Le défi brillateur implantable - Fondation Suisse de Cardiologie
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Fondation Suisse de Cardiologie Active contre les maladies cardiaques et l’attaque cérébrale Le défibrillateur implantable Brochure d’information à l’intention du patient
Sommaire Introduction 2 Le coeur et sa fonction 2 Troubles du rythme cardiaque 3 Les indications au défibrillateur automatique implantable 6 Le défibrillateur automatique implantable (DAI) 8 La resynchronisation 10 L’opération 10 Risques liés à l’opération 11 Défibrillateur sous-cutané 11 Contrôle et réglage du défibrillateur 12 Durée de vie et remplacement du défibrillateur 14 Médicaments et défibrillateur 14 Vivre avec un défibrillateur 15 Interférences électromagnétiques 16 Réponses aux questions fréquemment posées 17 Sources d’interférences potentielles 21
Introduction Cette brochure est destinée aux personnes candidates à l’implan- tation ou aux porteurs d’un défibrillateur automatique implan- table (DAI). Elle a pour but d’expliquer brièvement l’utilité du DAI, d’attirer l’attention sur les conséquences et les précautions qu’implique le port d’un tel appareil et de répondre aux ques- tions les plus fréquentes. Ces informations ne sont pas exhaus- tives. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à contacter votre cardiologue, lequel vous répondra volontiers. Les progrès technologiques ont permis la miniaturisation de ces appareils très sophistiqués et très fiables que sont les DAI. L’avancement des connaissances médicales a eu pour conséquence l’élargissement des indications à leur implantation au fil des années avec pour corollaire une importante augmentation du nombre de porteurs de DAI. En 2014, il y a eu en Suisse plus de 1 100 nouveaux appareils implantés, alors que l’on comptait au total plus de 8 000 porteurs de DAI. Le cœur et sa fonction Le cœur est une pompe qui fait circuler le sang dans tout le corps pour lui apporter de l’oxygène et tous les éléments nutritifs néces- saires à son bon fonctionnement. Il se compose d’une partie droite et d’une partie gauche, et chaque partie contient une oreillette et un ventricule séparés par des valves qui obligent le sang à ne circuler que dans un seul sens. À chaque battement du cœur, les oreillettes poussent d’abord le sang dans les ventricules, puis les ventricules se contractent et envoient le sang dans les artères. La formulation au masculin implique naturellement les deux sexes. 2
Le rythme du cœur est dirigé par un centre de contrôle appelé nœud sinusal, qui, à chaque instant et en fonction de nombreux paramètres, adapte la fréquence cardiaque aux besoins du corps. L’excitation électrique qui part du nœud sinusal est transmise aux oreillettes puis aux ventricules après avoir traversé un filtre inter- médiaire appelé nœud atrioventriculaire. De celui-ci, l’impulsion électrique est conduite par le faisceau de His et les fibres conduc- trices à la musculature des ventricules qui peuvent alors se contrac- ter (figure 1). Cette séquence normale permet donc aux oreillettes de remplir les ventricules avant que ceux-ci envoient le sang à travers les artères vers tous les organes du corps. Au repos, le cœur bat aux environs de 50 à 80 fois par minute, mais cette fréquence peut varier selon les circonstances: elle s’adapte en permanence à vos activités. Comme vous l’avez cer- tainement remarqué, le cœur s’accélère à l’effort, l’émotion ou la fièvre, ce qui est tout à fait normal. Dans d’autres situations il se ralentit: c’est le cas par exemple au repos ou pendant le sommeil. Troubles du rythme cardiaque De temps en temps, le rythme cardiaque peut être entrecoupé de battements prématurés appelés extrasystoles, ce qui a pour consé- quence de provoquer un rythme cardiaque irrégulier que vous pouvez parfois noter lorsque vous prenez votre pouls. Ces extra- systoles se rencontrent aussi bien chez l’individu sain que chez la personne souffrant de maladie cardiaque. L’arythmie devient plus marquée lorsqu’il y a une série de battements anormaux consécu- tifs. L’arythmie peut être régulière ou irrégulière et de durée variable, de quelques secondes à quelques minutes mais parfois de plusieurs heures. 3
1 2 4 3 9 5 11 10 12 13 14 6 8 7 15 1. Aorte 2. Veine cave supérieure 9. Valve aortique 3. Nœud sinusal 10. Nœud atrio-ventriculaire (AV) 4. Oreillette gauche (atrium) 11. Valve mitrale 5. Oreillette droite (atrium) 12. Faisceau de His 6. Valve tricuspide 13. Branches droite et gauche 7. Veine cave inférieure 14. Ventricule gauche 8. Ventricule droit 15. Muscle cardiaque (myocarde) Figure 1: Anatomie et système de conduction cardiaque 4
L’arythmie se rencontre dans diverses maladies ou pathologies cardiaques. Elle peut par exemple s’exprimer par un rythme car- diaque trop rapide démarrant brusquement appelé tachycardie. Si le point de départ de la tachycardie se situe dans un des ventri- cules, ce qui est alors une situation tout à fait anormale puisque le point de départ habituel de l’excitation électrique du cœur est le nœud sinusal, on parlera de tachycardie ventriculaire. Cette tachycardie peut battre à des fréquences variables, le plus sou- vent entre 160 et 240 battements par minute. À ces fréquences rapides, le cœur ne peut plus assurer efficacement sa fonction de pompe et la quantité de sang arrivant aux différents organes peut alors diminuer: il en résulte une baisse du débit cardiaque. Cela a pour conséquence des symptômes variables: palpitations, peine à souffler, angine de poitrine, malaises, vertiges, syncopes (pertes de connaissance), voire décès subit. La tachycardie peut se transformer en un rythme encore plus rapide mais totalement désorganisé: c’est ce que l’on appelle la fibrillation ventriculaire, qui est souvent fatale car cela aboutit à un arrêt cardiaque comme la fonction de pompage du cœur n’est plus assurée. Dans certains cas, des patients perdent connaissance et sont réanimés par des équipes médicalisées appelées sur place qui utilisent un appareil nommé défibrillateur externe, capable d’administrer un choc électrique sur la poitrine. Ce choc électrique appelé défibrillation est le seul moyen pour arrêter la fibrillation ventriculaire et permettre au rythme normal du cœur de se réin- staller. C’est ce rôle que le défibrillateur automatique implantable va assurer automatiquement: être à l’écoute du cœur en perma- nence et intervenir si nécessaire par des impulsions rapides ou par un choc électrique si le cœur venait à présenter une arythmie ven- triculaire dangereuse. 5
Le rythme cardiaque peut être aussi trop lent: on parlera alors de bradycardie. Si cette situation est normale chez le sportif de haut niveau, elle peut être anormale chez des patients souffrant de maladies cardiaques, ce qui peut avoir de graves conséquences. Le défibrillateur implantable agit également comme stimulateur cardiaque (pacemaker) pour empêcher que la fréquence car- diaque ne soit trop basse. Les indications au défibrillateur automatique implantable Le DAI est efficace pour interrompre les arythmies ventriculaires dangereuses. Il a déjà été implanté avec succès chez des centaines de milliers de patients et a ainsi permis de sauver de nombreuses vies. Dans votre situation, la mise en place d’un tel appareil est conseillée par des spécialistes après un bilan cardiaque pouvant comprendre différents tests qui ont été pratiqués au vu de votre histoire et de votre maladie cardiaque sous-jacente. Ces tests ont eu pour but d’évaluer le risque de présenter dans le futur une arythmie ventriculaire potentiellement mortelle autrement dit une mort subite. L’échocardiographie évalue les dimensions du cœur, le travail des valves et la fonction de pompe de votre cœur en mesurant une fraction d’éjection (pourcentage du sang expulsé lors de chaque contraction). La coronarographie visualise les artères coronaires à la recherche de rétrécissements ou de sténoses pou- vant être responsables d’infarctus ou d’angine de poitrine. Le test d’effort réalisé sur vélo statique ou sur tapis roulant permet d’analyser la fréquence cardiaque, le rythme cardiaque et la ten- sion artérielle lors du stress physique. L’exploration électrophy- siologique cherche à déclencher ou à reproduire une tachycardie ventriculaire ou une fibrillation ventriculaire à l’aide d’électrodes temporaires insérées dans les cavités du cœur. La synthèse des 6
résultats de ces différents examens permet de conclure que vous êtes un candidat à l’implantation d’un défibrillateur interne. Les situations les plus fréquentes pour lesquelles on propose d’implanter un DAI sont les suivantes: après réanimation d’une fibrillation ventriculaire ou d’un arrêt cardiaque; tachycardie ven- triculaire après un infarctus du myocarde; insuffisance cardiaque avancée (correspondant à un épuisement des forces de contraction des ventricules); haut risque de développer une arythmie mortelle en raison de maladies familiales ou génétiques (par exemple le syn- drome de Brugada). Un traitement médicamenteux peut être nécessaire pour stabiliser votre maladie cardiaque de base; il sera bien sûr poursuivi après la mise en place du défibrillateur. Boîtier avec pile (DAI) Spire (pour délivrer le choc) Électrode Figure 2: Défibrillateur automatique implantable (DAI) Le défibrillateur est relié au cœur par une électrode placée dans le ventricule droit. 7
Le défibrillateur automatique implantable (DAI) Le défibrillateur est constitué d’un boîtier comprenant la pile (source d’énergie) et une électronique complexe qui permettront à l’appareil d’être à l’écoute permanente de votre rythme car- diaque et d’intervenir en cas de besoin. Les modèles récents pèsent environ 70 g pour un volume de 40 cm3. Le défibrillateur est relié au cœur par une électrode placée dans le ventricule droit (figure 2). Une deuxième électrode est parfois mise en place dans l’oreillette droite et dans certains cas une troisième électrode est placée dans une petite veine à la surface du ventricule gauche. On parle de système simple, double ou triple chambre suivant le nombre d’électrodes mises en place. Ce nombre dépend de vos symptômes et de votre maladie cardiaque sous-jacente. Dans cer- tains cas d’insuffisance cardiaque, par exemple, trois électrodes sont implantées pour permettre une resynchronisation de la contraction des ventricules lorsque ceux-ci ne battent pas ensemble ou lorsque le ventricule gauche, suite à une altération électrique ou mécanique, ne peut pas éjecter le sang de manière efficace. Les électrodes qui sont mises en place servent à renseigner le défibrillateur quant à votre rythme cardiaque, à transmettre l’énergie de la pile vers le cœur pour le stimuler et à transmettre également les impulsions ou les chocs programmés pour inter- rompre une arythmie ventriculaire. Il est important de savoir que le défibrillateur assure également la fonction d’un stimulateur, qui maintient une fréquence cardiaque adéquate si votre rythme cardiaque venait à descendre trop bas (voir brochure de la Fonda- tion Suisse de Cardiologie «Les stimulateurs cardiaques»). Il est donc à la fois utile pour lutter contre les fréquences cardiaques trop basses et les fréquences ventriculaires trop rapides et dange- reuses. 8
Cet appareil va vous protéger des conséquences qu’une arythmie ventriculaire pourrait avoir pour vous. Si l’appareil détecte une arythmie ventriculaire rapide et dangereuse, il va intervenir après quelques secondes. Le DAI délivre alors une stimulation indolore et plus rapide que l’arythmie elle-même. Cela permet de faire cesser l’arythmie dans environ 80% des cas. Souvent, le patient ne s’aperçoit même pas que l’appareil a fonctionné. Si cette stimula- Reprise d’un Fibrillation Choc électrique rythme normal ventriculaire Figure 3: Tracé électrocardiographique lors d’une fibrillation ventriculaire recensée et traitée par le défibrillateur implanté L’électrocardiogramme montre les oscillations rapides et irrégulières qui caractérisent la fibrillation ventriculaire. Après le choc électrique, on voit réapparaître un rythme cardiaque normal. tion n’arrive pas à interrompre la tachycardie, le défibrillateur va délivrer un choc électrique, on parle alors de cardioversion. Si l’arythmie détectée est une fibrillation ventriculaire, il va donner très rapidement un choc à haute énergie – on parle alors de défibrillation (figure 3). Ces différents chocs sont plus ou moins douloureux. Cela varie beaucoup d’un individu à l’autre et si le patient a perdu connaissance ou non. 9
La resynchronisation Dans un cœur normal, il y a une excitation électrique quasi simul- tanée de toutes les parois du ventricule gauche, ce qui produit une contraction du muscle cardiaque harmonieuse (synchrone). Cela garantit une efficacité optimale de la fonction de pompage du ventricule gauche. Une excitation électrique anormale, ralen- tie, peut induire des contractions asynchrones des différentes parois du ventricule gauche. C’est le cas lors d’un bloc sur la branche gauche. Cela signifie qu’une partie du ventricule gauche se contracte alors qu’une autre partie du même ventricule s’est déjà relâchée. Il en résulte une contraction inefficace. Un tel asyn- chronisme induit un cercle vicieux qui aggrave progressivement la fonction du ventricule gauche. Par la mise en place d’une élec- trode supplémentaire dans la région où la contraction est en retard par rapport aux autres parois, on obtient une meilleure synchronisation (= resynchronisation) ce qui permet d’améliorer la fonction du cœur. L’opération L’intervention chirurgicale pour l’implantation du DAI se déroule souvent sous anesthésie locale avec en appoint des médicaments pour calmer la douleur et vous détendre (sédation). Parfois, elle se fait sous anesthésie générale. L’intervention est semblable à l’implantation d’un stimulateur cardiaque (pacemaker) et géné- ralement très bien supportée. Une incision est faite sous la clavi- cule gauche. L’électrode est introduite dans une veine et poussée jusque dans le ventricule droit. Le bon positionnement de l’élec- trode est vérifié par la radioscopie; la sonde est testée pour garan- tir qu’elle enregistre correctement les signaux à l’intérieur du ventricule. Une ou deux autres électrodes sont ensuite ajoutées si nécessaire. Le défibrillateur est finalement connecté aux élec- 10
trodes et placé sous la peau ou sous le muscle pectoral. Après avoir vérifié le bon fonctionnement de l’appareil, on procède à la fermeture de la plaie opératoire. La douleur postopératoire est acceptable et peut être tout à fait bien contrôlée par des médicaments analgésiques et une poche à glace. Généralement vous pouvez vous lever quelques heures après l’opération. L’intervention a lieu en ambulatoire ou lors d’une brève hospitalisation de quelques jours. Risques liés à l’opération Comme lors de toute intervention chirurgicale il existe quelques risques, mais ne pas faire l’opération comporte également des risques. Les complications sont toutefois rares et estimés à envi- ron 1 à 2%. Les risques principaux sont: l’hématome, le pneumo- thorax (air autour du poumon), l’infection ou le déplacement d’électrode(s). Il est rarissime que le cœur lui-même soit abîmé durant l’intervention. N’hésitez pas à discuter avec votre cardio- logue des risques et des avantages liés à l’implantation d’un DAI. Défibrillateur sous-cutané Un nouveau type de défibrillateur est disponible avec une élec- trode tunnelisée sous la peau (figure 4). Il n’y a donc pas d’élec- trode insérée dans le cœur via les veines comme dans un défibril- lateur classique. Le boîtier est placé dans la région thoracique latérale à gauche et pas sous la clavicule. L’avantage est de ne pas avoir de corps étranger placé dans les veines ou dans le cœur. Toutefois, ce système n’est pas capable de délivrer des impulsions indolores pour traiter les arythmies et fonctionne uniquement en délivrant un choc électrique. L’indication à ce type de dispositif plutôt qu’à un défibrillateur transveineux classique doit être éva- luée par votre médecin. 11
Défibrillateur sous-cutané Figure 4: Défibrillateur sous-cutané Ce nouveau type de défibrillateur fonctionne à l’aide d’une électrode que l’on pose sous la peau (sous-cutanée) au lieu de la faire passer par une veine comme pour un défibrillateur classique. Le boîtier est placé dans la région thoracique latérale à gauche. Contrôle et réglage du défibrillateur Le défibrillateur est réglé (programmé) de l’extérieur à l’aide d’appareils spéciaux appelés programmateurs qui entrent en contact à travers la peau avec le défibrillateur en utilisant des ondes électromagnétiques. Le DAI est contrôlé à la fin de l’im- plantation, puis une à deux fois pendant les six premiers mois, ensuite en règle générale tous les six mois. Ces contrôles régu- liers, au cours desquels le médecin vous interrogera sur d’éven- tuels nouveaux symptômes ou sur d’éventuels chocs ressentis, sont totalement indolores et durent environ vingt minutes. À ce propos, notez toujours sur un papier la date et l’heure auxquelles vous avez ressenti un choc ou un malaise pour que le médecin les compare aux données restituées par le défibrillateur lors du 12
contrôle. Le but de ces contrôles est de surveiller le fonctionne- ment du boîtier et des électrodes et d’interroger les mémoires de l’appareil sur la nature et la fréquence des arythmies détectées. Ces informations permettent d’ajuster la programmation ou de modifier la manière dont le défibrillateur doit intervenir en cas d’arythmie. La pile est vérifiée pour évaluer la quantité d’énergie restante. Dans de rares cas, le DAI délivre un choc sans qu’il y ait eu d’arythmie grave. Il s’agit alors d’un «choc inapproprié». Ceci peut survenir par exemple en cas d’arythmies rapides mais non- menaçantes, d’interférences électromagnétiques (voir tableau à la page 21), ou d’un problème avec l’électrode. Ces chocs ne sont en principe pas dangereux mais peuvent être douloureux. Leur survenue a fortement diminué ces dernières années. Ils sur- viennent en général chez moins de 5% des patients chaque année. L’interrogation du DAI par votre médecin permet d’identifier le problème et de le corriger. Certains DAI ont la possibilité d’être suivis à distance par télé- médecine. Dans ce cas, le dispositif implanté a la capacité de com- muniquer automatiquement avec un transmetteur installé à votre domicile (en général au chevet de votre lit). Ce transmetteur envoie les données de votre DAI à un site internet sécurisé qui est consultable par le médecin effectuant le suivi de votre appareil. La télémédecine permet non seulement d’effectuer des suivis techniques planifiés, mais permet également au médecin de rece- voir des messages d’alertes (par exemple en cas d’un problème technique ou de la survenue d’arythmies). L’appareil est suivi et programmé en fonction de vos besoins propres par un cardiologue ayant une formation spécifique dans le domaine des défibrillateurs (une liste de spécialistes peut être consultée sur le site www.pacemaker.ch/fr/mitglieder. Les particu- 13
Grâce à votre don, la Fondation Suisse de Cardiologie peut... • aider les chercheuses et les chercheurs en Suisse à faire de nouvelles découvertes sur les causes des cardiopathies et de l’attaque cérébrale, • encourager des projets de recherche afin de développer de nouvelles méthodes d’examen et de traitement, • conseiller les personnes concernées et leurs proches, et mettre à leur disposition des brochures d’information sur la maladie, le traitement et la prévention, • informer la population sur la prévention efficace des maladies cardio- vasculaires et de l’attaque cérébrale, et l’inciter à adopter une hygiène de vie saine pour le cœur. Prestations réservées à nos donatrices et donateurs: • Consultation au Cardiophone 0848 443 278 assurée par nos cardiologues. • Réponse écrite aux questions dans notre consultation sur www.swissheart.ch/consultation. • CardioTest® personnel gratuit (pour un don de CHF 60.– ou plus). • Magazine «Cœur et Attaque cérébrale» (4 fois par année). • Invitations à des conférences et réunions d’information. Oui, j’aimerais devenir donatrice / donateur! Oui, envoyez-moi s’il vous plaît un spécimen pour découvrir le magazine des donateurs «Cœur et Attaque cérébrale»! Fondation Suisse La Fondation Suisse de de Cardiologie Cardiologie est certifiée par ZEWO depuis 1989. Active contre les maladies cardiaques et l’attaque cérébrale
larités de cette programmation figurent sur une carte de porteur de défibrillateur que vous devez avoir avec vous en permanence. Cette carte contient des informations essentielles pour vous et vos médecins sur le type et la marque de l’appareil implanté et sur ses caractéristiques de programmation. Vous devez informer toute personne du monde médical ou paramédical prenant soin de vous que vous êtes porteur d’un défibrillateur et si nécessaire montrer votre carte. Si vous l’avez perdue, adressez-vous au centre ayant implanté l’appareil pour qu’une nouvelle carte vous soit envoyée dans les plus brefs délais. Durée de vie et remplacement du défibrillateur La durée de vie du défibrillateur dépend du type et du réglage, mais s’étend sur plusieurs années, souvent cinq à huit ans, parfois plus. Moins l’appareil donne de chocs, plus longue sera sa durée de vie. L’état de la pile est contrôlé en général deux fois par année. Les contrôles réguliers sont fixés de manière à déceler un éventuel épuisement et permettent de déterminer au mieux la date de remplacement du boîtier. L’ancien boîtier est déconnecté des sondes. Celles-ci sont vérifiées, laissées généralement en place et reconnectées au nouveau boîtier. Toutefois, si pendant le chan- gement de boîtier des signes de faiblesse ou d’usure sont détectés sur une sonde, il faudra en ajouter une nouvelle pour continuer à vous assurer une protection maximale. Cette intervention peut se faire en ambulatoire ou durant une courte hospitalisation. Médicaments et défibrillateur Le défibrillateur ne remplace pas les médicaments prescrits. Ne changez pas votre traitement médicamenteux sans l’autorisation de votre médecin. Ce traitement vous a été prescrit en raison de votre maladie cardiaque sous-jacente, mais il peut être adapté si 14
nécessaire en fonction de l’évolution de votre situation clinique et des interventions du défibrillateur. Votre cardiologue répon- dra volontiers à vos questions sur ce sujet. Vivre avec un défibrillateur Après votre sortie de l’hôpital, quelques semaines seront néces- saires pour vous habituer. Il faut respecter les consignes du car- diologue quant aux soins à porter à la plaie et aux mouvements qui sont autorisés avec le bras du côté du DAI. Surveillez la cica- trice et la région dans laquelle se trouve le boîtier. Prenez contact immédiatement avec votre médecin en cas de rougeur ou de gon- flement suspects ou également en cas de fièvre. Une fois la cica- trisation obtenue, votre médecin vous autorisera à reprendre vos activités de loisirs ou sportives pour autant que vous vous sentiez à l’aise. Certains sports peuvent être déconseillés à un patient si les conséquences d’une perte de connaissance lors d’une aryth- mie ventriculaire l’exposent à un risque supplémentaire: plongée sous-marine, escalade, parachutisme, parapente, etc. La reprise du travail sera décidée d’entente avec votre cardio- logue. Pour la conduite automobile, les conseils sont adaptés à chaque patient; elle est déconseillée durant 1 à 3 mois après l’opération selon les cas. Une décision individuelle est appliquée après la délivrance d’un choc. La conduite de poids lourds ou de véhicules de transports en commun (car, bus) n’est pas autorisée, mais c’est de toute manière le cas si le risque d’arythmies ventri- culaires ou de mort subite est important. Le DAI confère en général une sensation de sécurité. Mais être porteur d’un DAI peut avoir des répercussions psychologiques sur votre vie quotidienne. Nombre de peurs et d’incertitudes s’ex- pliquent par un manque de connaissance. Ceci s’applique non seulement au choc proprement dit et à la gestion de celui-ci, mais 15
aussi à des questions de la vie quotidienne. Par inquiétude, de nombreux patients porteurs d’un DAI renoncent aux rapports sexuels, abandonnent leurs activités sportives habituelles ou n’osent plus voyager. Informez-vous et posez des questions à votre médecin pour ne pas laisser la peur prendre le dessus. Après un choc ou un malaise avec perte de connaissance, il est recommandé de prendre contact au plus vite avec le cardiologue qui assure les réglages du défibrillateur. Il sera probablement nécessaire de venir faire un contrôle pour s’assurer du bon fonc- tionnement du défibrillateur et vérifier si des réglages doivent être effectués. Dans de rares cas, l’appareil peut donner des chocs successifs et rapprochés pendant une courte période: dans cette situation, il est absolument impératif de prendre immédiatement contact avec votre cardiologue ou avec le centre ayant implanté l’appa- reil pour un contrôle. Si nécessaire, il faut vous faire amener pour un contrôle du DAI. Vous ne devez pas conduire vous-même dans ce cas. Une hospitalisation peut être nécessaire pour un nouveau bilan cardiologique, pour ajuster votre traitement médicamen- teux et la programmation du défibrillateur. Interférences électromagnétiques Votre appareil est protégé contre les interférences électromagné- tiques d’un grand nombre d’appareils électroménagers. La majo- rité des appareils que vous utilisez ou que vous manipulez n’in- fluencent pas le bon fonctionnement de votre défibrillateur pour autant qu’ils soient correctement reliés à la terre et que vous ne tentiez pas de les réparer (voir à la fin de cette brochure des sources d’interférences potentielles). Enfin, en cas de doute sur la compatibilité entre un appareil électrique et votre défibrillateur, prenez contact avec le spécialiste qui procède à vos contrôles. 16
Réponses aux questions fréquemment posées Quelle différence entre un stimulateur (pacemaker) et un défi- brillateur? Le pacemaker a uniquement pour but d’empêcher le cœur de battre trop lentement. Le défibrillateur, quant à lui, intervient lorsque le pouls est trop rapide par des stimulations indolores ou par des chocs électriques, mais il a également une fonction de stimulateur pour empêcher un pouls trop lent. Le défibrillateur agit donc à la fois contre les rythmes trop lents et trop rapides. Le choc délivré par le défibrillateur est-il douloureux? La sensation douloureuse varie beaucoup d’une personne à l’autre. Cela va d’un simple hoquet dans la poitrine jusqu’à la sen- sation d’un violent coup de poing. Même si cette douleur est désagréable, rappelez-vous que l’action du défibrillateur vous sauve la vie! Puis-je voyager? Oui, bien sûr. Ayez toujours avec vous votre carte de porteur de défibrillateur. Les compagnies produisant les défibrillateurs ont des représentations dans de très nombreux pays aux quatre coins du monde, ce qui vous permet en tous lieux d’atteindre une per- sonne compétente pour répondre à un éventuel souci. Rensei- gnez-vous auprès de votre médecin ou auprès du service tech- nique de la compagnie intéressée avant d’entreprendre votre voyage. Présentez votre carte de porteur de défibrillateur au per- sonnel de surveillance des aéroports pour éviter d’être examiné par un appareil détecteur de métaux. 17
Est-ce que je peux conduire? En général, il n’y a aucune restriction de conduite pour les por- teurs de DAI (sauf en cas de permis professionnel par exemple pour conduire un taxi ou un poids lourd). Si le DAI a délivré un choc, vous devez consulter votre médecin pour vous renseigner sur votre aptitude à conduire. Selon un consensus européen, le patient ne doit pas conduire durant les trois mois suivant un choc (délivré pour une arythmie grave), en raison du risque qu’il pose à lui-même, à ses passagers et aux autres usagers de la route en cas d’un nouveau malaise ou choc. En cas de choc inapproprié (c’est-à-dire lorsque le DAI a délivré un choc sans qu’il y ait eu d’arythmie menaçante pour votre vie), le médecin effectuant le suivi de votre appareil vous renseignera sur les dispositions à prendre. Quand dois-je consulter? Le médecin ayant mis en place le défibrillateur vous indiquera les situations pour lesquelles vous devrez prendre contact avec lui. Il faut contacter votre cardiologue en cas de: • rougeur, chaleur, écoulement de la cicatrice • fièvre inexpliquée • douleurs thoraciques • chocs • malaise • difficulté à respirer Parfois, l’appareil est programmé pour émettre un signal sonore ou vibrer pour signifier qu’un contrôle est nécessaire: prenez alors contact avec votre cardiologue. Enfin, listez les questions qui vous viendront à l’esprit au cours de votre vie de porteur de défibrilla- 18
teur et posez-les lors des différents contrôles que vous aurez au cours du suivi. Les dispositifs antivol à la sortie des magasins peuvent-ils inter- férer avec mon défibrillateur? Oui, si vous vous en approchez de trop près ou si vous restez à proximité trop longtemps. Passez donc rapidement votre chemin à ces endroits et vous éviterez ainsi tout risque d’interférence. Le choc délivré par le défibrillateur peut-il être dangereux pour mon entourage? Si quelqu’un est en contact avec vous ou vous touche au moment d’un choc délivré par le défibrillateur, il peut ressentir une petite secousse tout à fait inoffensive, mais rien de plus. Ce n’est donc en aucun cas dangereux pour votre entourage. Puis-je avoir une activité sexuelle ? L’activité sexuelle représente une charge modérée pour le cœur, avec un risque absolu extrêmement faible d’arythmie. L’accéléra- tion de la fréquence cardiaque occasionnée par l’acte sexuel n’est en général pas suffisante pour que le défibrillateur délivre un choc. Votre partenaire ne sera pas en danger et ne ressentira pas de douleur si vous receviez un choc. Que faire lorsqu’un choc électrique provoque un sentiment d’anxiété ou d’angoisse? Le choc peut être ressenti de manière très variable; il peut laisser un souvenir désagréable faisant rechercher le pourquoi du choc dans vos comportements ou vos activités ayant précédé l’événe- ment. Il est donc compréhensible que la répétition ou la réappa- rition des conditions vécues avant un choc favorise l’apparition 19
d’un sentiment d’anxiété ou d’angoisse. C’est pour cette raison que ces sensations doivent motiver rapidement une discussion avec votre cardiologue ou votre médecin traitant avant que la qualité de vie ou les activités quotidiennes n’en souffrent. Des exercices de relaxation ou le contact et l’échange avec d’autres porteurs de DAI pourraient aider dans cette situation. 20
Sources d’interférences potentielles Objets personnels Risque négligeable d‘interférence • Téléviseurs, radios, chaînes stéréo/autres appareils audiovisuels • Télécommandes de téléviseurs, consoles de jeux • Sèche-cheveux, rasoirs électriques/autres appareils électriques d’usage cou- rant dans une salle de bains (p. ex. brosses à dents électriques ou soniques) • Liseuse électronique • Pèse-personne électronique (sans mesure électrique du taux de graisse) • Couverture électrique et coussins chauffants • Chaise de massage • Téléphone mobile (Natel), téléphones sans fils, walkies talkies • Traqueurs d’activités (p. ex. Polar, Garmin, etc.) Avec les appareils suivants, vous ne devez pas les appliquer directement sur l‘implant • Lecteurs-enregistreurs de musique (garder les écouteurs à une distance d’au moins 3 cm de l’implant) • Appareils de massage mobiles • Petits aimants (p. ex. pour fixation de broches ou de pins) • Tablettes électroniques (présence d’aimants pour fixer la housse) Les appareils suivants ne sont pas adaptés à votre usage personnel • Pèse-personne avec mesure du taux de graisse • Matelas ou fauteuils équipés d‘aimants • Stimulateurs musculaires électriques (p. ex. abdominaux) Appareils électro-ménagers Risque négligeable d‘interférence • Lave-linge, aspirateur, micro-ondes, lave-vaisselle, cuisinière électrique, four à chaleur tournante ou a ppareils ménagers du même genre • Plaques à induction en cuisine: le champ électromagnétique diminue avec le carré de la distance de la plaque. Si vous ne vous penchez pas directe- ment sur la plaque, il n’existe pratiquement aucun risque d’interférence avec un pacemaker (PM) ou un défibrillateur automatique interne (DAI) • Mixeur, grille-pain, couteau électrique, ouvre-boîte électrique, robot de cuisine universel, etc. Mobilier de bureau ou d’atelier, machines de jardin Risque négligeable d’interférence • Ordinateurs fixes ou portables • Réseau Wi-Fi ou Bluetooth, téléfax, photocopieuses, imprimantes 21
Avec les appareils suivants, vous devez observer une distance minimale de 15 cm • Outils électriques avec un petit moteur (p. ex. perceuses et scies) • Tondeuses à gazon, souffleurs, etc. • Haut-parleurs • Boîtier de téléguidage (p. ex. pour avions à modèles réduits) Avec les appareils suivants, vous devez observer une distance minimale de 70 à 100 cm, voire renoncer à leur utilisation • Bobine d’allumage dans un moteur qui tourne, par ex. dans une voiture • Les moteurs à combustion interne avec bougie d’allumage • Postes de soudure à l’arc: gardez une distance de sécurité d’au moins 1 m • Appareils électriques comportant de puissants champs électriques • Machines qui engendrent de fortes vibrations (marteaux-piqueurs, etc.) Grands magasins, aéroports Les contrôles de sécurité des aéroports ou les dispositifs anti-vols des grands magasins ne présentent pas de risque sur le fonctionnement du PM ou du DAI, tant que vous ne restez pas entre les bornes trop longtemps; franchis- sez-les donc normalement. Attirez l’attention sur le fait que vous portez un pacemaker ou un DAI dont le boîtier métallique pourrait déclencher une alarme du détecteur métallique à l’aéroport. Montrez votre carte de porteur de PM ou de DAI au personnel surveillant. Thérapies dentaires et médicales, examens et traitements Risque négligeable d‘interférence • Scanner (CT) • Examens utilisant des ultrasons et échocardiographie • Traitements dentaires usuels, détartrage aux ultrasons La prudence est de mise face à • Appareils électriques pour la physiothérapie Les investigations et traitements médicaux suivants ne doivent pas être effectués ou seulement après discussion avec la clinique ou l’hôpital qui a implanté l‘appareil • Imagerie par résonance magnétique (IRM) • Lithotripsie (pulvérisation de calculs rénaux par ondes de choc) • Traitement par diathermie • Traitement Novodyn • Stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS) • Électrocautérisation (bistouri électrique) • Thérapie par ondes courtes et hautes fréquences • Radiothérapies 22
Remarques générales • Ne réparez en aucun cas un appareil électrique branché • Interférences spécifiques dans un environnement professionnel: renseignez- vous auprès de votre médecin traitant sur les risques éventuels à votre poste de travail Schweizerische Gesellschaft für Kardiologie Société Suisse de Cardiologie Società Svizzera di Cardiologia Nous remercions la Société Suisse de Cardiologie et son Groupe de travail stimulation cardiaque et électrophysiologie ainsi que la Société suisse de chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique pour sa collaboration et la rédaction de cette brochure. SAVOIR · COMPRENDRE · VIVRE MIEUX Les entreprises suivantes sont partenaires de la plateforme «Savoir – Com- prendre – Vivre mieux» de la Fondation Suisse de Cardiologie. Nous nous engageons ensemble pour informer les patients de manière complète et claire et encourager leurs compétences. 23
Cette brochure vous est offerte par la Fondation Suisse de Cardiologie. Nous sou haitons informer de manière complète et objective les patients et leurs proches sur les examens, les traitements, la réadaptation et la prévention des maladies cardio-vasculaires et de l’attaque cérébrale. De plus, nous soutenons de nombreux projets de recherche prometteurs. Ces deux tâches requièrent année après année d’importantes sommes d’argent. Un don de votre part nous aide à poursuivre nos activités en faveur des patients et de la population. Nous vous remercions chaleureusement de votre soutien. Fondation Suisse de Cardiologie Active contre les maladies cardiaques et l’attaque cérébrale Fondation Suisse de Cardiologie Dufourstrasse 30 Case postale 368 3000 Berne 14 Téléphone 031 388 80 80 Téléfax 031 388 80 88 info@swissheart.ch www.swissheart.ch Compte pour les dons CP 10-65-0 IBAN CH16 0900 0000 1000 0065 0 Conseil au Cardiophone par nos médecins spécialistes au 0848 443 278, tous les mardis de 17h à 19h © Fondation Suisse de Cardiologie, septembre 2016 Réponse par écrit à vos questions dans notre Consultation à l’adresse www.swissheart.ch/consultation ou par courrier postal La Fondation Suisse de Cardiologie est certifiée par ZEWO depuis 1989. Le label de qualité atteste: • d’un usage conforme au but, économique et performant de vos dons • d’informations transparentes et de comptes annuels significatifs • de structures de contrôle indépendantes et appropriées • d’une communication sincère et d’une collecte équitable des fonds
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