Le Covid-19 Réactions possibles des enfants et adolescents face à cette situation de stress ambiant et de confinement - CHU Tivoli

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Le Covid-19 Réactions possibles des enfants et adolescents face à cette situation de stress ambiant et de confinement - CHU Tivoli
Le Covid-19
Réactions possibles des enfants et adolescents face
à cette situation de stress ambiant et de confinement
Le Covid-19 Réactions possibles des enfants et adolescents face à cette situation de stress ambiant et de confinement - CHU Tivoli
LE COVID-19
RÉACTIONS POSSIBLES DES ENFANTS ET ADOLESCENTS FACE À
CETTE SITUATION DE STRESS AMBIANT ET DE CONFINEMENT

Les enfants et adolescents comprennent bien que quelque
chose se passe depuis plusieurs jours… Ils doivent rester
chez eux ou ne voient plus leurs copains/copines à l’école
car ils y sont bien moins nombreux, certains portent des
masques, ils doivent se laver les mains plus souvent, ils se
disent bonjour avec le pied et non plus en se faisant un bisou,
des évènements prévus depuis longtemps sont annulés, …
Toute cette période de stress ambiant et de confinement peut
susciter de vives réactions chez les petits comme les grands.
Le stress et l’anxiété ne se manifestant pas de la même
manière chez l’enfant et chez l’adulte, voici quelques pistes
pour vous aider à mieux décoder certains comportements de
votre enfant ou adolescent.

  SITES CONCERNANT LE CORONAVIRUS
  • National – Sciensano : https://epidemio.wiv- isp.be/ID/
  Pages/2019-nCoV.aspx
  • Europe – ECDC : www.ecdc.europa.eu/en/novel-coronavirus-
  china
  • Mondial – OMS : www.who.int/emergencies/diseases/novel-
  coronavirus-2019
Le Covid-19 Réactions possibles des enfants et adolescents face à cette situation de stress ambiant et de confinement - CHU Tivoli
RÉACTIONS POSSIBLES DES ENFANTS ET ADOLESCENTS

CHEZ LES BÉBÉS ET JEUNES ENFANTS

•   Irritabilité (pleurs, colères, opposition, agressivité)
•   Agitation
•   Difficultés de concentration, difficulté à rester sur une
    activité, se disperse rapidement
•   Repli sur soi, retrait, difficulté à s’exprimer
•   Troubles du sommeil (difficultés d’endormissement,
    cauchemars, réveils nocturnes)
•   Modification de l’appétit (perte d’appétit ou boulimie)
•   Enfant manifestant un besoin important d’attention : enfant
    collant ou qui se fait remarquer, enfant qui a peur de rester
    seul
•   Enurésie (pipi au lit) ou constipation
•   Conflits plus fréquents au sein de la fratrie (quand on
    s’ennuie, on se chamaille plus fréquemment…tout comme
    cela peut être le cas dans les relations de couple).

CHEZ LES GRANDS ENFANTS ET LES ADOLESCENTS

•   Symptômes physiques : maux de tête, douleurs
    abdominales,…
•   Trouble du sommeil : difficulté d’endormissement,
    cauchemars, rythme décalé
•   Agitation ou fatigue intense
•   Retrait social, isolement
•   Opposition, défie les limites posées, insolence
•   Conflits plus fréquents au sein de la fratrie (quand on
    s’ennuie, on se chamaille plus fréquemment…tout comme
    cela peut être le cas dans les relations de couple).
•   Difficulté à se centrer sur le travail scolaire et à se
    concentrer
•   Augmentation massive du temps passé sur les écrans
QUE METTRE EN PLACE EN TANT QUE PARENTS ?

• Rassurer l’enfant
L’enfant est très sensible à l’ambiance qui l’entoure et aux
états émotionnels des personnes auxquelles il est attaché. En
temps de stress, il est d’ailleurs fréquent que l’enfant sollicite
d’avantage son parent. Pour rassurer l’enfant, il est nécessaire
d’expliquer avec délicatesse et sincérité ce qu’il se passe à
cause du corona virus, ce qui nous inquiète en tant qu’adulte
et aussi ce qui nous rassure. En effet, l’enfant s’inquiète
souvent pour son parent, parfois plus que pour lui-même et
cela l’empêche de s’investir dans des activités telles que le jeu
ou les apprentissages. L’enfant sera plus enclin à partager son
vécu s’il n’est pas submergé par l’angoisse de son parent et
l’inquiétude le concernant.

• Lutter ensemble contre le stress
Aider l’enfant à se détendre avant de dormir (bain, rituel du
soir, histoire, …) et respecter les heures de sommeil. Se nourrir
de façon équilibrée contribue aussi à diminuer le stress.
L’activité physique est fondamentale : courir, sauter, marcher…
S’il est possible de sortir dans un espace nature pour jouer
dehors, c’est à privilégier.

• Maintenir la routine
Les enfants ont besoin de repères, de rituels, (repas, coucher,
activités), cela les apaise et rend leur monde prévisible.
Actuellement, une partie des repères des enfants sont
chamboulés : aller à l’école, voir leurs copains/copines, voir
les grands-parents, … Les conditions de vie actuelles et les
mesures d’hygiène impactent leur quotidien. De plus, le corona
virus représente un danger qu’ils ne voient pas, ils ont par
conséquent du mal à l’appréhender. Il est donc important de
maintenir des éléments prévisibles dans la vie des enfants.
Penser à un calendrier de la journée pour les plus petits, de la
semaine pour les plus grands, planifier vos journées ensemble
le matin ... Il est important de maintenir toutes les activités
et habitudes qui permettent à l’enfant de sentir qu’il y a de
la permanence. Des nouveaux rituels, adaptés à la situation,
peuvent également être mis en place : contacts téléphoniques
ou appels vidéo avec les membres de la famille ou les amis, …
Garder son cap et tenir bon sur les limites
On ne se nourrit pas avec des bonbons, on ne se couche pas
à 23 h, on continue à se laver, à faire son travail scolaire...
Le confinement peut également pousser à l’utilisation plus
importante des écrans, ce qui semble normal. Toutefois il
convient de fixer des limites avec les petits, comme avec les
grands. Les limites contribuent au sentiment de sécurité chez
l’enfant. Cela permet aussi au parent de ne pas se laisser
déborder, au risque, par après, d’exploser.

• Limiter et filtrer l’information
L’information nous arrive de manière abondante, de jour en
jour, au travers des médias. Très vite, les enfants, adolescents
et même adultes peuvent se sentir submergés par ce flot
d’informations suscitant parfois de l’angoisse. Prenez le temps
ensemble de vous informer et de discuter avec l’enfant de
ce qu’il a vu, entendu, compris. Il est parfois judicieux de
couper l’arrivée de ce flot massif d’informations, sans pour
autant tomber dans l’extrême inverse, de la désinformation.
Le fait de discuter avec l’enfant lui permet de s’approprier ce
qui est en train de se passer. Il se sent alors concerné et pris
en considération en tant que personne à part entière. Aussi,
l’important n’est pas de répondre à toutes les questions posées
par l’enfant mais de lui permettre d’exprimer ses questions et
de partager sur le sujet.

• Soigner la relation et entretenir les liens
La qualité est plus importante que la quantité. Soyez
disponibles pour votre enfant quand vous êtes là. Encouragez-
le à téléphoner à ses amis, aux grands parents... Si possible,
faites de même ;-)
Si vous ne pouvez serrer votre enfant dans les bras (parce que
vous êtes vous-même à risque d’être infecté), imaginez avec lui
de nouvelles façons d’être ensemble. Par exemple : se projeter
dans l’avenir et imaginer « Quand le confinement sera fini, on
fera… » ; jouer au « Jacques a dit câlins » (ce jeu consiste à
dicter à une personne tiers ou au nounours, tous les câlins que
vous aimeriez donner à votre enfant) ;…

• Extérioriser et exprimer ses émotions
Aider l’enfant à identifier et exprimer ses émotions (peur,
colère, tristesse, joie…) par la parole, le dessin, les livres pour
enfants, la roue des émotions… Certains enfants expriment
plus difficilement leurs ressentis et nécessitent d’être guidés
afin de mettre des mots sur leur réalité, leurs questions mais
également leurs inquiétudes. Rassurer l’enfant sur la présence
de certaines émotions en lui et lui apprendre à les apprivoiser.
Il est par exemple normal de ressentir de la peur. Celle-ci
permet, lorsqu’elle est présente dans une juste mesure, de
mettre en place les précautions adéquates permettant de se
protéger et de protéger les autres.
Il est également important, en tant qu’adulte, de reconnaitre
ses propres émotions face à la situation actuelle et de pouvoir
les exprimer de manière juste aux enfants, et ce en fonction de
leur âge.

• Se raccrocher aux certitudes
Nous vivons une période d’incertitude, de bouleversements
mais il y a des choses qui sont certaines et qui ne changeront
pas : « je t’aime et je suis là pour toi - même si je ne suis pas
très disponible en ce moment », « tu vas retourner à l’école un
jour et revoir tes amis »,…

• Fournir des informations claires aux plus grands
Avec les plus grands, une explication claire sur le virus et
ses modes de contagion semble importante. Plusieurs sites
existent et vous permettent de puiser des informations
sûres (voir ci-dessous). De plus, ils peuvent être sensibilisés
à l’importance du respect des mesures d’hygiène et de
prévention.

• Se changer les idées en famille
Profiter des moments passés ensemble pour faire des activités
divertissantes en famille : jeux, film, promenades, inventer des
histoires… Confiné chez soi ne veut pas dire confiné chacun
dans son propre espace. Trouver des alternatives aux écrans :
radio, lectures, proposer des activités physiques à la maison, …

• Maintenir le contact
Les plus petits nécessitent d’être accompagné, toutefois les
plus grands nécessitent parfois qu’on les incite à maintenir le
contact avec leurs amis (téléphone, réseaux sociaux, jeux en
ligne, …) et à prendre des nouvelles de la famille élargie

• Faire confiance
Se faire confiance et faire confiance en nos capacités
d’adaptation à des situations complexes. Les plus grands
nécessitent également qu’on leur fasse confiance (travail
scolaire, aide aux plus jeunes, …).

• La vie continue
Essayer de sortir, faire des ballades (en respectant
scrupuleusement les règles du confinement et les mesures
concernant la distanciation sociale), observer la nature (fleurs
qui poussent,…), encourager les enfants à participer aux tâches
ménagères, à la préparation du repas, au bricolage dans la
maison.
Humanisme
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