Les mots nous rassemblent littéralement ! - Dossier - La chapelle Saint-Roch - Centre culturel ...
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Le mensuel d’éducation permanente du Centre culturel de Dison Numéro 431 | Novembre 2021
Dossier
Les mots nous
rassemblent…
littéralement !
Le saviez-vous ? Culture
La chapelle Atelier
Saint-Roch slam
T. : 0 8 7 3 5 5 4 8 4 • M . : 0 4 7 6 2 6 3 4 17
info@multi-print.eu
Cour Lemaire 26 • 4 6 5 1 B AT T I C E
,
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Présence no 431 — Novembre 2021
Édito
Sommaire
4 Dossier
• Les mots nous
rassemblent…
Le temps des échanges épistolaires est
8 Culture presque révolu. Le papier et la plume ont
• À venir au cédé la place aux écrans et aux claviers.
Centre culturel Désormais c’est par textos, posts ou
messages électroniques que l’on s’envoie
10 A. Hardy
des mots doux ou que l’on débat.
• Exposition
L
e médium a changé, mais ment politique, car elle écarte ces toute démarche d’éducation per-
11 Bibliothèque l’écriture reste, peut-être
plus que jamais, notre
citoyen·nes de l’accès à l’informa-
tion et limite leur capacité à par-
manente. ●
Frédéric Muller, Directeur
outil principal de partage ticiper à la vie de la cité. Depuis
• Actualités et d’expression. Faites plusieurs années, nous traitons
le compte, sur une journée, des des facettes de ce sujet lors d’un
12 Saviez-vous ?
moments où vous lisez et vous événement qui réunit plusieurs
serez surpris·es – même si ces partenaires : Les mots nous ras- L’émancipation
moments sont parfois brefs – semblent. Si ce numéro de Présence des individus
• La chapelle du caractère central que la lec-
ture a dans vos vies. On oublie
fait la part belle à la création par
les mots, ce n’est donc pas ano- passe par
de Tribomont à quel point celles et ceux qui din. L’émancipation des individus la maîtrise
ne maîtrisent pas la lecture et passe par la maîtrise de la lecture de la lecture
13 Associations
l’écriture du français sont iso- et de l’écriture et il est essentiel
lé·es. Cette fracture est éminem- d’en faire un sujet récurrent dans et de l’écriture.
• Une joie simple
• Mini-zapping
15 Culture
• Le coin du wallon
16 Dison
• Les pages
communales
PRÉSENCE
Le mensuel d’éducation permanente
du Centre culturel de Dison
6 200 exemplaires distribués en toutes boîtes
Rédaction : Laura Perez
Mise en page : CC Dison
Publicités : Amandine Moreau
Impression : Multi Print Ensival
Éditeur responsable :
Centre culturel de Dison
Rue des Écoles 2 – 4820 Dison
T. 087 33 41 81
presence@ccdison.be
www.ccdison.be
ccdison
4 DOSSIER www.ccdison.be
Présence no 431 — Novembre 2021 DOSSIER 5
ÉCRITURE
Les mots nous rassemblent,
littéralement !
Chaque année, les Centres culturels et les bibliothèques
de Dison et de Verviers organisent une série
d’actions dédiées à la lecture et à l’écriture.
L’
opération Les mots dain, je la vis prête, déjà, et
nous rassemblent pro- Le papier doucement tel le velours
posera entre le 15 et le Vierge, je souffle sur mes mains
27 novembre prochain froides
plusieurs activités liées Il neige dans le silence
aux mots. Les mots, des alliés La buée de la fenêtre s’effaça
indispensables que nous souhai- J’entends, tic
tons célébrer, entendre… et lire ! Tel un cri je veux exister,
Lire, justement, et découvrir Elle parla comme un torrent
d’autres points de vue, écrits sous De plus en vite, heureuse de vivre
différentes formes, c’est l’enjeu Elle qui croyait dans un cercueil
du dossier de ce mois. Pour que de grenier
les mots nous rassemblent au Lourde, implacable
sens littéral, vous découvrirez ci- Elle oublia d’être industrielle
après plusieurs textes issus d’un Elle cracha de l’encre,
atelier d’écriture organisé en oc- Presque elle s’excuse.
tobre dernier.
Par ce partage, Présence amorce
ainsi une dynamique plus col- Hilda Fontaine
lective, avec le souhait de pouvoir Écrire est ma respiration
ponctuellement ouvrir ses pages Ma délivrance et ma passion
à d’autres expressions ! Les mots qui s’alignent et qui
Oser publier ses écrits est un chantent
exercice difficile, nous remer- Qui me perturbent et qui m’en-
cions donc chaleureusement les chantent
participant·es ainsi que l’anima- Par l’encre qui leur donne place
trice Marie-Ève Maréchal de s’être Me rendent l’espoir et l’espace
investi·es dans cette aventure et Écrire est ma respiration
de nous avoir confié leurs textes. Ma délivrance et ma passion
Bien des colères, bien des galères
Bien des frustrations, des com-
Entre le premier jet et le point fi- bats
nal d’un texte, que se passe-t-il ? Quand la plume a su les coucher
Combien de grands écarts, d’exal- Sur une feuille de papier
tations et de sauts dans le vide ? Nous semblent tout à coup dé-
Ci-dessous, trois envolées poé- risoires monde en perdition que vous ten- retenez votre souffle et retrouvez
tiques sur l’écriture, les joies et Ou tout du moins, moins délé- tez, vainement, de décrire. votre force ! Celle de la démiurgie,
les craintes qu’elle suscite… tères Tourbillons de phrases enchevê- de la magie, de la thérapie.
Que dans la nue réalité. trées, slogans et gros titres se pré-
Écrire est ma respiration cipitent à nos oreilles saturées.
Ma délivrance et ma passion. Silence ! Dans notre magazine, nous ten-
Vous avez gravé dans ma tête un tons modestement de porter
Oser publier ses sillon infranchissable entre les un regard sur nos sociétés et de
écrits est un Michaël De Bona mots… et les choses. prendre un temps de recul sur
Lettres et mots, dans votre voltige La paix intérieure, bizarrement, ce qui nous entoure, de façon à
exercice difficile. et vos tourbillons, trop longtemps ne me paraît pas concevable sans encourager l’esprit critique. À
je vous ai délaissés pour me dire. votre agencement. suivre, en page 6, deux textes
Trop longtemps je vous ai défiés De l’indicible au lisible, de l’expé- chargés de cette observation qui
Claire Boudron pour ne plus vous lire. rience à son partage, que d’étapes mène au constat, à l’analyse, puis,
Elle était noire et pleine poussière Du plaisir de la correspondance à franchir qui résonnent comme parfois, à l’action.
J’osai la toucher, l’effleurer épistolaire est issu le dégoût de autant de glas…
Le souffle de ma bouche, et sou- l’humain, de moi-même, de ce Lettres et mots, je vous en conjure, → p.6
6 DOSSIER www.ccdison.be
M.C. le compost au fond du jardin, les qu’en est-il exactement ? Je crains
Mes chers petits enfants, panneaux solaires, la limitation quelquefois d’être victime, en dis-
C’est un triste héritage que vous des déchets et du gaspillage en cutant avec mes amis du même
lègue notre société de consom- tout genre… tous nos efforts ac- âge, du syndrome du vieux con : le
mation, dont j’ai fait partie. tuels me semblent bien dérisoires monde change, ce n’est pas aussi
Je vivais confortablement, mieux et tardifs face au désastre. bien qu’avant, les jeunes ne res-
que mes parents, qui eux-mêmes Tous nos efforts actuels me pectent plus rien, et oui, ma pauv’
ont probablement vécu mieux semblent bien dérisoires et tar- dame, c’est à cause de toutes ces
que les leurs. difs face au désastre. fusées qu’on envoie dans l’espace.
J’étais le cul dans le beurre sans Mes chers petits, j’espère de tout Bien sûr, je ne nie pas que des
m’en rendre compte. EA. Unuabona – Unsplash mon cœur de mamy que l’amour bouleversements importants,
Quelques illuminés, dont ma que vous avez reçu de tous ceux plus rapides qu’auparavant, me-
sœur, ont bien commencé à em- qui vous aiment tant, vous don- nacent l’avenir de mes descen-
ployer un mot jusque-là inconnu nera cette force et ce courage qui dants, et qu’il est important d’en
par moi : « écologie ». vous permettra de surmonter, so- être conscient et d’essayer d’en-
lidairement, les épreuves à venir. diguer les effets de ces boulever-
Avec tout mon amour et tous mes sements.
espoirs, pour mes petits-enfants,
sante, trépidante et épuisante. Je pour leur génération et les géné-
Quelques illumi- n’avais pas le temps de regarder rations à venir.
nés ont bien com- plus loin que le bout de mon nez.
Mes chers petits, je vous ob- Je crains quel-
mencé à employer Jacky
serve et j’ai mal au ventre quand quefois d’être
un mot jusque-là je vous vois tellement heureux On parle beaucoup des change-
victime, en dis-
inconnu par moi : et insouciants. Je voudrais être ments rapides et définitifs de
sourde quand mon petit doigt notre société. Climat, pandémies, cutant avec mes
« écologie ». me dit que… explosion démographique, épui- amis du même
J’ai si peur pour votre avenir. sement des ressources, perte des
Mais j’avais bien d’autres préoc- La génération de vos parents a valeurs traditionnelles, sont au âge, du syndrome
cupations à l’époque : les études, vite eu la puce à l’oreille. Il a fallu centre de discussions souvent du vieux con…
les amours, les sorties… Et dans un peu plus de temps pour que ma défaitistes, souvent des discus-
les décennies qui suivirent : le génération lui emprunte le pas. sions de comptoir s’abreuvant à J’ai toutefois deux certitudes
boulot, les enfants, la maison, Maintenant, nous courons à des sources d’information incom- concernant ces changements
les activités diverses, loisirs et perdre haleine pour essayer de plètes ou incertaines. Mon petit inéluctables. L’une est plutôt
autres. La vie était à la fois amu- rattraper le temps perdu. Malgré doigt m’a dit que… positive, l’autre, j’en ai peur, par-
Guillaume de Germain – Unsplash
Présence no 431 — Novembre 2021 DOSSIER 7
faitement et terriblement néga- problèmes. Autrement dit, il faut bientôt emportée par le courant. reux, évoluant dans un bien-être
tive. Je commence par laquelle ? voir plus loin que le bout de son Alerté par ses caquètements dé- jusqu’alors inconnu. Sans faim,
Étant d’un tempérament opti- nez, et sans avoir la tête dans les sespérés, le renard se jeta dans sans soif, sans douleur, aux côtés
miste, je préfère commencer par étoiles, faisons confiance au génie l’eau pour secourir la malheu- de ces roses dorées et resplendis-
la négative et terminer sur une des hommes qui auront le nez fin. reuse qu’il ramena sur la berge. santes, qui embaumaient l’air
bonne note. Celle-ci le remercia et le lende- d’un parfum irrésistible et apai-
La première certitude est celle main lui pondit un bel œuf qu’il sant. Les animaux ne se nour-
de la catastrophe annoncée. J’ai Dans l’histoire qui suit, vous se- s’empressa de dévorer. rirent plus, ne buvaient plus et
une foultitude d’exemples à don- rez invité·es à quitter ce monde Les animaux continuèrent leur ne sentaient même pas les grif-
ner pour vous convaincre, mais je pour mieux y revenir. Un conte, périple, toujours guidés dans le fures des épines des roses qui les
n’en citerai qu’un. un univers empreint de fantas- ciel par le faucon. Le cochon s’ali- écorchaient. Petit à petit, un sen-
Concernant les problèmes éner- tique qui dit quelque chose de mentait de glands, la poule et la timent de lassitude les envahit et
gétiques, il ne faut pas se fourrer notre réalité. Autorisez-vous ce souris de graines glanées sur le la fatigue s’installa. Ils se regrou-
le doigt dans l’œil jusqu’au coude : petit moment d’évasion pour sol ou sur les plantes, le faucon et pèrent et s’allongèrent, peloton-
on sait depuis longtemps que les vous forger un avis sur le mes- le renard, quant à eux, des œufs nés les uns contre les autres, sur
ressources en combustibles fos- sage qu’il délivre ! que la poule pondait ainsi que des le sol, près des roses dorées et par-
siles sont limitées. Dans les an- insectes que cette dernière s’in- fumées.
nées 70, on estimait même que le terdisait de toucher afin d’assurer Ce qui devait arriver, arriva.
pétrole serait en pénurie endéans leur subsistance. Décharnés par le manque de
les 50 ans, ce qui a été démenti par Quelques kilomètres plus loin, le nourriture, déshydratés par le
la suite par la découverte de nou- renard s’enfonça dans un chemin manque d’eau et infectés par les
veaux gisements, mais cela ne fait fort broussailleux et finit par s’y écorchures des roses, ils s’endor-
que reporter le problème. Le nu- enchevêtrer. Il ne put bientôt plus mirent, épuisés, puis moururent.
cléaire n’est pas plus pérenne, les s’en dépêtrer. La souris, alors in- Ils se décomposèrent rapidement
ressources en uranium étant en- tervint, et avec ses petites dents dans cette terre. Ils n’étaient plus.
core plus congrues. Pourtant, de- rongea les végétaux qui empri- Les roses se gavèrent ainsi de leurs
puis ce temps, aucun plan global, sonnaient le pauvre renard. Celui- substances décomposées, ce qui
à long terme, chiffré, coordonné ci lui en fut infiniment recon- leur permit de se multiplier et de
n’a été élaboré pour assurer l’ave- naissant. Toujours guidés par le proliférer toujours un peu plus…
nir énergétique de la population faucon, ils durent traverser vaille Nul n’en sut rien. Ainsi perdura la
Jason Leung – Unsplash
mondiale. C’est seulement lors que vaille ce chemin. Le cochon promesse de la rose éternelle qui
de l’effondrement de l’économie prit la tête du groupe et avec ses attira bien d’autres rêveurs à la
liée à une pénurie massive d’élec- pattes aplatit les hautes herbes quête d’un paradis utopique dont
tricité, par exemple, que des ré- dégageant ainsi le passage pour le parfum pervers les condamna
actions drastiques auront enfin ses camarades. à mort. ●
lieu. Je pense donc que, quel que On continua le voyage. Cependant,
soit le domaine considéré, nous quelque chose d’étrange et d’in-
courons à la catastrophe, et c’est La rose éternelle quiétant se dégageait de cette fo- APPEL
seulement après que des me- Josée Dispas rêt. Dans un premier temps, on
sures réelles seront prises. Il suf- Ils étaient tous à la recherche de ne sut dire pourquoi, mais un Rejoignez
fit de regarder ce qui s’est passé
récemment dans notre région,
la rose éternelle. Son parfum, di-
sait-on, envoûtait celui et celle qui
malaise planait. Après quelques
instants de réflexions, les ani-
notre comité
avec les inondations. le respiraient. Il annihilait toute maux se rendirent compte qu’ils de rédaction !
P
Bon, maintenant, passons à sensation de faim, de soif et de étaient seuls. Pas d’autres oiseaux,
la vision positive : au début du douleur et rendait chaque être pas d’autres mammifères, ni rep- orté par cette dyna-
19e siècle, à Paris, la densité de heureux et bienveillant les uns tiles. Seuls les insectes étaient mique exploratoire
population et la fréquence des envers les autres. Bref, cette rose présents. Ils continuèrent néan- et collaborative, le
transports étaient telles que l’on magique était gage de paradis moins leur chemin. Centre culturel de
craignait un blocage total et une pour ceux qui la découvriraient. Tout à coup, le faucon revint se Dison lance un appel
insalubrité structurelle dans la Quelques animaux se décidèrent poser sur une branche près de à de futur·es rédacteur·trices
ville à cause de l’amoncellement bientôt à s’unir pour accéder à ce l’endroit où les autres arrivaient. en herbe. Vous habitez Dison
des crottins de chevaux. D’aucuns nirvana. Ils firent la trêve. C’est Il leur indiqua qu’à moins d’un ki- et alentours et vous souhai-
préconisaient alors un sévère re- ainsi que le renard, la poule, la lomètre à travers la forêt, s’éten- tez réfléchir aux sujets qui
tour en arrière pour éliminer ces souris, le faucon et le cochon s’en- dait une clairière baignée de lu- pourraient être abordés dans
inconvénients dus au développe- tendirent pour mettre en com- mière. Les animaux accélérèrent notre magazine ? Vous voulez
ment trop rapide de l’activité éco- mun leurs diverses aptitudes. On le pas et débouchèrent, en effet, vous essayer à la rédaction
nomique dans la cité. Ils croyaient savait que cette rose était protégée sur celle-ci. d’un article ou d’une inter-
avoir le nez fin. On sait ce qu’il en par une épaisse forêt mystérieuse Quelle ne fut pas leur surprise view ? Contactez Laura Perez :
est advenu, les chevaux ont été qui recélait sans doute bien des lorsqu’ils découvrirent au centre 087 33 41 81 ou lp@ccdison.be ●
remplacés par les trains, trams dangers et qu’il faudrait éviter. une vingtaine de roses dorées ! Ils
puis automobiles, ce qui a réso- Le faucon prit son envol le pre- approchèrent et l’effluve d’un par-
lu le problème, fût-ce à moyen mier comme éclaireur. Les autres fum infiniment délicieux les en-
terme. Je pense vraiment qu’il ne se mirent en marche et s’enfon- voûta tour à tour.
sert à rien de prôner un retour cèrent dans les taillis bordant Le faucon, lui, n’ayant pas d’odo-
en arrière, qui n’aura de toute la forêt. Après deux heures de rat, fut cependant étonnamment
Egor Vikhrev – Unsplash
façon pas lieu, ni de se lamenter marche, guidés par le faucon, ils grisé. Ils comprirent alors qu’ils
sur l’évolution et de regretter un arrivèrent près d’un cours d’eau. avaient trouvé le trésor qu’ils
passé de toute manière révolu. Assoiffés, ils s’y précipitèrent afin cherchaient et que celui-ci était
Faisons confiance aux nouvelles de se désaltérer. bien plus important que l’histoire
technologies qui émergent et La poule qui voulut s’ébrouer ne leur avait conté.
émergeront pour résoudre nos dans la fraîcheur du ruisseau fut C’est ainsi qu’ils vécurent heu-
8 CULTURE www.ccdison.be
À venir
de 1 000 km, à la découverte des En prime, l’artiste Madeleine Oh
multiples facettes de l’île rouge. sera présente pour vous per-
Les kilomètres s’égrènent lente- mettre de vous garnir de ses plus
au Centre
ment et la beauté des paysages beaux bijoux vintage.
se révèle à nos yeux émerveillés :
maisons en pisé, hameaux per- EXPRESSION
dus, rizières en terrasses, forêts Atelier slam
culturel
humides, vastes plaines, massifs Animé par MEL
montagneux et enfin le canal 15, 17, 22 et 24.11.21 → 18 h › 20 h
du Mozambique. La Nationale 7 Le Tremplin
est une inoubliable mosaïque Ouvert à tou·te·s dès 15 ans, sans prérequis
de Dison
d’images, parfait reflet de la beau- Gratuit / 15 part. max
té métissée et sauvage de cette Un atelier SLAM pour permettre
terre attachante, noyée dans une de déconstruire les préjugés et les
immuable indolence. stéréotypes racistes !
En collaboration avec Phodiac Le slam c’est quoi ? C’est un art
oratoire, un texte dit par son au-
CONCERT teur·e, 3 minutes maximum sans
Jasez-vous ? ! musique, sans accessoire, sans
Covid Safe Ticket Vendredi 12.11.21 → Ouverture des style particulier, en prose ou en
portes à 18 h, concert à 19 h vers, en rythme ou pas. En fonc-
Vous êtes nombreuses et nombreux à nous CC Dison tion du style qui vous correspond
questionner sur le Covid Safe Ticket (CST). Formule apéro-concert / Prix libre
Avis à celles et ceux qui ont gar-
© Valérie Morrelae
La systématisation du CST nous semble contraire aux valeurs et dé une âme d’enfant ! Jasez-vous ?!
missions qui sont les nôtres. Pour les activités proposées ci- c’est du swing musette qui met le
après, nous avons donc fait le choix d’adapter nos jauges de fa- sourire aux lèvres !
çon à assurer le meilleur accueil possible en termes de normes Les mélodies du vendredi, des
sanitaires. Le masque sera obligatoire pour les déplacements et soirées musicales, conviviales,
dans le gradin. Nous vous encourageons à réserver vos places. Ce sans fringales ! Deux fois par an,
protocole est susceptible de changer en fonction de l’évolution le Centre culturel de Dison vous
des mesures et ne s’applique pas à l’ensemble de nos activités. invite à une soirée détendue pour
Nous vous tiendrons informé·es via ce magazine, ainsi que sur découvrir un·e artiste de chez
notre site ccdison.be. Merci de votre compréhension.● nous, tout en sirotant un apéri- Jasez-vous ?!
tif concocté pour l’occasion !
Pixel Madagascar
EXPOSITION de Jeunes de Dison et de La Reid.
Pixel Basée sur une exposition créée
Jusqu’au 10.11.21 2021 par l’Espace public numérique de
Bibliothèque Pivot Trois-Ponts et le Centre culturel
Gratuit de Stavelot Trois-Ponts et agré-
Une exposition-trace d’un projet mentée par des créations person-
en collaboration avec les Centres nelles des jeunes de la région ver-
culturels de Dison, Verviers viétoise.
et Theux.
Le projet Pixel rassemblera des CONFÉRENCE
jeunes theutois·es et disonais·es Madagascar, au gré
à partir de septembre 2021 et nous de la Nationale 7
plongera au cœur de l’univers des Par Michel Kurtz
jeux vidéo. Un projet qui promet Mercredi 10.11.21 → 14 h 30
de beaux moments de réflexions, Le Tremplin
de créations et de rencontres ! 5 € / 1,25 € (Art. 27)
Exposition à voir également L’île Rouge, d’une nature unique
au Centre culturel de Theux du au monde, au fil de la Nationale 7…
18.11.21 au 14 janvier. Des hauts plateaux de la capitale
Une collaboration entre les Antananarivo jusqu’au littoral
Centres culturels de Dison, d’Ifaty, la mythique Nationale 7 Atelier slam
Verviers, Theux et les Maisons reste un extraordinaire périple
Présence no 431 — Novembre 2021 CULTURE 9
et par des techniques créatives, baret, vélo et tracteur, humour et té de ton qu’il permet, le monde
amusantes et bienveillantes, MEL nostalgie. Un bijou, même pour du son est en effet propice à des ÉVÉNEMENT
vous amènera à vos premiers pas les grand·e·s ! explorations plurielles qui n’ont
sur scène ! 15 h 30, la sonnerie de l’école re- pour frontières que l’imagina- Les mots nous
Possibilité de représentation lors
de la scène ouverte aux associa-
tentit. Trois adultes attendent
que les portes s’ouvrent, ra-
tion !
Lors de cet atelier, nous allons
rassemblent
tions « Les mots nous rassemblent » le content le moment de leur en- imaginer, concevoir et enregis- Du 15 au 27.11.21, les
vendredi 26.11.21 à 10 h à la salle fance où la plasticine s’est mé- trer des capsules individuelles centres culturels ainsi
du Tremplin ! langée. ou collectives autour d’un thème que les bibliothèques
Organisé par PAC Régionale de Verviers et le Ce jour où toutes les couleurs commun à définir. de Dison et de
Centre Culturel de Dison vives de la pâte à modeler sont Tendez l’oreille et donnez de la Verviers s’associent
Inscriptions : 0498 10 30 40 devenues moches, où l’on a com- voix, vos choix d’expressions se- pour vous proposer
pac.verviers@skynet.be pris que les adultes ne savaient ront au centre de cette bande ori- une série d’activités
pas tout, qu’iels pouvaient être ginale que nous allons créer en- liées aux mots.
JEUNE PUBLIC doux·ces et violent·e·s, qu’iels semble !
Plasticine pouvaient croire des choses, Spectacles, atelier, expo, ani-
Théâtre des Zygomars mais sans vraiment savoir, qu’iels DÉBAT mation, scène ouverte, dé-
Mercredi 17.11.21 → 14 h 30 pouvaient mentir, qu’on pouvait Les causeries du mardi : bat et blind test littéraire, un
Le Tremplin mourir à dix ans, être amoureux « Est-ce que tout va programme riche et diversifié
6 € / 5 € (groupes +8 et Ateliers) / Art. 27 à six ans, et que rien n’était plus devenir numérique ? » pour tous les goûts !
Dès 8 ans / 60 min beau qu’une balade en vélo avec Mardi 23.11.21 → 19 h 30 Retrouvez le programme com-
Un spectacle entre théâtre et ca- papa par un joli matin d’été… CC Dison plet au verso du magazine ! ●
Gratuit, verre offert Dison et Verviers
Il y a plus dans deux têtes que 15.11 › 27.11.21
dans une dit le dicton… Mais en- 087 33 41 81 – contact@ccdison.be
core faut-il se rencontrer !
Consacrez un peu de temps à la
réflexion et à l’échange dans le
cadre d’une expérience collective ! SENIORS
En groupe, on discute d’un sujet Thé dansant
qui pose question, tout simple- Mercredi 24.11.21 → 14 h › 18 h
ment. Chacun·e trouve sa place et Salle des Fêtes Luc Hommel
les discussions se déroulent dans 6 € (goûter inclus)
Plasticine Ladri di saponette la bienveillance. Alors, envie de Sous réserve des mesures sani-
papoter ? Rejoignez-nous ! taires en cours à cette date.
CINÉ-ZAG
Ladri di saponette
Jeudi 18.11.21 → 20 h
CC Dison
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Le réalisateur d’un film en noir
et blanc est stupéfait de voir son
film transformé par la publicité
et la télévision…
Une œuvre virtuose pleine d’in-
vention et d’humour, où se suc- Prateek Katyal – Unsplash
cèdent mises en abîme de la té-
lévision et du cinéma.
Avec Maurizio Nichetti, Caterina
Sylos Labini, Federico Rizzo, etc.
En collaboration avec l’ASBL Casa Nostra. Les causeries du mardi
ATELIER
Les voix de passage :
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Animé par Odile Brée, Frédéric
Muller et Laura Perez
Mardi 23 et 30.11 + 7, 14 et 21.12
→ 13 h 30 › 16 h 30
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qui s’enregistre… et qui s’écoute !
Le podcast, contenu audio dis-
ponible sur le web, s’est grande-
ment démocratisé ces dernières
années. Nouvelle façon de racon-
ter et de transmettre, ce format Les voix de passage : atelier podcast
séduit notamment pour la liber-
10 ADOLPHE HARDY www.ccdison.be
PEINTURE
Exposition Nicolas Pitot,
une vie en peinture
Vous les attendiez ? Les voilà ! L’exposition sur le peintre
disonais Nicolas Pitot (1890-1971) se tiendra du 1er au
31 décembre 2021 dans nos locaux Place du Sablon, 79.
E
n outre, Dominique
Jeangette donnera, dans
nos locaux, une confé-
rence sur Nicolas Pitot
le jeudi 2 décembre à
19 h 30. Intitulée Nicolas Pitot : le
regard émerveillé, elle sera pour vous
une opportunité d’en apprendre
davantage sur le peintre disonais.
Un drink sera également organi-
sé pour l’occasion. Nous espérons
vous y voir nombreux !
« La ville de Dison a eu l’honneur de
compter parmi ses enfants un des meil-
leurs représentants de l’École liégeoise
du Paysage », souligne Dominique
Jeangette. « Né dans une famille d’ar-
tisans-plombiers, Nicolas Pitot (1890–
1971) manifeste très tôt des goûts ar-
tistiques et reçoit l’enseignement de
Maurice Pirenne, et à l’Académie
des Beaux-Arts de Liège, d’Évariste
Carpentier, d’Adrien de Witte, d’Émile
Berchmans. Il met à profit cette riche
formation tout au long d’une carrière en-
tièrement vouée à la peinture.
Après sa formation à Liège, Pitot quitte-
ra la ville où l’effervescence artistique at-
teignait un degré que l’on ne soupçonne
plus guère, pour s’établir à Comblain-
au-Pont, où il trouvera à épanouir son
talent sous l’inspiration d’un environ-
nement et d’un public.
chant, vingt ans après la dernière exposi- œuvres exposées : vues de Comblain et L’exposition présentera l’une ou l’autre
tion de ce type, et à cinquante ans de son de ses panoramas naturels si typiques, curiosité, comme cet autoportrait,
décès. Ainsi, la maison d’Adolphe Hardy sites champêtres, villages blottis autour œuvre unique que n’auraient pas reniée
Dison a eu l’hon- à Dison et le Musée du Pays d’Our- de leurs clochers, cours d’eau encaissés un Courbet ou un Spillaert, ou cette pa-
neur de compter the-Amblève à Comblain-au-Pont ont dans leurs vallées, c’est une Ardenne lette ornée d’un paysage à l’instigation
été naturellement sollicités, respective- intouchée qui nous est donnée à voir d’un mécène qui a demandé à près de
un des meilleurs ment en décembre 2021 et février 2022. comme une véritable Arcadie, en ces 100 artistes liégeois de faire de même.
représentants de Si Nicolas Pitot fait encore les beaux temps de retour à l’essentiel. Outre la contemplation d’images ra-
l’École liégeoise jours des salles de ventes, c’est auprès Mais une autre source d’inspiration fraîchissantes étalées sur près de
des collectionneurs passionnés que se caractérise Pitot : l’activité industrielle quatre-vingts tableaux, l’exposition
du Paysage. découvrent ses chefs-d’œuvre. Ce sont intense du bassin minier liégeois. Ici, offrira un éclairage intéressant sur la
donc eux, ainsi que les Musées de la loin de s’appesantir sur les misères de condition d’un artiste indépendant au
Pitot achève sa vie à Liège, ayant peint Boverie et de la Vie Wallonne, que l’ex- la condition ouvrière, Pitot, à nouveau, xxe siècle. » ●
jusqu’au dernier moment, et ayant position a sollicités pour obtenir le prêt s’émerveille ou s’attendrit, et choisit de Infos : exposition accessible mardi, jeudi,
connu la reconnaissance de ses pairs. d’œuvres jamais mises à la disposition traiter le sujet sur le mode du réalisme vendredi, samedi et dimanche de 14 h à 18 h.
L’exposition rétrospective en deux volets du grand public. poétique, que permet sa touche néo-im- Possibilité de visite sur rendez-vous, avec
rendra justice à ce "petit maître" atta- Les paysages forment la majorité des pressionniste. Dominique Jeangette : 0498 44 24 03.Présence no 431 — Novembre 2021 BIBLIOTHÈQUE 11
LIRE
L’actualité
des bibliothèques
ACTIVITÉS À l’occasion de l’exposition d’écriture en lien avec celle-ci le chaperon rouge – se déroulera le
Balade contée Étoffe(s), une exposition d’art lundi 15 novembre de 17 h à 20 h à samedi 20 novembre à 10 h : des
Ve 5.11.21 → 14 h textile contemporain amenée la bibliothèque. Gratuit. Sur ins- histoires à lire, à écouter et des
En collaboration avec le PCS, la par l’ASBL Lieux-Communs au cription (places limitées). bricolages. Pour participer, il suf-
Maison médicale, le Centre cultu- Centre touristique de la Laine et fira de tirer sur la bobinette et la
rel de Dison et la Maison des de la Mode à Verviers, la biblio- LMNR chevillette cherra. Gratuit. Sur
jeunes. Gratuit. thèque de Dison accueillera une Atelier créatif inscription (places limitées).●
œuvre de l’artiste Julie Burton du Sa 20.11.21 → 10 h www.bibliotheques.dison.be
ÉTOFFE(S) 30 octobre 2021 au 31 janvier 2022. Dans le cadre des Mots nous ras- mabibli.be – bibliodison
Atelier d’écriture Françoise Villers, marraine de semblent, un atelier créatif en fa-
Lu 15.11.21 → 17 h › 20 h l’œuvre, proposera un atelier mille – Variations autour du petit
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087 33 45 09 – biblio.loc.dison@skynet.be
Lundi 14 h › 19 h, mardi et samedi 9 h › 13 h,
mercredi 13 h › 18 h, jeudi 14 h › 18 h 30
Bibliothèque d’Andrimont
Avenue du Centre 269 – 4821 Andrimont
087 35 45 80 – biblio.centre@skynet.be
Mardi 15 h › 18 h
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087 33 71 89 – biblio.fdl@skynet.be
Lundi et jeudi 14 h › 19 h
NOUVEAUTÉS émission préférée, les aventures lemands créent Enigma, une dant de décrypter la machine.
de SuperBig, un super-héros ca- machine destinée à crypter les Une aventure passionnante !
Premières pable de combattre les méchants messages afin de les rendre invio-
lectures, pleines et de sauver les gens. Essie vou-
drait bien, elle aussi, secourir les
lables. Juin 1940, le jeune comte de
Champignac reçoit une missive
Envoyé un peu spécial
Julien Blanc-Gras / Stock
d’aventures plus faibles. Aussitôt dit, elle de- de son vieil ami Black lui deman- À travers une série de cartes pos-
vient SuperEssie. tales, le journaliste et romancier
Et si j’étais une sorcière ? relate ses aventures dans une
Essie est furieuse contre son pe- trentaine de pays et témoigne
tit cousin qui a fouillé dans ses de ses multiples rencontres
affaires et cassé sa marionnette. dont un prêtre shintoïste, un
Tout cela lui donne envie d’être roi fantasque, une star du ci-
aussi méchante qu’une sorcière. néma nigérian… ●
Elle sème la terreur chez les en-
fants, allant jusqu’à voler le dou-
La série « Essie » dou de l’un d’eux.
Claire Clément / Bayard Jeunesse
Accompagnée de son fidèle Pacôme, Hégésippe,
chat Bouffon, Essie vit d’in- Adélard, Ladislas,
croyables aventures au quoti- Comte de Champignac
dien. 15 titres disponibles. – Vol. 1 : Énigma
Et si j’étais un super-héros ? Béka / Dupuis
Essie vient de regarder son Berlin, 1938. Des ingénieurs al-12 LE SAVIEZ-VOUS ? www.ccdison.be
PATRIMOINE
La chapelle dédiée
à saint Roch à Tribomont
Ce petit édifice, en face du domaine de Tribomont
et du restaurant dit « Le Haras », serait un
mémorial pour des événements de jadis. De vieux
documents font état de plusieurs faits…
J
ules Peuteman, un archéo-
logue verviétois, nous dit
qu’un horrible monstre, un
ogre, habitait un donjon for-
tifié au fond de la vallée. Pour
permettre le passage sur son ter-
ritoire, il se faisait payer.
Un indice nous porte à croire que
des botteresses, venues de Liège
pour aller vendre bien loin des
platines fabriquées chez elles,
empruntaient un itinéraire pas-
sant par le fond de Fierain – un
chemin à travers les prairies
s’amorce non loin du bâtiment
actuel et monte jusqu’au cime-
tière de Lambermont – malheur
à celles qui ne pouvaient s’acquit-
ter de la somme requise… l’ogre
leur arrachait toutes les dents et
s’en faisait un collier !
L’ogre leur ar-
rachait toutes
les dents et s’en
faisait un collier !
La légende de
l’ogre du Fierain
L’histoire de la chapelle remonte- poudre qu’il fallait jeter sur le gine du fait que les pèlerins re- core bon effet.
rait au moment de saint Remacle château et une croix avec laquelle commandèrent de demander à
(ve et vie siècles). En ces temps, on devait frapper quatre fois sur saint Roch la guérison des maux Louquati !
l’ogre, qui était épris d’une jeune la porte du donjon au moment de dents. Marcellin Lagarde professeur à
noble – la fille du Burgrave – lui de midi. Une autre version disait qu’une Remouchamps, écuma le pays à
confia ses sentiments, mais il fut Adoptant cette solution, les atta- noble dame, égarée de son domi- la recherche de légendes popu-
éconduit et s’empara de force de quants virent le donjon s’écrouler, cile, y fut attaquée par une meute laires. Ayant beaucoup d’imagi-
la jeune fille puis l’enferma dans la jeune fille en sortit indemne. de loups. Tombant à genoux en nation, il inventa de toutes pièces
son donjon. La troupe remonta le chemin vers prières au milieu du cercle infer- l’histoire du corbeau Jonas, ani-
Le père de la jeune fille et son Tribomont et l’ogre les poursui- nal, elle supplia la Vierge de lui mal de compagnie au château de
fiancé le Seigneur d’Andrimont, vit. Il s’en suivit un duel acharné épargner la vie. Exhaussée, elle Sclassin. L’animal poussait un cri
accompagnés d’une troupe ar- avec le fiancé. L’ogre fut occis et, tint promesse et y aurait fait bâ- un cri « louquati », qui ressemblait à
mée, n’arrivèrent pas à libérer dans sa chute, son collier consti- tir un petit abri en ce lieu. l’expression wallonne qui signifie
la prisonnière. Saint Remacle, tué de dents arrachées se brisa ; À présent cette chapelle rustique « prends garde à toi ».
de passage, entendit parler de les dents s’éparpillèrent sur le sol. à toiture très particulière, fermée La châtelaine ayant des faiblesses
ce malheur et proposa son aide. Ce détail, retenu par les combat- par un grillage aux barreaux de conjugales accueillait un amant
Il fournit aux assaillants une tants, est probablement à l’ori- bois largement espacés, fait en- en cachette. Quand le corbeau,Présence no 431 — Novembre 2021 ASSOCIATIONS 13
regardant par la fenêtre aperce- teau de Sclassin. L’exploitant a
vait le châtelain qui revenait à son donc retenu ce nom pour son bâ- RÉFLEXION
domicile, il poussait son cri pour timent.
prévenir la châtelaine du retour
de son mari.
Actuellement, le château est oc-
cupé par Monsieur Criellard-
Dairomont, kinésiste. Ce châ-
Petites joies simples
teau est l’un des rares souvenirs 19 octobre : quelques nuits fraîches
féodaux de la région. L’artiste di- ont suffi à faire disparaître les
sonais Jos Gérard y a réalisé d’ex-
La châtelaine cellents ouvrages sculpturaux. abeilles du paysage. 21 octobre : les
ayant des fai- Dison doit à cet artiste le monu- dernières lavandes retaillées fin
blesses conju-
ment aux morts de la place Jean juillet faneront leurs fleurs sans
Roggeman et le fronton de l’an-
gales accueillait cien bâtiment des bains-douches. avoir eu la visite des pollinisateurs.
un amant en Il est encore l’auteur de toutes les
statues de notre gare centrale de dant que je me régale des bien-
cachette. Verviers.● Georges Zeyen faits des quelques feuilles.
Me disait un jour Monsieur
Le domaine de Tribomont est Pierre Lejeune (�), agriculteur,
actuellement la propriété de la mon voisin à l’époque de la fin
Région wallonne, ses chemins des années 80 à 2006 : « N’oublie
boisés peuvent donner l’occa- pas de maçonner quelques briques
sion à quelques promeneurs d’ef- bien cuites (des blèckes) avec des
fectuer une balade dans un lieu creux. Ça leur est bien utile en cas de
sain. Pour les amateurs de rho- pluie. » Les sages paroles de cet
dodendrons, il est recommandé homme me reviennent à l’es-
A
de faire cette visite au printemps prit alors qu’une rafale de vent
quand les buissons sont en fleurs. lors que dès l’aube, violent lâche des grosses gouttes
Nombreux et imposants par leur le ciel fortement de pluie. L’abeille a soudaine-
taille ils étonneront beaucoup chargé ne présa- ment disparu.
de marcheurs. geait pas d’une Les interconnections, les in-
Le restaurant du Haras voisine chaude éclaircie, terdépendances dans la nature
avec la chapelle, il est de construc- une abeille se pose sur ma main ne sont-elles pas les symboles
tion récente et occupe l’endroit qui recueille quelques feuilles mêmes d’échanges fructueux et
anciennement le haras du châ- encore vertes du sedum specta- de reliance que tout enfant et
bilis. Ensuite, elle butine leurs adulte apprécie d’avoir vécu ? ●
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LANGUES ’ne djoyeûsee bâne du « Cérami y avait un marchand de vélos :
Le coin
Vanlôye, Merckx, Poulidôr… » Monsieur Lucien Crahay (plus
prèt’ a s’ènôdèr po-z-alér môter tard, Monsieur René Andrien
lès gripètes du nosse bèle régiô su reprit l’affaire). Ah-ah ! la mé-
rapoûlît duvant lu botik d’a nosse moire vous revient, tant mieux ;
du wallon
président. Cès « porminådes » fi- nous pouvons commencer.
nihît sovint å cafè du lès frés cra- Comme c’est souvent la coutume
hay al’cwène dè Trô dè Mårtê èt chez les marchands de vélos, les
dèl plèce dès Mårtyrs duvant on clients se rassemblent dans le
bon « Scotch ». magasin pour « battre la cause »
et parler de leurs « machines » et,
surtout, de leurs « hauts faits » :
Cyclo-Val-Fa-Club… « Oui oui ! J’ai monté le “Stokeû” sur le
“quarante-deux-vingt-quatre” » (ça,
dès bês sovenis ! tot lès dîmigns, c’est le braquet qu’ils avaient
’ne djoyeûsee employé).
Qué bè coq ! qu’avît mètou). On-ôte aveût, lu, bâne du « Cérami
Qwès-èsse-co ci-st-afère la ? gripé « La Redoute » cåsî å sprint. Vanlôye, Merckx,
Alons, mès djins ; plôkiz ’ne mi- Po çou qu’èst du mi, dj’î aléve, mi Poulidôr… » su
lète è vosse mémwère… ossus, du mu pitit råtchår. On bê Oui oui !
rapoûlît duvant
Nèni, çoula nu vus dit rin ? Çu djoû, kéconke ava ’ne bone îdêye : J’ai monté
n’èst rin, dju va sèyî du fér ravi- « èt si on môtéve on club, a-l’plèce du lu botik d’a nosse
le Stokeû sur le
ker vos sovenis. djåzer al’vûde ? » président.
I-a sacwantès an’nêyes ; awès ; C-è-st’insi quu, tot f î dreût, quarante-deux-
tot plin même ; å pîd dè Val- on-s’èmantcha on prumî On grand mèrci a Môcheû Michél vingt-quatre…
Fassote, a l’Pîsseroûle, aveûtst’on « Comité proviswère ». Luciyin Crahay ; lu fi d’a Luciyin ; po
martchand du vélos : Môcheû Crahay fourit Présient, Hinri (Lili) lès raksègn’mînts qu’il ma duné.
Luciyin Crahay (pus tård, Schonbroodt, « Secrétaire å tou- Un autre, lui ; avait grimpé la
Môcheû Rèné Andrien ruprit ris’ » èt vosse chèrviteûr, kêssîr. Cyclo Val-Fa-Club… « Redoute » presque au sprint.
l’afère). Ah-ah ! Çoula vus ruvînt ; I-årèt co deûs Comissêres ki sèront de beaux souvenirs J’y allais, moi aussi de mon petit
tant mî våt, nos polans ataker. només lu djoû du nosse prumîre Qu’est-ce que cela ? Allons, mes commentaire. Un jour, quelqu’un
Come c’èst sovint l’acoustumance « Assîmblêe Gènèråle ». Po prév’ni gens, plongez un moment dans eut une bonne idée : « Et si nous
amon lès martchands du vélos, lès cès ki sèrît intérèssés, on pla- votre mémoire… montions un club, au lieu de dis-
lès candes su rapoûlèt èt bo- ka one afitche è botike d’a nosse Non, cela ne vous dit rien ? Ce n’est cuter inutilement ? » C’est ainsi
tike po taper l’cåse èt djåzer du novê Président. Çoula pwèrta sès rien, je vais essayer de faire revivre que, de suite, on forma un pre-
leûs « machines » èt, duvant tot, frûts, Totes lès candes ki avît on vos souvenirs. mier « Comité provisoire ». Lucien
du leûs « hôts fèts » : « Awès awès, vélo du coûsse su f ît mîmbe dè Il y a quelques années ; oui, Crahay fut nommé Président,
dj’a môté lu “Sotkeu” so “l’qwèrante deûs « Cyclo-Val-Fa-Club ». Èt, tot lès dî- beaucoup même, au pied du Henri (Lili) Schonbroodt,
vét qwate” » (çoula, c’èst lu brakèt migns à noûv-eûres duvant nône, Val-Fassotte à la Pisseroule, il « Secrétaire au Tourisme » et
votre serviteur, Trésorier. Il y
aura deux Commissaires qui se-
CC BY-NC-ND 2.0 – Chris Protopapas
ront nommés le jour de notre
première « Assemblée générale ».
Pour prévenir ceux qui seraient
intéressés, on plaça une affiche
dans le magasin de notre nou-
veau Président. Cela porta ses
fruits, tous les clients qui pos-
sédaient un vélo de course se
firent membres du « Cyclo-Val-
Fa-Club » et, tous les dimanches
à neuf heures avant midi, une
joyeuse bande de « Cérami,
VanLoy, Merckx, Poulidor… »,
prêts à s’élancer sur les dures
grimpettes de notre belle région
se rassemblaient avec leurs ruti-
lantes machines devant le ma-
gasin de notre Président. Ces
« promenades » finissaient sou-
vent au café des frères Crahay au
coin de la rue du Marteau et de
la Place des Martyrs devant un
bon « Scotch ».
Un grand merci à Monsieur
Michel Crahay ; le fils de Lucien ;
pour les renseignements qu’il
m’a donnés.●
Gustave Defechereux
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née le 29.08 né le 18.09 Courtoy Jeanne, 92 ans, PowerPoint ou encore Access.
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Nayef chez Jabr Joumaa 25.09, Boulanger Marie décédé le 28.09Vous pouvez aussi lire
