaucoup plus chronophage qu’en temps normal, liée à l’arrivée des CRO (Contract Research car il faut expliquer, s’assurer de la compréhension, questionner, rassurer, encadrer, Organization). Il en découle une multiplication et surtout être vigilant à la sécurité car les molécules ou dispositifs en jeu sont des interlocuteurs au détriment de la réacti- parfois en phase précoce de développement et moins bien connus. vité. En contrepartie, c’est peut-être un gage de qualité dans le recueil des données et puis La fin de l’essai sera marquée par la prise de connaissance des résultats de au-delà des CRO, les exigences croissantes des l’étude et la satisfaction, outre d’être parfois associé à la publication, d’avoir Agences (principalement l’EMEA), conduisent œuvré pour une meilleure connaissance scientifique. parfois dans leur interprétation à des exagé- L’école de la recherche industrielle est une école de rigueur, avec de hauts rations dans certaines demandes de queries standards de qualité. L’investigateur endosse des responsabilités importantes et a (ex : une signature au mauvaise endroit, etc.). besoin, pour se consacrer à son cœur de métier, de services supports efficients. Plus concrètement, le temps consacré par un ARC hospitalier à un patient dans un essai est Nous donnons ici la parole à deux investigateurs très investis en recherche beaucoup plus important qu’il y dix ans. clinique industrielle, qui partagent leurs points de vue et leur stratégie de Je crois que le taux d’inclusion dépend surtout fonctionnement. de l’intérêt du médecin pour l’essai, de sa force Dr Christine Lassalle de persuasion et du temps qu’il va y consacrer. Responsable de la promotion extérieure Par exemple, 100% des patients atteints de Médecin Coordonnateur du GIRCI-SOOM leucémie aigüe et éligibles dans un essai sont inclus, malgré la complexité des essais. 6 mars 2015
fait sous forme d’heures supplémentaires à par- tir des fonds du compte recherche du service. Il y a actuellement 3 ou 4 infirmières formées qui peuvent être sollicitées, mais tout cela repose sur une volonté d’implication des infirmières, et l’apparition de projets de recherche dédiés au paramédicaux (Appel à projets national PHRIP) a contribué à cette implication. Que vous inspire l’arrivée du contrat unique, et comment comptez-vous vous y adapter dans l’avenir ? Pour l’instant, cela ne m’inspire rien. Je vou- drais « juger sur pièce ». Je crois que pour le moment un seul de nos essais a été concerné. Ce qui risque de nous poser problème, c’est la Equipe de recherche du Pr Milpied grille de surcoût unique établie par le coor- donnateur national et proposée à l’ensemble Qu’est-ce qui vous motive dans la domaine de leur compétence. des centres, avec peu voir pas de négociation recherche clinique industrielle ? Par ailleurs, mon équipe compte 1 CEC (Coor- possible. Et je crains des blocages de certains Cette recherche permet d’avoir accès à de nou- donnateur d’Essai Clinique), 6 ARC, 2 TEC (Tech- services associés qui pourraient juger insuffi- velles molécules, parfois même en primeur in- niciens d’Essai Clinique) et une infirmière de sants les coûts de leur contribution. ternationale, et d’en faire bénéficier les patients. recherche clinique à temps partiel (20%). L’ac- Concernant le versement des honoraires (main- Cela structure leur prise en charge. D’ailleurs, tivité est répartie par « filières ». L’une concerne tenant appelés « Incitations Financières » ndlr), pour un même traitement, les résultats sont par exemple les lymphomes, les maladies de nous ne sommes pas impactés par l’interdiction souvent meilleurs lorsque ce dernier est admi- Hodgkin et leucémies lymphoïdes chroniques ; de les verser sur une association, même si je sais nistré dans le cadre d’un protocole. Bien sûr du une autre les leucémies aigues et syndromes que cela peut être un souci pour certains de mes fait d’une meilleure observance des patients, myeloprolifératifs, etc. Ces « filières » sont à confrères à l’échelle nationale. En ce qui nous mais surtout de celle des médecins, qui, dans la peu près équilibrées sur le nombre de patients concerne, l’intégralité de ces honoraires est conduite d’un essai, ne s’autoriseront pas cer- susceptibles de participer à un essai. Elles sont versée sur notre compte à la DRCI. Par ailleurs, taines modulations de posologie, etc... sous la responsabilité d’un ou deux médecins Nous continuons de travailler avec une associa- La recherche clinique industrielle est égale- et les ARC sont répartis au prorata des effectifs tion (ADERA) que nous alimentons avec d’autres ment un moyen d’impliquer et de valoriser les de patients inclus dans chacune. Bien sûr on sources : dons de patients, subventions de la- médecins du service qui sont désignés comme adapte l’organisation aux éventuelles fluctua- boratoire, contrat de consultance (participation investigateur principal des essais qui concer- tions de l’activité. J’ai souhaité cette organisa- à des « boards »). Le recours à cette association nent leur spécialité, et pour lesquels ils sont tion afin que les choses soient claires et que reste indispensable pour couvrir des frais de dé- compétents. Bien sûr la participation aux es- chacun sache qui est son interlocuteur. placement, des dépenses de matériel, etc. sais cliniques industriels est consommatrice Les deux TEC se répartissent l’activité sur l’en- de temps. Par exemple, l’information au pa- semble des filières et assurent la saisie dans les Connaissez-vous le GIE Accelence tient préalable à l’obtention de son consente- CRF (Case Report Form = cahier d’observation), et avez-vous déjà fait appel à eux ? ment à participer à l’essai nécessite beaucoup l’organisation des prélèvements, etc.…, mais de Oui, j’avais d’ailleurs rencontré l’actuel direc- plus de temps qu’une consultation tradition- façon non exclusive puisque les ARC participent teur d’Accelence à plusieurs reprises avant nelle. Mais cela nous incite à une explication également à ces tâches. Toutes les semaines, les même la création du GIE. Notre service n’a détaillée de ce qui va se passer dans l’essai, et ARC et TEC se réunissent pour planifier et prio- pas besoin de la prospection industrielle réa- je pense que cette communication auprès du riser l’activité de la semaine suivante. lisée par Accelence, nous sommes déjà bien patient est importante. L’infirmière financée à 20% ne peut assumer reconnus et recevons de nouvelles proposi- Ainsi, lorsque qu’un patient arrive dans le ser- seule la totalité des actes « recherche » du ser- tions d’études 5 à 6 fois par semaine. Concer- vice, quel que soit le stade de sa maladie, la vice. Elle assure plus un rôle de référent. L’ac- nant le soutien en personnel proposé par le première question que l’on se pose : y a-t-il un tivité de recherche clinique industrielle fait GIE, nous avons déjà notre autonomie à ce essai pour prendre en charge ce patient ? C’est partie intégrante du service, et chacun doit y niveau-là avec des TEC et des ARC salariés la politique du service. participer. Pour cette raison, nous n’avons pas par le CHU sur les financements du service. souhaité désigner une seule infirmière de re- Nous avons fait appel à Accelence une seule cherche clinique. Les infirmières du service sont Quel est l’effectif de votre staff de fois, avec l’intervention ponctuelle d’un ARC formées à la recherche sur la base du volon- personnel de recherche ? Quels sont pour renforcer l’équipe sur un essai qui avait tariat : ainsi formées, elles intègrent un roule- leurs rôles respectifs et comment vous inclus un nombre considérable de patient. ment sur lequel elles peuvent être appelées en aident-ils ? Nous avions besoin d’être réactif et cela s’est dehors de leurs heures de travail pour des pré- passé assez vite. Il n’y a pas dans le service de médecin dédié à la lèvements de pharmacocinétique par exemple. recherche clinique industrielle. Tous sont impli- Cette gestion particulière du temps de travail qués, en tant qu’investigateur principal dans le est assurée par les cadres, et la rémunération se 7 Revue de la recherche clinique du CHU de Bordeaux
Gros plan sur… La recherche clinique industrielle Rencontre avec Dr Rémi Veillon, ne peuvent pas attendre l’obten- l’ensemble des centres. Pour moi, l’intérêt d’être tion d’une AMM (Autorisation de coordonnateur est de garder la main sur cette Service de pneumologie Mise sur le Marché). grille en l’adaptant au fonctionnement de son Enfin, un service qui participe à centre. Pour le moment, les autres missions du des essais industriels améliore la coordonnateur (scientifique) ne m’intéressent prise en charge des patients. Par pas. Je n’en ai ni la compétence ni la légiti- exemple, les services ayant par- mité. ticipé au développement clinique Par ailleurs, n’ayant pas recours à une Asso- Dr Veillon, depuis quand faites-vous d’un médicament disposent d’une expertise sur ciation Loi 1901, je ne suis pas impacté par les de la recherche clinique industrielle ? ce dernier qui profite à tous ses patients dès la contraintes liées au versement des incitations Quelles évolutions avez-vous constaté mise sur le marché, au moment où d’autres ser- financières, que je fais verser sur un compte depuis vos premiers protocoles ? vices devront se familiariser avec la molécule. Accelence. Je conserve ainsi la souplesse d’une J’ai pris mon poste de chef de cli- association, tout en étant conforme à ce qu’im- nique dans le service en novembre Quel est l’effectif de votre staff de pose le contrat unique. 2012 et la première proposition personnel de recherche ? Quels sont d’étude est arrivée en décembre. Mais le pro- leurs rôles respectifs et comment vous Connaissez-vous le GIE Accelence cessus de sélection a été long : nous n’avons aident-ils ? et avez-vous déjà fait appel à eux ? pu inclure notre premier patient qu’en février J’ai recours aux infirmières du CIC (Centre d’In- Oui, c’est Accelence qui dans le cadre d’un 2014. Par ailleurs, je participais déjà aux essais vestigation Clinique) pour la conduite d’un essai. partenariat avec une CRO (Contract Research industriels dès 2010 lorsque j’étais interne en Je n’aurais probablement pas toujours besoin Organisation) m’a proposé le premier essai, de oncologie. Même si à cette époque j’agissais d’eux, notamment pour des essais plus simples. phase I/II, alors que les gens de mon niveau sous la responsabilité d’un investigateur princi- L’objectif est de mener ces essais dans le service sont plus communément approchés pour des pal, cet apprentissage m’a permis d’être rapide- des maladies respiratoires, en impliquant les essais de phase IV. Ils ont ensuite coordonné ment opérationnel plus tard en tant qu’investi- infirmières du service. En ce qui les concerne, le démarrage de l’essai. Pour la suite, je trouve gateur. Je pense donc que la recherche clinique nous travaillons sur le cancer du poumon mé- le partenariat avec cette CRO facilitant de par doit démarrer dès l’internat, ce qui est déjà le tastatique, donc un pronostic très sombre pour la présence d’interlocuteurs locaux qui traitent cas en oncologie. le patient. Moralement c’est assez difficile pour directement avec Accelence. Depuis mon premier essai, j’ai vu arriver énor- elles. Aussi, elles apprécient que le service par- Côté personnel de recherche, Accelence m’a mément d’enquêtes de faisabilité. Je passe pour ticipe à des essais, que cela bouge sur le plan apporté la flexibilité en temps ARC (Attaché le moment plus de temps à répondre à ces en- scientifique. Par ailleurs, la recherche fait partie de Recherche Clinique) dont j’avais besoin quêtes qu’à réaliser des essais et c’est donc dif- des missions hospitalières et je pense que celles avant l’inclusion du premier patient. Car c’est ficile d’avoir une visibilité sur l’activité à venir, qui travaillent au CHU acceptent cela. souvent au terme de l’essai que l’on récupère ne sachant pas si ces enquêtes aboutiront à la le « temps ARC » (contribution financière sélection de mon centre. Que vous inspire l’arrivée du contrat du promoteur au financement du personnel unique, et comment comptez-vous de recherche dédié à l’étude, facturé en fin Qu’est-ce qui vous motive dans la vous y adapter dans l’avenir ? d’étude au prorata des inclusions ndlr) et je recherche clinique industrielle ? Ce que je comprends, c’est que l’objectif de tout ne sais pas si j’aurais pu négocier cette flexi- C’est ce qu’il y a de plus facile à mettre en place ça est de raccourcir le délai de démarrage des bilité avec le CHU. Et même si cette ARC est pour « lancer la machine », c’est-à-dire collec- essais. Mais ça implique que tous les centres salariée d’Accelence, elle reste disponible ter rapidement des sommes suffisantes pour, soient d’accords sur les coûts. Si par exemple comme s’il s’agissait de l’ARC du service. à terme, financer du personnel de recherche un centre coordonnateur dispose de modali- Bien sûr, je comprends qu’un service déjà m’aidant à conduire des essais académiques tés d’organisation qui l’exemptent de certains structuré puisse vivre Accelence comme une moins rémunérateurs. coûts, il pourra les omettre dans sa grille finan- contrainte. En ce qui me concerne pour le mo- De plus, les essais industriels nous donnent ac- cière. Et j’ai peur que face à une grille inadaptée ment, c’est très confortable. Cela a probable- cès à des molécules innovantes. J’ai la chan- à son propre fonctionnement, le CHU refuse de ment un coût mais peu importe, puisque sans ce d’avoir accès à la plateforme labellisée du participer à l’essai. C’est ma seule crainte. En Accelence je n’aurais pas pu conduire d’essai. service d’oncologie de St André. Je peux donc revanche, j’ai été étonné de constater que le Enfin, même si je semble très enthousiaste je conduire des essais de phase I qui en oncologie, coordonnateur « scientifique » n’était pas for- sais qu’il existe encore des collègues à convain- peuvent démontrer déjà une certaine efficacité cément le coordonnateur qui évaluait la grille. cre, mais le fait qu’Accelence partage ses lo- thérapeutique du traitement sur un organe. J’ai moi-même été sollicité en tant que « coor- caux avec la Direction du CHU envoie un signal En participant à ces essais, nous pouvons of- donnateur administratif » pour établir la grille rassurant. frir une alternative thérapeutique, déjà réputée d’un essai avec de fait, cette responsabilité de efficace, à des patients qui malheureusement produire une évaluation juste et applicable à 8 mars 2015
Performance du CHU de Bordeaux en recherche clinique industrielle File active à fin 2013 Le taux d’inclusion 735 essais cliniques industriels en cours On ne peut le calculer que sur les 140 études industrielles clôturées et au CHU, facturées en 2013 : promus par 221 promoteurs industriels il est de 95 % avec 1 357 inclus : une très belle performance ! et impliquant 79 CRO (Contract Research Organisation = prestataires de services pour l’industriel) Place du GIE Accelence au sein des essais industriels en cours Nouveaux essais L’intervention du GIE Accelence peut concerner un apport d’affaires, démarrés en 2013 une mise à disposition de temps en personnel de recherche ou médecin, la co-signature du contrat pour réceptionner les honoraires Parmi les 735 essais en cours, 200 d’investigation. sont de nouveaux essais cliniques à promotion industrielle qui ont démarré Cardio-thoracique 31 7 au CHU courant 2013, Hépato-gastro-entérologie, diabétologie, nutrition et 31 3 dont 47 nouveaux essais impliquant endocrinologie le GIE Accelence. Le délai moyen de Médecine (Sud) 20 7 démarrage d’un essai est de 70 jours, Oncologie, radiothérapie, dermatologie et soins palliatifs 12 14 de la réception du dossier complet (avis CPP, autorisation ANSM) jusqu’à Neurosciences cliniques 15 2 la signature du contrat. Médecine (Pellegrin) 15 1 Spécialités chirurgicales 10 200 essais 95 démarrés en 2013 Pédiatrie 2 7 Médecine (Urgences) 5 1 70 Gynécologie, obstétrique et 735 reproduction 2 2 essais 255 35 cliniques Chirurgie du tripode 3 1 industriels 162 en cours Anesthésie, réanimation 2 1 118 Imagerie médicale 3 Biologie et pathologie 2 Groupe Groupe Groupe Hospitalier Hospitalier Hospitalier Gérontologie clinique 1 Sud Pellegrin Saint-André Etudes en cours Etudes démarrées en 2013 sans implication d’Accelence avec implication d’Accelence Nouvelles études contractualisées en 2014 288 études : 181 Industrielles et 107 Académiques 40 impliquant Accelence 31 contrats uniques 9 Revue de la recherche clinique du CHU de Bordeaux
Gros plan sur… La recherche clinique industrielle Prise en charge de l’activité relative aux promotions industrielles au CHU de Bordeaux Depuis 8 ans, basée à la Direction générale du CHU Le développement de visibilité à Talence, une équipe dédiée Dans un contexte caractérisé par une Ainsi depuis sa création, 5 partena- rectement accroître leur activité de au support de la promotion concurrence accrue, et par une dimi- riats non-exclusifs ont été conclus et recherche clinique industrielle. industrielle agit au service nution constante de la participation développés avec les sociétés Quinti- des investigateurs du CHU de la France à la recherche clinique les (1ère CRO mondiale), Medtronic Il est important de rappeler que l’en- de Bordeaux. Elle comprend industrielle, le GIE Accelence a pour (1er fabricant mondial d’implants en gagement sur les délais de démarrage des personnels du CHU objectif de développer et d’entrete- cardiologie), GlaxoSmithKline (6e la- et les performances de recrutement et, depuis 2011, se trouve nir une relation proactive avec les boratoire pharmaceutique mondial), est une préoccupation constante du renforcée par du personnel promoteurs industriels et les So- Parexel (5e CRO mondiale), Bristol- CHU non seulement vis-à-vis de nos employé par le Groupement ciétés de services (CRO) de façon à myers Squibb (11e laboratoire phar- partenaires, mais aussi pour l’en- d’Intérêt Economique garantir aux centres d’investigation maceutique mondial). 65 essais ont semble de la recherche industrielle. Accelence dans le cadre du CHU de Bordeaux (et à ses autres pu être ouverts sur Bordeaux et sa Le dispositif CeNGEPS touche ac- d’un espace commun de membres fondateurs) un flux signi- région au bénéfice d’investigateurs tuellement à sa fin avec un arrêt des travail, en étroite synergie ficatif, permanent voire croissant de qui n’auraient pas été sélectionnés financements prévu à fin 2014. afin d’apporter aux équipes propositions d’essais cliniques, dans par des promoteurs industriels sans Dans ce contexte évolutif, le GIE Ac- de recherche les solutions un contexte national en difficulté. l’intermédiation d’Accelence (dont la celence est un levier important qui, suivantes : Il s’agit de développer le portefeuille moitié au CHU de Bordeaux), pour la par la prospection qu’il effectue et la d’activité des promoteurs déjà en re- conduite d’essais de phases précoces, recherche permanente de nouveaux L e développement lation, et de prospecter de nouveaux de phase III ou de phase IV et obser- essais, permet au CHU de Bordeaux de leur visibilité auprès promoteurs industriels puis de les fi- vationnels. D’autres investigateurs de garder son attractivité. des promoteurs industriels déliser par le biais de partenariats. ont pu, grâce à ces partenariats, di- et de leurs mandataires (CRO) L a gestion administrative La gestion administrative des essais : des essais : élaboration des contrats, facturation élaboration des contrats, facturation via le Département Gestion L’équipe CHU – Accelence en charge national et qui doivent correspon- Une facturation est réalisée au dé- Finances de la DRCI des conventions est composée de dre aux prestations et actes spéci- marrage de l’essai (coûts fixes, for- L es outils d’aide au gestionnaires et de chefs de projets fiques à la recherche : ils ne seront faits) puis : recrutement des patients : scientifiques. Elle fait le lien entre donc pas facturés à l’Assurance - sur un rythme trimestriel - sur- PMSI, Dxcare, Bases le promoteur industriel ou CRO et maladie ; coûts et honoraires - pour les es- de données le service investigateur ainsi que - les incitations financières à l’inclu- sais impliquant Accelence ; les pôles transversaux, afin que le sion, pour l’ensemble des interve- - sur un rythme annuel - surcoûts pilotage des activités : Le contrat unique qui lie tous les inter- nants investigateurs, co-investiga- et honoraires - pour tous les autres indicateurs de mesure venants sur le même centre prenne teurs et services transversaux le cas essais ; dans l’intervalle il peut y de performance en compte : échéant : elles seront affectées soit à avoir une facturation à la demande Qualité : procédures La - les surcoûts hospitaliers, qui ont un compte recherche à la DRCI, soit du service. et audits internes été élaborés par le coordonnateur à un compte recherche Accelence. L’apport et la gestion de personnel de soutien Gestionnaires convention : Chefs de projets /Chargés Affaires Responsable Département via le Département Nathalie Porte Médicales et Scientifiques : promotions extérieures : nathalie.porte@chu-bordeaux.fr Eric Donois 05 57 82 08 48 Dr Christine Lassalle ressources humaines de la Aurélie Rouillard eric.donois@chu-bordeaux.fr christine.lassalle DRCI et le GIE Accelence. aurelie.rouillard@chu-bordeaux.fr Yann Ruter : 05 57 82 08 77 – 06 89 87 97 14 @chu-bordeaux.fr Aurélie Pons direction@accelence.org yann.ruter@chu-bordeaux.fr ou yruter@accelence.org Responsable juridique Facturation surcoûts et honoraires : Chrystelle Latxague / directeur Accelence : Nicolas Nelide 05 56 48 95 13 - 06 73 12 17 11 Patrick Varache nicolas.nelide@]chu-bordeaux.fr clatxague@accelence.org pvarache@accelence.org 10 mars 2015
Les outils d’aide au recrutement des patients : PMSI, Dxcare, Bases de données Des outils sont à la disposition des investigateurs du CHU : Demandes d’analyse PMSI, d’extraction de données à partir du dossier - pour leur permettre de répondre rapidement et précisément aux enquêtes médical informatisé : de faisabilité avant le démarrage des essais : un technicien informatique à Formulaires de demandes disponibles sur le Portail (Accueil > Le Chu > La temps plein est affecté au SIM et peut à la demande procéder à une extrac- Direction de la Recherche Clinique et de l’Innovation > Recherche clinique à promotion extérieure au CHU de Bordeaux) tion de données PMSI ; - pour les aider à adapter Dxcare à la recherche clinique en créant un ques- Contact : Julien Capbern Tel : 14 405 – Fax : 05 57 82 06 82 tionnaire spécifique par service ou par pathologie via ce même technicien. Email : julien.capbern@chu-bordeaux.fr Le pilotage des activités : indicateurs de mesure de performance Les essais à la conduite desquels Accelence mis- De leur côté, les promoteurs industriels possè- L’Activité Accelence au 30/09/2014 : sionne des collaborateurs médicaux et non mé- dent ces chiffres en continu. Taux global d’inclusion Accelence (essais en file active) = 108% dicaux font l’objet d’un suivi continu des inclu- Le suivi de la performance du CHU en termes Nombre de patients inclus et suivis par Accelence sions et des visites de suivi, donnant ainsi une de délai et d’inclusions sera effectué par le Mi- depuis sa création = 1 240 vision dynamique de la performance. Les essais nistère de la santé dès 2015 dans le cadre des Nombre de visites de suivi de patients réalisées sur lesquels sont affectés des ressources humai- dispositions reliées au contrat unique. Les indi- par du personnel d’Accelence : 8 395 nes gérées par le CHU font l’objet d’un suivi des cateurs précis et leur mode de recueil ne sont Sur les 140 études industrielles clôturées inclusions lors des bilans précédant les factura- pas encore connus, mais seront probablement et facturées en 2013 au CHU : Taux global d’inclusion = 95% tions et en fin d’essai. voisins des indicateurs CeNGEPS déjà en place Nombre de patient inclus =1 357 depuis 2007. La Qualité : procédures et audits Les promoteurs industriels exigent de travailler et également les Pharmacies à Usage Interne qui Les exigences des avec des établissements leur garantissant la sécu- ont leurs propres procédures. promoteurs industriels rité de l’activité de prestation en recherche clini- Des mises à jour du système qualité se font en per- en matière que industrielle. Il s’agit notamment pour eux de pouvoir s’appuyer sur un système qualité docu- manence en fonction des remontées des besoins des industriels ou des services cliniques, et via les de formation menté et dynamique, intégrant des procédures en audits internes ou externes dont les résultats sont rapport avec l’investigation clinique bien sûr, mais transmis par les partenaires industriels à la DRCI. aussi le circuit du médicament, et également la prise en charge de la contractualisation sur le plan Les industriels sont également exigeants sur le administratif. niveau de formation des équipes (médecins et Ce système qualité existe bien entendu au CHU, personnels de recherche) aux Bonnes Pratiques Les principaux laboratoires piloté par la qualiticienne de la DRCI en lien avec Cliniques (BPC), et demandent qu’en plus des for- pharmaceutiques se sont groupés Accelence et avec les qualiticiennes des services mations qu’ils délivrent eux-mêmes, le CHU soit depuis 2012 pour mettre en commun supports tels que le Centre d’Investigation Clinique, impliqué dans l’organisation des formations. un label « Transcelerate » validant leur formation aux BPC répondant à des critères de qualité L’apport et la gestion de personnel de soutien et d’exhaustivité jugés indispensables pour former les sites d’investigations, La DRCI affecte des personnels de recherche sur Dans ce domaine également, la complémentarité qui la rendra valide pour chacun des financements provenant : entre le CHU et Accelence est totale. Depuis 2011, d’entre eux même si la formation a - Soit du « temps ARC/ TEC » facturé sur les Accelence missionne auprès des investigateurs du été réalisée par un autre laboratoire. surcoûts hospitaliers l’année précédente, personnel médical et non médical pour faciliter le Exigez votre certificat Transcelerate - Soit des fonds en provenance des UG à la DRCI screening et le suivi des patients inclus dans des et conservez-le pour éviter de vous alimentées par de multiples sources financières essais industriels. Ce personnel permet ou a permis former à nouveau ! ‘honoraires, subventions publiques ou privées…) à certains services de mieux structurer leur activité Environ 30 équivalents temps pleins de personnels de recherche clinique et de conduire 223 nouveaux Plus d’informations sur : de recherche travaillaient sur des projets à promo- essais industriels (dont 162 au CHU de Bordeaux). www.transceleratebiopharmainc.com tion industrielle au CHU au 31 décembre 2013. Contact : rh-recherche.clinique@chu-bordeaux.fr 11 Revue de la recherche clinique du CHU de Bordeaux
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