Les groupes français misent sur les start-ups pour être les premiers sur le marché des voitures autonomes

 
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Lundi 28 Mai 2018

Les groupes français misent sur les start-ups pour être les premiers
sur le marché des voitures autonomes

Le Groupe PSA, Renault et Valeo, notamment, multiplient les investissements, les
partenariats et les acquisitions pour être les premiers prêts sur ce marché d'avenir que
représentent les voitures autonomes. Kalray est le nom d'une pépite française
développant un processeur « intelligent » pour voiture autonome qui vise la Bourse,
après avoir levé 45 millions d'euros (et accueilli dans son capital Alliance Venture, un
fonds d'investissement créé par l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi) début mai.

Cette opération est symbolique de la révolution qui s'empare actuellement de
l'écosystème automobile, avec l'émergence d'une multitude de start-ups qui apportent
une vision et des technologies nouvelles. « Depuis que l'automobile existe, on a
toujours eu la même façon de rentrer dans une voiture, de s'installer au volant et de
regarder la route. C'est sans doute fini avec la voiture autonome », analyse François
Dossa, le patron d'Alliance Venture.

Les constructeurs et équipementiers ont bien compris cette révolution en marche et
ont déjà commencé à s'y adapter. Les moyens consacrés à la recherche sont déjà
énormes. « Les équipes de R&D ont connu une augmentation exceptionnelle, passant
de 10 000 à 20 000 entre 2008 et 2018, et pourtant l'investissement dans le
développement n'est pas efficient », concède toutefois Guillaume Devauchelle,
directeur de l'innovation chez Valeo. Dans l'industrie automobile, les collaborations en
dehors de l'entreprise ont été mises en place depuis de nombreuses années. Mais
elles concernaient le monde académique, souvent pour des projets à très long terme.

L'étape suivante a porté sur les relations avec les acteurs technologiques. Renault a
signé avec Microsoft, le Groupe PSA avec Huawei, Valeo avec Safran. « Le travail de
grand groupe à grand groupe est facile, car le mode de fonctionnement est identique
», constate Emmanuel Custodero, directeur scientifique de Michelin.

« Entre les idées pas matures des universités et celles très matures des industriels, il
y a longtemps eu une vallée de la mort. C'est le terrain des start-ups »,
détaille Guillaume Devauchelle. La plupart des acteurs ont dégagé une enveloppe à
investir dans les start-ups. Alliance Venture possède ainsi d'importants moyens : un
milliard de dollars sur les cinq prochaines années. PSA a mis en place une enveloppe
de 100 millions d'euros. Faurecia et Novares ont chacun créé un fonds doté de
50 millions.

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Les industriels reçoivent beaucoup de propositions directement. « En 2017, nous
avons regardé 560 dossiers, contracté avec 32 sociétés, dans 25 pays, dont 25 % aux
Etats-Unis», se félicite Anne Laliron, directrice du Business Lab, chez PSA. La
vocation première du Business Lab n'est pas de prendre des participations, mais de
nouer des partenariats. C'est une entité juridique indépendante, qui sort du cadre de
fonctionnement d'une entreprise.

« Nous n'investissons pas pour des raisons financières, confirme Hervé Guyot, vice-
président exécutif en charge de la stratégie chez Faurecia. L'objectif est d'abord de
mettre en place des projets de développement. Nous prenons généralement une
participation autour de 15 % du capital et nous entrons également au conseil
d'administration », précise-t-il.

Les grands industriels mettent en place des partenariats, prennent des participations,
mais l'intérêt peut aller jusqu'à la prise de contrôle. C'est Renault qui rachète toutes
les activités françaises, et les 400 ingénieurs, du géant Intel ; PSA qui prend le contrôle
du commerçant en ligne AramisAuto ; ou Valeo qui acquiert Connaught Electronics.
Les industriels français de l'automobile ont donc décidé de ne pas laisser passer le
train de l'innovation.

Même si les moyens financiers ne sont pas tout à fait au niveau des géants
internationaux de la tech. Comme l'a montré l'acquisition de l'israélien Mobileye,
fabricant du lidar, un radar scanneur indispensable pour la voiture autonome, par Intel
en mars 2017, pour 15 milliards de dollars.

KBRW est un éditeur de logiciels créé en 2009 et spécialisé dans le domaine de la
grande distribution. Rien à voir, donc, avec le secteur de l'automobile. C'est pourtant
avec cette start-up française que PSA a noué un partenariat en octobre 2017. « KBRW
dispose d'un outil permettant l'optimisation de la gestion du stock des distributeurs.

Et nous nous sommes aperçus que cela pourrait nous être utile dans la gestion de nos
pièces de rechange », explique Anne Laliron. Dans le cadre de son actuel plan
stratégique, le Groupe PSA a lancé une offensive commerciale dans le domaine de
l'après-vente pour des véhicules de toutes marques et de tout âge. En conséquence,
il doit gérer 80 000 références, ce qu’il n'était pas habitué à faire, se contentant de
gérer les pièces de rechange liées jusqu'à présent à ses propres modèles.

En 2007, Valeo s'est lancé à l'assaut de l'irlandais Connaught Electronics Limited
(CEL). La révolution des start-ups et de la conduite autonome n'avait pas encore fait
irruption dans le secteur automobile. L'opération est pourtant symbolique de ce virage.
Et les compétences de Valeo dans le domaine du véhicule profitent pleinement de
cette acquisition.

Connaught Electronics Limited est une société ancienne, créée en 1982 près de
Galway, en Irlande. Au fil des années, elle s'est imposée comme le spécialiste des
caméras, mais également des logiciels permettant d'interpréter ce que voient les
caméras. L'entreprise était destinée à intégrer la division « aide à la conduite » du
groupe français.

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La période était alors aux caméras de recul pour l'aide au parking. La vision et la
capacité à percevoir son environnement sont devenues stratégiques pour la conduite
autonome. Renommée Valeo Vision, l'entreprise est devenue une brique de cette
technologie dans laquelle s'est lancé le groupe français. Valeo a beaucoup investi en
Irlande pour cela.

« Nous avons considérablement renforcé la société en décidant d'implanter en Irlande
son centre de compétence mondial pour la vision. C'est aujourd'hui un leader mondial
des caméras de la vision à 360 degrés », confirme Guillaume Devauchelle.

Ionic Materials n'est pas une jeune start-up. Elle a été créée en 1986 mais elle a
aujourd'hui le vent en poupe, en travaillant sur un élément stratégique de la voiture
électrique : la batterie.

L'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est l'un des pionniers de ce mode de propulsion
et entend bien le rester. En début d'année, Alliance Venture, le fonds d'investissement
de l'alliance, a pris une participation dans l'entreprise américaine. Le fonds a participé
à une levée de 65 millions de dollars. Ionic Materials travaille dans le domaine des
matériaux innovants pour batterie. Aujourd'hui, la plupart des batteries utilisent un
électrolyte liquide.

Demain, il pourrait être remplacé par une matière solide. Les avantages seront
multiples, avec plus de densité énergétique, ce qui augmentera l'autonomie, et une
moindre sensibilité à la température. De plus, les batteries de l'entreprise américaine
seront sans cobalt, un élément de plus en plus recherché, donc cher. L'alliance des
trois constructeurs ne va pas entrer dans le métier des batteries - en réalité Nissan
vient juste d'en sortir.

Mais il se doit de s'y intéresser, car les caractéristiques des batteries constituent le
frein principal à un développement plus rapide de la voiture électrique. « Le polymère
sans cobalt qui entre dans la composition des batteries pour véhicules électriques
pourrait permettre de gagner 3 à 4 ans », s'enthousiasme François Dossa. (ECHOS
28/5/18)

Gilles Vidal évoque le style de la nouvelle 508

Le directeur du style de Peugeot Gilles Vidal explique que la nouvelle 508 n’est pas
une berline tricorps conventionnelle car la marque souhaitait créer un véhicule à l’allure
plus dynamique. Le résultat est une berline à hayon très pratique et dotée d’un énorme
coffre. « Nous pensons que lorsque vous regardez la voiture à une distance de 100
mètres, la forme doit être super évidente et super simple.

Lorsque vous vous rapprochez, disons à 10 mètres, vous commencez à voir
davantage de détails et vous accédez à un second niveau de compréhension. Alors
vous vous rapprochez encore plus et vous voyez tous les petits détails dans les feux,
par exemple », indique-t-il.

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Peugeot et Citroën passent leur réseau au crible avec l’application
Yoobic
Pour vérifier la conformité aux standards de ses réseaux Peugeot et Citroën, le Groupe
PSA a doté 460 de ses points de vente de l’application Yoobic, dont l’objectif consiste
à aider les concessionnaires à atteindre une qualité de service maximale en appliquant
au mieux dans leur point de vente la politique du groupe.

« Peugeot se donne pour ambition d'être la meilleure marque généraliste de haut de
gamme. Nous devons donc avoir la meilleure qualité de service, assurée par une
prestation homogène. Seule l’application rigoureuse des standards permet d’arriver à
cet objectif », a déclaré le directeur général de Peugeot Guillaume Couzy. C’est en
partant de ce constat que la marque au lion et Citroën se sont tournées vers Yoobic,
entreprise parisienne créée il y a quatre ans par trois frères. Sa spécialité : le
développement d’applications mobiles pour les équipes terrain avec, comme secteurs
de prédilection, le prêt-à-porter, la distribution alimentaire et l'automobile.

Chez les deux marques d’automobiles françaises, cette application recense une
vingtaine de standards liés notamment à l’accueil et à l’expérience du client, la
propreté du point de vente, le respect des procédures en ventes VN, VO, mais aussi
en après-vente.

Chacun décliné en un certain nombre de critères, renseignés dans l’application, et
vérifiés, photos à l’appui, par les zones managers équipés. L’application calcule
ensuite un score pour la concession, considérée ensuite conforme ou non aux
standards. Via la consolidation des données, l’application, ou le manager lui-même,
génère un plan d’actions pour chaque concession, dont les progrès peuvent être suivis
en temps réel. Le tout pour quelques dizaines d’euros par mois et par utilisateur.

Cette opération était auparavant réalisée via Excel, avec chaque donnée consolidée
manuellement. « La dématérialisation de cette opération a permis un gain de temps
non négligeable », souligne Bénédicte Rebotier, à la gestion de la qualité du service
chez Peugeot.

« L'application Yoobic nous a apporté beaucoup d'agilité et de facilité à réaliser une
tâche qui, d'habitude, est relativement difficile », confirme M. Couzy. 460 points de
vente utilisent aujourd’hui Yoobic chez PSA, dont 360 concessions Peugeot et 100
PSA Retail. Le tout, pour 370 utilisateurs, dont 10 administrateurs siège pour Peugeot
et Citroën, 260 utilisateurs terrain pour Peugeot, dont 100 zone managers, et 100
utilisateurs terrain au sein de Citroën. (JOURNALAUTO.COM 25/5/18)

Les Citroën C4 et C5 seraient remplacées à l’horizon 2020

La directrice générale de Citroën Linda Jackson aurait confirmé aux journalistes
anglais d'Autocar que les C4 et C5 seraient remplacées à l'horizon 2020. La nouvelle
C4 s'attaquerait toujours aux compactes stars du marché comme la Volkswagen Golf
ou la Ford Focus, alors que la C5 continuerait de jouer un rôle important pour la
marque en Chine. (AUTOPLUS.FR 27/5/18)

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BMW veut développer le paiement de stationnement dématérialisé à
Paris
BMW Group a annoncé au Salon Vivatech qu'il allait proposer à compter du 24 mai
son application de paiement dématérialisé de stationnement ParkNow à Paris.
L'application permet de payer son stationnement résidentiel ou visiteur dans la totalité
des arrondissements de la capitale et offre la possibilité de renouveler son
stationnement à distance. BMW revendique déjà 22 millions d'utilisateurs dans 11
pays et 1 000 villes à travers le monde, dont une douzaine en France. (AFP 25/5/18)

Mini France table sur 18 000 immatriculations en 2018

Près de trois ans et demi après son arrivée sur le marché, la troisième génération de
Mini s'offre une large remise à niveau, notamment technologique, avec l'arrivée de
nouvelles mécaniques, mais surtout d'une boîte à double embrayage 7 rapports. De
quoi prolonger la belle période de la marque qui ne connaît que la croissance depuis
2015.

« Avec le déploiement de la nouvelle stratégie, avec l’arrivée des Countryman et
Clubman dans l’univers des compactes, les choses se sont vraiment accélérées »,
explique Pierre Jalady, directeur de Mini France. « En quatre ans, nos ventes ont bondi
de 50 % », ajoute-t-il. En effet, les 18 277 immatriculations VP de l'année 2014
semblent bien loin grâce à des progressions de 23,2 % en 2015 et de 11,8 % en 2016.

L'année dernière, en 2017, la croissance a été moins forte avec 5 % de plus, soit 26
431 unités VP. La France est toutefois devenue le cinquième marché mondial pour
Mini. Rappelons qu'à l'échelle planétaire, Mini a établi un nouveau record avec 372
000 ventes.

Pour l'exercice en cours, le directeur de Mini France table sur 28 000 immatriculations,
ce qui représenterait une croissance voisine de 6 %. La clientèle professionnelle, qui
représente aujourd'hui 25 % des ventes de la marque (8 % flottes, et 17 % professions
libérales et TPE), restera un des vecteurs de croissance. Sur ce canal, le Countryman
demeure le bestseller avec 40 % des achats professionnels, suivi par la Mini Hatch 5
portes (30 %) et le Clubman (25 %).

Mini est dans les temps puisque, à fin avril, la marque enregistrait une croissance de
7,4 % dans l'Hexagone, avec 8 712 immatriculations. (JOURNALAUTO.COM 25/5/18)

Valeo a dévoilé son hybride low-cost au Salon Vivatech
A l'occasion du Salon Viva Technology, qui s’est tenu à Paris du 24 au 26 mai, Valeo
a exposé en première mondiale son système d'hybridation des véhicules à bas coût
avec une batterie de 48 volts. Déjà aperçu au CES de Las Vegas en janvier dernier,
le concept est désormais prêt à entrer en phase de production.

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« La période 2018-2022 va marquer une phase de changement massif vers
l'électrification des véhicules, sous la pression de la législation, mais aussi grâce à
l'évolution technologique », a expliqué Michel Forissier, directeur du marketing et de
la R&D de la division système de propulsion de Valeo, dans un entretien accordé au
JOURNALAUTO.COM (25/5/18).

Il appartient donc aux équipementiers et aux constructeurs de trouver des voies de
démocratisation du V.E. « Le 48 volts présente plusieurs avantages, dont celui d'être
peu coûteux car les batteries sont moins volumineuses et il y a moins de contraintes
de sécurité », a-t-il détaillé.

La solution de Valeo vise à faire concurrence au diesel. L'hybridation d'un modèle
thermique à essence avec un pack de 48 volts engendre un surcoût « du même ordre
de grandeur ». « Nous estimons qu'il faudra ajouter 1 500 à 2 000 euros au prix
catalogue, soit la différence qu'il y a généralement entre un moteur à essence et un
diesel », a souligné M. Forissier. Mais Valeo a tenu à aller plus loin. Sur la Volkswagen
Golf qui a servi de démonstrateur, l'équipementier a greffé un second moteur
électrique sur le train arrière. Il a de fait obtenu une hybride rechargeable, toujours à
moindre frais.

Mais qu’en est-il de la performance du 48 volts ? Sur le plan énergétique, Valeo se
montre confiant, car la preuve a été apportée par Geely que l'efficacité était indéniable.
« La semaine passée, le constructeur a mis dix exemplaires sur la route pour un trajet
de 1 200 km. Ils ont couvert la distance avec un plein et une consommation moyenne
de 4,3 l/100 », a annoncé Michel Forissier. Autre fait à mettre au crédit de la solution :
à la veille de l'ouverture du Salon Viva Technology, Valeo a entrepris et réussi à
traverser Paris – avec la Golf – sans consommer la moindre goutte d'essence, en
heure de pointe et par des conditions météorologiques exécrables.

La Chine devrait être le premier débouché pour les raisons que l'on connaît, celles
d'une volonté d'électrification du parc roulant. L'Europe suivra avec une montée en
cadence progressive, notamment au travers des programmes d'autopartage et du
marché de la livraison en milieu urbain. « Nous pensons également aux Etats-Unis et
à l'Inde », a souligné M. Forissier. « Nous n'avons pas encore démontré l'intérêt en
Afrique », a-t-il en revanche admis ;

Cette technologie d'hybridation avance un autre argument, celui de la facilité
d'implémentation, d'autant plus que la prise de poids est limitée, de 1 à 2 kg pour la
machine électrique qui remplace l'alternateur et 10 à 30 kg pour la batterie. A l'instar
de la Golf de laboratoire, il n'est pas nécessaire d'engager un nouveau cycle produit
pour envisager l'intégration de la batterie de 48 volts.

La France profitera à plein de cette innovation à fort potentiel. En effet, Valeo va
concentrer une large partie de la production des éléments au sein de son usine
nordiste, près du Touquet. Ce site, qui est le plus important au monde en termes de
production de machines électriques pour l'automobile, voit ses investissements
pérennisés dans le temps.

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« On lui apporte de la pérennité et même de l'augmentation de volume de production »,
a indiqué Michel Forissier. (JOURNALAUTO.COM 25/5/18)

Quatre start-ups qui réinventent la mobilité étaient présentes au
Salon Viva Technology
Pour la troisième édition du Salon mondial de l'innovation Viva Technology, un «
Mobility Park » a été installé à VivaTech, permettant aux visiteurs d'avoir un aperçu
des modes de déplacement du futur. Au milieu des grands groupes, comme Airbus qui
exposait un spectaculaire prototype en taille réelle de voiture volante (Pop.Up),
plusieurs start-ups se sont démarquées dans le domaine des nouvelles mobilités,
parmi lesquelles Electric Visionary Aircrafts, Navya, Ujet et SeaBubbles.

Installée près de Toulouse depuis l'an dernier, EVA (Electric Visionary Aircrafts)
projette de commercialiser des appareils volants électriques, autonomes et compacts.
A terme, la start-up a pour ambition de développer un service de taxis aériens, faisant
cinq mètres de long par deux mètres de large, « ce qui leur permettra de se garer sur
une place de parking », assure la jeune pousse. Pour l'heure, l'EVA X01 se présente
sous la forme d'une maquette à taille réelle. Un premier prototype devrait voler fin 2018
au-dessus de la ville rose et une phase de test en milieu urbain est prévue courant
2019. L'équipe, qui cherche à lever des fonds, aimerait voir voler ses appareils en
2022.

Créée en 2014, Navya a pour ambition de fluidifier le trafic en ville. La société
lyonnaise, qui évalue le coût des embouteillages à 340 milliards de dollars par an dans
le monde, a notamment conçu des navettes et taxis autonomes pour des trajets à la
demande.

Des navettes sont déjà déployées dans une quinzaine de pays. Navya, qui s'appuie
sur une équipe de 210 personnes, a déjà déployé une soixantaine de véhicules dans
le monde et revendique le transport de près de 300 000 passagers. Son chiffre
d'affaires s'élève à 11 millions d'euros.

En octobre 2016, la jeune pousse avait réalisé une augmentation de capital de 30
millions d'euros avec le fonds d'investissement Robolution Capital, Cap Decisif
Management, la holding Gravitation et les groupes français Valeo et Keolis.

La société luxembourgeoise Ujet travaille sur un scooter électrique connecté. Grâce à
une application mobile, il est possible de le déverrouiller à distance, de le localiser ou
encore d'être alerté en cas de vol. La batterie amovible de l'engin, d'une autonomie de
deux heures, est équipée de roulettes pour pouvoir être transportée comme une petite
valise.

La start-up, qui emploie une cinquantaine de personnes, vient de recevoir
l'homologation européenne pour commercialiser son deux-roues (qui coûtera entre 9
000 et 10 000 dollars) dans les prochains mois. Ujet cible les grandes villes et a
identifié Paris comme le marché le plus intéressant, devant Barcelone et Rome.

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Un an après de premiers essais, les taxis volants sur l'eau du navigateur français Alain
Thébault – Seabubbles - ont de nouveau fait leur apparition sur la Seine à Paris pour
une série de tests. A terme, ces engins à propulsion électrique pourraient permettre
de proposer un mode de transport alternatif et écologique dans la capitale.

Les petits bateaux blancs reprennent le principe de l'hydroptère développé par M.
Thébault, avec des « foils », sorte d'arcs en fibre de verre immergés qui, grâce à la
vitesse, maintiennent le bateau hors de l'eau à environ 50 cm au-dessus des vagues.
Les premiers exemplaires de ces « bulles » ont été commercialisés à VivaTech à 140
000 euros, en précommande. (ECHOS 28/5/18)

Le secteur de l'automobile a augmenté ses investissements
publicitaires de 20 % au premier trimestre

D’après les données de Kantar Media dévoilées le 25 mai, les constructeurs
d’automobiles ont accru leur pression publicitaire au premier trimestre de 2018. Ils ont
investi 20 % de plus qu'en 2017, pour atteindre une part de voie conjuguée de 11,9 %,
sur un marché qui a pesé 13,7 milliards d'euros tous secteurs et tous médias
confondus. Seul le monde de la distribution s'est mis plus en vue, avec 15,4 % (+ 3 %
de budget).

Ce premier trimestre a été marqué par le retrait de 9 % de Renault, qui, d'après les
estimations de Kantar Media, a consacré 95,8 millions d'euros bruts à la publicité. En
augmentant de 3 %, Citroën (89 millions d'euros bruts) revient pratiquement à hauteur
de Peugeot (89,8 millions d'euros bruts).

La période a aussi vu cinq marques cumuler 80 % de la croissance. Volkswagen, qui
a progressé de 67 % (67,8 millions d'euros bruts), Toyota, qui a doublé ses
investissements (61,8 millions d'euros bruts), Fiat, qui a injecté 49 % de budget
supplémentaire (41,6 millions d'euros bruts), Seat, qui explosé les compteurs en
multipliant par 2,3 son budget (à 40,4 millions d'euros bruts) et Alfa Romeo, au 18ème
rang du classement, avec un budget en hausse de 6 %, sont les principaux artisans
de cette dynamique positive au premier trimestre.

Le média digital (display et search confondus) a profité de cet élan. Il a augmenté ses
recettes de 61 %, quand la publicité extérieure progressait de 53 %. La radio (+ 31 %)
et surtout la télévision (+ 9 %) sont parvenues à maintenir leur position. Si le cinéma
continue sa marche en avant (+ 10 %), la presse a été boudée par les marques
automobiles (- 9 %).

« La tendance est à la micro-cible. Les annonceurs se basent sur le comportement et
non plus majoritairement sur les données démographiques. Ils adressent donc des
messages très ajustés », observe Florence Doré, directrice du marketing et de la
communication de Kantar Media France ». (JOURNALAUTO.COM 25/5/18)

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Les assureurs réclament l'accès aux données en cas d'accident

Alors que l'arrivée des voitures autonomes sur les routes françaises pourrait intervenir
dès 2020, les assureurs se montrent confiants sur un point. D’après eux, les textes
régissant le fonctionnement de l'assurance automobile - une directive européenne et
le Code des assurances - sont parfaitement adaptés à ce type de véhicules, ont-ils
affirmé lors d'une conférence organisée le 24 mai par la Fédération française de
l'assurance (FFA) et l'institut Vedecom.

« Nous les avons passés au peigne fin [...] Il n'y a pas une virgule à changer pour que
l'objectif du législateur qu'il y ait toujours une assurance qui puisse indemniser les
victimes soit respecté », a déclaré Stéphane Penet, directeur des assurances
dommages et de responsabilité à la FFA. Cela vaudrait aussi bien pour les véhicules
dotés de systèmes de délégation de conduite partielle ou totale que pour ceux 100 %
automatisés et sans conducteur à bord.

Il en est en effet aujourd'hui stipulé que l'obligation d'assurance s'applique au
conducteur, au propriétaire du véhicule ou à la personne en ayant la garde. Par
ailleurs, le régime actuel prévoit que c'est l'assureur « du véhicule impliqué » qui
indemnise les victimes. Ce mécanisme permet de garantir une indemnisation - sachant
que l'assureur peut ensuite se retourner contre le responsable du sinistre.
Mais un point préoccupe toutefois les assureurs. Avec les véhicules autonomes, les
recherches de responsabilité après une collision ou une sortie de route risquent d'être
compliquées. Il s'agira notamment d'établir si le mode autonome était activé ou non au
moment de la collision ou de la sortie de route.

« Il nous semble que toute délégation de conduite doit impliquer la présence
d'un Event Data Recorder [un enregistreur de données] standardisé », a fait valoir
Bernard Spitz, le président de la FFA. En cas d'accident, les assureurs veulent
avoir « un accès gratuit, fluide et sans le consentement du conducteur » aux données
de ces boîtes noires « pour permettre au système d'assurance de jouer rapidement ».

Le sujet fait l'objet de discussions dans le cadre de la future loi d'orientation sur les
mobilités. (ECHOS 28/5/18)

Aurélien Weisrock nommé directeur de la Cité de l’Automobile à
Mulhouse

Aurélien Weisrock a été nommé directeur de la Cité de l’Automobile à Mulhouse ; il a
pris ses fonctions le 14 mai. La Cité de l’Automobile est un lieu de mémoire de
l’évolution des transports et une source d’inspiration pour les chercheurs, industriels
et développeurs d’aujourd’hui.

M. Weisrock poursuivra la valorisation de la Cité, qui dispose d’un patrimoine
d’exception qu’il souhaite mettre au service du débat sur les modes de transports
futurs (mobilité individuelle, collective, véhicules autonomes, etc.). (AM-TODAY.COM
16/5/18)

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La grève des routiers au Brésil paralyse l'industrie automobile

L'industrie automobile brésilienne était totalement à l'arrêt vendredi en raison d'une
grève des transporteurs routiers qui affecte fortement l'approvisionnement dans tout
le pays depuis le début de la semaine, a annoncé une association de fabricants. « Les
chaînes de montage de l'ensemble des usines de fabrication de véhicules du Brésil
sont à l'arrêt. La grève des routiers affectera nos résultats de façon significative, y
compris pour l'exportation », a averti l'ANFAVEA (Association nationale des
constructeurs de véhicules), au 5ème jour de grève.

En dépit d'un accord annoncé par le gouvernement avec certains représentants de
transporteurs routiers tard jeudi, la mobilisation des grévistes restait forte vendredi
matin, de nombreuses routes étant encore bloquées dans tout le pays, ainsi que
l'accès à des raffineries. Cette grève affecte tous les secteurs de l'économie,
notamment le transport aérien, l'aéroport de Brasilia ayant annoncé que ses réserves
de kérosène étaient épuisées.

Dans les grandes villes brésiliennes, la plupart des stations-service sont à sec et les
services d'autobus ne fonctionnent que partiellement. Les transporteurs routiers
protestent contre la forte augmentation des prix du diesel, en raison de la hausse du
cours du pétrole et d'une nouvelle politique de tarifs de Petrobras, qui s'est alignée
depuis la fin 2016 sur les cours internationaux. (AFP 25/5/18)

AvtoVAZ continue d'acheter de l'aluminium de Rusal mais étudie des
alternatives
AvtoVAZ continue d'acheter de l'aluminium au géant russe sous sanctions américaines
Rusal tout en cherchant des alternatives en cas d'entrée en vigueur de ces sanctions,
a déclaré samedi le président-directeur général du groupe, Nicolas Maure.

« L'effet des sanctions a été reporté au mois d'octobre et je sais qu'il y a des actions
en cours pour limiter l'effet des sanctions sur Rusal. En parallèle nous étudions le
marché afin de pouvoir obtenir de l'aluminium auprès d'autres fournisseurs au cas
où », a déclaré M. Maure aux journalistes en marge du forum économique de Saint-
Pétersbourg.

Washington a annoncé en avril des sanctions contre Rusal, visant à empêcher les
entreprises ayant des liens avec les Etats-Unis de se fournir auprès de Rusal.
Initialement fixée au 5 juin, leur entrée en vigueur a été reportée au 23 octobre. Face
aux risques de perturbations de ce marché essentiel pour l'industrie mondiale,
Washington avait annoncé vouloir épargner Rusal si le milliardaire russe Oleg
Deripaska, directement sanctionné, réduisait ses liens avec l'entreprise. L'oligarque a
de fait quitté vendredi le conseil d'administration du groupe, cédant à une pression
croissante.

M. Maure a précisé que Rusal était « de loin » le premier fournisseur d'aluminium
d'AvtoVAZ et « un bon fournisseur à garder ». « A l'heure actuelle, nous ne voyons
pas d'impact sérieux des sanctions américaines sur AvtoVAZ », a indiqué M. Maure,
en présence du directeur général de Renault en Roumanie, Yves Caracatzanis, qui

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doit le remplacer à la tête d'AvtoVAZ le 1er juin. « Nous exportons dans environ 30
pays, et nous ne voyons pas de risques particuliers, aucun de ces marchés n'ayant de
liens étroits avec les Etats-Unis ».

« S'il n'y a pas d'autre solution nous trouverons d'autres sources. Il semble que la
situation va se clarifier dans les deux mois à venir. Jusqu'à présent Rusal nous livre...
nous achetons », a-t-il précisé. (AFP 26/5/18)

Bernard Loire nommé président de Mitsubishi Europe
Bernard Loire, jusqu’ici directeur général de Nissan West Europe, vient d’être promu
président et directeur général exécutif de Mitsubishi Motor Europe. Il a occupé au sein
de Nissan des fonctions variées aussi bien au siège européen qu’à la tête de Nissan
Italie. Il a notamment été responsable de projets transversaux d’envergure et a occupé
la fonction de directeur général des ventes de Nissan Europe.

Pour le remplacer à la tête de Nissan West Europe, le groupe a choisi Guillaume
Boisseau, qui était directeur général des ventes de Nissan Europe en charge de
quatorze marchés.
Ainsi, les synergies au sein de l’Alliance se poursuivent même au niveau des
organigrammes. (JOURNALAUTO.COM 25/5/18)

Renault Russie a livré sa 30 000ème caisse en blanc à l’Algérie
Renault Russie a exporté vers l’Algérie sa 30 000ème caisse en blanc destinée à la
fabrication de la Logan, connue localement sous l’appellation Symbol. Renault Russie
avait commencé à exporter vers l’Algérie ses premières carrosseries de Logan/Symbol
en décembre 2016.

Les carrosseries sont fabriquées dans l’usine AvtoVAZ de Togliatti, puis acheminées
par train jusqu’au port de Novorossiysk et, enfin, par bateau jusqu’au port d’Arzev en
Algérie.

En 2016, 1 000 caisses de Logan ont ainsi été livrées à l’Algérie, puis 20 000 en 2017.
(AUTOSTAT 23/5/18)

AvtoVAZ fait son retour sur le marché chilien

AvtoVAZ a repris ses ventes de voitures Lada au Chili, après un hiatus de vingt ans.
Un concessionnaire a ainsi ouvert à Santiago ; l’importateur Cono Sur Automotive
Distributor, qui travaille déjà avec les marques de l’Alliance Renault-Nissan, fournira
un ensemble complet de services : après-vente, réparations, maintenance, pièces
détachées, etc.

Le constructeur table sur 400 ventes au Chili en 2018. L’importateur Cono Sur compte
ouvrir trois autres concessions dans le pays d’ici à la fin de l’année. (AUTOSTAT
25/5/18)

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Toyota va construire une usine de piles à combustible à Honsha au
Japon
Toyota a annoncé son intention de construire au Japon une usine de fabrication de
piles à combustible pour ses véhicules à hydrogène. L’usine sera située à Honsha,
près du siège de Toyota ; elle entrera en activité d’ici à 2020 et devrait permettre au
constructeur de porter ses ventes de véhicules à hydrogène (voitures, bus) à plus de
30 000 unités par an.

« D’un point de vue technologique, la pile à combustible est prête et n’attend plus que
son utilisation à grande échelle. Afin d’encourager l’adoption des véhicules à
hydrogène par les automobilistes, nous devons accélérer la production des piles »,
estime Toyota.

Le constructeur voit les véhicules à hydrogène comme une alternative intéressante
aux véhicules électriques : peu ou pas d’émissions, temps de recharge rapide et coût
qui devrait baisser avec la fabrication de volumes plus conséquents. (AUTOMOTIVE
NEWS 24/5/18)

Les ventes d’hybrides de Hyundai et Kia aux Etats-Unis sont
orientées à la hausse

Hyundai et sa société sœur Kia ont vendu 15 930 véhicules hybrides aux Etats-Unis
sur les quatre premiers mois de 2018 (+ 7 %), dont 7 927 Kia Niro et 4 836 Hyundai
Ioniq, selon les chiffres publiés par le site américain hybridcars.com.

Les ventes totales d’hybrides sur le marché américain ont reculé de 11,6 % sur cette
période, à 100 456 unités. Les deux marques coréennes arrivent en troisième position,
derrière Toyota et Ford dont les ventes se sont élevées respectivement à 56 791 et
19 583 unités. Elles ont occupé 15,9 % du segment. (YONHAP 27/5/18)

Hankook Tire a signé un accord de coopération avec Arlanxeo

Le manufacturier coréen Hankook Tire et le numéro un mondial du caoutchouc
synthétique Arlanxeo ont signé un protocole d’accord portant sur une coopération dans
la R&D.

Les deux entreprises prévoient de travailler ensemble sur des technologies pour la
production de pneumatiques à hautes performances.

Arlanxeo est une coentreprise à parité entre le groupe de chimie allemand Lanxess et
la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco qui a été créée en avril 2016.
(YONHAP 28/5/18)

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Fiat Chrysler rappelle 4,8 millions de véhicules aux Etats-Unis

Fiat Chrysler a annoncé le rappel de 4,8 millions de voitures et d’utilitaires légers aux
Etats-Unis, en raison d’un défaut qui pourrait empêcher de désactiver le régulateur de
vitesse. Il a demandé aux propriétaires de ces véhicules de ne pas utiliser cette
fonction tant que le problème n’aura pas été corrigé. Des logiciels seront mis à jour.

Le constructeur a précisé que le défaut n’avait pas fait de blessés ou provoqué
d’accidents, mais le cas d’un conducteur d’un Dodge Journey de location qui n’a pas
pu désactiver le régulateur de vitesse a été signalé début mars à la NHTSA (agence
américaine en charge de la sécurité routière).

Les véhicules concernés par le rappel sont des modèles à essence équipés de boîtes
de vitesses automatiques des années-modèles 2014 à 2019. Parmi ces véhicules
figurent les Chrysler 200, 300 et Pacifica, les Dodge Charger, Challenger, Journey et
Durango, les Jeep Cherokee, Grand Cherokee et Wrangler, ainsi que les pick-ups
Ram 1500, 2500 et 3500 et les châssis-cabines Ram 3500, 4500 et 5500.

Fiat Chrysler a indiqué qu’il rappelait également un nombre non précisé de véhicules
supplémentaires au Canada, au Mexique et dans d’autres marchés, et certains Fiat
Freemont basés sur la même plateforme que le Dodge Journey. (AUTOMOTIVE
NEWS, REUTERS 25/5/18)

Tesla transige après une plainte collective contre son système
Autopilot

Tesla a conclu un accord pour mettre fin à une plainte en nom collectif déposée devant
le tribunal de San José (Californie) par six propriétaires de Model S et Model X qui
jugent son système d’aide à la conduite Autopilot « globalement inutilisable et
manifestement dangereux ».

Les plaignants disent avoir déboursé un supplément de 5 000 dollars pour équiper leur
voiture du logiciel Autopilot sur la promesse d’une sécurité renforcée qui n’a pas été
tenue.

Lancé en 2015, le système Autopilot de Tesla permet aux automobilistes de maintenir
leur trajectoire et peut assurer le pilotage automatique du véhicule dans certaines
situations, mais il n’est pas conçu pour remplacer le conducteur qui doit rester maître
de son véhicule. Les détracteurs du dispositif l’accusent d’être à l’origine de divers
accidents.

Dans un communiqué, Tesla déclare vouloir faire un geste envers ses clients. Dans le
cadre de l’accord proposé, qui doit encore être validé par la juge, il a accepté
d’indemniser les automobilistes qui ont acheté la version 2.0 d’Autopilot et ont dû
patienter pour que les fonctions de d’aide à la conduite soient activées.

« Depuis le déploiement en octobre 2016 de notre deuxième génération d’Autopilot,
nous avons continué à fournir des mises à jour logicielles qui ont permis une

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amélioration majeure des fonctionnalités », indique le constructeur, précisant que
l’accord s’appliquerait aux clients dans le monde entier.

Les automobilistes concernés recevront entre 20 et 280 dollars de dédommagements.
Tesla a provisionné 5 millions de dollars pour couvrir ce litige. (REUTERS 25/5/18)

Vers une enquête sur 120 000 véhicules diesel de Daimler
Une enquête portant sur 40 000 Mercedes Vito et 80 000 Classe C pourrait être
ouverte en Allemagne. Les modèles sont soupçonnés d’être équipés d’un logiciel
illicite qui permettrait de manipuler leurs niveaux d’émissions.

Daimler a déjà soumis une mise à jour du logiciel concerné aux autorités
allemandes.

La semaine dernière, le KBA (office fédéral des transports) avait déjà imposé à
Mercedes de rappeler ses Vito 1,6 l Diesel Euro 6.

Au total, Daimler risquerait un rappel de plus de 600 000 véhicules diesel (dont des
Classe C et Classe G) en raison de soupçons de manipulation de leurs niveaux
d’émissions.

Le Ministre allemand des Transports, Andreas Scheuer, a convoqué Dieter Zetsche,
président de Daimler, pour discuter du rappel du Vito et des possibles futures
enquêtes. (REUTERS, AUTOMOBILWOCHE 27/5/18, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG
25 ET 28/5/18)

M. Stadler estime que le scandale des émissions n’est pas fini
Rupert Stadler, président d’Audi, a déclaré que le scandale des émissions n’était pas
fini et que des rappels supplémentaires n’étaient pas à exclure.

En début de mois, un nouveau volet de l’affaire des moteurs truqués a été découvert,
concernant 60 000 Audi supplémentaires.

Le dirigeant s’est par ailleurs engagé à rester à la tête de la marque. « J’en ressens
la responsabilité, et tan que j’ai le total soutien du directoire et du conseil de
surveillance, j’accepte cette responsabilité, en vue de résoudre cette affaire et de
conduire l’entreprise vers l’avenir ». (AUTOMOTIVE NEWS EUROPE,
AUTOMOBILWOCHE 26/5/18)

Geely ouvrira une nouvelle usine à Chengdu

Le groupe chinois Geely a signé un accord de coopération avec le gouvernement
municipal de Chengdu, officialisant ainsi son choix d’installer sa future usine
d’assemblage de véhicules à énergies alternatives et de production de composants
pour le marché panasiatique dans la ville de Chengdu.

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Aux termes de cet accord de coopération, Geely va investir dans la recherche et
développement dans le domaine des véhicules à énergies alternatives, des
composants et des services de mobilité.

Le futur site de Geely à Chengdu pourrait produire jusqu’à un million de véhicules et
contiendra un parc industriel pour la production de composants. (GASGOO.COM
25/5/18)

FAW-Volkswagen va rappeler plus de 20 000 véhicules importés
La coentreprise FAW-Volkswagen va rappeler plus de 20 000 véhicules importés en
Chine, en raison d’un problème sur la pompe auxiliaire de liquide de refroidissement.

Précisément, FAW-VW va rappeler 20 278 Audi A4 Allroad et Audi A5 produites
entre le 7 novembre 2001 et le 8 novembre 2013. (XINHUA NEWS 27/5/18)

La production du premier véhicule de loisir électrique de
Volkswagen et JAC a débuté
La production du premier véhicule de loisir électrique développé conjointement par
Volkswagen et JAC a débuté. Le site de production disposera d’ailleurs de capacités
de production de 100 000 véhicules électriques par an.

Le modèle baptisé SOL E20X sera commercialisé à compter du second semestre.

La coentreprise entre Volkswagen et JAC a organisé une cérémonie pour dévoiler le
SOL E20X à Hefei, dans la province de l’Anhui.

Le véhicule de loisir électrique est notamment doté d’un assistant à reconnaissance
vocale fonctionnant avec l’intelligence artificielle. Le SOL E20X propose également
des solutions de mobilité intelligentes (notamment pour faciliter la recharge ou le
stationnement).

JAC Volkswagen est la troisième coentreprise du groupe Volkswagen en Chine (en
plus de SAIC-VW et FAW-VW).

De plus, Volkswagen prévoit de fournir 400 000 véhicules à énergies alternatives à
ses clients chinoises d’ici à 2020 et jusqu’à 1,5 million de ces véhicules verts d’ici à
2025. (XINHUA NEWS 25/5/18)

EDAG développe la première voiture électrique dédiée au marché
vietnamien
La société allemande EDAG va développer la première voiture électrique de VinFast,
une start-up filiale du groupe vietnamien VinGroup.

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VinFast se fixe pour objectif de lancer à termes deux modèles de véhicules
conventionnels, et un modèle de citadine 100 % électrique, tous trois dédiés au
marché vietnamien.

En s’associant à EDAG, VinFast veut créer une voiture électrique abordable et de
haute qualité pour les automobilistes vietnamiens.

Pour accompagner son développement, VinGroup a débuté en 2017 la construction
d’une usine à Haiphong (nord du Vietnam). Le site afficherait des capacités de
production de 100 000 à 200 000 véhicules par an. (AUTOMOBILWOCHE 25/5/18)

Mme Merkel et M. Diess se sont rendus en visite officielle en Chine
La Chancelière allemande Angela Merkel était pour deux jours en Chine pour une
visite officielle, accompagnée notamment du nouveau président du groupe
Volkswagen, Herbert Diess.

Ils se sont notamment rendus à Shenzhen, haut lieu de l’innovation dans le pays.

A l’occasion de cette visite officielle, la Chancelière a déclaré vouloir accompagner le
développement de la Chine, tout en créant des emplois en Allemagne.

De plus, lors de cette visite, Mme Merkel tout comme M. Diess se sont intéressés
aux technologies durables et à la connectivité, ainsi qu’aux progrès envisageables
dans ces domaines pour l’Allemagne comme pour la Chine.

Shenzhen se situe dans la province du Guagdong, un lieu de production important
pour la Chine, et sa province la plus dynamique économiquement (le Guangdong
réalisant environ 10 % du PIB de la Chine).

Les thèmes des véhicules connectés et du réseau 5G ont été abordés au cours de la
visite de la Chancelière. De plus, l’intelligence artificielle a été au cœur des débats.
(AUTOMOBILWOCHE 25/5/18)

Pollution : des restrictions de circulation pour les diesel semblent
de plus en plus probables à Stuttgart

Il semble de plus en plus probable que la ville de Stuttgart mette en place des
restrictions de circulation pour les modèles diesel, afin de réduire la pollution
atmosphérique liée aux transports.

Elles pourraient être mises en place dès 2019, et concerneraient les modèles
répondant aux normes Euro 3 et Euro 4.

La ville d’Hambourg a ouvert la voie en annonçant des restrictions de circulation pour
les diesel antérieurs à la norme Euro 6 à compter du 31 mai. (AUTOMOBILWOCHE
27/5/18)

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De nombreuses marques automobiles ont annoncé des baisses de
prix en Chine
Suite à l’annonce du gouvernement chinois concernant a baisse des taxes
douanières sur les voitures importées, au moins 22 marques d’automobiles ont
annoncé des baisses des prix de certains modèles importés et de pièces détachées.

Parmi les entreprises qui prévoient de baisser leurs prix se trouvent notamment
Volvo Cars, Audi, Lexus et Mitsubishi.

La baisse des taxes douanières sur les voitures importées en Chine sera appliquée à
compter du 1er juillet.

L’an dernier, 1,2 million de véhicules ont été importés en Chine. (XINHUA NEWS
28/5/18)

L’investissement de BMW à Leipzig ne créera aucun nouvel emploi
La semaine dernière, BMW a annoncé qu’il allait investir 300 millions d’euros dans
son usine de Leipzig (où il assemble notamment la citadine électrique i3).

Cet investissement a pour objectif d’accroître les capacités de production du site de
Leipzig, à 350 000 unités par an (contre 250 000 unités par an actuellement).

Malheureusement, cet accroissement des capacités ne créera aucun nouvel emploi
sur le site, notamment en raison de l’installation de 500 nouveaux robots.

En réponse aux réactions négatives de la presse allemande à propos de cette
absence de nouveaux emplois, BMW a néanmoins souligné que l’investissement
allait permettre de sécuriser les emplois des 5 300 salariés actuels du site.
(AUTOMOTIVE NEWS EUROPE 25/5/18)

Volkswagen devrait réintégrer son lobbyiste en chef

Le groupe Volkswagen devrait réintégrer son lobbyiste en chef, Thomas Steg, qui
avait été suspendu en janvier pour son rôle dans l’affaire des essais sur des humains
et des singes.

Une commission d’enquête interne n’aurait trouvé aucune infraction concrète
commise par M. Steg, qui pourrait donc reprendre son poste.

Toutefois, la direction de Volkswagen ne se serait pas encore prononcée à ce sujet.
(AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, AUTOMOBILWOCHE, SÜDDEUTSCHE
ZEITUNG, ZEIT 25/5/18)

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Siemens et Pionier Northvolt s’associent dans le domaine des
batteries
L’équipementier allemand Siemens et le Suédois Pionier Northvolt s’associent en
vue d’établir la première « méga-usine » de batteries en Europe.

Siemens a annoncé qu’il allait investir 10 millions d’euros dans cette future usine, qui
devrait être installée en Suède et être opérationnelle d’ici deux ans.

La future usine de batteries pourra produire suffisamment de batteries pour environ
400 000 voitures électriques par an. Le site emploiera en outre 2 500 personnes.

Siemens et Pionier Northvolt ont opté pour la Suède plutôt que pour l’Allemagne pour
construire leur méga-usine de batteries, car le coût de l’électricité en Suède est 10
fois inférieur à celui en Allemagne.

L’industrie automobile européenne produit quelque 20 millions de voitures par an et
aurait rapidement besoin d’une douzaine de ces méga-usines de batteries afin
d’accompagner le développement de l’électromobilité. (AUTOMOBILWOCHE
25/5/18)

Bosch a dévoilé deux nouveautés au Salon VivaTech
L’équipementier allemand Bosch a dévoilé deux nouveautés au Salon VivaTech,
dont un capteur intelligent qui devrait équiper les emplacements de stationnement et
permettrait ainsi de détecter les places disponibles.

Ce boîtier intelligent pour les places de stationnement avait déjà été officieusement
présenté lors de la conférence Urbagora à Paris, et Bosch a donc réalisé le
démarrage commercial officiel de ce système à VivaTech.

Le boîtier devra simplement être collé au sol, au milieu d’une place de
stationnement, sans travaux de voirie nécessaire.

Ensuite, grâce au capteur de présence, le boîtier pourra détecter les emplacements
disponible (via des technologies de détection par ultrason et magnétique).

L’information est ensuite transmise vers des services tiers (guidage, panneaux
d’information, etc.).

La batterie du boîtier est intégrée dans le capteur, et en fin de cycle de vie (soit après
5 ans environ), il suffira de changer le capteur, sans avoir à déplacer son support qui
restera installé sur la place de stationnement. Cela réduira les coûts d’entretien.

En parallèle, Bosch a également introduit à VivaTech le boîtier de géolocalisation de
sécurité Traci. Vendu pour une installation en post-équipement, ce boîtier permet de
géolocaliser un véhicule, notamment pour des exploitants de flottes.
(JOURNALAUTO.COM 25/5/18)

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