Le Grütli Centre Le Grütli de production Le Grütli et Le Grütli des écoles Le Grütli des Arts vivants - Espace Ecole
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Le Grütli Centre Le Grütli de production Le Grütli et Le Grütli des écoles Le Grütli des Arts vivants Calendrier // Propositions pour Ecole & culture // 2019 - 2020 Secondaire II – Secondaire I Contact : Marilù Calì – Relations publiques marilu@grutli.ch, 022 888 44 79
Grand-écart Kyan Khoshoie Un stand up givré et sincère. Les aventures d’un danseur contemporain. 19 , 20 , 21 septembre 26, 27, 28 septembre Jeudi à 19h, vendredi et samedi à 20h Secondaire I Secondaire II Thématiques • Sociologie Les limites du corps • Français La danse contemporaine • Arts visuels L’ironie Grand Écart est un seul en scène à la croisée de la danse et du théâtre. Puisant dans son propre parcours, Kiyan Khoshoie, décortique son rapport à la danse. Grâce à différentes figures qu’il convoque dans un long plan séquence théâtral, le danseur se dévoile progressivement, révélant sa puissance et ses fragilités. Grand Écart est une création qui met en lumière les interrogations et les doutes d’un danseur quant à l’exercice de son métier. Ce spectacle questionne les limites dans la pratique artistique : celles du corps, du dévouement, du temps. Grand Écart dévoile les coulisses d’un métier exigent et la violence qu’il peut constituer. Ne se limitant pas à traiter de problématiques liées au milieu de la danse, Grand Écart permet de tisser des liens avec le monde du travail et à ses dérives. Grand Écart se sert de la danse et de la parole, virevolte entre ruptures, correspondances et associations d’idées. Véritable plongée intime, ce spectacle présente avec humour l’ambivalence de son lien à la profession, oscillant constamment entre passion, doute et désamour.
Lovers, dogs & rainbows Rudi van der Merwe & Le Festival Everybody’s perfect Un « drag show » pour performer le genre, la blanchitude et l’humanité. Quelle place pour notre héritage dans l’identité du présent ? Du 16 au 19 octobre 16 et 17 à 19h 18 et le 19 à 20h Secondaire II Thématiques • Histoire Genre • Psychologie Transsexualité • Musique Homophobie • Philosophie Racisme • Sociologie Patriarcat Une communauté presque exclusivement afrikanophone, je me souviens de Calvinia comme un bastion de valeurs politiques et sociales conservatrices. Je voulais toujours me sauver de Calvinia et je suis parti dès que cela a été possible. Mais pour ceux pour qui Calvinia est le seul endroit qu’ils n’aient jamais connu, les gens qui y passent toute leur vie, quels sont leurs rêves ? Parviennent-ils à les réaliser à Calvinia ? Ma recherche s’étend auprès de groupes anciennement et actuellement marginalisés, comme des femmes coloureds , des membres de la communauté LGBT… et des chiens. Les séquences filmées ont été tournées pendant une résidence de quinze jours en décembre 2017 et explorent comment Calvinia fait face à la réalité post-apartheid. En ce qui concerne l’aspect performatif de Lovers, Dogs and Rainbows, le ‘performing gender’ est devenue une notion très répandue dans le discours sur le genre, une notion que j’aimerais élargir pour y inclure la manière avec laquelle on ‘perform-e’ la culture, ou même l’humanité. Conscient de la complexité et de la sensibilité politique liées à ces questions, j’ai opté pour un style de ‘drag show’ dans une tentative de ‘perform-er’ le genre, la blanchitude (‘whiteness’) et l’humanité, juxtaposé avec les images tournées à Calvinia. ‘Drag’, au-delà de l’aspect performatif, a une qualité de JEU qui va au coeur de ce projet. Le personnage de drag que j’adopterai s’appelle Rosie van Doorn. Le nom est un jeu de mot sur le nom afrikaans du personnage du conte de fée La Belle au bois dormant. Elle est aussi une rose avec des épines. Avec ce projet j’essaierai d’arriver au point zéro de ma blanchitude calviniste, de mettre à nu comment je fonctionne, de parler de la violence que j’ai vue et de l’influence que cela a eu sur mon propre comportement. Qu’ai-je vu ? Qu’ai-je vécu ? La violence est monnaie courante en Afrique du Sud, c’est une chose que nous partageons parmi tous les groupes. Un élément clé qui a émergé pendant ma recherche pour ce projet est ma relation avec mon père. La famille de mon père est installée à Calvinia depuis des générations. Mon grand-père a été une figure importante dans la communauté et a inculqué un modèle de la masculinité et du patriarcat à mon père en face duquel il ne pouvait jamais être à la hauteur. Ma conversation avec mon père est aussi une conversation avec le modèle de patriarcat blanc qui a défini l’apartheid. Rudi van der Merwe à Atelier Dragkings & DragQueens (en discussion)
Hôtesse de l’air Alexandra Camposampiero & Les Creatives « Mon ex m’a dit une fois que j’avais un petit côté hôtesse de l’air. Internationale. Souriante. Conciliante. À rigoler aux blagues. À ne pas prendre parti. À avoir toujours besoin de plaire. Un petit côté comédienne quoi. » Du 18 au 21 novembre Secondaire II Thématiques • Culture Générale Egalité • Musique Genre • Philosophie Exclusions • Sociologie Identité • Psychologie Il s’agit d’un dispositif théâtral autofictif dans lequel Alexandra Camposampiero raconte la construction de sa féminité et de sa propre objectification à travers le filtre permanent du regard masculin. Un spectacle prenant la forme de l’aveu. Une confession mettant en lumière un parcours sur le fil de la transgression où la satisfaction de l’autre et l’expérience de la soumission deviennent des guides déterminant sur le chemin de son émancipation. Le complexe de l’hôtesse de l’air est le récit d’une prise de risque au cours duquel la comédienne remet en question son métier, ses modèles féminins, les sillons tracés pour elle. S’échappe-t-elle vraiment? Le Théâtre lui permettra-t-il d’exorciser ses démons? Peut-on soigner le mal par le mal? Plus de précisions sur les horaires auprès de Marilù Calí
Hamlet §Cie Kobal’t La mise en scène d’un classique avec un regard sur le présent et dans un décor vivant. Du 4 au 7 décembre 4 et 5 à 19h 6 et 7 à 20h Secondaire II Thématiques • Anglais La famille/ l’héritage • Arts visuels Le libre arbitre • Philosophie Le Destin Il me paraît important de considérer la pièce dans sa contemporanéité. Pourquoi monter Hamlet aujourd'hui n'est pas une interrogation à prendre à la légère. Il faut ainsi pouvoir embrasser toutes les ramifications qui se posent à travers les différents niveaux d'intimité invoqués par la question. À son fameux « être ou ne pas être », qui semble être la question, nous devrons y répondre à toutes les échelles. Le suicide n'est pas la seule idée à être invoquée ici, loin de là : Hamlet, la pièce comme le personnage, propose d'interroger notre vie quotidienne et notre capacité à pouvoir la modifier. Continuer à vivre comme ça ou ne pas le faire, me paraît plus juste pour résumer sa question. Quelle capacité ai-je à influencer ma propre vie ? Un psychanalyste vous dirait grossièrement que votre vie réelle, celle où vous êtes devenu vous-même, ne commence que quand vous avez réussi à tuer le père. Ainsi, si l'on parle de ma trajectoire artistique, monter Hamlet peut être vu comme tuer notre père du théâtre. Si l'on agrandit l'échelle pour regarder d'un peu plus haut, se posent alors une question politique et contemporaine brûlante : doit-on continuer à payer pour le mode de vie de nos pères ? Hamlet est-il contraint d'accomplir une violente vengeance tel que lui réclame le fantôme de son père ? Sommes-nous contraints d'accepter une vie telle qu'on nous l'impose ? Doit-on continuer d'alimenter ce vaste système violent et inégalitaire qui semble être la seule solution à une vie terrestre équilibrée ? Hamlet, courant vers son destin, nous offre une possibilité de nous purger. Le prince danois propose une réinitialisation de notre monde et de notre morale pour nous faire sortir de l'obscurantisme. Il coupe le cordon ombilical des folies de nos père pour nous en libérer. La jeunesse veut-elle vraiment réitérer la violence des générations précédentes et doit-elle même encore s'en sentir coupable ou ne peut-on pas, enfin, espérer passer à autre chose sans se faire insulter d'utopiste ? La Cie Kobal’t
Les Italiens Massimo Furlan & les joueurs de cartes de Vidy Avant c’était les italiens, les « vrais étrangers ». Un spectacle riche en souvenirs, témoignage des migrations présentes, passées et futures. Du 11 au 15 décembre 11, 12, 13 et 14 à 19h 15 à 17h Secondaire I et secondaire II Thématiques • Italien Migrations • Histoire Racisme • Arts visuels Droits humains • Géographie Intégration Dans les années cinquante et soixante, de très nombreux Italiens doivent quitter leur pays pour émigrer aux Etats-Unis, en Allemagne, en France, et en Suisse afin de trouver du travail. Les immigrés viennent de toutes les régions d’Italie, beaucoup de Sicile, de Sardaigne, des Pouilles, mais aussi du centre du pays et du Nord. Leurs origines, leurs milieux sociaux économiques sont tous différents et leurs traditions, leurs coutumes, leurs langues, et leurs cuisines varient. Pourtant, lorsqu’ils arrivent en Suisse, ce sont « Les Italiens ». Depuis plusieurs années, une communauté de retraités Italiens, qui ont travaillé dans le bâtiment, l’hôtellerie et la restauration principalement, se retrouvent tous les après-midis pour jouer aux cartes au Théâtre de Vidy à Lausanne, tantôt sur la terrasse lorsque le temps le permet, tantôt à la cafétéria. Ce projet prend son origine dans la performance Blue Tired Heroes présentée lors de la carte blanche Slow Life au Théâtre Vidy Lausanne en juin 2016. Nous avions travaillé pour ce projet avec huit des retraités italiens qui chaque jour se retrouvent dans le foyer ou sur la terrasse du théâtre pour jouer aux cartes. La performance expérimentait le processus d’incarnation de la figure héroïque de Superman à travers un costume extrêmement simple : le pyjama bleu, le slip et les chaussettes rouges. Les interprètes qui avaient tous plus ou moins 70 ans, atteignaient en fait l’âge réel du personnage de Superman. Dans ce travail il était question de faire apparaître des corps ordinaires dans des postures et des compositions extra-ordinaires, surdéterminés par leurs costumes et en même temps camouflés dans le paysage, explorant dans ce processus les limites entre «survisibilité» et invisibilité. Depuis ce moment-là nous avons gardé contact avec l’équipe, nous avons continué à parler avec eux, et décidé, avec certains d’entre eux, de continuer une aventure sur scène. Le projet Les Italiens a débuté à l’automne 2017. Nous avons pris le temps de faire connaissance, de s’apprivoiser, d’écouter leurs histoires, en groupe et en discussions individuelles. Puis ces rencontres ont débouché sur une période de création proprement dite en automne et hiver 2018. Nous avons travaillé avec trois joueurs de cartes, nés dans les années 1940, Giuseppe Capuzzi, Silvano Nicoletti, Luigi Raimondi, trois fils d’immigrés, nés dans les années 60-70, Francesco Panese, Vincenzo di Marco, Miro Caltagirone, chanteur et comédien et deux danseuses, Alexia Casciaro et Nadine Fuchs. Avec chacun des interprètes nous avons mené des entretiens individuels et nous avons recueillons des récits, des souvenirs personnels ou collectifs, des points de vue sur leur monde, des anecdotes familial. La Compagnie
Fire of emotions III : Palm Park Ruins Pamina de Coulon Pamina parle vite. Son discours est bien construit, logique, référencé, objectif. Elle parle des causes qui la passionnent et qui devraient passionner tout le monde. Cette fois-ci elle nous invite à un retour à la terre. 22, 23, 24 janvier 29, 30, 31 janvier et le 1er février Secondaire I et Sec II Thématiques • Histoire L’engagement • Ecologie La pensée en acte • Philosophie Le développement durable • Culture Générale Troisième volet de la saga Fire of emotions entamée en 2014, Palm park ruins est un essai parlé, un spectacle, une performance discursive qui interroge cette fois le retour cyclique aux jardins, la reprise en main de nos moyens de subsistance — les légumes que l’on fait pousser par exemple— et plus globalement s’intéresse aux urgences ou désirs qui déterminent nos choix en termes d’habitat. Après en être partie pour le cosmos (GENESIS) ou l’océan (THE ABYSS), le coeur de FIRE III c’est de REVENIR à la terre, pour l’habiter. Au coeur de ce nouvel essai réside ainsi la question de l’habitat, au sens riche du terme, au sens de « comment se faire une vie ». Un retour à la terre qui ne peut se faire sans se poser les intimes et ultra-larges questions de : Qu’est-ce que la terre? De quelle terre parle-t-on? A qui? Comment? COMMENT? Essayer de contrer la portée trop romantique et dépolitisée des réflexions sur le paysage et l’environnement en les (re)investissant d’affect et de questions sociales. Il est donc ici fondamentalement question d’écologie, or comme le dit si bien le jardinier Gilles Clément: cette science (écologie) mal aimée, mal entendue, mal transmise car culpabilisante avant d’être éclairante. Il va donc s’agir de dépasser rapidement cette culpabilité immobilisante, non pas en la niant mais en allant en plein dedans, pour s’attaquer à l’écologie par les tripes et les boyaux, par le fait que ça parle de nous dans le grand tout et pas du grand tout sans nous. Pour en somme suivre le philosophe Jean-Philippe Pierron lorsqu’il dit : « Pour penser d’avantage la place de l’homme dans la nature il n’est pas question de le penser moins (dilution de l’homme dans la nature) mais de le penser mieux. » à Possibilité d’intervention de l’artiste dans les classes Plus de précisions sur les horaires auprès de Marilù Calí
Louis(e) Trisha Leys Comment être reconnue par le monde de l’art quand on est… une femme ? Comment tenter de devenir soi-même à travers des personnages créés de toutes pièces et pourtant issus de soi ? Du 24 février au 08 mars Secondaire II Thématiques • Français Egalité • Histoire de l’art Genre • Sociologie Identité • Psychologie Préjugés • Philosophie • Arts visuels C’est ce double questionnement tiré d’Un Monde flamboyant de Siri Hustvedt qui est à l’origine du projet de Rachel Gordy, comédienne qui vit à Genève, et de Trisha Leys, metteuse en scène qui vit à New-York. Les deux femmes se sont rencontrées par hasard à Londres. Elles partagent des intérêts communs. Outre la littérature, c’est l’art plastique qui va ici les guider, à travers la figure fantasmée de Louise Bourgeois, plasticienne française émigrée à New York, et devenue l’icône de toute une génération d’artistes, notamment avec ses sculptures monumentales d’araignées, intitulées maman… Aujourd’hui la pièce commence ainsi « Faut se regarder comme on est. Et quand on se regarde comme on est et que l'on s'aime bien, on s'accepte. Alors le silence est dissout et la personne peut commencer à entrer dans un dialogue. » à Atelier : visite Halle Nord (en discussion) Plus de précisions sur les horaires auprès de Marilù Calí
Nous Fabrice Gorgerat La violence fait désormais partie de notre quotidien. Nous en voyons partout. Est-il normal de s’habituer à vivre ainsi ? Du 24 au 28 mars Secondaire II Thématiques • Psychologie Transsexualité • Musique Homophobie • Philosophie Racisme • Sociologie Identité Le 12 juin 2016, le massacre d’Orlando, premier assassinat homophobe de masse m’a déchiré. Et pas là où on aurait cru. Les tueries s’accumulant aux tueries et attentats, revendiquées par des fanatiques de tout bord, le réflexe d’auto protection opère, un attentat commence à en valoir un autre. J’ai pleuré pour Charlie, j’ai pleuré pour le Bataclan mais je ne veux plus. Aussi quand certaines chaînes de télévision américaines, très vite relayées par leurs consoeurs mondiales ont – de manière complètement erronée – laissé entendre que la motivation du tueur serait son homosexualité refoulée, j’ai sauté dans la brèche. J’ai eu besoin de sauter dans cette brèche. Il y avait une explication, un moyen de donner du sens. Ce n’était pas une abomination de plus mais le fait d’un pauvre type incapable d’assumer son homosexualité. J’ai fait urgemment mienne cette explication. Elle m’arrangeait. N’importe quoi plutôt que l’absurde, une explication à tout prix, une raison. Expliquer l’horreur pour y survivre, à n’importe quel prix. J’ai préféré m’accrocher à cette version simplificatrice parce qu’il m’était impossible d’assimiler une abjection de plus, j’ai préféré « penser faux ». Aussi se pose la question de notre posture face à un monde de plus en plus insaisissable où une angoisse diffuse imprègne nos jours. Que faire, sommes-nous condamnés à subir cette angoisse ou à nous fourvoyer dans des explications données clés en main ? Fabrice Gorgerat Plus de précisions sur les horaires auprès de Marilù Calí
Ouverture nocturne Lucile Carré Genève et sa vie nocturne. Il y a quoi déjà à faire à Genève ? Des rues, des bars, des squats, des banques… 20, 21, 22, 23 avril 25, 26, 27 avril 29 et 30 avril 1er, 2, et 3 mai Secondaire II Thématiques • Sociologie La vie nocturne • Histoire Les squats • Psychologie La jeunesse • Arts visuels Les abus • Culture Générale La politique nocturne • Géographie Ouverture nocturne est une création originale portée par trois actrices et composée de séquences, nommées ici tableaux scéniques dont j’ai écrit les textes. C’est une proposition pour s’emparer du thème de la nuit comme inspiration pour une forme scénique et comme trame narrative. Le déclic est venu de Manchester, de l’Haçienda son club légendaire et surtout de la fermeture foireuse racontée par Peter Hook, propriétaire du lieu et bassiste de Joy Division et New Order. En parallèle, c’est aussi une histoire qui suit mon propre chemin. Ayant grandi dans la campagne du Nord-Pas-De-Calais en refusant d’écouter de la Gabber, j’ai raté la nuit où l’on s’entasse dans des Peugeot 106 direction les boites techno de la Belgique. Arrivée trop tard à Genève pour avoir connu la période glorieuse des squats, j’ai raté les concerts sauvages dans les caves de la Tour ou de Rhino. Ayant travaillé les weekends pour financer mes études, j’ai raté les allers retours Easy Jet pour Berlin. Dans un état de vieillissement permanent, c’est le moment de regarder ce que j’ai peut être raté. Avec la création d’ Ouverture Nocturne, il s’agit d’observer, d’explorer, de fantasmer tout ce qui compose ce qu’on appelle la nuit, qu’elle soit joyeuse, imprévisible ou absurde, pleine d’angoisse et de solitude. Ce spectacle est un portrait très subjectif de la nuit urbaine. Il me parait important de montrer et de transformer notre vision de la nuit à Genève. Comme dans d’autres villes, il manque une politique cohérente. D’ailleurs cette politique penche vers le répressif, comme s’il était facile de se laisser aller à confondre noctambules et délinquants lorsque la nuit n’est pas organisée par les institutions. Je garde également en tête le rapport à la nuit inégalitaire entre hommes et femmes. Le simple fait de marcher dans la rue ou de sortir en club n’est pas toujours sans danger. Ouverture Nocturne, avec ses habitantes de la nuit anonymes mais attachantes, propose pour un moment de s’approprier la nuit pour tous. Lucile Carré à Atelier : visite guidée des squats genevois (en discussion) Plus de précisions sur les horaires auprès de Marilù Calí
Madame de Valentine Savary Amener sur la scène un métier caché, et en voie de disparition, comme celui de costumière. Un prétexte pour parler de la mode à l’époque de Madame d’Epinay et de 300 ans d’histoire du vêtement féminin. Du 2 au 14 juin Secondaire II Thématiques • Français Genre • Histoire Genève • Histoire de l’art Liberté • Mode Représentation des femmes dans l’art • Culture Générale • Géographie Ce projet est né du désir de la costumière Valentine Savary de recréer une robe du XVIIIème siècle portée en son temps par Madame d’Epinay, femme de lettres française. Cette robe (ou du moins une partie de cette robe) Valentine Savary l’a découverte, en deux dimension, dans un portrait – faisant partie des collections du Musée d’art et d’histoire de Genève – du peintre Jean-Etienne Liotard. Elle a ensuite parlé de sa volonté de réaliser une réplique exacte de cette robe au metteur en scène Fabrice Huggler en insistant sur le fait qu’elle souhaitait, dans un souci de reconstitution historique, la réaliser tel que cela se faisait à l’époque (l’utilisation d’une machine à coudre sera, par exemple, prohibée et plus de 700 heures de travail seront nécessaires). Le metteur en scène s’est tout de suite enthousiasmé pour ce projet un peu fou et a accepté la proposition de la costumière d’imaginer un spectacle autour de cette robe. Valentine Savary va donc s’employer à confectionner cette robe qui témoigne à sa manière du siècle des Lumières et cela demandera un travail particulièrement long et délicat, l’idée étant de reconstituer chacun des éléments de cette tenue féminine, c’est à dire aussi bien les vêtements et les accessoires que les sous-vêtements : chemise, bas, jupon, corps à baleine, pièce d’estomac, robe, engageantes, fichu, bonnet et souliers. En écho, Fabrice Huggler va, lui, s’employer à concevoir un spectacle autour de la femme, de ses habits et de son intimité. Il va questionner l’idée même du vêtement, lequel parfois entrave ou parfois libère, mais qui se révèle en tous cas toujours signifiant. S’inspirant du rituel de l’habillage tel qu’il était réalisé au XVIIIème siècle, il va s’appliquer à faire « ressusciter » sur scène cette curieuse Madame d’Epinay et bien d’autres femmes à travers elle… la volonté du metteur en scène étant de parcourir, à sa manière, 300 ans d’histoire du vêtement féminin. Plus de précisions sur les horaires auprès de Marilù Calí
Il n’aura qu’à dire que tu l’as poussé dans les escaliers Raphaële Teicher Une maitresse/mère trop autoritaire avec ses deux chiens empaillés : métaphore sordide de la violence psychologique et physique au sein de sa propre famille Possibilité de faire venir le spectacle dans les Aula des établissements scolaires : Septembre, Octobre, Décembre, Mars et Avril Performance pluridisciplinaire Secondaire I & II Thém atiques • Psychologie Violences au sein de la fam ille • Sociologie La manipulation • Droit Les abus • M usique Les traumatismes Activités proposées : ateliers autour du corps et ses ém otions, débriefing en classe avec Hélène Upjohn (experte égalité et genre) et l’équipe artistique Mon intention consiste à mettre en lumière des faits de violence et d’abus qui restent trop souvent tabous. La maltraitance au sein du noyau familial est bien plus présente que l’on ne peut se l’imaginer. Comment mettre des mots sur des choses qui ne se disent pas ? Où se situe la limite entre le geste affectif et l’abus ? Pour parler de ce sujet, ma stratégie sera d’utiliser un ton cynique à travers l’accent liégeois. Cet accent sera mon arme, suivant la phrase de Benoit Poelvoorde : « Cet accent permet plus de liberté dans la cruauté de par l’incrédibilité et la drôlerie qui s’en dégage aux yeux de tous. ». Pour ce faire, j’ai choisi de m’atteler à mêler la parole à la danse, en donnant autant de place au texte qu’au langage du corps. Le travail s’axe autour du développement de trois figures distinctes : une mère et ses deux chiens. J’incarnerai le personnage de la mère. Elle est cultivée, perverse, maniaque et démunie d’affects. Elle est accompagnée de ses chiens, auxquels elle s’adresse comme à ses propres enfants. Leurs corps seront des vecteurs qui mettront en lumière les dégâts qu’engendre la maltraitance. La relation entre la mère et ses chiens-objets est la métaphore de la façon dont on peut maltraiter d’autres êtres humains en les déshumanisant. Elle est aussi l’image de l’emprise que l’on peut exercer sur autrui. Le rapport de la mère avec ses deux chiens permet plusieurs lectures : une vieille folle qui prend soin de ses animaux empaillés avec amour, une femme qui aboie sur ses chiens, une mère qui traite ses enfants comme des objets. Cette ambiguïté entre la figure des chiens et celle des enfants est un des aspects centraux de la pièce. Lorsque nos limites sont dépassées, notre corps, souvent, ne nous appartient plus. Il se fige de manière à se que ces agressions ne nous atteignent plus. Le corps porte tous nos visages, notre complexité, notre histoire. Comment est-il possible qu’à un moment donné, la différence entre un objet et un humain puisse disparaître ? Comment sortir de cet état d’objet resté trop longtemps figé ? Comment se réapproprier son corps pour s’émanciper de l’emprise ? Pour ma part, c’est au travers de la danse que je me suis épanouie et que j’ai pu me reconnecter à mon corps. Place à la danse, à la parole et à la musique live. Une batterie sera présente sur scène. Cet instrument offre par sa rythmique un espace dans lequel s’implique le corps du batteur tout entier, et une puissance physique en lien avec les danseurs. Crier par le mouvement et la batterie ce que l’on ne peut plus exprimer avec des mots. Il s’agit alors par le biais de la danse, de la poésie et de l’entraide, de contrebalancer des moments plus rudes en faisant voyager le public et les interprètes au delà des mots. Raphaële Teicher
Afin de m ieux préparer votre venue chez nous, l’équipe du Grütli et les artistes restent à votre com plète disposition pour des présentations avant le spectacle en classe ou avant l’entrée en salle. N’hésitez pas à nous contacter. Du matériel pédagogique est égalem ent à disposition. Formation continue pour les enseignants Théâtre contemporain : nouvelles formes d’expressions scéniques, panorama historique & perspectives d’avenir – 4 mars 2020 de 14h à 17h – inscriptions : fc-po@etat.ge.ch Tarifs Pour les réservations des classes, merci de contacter Marialucia Cali, marilu@grutli.ch, 022 888 44 88 6 CHF.- par élève GrütliPass à 100 CHF.- pour TOUT voir et re-voir Sur présentation de votre GrütliPass, vous bénéficiez d’une réduction dans les théâtres ou Festivals suivants: L’ADC / Antigel ** / Ateliers d’Ethnomusicologie ** / La Bâtie – Festival de Genève / La Comédie de Genève / Le Théâtre de Carouge / Le Théâtre des Marionnettes de Genève / Le Théâtre Forum Meyrin / Le Théâtre du Loup / Le Galpon / Le Théâtre de la Parfumerie / Le Théâtre de l’Orangerie / Le Théâtre Pitoëff / Le Théâtre Saint-Gervais / Le TU – Théâtre de l’Usine ** sur une sélection de spectacle RELAX RELAX, est un type de représentation inclusive, pour tous. Une soirée spéciale dédiée non seulement aux personnes avec handicap, mais à celles et ceux qui souhaitent un accès facilité au théâtre. C’est la première fois que vous venez et vous avez peur du noir ? Vous n'avez jamais plus remis les pieds dans une salle car les espaces fermés ne sont pas votre tasse de thé ? Vous n’arrivez pas à tenir sur votre chaise plus de 30 minutes? Venez ! Nous laisserons la porte ouverte, des lumières chaudes vous accompagneront tout le long et vous n’entendrez que des sons atténués. Vous aimeriez venir avec votre bébé ? Aucun soucis, les artistes sur scène intégreront ses gazouillements et toute autre forme de bruit. Appelez- nous ! Nous pouvons toujours trouver une solution… RELAX! Lors de ces représentations nous proposons ces aménagements: Les aménagements : - Le spectacle est adapté en termes de lumière (pas de flash ou de stroboscope), de son et de mouvements afin de réduire les effets trop forts ou agressifs. - La salle sera allumée afin que le public ne soit pas dans la pénombre. - Les spectateurs éprouvant le besoin de quitter la salle de représentation le pourront librement. - Un espace de pause et de détente sera à disposition. - Le personnel d’accueil et les comédiens seront préparés aux réactions de cet auditoire. - Pour les personnes pouvant être anxieuses d’aller dans un espace inconnu, des visites de familiarisation des lieux seront proposées avant la représentation ou sur RVD, une explication du déroulement du spectacle est également possible. Les soirées RELAX de la saison 19/20 seront bientôt annoncées sur le site du Grütli
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