Union maraîchère suisse - Gemuese.ch
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SOMMAIRE AVANT-PROPOS5 L’ANNÉE MARAÎCHÈRE 2016 6 ORGANIGRAMME DU SECRÉTARIAT 8 COMITÉ DIRECTEUR 8 PRÉSIDENTS DES SECTIONS DE L’UMS 9 POLITIQUE10 MARCHÉ DU TRAVAIL & POLITIQUE SOCIALE 11 MARCHÉ 12 TECHNIQUES CULTURALES & LABELS 13 FORMATION PROFESSIONNELLE 14 MARKETING & COMMUNICATION 15 BOUCLEMENT COMPTABLE 17 IMPRESSUM18 3
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 AVANT-PROPOS Les légumes indigènes de haute qualité sont très L’UMS se préoccupe quotidiennement de l’avenir appréciés par les ménages suisses. Cela se reflète de la production maraîchère et des futurs défis. Le dans une consommation en hausse, avec des remaniement de la « Vision 2025 » est terminé et chiffres impressionnants. La valeur créée par nos cette dernière sera mise en œuvre étape par étape maraîchers atteint environ un milliard de francs. au quotidien. Cela signifie soutenir le développe- Plus de deux tiers des consommateurs veillent à ment permanent du secteur maraîcher, rester no- acheter des légumes suisses et, selon une étude vateurs et faire front commun. Nous devons faire d’AMS, 70% d’entre eux sont même disposés à passer notre message en faveur d’une production payer un prix plus élevé. Tout va donc pour le maraîchère indigène forte auprès du public, des mieux dans le meilleur des mondes ! autorités et de nos partenaires. Hannes Germann Conseiller aux États, Vu cet état des lieux positif, on pourrait effective- Je remercie toutes les maraîchères et tous les ma- Président de l’UMS ment penser que la situation de nos maraîchers ne raîchers qui ont de nouveau pris le temps cette pourrait être meilleure. Ce n’est pourtant pas le cas : année pour défendre les intérêts de notre profes- premièrement, les prix sont sous pression en per- sion. Un grand merci aussi aux membres du comi- manence, notamment en raison des achats trans- té directeur, de la conférence des présidents et des frontaliers. Et deuxièmement, de nombreux défis commissions de l’UMS pour leur important enga- nous attendent au niveau politique. Les discus- gement de longue haleine ainsi qu’à toute l’équipe sions controversées sur la protection phytosani- du secrétariat pour son travail de tous les jours, taire et la pression des médias à ce sujet ne font travail d’une très grande importance. ainsi que croître. Et ce n’est pas l’initiative pour une eau potable propre (qui pourrait s’opposer à Je me réjouis de poursuivre notre action dans une une eau potable propre ?) qui va changer les branche au sein de laquelle règnent une collabora- choses. tion optimale et une grande solidarité. Le risque existe donc que la production suisse de- vienne encore plus chère en raison de restrictions supplémentaires et de dispositions administra- tives. Surtout que le Conseil fédéral n’a rien pu faire jusqu’à présent pour que les commerçants indigènes puissent affronter les discounters étran- gers à armes égales. La production et le commerce indigènes continuent d’être défavorisés. Alors que ces derniers paient la taxe sur la valeur ajoutée sur tout et n’importe quoi, les consommateurs faisant leurs courses à l’étranger bénéficient de géné- reuses franchises et sont exemptés d’éventuels droits de douane. 5
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 L’ANNÉE MARAÎCHÈRE 2017 Stratégie nationale pour regrouper les forces et Politique agricole 2022+ renforcer le positionnement L’Union maraîchère suisse a défini, en été, ses Afin de regrouper les forces et de renforcer le po- revendications envers la politique agricole. Les sitionnement, l’UMS a élaboré une stratégie pour éléments principaux sont le maintien de la pro- la culture maraîchère à l’horizon 2025 et l’a pré- tection à la frontière, une politique nationale co- sentée à l’assemblée des délégués. Cette straté- hérente, le développement de l’esprit d’entreprise gie influe directement sur le travail de l’UMS et et les investissements en faveur de l’innovation. contribue fortement à la mise en place de condi- La « vue d’ensemble » du Conseil fédéral sur l’évo- tions cadres favorables à la culture maraîchère lution de la politique agricole après 2022 remet en Jimmy Mariéthoz suisse. Elle définit un cadre général de référence question la protection à la frontière pour les pro- Directeur et d’action permettant à l’UMS de développer des duits agricoles et menace ainsi fortement l’avenir solutions en partenariat au sein de la branche et de la production maraîchère en Suisse. de défendre ses intérêts activement et de ma- nière cohérente à l’interne et à l’externe. En outre, L’utilisation des produits phytosanitaires en danger la stratégie assure la continuité du travail et per- met de développer de nouvelles synergies. Elle Les directives d’utilisation deviennent toujours plus renforce ainsi le positionnement des légumes sévères malgré les progrès techniques en matière suisses. L’objectif principal est que la population d’application. Citons aussi la publication du plan consomme quotidiennement des légumes indi- d’action Produits phytosanitaires. En outre, deux ini- gènes, que ce soit à la maison, au restaurant ou à tiatives populaires ont été lancées par des personnes la cantine. privées, afin de réduire, voire d’interdire, l’utilisation de produits phytosanitaires en Suisse. L’UMS a défi- VISION 2025 ni une campagne en trois phases pour défendre les Le public ainsi que les acteurs économiques intérêts de la production face à ces initiatives. et politiques connaissent la valeur ajoutée qualitative, écologique et économique des Prestation de services pour tous les maraîchers légumes suisses et soutiennent des conditions cadres favorables à la production. Les légumes L’UMS représente les intérêts de ses membres et suisses sont proposés et consommés de manière s’engage au travers de divers projets, négocia- préférentielle pendant toute l’année. tions, mesures et activités. Les priorités suivantes ont été mises en œuvre en 2017 : application de la stratégie pour la culture maraîchère, développe- Comme exemple de la mise en œuvre de la straté- ment des relations avec les offices fédéraux, entre- gie nationale citons, entre autres, la rencontre en tiens avec le commerce, les partenaires et les août avec le Conseiller fédéral Johann Schneider- consommateurs, engagement en faveur du res- Ammann, les divers entretiens avec l’Office fédé- pect des prix indicatifs et de la transparence sur le ral de l’agriculture et les visites d’exploitations marché, politique énergétique et aménagement maraîchères avec l’Office fédéral de l’environne- du territoire, protection des cultures, mise en ment ou des représentants des organisations de avant de la saisonnalité et de la provenance régio- protection des consommateurs. . nale, formation professionnelle, lancement de pro- jets novateurs pour la protection des cultures et renforcement du dialogue interne et externe. 6
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 Lors de ses sept séances, le comité directeur a • Préparation de l’entretien avec le Conseiller fédéral ; traité les sujets suivants : • Elaboration de la stratégie pour la mise en ré- seau et le travail politique de l’UMS ; • Définition des mesures de la stratégie Culture • Evolution future des structures et des presta- maraîchère 2025 ; tions de services de l’association ; • Développement de la communication de la • Analyse de la communication interne et externe marque SUISSE GARANTIE ; de l’UMS ; • Collaboration avec l’USP et cotisations ; • Révision du cahier des charges des différentes • Prise de position sur l’initiative pour la sécurité commissions ; alimentaire de l’USP et sur le contre-projet de la • Soutien d’une étude consacrée au développe- Confédération ; ment et aux futures tendances du marché ; • Dégâts causés par le gel et dédommagement ; • Définition de la stratégie et de la manière de pro- • Représentation de l’UMS dans l’association céder pour combattre les initiatives populaires SWISSLEGUMES ; « Eau propre et alimentation saine pour tous » et • Décisions relatives à l’achat des immeubles de « Future 3.0 ». SWISSLEGUMES par l’UMS ; • Prise de position sur la stratégie énergétique 2050 Les membres du comité directeur sont aussi et sur le référendum contre la loi sur l’énergie ; présidents d’une commission et assurent de la • Prise de position sur le paquet agricole 2017 ; sorte le lien avec les activités du secrétariat. • Préparation de l’assemblée des délégués, des comptes annuels et du budget ; Réorganisation du secrétariat • Prise de position sur la 2e étape de la révision de la loi sur l’aménagement du territoire ; L’organisation interne a été simplifiée par le re- • Définition de la position de l’UMS sur le génie groupement de certains domaines et la redéfini- génétique et sur les nouvelles méthodes de sé- tion des responsabilités. Simone König est à pré- lections des plantes ; sent responsable de la formation professionnelle, • Soutien du projet de déshumidification des Markus Waber de la communication, du marke- serres ; ting et de la formation professionnelle et Karin • Définition des axes principaux de la politique Wyss de la comptabilité. Ils ont remplacé respecti- agricole 22+ pour la culture maraîchère ; vement Bruno Stucki, Moana Werschler, Laurence • Prise de position sur la mise en œuvre de l’initia- Schmid et Valérie Maertens. Nous remercions vi- tive contre l’immigration de masse ; vement les personnes qui nous ont quittés pour • Lancement de projets novateurs dans le do- leur précieuse collaboration et souhaitons plein maine de la protection des cultures ; succès aux nouveaux arrivants. Le nombre de col- • Préparation des entretiens annuels avec les dif- laborateurs passe ainsi de 10 à 9 pour 800 équiva- férents partenaires et organisations ; lents plein temps. 7
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 ORGANIGRAMME DU SECRÉTARIAT Jimmy Mariéthoz Simone König Directeur Responsable des secteurs formation professio- nelle / cotisation Simone Meyer Directrice adjointe / Cheffe du secteur Vincent Theler techniques culturales et labels Collaborateur scientifique marché / techniques culturales Sonja Brawand Assistante de direction Kathrin Zybach Administration marché / Matija Nuic marketing et communication Chef des secteurs marché et politique Karin Wyss Markus Waber Comptabilité et finance Chef du secteur Communication / marketing / formation professionnelle COMITÉ DIRECTEUR Hannes Germann, Conseiller aux États, Davide Cattori président de l’UMS 6512 Giubiasco 8236 Opfertshofen Président du groupe de travail Économie d’entreprise Roland Stoll, Vice-président 1400 Yverdon-les-Bains Peter Kistler Président de la commission Marché du travail et 8864 Reichenburg politique sociale Président de la commission de la formation professionnelle Stefan Britschgi, Vice-président 9444 Diepoldsau Dieter Scheibler Président de la commission Légumes de 4665 Oftringen transformation Président de la commission Légumes biologiques Beat Bösiger 4704 Niederbipp Thomas Wyssa Président de la commission Légumes frais et 3285 Galmiz légumes de garde Président de la commission Techniques culturales et labels Jean Luc Pecorini 1256 Troinex État : Décembre 2017 Président de la commission du marketing 8
PRÉSIDENTS DES SECTIONS DE L’UMS AG VSGP Sektion Aargau LU/ZG Gemüseproduzenten-Vereinigung Toni Suter, 5214 Gebenstorf AG LU/ZG Isenegger Oswald, 5645 Fenkrieden AG Gemüsepflanzer-Vereinigung Möhlin und Umgebung SG Gemüsebauvereinigung Rheintal SG Herzog Stephan, 4313 Möhlin Giger Andreas, 9475 Sevelen AG Pflanzer-Vereinigung Surbtal und SO Pflanzer-Vereinigung Oensingen Umgebung Schönmann-Aeschlimann Jürg, Habegger Daniel, 5506 Mägenwil 4704 Niederbipp AG Gemüsepflanzer-Vereinigung TG/SH Gemüseproduzenten-Vereinigung TG/SH Aargau Mitte Ott-Ammann Hans, 8254 Basadingen Abt Hansjörg, 5624 Bünzen TI Associazione orticoltori TI (ORTI) BE/FR Gemüseproduzenten-Vereinigung Zanini Andrea, 6883 Novezzano der Kantone Bern und Freiburg (GVBF) VD Fédération vaudoise des producteurs Pieren Nadja, 3400 Burgdorf de légumes (FVPL) BS/BL Gemüseproduzenten-Vereinigung Pache Samuel, 1032 Romanel-sur-Lausanne Region Basel VS Interprofession de fruits et légumes Eschbach Andreas, 4414 Füllinsdorf du Valais (IFELV) BS/BL Konservengemüsepflanzer-Vereinigung Buttet Yannick, 1964 Conthey BL und Umgebung ZH Feldgemüse-Produzenten Zürich Zimmermann Sämi, 4104 Oberwil Höneisen Heinz, 8450 Andelfingen GE Association des maraîchers ZH Gemüseproduzenten-Vereinigung ZH du genevois (AMDG) (GVZ) Blondin Bernard, 1257 La Croix-de-Rozon Leuzinger Walter, 8102 Oberengstringen BGS Bio Gemüse Schweiz Müller Hans-Ulrich, 4578 Bibern SO État : Mai 2017 9
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 POLITIQUE Afin de pouvoir subsister à long terme, la culture Le 4 octobre déjà, le comité directeur a adopté sa maraîchère suisse doit suivre l’évolution du mar- vision pour la Politique agricole 2022+ (PA22+). ché. Des conditions cadres appropriées doivent L’UMS demande une politique nationale cohé- aussi être créées parallèlement. Afin que les re- rente permettant le développement des exploita- vendications de la branche soient mieux compri- tions et une protection adéquate des cultures. ses, l’UMS mise sur une communication ouverte. Des innovations sont impérativement néces- Les organisations partenaires, les autorités, les saires dans ce dernier domaine, innovations qui politiciens mais surtout aussi les consommateurs ne sauraient voir le jour sans une recherche et doivent savoir comment la culture maraîchère mo- une formation appropriées. Jimmy Mariéthoz derne fonctionne et quels défis elle doit affronter. Directeur Si le système d’importation, la protection phytos- En lançant le débat sur une éventuelle ouverture anitaire et la PA22+ ont fortement occupés la du marché agricole en juin dernier, le Conseil branche, l’UMS a néanmoins aussi traité d’autres fédéral a remis en question une des conditions dossiers importants. La deuxième étape de la ré- cadres essentielles pour les maraîchers suisses. vision de la loi sur l’aménagement du territoire En effet, le système éprouvé d’importation leur est toujours en cours et les intérêts des ma- permet d’être tourné résolument vers le marché raîchers ont aussi dû être défendus dans le cadre et de ne pas dépendre des soutiens étatiques. Il de la stratégie énergétique de la Confédération. leur permet aussi de compenser la différence de Comme on le voit, des sujets très divers ont donc coûts par rapport à l’étranger. Le Conseil fédéral été traités en 2017, de l’environnement aux auto- a confirmé ses intentions dans sa « vue risations de permis de conduire en passant par la d’ensemble » publiée le 1er novembre. A partir politique agricole. A chaque fois, l’UMS s’est em- Matija Nuic de juin, l’UMS a fait part de ses réserves à ce su- ployée à obtenir les meilleures conditions cadres Chef des secteurs marché jet aux autorités et aux politiciens. Ce faisant, possibles pour la culture maraîchère. et politique nous avons souligné que l’affaiblissement du système d’importation aurait des répercussions néfastes sur l’esprit d’entrepreneur de la bran- che. Pour le moment, nous ne voyons pas d’alternatives valables, mais sommes ouverts à toute discussion à ce sujet. Les médias ont beaucoup parlé des produits phy- tosanitaires en 2017. Non seulement le débat est devenu de plus en plus émotionnel, mais, de plus, il a été politisé avec le lancement de deux initia- tives populaires. Dans ce domaine aussi, l’UMS estime que la discussion doit rester objective ; elle a pris des mesures appropriées pour ce faire. 10
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 MARCHÉ DU TRAVAIL & POLITIQUE SOCIALE L’obligation d’annoncer les postes vacants Fin du projet pilote d’intégration de réfugiés augmente la charge administrative pour le dans l’agriculture recrutement Environ 53 000 réfugiés reconnus et admis provi- À la mi-juin, le Conseil fédéral a décidé d’intro- soirement vivent en Suisse. La grande majorité duire l’obligation d’annoncer les postes vacants n’est pas intégrée dans le marché du travail et dans toute la Suisse pour les professions dans les- dépend de l’aide sociale. Le projet pilote d’inté- quelles le taux de chômage s’élève ou dépasse 5% gration des réfugiés dans l’agriculture était parti- à l’échelon national. Les postes vacants devront culièrement important en vue de la mise en œuvre par conséquent être annoncés aux offices régio- de l’initiative contre l’immigration de masse. La Roland Stoll naux de placement (ORP). L’UMS et d’autres or- troisième et dernière année du projet a été riche Président de la commis- ganisations agricoles ont participé à la consulta- en défis. Il s’est en effet avéré difficile de trouver sion marché du travail et tion qui a suivi. Nos revendications principales des exploitations prêtes à s’investir et difficile de politique sociale étaient les suivantes : augmentation du seuil à recruter des réfugiés intéressés. Deux exploita- 8%, prise en compte des différences régionales et tions maraîchères s’étaient de nouveau annon- cantonales, mise en œuvre aussi simple que pos- cées. Malgré l’énergie et le temps investis, il n’a sible et exemption de cette réglementation des néanmoins pas été possible de leur attribuer des personnes ayant déjà travaillé une fois dans la réfugiés. L’UMS remercie les exploitations qui ont même entreprise au cours des trois dernières an- participé au projet. nées. Pour l’établissement des données servant de base, il faut, de plus, veiller à ce que les de- mandeurs d’emploi qui s’annoncent soient attri- bués à la bonne branche. Cela est particulière- ment important pour les travailleurs saisonniers Markus Waber changeant d’activité en cours d’année. On estime Chef du secteur communi- actuellement que l’obligation d’annoncer les cation / marketing / postes vacants entrera en vigueur le 1er juillet formation professionnelle 2018. Rien ne change donc pour l’engagement de collaborateurs avant cette date. Le Conseil fédéral devrait se prononcer définitivement sur l’ordon- nance au début 2018. Adaptation des directives salariales pour 2018 Le groupe de travail « Main-d’œuvre étrangère » composé de l’USP, des unions cantonales des pay- sans, de diverses organisations professionnelles et de représentants des employés a publié ses re- commandations pour le salaire minimum des em- ployés agricoles en novembre. Ce salaire minimum est reconnu comme salaire usuel dans la branche et dans la région dans le cadre des mesures d’accom- pagnement. Le groupe de travail a décidé d’aug- menter de 25 francs (+0.78%) le salaire de la classe 4 pour les collaborateurs temporaires, les collabora- teurs sans expériences et les aides. Le nouveau salaire indicatif de 3235 francs vaut pour 2018. Les salaires des classes 5 à 8 augmentent aussi de 0.78% chacun et sont arrondis à cinq francs. 11
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 MARCHÉ Les légumes frais importés manquaient en dé- de céleri-pomme et de carotte qui a contribué au but d’année en raison du froid et de l’humidité haut niveau élevé des stocks. Seuls les stocks dans le sud de l’Europe. Par conséquent, la de- d’oignons SGA étaient normaux, voire faibles mande de légumes indigènes, notamment de pour les gros oignons, et ce après une très forte chicorée pain de sucre, de chou chinois et pression sur le marché des oignons pendant tout d’autres légumes de garde, était plus forte que l’été. Les stocks de bonne qualité de l’année pré- d’habitude. La situation avait néanmoins com- cédente expliquent en partie cela. plétement changé quelques semaines plus tard : En résumé, on peut dire que le marché a été plu- en raison du printemps estival, la production tôt nerveux. Cela s’est aussi montré dans le Beat Bösiger maraîchère a démarré très tôt et de grandes cadre du mandat relatif à l’importation. La Président de la commis- quantités étaient rapidement disponibles sur le branche a ainsi dû déposer un nombre très élevé sion légumes frais et marché. Il n’y a ainsi pratiquement pas eu de demandes le jeudi, parce que la situation légumes de garde d’échelonnement entre la marchandise produite avait été estimée de manière incorrecte ou pas sous serre et la salade de plein champ. En 2017, suffisamment correcte le mardi. En revanche, le des gelées nocturnes ont de nouveau été enre- marché a pu être entièrement approvisionné gistrées dans toute la Suisse pendant la deu- sans importations pendant quelques semaines xième quinzaine d’avril. La production d’as- en automne. Des contingents d’importation ont perges et de rhubarbe a été fortement touchée. par contre de nouveau été nécessaires pendant L’offre de légumes de plein champ a certes été l’hiver froid et enneigé, afin de couvrir l’impor- réduite pendant un quelque temps, mais cela tante demande de mâche pendant les fêtes. Les n’a pas créé de gros problèmes d’approvisionne- choses ont aussi bougé sur le marché bio en ment. 2017. A côté des conditions météorologiques, la Les quantités de la plupart des légumes de plein croissance du marché s’y est fait ressentir : il y a Stefan Britschgi champ sont restées élevées pendant tout l’été. de nouveaux acteurs, ce qui provoque des trans- Président de la commission Ces quantités élevées et un marché plutôt ferts de marchandise et une réorientation de la légumes de transformation calme, voire morne, s’est immédiatement réper- production. cutée négativement sur les prix. L’offre de lé- gumes de serre était également importante. Si la récolte de grandes tomates était plutôt faible, le marché a quand même pu être approvisionné. Cela s’explique probablement aussi par un dé- placement de la demande vers les tomates ce- rises et les spécialités. Les conditions météorologiques ont également in- flué sur les légumes de transformation et ont provo- qué d’emblée une récolte d’épinards largement au- Dieter Scheibler dessus de la moyenne au printemps. En été, la Président de la commis- chaleur a en revanche bouleversé toute la planifica- sion légumes biologiques tion annuelle des petits pois et des haricots. La situation des légumes frais s’est améliorée vers l’automne, aussi en raison de l’absence de pics de récolte saisonniers. Malgré cela, l’appro- visionnement du marché était tendanciellement plutôt bon. Les recensements ont montré très tôt que les stocks étaient pleins pour l’hiver 2017/18, tant concernant le segment SGA que la marchandise bio. C’est surtout le deuxième calibre de chou, Matija Nuic Chefs des secteurs marché et politique 12
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 TECHNIQUES CULTURALES & LABELS Visite d’exploitations Autorisation de l’éthylène L’Union maraîchère suisse (UMS), l’Office fédéral Une autorisation spéciale était nécessaire de l’environnement (OFEV) ainsi qu’une déléga- jusqu’à présent pour l’éthylène. La firme Pangas tion du canton d’Argovie se sont rencontrés sur a obtenu une homologation définitive pour son les exploitations Friedli à Wohlenschwil et Käser à produit Banarg en août. Birmensdorf en août. La gestion de la faune sau- vage, l’aménagement du territoire, les surfaces Autorisations spéciales d’assolement et la protection phytosanitaire ont Grâce aux efforts de l’UMS, une autorisation notamment fait l’objet de discussions animées à spéciale a été octroyée pour le traitement des Thomas Wyssa cette occasion. Les invités ont pu découvrir la pra- semences d’endives en 2017. Quant au produit Président de la commis- tique ainsi que les champs de tension auxquels PMV-01 qui induit une résistance contre le virus sion techniques culturales doit faire face la culture maraîchère. Cette ren- de la mosaïque du pépino dans les tomates, il a et labels contre n’a pas seulement servi à échanger des de nouveau reçu une autorisation spéciale en connaissances et des informations, mais elle a 2017. Cela devrait aussi être le cas en 2018. aussi donné des impulsions pour d’autres entre- Notre objectif reste l’obtention d’une homologa- tiens. Les principaux sujets ont été rediscutés en tion définitive. détail lors d’une rencontre de suivi en novembre. La suite des activités et la collaboration ont égale- Plan d’action Produits phytosanitaires ment été définies. Le Conseil fédéral a adopté le plan d'action vi- Perchlorate sant à la réduction des risques et à l'utilisation durable des produits phytosanitaires le 6 sep- L’UMS a conclu un accord sur le perchlorate dans tembre 2017. L’UMS salue en principe l’élabora- les engrais avec Agricura en février 2017. Les Davide Cattori tion de ce plan d’action. Il s’engagera pour sa deux associations se sont notamment accordées Président du groupe de mise en œuvre et espère qu’il comportera aussi sur le fait que la quantité de perchlorate dans les travail Économie d’entreprise des chances pour la protection des cultures. Les engrais à base de nitrate de potassium et de produits phytosanitaires restent néanmoins in- phosphate monopotassique ne devait pas dépas- dispensables. L’UMS s’engagera pour une appli- ser 50mg/kg de matière sèche. L’UMS a effectué cation conforme à la pratique des mesures et des contrôles par échantillonnage pendant l’an- pour une protection suffisante des cultures. née pour contrôler le bon respect de l’accord. Ces contrôles seront poursuivis en 2018. Projet novateur Liste des « usages mineurs » L’UMS a lancé un projet novateur en collabora- tion avec la CCM et le Forum recherches lé- L’OFAG a publié une liste des « usages mineurs » gumes (FRL). Le projet porte sur un robot guidé en 2017. Cette liste contient toutes les cultures par caméra. Ce projet devrait donner de nou- Simone Meyer pour lesquels on peut faire valoir une utilisation velles impulsions pour une protection phytosa- Cheffe du secteur Tech- mineure (petites cultures) de produits phytosa- nitaire durable et ménageant les ressources. Il a niques culturales et labels nitaires. Cela signifie que si un produit est auto- été évalué par la plateforme AgriQnet et a obte- risé à l’étranger sur la culture souhaitée et en nu un financement partiel de la part de l’OFAG à Suisse sur n’importe quelle culture, une homolo- la fin novembre. Le projet débutera en 2018 et gation simplifiée est possible pour la culture durera trois ans. maraîchère en question. L’UMS indique toujours l’option souhaitée aux firmes phytosanitaires, ce qui permet d’obtenir plus rapidement l’homolo- gation avec une bonne collaboration. Vincent Theler Secrétaire de la commis- sion techniques culturales 13 et labels
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 FORMATION PROFESSIONNELLE 30 jeunes découvrent la profession de maraîcher nels afin de trouver une exploitation formatrice qui convient. Les sites Internet des exploitations for- Le maraîcher cultive, soigne et récolte des sa- matrices aussi mentionnés pour permettre aux fu- lades, des tomates, des concombres, du fenouil, turs apprentis de s’informer. des haricots ou encore du chou-fleur. Vu le suc- cès de la première journée nationale de décou- Participation aux SwissSkills 2018 verte de la profession en 2016, l’UMS a décidé de réitérer l’exercice. L’objectif était d’augmenter Un champion ou une championne suisse de la la notoriété de la profession et de motiver des culture maraîchère sera couronné pour la pre- jeunes à se lancer dans cette voie. Près de 30 mière fois aux SwissSkills 2018. Les travaux pré- Peter Kistler apprentis terminent leur formation chaque an- paratoires vont bon train au sein du groupe de Président de la commis- née, alors que les besoins de la branche sont net- travail créé à cet effet. Avec sa participation, sion de la formation tement plus élevés. Lors de la journée de décou- l‘UMS souhaite augmenter la notoriété de la pro- professionnelle verte de la profession, les jeunes ont pu suivre de fession et faire découvrir le monde de la culture près ce qui se passe sur une exploitation. Les 60 maraîchère aux visiteurs. exploitations inscrites se sont engagées pour assurer la relève ; nous les en remercions vive- Soutien actif et infatigable en faveur de la ment. Aucune journée nationale n’est prévue en formation professionnelle 2018. En effet, l’orientation professionnelle est Simone König est responsable de la formation traitée à des périodes différentes selon la région professionnelle auprès de l’UMS depuis février et l’école, raison pour laquelle certaines exploita- 2017. Elle a succédé à Bruno Stucki à ce poste. tions maraîchères accueilleront des jeunes pen- Nous les remercions tous les deux de leur travail. dant toute l’année. La liste de ces exploitations Nos remerciements vont aussi aux membres de sera communiquée aux écoles avec l’aide des Simone König la commission de la formation professionnel, à sections. Responsable de la l’expert en chef, Daniel Bachmann, qui sera rem- formation professionnelle placé par Rolf Matter dès 2018, à l’équipe d’ex- Augmentation des apprentis en deuxième perts pour son grand travail pour la formation formation initiale et la formation de perfectionnement, aux S’élevant à environ 80 personnes, le nombre écoles Inforama Seeland, Châteauneuf et Mez- d’apprentis maraîchers CFC reste plus ou moins zana pour leur engagement dans et autour des stable par rapport aux années précédentes. On cours ainsi qu’à tous les formateurs qui accom- note néanmoins une forte hausse des apprentis pagnent chaque jour les futurs maraîchers. en deuxième formation. Ayant déjà appris une profession ou terminé leurs études, plus de 50% des apprentis commence directement en 2e an- née. Évolution réjouissante : 22 personnes se sont inscrites au total pour l’examen profession- nel en 2018 et pourront s’atteler à l’examen de maîtrise comme prochaine étape. Nouvelle liste des places d’apprentissage en ligne La recherche d’une place d’apprentissage sur le- gume.ch a été modernisée et simplifiée. Les per- sonnes s’intéressant à la formation de maraîcher CFC ou d’agropraticien AFP peuvent affiner leur recherche selon leurs exigences et souhaits person- 14
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 MARKETING & COMMUNICATION « Manifeste pour les légumes suisses » Communication attrayante pour les membres et le public La nouvelle campagne d’image de l’UMS véhi- cule quatre messages sur les légumes suisses : la À côté des mesures publicitaires classiques, les provenance régionale, la fraîcheur, la qualité et la membres ont reçu beaucoup d’informations sur durabilité. Elle se situe dans le prolongement de les activités de l’UMS, d’une part grâce au maga- l’ancienne campagne et mise sur la tendance zine remanié « Le Maraîcher » et, d’autre part, au actuelle à l’alimentation saine avec des produits moyen du bulletin d’information électronique et frais. Parmi les mesures réalisées dans le cadre du site Internet. L’UMS a aussi publié divers de la campagne, citons les affiches pour les lé- communiqués de presse, par exemple pour atti- Jean-Luc Pecorini gumes d’été lesquelles étaient visibles pendant rer l’attention du public sur le début de la saison Président de la commis- trois semaines à partir de la mi-août dans toutes de certains légumes, sur la campagne publici- sion du marketing les grandes villes de Suisse. Pendant la même taire, sur la fête de diplôme des apprentis ou en- période, elles étaient aussi diffusées sur près de core sur des sujets politiques. En vue d’assurer 4000 écrans dans les transports publics. En outre, une bonne collaboration, environ dix entretiens deux films présentant des recettes ont été vision- annuels ont été menés avec le commerce de dé- nés près de 200 000 fois sur Internet. Notons pour tail, des partenaires et d’autres groupes d’inté- finir que le mix optimal de canaux de marketing rêts. Par ailleurs, des personnes importantes du et de communication en ligne et hors ligne a per- monde politique ont été invitées sur des exploi- mis d’atteindre une large portée et une bonne tations afin de développer la compréhension réci- reconnaissance publicitaire. proque pour les intérêts respectifs. Enfin, le se- crétariat a été sollicité par les médias et les Les légumes suisses au festival Seaside consommateurs à propos des conditions météo- rologiques, de la protection des plantes ou de Markus Waber Le festival Seaside s’est déroulé pour la première questions ayant trait aux légumes. Chef du secteur communi- fois à Spiez. La vaste offre de nourriture de haute cation / marketing / qualité proposée à côté de la musique a fait de formation professionnelle cette manifestation un véritable festival culinaire. Avec le soutien du chef Mirko Buri et de son équipe, l’UMS a servi de délicieux hamburgers aux légumes aux visiteurs sur son propre stand. Les projets partiels de marketing restent novateurs Outre la campagne pour les légumes suisses, l’UMS réalise aussi les mesures publicitaires pour la choucroute et la compote aux raves, les endives, les légumes de transformation et les légumes bio- logiques. Parmi les mesures concrétisées citons les dégustations de légumes, les diverses bro- chures de recettes, les annonces proposant des idées de recettes ou encore les recettes présentées sur Télélégume par la blogueuse Zoe Torinesi et le chef Philippe Berthoud. Une grande quantité de matériel publicitaire a aussi de nouveau été com- mandée dans la boutique en ligne sur legume.ch, notamment par les producteurs (cartes postales, calendrier des saisons, cabas, autocollants). 15
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 BILAN 2016 2017 ACTIFS Actifs circulants 1'948'867 2'357'606 Immobilisations financières 28'000 28'000 Immeuble, mobilier et IT 1'184'800 1'137'880 Total actifs immobilisés 1'212'800 1'165'880 Total actifs 3'161'667 3'523'486 PASSIFS Capital étranger 953'968 1'209'108 Capital UMS 1'844'001 1'805'504 Fonds marketing 107'298 71'055 Fonds formation professionelle 256'400 258'911 Total capital propre 2'207'699 2'314'377 Total passifs 3'161'667 3'523'486 COMPTE D’EXPLOITATION 2016 2017 PARTIE UMS PRODUITS Fonctionnement général 1'457'573 1'501'149 Le Maraîcher 181'0409 196'666 Info du marché 55'537 53'056 Immeuble 187'113 191'740 Recettes partie UMS 1'881'264 1'942'611 CHARGES Fonctionnement général 1'501'158 1'530'258 Le Maraîcher 173'790 195'122 Info du marché 39'923 36'666 Immeuble 127'895 137'140 Charges partie UMS 1'842'766 1'899'185 Résultat partie UMS 38'498 43'426 Partie formation professionelle Produits 249'595 235'018 Charges 252'107 219'967 Résultat formation professionelle -2'512 15'051 Partie marketing Produits 1'140'451 1'151'766 Charges 1'104'208 1'103'565 Résultat marketing 36'243 48'201 Résultat général UMS 72'229 106'678 17
UMS RAPPORT ANNUEL 2017 IMPRESSUM Edition: Traduction: Union maraîchère suisse Gilles Bolliger Belpstrasse 26 Postfach 3001 Berne Impression: Tél: 031 385 36 20 Jordi AG – Fax: 031 385 36 30 das Medienhaus info@gemuese.ch Aemmenmattstrasse 22 www.legume.ch CH-3123 Belp www.jordibelp.ch Collaboration: Jimmy Mariéthoz Simone Meyer Matija Nuic Markus Waber Sonja Brawand Mise en page: KARGO Kommunikation GmbH Agentur für vernetzte Kommunikation Altenbergstrasse 8a 3013 Berne www.kargokomm.ch Photographie: Hansjürg Hörler www.naturnah.ch Markus Waber www.gemuese.ch Caspar Martig www.casparmartig.ch 18
gemuese.ch legume.ch verdura.ch
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