Le mariage à la télévision : une tendance qui s'installe durablement - Insight NPA

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Le mariage à la télévision : une tendance qui s'installe durablement - Insight NPA
Le mariage à la télévision : une tendance qui
s’installe durablement

Avec l’arrivée d’une nouvelle émission de mariage sur TF1 intitulée Les plus belles
mariées en after-school (17h), NPA Conseil décrypte cette tendance éditoriale qui
semble s’accentuer au fil des années.

Les émissions consacrées au mariage deviennent monnaie courante à la télévision
française. A l’antenne depuis août 2011, Quatre mariage pour une lune de miel (ITV
Studios France), adaptation de Four Weddings diffusée sur Sky Living de 2009 à 2013 au
Royaume-Uni, est l’une des premières. Le principe : 4 mariées s’affrontent en donnant une
note sur 20 à chacun des cinq critères : décoration et lieu / le repas / l’ouverture de bal /
l’ambiance / la robe de mariée ; la candidate obtenant la meilleure moyenne gagne un
voyage de noces avec son mari. Diffusée sur la case de l’after-school sur TF1, l’émission a
attiré pour sa sixième saison 1,7M de téléspectateurs pour 16,6% de PdA 4+[1] depuis le 4
septembre 2017. Auprès des FRDA 15-49 ans, la PdA s’élève à 23,1%, soit la meilleure
performance des chaînes gratuites sur la cible pour la case.

                                         Depuis lundi 16 avril, TF1 lance un autre format,
cette fois-ci original, également produit par ITV Studios France et intitulé Les plus belles
mariées en remplacement de Quatre mariages. Le principe reste similaire : quatre futures
mariées s’affrontent sur leurs choix respectifs de robe de mariée. La compétition s’organise
autour de 4 critères : la robe / un accessoire / la coiffure et le maquillage / la
transformation. La gagnante, dont le nom sera dévoilé par Karine Ferri chaque vendredi,
pourra gagner la panoplie qu’elle a constituée au cours de l’émission. Pour ses deux
premières émissions diffusées les 16 et 17 avril, Les plus belles mariées attire 1,1M de
téléspectateurs pour 13,9% de PdA 4+, soit 2,7 points sous la moyenne de la case (22,1%
sur les FRDA 15-49 ans, un point inférieur à la performance de Quatre mariages). Pour sa
première, le nombre de téléspectateurs devant leur écran s’élevait à 1,2M (13,9%) pour en
perdre 134 000 le lendemain pour une PdA égale.

Sur cette case, TF1 affronte pendant une quinzaine de minutes La robe de ma vie (Studio
89), émission introduite par Cristina Cordula et au sein de laquelle la future mariée doit
choisir sa robe de mariée en fonction d’un budget dans une boutique gérée par 3
vendeuses. Ici, aucun concours entre plusieurs candidates, mais uniquement un docu-
réalité sur le choix fatidique que doit faire la future mariée qui est entourée de ses amies
Le mariage à la télévision : une tendance qui s'installe durablement - Insight NPA
et/ou des membres de sa famille. Les vendeuses s’improvisent également conseillère de vie
en étudiant les rapports qu’entretient la future mariée avec son entourage afin de faciliter
le choix de la robe. Depuis son arrivée à l’antenne en juin 2017, l’émission est diffusée en
alternance avec Les reines du shopping[2] sur la case 16h30-17h30 lors de la première
partie de la saison. Désormais durablement installée au sein de la grille depuis le 8 janvier
2018, La robe de ma vie attire en moyenne 669 000 téléspectateurs pour 8,1% de PdA
4+[3]. Sur la cible commerciale, la PdA s’élève à 16,2%.

La thématique du mariage devient de plus en plus récurrente à la télévision. Fédérateur et
festif, l’évènement utilise de nombreux procédés narratifs dramatiques. Le mariage fut en
premier lieu abordé par la télé-réalité, notamment avec Mon incroyable fiancé sur TF1 en
2005 et 2009 (TF1 Production), puis en 2014 (Shine France), le principe consistant à réunir
deux candidats aux personnalités et physiques incompatibles, afin que chacun puisse
convaincre leur famille respective du bienfondé de leur mariage. NRJ12 a également utilisé
ce thème en 2016 avec Sorry je me marie (ITV Studios France) qui fut déprogrammé 3 mois
après ses débuts. Le principe reposait sur une compétition entre 4 futures mariées à propos
de leurs enterrements de vie de jeunes filles, la gagnante remportant la robe de mariée de
ses rêves.

Par la suite, c’est M6 qui reprendra cette thématique avec Mariés au premier regard en
2016, adaptation de la version danoise Gift ved første blik (diffusé sur DR3 et DR1),
produite par Studio 89 et diffusée sur M6.

Les deux chaînes privées se sont ainsi spécialisées pour proposer des programmes avec
cette thématique et compte bien continuer. En effet, Cristina Cordula sera à la tête d’une
nouvelle émission en Prime Time, pour le moment dénommée SOS Mariage, format dans
lequel la présentatrice sera très impliquée dans le déroulé du mariage. TF1 prépare
également l’adaptation du format israélien Marry me now (Armoza Fromats) pour sa chaîne
TFX, ce docu-réalité suivant des jeunes femmes préparant secrètement son mariage en
trois jours. Le studio de production israélien a déjà vendu ce format en Allemagne, Italie,
Belgique, Chine et Afrique du Sud. De plus, La société de production La Concepteria
développerait SOS les mariés ont besoin d’aide pour la chaîne NRJ12 dans laquelle des
wedding planners viennent coacher des jeunes couples dans l’organisation de leur mariage.

A l’étranger, certains formats mettant le mariage au cœur du sujet, connaissent un grand
succès. C’est le cas par exemple de Don’t tell the bride (Renegade Pictures) diffusé au
Royaume-Uni depuis 2007, d’abord sur les chaînes BBC, puis Sky 1 et aujourd’hui E4. Dans
cette émission, ce sont les hommes qui organisent dans les moindres détails leur mariage,
la future mariée ne découvrant le résultat que le jour J. L’émission au format ready-made
est diffusée en France sur la chaîne Vivolta. BBC One proposait en janvier 2018 Wedding
Day Winners (Panda Television) nouvelle émission où des couples de mariés s’affrontent
lors de différentes épreuves burlesques avant de pouvoir échanger leurs vœux, avec en jeu
un mariage diffusé en direct et une lune de miel. Face aux nombreuses critiques acerbes
contre le programme, ce dernier fut déprogrammé par BBC One au bout du 3ème épisode,
alors que 6 étaient initialement prévus. La télévision anglaise raffole tellement de ce genre
de programmes qu’une chaîne dédiée exclusivement à cette thématique a été créée.
Baptisée Wedding TV et disponible dans le bouquet Sky, sa grille regorge de magazines et
de docu-réalités consacrés au mariage. Elle est aujourd’hui également disponible dans le
bouquet Sky Italie ainsi qu’en Pologne. Aux Etats-Unis, Say yes to the bride (Half Yard
Productions) remporte un franc succès depuis 2007 sur la chaîne TLC. Le principe est
presque identique à celui de La robe de ma vie où les caméras suivent des anonymes
choisir leur robe de mariée dans l’un des plus grands magasins de New York dans lequel
travaillent des vendeurs tous plus charismatiques les uns que les autres. La même chaîne
propose également Wedding House (Betty TV) également diffusé sur Channel 4 outre-
Atlantique, dans laquelle des mariés organisent un mariage atypique.

[1] Audience consolidée. Données Médiamétrie.

[2] Emission également animée par Cristina Cordula, mais dans laquelle l’animatrice
intervient par des commentaires.

[3] Audience à date. Données Médiamétrie.

Indice Théma : la SVoD en pleine expansion
au sein de la presse

La presse spécialisée TV étoffe de plus en plus son offre en détaillant les
programmes disponibles en VoD à l’acte, en replay mais surtout en SVoD. Dans le
cadre de la sortie de la deuxième vague de l’indice Théma, NPA Conseil analyse la
visibilité des chaînes thématiques et services SVoD dans la presse spécialisée.

Une visibilité print qui prend de l’ampleur

Malgré l’arrivée de Netflix en septembre 2014 sur le territoire français, c’est
principalement à partir de 2017 que la presse spécialisée TV s’est véritablement
intéressée aux contenus proposés dans les catalogues de services SVoD disponibles en
France. Elle s’est ainsi peu à peu mutée en une presse consacrée aux différents types de
contenus accessibles via une télévision, bien au-delà de la diffusion linéaire télévisuelle. Ce
sont d’abord des encarts puis des pages entières consacrées aux programmes disponibles
en vidéo à la demande que proposent aujourd’hui les magazines TV. A titre d’exemple, Télé
Loisirs propose depuis son numéro du 30 septembre 2017 une page entière consacrée
exclusivement aux programmes disponibles en SVoD. Ou le TV Magazine Hebdo qui depuis
novembre 2017 propose une page intitulée « Nouveaux écrans » comprenant la Vod à
l’acte, les DVD, le replay et la SVoD.

Dans la presse critique, les programmes issus de la SVoD sont traités via des articles de
fond, de façon similaire à n’importe quel autre contenu audiovisuel comme une émission TV
ou un film de cinéma. Ainsi, dans le Télérama, l’arrivée de contenus puissants sur les
plateformes de SVoD est traitée via des articles de fond, sachant qu’une page consacrée à
la SVoD est également présente une fois par semaine.

De septembre à février 2017, les services SVoD disponibles en France ont été cités plus
5100 fois, le podium étant occupé par des services aux catalogues généralistes tels que
Netflix (333 citations), OCS Go (137 citations) et Amazon Prime Vidéo (91 citations).

                                   Source : NPA Conseil

Quant aux chaînes thématiques, elles sont généralement traitées au même titre que les
chaînes gratuites, même si elles sont moins mises en valeur, le magazine Télé Câble Sat
étant celui qui les cite le plus fréquemment. Au sein de la presse print, ce sont
particulièrement les chaînes dédiées au cinéma qui récoltent le plus de citations, TCM
Cinéma étant la première d’entres elles avec un total de 226 citations sur la période
étudiée. Juste derrière, Ciné+ club récolte 220 citations et Ciné+ Classic 180. Le sport est
également bien représenté dans la presse print grâce aux différentes affiches proposées
sur les chaînes BeIN Sports, Canal+ sport et Eurosport.

Une visibilité web dépendante de l’actualité que créent les séries

Contrairement à la presse print qui va évoquer les différents genres de programmes
disponibles sur les services SVoD, la presse web évoque davantage les séries présentes
dans les différents catalogues, d’abord parce qu’elles constituent aujourd’hui un
phénomène de pop culture, mais aussi parce qu’elles permettent un storytelling et des
débriefs des épisodes. De plus, l’actualité peut parfois être liée à un service SVoD, à
l’exemple de l’affaire Kevin Spacey et l’interruption en conséquence du tournage de la série
House of Cards.

Ainsi, la plateforme américaine a été citée plus de 2300 fois dans la presse web sur la
période étudiée, loin devant OCS Go (763) et Amazon Prime Vidéo (116), Top 3 identique à
                                                                          ème
celui de la presse print. A noter également la présence de Blackpills en 5 position (28
citations), service utilisable uniquement via une application mobile.

                                   Source : NPA Conseil

Quant aux chaînes thématiques, la plus citée est La chaîne météo (1 534 citations), grâce
notamment au site du Figaro qui reprend les vidéos de la chaîne sur son site internet, pour
un bulletin pays par pays. Elle est suivie par les chaînes OCS et les chaînes BeIN Sports. La
chaîne Non Stop People arrive en 4ème position, celle-ci étant en très grande majorité citée
par le site de Jean-Marc Morandini, son émission quotidienne étant diffusée simultanément
sur CNews et la chaîne payante.

La programmation de Séries Mania dévoilée

La semaine dernière, Séries Mania dévoilait sa programmation riche de plus de 80
séries françaises et internationales. NPA Conseil détaille la programmation du
Festival qui aura lieu à Lille du 27 avril au 5 mai prochain.

La première grosse exclusivité du Festival concerne d’abord son ouverture avec l’avant-

première mondiale du pilot de                     Succession (Gary Sanchez Productions),
série qui sera diffusée sur HBO (OCS en France) à partir du mois de juin. Ce drama
familial, créée par Jesse Armstrong[1], suit les disfonctionnements d’une famille riche et
puissante dans les médias. La clôture du Festival sera quant à elle assurée par la première
française de la série allemande Babylon Berlin (X-Filme Creative Pool, ARD, Beta Film,
Sky). Les deux premiers épisodes qui seront projetés permettront ainsi de planter le décor
d’une enquête policière se déroulant sous le régime de la République de Weimar dans
l’Allemagne des années 1920. Diffusée à partir du 13 octobre 2017 sur Sky 1 outre-Rhin,
elle est déjà connue pour être la série non-anglophone au budget le plus élevé de l’Histoire
(40M de dollars). Elle est également présente sur les services Netflix australiens, canadiens
et américains. En France, c’est Mediawan qui détient les droits de diffusion de la série.

Dans le cadre de la compétition officielle, 10 séries, provenant de 8 pays différents, seront
projetées pour leur première mondiale, dont American Woman (John Wells Productions,
Warner Horizon Television) qui sera diffusée à partir de juin sur Paramount Network aux
Etats-Unis. Cette comédie, créée par John Riggi qui a été producteur et scénariste de 30
Rock et The Comeback, suit les aventures de Bonnie, une mère de famille qui élève ses
deux filles après avoir quitté son mari au milieu de la vague féministe des années 70. La
thématique de la femme seule face à ses responsabilités sera également abordée, mais de
façon plus dramatique, par la série russe An ordinary woman avec le personnage de
Marina, fleuriste et maquerelle, qui doit jongler avec ses 2 activités tout en gérant
l’éducation de ses filles, surtout à partir du moment où elle reçoit un appel téléphonique à
propos d’une de ses escorts. Deux séries danoises seront également présentées dont The
Rain (Miso Film) premier Netflix Originals originaire de ce pays, show post-apocalyptique
dans lequel un frère et une sœur cherchent à se cacher dans un monde où la majeure
partie de la population a disparu. Israël sera également représenté par 2 séries aux
thématiques diamétralement opposées : Autonomies dans laquelle l’Etat israélien est divisé
en deux[2], et On the spectrum où l’on suit trois adultes autistes vivant en colocation.

Afin de les départager, Rodolphe Belmer, Président du festival et Laurence Herszberg,
Directrice Générale, seront entourés entre autres de Chris Brancato (scénariste de X-Files
et Hannibal mais également co-créateur de Narcos) qui assurera la présidence du jury.
Celui-ci sera accompagné de Maria Feldman, co-créatrice de la série israélienne False flag
déjà primée à Séries Mania en 2015. Clovis Cornillac et Pierre Lemaitre complètent le jury.

On retrouvera également dans la compétition officielle la série française Ad Vitam (Kelija)
avec Yvan Attal, diffusée prochainement sur Arte. La série prend place à une époque où
l’immortalité est devenue possible. Darius, policier âgé de 120 ans, et Christa, jeune femme
muette et suicidaire, enquêtent sur le suicide de sept personnes. La série sera également
présente dans la compétition 100% française, affrontant entre autres Nu (Capa Drama)
série d’anticipation qui prend place en 2026, époque à laquelle les Français sont obligés de
vivre nu afin de gommer les différences et pacifier la société. Celle-ci sera diffusée sur OCS
au cours de l’année. Face à elles, trois séries France Télévisions comme Maman a tort,
Kepler(s) et Aux animaux de la guerre. Le remake de The Fall pour TF1, Insoupçonnable,
sera également présenté.

[1] A qui l’on doit notamment les séries Peep Show et Fresh Meat toutes deux diffusées sur
Channel 4.

[2] Série créée par Yehonatan Indursky et Ori Elon, déjà aux manettes de la série à succès
Shtisel.

Séries Mania dévoile sa programmation

La semaine dernière, Séries Mania dévoilait sa programmation riche de plus de 80
séries françaises et internationales. NPA Conseil détaille la programmation du
Festival qui aura lieu à Lille du 27 avril au 5 mai prochain.

La première grosse exclusivité du Festival concerne d’abord son ouverture avec l’avant-

première mondiale du pilot de                     Succession (Gary Sanchez Productions),
série qui sera diffusée sur HBO (OCS en France) à partir du mois de juin. Ce drama
familial, créée par Jesse Armstrong[1], suit les disfonctionnements d’une famille riche et
puissante dans les médias. La clôture du Festival sera quant à elle assurée par la première
française de la série allemande Babylon Berlin (X-Filme Creative Pool, ARD, Beta Film,
Sky). Les deux premiers épisodes qui seront projetés permettront ainsi de planter le décor
d’une enquête policière se déroulant sous le régime de la République de Weimar dans
l’Allemagne des années 1920. Diffusée à partir du 13 octobre 2017 sur Sky 1 outre-Rhin,
elle est déjà connue pour être la série non-anglophone au budget le plus élevé de l’Histoire
(40M de dollars). Elle est également présente sur les services Netflix australiens, canadiens
et américains. En France, c’est Mediawan qui détient les droits de diffusion de la série.

Dans le cadre de la compétition officielle, 10 séries, provenant de 8 pays différents, seront
projetées pour leur première mondiale, dont American Woman (John Wells Productions,
Warner Horizon Television) qui sera diffusée à partir de juin sur Paramount Network aux
Etats-Unis. Cette comédie, créée par John Riggi qui a été producteur et scénariste de 30
Rock et The Comeback, suit les aventures de Bonnie, une mère de famille qui élève ses
deux filles après avoir quitté son mari au milieu de la vague féministe des années 70. La
thématique de la femme seule face à ses responsabilités sera également abordée, mais de
façon plus dramatique, par la série russe An ordinary woman avec le personnage de
Marina, fleuriste et maquerelle, qui doit jongler avec ses 2 activités tout en gérant
l’éducation de ses filles, surtout à partir du moment où elle reçoit un appel téléphonique à
propos d’une de ses escorts. Deux séries danoises seront également présentées dont The
Rain (Miso Film) premier Netflix Originals originaire de ce pays, show post-apocalyptique
dans lequel un frère et une sœur cherchent à se cacher dans un monde où la majeure
partie de la population a disparu. Israël sera également représenté par 2 séries aux
thématiques diamétralement opposées : Autonomies dans laquelle l’Etat israélien est divisé
en deux[2], et On the spectrum où l’on suit trois adultes autistes vivant en colocation.

Afin de les départager, Rodolphe Belmer, Président du festival et Laurence Herszberg,
Directrice Générale, seront entourés entre autres de Chris Brancato (scénariste de X-Files
et Hannibal mais également co-créateur de Narcos) qui assurera la présidence du jury.
Celui-ci sera accompagné de Maria Feldman, co-créatrice de la série israélienne False flag
déjà primée à Séries Mania en 2015. Clovis Cornillac et Pierre Lemaitre complètent le jury.
On retrouvera également dans la compétition officielle la série française Ad Vitam (Kelija)
avec Yvan Attal, diffusée prochainement sur Arte. La série prend place à une époque où
l’immortalité est devenue possible. Darius, policier âgé de 120 ans, et Christa, jeune femme
muette et suicidaire, enquêtent sur le suicide de sept personnes. La série sera également
présente dans la compétition 100% française, affrontant entre autres Nu (Capa Drama)
série d’anticipation qui prend place en 2026, époque à laquelle les Français sont obligés de
vivre nu afin de gommer les différences et pacifier la société. Celle-ci sera diffusée sur OCS
au cours de l’année. Face à elles, trois séries France Télévisions comme Maman a tort,
Kepler(s) et Aux animaux de la guerre. Le remake de The Fall pour TF1, Insoupçonnable,
sera également présenté.

[1] A qui l’on doit notamment les séries Peep Show et Fresh Meat toutes deux diffusées sur
Channel 4.

[2] Série créée par Yehonatan Indursky et Ori Elon, déjà aux manettes de la série à succès
Shtisel.

La consommation de séries analysée par la
plateforme communautaire Betaseries

Revendiquant plus d’un million d’utilisateurs, la plateforme BetaSeries qui
recense l’intégralité des séries diffusées à travers le monde à l’usage des amateurs
du genre, annonce le développement de BetaSeries Insights destiné aux
professionnels, service permettant d’analyser les données de consommation de
séries de ses utilisateurs.

Créée par Maxime Valette, déjà à l’initiative du site Vie de merde, la plateforme BetaSeries
s’adresse à tous les fans de séries, quel que soit leur mode de consommation (légal ou
illégal). Chaque utilisateur dispose en effet d’un compte propre qu’il complète en
mentionnant les séries et épisodes qu’il regarde et/ou qu’il a déjà visionné. Grâce à son
partenariat avec le site communautaire TheTVDB, base de données ouverte à tous
recensant l’intégralité des séries et épisodes existants, ce sont plus de 16 600 séries et
web-séries que BetaSeries propose dans son moteur de recherche, ainsi que leur calendrier
de diffusion, mais également la possibilité de commenter les séries et chacun des épisodes,
la participation à des forums de discussion, des recommandations de séries similaires à
celles déjà visionnées par le communauté, etc.

Mêlant l’aspect réseau social et immense base de données dédiées aux séries, d’autant plus
accessible par une application mobile et dont l’API est ouverte à d’autres, BetaSeries est
devenue une référence en France pour suivre en temps réel sa consommation de séries. Ce
sont ainsi plus d’un million de Français qui ont été séduits par la plateforme.

Fort des données de visionnage de ces utilisateurs, BetaSeries a décidé de proposer ces
datas aux professionnels du secteur, tels que les producteurs, afin qu’ils puissent suivre en
temps réel la consommation de leurs productions, étudier les tendances émergentes et
suivre l’intérêt de la communauté. En parallèle du développement de cet outil dénommé
BetaSeries Insights, la plateforme édite le BetaSeries Index, synthèse mensuelle éditée à
partir des données des utilisateurs, permettant de calculer chaque mois quelles sont les
séries les plus pertinentes et les tendances de visionnage du moment. Sont notamment pris
en compte pour le calcul de cet indice le volume d’utilisateurs (pourcentage d’utilisateurs
qui ont vu un épisode sur la période) ainsi que le taux d’abandon. Le premier rapport
concerne le mois de février en présentant le classement des 20 premières séries selon le
calcul de l’index. Parmi elles, 15 sont présentes sur Netflix France dont 7 Originals, les
autres étant diffusées sur des chaînes en clair ou payantes. La première d’entre elles est
Altered Carbon dont le score s’élève à 94,92% qui comprend également l’un des taux
d’abandon les plus faibles à 1,42%. Au classement général, elle se trouve en 2ème position,
juste derrière This is us dont la première saison a été diffusée sur 6Ter du 24 janvier au 28
février dernier, et la deuxième sur Canal+ Séries depuis le 1er octobre. Le programme,
diffusée aux Etats-Unis sur NBC, obtient le score de 96,14%, dont un volume de
consommateurs s’élevant à 9,90%. Son taux d’abandon est également élevé, 7,57%, l’un
des plus élevé de ce classement avec How to get away with murder (19,79%), Vikings
(18,17%), Lucifer (10,67%) et Peaky Blinders (8,95%).

Une seule série française est présente au classement : Les bracelets rouges diffusée du 5
                                                                                     ème
au 19 février sur TF1 et en rediffusion sur TF1 Séries Films. Celle-ci hérite de la 9 place
du classement, grâce notamment à un taux d’abandon très peu élevé (0,86%, plus bas taux
de ce top 20) notamment en raison du nombre restreint d’épisodes diffusés (6 épisodes
répartis en 3 soirées).

A noter également que le classement est très majoritairement dominé par les séries en
                                                                            ème
cours de diffusion aux Etats-Unis, excepté Westworld qui arrive en 15           position
(disponible en France sur OCS et OCS Go en SVoD). En effet, les spectateurs semblent
vouloir découvrir ou redécouvrir la première saison de la série de HBO diffusée en 2016
avant que ne soit révélée la seconde le 22 avril prochain.

Si l’on se concentre sur la consommation de titres SVoD, selon le Baromètre de la
consommation SVoD édité par NPA Conseil et Harris Interactive, le top 20 des programmes
les plus visionnés en SVoD comprend, pour le mois de février, 19 titres qui sont disponibles
sur Netflix, le premier d’entre eux étant La Casa de Papel, suivi par Riverdale et Altered
Carbon. Seul Game of Thrones, disponible sur OCS Go, se place à la 17ème position. Quant à
The Walking Dead, qui se place à la 13ème position, la deuxième partie de la deuxième
saison est disponible en simultanée avec les Etats-Unis sur OCS Go, alors que les
précédentes sont accessibles via Netflix.
A part la présence de certains titres incontournables en ce moment comme La casa de
papel ou Riverdale dans les deux classements, la SVoD[1] semble plus à même d’être
consommée pour les adeptes du binge-watching, les services disposant de séries déjà
terminées et/ou aux nombreuses saisons, permettant d’enchaîner plusieurs épisodes à la
suite, comme How I met your mother, Breaking Bad ou Game of Thrones. A l’inverse,
l’analyse effectuée par la plateforme BetaSeries révèle que ses utilisateurs sont plutôt
friands des toutes nouvelles séries en cours de diffusion aux Etats-Unis ou sur les services
SVoD, accessibles de façon légale ou non, 10 séries au classement étant actuellement à
leur première saison comme Star Trek : Discovery, Black Lightning ou Counterpart.

[1] Pour plus de détails, voir « Tableau de bord – La consommation de SVoD en février
2018 » de l’Insight Market n°871

La consommation de séries analysée par
BetaSeries

Revendiquant plus d’un million d’utilisateurs, la plateforme BetaSeries qui
recense l’intégralité des séries diffusées à travers le monde à l’usage des amateurs
du genre, annonce le développement de BetaSeries Insights destiné aux
professionnels, service permettant d’analyser les données de consommation de
séries de ses utilisateurs.

Créée par Maxime Valette, déjà à l’initiative du site Vie de merde, la plateforme BetaSeries
s’adresse à tous les fans de séries, quel que soit leur mode de consommation (légal ou
illégal). Chaque utilisateur dispose en effet d’un compte propre qu’il complète en
mentionnant les séries et épisodes qu’il regarde et/ou qu’il a déjà visionné. Grâce à son
partenariat avec le site communautaire TheTVDB, base de données ouverte à tous
recensant l’intégralité des séries et épisodes existants, ce sont plus de 16 600 séries et
web-séries que BetaSeries propose dans son moteur de recherche, ainsi que leur calendrier
de diffusion, mais également la possibilité de commenter les séries et chacun des épisodes,
la participation à des forums de discussion, des recommandations de séries similaires à
celles déjà visionnées par le communauté, etc.

Mêlant l’aspect réseau social et immense base de données dédiées aux séries, d’autant plus
accessible par une application mobile et dont l’API est ouverte à d’autres, BetaSeries est
devenue une référence en France pour suivre en temps réel sa consommation de séries. Ce
sont ainsi plus d’un million de Français qui ont été séduits par la plateforme.

Fort des données de visionnage de ces utilisateurs, BetaSeries a décidé de proposer ces
datas aux professionnels du secteur, tels que les producteurs, afin qu’ils puissent suivre en
temps réel la consommation de leurs productions, étudier les tendances émergentes et
suivre l’intérêt de la communauté. En parallèle du développement de cet outil dénommé
BetaSeries Insights, la plateforme édite le BetaSeries Index, synthèse mensuelle éditée à
partir des données des utilisateurs, permettant de calculer chaque mois quelles sont les
séries les plus pertinentes et les tendances de visionnage du moment. Sont notamment pris
en compte pour le calcul de cet indice le volume d’utilisateurs (pourcentage d’utilisateurs
qui ont vu un épisode sur la période) ainsi que le taux d’abandon. Le premier rapport
concerne le mois de février en présentant le classement des 20 premières séries selon le
calcul de l’index. Parmi elles, 15 sont présentes sur Netflix France dont 7 Originals, les
autres étant diffusées sur des chaînes en clair ou payantes. La première d’entre elles est
Altered Carbon dont le score s’élève à 94,92% qui comprend également l’un des taux
d’abandon les plus faibles à 1,42%. Au classement général, elle se trouve en 2ème position,
juste derrière This is us dont la première saison a été diffusée sur 6Ter du 24 janvier au 28
février dernier, et la deuxième sur Canal+ Séries depuis le 1er octobre. Le programme,
diffusée aux Etats-Unis sur NBC, obtient le score de 96,14%, dont un volume de
consommateurs s’élevant à 9,90%. Son taux d’abandon est également élevé, 7,57%, l’un
des plus élevé de ce classement avec How to get away with murder (19,79%), Vikings
(18,17%), Lucifer (10,67%) et Peaky Blinders (8,95%).

Une seule série française est présente au classement : Les bracelets rouges diffusée du 5
au 19 février sur TF1 et en rediffusion sur TF1 Séries Films. Celle-ci hérite de la 9ème place
du classement, grâce notamment à un taux d’abandon très peu élevé (0,86%, plus bas taux
de ce top 20) notamment en raison du nombre restreint d’épisodes diffusés (6 épisodes
répartis en 3 soirées).

A noter également que le classement est très majoritairement dominé par les séries en
cours de diffusion aux Etats-Unis, excepté Westworld qui arrive en 15 ème position
(disponible en France sur OCS et OCS Go en SVoD). En effet, les spectateurs semblent
vouloir découvrir ou redécouvrir la première saison de la série de HBO diffusée en 2016
avant que ne soit révélée la seconde le 22 avril prochain.

Si l’on se concentre sur la consommation de titres SVoD, selon le Baromètre de la
consommation SVoD édité par NPA Conseil et Harris Interactive, le top 20 des programmes
les plus visionnés en SVoD comprend, pour le mois de février, 19 titres qui sont disponibles
sur Netflix, le premier d’entre eux étant La Casa de Papel, suivi par Riverdale et Altered
Carbon. Seul Game of Thrones, disponible sur OCS Go, se place à la 17ème position. Quant à
The Walking Dead, qui se place à la 13ème position, la deuxième partie de la deuxième
saison est disponible en simultanée avec les Etats-Unis sur OCS Go, alors que les
précédentes sont accessibles via Netflix.

A part la présence de certains titres incontournables en ce moment comme La casa de
papel ou Riverdale dans les deux classements, la SVoD[1] semble plus à même d’être
consommée pour les adeptes du binge-watching, les services disposant de séries déjà
terminées et/ou aux nombreuses saisons, permettant d’enchaîner plusieurs épisodes à la
suite, comme How I met your mother, Breaking Bad ou Game of Thrones. A l’inverse,
l’analyse effectuée par la plateforme BetaSeries révèle que ses utilisateurs sont plutôt
friands des toutes nouvelles séries en cours de diffusion aux Etats-Unis ou sur les services
SVoD, accessibles de façon légale ou non, 10 séries au classement étant actuellement à
leur première saison comme Star Trek : Discovery, Black Lightning ou Counterpart.

[1] Pour plus de détails, voir « Tableau de bord – La consommation de SVoD en février
2018 » de l’Insight Market n°871

Les Jeux paralympiques boostent les
performances de France 3

Depuis les Jeux olympiques de Séoul en 1988, les Jeux olympiques et les Jeux
paralympiques sont organisés dans la même ville, les seconds ayant lieu quelques
jours après la cérémonie de clôture des premiers. NPA Conseil analyse les
audiences de l’édition 2018 qui s’est terminée le 18 mars dernier.

Diffusés du 9 au 18 mars, les Jeux paralympiques de Pyeongchang ont réuni en moyenne
151 000 téléspectateurs sur les antennes de France Télévisions, pour 5% de PdA 4+ en
audience veille[1]. Si l’on prend en compte uniquement les compétitions sportives qui
étaient diffusées en alternance sur France 2 et France 3, le nombre de téléspectateurs
moyen s’élève à 152 000 pour 5,8% de PdA 4+. Par rapport à l’édition précédente des Jeux
paralympiques de Sotchi en 2014 (uniquement sur France 4), ce sont près de 24 heures
supplémentaires qui ont été à l’antenne de France 2 et France 3 cette année. Il y a quatre
ans, le nombre moyen de téléspectateurs s’élevait à 214 000 pour 3,8% de PdA 4+.

Du point de vue de la programmation, France 2 diffusait les épreuves de nuit de 1h à 6h du
matin, soit un volume horaire de 26h47min, pour 5,3% de PdA 4+ (67 000 tvsp en
moyenne), score en-dessous de la moyenne de la case au mois de janvier[2] qui s’élevait à
6,1% de PdA 4+ pour 97 000 téléspectateurs. C’est la case matinale de France 3 qui a été
monopolisée pour la diffusion des compétitions en journée, principalement de 6h à 10h40
quotidiennement[3]. Le volume horaire de diffusion sur la chaîne atteint quasiment le
double de celui de France 2 avec 51h43 minutes, pour un score d’audience lui aussi plus
élevé : 196 000 téléspectateurs en moyenne (5,9% de PdA 4+), soit 92 000 téléspectateurs
supplémentaires et 2,8 pts de PdA gagnés par rapport à la moyenne de la case de janvier
pour France 3.

Quant aux cérémonies d’ouverture et de clôture, elles ont toutes deux été diffusées sur
France 4. La première diffusée le 9 mars de 23h à 1h du matin, a attiré 101 000
téléspectateurs (1,1% de PdA 4+), soit 309 000 de moins que la précédente pour les Jeux
paralympiques de Sotchi de 2014 qui avait attiré 410 000 téléspectateurs (3,5% PdA 4+)
mais diffusée entre 17h et 19h. La cérémonie de clôture a attiré plus de 100 000
spectateurs supplémentaires (203 000 au total pour 1,4% de PdA), notamment en raison de
sa diffusion à partir de 11h55 le dimanche 18 mars. A titre de comparaison, la cérémonie
de clôture des Jeux paralympiques de Sotchi avait réuni 325 000 téléspectateurs (2,5% de
PdA 4+) de 17h à 19h.

Concernant les épreuves sportives, l’épreuve de ski alpin du 11 mars diffusée sur France 3
de 9h20 à 10h, a attiré le plus grand nombre de téléspectateurs sur les 10 jours de
compétition. En effet, 576 000 téléspectateurs (9,1% de PdA 4+) ont regardé la victoire de
la Française Marie Bochet au Super-G Femmes. Quant au record de parts de marché, il
revient à l’épreuve de ski de fond 1,5 km debout Hommes à 11,3% de PdA 4+ diffusée le 14
mars entre 5h40 et 6h sur France 2.

[1] Cérémonies d’ouverture et de clôture comprises diffusées sur France 4.

[2] Seul mois de l’année 2018 sans compétition olympique sur la tranche horaire.

[3] Egalement 2 fois 9 heures de direct de 1h à 10h.

L’expansion des séries d’animation pour
adultes

Alors qu’Amazon vient d’annoncer l’arrivée pour 2019 de la série d’animation pour
adultes Undone produite par Tornante Company, déjà à l’origine de Bojack
Horseman sur Netflix, NPA Conseil revient sur ce genre particulier de contenus
audiovisuels.

Une nouvelle référence dans la pop culture

Ciblant un public majeur, avec souvent des dialogues trashs et des scénarii irrévérencieux,
la série d’animation pour adultes est un genre qui a pris son essor aux Etats-Unis avec des
séries désormais cultes comme South Park où l’on suit les aventures de 4 enfants vivant
dans la ville de South Park aux conversations crues et situations grivoises. Créée en 1997
par Trey Parker et Matt Stone et diffusée depuis l’origine sur la chaîne Comedy Central,
South Park est devenue une série de référence pour parodier entre autres la politique
américaine, les effets de mode, la religion et la société dans sa globalité, créant souvent
des polémiques autour de certains épisodes diffusés outre-Atlantique. Victime de son
succès, la série a été renouvelée en 2015 jusqu’à 2019 minimum et comptabilisera alors 23
saisons.
A l’image de South Park, les années 1990 ont constitué l’âge d’or pour les séries
d’animation pour adultes comme Beavis et Butt-Head sur l’antenne de MTV[1] aux Etats-
Unis de 1993 à 1997 créée par Mike Judge. Ces deux adolescents, fans de heavy metal,
obsédés sexuels et parlant de façon grossière, sont devenus cultes aux Etats-Unis, la série
ayant même fait l’objet d’un film sorti en 1996, de diverses adaptations en jeux vidéo ainsi
qu’un revival en 2011. De plus, suite au succès des Simpson sur la Fox depuis 1989, jugée
beaucoup moins vulgaire mais abordant tout de même des thématiques adultes comme
l’alcoolisme ou des références à la politique, de nombreux channels américains leur ont
emboité le pas. Nickelodeon a ainsi diffusé Ren et Stimpy de 1991 à 1996, série aux dessins
semblables aux cartoons pour enfants, mais violente et à caractère sexuel. Elle créera la
polémique auprès du public et certaines séquences seront censurées par la chaîne comme
un acte de fellation entre deux personnages.

L’essor et le succès des séries d’animation dédiées aux adultes ont même entraîné la
création de la chaîne Adult Swim en 2001, propriété du groupe Turner et consacrée
uniquement à ce genre télévisuel. Y sont alors diffusées les séries d’animation américaines
et japonaises jugées trop adultes pour une diffusion sur Cartoon Network, chaîne du même
groupe. Des séries du genre devenues cultes sont alors proposées comme Les Griffin ou
Futurama (initialement diffusées sur la Fox) mais aussi des séries originales comme Rick &
Morty, laquelle parodie les films de Retour vers le futur où un jeune garçon et son grand-
père, scientifique et porté sur la bouteille, partent à la découverte d’autres mondes et
dimensions, souvent loufoques et absurdes. Après 3 saisons, la série est déjà devenue une
référence dans la pop culture, grâce notamment aux talents d’écriture de Dan Harmon,
créateur de la non-moins culte Community, et se développe sur d’autres terrains : un jeu en
réalité virtuelle sur PlayStation est annoncé pour avril, 3 jeux de société à l’effigie de la
série sortiront courant 2018, ainsi que la sortie de comics en attendant la 4ème saison qui n’a
pas encore de diffusion prévue. Le succès de cette série aux Etats-Unis est tel que la chaîne
de restauration rapide McDonald’s a récemment réédité en édition limitée sa sauce
Szechuan, sortie uniquement en 1997, du fait qu’elle ait été évoquée dans un épisode de
Rick & Morty et sous la pression des fans de la série.
Un nouveau pari pour les services SVoD

                       Les services SVoD ont également développé des séries d’animation
pour adultes, le plus actif étant Netflix avec notamment Bojack Horseman. Cette dernière,
à l’humour noir, suit les péripéties d’un cheval, ancienne star d’une sitcom des années 90,
en pleine dépression évoluant dans un monde habité par des humains et des animaux
anthropomorphiques. Extrêmement bien accueillie par la critique, le service a commandé
par la suite F is for family aux studios Gaumont International à propos d’une famille des
années 1970, époque où les préjugés racistes et sexistes étaient monnaie courante. Le
service a également sortie la série Big Mouth qui suit le quotidien d’un adolescent en
pleine crise de la puberté ainsi que l’éveil de sa sexualité. En juillet dernier, Netflix a
annoncé l’achat des droits de diffusion de Disenchantment, la prochaine série de Matt
Groening, créateur des Simpson. La série en 10 épisodes mettra en scène la princesse
Bean, alcoolique évoluant dans le monde Freamland, peuplé d’ogres, lutins et trolls. Selon
le communiqué de presse de Netflix, la série parlera de « la vie, de la mort, d’amour, de
sexe et du moyen de continuer à rire dans un monde plein de souffrances et d’idiots ».

Alors que la série américaine d’animation pour adultes s’est principalement développée
autour de l’humour, Amazon vient de commander pour son service de SVoD Undone, une
série plutôt dramatique, que l’on doit aux créateurs de Bojack Horseman. Elle aura comme
thématique un sujet beaucoup moins irrévérencieux que celles citées ci-dessus à savoir
l’élasticité de la réalité à travers le personnage d’Alma qui, suite à un accident de voiture,
se découvre un nouveau rapport au temps et en profite pour connaître la vérité sur le décès
de son père. Une première série d’animation pour adultes au format de comédie musicale,
fera également son entrée dans le catalogue d’exclusivités d’Apple avec Central Park
produite par 20th Century Fox, sous la direction des créateurs de Bob’s burgers. Selon
Variety, deux saisons de 13 épisodes auraient déjà été commandées pour cette série qui
met en scène pour les péripéties d’une famille de gardiens qui travaille à Central Park et
qui sauvera l’humanité.
Un genre peu produit en France

                                           L’offre 100% française d’animation pour adultes
est pour l’instant limitée. La première production française (dans un format très court,
d’une à deux minutes) du genre, Lascars, a été diffusée sur Canal + en 1998 au même
moment que South Park. La chaîne est d’ailleurs la première à avoir lancé les productions
américaines à succès que sont Les Griffin (en 2000) et American Dad (en 2006), deux
animations que l’on retrouve désormais respectivement sur NRJ 12 (depuis 2011) et MCM
(depuis 2015). Sur la TNT, les chaînes du groupe France Télévisions ont aussi proposé
plusieurs programmes du genre. D’abord avec The Cleveland Show, en avril 2011 sur
France Ô, mais surtout 3 ans plus tard sur France 4, en avril 2014 lorsque la chaîne dédie
sa case du samedi soir en seconde partie de soirée aux animations pour adultes avec
Monster et Archer, qui suit le quotidien d’agents d’espionnages américains excentriques et
déjantés, dont Sterling Arche. C’est plus tard à l’occasion de la saison 2015-2016 que la
chaîne lance la case « Ré animation », le vendredi à partir de 23h, avec pour objectif de
s’imposer comme étant la chaîne référence de la TNT pour ce genre. En décidant de
coupler japanimation[2] (Monster, Gangsta) et animation pour adultes (Rick & Morty,
Archer etc), la chaîne propose pour la première fois une variété de contenus animés pour
adultes accessible gratuitement en France. Plus récemment, avec la diffusion de
l’adaptation animée de la BD française à succès Lastman en novembre 2016, France 4 est
devenue la première à se lancer dans la production de contenus français du genre.
L’histoire raconte les aventures de Richard Aldana, un boxeur amateur sans emploi prend
en charge la fille de son ami Dave après la mort de ce dernier. Une tâche pas si simple dans
la ville de Paxtown, où la corruption, la drogue, la mafia et les problèmes sont constamment
présents. Avant de changer de ligne éditoriale fin 2016 (dans l’optique de cibler plus
fortement la famille), la chaîne avait accepté de participer au financement du programme.
Lors de ses 4 soirées de diffusion, du 22 novembre au 13 décembre à raison de 6 épisodes
par soirée chaque mardi à partir de 23h, la série a réuni en moyenne 110 000
téléspectateurs. A titre comparatif, sur la TNT seule American Dad sur NRJ 12 fait mieux
avec 159 000 tvsp en moyenne sur la saison 2016-2017. Dans la case « Ré animation » de
France 4, lors de la saison 2015-2016, Rick & Morty (55 000 tvsp en moyenne) et Archer
(53 000) ont également de la peine à trouver leur audience à la télévision.

A noter que France Télévisions s’investit aussi dans le genre au-delà du petit écran. Avec
Studio 4 – Nouvelles écritures, le groupe propose sur son site internet un accès gratuit à
plusieurs séries d’animation pour adultes, originales et françaises, conçues pour le web.
Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années pour quelques-unes, les webséries
coproduites par France Télévisions telles que Monsieur Flap (BobbyProd), Le Bien Chasser
(Kawanimation) ou Je Suis Super (Melting prod) cumulent des centaines de milliers de vues
sur YouTube (jusqu’à plus de 950 000 pour Monsieur Flap). Le web reste donc une solution
non négligeable pour ces programmes très ciblés et peu regardés à la télévision en France.
C’est d’ailleurs via une plateforme de SVoD spécialisée (VRV) que Lastman a réussi à
s’exporter sur le territoire américain.

Blackpills se lance dans la production du genre

Néanmoins, la diffusion de Lastman (26 x 13’) a permis d’ouvrir la porte à un genre très
peu produit en France et quasiment inexistant dans les grilles de télévision françaises. En
effet, aux États-Unis, les séries American Dad et Rick & Morty réunissent respectivement
plus de 800 000 et plus de 2 millions d’Américains à chaque diffusion. Les prochaines
productions françaises sont justement attendues sur une autre plateforme de SVoD,
Blackpills. Notamment fondé par Daniel Marhely (co-fondateur de Deezer), Patrick
Holzmann (co-fondateur d’Allociné) et financé par Xavier Niel, le service vidéo a confié à
David Alric (producteur de Bobbyprod) son nouveau studio d’animation, Bobbypills, pour
concevoir et produire des programmes animés pour adultes. Avec l’aide de Jérémie Périn et
Balak qui ont déjà travaillé ensemble sur Lastman, le studio a déjà mis plusieurs projets en
route. Le premier d’entre eux qui verra le jour, Vermin, est prévue le 9 avril 2017. Le web
et les SVoD n’imposant aucune contrainte éditoriale, les formats courts et la liberté de ton
offerte par Studio 4 et la plateforme SVoD Blackpills peuvent ainsi donner une grande
liberté de travail aux créatifs français.

[1] En France, la série a été diffusée sur la version française de MTV et MTV Idol.

[2] La japanimation désigne un film ou une série animée (telle que Dragon Ball) en
provenance directe du Japon

Les séries d’animation pour adultes en pleine
expansion

Alors qu’Amazon vient d’annoncer l’arrivée pour 2019 de la série d’animation pour
adultes Undone produite par Tornante Company, déjà à l’origine de Bojack
Horseman sur Netflix, NPA Conseil revient sur ce genre particulier de contenus
audiovisuels.

Une nouvelle référence dans la pop culture

Ciblant un public majeur, avec souvent des dialogues trashs et des scénarii irrévérencieux,
la série d’animation pour adultes est un genre qui a pris son essor aux Etats-Unis avec des
séries désormais cultes comme South Park où l’on suit les aventures de 4 enfants vivant
dans la ville de South Park aux conversations crues et situations grivoises. Créée en 1997
par Trey Parker et Matt Stone et diffusée depuis l’origine sur la chaîne Comedy Central,
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