La vérité à propos de l'affaire Harry Québert de Joël Dicker chez Ed. de Fallois (Paris, France) - Parution le 19 Sep 2012
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Object 1 La vérité à propos de l'affaire Harry Québert de Joël Dicker chez Ed. de Fallois (Paris, France) Parution le 19 Sep 2012 1
Présentation de l'éditeur : 600 pages à vous couper le souffle ! Dans une expérience assez longue d'éditeur, on croit avoir tout lu : des bons romans, des moins bons, des originaux, plusieurs excellents. Et voici que vous ouvrez un roman qui ne ressemble à rien, et qui est si ambitieux, si réussi, si riche, si haletant, faisant preuve d'une telle maîtrise de tous les dons du romancier que l'on a peine à croire que l'auteur ait 27 ans. Et pourtant c'est le cas. Joël Dicker, citoyen suisse et même genevois, pour son deuxième livre, va certainement étonner tout le monde. " Lisez une page... et vous serez entraîné jusqu'au bout " combien de fois vous a-t-on fait ce coup là ? Mais cette fois-ci, c'est vrai. L'histoire se passe dans une petite ville américaine. Elle commence à New York, où un jeune écrivain à succès est très embêté parce qu'il a promis un roman à son éditeur et qu'il est en panne d'inspiration. Brusquement, il arrête tout pour voler au secours d'un écrivain beaucoup plus âgé que lui, qu'il admire, qui a été son maître, et dont on vient d'apprendre qu'il a été mis en prison pour avoir assassiné trente ans plus tôt une fille de 15 ans avec qui il avait une liaison. Cet écrivain s'appelle Harry Québert. Après deux mois d'enquête, il a pratiquement établi l'innocence de son ami, et voilà que l'éditeur qui le menaçait d'un procès parce qu'il ne rendait pas à temps son nouveau roman lui propose de changer son fusil d'épaule et d'écrire en quelques semaines l'enquête menée sur ce crime qui a passionné toute l'Amérique. Le titre du livre est déjà choisi, c'est " La Vérité à propos de l'affaire Harry Québert ". Une nouvelle aventure commence. Ce n'est plus l'histoire d'une enquête, c'est l'histoire d'un livre sur une enquête. Vous reconnaissez tout de suite cette construction en miroir, que l'on appelle parfois d'un nom un peu prétentieux " en abîme " et qui fit la gloire d'André Gide lorsqu'il publia en même temps son grand roman Les faux Monnayeurs et Le journal des Faux monnayeurs. Mais ce résumé ne donne qu'une idée très superficielle du livre. A mesure qu'on le lit, on s'aperçoit qu'il contient, sans jamais s'arrêter pour l'analyser, une réflexion profonde sur l'Amérique, sur les défauts de la société moderne, sur la justice, sur l'art, sur les médias. Le plus fort est que le lecteur, tout en étant " entraîné vers la fin " par le désir de savoir, comme dans tous les romans policier, ne se lasse jamais de tous les épisodes que le romancier lui fait vivre. Des centaines de tableaux, des personnages avec lesquels on est immédiatement familier dans la petite ville, des 2
situations où les caractères immédiatement présents avec la force du cinéma, vous intéressent en eux-mêmes, bien au-delà de la question de savoir si Harry Québert a eu vraiment cette liaison et si c'est lui vraiment qui a tué. Et pourquoi le roman qui l'a rendu très célèbre avait-il pour titre " Les origines du mal " ? Coupable ? Innocent ? L'ombre de Dostoïevski plane derrière cette histoire si typiquement américaine. Ce grand livre que nous sommes heureux de vous présenter, n'a pas fini de hanter votre mémoire. » Joël Dicker est né à Genève en 1985. La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est son deuxième roman. Il y dépeint une Amérique qu'il connaît bien pour y avoir beaucoup voyagé et longuement séjourné. ------- 3
● Le Point 6 septembre 2012 : 5
6
http://www.huffingtonpost.fr/aida-valceanu/joel-dicker-harry- quebert_b_1922026.html?view=screen 3 octobre 2012 Aïda Valceanu, Journaliste littéraire La vérité sur l'affaire Harry Quebert, notre belle surprise de retour de vacances Publication: 01/10/2012 06:00 var viadeoWidgetsJsUrl = "http://widgets.viadeo.com";jQuery.getScript(viadeoWidgetsJsUrl + "/js/viadeowidgets.js"); Je lis ce matin qu'après le Goncourt, le Femina et l'Interallié, l'Académie Française met également dans sa première sélection le livre du jeune auteur Suisse Joël Dicker. Et je me réjouis de voir que les belles histoires d'édition existent encore. J'ai rencontré Joël Dicker début septembre au salon du livre de Morges. Jeune, souriant, agréable, pas grosse tête pour un sou. Son premier livre avait été remarqué en Suisse, on m'a dit son deuxième fameux. Je l'ai acheté. Mais le sort n'a pas voulu que je le lise, oublié dans un Easy Jet. Je l'offre. Et conseille à celui qui l'a retrouvé de le lire jusqu'au bout. Malgré les presque 700 pages. Car ce livre au titre de traduction est un sacré surprenant livre. De ceux qu'on lit jusqu'au bout, quoi qu'il advienne. Et même s'il y a un incendie dans la pièce d'à côté ! La phrase est agréable, l'écriture belle, le suspense évidemment là. Mais ce jeune auteur surdoué créé surtout plusieurs livres en un seul. On s'identifie à au moins l'un d'eux et quelque soit votre profil de lecteur, vous aimerez forcement. C'est un policier, un thriller psychologique aussi, c'est un regard aiguisé sur l'Amérique, sa presse, sa justice. Sur notre société moderne également. C'est en deux mots, l'histoire d'un jeune auteur devenu célèbre suite à son premier roman et qui 7
s'abime pendant des mois et des mois en essayant d'écrire son deuxième, que l'éditeur lui réclame à grand renfort de menaces. Il souffre du syndrome de la page blanche. Qu'il va essayer de guérir chez son ancien professeur Harry Quebert, lui aussi devenu célèbre suite à un très beau premier roman d'amour. Seulement voilà : chez son professeur il découvre que celui-ci a eu une terrible histoire d'amour avec une jeune fille de 15 ans, disparue. Une Lolita, mais pas celle de Nabokov. Trente ans plus tard on retrouve le corps de la jeune femme chez le professeur. Et le système médiatique et judiciaire américain s'emballe... Notre jeune auteur croit dur comme fer à l'innocence de son professeur. Et essayera de son côté de découvrir à l'écart de la folie de la machine américaine la Verité sur "l'affaire Harry Quebert". 31 chapitres, comme les 31 conseils du maitre à son apprenti écrivain, un sacré bon livre, écrit de main de maitre par ce jeune auteur de 27 ans. Qui réussi aussi l'exploit, on le voit cet automne, de se glisser dans la peau de son auteur de personnage. Bien joué, je dis ! Et souhaite bon vent à cette Vérité sur l'affaire Hary Quebert dont, j'en suis sure, on n'a pas fini d'entendre parler. Ah, oui, j'ai oublié de vous dire quand je l'ai lu : au salon du livre de Nancy, quand à nouveau le hasard ait voulu que je tombe dans le même diner que Joël Dicker. Son livre venait d'être sélectionné dans la première liste du Goncourt, et pourtant, chez son auteur, la même simplicité le même sourire généreux. Jugez par vous-même sur cette photo que j'ai prise en lui prédisant le Goncourt place Stanislas à Nancy le dernier jour du Livre sur la Place. --------------- 8
http://www.franceinfo.fr/culture-medias/le-zoom-culture/la-verite-sur-l-affaire-harry-quebert-le- phenomene-de-la-rentree-litter-750011-2012-09-26 Le zoom culture "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", le phénomène de la rentrée littéraire le Jeudi 27 Septembre 2012 à 11:25 C'est la surprise de la rentrée littéraire, le roman de Joël Dicker, "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", aux éditions de Fallois. "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joël Dicker © De Fallois Un livre qu'on n'attendait pas. Signé par un inconnu de 27 ans, qui n'en est pas a son coup d'essai car c'est son deuxième roman, un inconnu qui est suisse et dont le livre est arrivé bien tard dans la rentrée littéraire, ce qui explique, peut-être, qu'il ait surpris tout le monde. Un pavé 670 pages, un livre qui ne passe pas inaperçu, mais là encore, servi par un titre qui sonne très polar. La vérité sur l'affaire Harry Quebert, ce qui fait aussi, peut-être, que la critique n'a pas percuté tout de suite. Au Point, on a lu l'Affaire Harry Quebert, on a aimé, et on l'a dit dans nos colonnes. Sélectionné au Goncourt 2012 Il a été retenu sur la première liste des Goncourt et il vient même de recevoir le premier prix de la saison littéraire, le Prix de la vocation, réservé à un écrivain de moins de 30 ans, et qui a récompensé en son temps Amélie Nothomb, Jean-Philippe Toussaint, Jean-Marc Parisis ou Emmanuel Carrère, donc du beau monde. Ça commence bien pour lui, et ça ne devrait pas s'arrêter là... 9
Un phénomène ? Un livre qui met en boîte la littérature américaine, troussé comme un polar, et qui joue de tous ses codes: c'est l'histoire d'un jeune écrivain, Marcus Goldman, qui a écrit un roman fulgurant qui l'a propulsé en tête des meilleures ventes et au firmament de la célébrité. Et ce jeune écrivain de 27 ans, " la nouvelle coqueluche des lettres américaines ", se retrouve, au moment décrire le 2ème, victime du syndrome de la page blanche. Il n'arrive pas à écrire. Il est bloqué. Il part en voyage, il s'isole, rien n'y fait. Certains, dans ce cas, retourneraient chez papa maman. Lui retourne chez l'homme auquel il doit tout, son mentor, un homme qu'il admire, Harry Quebert, qui fut son professeur de littérature à l'université, et qui est aussi un immense écrivain adulé dans tout le pays. Une sorte de Philip Roth retiré à Aurora, au fin fond du New Hampshire. Et lorsqu'il arrive, éclate l'affaire: on découvre les restes d'une jeune fille de 15 ans dans le jardin du professeur. Une jeune fille avec laquelle, 50 ans auparavant, il a eu une histoire. Une jeune fille qu'il a aimée. Il est, évidemment, accusé du meurtre. Le jeune Marcus décidé d'enquêter. Oublié, son prochain livre. À moins qu'il ne tienne là le sujet du prochain roman, celui, par exemple, que nous tenons entre nos mains... 10
http://www.francetv.fr/culturebox/avec-la-verite-sur-laffaire-harry-quebert-joel-dicker-bouscule-le- goncourt-117939 Avec "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", Joël Dicker bouscule le Goncourt Par Pierre-Yves Grenu Publié le 27/09/2012 à 18H45 Voilà le genre de bouquin que l'on n'imagine pas, a priori, drapé du bandeau "Goncourt 2012"... Et pourtant, ce thriller malin et magnifiquement construit par un jeune Suisse, procure tout ce que l'on espère à chaque fois que l'on ouvre un livre : du plaisir ! Que demander de plus ? C'est le coup de coeur Culturebox de cette sélection ! "J'ai beaucoup, beaucoup, travaillé". Ultra-sympathique, bavard et joyeusement excité par la compétition littéraire, Joël Dicker ne minimise pas son effort. Ces 670 pages, impeccablement calibrées, découpées decrescendo en 31 chapitres rythmés par les conseils du maître à l'élève, ils les a taillées, retaillées, montées et démontées encore. Jusqu'à atteindre la fluidité qu'il recherchait. Coup de maître ! Son roman, l'écrivain suisse de 27 ans, l'a posé aux Etats-Unis, entre New-York et la campagne du New-Hampshire, une région qu'il connaît bien pour y avoir passé ses vacances durant de nombreuses années. Marcus Goldman, auteur à succès, est en panne sèche. L'inspiration l'a abandonné. Plus son éditeur le presse, moins il est capable d'enchaîner deux phrases sur son ordinateur. Un événement va tout faire basculer : son ami et professeur se retrouve accusé de la mort d'une jeune fille de 15 ans, trente ans plus tôt. Marcus plaque tout pour mener sa contre-enquête et sortir Harry Quebert de l'ornière. Mais rien ne va se passer comme prévu. Ses découvertes dessinent des double-jeux, font apparaître de nouvelles zones d'ombres. Derrière le fait divers, le vernis s'écaille, les personnages se révèlent. A partir d'une histoire simple, Dicker nous plonge dans les tourments de l'Amérique 11
profonde. Son écriture rappelle les meilleures pages de Stephen King (lorsqu'il nous sillonne les campagnes Maine, bien avant l'inévitable irruption des zombies !). C'est carré, sans le moindre temps mort, et diablement futé. On sort de cette lecture plein d'admiration pour la maestria de ce jeune auteur (qui a plaqué une carrière de juriste toute prête pour tenter de vivre de sa plume). Une magnifique révélation. ----------- 12
« La vérité sur l’affaire Harry Quebert » de Joël Dicker Francis Richard Marcus est en effet atteint de la maladie des écrivains – qui n’atteint pas ceux qui les critiquent, confortablement installés dans leur fauteuil Le livre sur les quais, Morges, 8 septembre 2012: - J’ai beaucoup aimé votre premier livre - Je sais… Celui-ci est très différent - Vous savez, je ne parle, en principe, que des livres que j’aime. - Je patienterai et je guetterai… (Tu peux toujours attendre. Ton livre est un vrai pavé…) A été pris qui croyait prendre. Je n’aurais pas dû commencer ma lecture. Je n’ai pas pu m’en déprendre, et j’ai aimé. Beaucoup. Impossible donc de ne pas en parler aussitôt. Si tu ne veux pas abandonner le boire et le manger, y passer la nuit le jour, ami lecteur, je t’en conjure, ne lis pas le premier chapitre de ce livre. Il te captivera, comme tout bon premier chapitre, qui est essentiel, et tu ne voudras plus rien faire d’autre que lire le reste, quoi qu’il t’en coûte. Le 30 août 1975, une jeune fille blonde, aux yeux verts, âgée de 15 ans, disparaît, une certaine Nola Kellergan. Elle est l’enfant unique de Louisa et de David, révérend pasteur de son état. Cela se passe aux Etats-Unis, dans le New Hampshire, dans la petite ville d’Aurora, tranquille comme peut l’être celle peinte par Edward Hopper, qui orne la couverture. Trente-trois ans plus tard, début 2008, Marcus Goldman, 30 ans, après l’avoir délaissé plus d’un an, fait signe à son vieux maître et ami, Harry Quebert, 67 ans, qu’il a connu il y a dix ans et qui lui a donné 31 conseils pour devenir l’écrivain à succès qu’il est maintenant. Il l’appelle au secours parce qu’il n’a pas écrit une ligne du deuxième livre qu’il s’est engagé, par contrat, à remettre à son éditeur, avant la fin juin de cette 13
année d’élection présidentielle. Marcus est en effet atteint de la maladie des écrivains – qui n’atteint pas ceux qui les critiquent, confortablement installés dans leur fauteuil – et se fait assaisonner d’importance par Harry: « Les pages blanches sont aussi stupides que les pannes sexuelles liées à la performance: c’est la panique du génie [...]. Ne vous souciez pas du génie, contentez- vous d’aligner les mots ensemble. Le génie vient naturellement ». Pendant quelques semaines Marcus s’installe donc chez Harry dans sa propriété de bord de mer, Goose Cove, toute proche de la petite ville d’Aurora. Sans résultat. Il découvre seulement, par indiscrétion, que son maître Harry était tombé amoureux de Nola, la jeune fille de 15 ans, disparue trente-trois ans plus tôt. La queue entre les jambes, Marcus retourne donc bredouille à New York. Où il reçoit quelque temps plus tard un coup de fil d’un Harry affolé. Le 12 juin 2008, des jardiniers, venus planter des hortensias dans son jardin, découvrent le corps de Nola enterré avec, dans un sac, le manuscrit de son best- seller, Les origines du mal, qui lui a valu sa notoriété et sa respectabilité. Harry, le brillant professeur de l’université de Burrows, est, comme il se doit, accusé de meurtre: « En moins de deux semaines, Harry avait tout perdu. Il était désormais un auteur interdit, un professeur répudié, un être haï par toute une nation ». Sa réputation est ternie. Son magnifique livre, Les origines du mal, inspiré en fait par cet amour pour Nola, est retiré des programmes scolaires et des rayons de librairie d’une Amérique horrifiée par tant de turpitude. S’en relèvera-t-il? Lui qui disait naguère à son disciple: « L’important n’est pas la chute, parce que la chute, elle, est inévitable, l’important est de savoir se relever ». Marcus ne fait ni une ni deux. Il se rend à Aurora et s’installe à nouveau à Goose Cove, seul. Cette fois pour défendre son ami Harry, dont il est convaincu de l’innocence. Commence une longue enquête aux multiples rebondissements qui 14
tiennent le lecteur en haleine jusqu’au bout, jusqu’au dernier chapitre qui est le plus beau, suivant le premier conseil donné par Harry à Marcus. L’avantage de lire ce livre d’une traite est de voir naître au fil du récit les lacunes que l’avancement de l’enquête fait apparaître et de vérifier que Joël Dicker, au fur et à mesure, les comble et répond aux questions restées en suspens. Mais l’intérêt de ce livre ne réside pas dans la seule intrigue policière, particulièrement bien construite et cohérente. L’intérêt réside également dans les 31 conseils pour devenir un écrivain que prodigue Harry à Marcus et qui figurent en tête des chapitres, numérotés de 31 à 1, comme une manière de compte à rebours précédant le dévoilement de la vérité. Ils sont fort judicieux et l’auteur les suit à la lettre, tout en dévoilant au passage les ressorts du monde de l’édition aux Etats-Unis. L’intérêt réside encore dans les fausses pistes dans lesquelles s’engagent Marcus et son lecteur parce que l’interprétation des faits est toujours sujette à caution: « il ne faut pas se fier à l’apparence des faits ». Il convient de les creuser profondément avant de faire des déclarations péremptoires. Ce livre rappelle enfin que, dans la vie, il n’est pas rare que la réussite dissimule de réelles impostures, puisqu’il suffit, pour qui est intelligent, « de biaiser les rapports aux autres ». Toutefois cela n’est pas sans risque pour ceux qui s’y adonnent, puisqu’ils vivent dans la crainte d’être découverts un jour et que, sans cesse, ils doivent se défiler. Le livre se termine pourtant par une dernière imposture, qui, celle-là, est réjouissante… et par un dernier conseil de Harry: « Un bon livre, Marcus, est un livre que l’on regrette d’avoir terminé ». Le « on » peut s’appliquer en l’occurrence aussi bien au lecteur qu’à l’auteur. Qui donne l’impression d’avoir pris beaucoup de bonheur à écrire ce livre épatant. ------ ● JDD : le journal du dimanche du 15 septembre 2012 http://www.lejdd.fr/Chroniques/Bernard-Pivot/La-verite-sur-l-affaire-Joel-Dicker-chronique-de- 15
Bernard-Pivot-555848 La chronique livres de Bernard Pivot La vérité sur l'affaire Joël Dicker Si vous mettez le nez dans ce gros roman, vous êtes fichu. Vous ne pourrez pas vous empêcher de courir jusqu’à la six centième page. Vous serez manipulé, dérouté, sidéré, agacé, passionné par une histoire aux multiples rebondissements, fausses pistes et coups de théâtre. Et vous vous direz qu’il n’y a qu’un Américain capable d’écrire un thriller aussi américain – lieux : New York, New Hampshire, Alabama –, aussi efficace, aussi aventureux, aussi fou. Peut-être même chercherez-vous le nom du traducteur de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, de Joël Dicker. C’est alors que vous découvrirez que Joël Dicker est un Suisse de 27 ans qui écrit en français et qui a obtenu le prix des écrivains genevois pour son premier roman, Les Derniers Jours de nos pères. Harry Quebert est un écrivain américain. Il a publié en 1976 un livre, Les Origines du mal, histoire d’un amour impossible. "Chef-d’œuvre", gros succès de vente. Mais voilà que trente-trois ans après sa mystérieuse disparition, on retrouve le corps de Nola Kellergan, 15 ans à l’époque, dans le jardin de Harry Quebert, lequel vit dans un petit village du New Hampshire, Aurora. Le narrateur s’appelle Marcus Goldman. Lui aussi est écrivain. Lui aussi est devenu célèbre du jour au lendemain grâce à son premier livre. Mais il est en panne d’inspiration. Il n’y arrive pas, il n’y arrive plus. C’est pourquoi il a renoué avec Harry Quebert, son ancien professeur, son ami, son maître, son père. Celui-ci l’a toujours considéré comme son meilleur élève et il continue de lui distiller ses conseils – il y en a 31! – pour qu’il renoue avec l’écriture. Involontairement, il fait beaucoup mieux : arrêté, emprisonné, sûrement innocent – trop de preuves l’accablent –, il fournit à Marcus le sujet de son prochain livre. Celui-ci s’installe à Aurora et commence une enquête qui va lui attirer tout de suite des menaces. Normal, car les amours illicites de Harry Quebert avec une adolescente avaient naguère intrigué, fâché, révolté ou émoustillé pas mal de monde. Lettres anonymes, incendies, inscriptions mystérieuses, passages à tabac, suicides, accidents 16
de voiture, transes, fellations honteuses, voyeurisme, tortures, meurtres… Comment expliquer que tant de violence et de désordre s’emparent un jour de la tête d’un jeune Suisse élevé au chocolat au lait des Alpes? On retrouve la précision horlogère des Helvètes dans l’engrenage et le démontage des événements, dans l’explication méthodique des gestes qui ont paru insensés ou des détails dont trente-trois ans après on découvre qu’ils étaient déterminants. Sur un plan psychologique, on est moins convaincu. Comment, par exemple, Harry Quebert a-t-il pu supporter si longtemps les incessantes déclarations amoureuses et les implorations larmoyantes de la jeune Nola ? Belle, gentille, courageuse, mais quelle enquiquineuse (je suis poli)! C’est Lolita, version casse-pieds. Si c’était lui qui l’avait trucidée et enterrée dans son jardin, le lecteur l’eût à moitié pardonné! Joël Dicker n’aurait pas pu écrire ce roman sans un long séjour en Amérique. Avec sa description du village d’Aurora, il prouve qu’il n’est pas seulement un spectaculaire artificier du roman noir. Il sait aussi faire vivre les petites gens : l’énigmatique pasteur, sa méchante épouse, le policier timide et bafouilleur, le Clark’s, café dans lequel une plaque sur une table rappelait que c’était là que Harry Quebert avait écrit son "chef- d’œuvre", sous le regard énamouré des serveuses… Vraiment, est-il si facile pour les écrivains américains de faire tourner la tête des plus jolies filles des comtés? Ambitieux, décidément, et caustique, Joël Dicker trace un portrait à charge de l’édition américaine. L’éditeur de Marcus est un voyou cynique. Il menace de le ruiner s’il ne respecte pas la date de remise de son manuscrit et il n’hésite pas à en divulguer des chapitres à la presse pour faire croître en dizaines de milliers de dollars l’attente du public. Il ne semble pas que l’éditeur français de Joël Dicker ait eu recours à de tels procédés… La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert deviendra-t-il un best-seller? En tout cas, comme Marcus Goldman, qui a scrupuleusement suivi les 31 conseils du "grand écrivain" américain Harry Quebert, Joël Dicker, à son tour, les a mis en pratique avec une application digne d’éloge. Et un humour pince-sans-rire. Cela suffira-t-il pour qu’il devienne lui-même "un grand écrivain", millionnaire en euros et en francs suisses ? Somme toute, Harry Quebert, Marcus Goldman et Joël Dicker sont un seul et même écrivain. 17
Bernard Pivot - Le Journal du Dimanche ; samedi 15 septembre 2012 ● Tribune de Genève du 4 septembre 2012 : Le Genevois Joël Dicker figure sur la liste du Prix Goncourt Par Etienne Dumont . Mis à jour le 04.09.2012 http://www.tdg.ch/culture/genevois-joel-dicker-figure-liste-prix-goncourt/story/13590861 A moins de 30 ans, l’homme sort un roman énorme, qui se passe aux Etats-Unis. «C’est un livre sur un livre sur un livre. Le vrai sujet en est la littérature.» Ce n’est pas Noël, mais quelque chose d’approchant. «J’ai à la fois le sentiment d’un événement incroyable et d’une bonne blague», avoue Joël Dicker au téléphone. A moins de trente ans, le Genevois se retrouve sur la première liste du Goncourt, avec Serge Bramly ou Thierry Beinstingel. Et en plus pour un roman qui n’est même pas sorti en librairie! «La vérité sur l’affaire Harry Québert», paru en «joint-venture» chez De Fallois à Paris et à L’Age d’homme à Lausanne, ne figurera en effet sur les tables que le 7 septembre. Mais comment ce jeune auteur, dont je vous parlais au début 2012 à propos d’un autre roman, «Les derniers jours de nos pères», a-t-il pu donner un pavé de 670 pages en si peu de temps? La question semble presque incongrue à l’intéressé. «Ce sont les aléas de l’édition. Il y a toujours, dans ce petit monde, le hasard faisant qu’un ouvrage se publie. Ou ne se publie pas. Maintenant. Ou plus tard.» Couronné par le Prix des Ecrivains genevois, «Les derniers jours…» a mis un temps infini à atteindre le but. «J’avais commencé entre-temps mon texte suivant.» Le passage du temps A nouveau, il s’agit là sinon d’un livre historique, du moins d’un ouvrage où le passage du temps a son importance. Ecrivain connu («c’est pour lui une commande payée un million de dollars»), l’écrivain Marcus Goldman déterre une affaire vieille de trente ans. «Déterrer» semble du reste le mot juste. «On a retrouvé près de la maison du professeur Québert les restes d’une adolescente disparue trente ans plus tôt.» L’ouvrage ne se base sur aucune réalité. Tout est inventé. «Il s’agit d’une pure fiction.» La solution n’est pas le problème essentiel. «J’écris un livre sur un livre sur 18
un livre. Les éléments s’imbriquent les uns dans les autres. Vous comprendrez que le sujet véritable de ce roman soit l’écriture.» L’été au New Hampshire L’ouvrage se passe aux Etats-Unis, peu avant l’élection présidentielle de 2008. Il a pour cadre le New Hampshire. «C’est une région où j’ai passé, par étés successifs, une bonne part de mon enfance. Il s’agit d’un Etat un peu à part, pour les Etats-Unis. La Nouvelle-Angleterre, qui constitue durant les autres saisons un pays campagnard, devient dès juin un refuge pour intellectuels. Ils y vivront trois mois d’une autre vie.» Mais pourquoi faut-il à Joël Dicker 670 feuillets pour le dire? «C’est un pari. J’espère intéresser le lecteur au-delà de la page 140. Ce qui me semble manquer à une bonne partie de la littérature française actuelle, c’est la capacité à raconter une histoire. Un peu comme le font depuis soixante ans les films. Les considérations intellectuelles l’emportent par trop sur le reste.» Ne faut-il pas voir là un extraordinaire prestige du chiant? «C’est vous qui avez utilisé le mot, mais je le reprends sans problème. Il n’existe plus que rarement en France la pâte épaisse des fictions anglo-saxonnes, russes ou allemandes. Le défi est donc pour moi de tenir le lecteur en haleine. De lui faire croire que l’ouvrage est en réalité court, parce qu’il a envie que les choses continuent.» Pratique «La vérité sur l’affaire Harry Québert», de Joël Dicker, aux Editions L’Age d’Homme et De Fallois, 670 pages. Sortie le 7 septembre. 19
Divers : ● 4ème de couverture : http://joeldicker.com/la-verite-sur-laffaire-harry-quebert-nouveaute À New York, au printemps 2008, alors que l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois. Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d'avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d'écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit- on un roman à succès ? Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert Roman, 670 pages. Editions de Fallois / Age d’Homme 20
● Description : http://www.gibertjoseph.com/la-verite-sur-l-affaire-harry-quebert- 4269824.html 600 pages à vous couper le souffle ! Dans une expérience assez longue d'éditeur, on croit avoir tout lu : des bons romans, des moins bons, des originaux, plusieurs excellents. Et voici que vous ouvrez un roman qui ne ressemble à rien, et qui est si ambitieux, si réussi, si riche, si haletant, faisant preuve d'une telle maîtrise de tous les dons du romancier que l'on a peine à croire que l'auteur ait 27 ans. Et pourtant c'est le cas. Joël Dicker, citoyen suisse et même genevois, pour son deuxième livre, va certainement étonner tout le monde. " Lisez une page... et vous serez entraîné jusqu'au bout " combien de fois vous a-t-on fait ce coup là ? Mais cette fois-ci, c'est vrai. L'histoire se passe dans une petite ville américaine. Elle commence à New York, où un jeune écrivain à succès est très embêté parce qu'il a promis un roman à son éditeur et qu'il est en panne d'inspiration. Brusquement, il arrête tout pour voler au secours d'un écrivain beaucoup plus âgé que lui, qu'il admire, qui a été son maître, et dont on vient d'apprendre qu'il a été mis en prison pour avoir assassiné trente ans plus tôt une fille de 15 ans avec qui il avait une liaison. Cet écrivain s'appelle Harry Québert. Après deux mois d'enquête, il a pratiquement établi l'innocence de son ami, et voilà que l'éditeur qui le menaçait d'un procès parce qu'il ne rendait pas à temps son nouveau roman lui propose de changer son fusil d'épaule et d'écrire en quelques semaines l'enquête menée sur ce crime qui a passionné toute l'Amérique. Le titre du livre est déjà choisi, c'est " La Vérité à propos de l'affaire Harry Québert ". Une nouvelle aventure commence. Ce n'est plus l'histoire d'une enquête, c'est l'histoire d'un livre sur une enquête. Vous reconnaissez tout de suite cette construction en miroir, que l'on appelle parfois d'un nom un peu prétentieux " en abîme " et qui fit la gloire d'André Gide lorsqu'il publia en même temps son grand roman Les faux Monnayeurs et Le journal des Faux monnayeurs. Mais ce résumé ne donne qu'une idée très superficielle du livre. A mesure qu'on le lit, on s'aperçoit qu'il contient, sans jamais s'arrêter pour l'analyser, une réflexion profonde sur l'Amérique, sur les défauts de la société moderne, sur la justice, sur l'art, sur les médias. Le plus fort est que le lecteur, tout en étant " entraîné vers la fin " par le désir de savoir, comme dans tous les romans policier, ne se lasse jamais de tous les épisodes que le romancier lui fait vivre. Des centaines de tableaux, des personnages avec lesquels on est immédiatement familier dans la petite ville, des situations où les caractères immédiatement présents avec la force du cinéma, vous 21
intéressent en eux-mêmes, bien au-delà de la question de savoir si Harry Québert a eu vraiment cette liaison et si c'est lui vraiment qui a tué. Et pourquoi le roman qui l'a rendu très célèbre avait-il pour titre " Les origines du mal " ? Coupable ? Innocent ? L'ombre de Dostoïevski plane derrière cette histoire si typiquement américaine. Ce grand livre que nous sommes heureux de vous présenter, n'a pas fini de hanter votre mémoire. ---------------------------- ----------- ---------------------- 22
Le choix des libraires : choisi le 27/09/2012 par Lydie Zannini de la librairie DU THÉÂTRE ZANNINI à BOURG-EN-BRESSE, France http://www.20minutes.fr/livres/998187-la-verite-affaire-harry-quebert-joel-dicker- chez-ed-fallois-paris-france Joël Dicker : si j'étais sa mère, je serais la plus fière des mamans. Avoir un fils qui publie son deuxième roman et le voir figurer sur la liste des Goncourt avant parution ! ! ! Fantastique ! Maintenant l'histoire : Marcus, écrivain, doit rendre son deuxième roman à une date fixée, mais l'inspiration lui fait défaut - nous sommes en 2008, trois mois avant l'élection d'Obama. Le livre doit être écrit, promu, et vendu (avec succès) avant l'élection. Marcus va voir son ancien ami, prof de 60 ans, écrivain lui aussi, et séjourne chez lui pour se remonter le moral (nous sommes en Nouvelle-Angleterre, petite ville calme). Et, scandale : son ami prof, Harry, se retrouve en prison. Marcus n'aura de cesse de l'innocenter par ses propres moyens, il mènera l'enquête parallèlement à celle des flics d'aujourd'hui. Pour cela sa persévérance et son opiniâtreté seront redoutables. Nous plongeons dans la vie de ce prof d'université 30 ans auparavant alors qu'il était amoureux d'une jeune fille de 15 ans. Et maintenant je vous laisse découvrir le fil de ce roman qui se dévide comme une pelote. La fin est bien vue et les personnages s'enchainent sans que l'on se perde dans des dédales de surnoms, prénoms et autres mots inutiles. Bref. Un Bijou qui se dévore. PS : J'ai oublié de vous dire... Je lui prédis le Goncourt 23
● Courrier des auteurs le 05/09/2012 http://www.20minutes.fr/article/998187/la-verite-propos-affaire-harry- quebert-joel-dicker-chez-ed-fallois-paris-france 1) Qui êtes-vous ? ! Je m'appelle Joël Dicker. J'ai 27 ans, et je suis Suisse. Je suis juriste de formation. J'ai le plaisir de sortir mon second roman le 19 septembre prochain intitulé "La vérité sur l'Affaire Harry Quebert", aux Editions de Fallois. 2) Quel est le thème central de ce livre ? Il s'agit de l'écriture. Le roman en lui-même raconte l'enquête que mène Marcus Goldman, un jeune écrivain new-yorkais, sur son ancien professeur d'université, Harry Quebert, accusé d'avoir assassiné une jeune fille de quinze ans en 1975. L'histoire se déroule en 2008, sur la côte Est des États-Unis, durant la campagne présidentielle qui verra Barack Obama élu à la tête du pays. Mais derrière tous ces évènements, tous ces personnages, toute l'intrigue du roman, il n'est question que d'un sujet : l'écriture. 3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous? "Un bon livre est un livre que l'on regrette d'avoir terminé". 4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ? "Use somebdy", du groupe Kings of Leon. C'est le premier titre qui m'est venu à l'esprit en lisant votre question. Probablement parce que je l'ai passablement écouté en relisant les épreuves du livre cet été. 5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ? Une histoire. J'aime raconter des histoires. Je trouve que les livres manquent parfois d'histoire, et c'est dommage. Quoi de plus formidable que de lire une grande épopée ? 6) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ? Oui, je n'arrive à écrire que dans mon bureau, à Genève. J'y passe mes journées. J'écris toujours en musique, avec des listes de chansons qui varient en fonction de mon ambiance et de l'atmosphère dans laquelle me plonge mon livre. Il y a aussi beaucoup d'images autour de 24
moi, des photos, reproductions de tableaux, des coupures de journaux. Parfois sans aucun lien avec ce que je suis en train d'écrire. Mais ce sont des images qui m'interpellent et qui donc, d'une certaine façon, stimule quelque chose en moi. 7) Comment vous vient l'inspiration ? C'est une bonne question. Je ne sais pas si l'inspiration vient en nous ou si c'est nous qui la produisons : on la veut, on la cherche. On la stimule avec des images, de la musique. Du sport aussi. Je pense que mon rituel de musique et d'images dont je viens de vous parler est une façon pour moi de stimuler mon inspiration. Ou mon imagination. En fait, je crois que mon inspiration vient de mon imagination. 8) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescent «un jour j'écrirai des livres» ? J'ai toujours aimé écrire. J'ai commencé, enfant, avec un journal sur la nature. Puis une nouvelle. L'envie d'écrire un livre était là depuis longtemps, la concrétiser était moins évidente. C'est un travail de longue haleine. Il y a une part de défi dans l'écriture d'un livre qui me plaît beaucoup. 9) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lecteur) ? "Le dernier loup d'Irlande", d'Elona Malterre. Je devais avoir dix ans. J'ai pleuré à la fin du livre et j'en ai été à la fois bouleversé et intrigué : je venais de découvrir la force des livres. A partir de là, mon rapport à la lecture a changé. 10) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? ! C'est une question qu'il faut poser aux lecteurs. En ce qui me concerne certains écrivains m'ont fait rêver, d'autres m'ont instruit, d'autres mon donné envie d'écrire. Mais si votre question est de savoir si les écrivains peuvent changer la marche du monde, j'en doute beaucoup. 11) Quelle place tiennent les librairies dans votre vie ? Immense. Ma mère est libraire. Je ne peux pas entrer dans une librairie sans penser à elle. ------ --------- -------- -------- 25
Vous pouvez aussi lire