Le château de Lacoste (Grézels)
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www.patrimoine-lot.com le portail patrimoine un site créé par le Conseil Général du Lot Le château de Lacoste (Grézels) Découvrir Le château de Lacoste été édifié au 17e siècle par les Guiscard sur les vestiges d’un repaire de chevaliers. Sa façade encadrée par deux pavillons et couronnée de mâchicoulis domine l’un des plus spectaculaires méandres de la basse vallée du Lot. Du premier repaire médiéval du 13e siècle, érigé par les chevaliers de Guiscard, subsistent quelques vestiges du donjon carré, aujourd'hui noyés Le château de Lacoste : la dans les maçonneries du vaste château qui lui succéda au cours la première façade ouest cantonnée de moitié du 17e siècle. deux pavillons L’édifice formant un grand quadrilatère se compose d’un corps de logis principal à l’Ouest, caractéristique du 17e siècle avec ses croisées à doubles meneaux lisses, et deux pavillons qui le cantonnent au Nord et au Sud. Une vaste cour rectangulaire s’étend à l’Est, protégée par une aile au Nord dont la partie supérieure fut détruite au 19e siècle, et par des courtines pourvues de tours rondes aux formes encore médiévales. La muraille méridionale était à l’origine bordée d’un fossé que l’on franchissait grâce à un pont-levis placé devant le portail. Le château est ainsi l’illustration d’une esthétique à la fois moderne et conservatrice. Le logis, dans lequel se superposent un niveau de caves voûtées et deux niveaux d’habitation, est couronné de mâchicoulis et pourvu de bouches à feu rectangulaires ou circulaires, logées au rez-de-chaussée du pavillon sud dans de profondes embrasures extérieures. L’escalier monumental à volées droites rampe sur rampe, qui dessert le logis de la cave au grenier, s’ouvre sur la cour intérieure par un remarquable portail baroque à bossages et fronton brisé. En savoir plus Le contexte historique Le repaire, mentionné pour la première fois en 1279, aurait été édifié par le chevalier Bernard de Guiscard de Bélaye sur la terre de Lacoste qui lui fut donnée par l’évêque de Cahors, Guillaume de Cardaillac, en récompense de bons et loyaux services rendus pendant la guerre contre les Albigeois. Après la guerre de Cent ans, en 1473, la sala del repayre de Lacosta était localisée dans la paroisse Saint-Benoît de Grézels. Dans la nuit du 14 au 15 avril 1580 les protestants prirent d’assaut la maison forte qui fut complètement ruinée. Les Guiscard se maintinrent cependant à Lacoste et Jean III fut à l’initiative de la construction du château dans la première moitié du 17e siècle. En 1773, la demeure passa, après l’extinction de la branche aînée, aux Durfort-Boissières qui le possédèrent jusqu’à la Révolution. Le château vendu alors comme bien national fut acquis par Perrouteau-Lanauze, puis en 1825 par un industriel lorrain M. Clément. En 1846, M. Prady en fit une exploitation viticole sous l’appellation "Château-Grézels" qui, à l’instar du vignoble lotois, fut détruit par le phylloxéra. Le château tomba ensuite dans l’oubli, et durant près d’un siècle fut abandonné à la merci des pilleurs. C’est une ruine laissée à tous vents que racheta M. Bacquié en 1960. Il réalisa les travaux d’urgence puis en fit don à la fondation Curie qui le revendit en 1976. En 1983, M. et Mme Gervais Coppé acquirent la demeure et œuvrent depuis à la restauration du
château, y organisant manifestations culturelles et visites guidées, en particulier dans les caves voûtées aménagées en musée du vin. Le repaire médiéval Des vestiges médiévaux, incorporés dans le corps de logis occidental du château du 17e siècle, permettent de restituer l’emprise d’un donjon de plan carré, enveloppé peu de temps après sur ses flancs nord et est par un logis. Les maçonneries de ses deux constructions se distinguent nettement de celle du château moderne : il s’agit dans le donjon d’un grand appareil de blocs calcaires parfaitement équarris et assisés avec soin, dans le logis d’un moyen appareil monté selon une mise en œuvre identique. On identifie au deuxième étage du château actuel les vestiges d’une fenêtre géminée du 14e siècle qui éclairait la partie orientale du logis. Un château moderne encore marqué par l'architecture militaire Le château du 17e siècle fut bâti à partir de ce noyau primitif des 13e et 14e siècles implanté à la pointe d’un éperon rocheux. Il fallut combler la plate-forme de remblais et former ainsi une terrasse suffisamment large pour accueillir la nouvelle construction. Elle se présente comme un grand quadrilatère composé d’un corps de logis principal flanqué de deux pavillons (éléments novateurs), d’une aile étroite au Nord et d’une enceinte armée de deux tours rondes refermant le périmètre d’une grande cour d’honneur. Les façades du logis occidental et de ses deux pavillons sont construites, comme au château de Lastours à Sainte-Croix, en maçonnerie de gros blocs calcaires réguliers et sont réglées sur l’ordonnancement régulier de doubles croisées à meneaux et encadrements lisses. Des bouches à feux dans des embrasures à la française (extérieure), de forme rectangulaire horizontale ou circulaires, ponctuent régulièrement les parements pour assurer par des tirs de flanquement la défense du lieu. Cette dernière était par ailleurs assurée par le lancement de projectiles depuis le couronnement de mâchicoulis bâti sur la partie supérieure de l’édifice. L'aménagement de la demeure Les trois niveaux du logis occidental sont desservis par l’escalier monumental à volées droites dont l’accès est commandé depuis la cour par un beau portail baroque semblable à celui de la chapelle du château de Vaillac. Les deux niveaux, réservés à l’habitation même, se composent de deux grandes et longues pièces parallèles et de deux plus petites disposées aux extrémités sud et nord. Au rez-de-chaussée se situe la cuisine voûtée d’un berceau ; la cheminée de la fin du 15e ou début du 16e siècle fut remaniée et ne possède plus que ses jambages intacts. On ignore pour l’instant s’il s’agit d’un élément remployé lors de la reconstruction du château ou bien le signe d’une phase d’extension précédant le 17e siècle. D’après un inventaire de 1772, on trouvait à l’Ouest une salle dite "d’honneur" ainsi qu’une chambre. Le premier étage, déjà abandonné au 18e siècle, se composait pour l’essentiel de deux grandes salles d’apparat.
Les pièces du corps central communiquent avec les espaces aménagés dans les deux pavillons associés à des tourelles d’angle dans lesquelles sont installés plusieurs étages de latrines doubles. L’évacuation était assurée par des canalisations verticales et par deux conduits horizontaux bâtis en pierre dans le sol. Une pièce, aujourd’hui aménagée en chambre dans le pavillon nord, possède un plafond à la française dont la poutre maîtresse a conservé un décor de feuilles de chêne peint à la grisaille. Un autre décor conservé dans la cage de l’escalier monumental laisse présumer de la qualité et de la richesse du programme pictural de l’intérieur l’édifice : le décor très lacunaire a pour sujet les portraits d’un homme et d’une femme (représentée avec un corps de sirène). Ces deux personnages aux profils un peu grossiers, placés de part et d’autre d’un grand et généreux bouquet de fleurs piqué dans un vase à godrons ne sont pas clairement identifiés ; peut-être est-ce ici les portraits du seigneur du lieu et de sa dame. L’aile nord destinée en partie aux écuries et aux dépendances permettait de répondre aux fastes et aux nécessités domestiques d’une grande demeure seigneuriale. Il ne subsiste plus que le rez-de- chaussée, la partie supérieure ayant été détruite au 19e siècle. L'enceinte fortifiée Les courtines referment au Sud et à l’Est le périmètre de la cour d’honneur. A l’Est, l’enceinte est encadrée par deux tours circulaires construites en appareil brouillé de moellons grossièrement équarris, armées de mâchicoulis et initialement couvertes de toitures en poivrière. L'une de ces deux tours, celle au Nord-Est, abrite une chapelle seigneuriale. L’ensemble de ces caractéristiques architecturales, qui sont généralement celles des constructions des 15e et 16e siècles, relève d’un parti volontairement archaïsant rompant avec le programme "moderne" du corps de logis occidental. Valérie Rousset, novembre 2004. Données issues de l'inventaire Datation : 13e siècle ; 14e siècle ; 1ère moitié 17e siècle Style artistique : Gothique ; Classique ; Baroque Protection juridique : inscrit au titre immeuble ; classé au titre immeuble partiellement Propriétaire : propriété d'une personne privée Classification patrimoniale : Architecture des châteaux et sites fortifiés Mots clés : château ; tour ; donjon ; chapelle castrale ; porte ; peinture murale Album d'images Le château de Lacoste : vue Le château de Lacoste : la générale depuis la vallée du façade ouest du corps de Le château de Lacoste : Lot logis principal vue depuis le plan du rez-de-chaussée Le château de pavillon nord Lacoste : plan avec restitution du plan de l'ancien repaire médiéval (donjon et logis)
Le château de Lacoste : Le château de Lacoste : la Le château de Lacoste : le Le château de Lacoste : la façade est sur cour du cour intérieure portail d'entrée dans la cour façade sud du pavillon sud corps de logis principal Le château de Lacoste : la courtine méridionale vue du pavillon nord Le château de Le château de Le château de Lacoste : deux Lacoste : le Lacoste : tour des bouches à feu sur la mâchicoulis du latrines nord du façade sud du corps de logis corps de logis pavillon sud principal principal Le château de Lacoste : Le château de Lacoste : cave voûtée côté sud du cave voûtée dans le corps corps de logis principal de logis principal Le château de Le château de Lacoste : conduit Lacoste : vue d'écoulement sur la intérieure d'une tour des latrines sud bouche à feu sur la du corps de logis façade sud du principal pavillon sud Le château de Le château de Le château de Le château de Lacoste : rez-de- Lacoste : mur Lacoste : fenêtre Lacoste : la grande chaussée de la cage extérieur de l'ancien géminée de l'ancien salle au rez-de- de l'escalier rampe logis médiéval (au logis médiéval (au chaussée du corps sur rampe du corps niveau des caves niveau des caves de logis principal de logis principal dans l'escalier rampe dans l'escalier rampe sur rampe du corps sur rampe du corps de logis principal) de logis principal)
Le château de Lacoste : Le château de Lacoste : salle voûtée de briques au cheminée de la cuisine au rez-de-chaussée du corps rez-de-chaussée du corps de logis principal Le château de de logis principal Le château de Lacoste : la cuisine Lacoste : chambre au rez-de-chaussée dans le pavillon nord du corps de logis principal Le château de Lacoste : Le château de Lacoste : poutre ornée de feuilles de décor mural du 17 siècle chênes sur le plafond à la (porte de l'escalier rampe française dans la chambre sur rampe du corps de logis dans le pavillon nord principal) Accès au site Comment s'y rendre ? : De Puy-l’Evêque, prendre la D911 en direction de Cahors et passer le Lot au premier pont sur la droite, en direction de Pescadoires (D207) puis jusqu’à l’intersection avec la D8. Bifurquer à droite dans le village de Grezels, passer devant l'église et prendre le chemin conduisant au château de Lacoste. Utiliser la carte IGN au 1 : 25 000 : 2038O Série Bleue Cartographie Zone : Lambert 2 étendu X : 506160 Y : 1942450 Adresse administrative Commune : Grézels Canton : Puy-L'Evêque Pays : Pays de Cahors et du Sud du Lot Adresse : Château de Lacoste, 46700 Grézels Entité géographique : Vallée du Lot ; Basse Vallée du Lot Visites Le château de Lacoste et le musée du vin sont ouverts à la visite selon les modalités spécifiées ci- dessous. Bibliographie (ouvrages généraux et publications spécialisées) Bruand Yves, "Le château de La Coste à Grézels", in Congrès Archéologique de France. Quercy, 147e session, 1989, Société Française d’Archéologie, Paris, 1993, pages 325 à 331. Delmon Jean, "Quelques observations sur le château de Grézels", in Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome 116, 4ème fascicule, 1995, pages 301 à 313. Didon Catherine, Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Editions Association Promotion Patrimoine, 1996, page 226 et 227. Lartigaut Jean, "Sortie du 8 août 1996", in Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome 117, 4ème fascicule, 1996, page 299. Séraphin Gilles, Cahors et la vallée du Lot, Mercuès, Editions Etudes et Communications, collection "Guides Tourisme et
Patrimoine", 1990, 112 pages : notice sur la commune de Grezels, page 76. © Valérie Rousset pour Conseil Général du Lot, 2004 / Inventaire Général, 2005 / Conseil Général du Lot, 2005 - 20/01/2006 une réalisation www.geosignal.fr http://pro.patrimoine-lot.com/AffichFiche.asp?refer=SIT_753&style=impression.xsl 15/04/2014
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