Les Dons dans le Monde : La Culture de la Philanthropie
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Les Dons dans le Monde : La Culture de la Philanthropie Recherche en coopération avec Lebdury Research Novembre 2010 Barclays Wealth est la division gestion de fortune de Barclays et opère à travers la banque Barclays PLC et ses filiales. Barclays Bank PLC est enregistrée en Angleterre et est autorisée et réglementée par la Financial Services Authority. Enregistrée sous le No. 1026167. Siège social: 1 Churchill Place, London, E14 5HP. © Barclays Wealth 2010. Tous droits réservés.
Synthèse Principales conclusions: Le rôle que jouent les grandes fortunes en matière de • Près d’un quart des grandes fortunes à travers le monde affirment que la bienfaisance est un dons philanthropiques est bien documenté et devrait poste de dépenses prioritaire. s’avérer de plus en plus influent, notamment en cette • Les Etats-Unis, l’Irlande, l’Afrique du Sud et l’Inde occupent le haut du classement en termes de don d’argent et de temps. période de compression des dépenses. La bonne nouvelle est que la philanthropie chez les plus fortunés • Le Royaume-Uni et le Qatar penchent davantage pour le « bénévolat », donnant du temps plutôt que de l’argent. à travers le monde est une tendance en plein essor, les • La philanthropie est promise à un bel avenir, 44 % des personnes interrogées se disant plus individus semblant disposés à donner plus, aussi bien en disposées à faire de la bienfaisance un poste de dépenses prioritaire une fois à la retraite, et le termes d’argent que de temps. temps consacré aux œuvres de bienfaisance devrait augmenter de 194 %. • Les hommes sont des philanthropes plus actifs dans les pays développés, mais sont devancés Cette étude dépeint ces comportements de don à par les femmes dans les pays émergents. l’échelle internationale, en offrant le premier instantané • Sur le plan régional, les pays en développement se classent seconds derrière l’Amérique du mondial de la philanthropie. Basée sur une enquête Nord en termes de disposition au don d’argent. menée en 2010 auprès de 2.000 millionnaires à travers le globe, elle dévoile les différences clés de comportement, les attitudes incitant les plus fortunés de certaines grandes nations à faire des dons, et les tendances émergentes de la philanthropie internationale chez les riches donateurs. 1 2
Chapitre 1 : Les Classements Mondiaux de la Philanthropie Si le concept de la philanthropie est universel, la manière dont les gens 13 Qatar 19% choisissent de faire un don ne l’est pas. Les grandes fortunes choisissent 14 Royaume-Uni 18% souvent de consacrer une partie de leurs ressources à des causes 15 Hong Kong 16% qui leur sont chères. Les ressources qu’elles choisissent de consacrer Moyenne 23% peuvent toutefois se présenter sous forme d’argent ou de temps – ou les deux. Cette étude a examiné chaque élément séparément chez Don de temps – Les « Bénévoles » les grandes fortunes dans plus de vingt pays à travers le monde. En ce qui concerne le temps actuellement alloué à la philanthropie, les Irlandais et en Indiens se sont révélés être les plus enclins à consacrer plus de cinq heures par semaine à la bienfaisance, une personne sur cinq affirmant s’y adonner. Don d’argent – Les « Bienfaiteurs » Parmi les nationalités étudiées, les Américaines sont les plus généreux en matière de dépenses philanthropiques. Deux grandes fortunes sur cinq aux Etats-Unis considèrent la bienfaisance comme Top 15 des Donateurs « Bénévoles » (en temps) l’un de leurs postes de dépenses prioritaires. L’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite, l’Irlande et Taiwan (% de personnes consacrant actuellement > 5 h/semaine à la bienfaisance) viennent compléter le top 5. 1 Irlande 20% 2 Inde 20% Top 15 des Donateurs « Bienfaiteurs » (en sommes versées) (% de personnes déclarant que la bienfaisance fait partie de leurs 3 postes de dépenses prioritaires) 3 Etats-Unis 17% 4 Afrique du Sud 13% 1 USA 41% 5 Qatar 11% 2 Afrique du Sud 37% 6 Royaume-Uni 10% 3 Arabie Saoudite 32% 7 Hong Kong 10% 4 Irlande 30% 8 Emirats arabes unis 9% 5 Taiwan 28% 9 Suisse 9% 6 Inde 26% 10 Taiwan 8% 7 Amérique du Sud 25% 11 Arabie Saoudite 6% 8 Suisse 24% 12 Amérique du Sud 6% 9 Emirats arabes unis 23% 13 Monaco 6% 10 Singapour 23% 14 Japon 5% 11 Espagne 21% 15 Australie 5% 12 Australie 20% Moyenne 10% 3 4
Les « Go-Givers » (acteurs-donateurs) Graphique 3: Engagement de Bienfaisance En regroupant les deux composantes temps et argent, nous avons présenté les résultats sous forme de 20% diagramme afin d’offrir une vue d’ensemble de l’activité philanthropique chez les grandes fortunes à Inde Irlande travers le globe. Comme illustré ci-dessous, l’Irlande, l’Inde, les Etats-Unis et l’Afrique du Sud se situent 18% Etats-Unis % de personnes déclarant que la bienfaisance fait partie de leurs 3 postes de dépenses prioritaires tous dans le quadrant supérieur et sont reconnus comme les grandes fortunes qui s’engagent en termes Bénévoles 16% Acteurs-donateurs de don d’argent et de don de temps au profit d’œuvres de bienfaisance (les « Go-Givers » ou acteurs- donateurs). Dans d’autres régions comme l’Amérique du Sud, Taiwan et l’Arabie Saoudite, les plus 14% Afrique du Sud fortunés préfèrent donner de l’argent (donateurs « bienfaiteurs »), tandis que leurs homologues dans des 12% pays comme le Royaume-Uni et le Qatar sont plus enclins à donner du temps (donateurs « bénévoles »). Qatar Hong Kong 10% Suisse Emma Turner, Directrice de la Philanthropie Clients chez Barclays Wealth, a déclaré : « D’autres études souvent conduites dans ce domaine se concentrent exclusivement sur l’un ou l’autre 14% 19% 24% 29% 34% 39% 44% 8% Royaume-Uni Taiwan de ces facteurs ; par exemple, les sommes d’argent que les donateurs offrent à des œuvres de Emirats arabes bienfaisance, ou le temps consacré par des bénévoles au soutien de certaines causes. Il est rare de voir unis (EAU) 6% Amérique Arabie Saoudite ces deux indicateurs mesurés ensemble, et bon nombre de ces résultats régionaux sont surprenants. 4% du Sud Ces chiffres donnent une idée beaucoup plus précise de l’engagement véritable de la communauté Bienfaiteurs mondiale en matière de philanthropie – bien au-delà d’un simple don d’argent. 2% % de personnes consacrant plus de 5 heures par semaine aux œuvres de bienfaisance Ces résultats se font l’écho des conclusions de notre rapport intitulé « Tomorrow’s Philanthropist » (Le philanthrope de demain), qui a révélé l’émergence d’un nouveau type de philanthropes fortunés, qui sont plus conscients des problèmes de société et disposés à redonner aux communautés dont ils sont issus, ainsi qu’à soutenir des causes mondiales. Ces donateurs s’affirment de plus en plus comme des acteurs-donateurs. Ils ne cherchent pas simplement à soutenir des œuvres de bienfaisance au moyen de dons d’argent, mais ils offrent également leur temps et leur expertise au profit de causes. » « Ils ne cherchent pas simplement à soutenir des œuvres de bienfaisance au moyen de dons d’argent, mais ils offrent également leur temps et leur expertise au profit de causes. » Emma Turner, Directrice de la Philanthropie Clients chez Barclays Wealth 5 6
Chapitre 2 : Les Règles de l’Engagement Afin de comprendre les vecteurs de ces conclusions et les raisons pour « En Irlande, la richesse est largement considérée comme un simple prolongement de la classe ouvrière ou la classe moyenne. Beaucoup de personnes fortunées sont toujours très attachées à leurs racines, lesquelles les grandes fortunes de certains pays s’impliquent davantage que ce soit à travers le sport ou leurs amis d’enfance qui n’ont pas grandi dans un milieu élitiste ou que d’autres, nous nous sommes entretenus avec des experts en privilégié. Je pense qu’en Irlande la richesse se rapporte davantage à monsieur-tout-le-monde. » philanthropie de chacun des pays les mieux classés : l’Irlande, l’Inde, Ceci a des répercussions très positives sur la philanthropie car les grandes fortunes sont de ce fait plus l’Afrique du Sud et les Etats-Unis. Ces experts ont été en mesure de susceptibles d’avoir des liens personnels avec la communauté locale ou une cause qu’elles soutiendront. nous fournir de précieuses informations quant aux facteurs sous- jacents motivant la philanthropie chez les grandes fortunes au sein de L’Inde : Combler le Fossé Deval Sanghavi de l’association à but non lucratif Dasra nous parle d’une philanthropie très ancrée dans leurs pays respectifs. la tradition indienne. La majorité des grandes fortunes font partie d’entreprises familiales et, une fois à la retraite, le patriarche de la famille s’investit tout naturellement dans des actions de bienfaisance. Cet Emma Turner a déclaré : engagement émane en partie des immenses disparités de richesses qui sévissent en Inde. La pauvreté « Il est intéressant et surprenant de voir quelles sont les nationalités profondément engagées en matière étant omniprésente dans toute l’Inde, il est quasiment impossible de l’ignorer, ce qui confère aux de philanthropie, en utilisant l’argent et le temps comme indicateurs. Il est évident que la philanthropie grandes fortunes un très fort sentiment de responsabilité dans la lutte contre ce fléau. occupe une place importante dans la culture de ces pays. Il est non seulement fascinant de découvrir certaines des nuances culturelles qui poussent ces populations à donner, et généreusement, mais il est « En Inde plus particulièrement, les gens sont très conscients du fossé qui sépare les nantis des démunis. également important que ces conclusions génèrent une sensibilisation à leur égard. Certains de ces Cette fracture sociale est visible au quotidien et je pense que, dans la majorité des cas, c’est elle qui pays sont à ce jour passés inaperçus sur le plan philanthropique et cette étude constituera, nous encourage cette propension à donner plus. » l’espérons, une première étape dans la reconnaissance de ces actions, et servira de simple point de L’absence de soutien des pouvoirs publics en matière de prestation de services essentiels est un autre départ dans l’identification des facteurs régionaux qui motivent à travers le monde l’engagement facteur clé motivant aujourd’hui la philanthropie chez les plus fortunés en Inde. Beaucoup pensent que philanthropique, aussi bien en termes d’argent que de temps. » le gouvernement est incapable de répondre aux besoins élémentaires en infrastructures et estiment que s’ils n’agissent pas personnellement, rien ne sera fait. L’Irlande : L’Effet Gros Village La philanthropie chez les plus fortunés a tendance à se manifester à une échelle très locale en Irlande. « La nécessité de contribuer financièrement ou de créer sa propre association à but non lucratif se Niall O’Sullivan de la Community Foundation for Ireland attribue ce phénomène au sentiment aigu fait davantage sentir parce que vous n’avez pas ce « filet de protection sociale », qu’il s’agisse de d’appartenance à la communauté qui domine toujours, ce phénomène étant lui-même largement l’aide de l’Etat, d’une éducation de qualité, de la santé, des routes, de l’eau, etc. Je ne pense pas qu’une favorisé par la taille du pays et de la population. seule personne dans le pays, riche ou pauvre, puisse supposer que l’Etat soit capable de fournir toutes ces ressources. » « Certaines personnes voient l’Irlande comme un « gros village », un village où tout le monde se connaît et, dans ce contexte, il est plus facile de demander aux gens de s’impliquer. » Ce sentiment d’appartenance à la communauté et le rôle qu’il joue dans la philanthropie touchent également les plus fortunés. La majorité des grandes fortunes irlandaises étant relativement nouvelles, la ségrégation sociale est moins marquée et les grandes fortunes restent de ce fait très proches de la société dans son ensemble. 7 8
L’Afrique du Sud : La Philosophie Ubuntu En raison de la nature publique de la philanthropie aux Etats-Unis aujourd’hui, alliée à l’attention médiatique La communauté joue un rôle important dans la philanthropie chez les plus fortunés en Afrique du Sud. accrue dont elle bénéficie depuis une dizaine d’années, de plus en plus de familles fortunées ont des D’après Colleen du Toit, de la Charities Aid Foundation South Africa, ceci se manifeste sous la forme scrupules à léguer la totalité de leur patrimoine à leurs descendants. Désireuses d’inculquer ces valeurs d’une « philosophie fermement ancrée et très sincère » appelée Ubuntu. Ubuntu veut en gros dire de don à leurs enfants, les familles fortunées incorporent la philanthropie à leur mode de vie beaucoup « se soucier de son prochain » et prône la générosité et l’altruisme. Même si la philosophie Ubuntu plus tôt qu’auparavant. a toujours fait partie de la culture sud-africaine, elle a été revitalisée depuis la fin de l’Apartheid, « On s’attend de plus en plus à ce que la plupart des familles fortunées intègrent la philanthropie à leur notamment chez les hommes et femmes d’affaires noirs nouvellement fortunés. existence, à un âge relativement jeune, et pas simplement à la retraite ou dans leurs testaments. Je « Ubuntu est une philosophie traditionnelle mais elle a été revitalisée ... notamment depuis la fin de pense que l’idée d’associer les générations futures à la philanthropie suscite également un enthousiasme l’Apartheid, lorsque toute une série de nouvelles lois a été votée pour accélérer la participation de la grandissant ; c’est très important car les Américains fortunés cherchent à transmettre leurs valeurs communauté noire à l’économie. A ce moment-là, des concepts tels que l’Ubuntu ont été mis en avant outre une partie de leur patrimoine. » par le milieu des affaires et les intellectuels et ont été adoptés parmi les doctrines du black business. » Dans une moindre mesure, le trait de caractère typiquement américain qui consiste à s’estimer L’inégalité entre les riches et les pauvres en Afrique du Sud est le deuxième moteur de la philanthropie. « chanceux » d’avoir réussi est un autre facteur encourageant la philanthropie chez les plus fortunés. A l’instar de l’Inde, les plus fortunés d’Afrique du Sud se sentent tenus d’agir pour contribuer à combler Estimant que chacun a les mêmes capacités de réussir mais pas les mêmes opportunités, les nantis, le fossé social par le biais de la philanthropie. aux Etats-Unis, veulent contribuer à offrir aux autres des perspectives d’avenir, comme ils en ont eues dans leur vie. « Il s’agit d’une société très, très inégale. Nous avons des richesses immenses et une pauvreté encore plus immense, et je pense donc que les motivations de ces comportements sont très complexes. Elles Cette étude a relevé plusieurs facteurs clés au sein des quatre pays occupant le haut du classement, vont de la culpabilité pure et simple à un désir de booster l’économie, tout en sachant que le seul moyen qui sont résumés en quatre thèmes distincts dans le tableau ci-dessous : une solide philosophie de d’aider les gens à trouver un travail, participer et sortir de la pauvreté est de se soucier de son prochain. » communauté (l’Irlande et l’Afrique du Sud en étant les meilleurs exemples), une dépendance moindre à l’égard de l’Etat en matière d’aide (Inde et Etats-Unis), des disparités de richesses notables (Inde et Afrique du Sud) et un sentiment d’individualisme favorisant l’émancipation (Etats-Unis). Les Etats-Unis : Un Optimisme Créatif Génétique Les motivations en matière de philanthropie chez les plus fortunés aux Etats-Unis de nos jours ont plusieurs facettes. Melissa Berman de Rockefeller Philanthropy Advisors estime que cette « tradition très Graphique 4: Les thèmes clés et leur influence motivationnelle sur la philanthropie chez les grandes fortunes forte » remonte à une époque où les administrations publiques offrant des services communautaires étaient rares. Même si la situation a clairement évolué et les infrastructures américaines comptent Philosophie de Dépendance Disparités de Individualisme aujourd’hui parmi les plus développées au monde, ces valeurs sont toujours d’actualité. Plus précisément, communauté moindre à l’égard richesses notables Melissa évoque l’individualisme au sein de la société américaine et comment ce comportement se de l’Etat prête à la philanthropie. Irlande Forte Faible Faible Moyenne « Les Américains ont tendance à être beaucoup plus optimistes quant à la créativité et l’innovation dont Inde Moyenne Forte Forte Faible peut faire preuve un individu pour résoudre des problèmes et apporter des changements, et plus réservés Afrique du Sud Forte Moyenne Forte Faible quant aux capacités des grandes organisations, administrations publiques comprises. Nous avons donc Etats-Unis Moyenne Forte Faible Forte cette propension à l’action individuelle. Au lieu d’estimer que la responsabilité incombe au secteur public, les Américains ont une approche beaucoup plus individualiste et contribuent personnellement. » 9 10
Chapitre 3 : Les Facteurs Régionaux Des facteurs tels que le profil démographique et le milieu social influent sur l’attitude et l’engagement La deuxième conclusion est que dans les Régions en Développement la propension des grandes fortunes des plus fortunés en matière de philanthropie. En prenant en compte l’ensemble des régions ainsi que à donner de l’argent se classe en seconde position juste derrière les Etats-Unis, la bienfaisance étant l’âge et le sexe des classes fortunées, deux tendances se dégagent : davantage un poste de dépenses prioritaire chez les hommes et les femmes de cette région qu’à • Premièrement, dans les pays développés, les hommes ont tendance à être plus actifs que les femmes travers l’Europe et l’Asie Pacifique. Il s’agit d’un signe encourageant, qui suggère que la tendance à en ce qui concerne les deux aspects de la philanthropie, argent et temps. En revanche, dans les donner de l’argent à des œuvres de bienfaisance pourrait suivre l’accroissement des richesses au sein régions en développement, ce sont les femmes fortunées qui stimulent l’essor de la philanthropie. de ces nations en développement. • Deuxièmement, les jeunes fortunés ne s’engagent pas autant dans la philanthropie que leurs aînés, hormis aux Etats-Unis. En ce qui concerne le temps alloué, au sein des économies développées, les hommes ont également tendance à consacrer plus de temps à la bienfaisance que les femmes. 19 % des femmes fortunées Dans les pays en développement, les hommes sont plus généreux que les femmes dans les Régions en Développement consacrent toutefois plus de cinq heures par semaine à des Chaque pays de l’étude a été classé dans l’une des quatre régions suivantes : Europe, Amérique du Nord, œuvres de bienfaisance, contre seulement 7 % des hommes fortunés dans leur région, ou seulement Asie Pacifique et Régions en Développement. Cette dernière région comprenait principalement les pays 7 % des femmes fortunées en Europe (voir annexe). sud-américains en développement ainsi que l’Afrique du Sud et le Moyen-Orient. La bienfaisance n’est pas un poste de dépenses prioritaire chez les jeunes Occidentaux En Europe, en Amérique du Nord et en Asie Pacifique, les hommes sont davantage impliqués dans les Les plus de 55 ans ont davantage tendance à compter la bienfaisance parmi leurs trois postes de œuvres de bienfaisance que les femmes de ces régions. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, dans dépenses prioritaires. La différence est des plus marquées dans les régions occidentales, où les les « Régions en Développement », la bienfaisance est un poste de dépenses prioritaire pour beaucoup tranches plus âgées sont 30 à 40 % plus susceptibles d’avoir la philanthropie parmi leurs postes plus de femmes fortunées que d’hommes. En l’occurrence, les valeurs traditionnelles dominent toujours de dépenses prioritaires ; en Europe, les femmes fortunées plus jeunes sont les moins enclines (9 %) au sein de ces sociétés en développement, où la femme assume le rôle de femme au foyer prenant en et en Amérique du Nord, les hommes de plus de 55 ans sont les plus enclins (48 %). charge les membres de la famille. Graphique 5: % d’hommes et de femmes chez lesquels la bienfaisance fait partie des trois postes de dépenses Graphique 6: % de personnes chez lesquelles la bienfaisance fait partie des trois postes de dépenses prioritaires par région du monde prioritaires par tranche d’âge 50% 50% 40% 40% 30% 30% 42% 39% 46% 20% 38% 20% 34% 24% 27% 27% 22% 23% 10% 20% 17% 18% 10% 16% 19% 22% 0% 0% Europe Amérique du Nord Régions en Asie Pacifique Europe Amérique du Nord Régions en Asie Pacifique Développement Développement Hommes Femmes Moins de 55 ans Plus de 55 ans 11 12
Conclusion D’après Emma Turner: « L’époque où « un simple chèque faisait l’affaire » est quasiment révolue. Cette étude souligne l’importance de ne pas évaluer l’activité philanthropique simplement sur le plan monétaire, mais également en termes de temps alloué. Ces facteurs sont aussi importants l’un que l’autre et vont souvent de pair. Mais il existe également une relation entre les deux – les donateurs peuvent s’initier à la philanthropie en donnant de leur temps pour soutenir une œuvre de bienfaisance, mais cela peut aussi conduire à une contribution financière. De même, ce cheminement peut se faire dans l’autre sens, avec des bienfaiteurs qui deviennent par la suite des bénévoles. » Par exemple, alors que l’Irlande, l’Inde, l’Afrique du Sud et les Etats-Unis ont trusté les premières places sur les deux indicateurs, dans les Régions en Développement, la propension des plus fortunés à donner de l’argent est extrêmement élevée, la bienfaisance constituant davantage un poste de dépenses prioritaire pour les hommes comme pour les femmes dans cette région par rapport à l’Europe et l’Asie. Ces régions continuant d’accroître leurs richesses, elles pourraient consolider leurs tendances au don de bienfaisance, pour se transformer ultérieurement en « Go-Givers » (acteurs-donateurs). Emma Turner a ajouté : « Il sera intéressant de voir si cette tendance se confirmera dans les régions mondiales s’inscrivant actuellement dans la catégorie « Bénévoles » que nous avons identifiée. En réévaluant ainsi la philanthropie mondiale, nous obtenons une véritable mesure de la culture philanthropique d’un pays, Avertissement ce qui nous permet d’identifier comment encourager cet engagement à l’avenir. » Bien qu’ayant pris le plus grand soin pour vérifier l’exactitude de ces informations, ni Ledbury Research Les contributions de bienfaisance sont motivées par un certain nombre de facteurs, que ce soit un ni Barclays Wealth ne peuvent être tenus pour responsables des informations, opinions ou conclusions sentiment d’engagement envers la communauté ou un sentiment de responsabilité sociale, mais, comme présentées dans ce rapport. le montre ce rapport, la philanthropie active s’enracine et se normalise progressivement au sein des cultures du monde entier, sous forme de don de temps, d’argent, ou les deux. » Ce document n’a été développé que dans un objectif d’information et non comme un document de sollicitation, d’offre de service ou de transaction ou de recommandation d’investissement. Nous contacter Pour de plus amples informations, vous pouvez nous contacter par e-mail à l’adresse suivante : Barclayswealthcommunications@barclayswealth.com www.barclayswealth.com 13 14
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