Le présent qui déborde O agora que demora Notre Odyssée II - Odéon-Théâtre de l'Europe

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Le présent qui déborde
O agora que demora
Notre Odyssée II

d’après Homère                                       1er novembre –
                                                      17 novembre
mise en scène Christiane Jatahy artiste associée
                                                       (Hors les murs)
en plusieurs langues, surtitré en français           CENTQUATRE-PARIS

Location
01 44 85 40 40 / www.theatre-odeon.eu

Tarifs
de 8€ à 28€

Horaires
du mardi au samedi à 20h, dimanche à 16h
relâche le lundi

CENTQUATRE-PARIS
5 rue curial
75019 Paris

Services de presse
Lydie Debièvre
+ 33 1 44 85 40 73
presse@theatre-odeon.fr
Dossiers de presse et photos également disponibles
sur www.theatre-odeon.eu
mot de passe : podeon82
Céline Rostagno
CENTQUATRE-PARIS
+33 1 53 35 50 96
presse@104.fr

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d’après Homère
mise en scène Christiane Jatahy
en plusieurs langues, surtitré en français

participants :
Faisal Abu Alhayjaa, Manuela Afonso, Abed Aidy, Omar Al Jbaai, Abbas
Abdulelah Al’Shukra, Maroine Amimi, Vitor Araújo, Bepkapoy, Emilie
Franco, Joseph Gaylard, Noji Gaylard, Renata Hardy, Ramyar Hussaini,
Iketi Kayapó, Irengri Kayapó, Ojo Kayapó, Laerte Késsimos, Kroti, Yara
Ktaish, Pitchou Lambo, Abdul Lanjesi, Mélina Martin, Jovial Mbenga,
Nambulelo Meolongwara, Linda Michael Mkhwanasi, Mbali Ncube,
Pravinah Nehwati, Adnan Ibrahim Nghnghia, Maria Laura Nogueira, Jehad
Obeid, Ranin Odeh, Blessing Opoko, Phana, Pykatire, Corina Sabbas,
Leon David Salazar, Mustafa Sheta, Frank Sithole, Fepa Teixeira, Ivan
Tirtiaux, Ahmed Tobasi

Mise en scène, réalisation, dramaturgie Christiane Jatahy
Collaboration artistique, scénographie, lumière Thomas Walgrave
Collaboration et coordination compagnie Henrique Mariano
Photographie Paulo Camacho
Son Alex Fostier / Musique Vitor Araújo, Domenico Lancellotti

Montage Christiane Jatahy, Paulo Camacho
Cadrage Paulo Camacho
Seconde caméra Thomas Walgrave
Mixage Breno Furtado, Pedro Vituri

Production Théâtre national Wallonie-Bruxelles - Belgique, SESC São Paulo - Brésil
Coproduction Comédie de Genève, Ruhrtriennale - Allemagne, Odéon-Théâtre
de l’Europe - France, São Luiz Teatro Municipal - Portugal, Riksteatern - Suède,
Festival d’Avignon - France, Le Maillon Théâtre de Strasbourg Scène européenne - France,
Festival Temporada Alta - Espagne. Avec le soutien de The Freedom Theatre - Palestine,
Outreach Foundation - Afrique du Sud. Avec l’aide des ateliers du Théâtre national Wallonie-
Bruxelles - Belgique pour la construction des décors / En partenariat avec France Médias
Monde.
Christiane Jatahy est une artiste associée de l’Odéon-Théâtre de l’Europe - France, du
Centquatre-Paris - France, et du Schauspielhaus Zürich - Suisse.
Spectacle créé le 2 mai au SESC Pinheiros à São Paulo, première européenne en version
francophone le 5 juillet 2019 au Festival d’Avignon.

Durée 2h

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Extrait

Je ressens exactement ce que j’ai ressenti là-bas, dans le film,
la même chose que j’ai ressentie quand j’ai décidé de retourner,
j’avais besoin de m’attacher,
je me suis perdue, complètement perdue,
les images de mon pays et de ma famille ont commencé
à s’effacer,
j’ai commencé à me déconnecter.
Je voulais donc voir ma maison,
connaître mon père,
nous avons été séparés pendant 16 ans.

                                                    Extrait de Le Présent qui déborde
                                               O agora que demora / Notre Odyssée II
                                                                     Christiane Jatahy

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Avec Ithaque, créé en 2018 aux Ateliers Berthier, Christiane Jatahy avait présenté le
premier volet d’une Odyssée pour notre temps. Livré aux épreuves d’un interminable
retour, Ulysse tentait de franchir les obstacles le séparant de son foyer ; sur le rivage
de l’arrivée, Pénélope guettait des signes de son époux. Dans cette seconde partie,
un nouveau personnage fait son apparition : leur fils Télémaque, lui-même lancé
dans un périlleux voyage à la recherche de son père. Chez Jatahy, cette recherche
qu’entreprend le jeune héros est aussi comme une quête d’autres odyssées inouïes
et bien réelles, celles que vivent tant de réfugiés et de migrants aujourd’hui. Dans
un premier temps, l’artiste s’est rendue avec sa caméra un peu partout dans le
monde, au Liban, en Grèce, en Palestine, en Afrique du Sud ou en Amazonie, afin
d’y recueillir des témoignages de personnes jetées sur les routes par la guerre
ou la violence. Ce versant documentaire de l’enquête se complète d’un versant
fictionnel. Jatahy a invité des comédiens issus des mêmes communautés que ses
interlocuteurs à jeter des ponts entre leurs récits et le poème homérique. Ces
matériaux sont confrontés en scène avec la performance vivante des interprètes. Et
de même que l’exil et la migration traversent et remettent en cause les frontières, on
sent s’abattre les cloisons séparant la fiction du réel, les acteurs des spectateurs,
la parole du poète et le chœur des voix anonymes, l’Odyssée mythique au seuil de
l’histoire européenne et toutes les odyssées invisibles disséminées à travers notre
époque.

Tournée 2019 / 2020

9 au 21 septembre 2019, Ruhrtriennale (Allemagne)
1er au 12 octobre 2019, Théâtre national Wallonie-Bruxelles (Belgique)
1er au 17 novembre 2019, Le Centquatre-Paris
22 et 23 novembre 2019, Festival Temporada Alta, Gérone (Espagne)
4 au 6 décembre 2019, Le Maillon Théâtre de Strasbourg
Scène européenne
31 janvier au 1er février 2020, Reims Scène d’Europe
6 et 7 février 2020, La Comédie de Saint-Étienne
17 au 22 mars 2020, La Comédie de Genève (Suisse)
26 au 28 mars 2020, Théâtre populaire romand,
La Chaux-de-Fonds (Suisse)
1er au 4 avril 2020, Centre dramatique national Besançon, Franche-Comté
17 au 21 juin 2020, São Luiz Teatro Municipal, Lisbonne (Portugal)
26 et 27 juin 2020, Teatro Nacional São João, Porto (Portugal)

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Entretien avec Christiane Jatahy

Le présent qui déborde est le deuxième volet d’un diptyque intitulé Notre Odyssée.
En 2017, nous avions commencé le travail autour de L’Odyssée d’Homère, la
première création née de ce matériau étant Ithaque. Nous avions abordé une
approche plus théâtrale, mettant en scène la dernière partie de cet énorme récit :
celle où Ulysse tente de rentrer, exténué, après dix longues années de voyage. Il
est alors sur le point de quitter l’île de Calypso. L’espace scénique était bifrontal,
afin de proposer les deux points de vue sur l’histoire : depuis l’île de Calypso
et depuis Ithaque (où Pénélope lutte de toutes ses forces pour éviter la prise
de pouvoir des prétendants), le tout en affichant clairement le parallèle avec
la situation brésilienne. Le présent qui déborde approfondit certains éléments
de l’œuvre originale ; cette plongée s’accompagne d’un élargissement de la
perspective, puisqu’il est question ici d’un passage plus ample du texte.

Nous racontons, d’une certaine manière, les dix années de L’Odyssée sans
vraiment aborder dix ans de péripéties. D’ailleurs, l’oeuvre originale elle-même ne
suit pas cette approche. C’est au cours d’un flash-back qu’Ulysse raconte ce qu’il
a vécu ; nous narrons également cette histoire, en posant sur elle un regard actuel,
et ce jusqu’à l’arrivée à Ithaque.

Le présent qui déborde n’est pas une pièce. Pour paraphraser le début de What
if they went to Moscow, c’est peut-être un film, ou peut-être pas. C’est peut-
être une pièce, mais ça débute comme un film. Le cœur du travail se trouve dans
le cinéma. Mais c’est à travers le cinéma que nous arrivons sur le plateau, c’est
donc également une odyssée qui nous conduit au théâtre. Il existe énormément
d’odyssées, elles-même constituées d’autres odyssées...

Nous avons été dans différents endroits du monde filmer des personnes qui vivent
leurs propres odyssées, non pas pour faire un documentaire sur elles, mais plutôt
afin de leur présenter une fiction à travers laquelle elles pourraient raconter ce
qu’elles sont en train de vivre dans la réalité. Cette fiction est un scénario construit
à partir de L’Odyssée avec des passages de la version originale, mais qui respecte
aussi mon langage, à travers lequel les acteurs côtoient sans cesse une réalité
qui se mêle à la fiction. Nous avons filmé dans l’État de Palestine, au Liban, en
Grèce, en Afrique du Sud et en Amazonie. Une sorte de course de relais entre de
multiples Ulysse - hommes et femmes. Le témoin est passé d’un endroit à l’autre,
dans un voyage unique que les acteurs vivent un à un, au sein d’un espace virtuel.
Même s’ils ne se rencontrent pas, l’histoire suit son cours et les nombreuses
facettes de l’œuvre se multiplient dans le film et sur le plateau, pour finalement
nous toucher en plein cœur.

Une des questions abordées vise à en finir avec les idées reçues sur les réfugiés.
Nous les écartons instantanément de notre monde en leur collant une étiquette
qui les maintient à bonne distance de notre réalité. Il est difficile d’imaginer que
cela pourrait nous toucher un jour, nous et nos proches. Cette proximité nous est
rappelée à tout instant par les acteurs, eux-même réfugiés. Nous avons travaillé
avec des institutions culturelles, des acteurs palestiniens et des acteurs syriens
actuellement exilés au Liban. Parler des Syriens me touche énormément : ce sont

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des personnes qui entretiennent un rapport profond, réfléchi, avec leur propre langue,
et on les empêche aujourd’hui de poursuivre, de vivre leur vie. Ces rencontres ont été
fortes, d’un point de vue artistique et personnel. Ces voyages, notre odyssée, nous
ont profondément marqués. Cela a été très important d’échanger avec des personnes
aussi fortes, qui se sont ouvertes à nous afin d’apporter une touche de lumière à notre
fiction, et qui ont, à travers cette même fiction, illuminé leur réalité, ainsi que la nôtre.

Nous ne pouvions pas, lors de cette transformation, de ce pacte, ne pas être
présents. Tout converge vers l’idée d’abattre des murs, de ne pas séparer, ne pas
hiérarchiser. Cela explique notre présence sur scène, la mienne et celle de Thomas.
Pour assumer nos histoires.

Je pense que la question de la Palestine soulève un point important. On associe
l’odyssée à l’idée de mouvement, mais il y a un rapport fort à la question du domicile,
à la nécessité de rentrer chez soi. Les Palestiniens possèdent le statut de réfugiés
alors qu’ils sont juste à côté de chez eux, sur leurs terres, et on retrouve ici le
parallèle avec l’Amazonie. La « maison » que vous perdez est à côté, mais impossible
à atteindre. Ces réfugiés sont au Liban, à moins d’une heure de la Syrie, mais ne
peuvent pas rentrer. Quand nous parlons d’odyssée, nous pensons toujours à une
immense traversée, à de grands voyages, mais cela va plus loin. Où est ta maison ?
Ton Ithaque est-elle à dix ans d’ici ? Est-elle à dix minutes, ou dans dix secondes,
dans un présent qui n’arrive jamais ? Il est bien question de la maison que vous
laissez, de celle que vous trouvez et de celle que vous avez perdue. Votre maison est
votre famille, votre histoire, les racines qu’on vous a parfois obligé à abandonner.

Il y a d’un côté l’odyssée de ces personnes et de l’autre la fiction d’Homère. L’odyssée
bien réelle, de chacun de nous, ce qui en découle, et ce que nous en tirons dans nos
histoires. Tout cela s’élève à une dimension énorme et violente, impossible à traiter en
un seul projet. Cela s’étend à la conversation que nous avons en ce moment même, à
ce qui viendra, du fait de la responsabilité que nous ressentons à présent : il y a tant
de personnes rencontrées qu’on aimerait avoir près de nous... Étant donné la manière
dont nous tissons des liens, tout cela constitue en quelque sorte un « présent qui
déborde ».

Dans Le présent qui déborde, le public est un élément fondamental, le public dans
la sphère publique, le démos au sens grec, au sens politique, comme un chœur
qui transforme l’histoire. Le présent qui déborde est à l’extérieur et à l’intérieur, une
extension d’un lieu à un autre, et le public est extrêmement important. Je ne vous en
dirai pas plus, je vous laisse la surprise.

                                                                    Christiane Jatahy
             Extraits d’un entretien avec Thomas Walgrave, Sesc Pinheiros, mars 2019

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Un autre voyage

Mais, quand l’année finit, qu’on vit revenir le printemps,
mes compagnons fidèles m’appelèrent pour me dire :
« Malheureux, il est temps de te rappeler ta patrie,
si les dieux veulent que tu sois sauvé, que tu reviennes
dans ta belle demeure et sur le sol de ton pays ! »
Moi, quand je fus monté sur le très beau lit de Circé,
j’implorai ses genoux, et la déesse m’écouta :
« O Circé, accomplis la promesse que tu me fis
de m’aider à rentrer chez moi ; mon âme le désire,
et celle de mes compagnons, qui m’assiègent le cœur
de leurs gémissements, dès que tu t’éloignes un peu. »
Circé la merveilleuse aussitôt répondit :
« Fils de Laërte, enfant de Zeus, industrieux Ulysse,
vous ne resterez pas à contrecœur dans ma maison.
Mais il vous faut d’abord entreprendre un autre voyage
vers les maisons d’Hadès et de la grande Perséphone
afin d’y consulter l’âme du devin Tirésias,
devin aveugle, mais encor doué de sens ;
car, même mort, Perséphone lui a laissé,
à lui seul, la sagesse : les autres ne sont qu’un vol d’ombres... »

                    Homère, Odyssée, chant X, vv. 469 ss. (trad. Philippe Jaccottet)

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Repères biographiques

Christiane Jatahy

Née à Rio de Janeiro, Christiane Jatahy est à la fois autrice, metteuse en scène et
cineáste. Elle est diplômée en théâtre, journalisme et titulaire d’un Master en Art et
Philosophie.
Depuis 2003, sa démarche consiste à confronter divers genres artistiques. Au
théâtre, elle a créé de nombreuses pièces explorant les frontières entre réalité et
fiction, acteur et personnage, théâtre et cinéma. Elle a écrit et dirigé les travaux
suivants à partir de 2004 : Conjugado, A falta que nos move ou Todas as histórias
são ficção et Corte Seco. Elle a également créé et dirigé le long-métrage The
lack that moves us, filmé sans interruption pendant treize heures à l’aide de
trois caméras portables. Cette version, toujours présentée dans des festivals
de films nationaux et internationaux, est restée à l’affiche des salles brésiliennes
pendant douze semaines. La matière première du film a également été projetée
simultanément sur trois écrans à l’occasion d’une performance cinématographique
de treize heures à la Parque Lage Art Gallery à Rio de Janeiro, au théâtre São Luiz
à Lisbonne et au CENTQUATRE-PARIS.

A Londres, elle a monté et dirigé le projet In the comfort of your home, un
documentaire / vidéo-installation présenté simultanément avec les performances
de trente artistes brésiliens dans des maisons anglaises. Elle a été invitée par
l’École des Maîtres en 2016. En approfondissant la relation entre le théâtre et le
cinéma, elle a créé Julia, adaptation de Mademoiselle Julie de Strindberg. Cette
pièce/film a été présentée dans de prestigieux festivals internationaux et théâtres
européens. Ce travail lui valut le premier prix Shell pour la meilleure mise en
scène en 2012. En 2013, elle a développé le projet d’installation audiovisuelle et
documentaire Utopia.doc, à Paris, Francfort et Sao Paulo. En 2014, What if they
went to Moscow ? voit le jour, inspiré des Trois Soeurs de Tchekhov. Il s’agit d’une
pièce de théâtre et d’un film présentés en deux espaces bien distincts. Ce travail a
été récompensé par les prix Shell, Questão de Crítica et APTR. What if they went
to Moscow ? continue de parcourir l’Europe et les États-Unis dans des festivals.

En 2016, afin de clore sa trilogie initiée avec Julia, Christiane Jatahy a créé
La Forêt qui marche, librement adapté de Macbeth de Shakespeare, mêlant
documentaire, performance et cinéma en live. En 2017, suite à l’invitation de la
Comédie-Française, elle a créé à la Salle Richelieu La Règle du jeu, inspirée
du film de Jean Renoir. Cette même année, invitée du Festival Theater der Welt
et du Thalia Theater de Hambourg, elle lance la performance Moving People et
présente une version du texte Dans la solitude des champs de coton de Bernard-
Marie Kòltes. Elle a été artiste invitée à Lisbonne en 2018, année durant laquelle
elle a présenté ses travaux dans les principaux théâtres et cinémas. En 2018,
elle a commencé à développer le diptyque Notre Odyssée, d’après l’Odyssée
d’Homère. La première partie intitulée Ithaque a été créée à l’Odéon–Théâtre
de l’Europe à Paris ; la deuxième partie, Le présent qui déborde, a été filmée en
Palestine, au Liban, en Afrique du Sud, en Grèce et en Amazonie. Christiane
Jatahy est artiste associée à l’Odéon – Théâtre de l’Europe (France),
au CENTQUATRE-PARIS (France), au Théâtre National Wallonie-Bruxelles
(Belgique), et au Schauspielhaus Zürich (Suisse).

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Repères biographiques (suite)

Thomas Walgrave - Lumière et scénographe

Né en 1965 à Anvers, en Belgique, Thomas Walgrave étudie l’histoire de l’art à
l’Université de Gand et l’anthropologie cognitive au Center for Comparative Knowledge
Systems (collaboration entre les universités de Gand, de Cambridge, d’Utrecht et de
Paris). Il se spécialise sur les questions de sociétés nomades, axées sur les Touaregs
du Sahara central et du Sahel. De 1987 à 1992, il devient collaborateur du Centre des
arts anversois Monty et d’un grand nombre de compagnies flamandes et internationales,
parmi lesquelles Forced Entertainment (Royaume-Uni), Peter Halash & Love Theatre
(États-Unis / Hongrie) et Wooster Group (États-Unis).
Depuis 1991, il fait partie de la compagnie de théâtre TG STAN (Belgique).
Responsable de la scénographie et /ou de la mise en lumière de plus de 50
productions de la compagnie, il voyage avec ces productions en Europe, aux États-
Unis, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Il collabore en tant que scénographe et /ou designer lumière avec des artistes tels
que Tiago Rodrigues, João Galante et Ana Borralho, Anne Teresa De Keersmaeker,
Vera Mantero, Lia Rodrigues, Miguel Pereira, Karima Mansour, Dani Lima, Aydin Teker,
Stéphane Olry et Corine Miret, Ricardo Araújo Pereira, Gonçalo Waddington, Michael
Marmarinos, João Fiadeiro et Faustin Linyekula.
De 2008 à 2018, il a géré la direction artistique du Festival Alkantara, festival
international des arts de la scène contemporains à Lisbonne, ainsi que du centre de
recherche artistique et de résidences Alkantara.
Il publie des articles sur la relation entre le politique et les arts de la scène dans Le
Monde Diplomatique (édition portugaise) et dans divers livres et magazines.
Il a enseigné à l’école Forum Dança pour les arts du spectacle à Lisbonne.
Depuis 2017, il travaille avec Christiane Jatahy sur divers projets en tant que
collaborateur artistique, scénographe et éclairagiste : Moving People (Hambourg,
Theater der Welt 2017), Dans le feu de l’action (Hambourg, Thalia Theater 2017),
Ithaque Notre Odyssée I (Paris, Théâtre de l’Odéon, 2018) et O Agora que demora
(São Paulo et Bruxelles 2019, SESC São Paulo et Théâtre National Wallonie Bruxelles).

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