La vérité à propos de l'affaire Harry Québert de Joël Dicker chez Ed. de Fallois (Paris, France) - Parution le 19 Sep 2012

 
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La vérité à propos de l'affaire Harry Québert de Joël Dicker chez Ed. de Fallois (Paris, France) - Parution le 19 Sep 2012
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            La vérité à propos de l'affaire Harry Québert

           de Joël Dicker chez Ed. de Fallois (Paris, France)

                                       Parution le 19 Sep 2012

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La vérité à propos de l'affaire Harry Québert de Joël Dicker chez Ed. de Fallois (Paris, France) - Parution le 19 Sep 2012
 Présentation de l'éditeur :
      600 pages à vous couper le souffle ! Dans une expérience assez longue d'éditeur,
on croit avoir tout lu : des bons romans, des moins bons, des originaux, plusieurs
excellents. Et voici que vous ouvrez un roman qui ne ressemble à rien, et qui est si
ambitieux, si réussi, si riche, si haletant, faisant preuve d'une telle maîtrise de tous les
dons du romancier que l'on a peine à croire que l'auteur ait 27 ans. Et pourtant c'est le
cas. Joël Dicker, citoyen suisse et même genevois, pour son deuxième livre, va
certainement étonner tout le monde. " Lisez une page... et vous serez entraîné jusqu'au
bout " combien de fois vous a-t-on fait ce coup là ? Mais cette fois-ci, c'est vrai.
L'histoire se passe dans une petite ville américaine. Elle commence à New York, où un
jeune écrivain à succès est très embêté parce qu'il a promis un roman à son éditeur et
qu'il est en panne d'inspiration. Brusquement, il arrête tout pour voler au secours d'un
écrivain beaucoup plus âgé que lui, qu'il admire, qui a été son maître, et dont on vient
d'apprendre qu'il a été mis en prison pour avoir assassiné trente ans plus tôt une fille de
15 ans avec qui il avait une liaison. Cet écrivain s'appelle Harry Québert. Après deux
mois d'enquête, il a pratiquement établi l'innocence de son ami, et voilà que l'éditeur
qui le menaçait d'un procès parce qu'il ne rendait pas à temps son nouveau roman lui
propose de changer son fusil d'épaule et d'écrire en quelques semaines l'enquête menée
sur ce crime qui a passionné toute l'Amérique. Le titre du livre est déjà choisi, c'est "
La Vérité à propos de l'affaire Harry Québert ". Une nouvelle aventure commence. Ce
n'est plus l'histoire d'une enquête, c'est l'histoire d'un livre sur une enquête. Vous
reconnaissez tout de suite cette construction en miroir, que l'on appelle parfois d'un
nom un peu prétentieux " en abîme " et qui fit la gloire d'André Gide lorsqu'il publia
en même temps son grand roman Les faux Monnayeurs et Le journal des Faux
monnayeurs. Mais ce résumé ne donne qu'une idée très superficielle du livre. A mesure
qu'on le lit, on s'aperçoit qu'il contient, sans jamais s'arrêter pour l'analyser, une
réflexion profonde sur l'Amérique, sur les défauts de la société moderne, sur la justice,
sur l'art, sur les médias. Le plus fort est que le lecteur, tout en étant " entraîné vers la
fin " par le désir de savoir, comme dans tous les romans policier, ne se lasse jamais de
tous les épisodes que le romancier lui fait vivre. Des centaines de tableaux, des
personnages avec lesquels on est immédiatement familier dans la petite ville, des

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La vérité à propos de l'affaire Harry Québert de Joël Dicker chez Ed. de Fallois (Paris, France) - Parution le 19 Sep 2012
situations où les caractères immédiatement présents avec la force du cinéma, vous
intéressent en eux-mêmes, bien au-delà de la question de savoir si Harry Québert a eu
vraiment cette liaison et si c'est lui vraiment qui a tué. Et pourquoi le roman qui l'a
rendu très célèbre avait-il pour titre " Les origines du mal " ? Coupable ? Innocent ?
L'ombre de Dostoïevski plane derrière cette histoire si typiquement américaine. Ce
grand livre que nous sommes heureux de vous présenter, n'a pas fini de hanter votre
mémoire. »

          Joël Dicker est né à Genève en 1985. La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert
est son deuxième roman. Il y dépeint une Amérique qu'il connaît bien pour y avoir
beaucoup voyagé et longuement séjourné.

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La vérité à propos de l'affaire Harry Québert de Joël Dicker chez Ed. de Fallois (Paris, France) - Parution le 19 Sep 2012
   Revue de presse :
    ● La revue « ELLE » du 14 septembre 2012 :

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●   Le Point 6 septembre 2012 :

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6
http://www.huffingtonpost.fr/aida-valceanu/joel-dicker-harry-
quebert_b_1922026.html?view=screen

3 octobre 2012

Aïda Valceanu, Journaliste littéraire

La vérité sur l'affaire Harry Quebert, notre
belle surprise de retour de vacances
Publication: 01/10/2012 06:00 var viadeoWidgetsJsUrl =
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Je lis ce matin qu'après le Goncourt, le Femina et l'Interallié, l'Académie Française
met également dans sa première sélection le livre du jeune auteur Suisse Joël Dicker.
Et je me réjouis de voir que les belles histoires d'édition existent encore.

J'ai rencontré Joël Dicker début septembre au salon du livre de Morges. Jeune,
souriant, agréable, pas grosse tête pour un sou. Son premier livre avait été remarqué en
Suisse, on m'a dit son deuxième fameux. Je l'ai acheté. Mais le sort n'a pas voulu que
je le lise, oublié dans un Easy Jet. Je l'offre. Et conseille à celui qui l'a retrouvé de le
lire jusqu'au bout. Malgré les presque 700 pages. Car ce livre au titre de traduction est
un sacré surprenant livre. De ceux qu'on lit jusqu'au bout, quoi qu'il advienne. Et
même s'il y a un incendie dans la pièce d'à côté ! La phrase est agréable, l'écriture
belle, le suspense évidemment là. Mais ce jeune auteur surdoué créé surtout plusieurs
livres en un seul. On s'identifie à au moins l'un d'eux et quelque soit votre profil de
lecteur, vous aimerez forcement.

C'est un policier, un thriller psychologique aussi, c'est un regard aiguisé sur
l'Amérique, sa presse, sa justice. Sur notre société moderne également. C'est en deux
mots, l'histoire d'un jeune auteur devenu célèbre suite à son premier roman et qui

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s'abime pendant des mois et des mois en essayant d'écrire son deuxième, que l'éditeur
lui réclame à grand renfort de menaces. Il souffre du syndrome de la page blanche.
Qu'il va essayer de guérir chez son ancien professeur Harry Quebert, lui aussi devenu
célèbre suite à un très beau premier roman d'amour. Seulement voilà : chez son
professeur il découvre que celui-ci a eu une terrible histoire d'amour avec une jeune
fille de 15 ans, disparue. Une Lolita, mais pas celle de Nabokov. Trente ans plus tard
on retrouve le corps de la jeune femme chez le professeur. Et le système médiatique et
judiciaire américain s'emballe... Notre jeune auteur croit dur comme fer à l'innocence
de son professeur. Et essayera de son côté de découvrir à l'écart de la folie de la
machine américaine la Verité sur "l'affaire Harry Quebert". 31 chapitres, comme les
31 conseils du maitre à son apprenti écrivain, un sacré bon livre, écrit de main de
maitre par ce jeune auteur de 27 ans. Qui réussi aussi l'exploit, on le voit cet automne,
de se glisser dans la peau de son auteur de personnage. Bien joué, je dis ! Et souhaite
bon vent à cette Vérité sur l'affaire Hary Quebert dont, j'en suis sure, on n'a pas fini
d'entendre parler.

Ah, oui, j'ai oublié de vous dire quand je l'ai lu : au salon du livre de Nancy, quand à
nouveau le hasard ait voulu que je tombe dans le même diner que Joël Dicker. Son
livre venait d'être sélectionné dans la première liste du Goncourt, et pourtant, chez son
auteur, la même simplicité le même sourire généreux. Jugez par vous-même sur cette
photo que j'ai prise en lui prédisant le Goncourt place Stanislas à Nancy le dernier jour
du Livre sur la Place.

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http://www.franceinfo.fr/culture-medias/le-zoom-culture/la-verite-sur-l-affaire-harry-quebert-le-
phenomene-de-la-rentree-litter-750011-2012-09-26

Le zoom culture

"La vérité sur l'affaire Harry Quebert", le
phénomène de la rentrée littéraire
le Jeudi 27 Septembre 2012 à 11:25

C'est la surprise de la rentrée littéraire, le roman de Joël Dicker, "La vérité sur
l'affaire Harry Quebert", aux éditions de Fallois.

"La vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joël Dicker © De Fallois

Un livre qu'on n'attendait pas. Signé par un inconnu de 27 ans, qui n'en est pas a son
coup d'essai car c'est son deuxième roman, un inconnu qui est suisse et dont le livre est
arrivé bien tard dans la rentrée littéraire, ce qui explique, peut-être, qu'il ait surpris tout
le monde.

Un pavé

670 pages, un livre qui ne passe pas inaperçu, mais là encore, servi par un titre qui
sonne très polar. La vérité sur l'affaire Harry Quebert, ce qui fait aussi, peut-être, que
la critique n'a pas percuté tout de suite. Au Point, on a lu l'Affaire Harry Quebert, on a
aimé, et on l'a dit dans nos colonnes.

Sélectionné au Goncourt 2012

Il a été retenu sur la première liste des Goncourt et il vient même de recevoir le
premier prix de la saison littéraire, le Prix de la vocation, réservé à un écrivain de
moins de 30 ans, et qui a récompensé en son temps Amélie Nothomb, Jean-Philippe
Toussaint, Jean-Marc Parisis ou Emmanuel Carrère, donc du beau monde. Ça
commence bien pour lui, et ça ne devrait pas s'arrêter là...

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Un phénomène ?

Un livre qui met en boîte la littérature américaine, troussé comme un polar, et qui joue
de tous ses codes: c'est l'histoire d'un jeune écrivain, Marcus Goldman, qui a écrit un
roman fulgurant qui l'a propulsé en tête des meilleures ventes et au firmament de la
célébrité. Et ce jeune écrivain de 27 ans, " la nouvelle coqueluche des lettres
américaines ", se retrouve, au moment décrire le 2ème, victime du syndrome de la
page blanche. Il n'arrive pas à écrire. Il est bloqué. Il part en voyage, il s'isole, rien n'y
fait. Certains, dans ce cas, retourneraient chez papa maman. Lui retourne chez
l'homme auquel il doit tout, son mentor, un homme qu'il admire, Harry Quebert, qui
fut son professeur de littérature à l'université, et qui est aussi un immense écrivain
adulé dans tout le pays. Une sorte de Philip Roth retiré à Aurora, au fin fond du New
Hampshire. Et lorsqu'il arrive, éclate l'affaire: on découvre les restes d'une jeune fille
de 15 ans dans le jardin du professeur. Une jeune fille avec laquelle, 50 ans
auparavant, il a eu une histoire. Une jeune fille qu'il a aimée. Il est, évidemment,
accusé du meurtre. Le jeune Marcus décidé d'enquêter. Oublié, son prochain livre. À
moins qu'il ne tienne là le sujet du prochain roman, celui, par exemple, que nous
tenons entre nos mains...

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http://www.francetv.fr/culturebox/avec-la-verite-sur-laffaire-harry-quebert-joel-dicker-bouscule-le-
goncourt-117939

Avec "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", Joël Dicker bouscule le
Goncourt
Par Pierre-Yves Grenu Publié le 27/09/2012 à 18H45

Voilà le genre de bouquin que l'on n'imagine pas, a priori, drapé du bandeau "Goncourt
2012"... Et pourtant, ce thriller malin et magnifiquement construit par un jeune Suisse,
procure tout ce que l'on espère à chaque fois que l'on ouvre un livre : du plaisir ! Que
demander de plus ? C'est le coup de coeur Culturebox de cette sélection !

"J'ai beaucoup, beaucoup, travaillé". Ultra-sympathique, bavard et joyeusement excité
par la compétition littéraire, Joël Dicker ne minimise pas son effort. Ces 670 pages,
impeccablement calibrées, découpées decrescendo en 31 chapitres rythmés par les
conseils du maître à l'élève, ils les a taillées, retaillées, montées et démontées encore.
Jusqu'à atteindre la fluidité qu'il recherchait. Coup de maître !

Son roman, l'écrivain suisse de 27 ans, l'a posé aux Etats-Unis, entre New-York et la
campagne du New-Hampshire, une région qu'il connaît bien pour y avoir passé ses
vacances durant de nombreuses années.

Marcus Goldman, auteur à succès, est en panne sèche. L'inspiration l'a abandonné.
Plus son éditeur le presse, moins il est capable d'enchaîner deux phrases sur son
ordinateur. Un événement va tout faire basculer : son ami et professeur se retrouve
accusé de la mort d'une jeune fille de 15 ans, trente ans plus tôt. Marcus plaque tout
pour mener sa contre-enquête et sortir Harry Quebert de l'ornière. Mais rien ne va se
passer comme prévu. Ses découvertes dessinent des double-jeux, font apparaître de
nouvelles zones d'ombres. Derrière le fait divers, le vernis s'écaille, les personnages se
révèlent.

A partir d'une histoire simple, Dicker nous plonge dans les tourments de l'Amérique

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profonde. Son écriture rappelle les meilleures pages de Stephen King (lorsqu'il nous
sillonne les campagnes Maine, bien avant l'inévitable irruption des zombies !). C'est
carré, sans le moindre temps mort, et diablement futé. On sort de cette lecture plein
d'admiration pour la maestria de ce jeune auteur (qui a plaqué une carrière de juriste
toute prête pour tenter de vivre de sa plume). Une magnifique révélation.

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« La vérité sur l’affaire Harry Quebert » de
Joël Dicker
Francis Richard

Marcus est en effet atteint de la maladie des écrivains – qui n’atteint pas ceux qui les
critiquent, confortablement installés dans leur fauteuil

Le livre sur les quais, Morges, 8 septembre 2012:

- J’ai beaucoup aimé votre premier livre
- Je sais… Celui-ci est très différent
- Vous savez, je ne parle, en principe, que des livres que j’aime.
- Je patienterai et je guetterai…
(Tu peux toujours attendre. Ton livre est un vrai pavé…)

A été pris qui croyait prendre. Je n’aurais pas dû commencer ma lecture. Je n’ai pas pu
m’en déprendre, et j’ai aimé. Beaucoup. Impossible donc de ne pas en parler aussitôt.

Si tu ne veux pas abandonner le boire et le manger, y passer la nuit le jour, ami lecteur,
je t’en conjure, ne lis pas le premier chapitre de ce livre. Il te captivera, comme tout
bon premier chapitre, qui est essentiel, et tu ne voudras plus rien faire d’autre que lire
le reste, quoi qu’il t’en coûte.

Le 30 août 1975, une jeune fille blonde, aux yeux verts, âgée de 15 ans, disparaît, une
certaine Nola Kellergan. Elle est l’enfant unique de Louisa et de David, révérend
pasteur de son état. Cela se passe aux Etats-Unis, dans le New Hampshire, dans la
petite ville d’Aurora, tranquille comme peut l’être celle peinte par Edward Hopper, qui
orne la couverture.

Trente-trois ans plus tard, début 2008, Marcus Goldman, 30 ans, après l’avoir délaissé
plus d’un an, fait signe à son vieux maître et ami, Harry Quebert, 67 ans, qu’il a connu
il y a dix ans et qui lui a donné 31 conseils pour devenir l’écrivain à succès qu’il est
maintenant. Il l’appelle au secours parce qu’il n’a pas écrit une ligne du deuxième
livre qu’il s’est engagé, par contrat, à remettre à son éditeur, avant la fin juin de cette

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année d’élection présidentielle.

Marcus est en effet atteint de la maladie des écrivains – qui n’atteint pas ceux qui les
critiquent, confortablement installés dans leur fauteuil – et se fait assaisonner
d’importance par Harry:

« Les pages blanches sont aussi stupides que les pannes sexuelles liées à la
performance: c’est la panique du génie [...]. Ne vous souciez pas du génie, contentez-
vous d’aligner les mots ensemble. Le génie vient naturellement ».

Pendant quelques semaines Marcus s’installe donc chez Harry dans sa propriété de
bord de mer, Goose Cove, toute proche de la petite ville d’Aurora. Sans résultat. Il
découvre seulement, par indiscrétion, que son maître Harry était tombé amoureux de
Nola, la jeune fille de 15 ans, disparue trente-trois ans plus tôt. La queue entre les
jambes, Marcus retourne donc bredouille à New York. Où il reçoit quelque temps plus
tard un coup de fil d’un Harry affolé.

Le 12 juin 2008, des jardiniers, venus planter des hortensias dans son jardin,
découvrent le corps de Nola enterré avec, dans un sac, le manuscrit de son best-
seller, Les origines du mal, qui lui a valu sa notoriété et sa respectabilité. Harry, le
brillant professeur de l’université de Burrows, est, comme il se doit, accusé de
meurtre:

« En moins de deux semaines, Harry avait tout perdu. Il était désormais un auteur
interdit, un professeur répudié, un être haï par toute une nation ».

Sa réputation est ternie. Son magnifique livre, Les origines du mal, inspiré en fait par
cet amour pour Nola, est retiré des programmes scolaires et des rayons de librairie
d’une Amérique horrifiée par tant de turpitude. S’en relèvera-t-il? Lui qui disait
naguère à son disciple:

« L’important n’est pas la chute, parce que la chute, elle, est inévitable, l’important
est de savoir se relever ».

Marcus ne fait ni une ni deux. Il se rend à Aurora et s’installe à nouveau à Goose
Cove, seul. Cette fois pour défendre son ami Harry, dont il est convaincu de
l’innocence. Commence une longue enquête aux multiples rebondissements qui

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tiennent le lecteur en haleine jusqu’au bout, jusqu’au dernier chapitre qui est le plus
beau, suivant le premier conseil donné par Harry à Marcus.

L’avantage de lire ce livre d’une traite est de voir naître au fil du récit les lacunes que
l’avancement de l’enquête fait apparaître et de vérifier que Joël Dicker, au fur et à
mesure, les comble et répond aux questions restées en suspens. Mais l’intérêt de ce
livre ne réside pas dans la seule intrigue policière, particulièrement bien construite et
cohérente.

L’intérêt réside également dans les 31 conseils pour devenir un écrivain que prodigue
Harry à Marcus et qui figurent en tête des chapitres, numérotés de 31 à 1, comme une
manière de compte à rebours précédant le dévoilement de la vérité. Ils sont fort
judicieux et l’auteur les suit à la lettre, tout en dévoilant au passage les ressorts du
monde de l’édition aux Etats-Unis.

L’intérêt réside encore dans les fausses pistes dans lesquelles s’engagent Marcus et son
lecteur parce que l’interprétation des faits est toujours sujette à caution: « il ne faut
pas se fier à l’apparence des faits ». Il convient de les creuser profondément avant de
faire des déclarations péremptoires.

Ce livre rappelle enfin que, dans la vie, il n’est pas rare que la réussite dissimule de
réelles impostures, puisqu’il suffit, pour qui est intelligent, « de biaiser les rapports
aux autres ». Toutefois cela n’est pas sans risque pour ceux qui s’y adonnent,
puisqu’ils vivent dans la crainte d’être découverts un jour et que, sans cesse, ils
doivent se défiler.

Le livre se termine pourtant par une dernière imposture, qui, celle-là, est
réjouissante… et par un dernier conseil de Harry:

« Un bon livre, Marcus, est un livre que l’on regrette d’avoir terminé ».

Le « on » peut s’appliquer en l’occurrence aussi bien au lecteur qu’à l’auteur. Qui
donne l’impression d’avoir pris beaucoup de bonheur à écrire ce livre épatant.

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         ●   JDD : le journal du dimanche du 15 septembre 2012
http://www.lejdd.fr/Chroniques/Bernard-Pivot/La-verite-sur-l-affaire-Joel-Dicker-chronique-de-

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Bernard-Pivot-555848

La chronique livres de Bernard Pivot

La vérité sur l'affaire Joël Dicker

Si vous mettez le nez dans ce gros roman, vous êtes fichu. Vous ne pourrez pas
vous empêcher de courir jusqu’à la six centième page.

Vous serez manipulé, dérouté, sidéré, agacé, passionné par une histoire aux multiples
rebondissements, fausses pistes et coups de théâtre. Et vous vous direz qu’il n’y a
qu’un Américain capable d’écrire un thriller aussi américain – lieux : New York, New
Hampshire, Alabama –, aussi efficace, aussi aventureux, aussi fou. Peut-être même
chercherez-vous le nom du traducteur de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, de
Joël Dicker. C’est alors que vous découvrirez que Joël Dicker est un Suisse de 27 ans
qui écrit en français et qui a obtenu le prix des écrivains genevois pour son premier
roman, Les Derniers Jours de nos pères.

Harry Quebert est un écrivain américain. Il a publié en 1976 un livre, Les Origines du
mal, histoire d’un amour impossible. "Chef-d’œuvre", gros succès de vente. Mais
voilà que trente-trois ans après sa mystérieuse disparition, on retrouve le corps de Nola
Kellergan, 15 ans à l’époque, dans le jardin de Harry Quebert, lequel vit dans un petit
village du New Hampshire, Aurora. Le narrateur s’appelle Marcus Goldman. Lui aussi
est écrivain. Lui aussi est devenu célèbre du jour au lendemain grâce à son premier
livre. Mais il est en panne d’inspiration. Il n’y arrive pas, il n’y arrive plus. C’est
pourquoi il a renoué avec Harry Quebert, son ancien professeur, son ami, son maître,
son père. Celui-ci l’a toujours considéré comme son meilleur élève et il continue de lui
distiller ses conseils – il y en a 31! – pour qu’il renoue avec l’écriture.
Involontairement, il fait beaucoup mieux : arrêté, emprisonné, sûrement innocent –
trop de preuves l’accablent –, il fournit à Marcus le sujet de son prochain livre.

Celui-ci s’installe à Aurora et commence une enquête qui va lui attirer tout de suite des
menaces. Normal, car les amours illicites de Harry Quebert avec une adolescente
avaient naguère intrigué, fâché, révolté ou émoustillé pas mal de monde. Lettres
anonymes, incendies, inscriptions mystérieuses, passages à tabac, suicides, accidents
                                            16
de voiture, transes, fellations honteuses, voyeurisme, tortures, meurtres… Comment
expliquer que tant de violence et de désordre s’emparent un jour de la tête d’un jeune
Suisse élevé au chocolat au lait des Alpes?

On retrouve la précision horlogère des Helvètes dans l’engrenage et le démontage des
événements, dans l’explication méthodique des gestes qui ont paru insensés ou des
détails dont trente-trois ans après on découvre qu’ils étaient déterminants. Sur un plan
psychologique, on est moins convaincu. Comment, par exemple, Harry Quebert a-t-il
pu supporter si longtemps les incessantes déclarations amoureuses et les implorations
larmoyantes de la jeune Nola ? Belle, gentille, courageuse, mais quelle enquiquineuse
(je suis poli)! C’est Lolita, version casse-pieds. Si c’était lui qui l’avait trucidée et
enterrée dans son jardin, le lecteur l’eût à moitié pardonné!

Joël Dicker n’aurait pas pu écrire ce roman sans un long séjour en Amérique. Avec sa
description du village d’Aurora, il prouve qu’il n’est pas seulement un spectaculaire
artificier du roman noir. Il sait aussi faire vivre les petites gens : l’énigmatique pasteur,
sa méchante épouse, le policier timide et bafouilleur, le Clark’s, café dans lequel une
plaque sur une table rappelait que c’était là que Harry Quebert avait écrit son "chef-
d’œuvre", sous le regard énamouré des serveuses… Vraiment, est-il si facile pour les
écrivains américains de faire tourner la tête des plus jolies filles des comtés?

Ambitieux, décidément, et caustique, Joël Dicker trace un portrait à charge de l’édition
américaine. L’éditeur de Marcus est un voyou cynique. Il menace de le ruiner s’il ne
respecte pas la date de remise de son manuscrit et il n’hésite pas à en divulguer des
chapitres à la presse pour faire croître en dizaines de milliers de dollars l’attente du
public. Il ne semble pas que l’éditeur français de Joël Dicker ait eu recours à de tels
procédés… La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert deviendra-t-il un best-seller? En tout
cas, comme Marcus Goldman, qui a scrupuleusement suivi les 31 conseils du "grand
écrivain" américain Harry Quebert, Joël Dicker, à son tour, les a mis en pratique avec
une application digne d’éloge. Et un humour pince-sans-rire. Cela suffira-t-il pour
qu’il devienne lui-même "un grand écrivain", millionnaire en euros et en francs suisses
? Somme toute, Harry Quebert, Marcus Goldman et Joël Dicker sont un seul et même
écrivain.

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Bernard Pivot - Le Journal du Dimanche ; samedi 15 septembre 2012

       ●   Tribune de Genève du 4 septembre 2012 :
Le Genevois Joël Dicker figure sur la liste du Prix Goncourt

Par Etienne Dumont . Mis à jour le 04.09.2012

http://www.tdg.ch/culture/genevois-joel-dicker-figure-liste-prix-goncourt/story/13590861

       A moins de 30 ans, l’homme sort un roman énorme, qui se passe aux Etats-Unis.
«C’est un livre sur un livre sur un livre. Le vrai sujet en est la littérature.»

       Ce n’est pas Noël, mais quelque chose d’approchant. «J’ai à la fois le sentiment
d’un événement incroyable et d’une bonne blague», avoue Joël Dicker au téléphone. A
moins de trente ans, le Genevois se retrouve sur la première liste du Goncourt, avec
Serge Bramly ou Thierry Beinstingel. Et en plus pour un roman qui n’est même pas
sorti en librairie! «La vérité sur l’affaire Harry Québert», paru en «joint-venture» chez
De Fallois à Paris et à L’Age d’homme à Lausanne, ne figurera en effet sur les tables
que le 7 septembre.

       Mais comment ce jeune auteur, dont je vous parlais au début 2012 à propos d’un
autre roman, «Les derniers jours de nos pères», a-t-il pu donner un pavé de 670 pages
en si peu de temps? La question semble presque incongrue à l’intéressé. «Ce sont les
aléas de l’édition. Il y a toujours, dans ce petit monde, le hasard faisant qu’un ouvrage
se publie. Ou ne se publie pas. Maintenant. Ou plus tard.» Couronné par le Prix des
Ecrivains genevois, «Les derniers jours…» a mis un temps infini à atteindre le but.
«J’avais commencé entre-temps mon texte suivant.»

       Le passage du temps

       A nouveau, il s’agit là sinon d’un livre historique, du moins d’un ouvrage où le
passage du temps a son importance. Ecrivain connu («c’est pour lui une commande
payée un million de dollars»), l’écrivain Marcus Goldman déterre une affaire vieille de
trente ans. «Déterrer» semble du reste le mot juste. «On a retrouvé près de la maison
du professeur Québert les restes d’une adolescente disparue trente ans plus tôt.»

       L’ouvrage ne se base sur aucune réalité. Tout est inventé. «Il s’agit d’une pure
fiction.» La solution n’est pas le problème essentiel. «J’écris un livre sur un livre sur
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un livre. Les éléments s’imbriquent les uns dans les autres. Vous comprendrez que le
sujet véritable de ce roman soit l’écriture.»

      L’été au New Hampshire

      L’ouvrage se passe aux Etats-Unis, peu avant l’élection présidentielle de 2008.
Il a pour cadre le New Hampshire. «C’est une région où j’ai passé, par étés successifs,
une bonne part de mon enfance. Il s’agit d’un Etat un peu à part, pour les Etats-Unis.
La Nouvelle-Angleterre, qui constitue durant les autres saisons un pays campagnard,
devient dès juin un refuge pour intellectuels. Ils y vivront trois mois d’une autre vie.»

      Mais pourquoi faut-il à Joël Dicker 670 feuillets pour le dire? «C’est un pari.
J’espère intéresser le lecteur au-delà de la page 140. Ce qui me semble manquer à une
bonne partie de la littérature française actuelle, c’est la capacité à raconter une histoire.
Un peu comme le font depuis soixante ans les films. Les considérations intellectuelles
l’emportent par trop sur le reste.»

      Ne faut-il pas voir là un extraordinaire prestige du chiant? «C’est vous qui avez
utilisé le mot, mais je le reprends sans problème. Il n’existe plus que rarement en
France la pâte épaisse des fictions anglo-saxonnes, russes ou allemandes. Le défi est
donc pour moi de tenir le lecteur en haleine. De lui faire croire que l’ouvrage est en
réalité court, parce qu’il a envie que les choses continuent.»

      Pratique

      «La vérité sur l’affaire Harry Québert», de Joël Dicker, aux Editions L’Age
d’Homme et De Fallois, 670 pages. Sortie le 7 septembre.

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   Divers :
           ●   4ème de couverture :
http://joeldicker.com/la-verite-sur-laffaire-harry-quebert-nouveaute

       À New York, au printemps 2008, alors que l'Amérique bruisse des prémices de
l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la
tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur
d'ici quelques mois.

       Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et
ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du
pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d'avoir assassiné, en 1975, Nola
Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.

       Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans
le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements
: l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa
carrière d'écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola
Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-
on un roman à succès ?

       Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est
une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature,
sur la justice et sur les médias.

                      La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert

                      Roman, 670 pages. Editions de Fallois / Age d’Homme

                                                 20
● Description :
http://www.gibertjoseph.com/la-verite-sur-l-affaire-harry-quebert-
4269824.html
       600 pages à vous couper le souffle ! Dans une expérience assez longue d'éditeur,
on croit avoir tout lu : des bons romans, des moins bons, des originaux, plusieurs
excellents. Et voici que vous ouvrez un roman qui ne ressemble à rien, et qui est si
ambitieux, si réussi, si riche, si haletant, faisant preuve d'une telle maîtrise de tous les
dons du romancier que l'on a peine à croire que l'auteur ait 27 ans. Et pourtant c'est le
cas. Joël Dicker, citoyen suisse et même genevois, pour son deuxième livre, va
certainement étonner tout le monde. " Lisez une page... et vous serez entraîné jusqu'au
bout " combien de fois vous a-t-on fait ce coup là ? Mais cette fois-ci, c'est vrai.
L'histoire se passe dans une petite ville américaine. Elle commence à New York, où un
jeune écrivain à succès est très embêté parce qu'il a promis un roman à son éditeur et
qu'il est en panne d'inspiration. Brusquement, il arrête tout pour voler au secours d'un
écrivain beaucoup plus âgé que lui, qu'il admire, qui a été son maître, et dont on vient
d'apprendre qu'il a été mis en prison pour avoir assassiné trente ans plus tôt une fille de
15 ans avec qui il avait une liaison. Cet écrivain s'appelle Harry Québert. Après deux
mois d'enquête, il a pratiquement établi l'innocence de son ami, et voilà que l'éditeur
qui le menaçait d'un procès parce qu'il ne rendait pas à temps son nouveau roman lui
propose de changer son fusil d'épaule et d'écrire en quelques semaines l'enquête menée
sur ce crime qui a passionné toute l'Amérique. Le titre du livre est déjà choisi, c'est "
La Vérité à propos de l'affaire Harry Québert ". Une nouvelle aventure commence. Ce
n'est plus l'histoire d'une enquête, c'est l'histoire d'un livre sur une enquête. Vous
reconnaissez tout de suite cette construction en miroir, que l'on appelle parfois d'un
nom un peu prétentieux " en abîme " et qui fit la gloire d'André Gide lorsqu'il publia
en même temps son grand roman Les faux Monnayeurs et Le journal des Faux
monnayeurs. Mais ce résumé ne donne qu'une idée très superficielle du livre. A mesure
qu'on le lit, on s'aperçoit qu'il contient, sans jamais s'arrêter pour l'analyser, une
réflexion profonde sur l'Amérique, sur les défauts de la société moderne, sur la justice,
sur l'art, sur les médias. Le plus fort est que le lecteur, tout en étant " entraîné vers la
fin " par le désir de savoir, comme dans tous les romans policier, ne se lasse jamais de
tous les épisodes que le romancier lui fait vivre. Des centaines de tableaux, des
personnages avec lesquels on est immédiatement familier dans la petite ville, des
situations où les caractères immédiatement présents avec la force du cinéma, vous

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intéressent en eux-mêmes, bien au-delà de la question de savoir si Harry Québert a eu
vraiment cette liaison et si c'est lui vraiment qui a tué. Et pourquoi le roman qui l'a
rendu très célèbre avait-il pour titre " Les origines du mal " ? Coupable ? Innocent ?
L'ombre de Dostoïevski plane derrière cette histoire si typiquement américaine. Ce
grand livre que nous sommes heureux de vous présenter, n'a pas fini de hanter votre
mémoire.

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Le choix des libraires : choisi le 27/09/2012 par Lydie Zannini de la librairie DU
             THÉÂTRE ZANNINI à BOURG-EN-BRESSE, France

http://www.20minutes.fr/livres/998187-la-verite-affaire-harry-quebert-joel-dicker-
chez-ed-fallois-paris-france

Joël Dicker : si j'étais sa mère, je serais la plus fière des mamans.
Avoir un fils qui publie son deuxième roman et le voir figurer sur la liste des Goncourt
avant parution ! ! !

Fantastique !

Maintenant l'histoire : Marcus, écrivain, doit rendre son deuxième roman à une date
fixée, mais l'inspiration lui fait défaut - nous sommes en 2008, trois mois avant
l'élection d'Obama.

Le livre doit être écrit, promu, et vendu (avec succès) avant l'élection. Marcus va voir
son ancien ami, prof de 60 ans, écrivain lui aussi, et séjourne chez lui pour se remonter
le moral (nous sommes en Nouvelle-Angleterre, petite ville calme).

Et, scandale : son ami prof, Harry, se retrouve en prison.

Marcus n'aura de cesse de l'innocenter par ses propres moyens, il mènera l'enquête
parallèlement à celle des flics d'aujourd'hui. Pour cela sa persévérance et son
opiniâtreté seront redoutables.

Nous plongeons dans la vie de ce prof d'université 30 ans auparavant alors qu'il était
amoureux d'une jeune fille de 15 ans.

Et maintenant je vous laisse découvrir le fil de ce roman qui se dévide comme une
pelote. La fin est bien vue et les personnages s'enchainent sans que l'on se perde dans
des dédales de surnoms, prénoms et autres mots inutiles. Bref.

Un Bijou qui se dévore.

PS : J'ai oublié de vous dire... Je lui prédis le Goncourt

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● Courrier des auteurs le 05/09/2012

http://www.20minutes.fr/article/998187/la-verite-propos-affaire-harry-
quebert-joel-dicker-chez-ed-fallois-paris-france
   1) Qui êtes-vous ? !

Je m'appelle Joël Dicker. J'ai 27 ans, et je suis Suisse. Je suis juriste de formation. J'ai le
plaisir de sortir mon second roman le 19 septembre prochain intitulé "La vérité sur l'Affaire
Harry Quebert", aux Editions de Fallois.

2) Quel est le thème central de ce livre ?

Il s'agit de l'écriture. Le roman en lui-même raconte l'enquête que mène Marcus Goldman, un
jeune écrivain new-yorkais, sur son ancien professeur d'université, Harry Quebert, accusé
d'avoir assassiné une jeune fille de quinze ans en 1975. L'histoire se déroule en 2008, sur la
côte Est des États-Unis, durant la campagne présidentielle qui verra Barack Obama élu à la
tête du pays. Mais derrière tous ces évènements, tous ces personnages, toute l'intrigue du
roman, il n'est question que d'un sujet : l'écriture.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous?

"Un bon livre est un livre que l'on regrette d'avoir terminé".

4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?

"Use somebdy", du groupe Kings of Leon. C'est le premier titre qui m'est venu à l'esprit en
lisant votre question. Probablement parce que je l'ai passablement écouté en relisant les
épreuves du livre cet été.

5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?

Une histoire. J'aime raconter des histoires. Je trouve que les livres manquent parfois
d'histoire, et c'est dommage. Quoi de plus formidable que de lire une grande épopée ?

6) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de
fond) ?

Oui, je n'arrive à écrire que dans mon bureau, à Genève. J'y passe mes journées. J'écris
toujours en musique, avec des listes de chansons qui varient en fonction de mon ambiance et
de l'atmosphère dans laquelle me plonge mon livre. Il y a aussi beaucoup d'images autour de

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moi, des photos, reproductions de tableaux, des coupures de journaux. Parfois sans aucun
lien avec ce que je suis en train d'écrire. Mais ce sont des images qui m'interpellent et qui
donc, d'une certaine façon, stimule quelque chose en moi.

7) Comment vous vient l'inspiration ?

C'est une bonne question. Je ne sais pas si l'inspiration vient en nous ou si c'est nous qui la
produisons : on la veut, on la cherche. On la stimule avec des images, de la musique. Du
sport aussi. Je pense que mon rituel de musique et d'images dont je viens de vous parler est
une façon pour moi de stimuler mon inspiration. Ou mon imagination. En fait, je crois que
mon inspiration vient de mon imagination.

8) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou
adolescent «un jour j'écrirai des livres» ?

J'ai toujours aimé écrire. J'ai commencé, enfant, avec un journal sur la nature. Puis une
nouvelle. L'envie d'écrire un livre était là depuis longtemps, la concrétiser était moins
évidente. C'est un travail de longue haleine. Il y a une part de défi dans l'écriture d'un livre
qui me plaît beaucoup.

9) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lecteur) ?

"Le dernier loup d'Irlande", d'Elona Malterre. Je devais avoir dix ans. J'ai pleuré à la fin du
livre et j'en ai été à la fois bouleversé et intrigué : je venais de découvrir la force des livres. A
partir de là, mon rapport à la lecture a changé.

10) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !

C'est une question qu'il faut poser aux lecteurs. En ce qui me concerne certains écrivains
m'ont fait rêver, d'autres m'ont instruit, d'autres mon donné envie d'écrire. Mais si votre
question est de savoir si les écrivains peuvent changer la marche du monde, j'en doute
beaucoup.

11) Quelle place tiennent les librairies dans votre vie ?

Immense. Ma mère est libraire. Je ne peux pas entrer dans une librairie sans penser à elle.

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