Livre jeunesse : "Panique dans la forêt" avec le Weepers Circus
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Par Isabelle Wagner Livre jeunesse : “Panique dans la forêt” avec le Weepers Circus Chouette! Le Weepers Circus est de retour avec un spectacle musical à destination des enfants et un livre-CD. Avec un nouveau spectacle jeune public sous forme de conte musical et un livre- CD, le Weepers Circus repart en tournée ! Ce groupe de rock s’est formé dans les années 2000 en Alsace, avec quelques membres des Équipes unionistes luthériennes (EUL). À leurs débuts, ils ont répété à l’aumônerie universitaire protestante de Strasbourg, ont joué dans des églises protestantes, puis au Grand Kiff. Depuis, ils ont conquis un large public avec leurs albums Le Grand Bazar ou N’importe Nawak ! On retrouve dans leur musique des influences variées, de Led Zeppelin à Brel, en passant par la musique classique et orientale. Ils ont travaillé en collaboration avec des artistes d’exception, Olivia Ruiz, Didier Lockwood ou Anne Sylvestre. Leurs nouvelles compositions évoluent vers des arrangements électroniques. Panique dans la forêt nous entraîne dans un lieu interdit et mystérieux. Quatre amis, le fort, le naïf, le pénible et le craintif, se perdent en rentrant d’une fête. Ils rencontrent d’étranges personnages : des pirates de terre, un cyclope myope, une licorne à la queue irisée et un terrible seigneur. Pour s’en sortir, ils vont devoir se
serrer les coudes ! Raconté par Tchéky Karyo, ce conte qui invite dans ses chansons les musiciens Sanseverino et Oldelaf libère une énergie résolument joyeuse et communicative. Weepers Circus, Panique dans la forêt (livre-CD), Gallimard Jeunesse, 48 p., 24,90 € (dès 6 ans). Tournée dans toute la France, plus d’informations ici. Par Laure Salamon Musique : un magnifique troisième album pour Feu ! Chatterton Une fois n’est pas coutume, une belle découverte musicale à partager. C’est la jolie découverte musicale du moment, Palais d’argile de Feu ! Chatterton. Pour ce troisième album, les cinq Parisiens fusionnent des paroles poétiques avec des mélodies entêtantes ou entraînantes, sur fond de musique rock ou électronique. Ballades poétiques (Avant qu’il n’y ait le monde, La Mer), refrains dansants (Compagnons, Monde nouveau) ou air épuré à la guitare (Panthère), l’album offre une belle diversité musicale. Il y est beaucoup question de la vie
numérique (Cristaux liquides ou Écran total), une thématique inspirant ces jeunes musiciens qui jouent ensemble depuis dix ans. Coup de cœur pour Un monde nouveau, que l’on n’a pas fini de fredonner. Feu ! Chatterton, Palais d’argile, Caroline records, 14,99 €. Par Frédérick Casadesus Chanter, un métier ? Le métier d’artiste de music-hall, en dépit des mouvements de mode, repose sur les mêmes principes et les mêmes règles qu’il y a cent ans. C’est une singulière profession que celle de chanter sur une scène. « Quand je pense que tout petit, à l’église, je voulais déjà grimper dans la chaire, pour parler à la place du prêtre… » Les mots que Jacques Prévert prête à Frédérick Lemaître dans Les Enfants du Paradis valent pour la plupart des artistes de variétés. Faut- il, pour vouloir à ce point sortir de soi-même, avoir le goût de l’exhibition ? « Ce n’est pas un acte naturel, admet le chanteur Gilbert Laffaille. On est mobilisé par l’irrépressible désir de se faire remarquer, de plaire. Pour certains, cela peut aller jusqu’au désir de pouvoir, voire de toute-puissance. » Il faut d’abord
disposer de cet atout mystérieux que l’on nomme la présence. Autant le dire, c’est la seule chose qui ne se travaille pas. Gilbert Bécaud a commencé sa carrière comme pianiste du chanteur Jacques Pills. Après deux chansons, le public ne regardait plus que lui ; c’est ce qui s’appelle « voler la vedette », cela peut paraître injuste mais personne n’y peut rien ; Bécaud est devenu soliste à part entière. Le travail et le don « Freud affirme dans l’un de ses livres que si vous êtes dans le compartiment d’un train et qu’une personne, en entrant, attire tous les regards, vous pouvez être sûr que sa mère l’a beaucoup aimé, relate le psychanalyste Gérard Haddad. Bien sûr, un tel sentiment peut connaître des éclipses, qui conduisent ceux qui en souffrent à partir à la recherche du paradis perdu, mais je crois que le diagnostic de Freud est convaincant. La présence en scène est le reflet du fait que l’on a été immensément aimé par sa mère. » L’art du chanteur s’appuie sur le travail de sa voix. Suzanne Decrais, soprano- coloratur à l’Opéra de Paris et fervente protestante, a longtemps tenu un excellent cours – tout comme une autre artiste lyrique, un peu plus tard : Annette Charlot. De nos jours, Nicole Fallien s’illustre comme une de nos meilleures pédagogues. Apprendre à respirer, trouver la tessiture à l’intérieur de laquelle on ne fournit pas d’efforts inconsidérés, projeter les sons sans brutalité – même quand on doit y mettre de la puissance, tels sont les principes sur lesquels repose un bon travail vocal. « Par essence, la voix est en relation directe avec la vie, souligne Gilbert Laffaille. Elle a tendance, au fil du temps, à s’affaiblir, donc il faut la travailler davantage. Maurane avait une voix naturelle, fluide et riche à la fois, dénuée d’affectation. Mais avec des ressources originelles moins assurées, on peut aussi réussir. Ainsi Charles Aznavour, il y a vingt ans, était-il parvenu au sommet de son art. » Chanter juste est essentiel, mais peut se révéler difficile quand la sono bat son plein et que le public est déchaîné. « Julien Clerc avait le plus grand mal à s’entendre et, de ce fait, souffrait de problèmes de justesse, notamment dans les notes graves, révèle Jean-Luc, technicien de spectacles. Depuis qu’il utilise des
“ear monitors”, haut-parleurs en forme de petites boules, glissés dans ses oreilles, il peut entendre sa voix comme s’il était seul et se sent plus à l’aise. » Le sens du rythme est également fondamental, mais il n’est pas la condition sine qua non d’une carrière réussie. Chanteur possédant l’une des plus belles voix de sa génération, d’une intelligence du texte éblouissante, Yves Montand nourrissait des relations difficiles avec la mesure. Il est parvenu à traverser les épreuves grâce à l’appui sans faille de son pianiste accompagnateur, Bob Castella. Une fois sur les planches, l’artiste doit dominer son trac et surtout retourner la pression physique exercée par le public en énergie positive. La cantatrice Nora Gubisch observe avec humour : « Chaque fois que je m’apprête à entrer en scène, je me demande ce que je fais là, et puis je m’élance et finalement, tout s’arrange. » Les musiciens ayant travaillé avec Charles Aznavour témoignent de sa décontraction juste avant d’entrer en scène. ” Le trac n’existe pas, ce qui existe, c’est la peur, a-t-il déclaré à nos confrères de la Radio Télévion Suisse. La peur de ne pas être à la hauteur.” La gestuelle doit être explicite et stylisée. L’artiste doit faire comprendre ses intentions, mais éviter de verser dans une illustration redondante ou grotesque. Les Frères Jacques travaillaient leur spectacle devant une glace pendant des heures, ajustant leur attitude au sens des mots, tout en conservant une forme de sobriété. Le rock a introduit d’autres codes, mais ils reposent sur le même principe : quand Johnny Hallyday faisait tomber son pied de micro, quand Mick Jagger se déhanche, il s’agit d’une signature scénique. « À mon sens, un artiste, tout au long de sa vie, poursuit avec le public comme une conversation mystérieuse et ininterrompue, notait Maurice Chevalier dans ses Mémoires. C’est à lui de sentir lorsque le ton varie et change. » Ce grand artiste, l’un des rares Français vraiment célèbres aux États- Unis, a donné à Johnny Hallyday l’une des clés de son métier : « Tu commences fort, tu finis fort et entre les deux, tu te débrouilles. » Un conseil qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd !
Par Samuel Socquet Le D! club, une boîte de nuit pour évangéliser Chaque dimanche, de jeunes chrétiens se réunissent au D! club, une discothèque de Lausanne, pour louer Dieu dans une ambiance de concert rock. Dimanche, fin de journée. Il n’est que 18 h mais le D!, discothèque lausannoise connue pour sa programmation électro, a ouvert ses portes. 120 personnes sont déjà entrées. Elles ne sont pas venues pour la musique. Elles sont là pour Jésus. Cette boîte de nuit accueille chaque dimanche les cultes du Gospel Center de Lausanne (une Église membre de la FREE, Fédération romande d’Églises évangéliques). Une banderole bien visible de la place proclame : « A place where miracles happen ». À l’intérieur du club, d’autres bannières annoncent : « Nous aimons tes talents » ou encore : « Ta vie est restaurée ». Dans ce temple d’un soir, pas de bougies mais des boules à facettes et des lasers. La plupart des participants ont la trentaine ou moins, à peine un quart semble avoir franchi les 45 ans. Une dizaine d’enfants courent entre la scène et le bar, d’où les adultes peuvent suivre le culte devant une bière. Ici pas d’orgue mais une batterie, un clavier, trois guitares électriques et une basse. Aujourd’hui, le groupe Sphère assure la première partie du culte, 40 minutes de musique live. « Cette culture musicale est la nôtre, c’est aussi celle des 20-40 ans. Notre
communication cible ces jeunes, dont la plupart n’ont reçu aucune éducation religieuse et sont déconnectés des Églises », souligne Marc Gallay, 52 ans, pasteur du Gospel Center. La louange, façon concert Sur scène, les musiciens, la vingtaine et presque tous étudiants, accompagnent Céline Meylan, la chanteuse du groupe. Elle confie à l’issue du concert : « Notre cœur est de servir. On est là pour louer Dieu avec l’assistance. Ça ne nous intéresse pas de faire un spectacle. » Quand le groupe commence son programme, quelques personnes ont déjà les bras levés. D’autres, recueillies, ferment les yeux. Les paroles des chansons défilent au-dessus de la scène. Debout, l’assistance reprend le refrain de louange. Les fidèles continuent d’affluer. L’antre du D! compte 150 personnes. « 50 % des participants appartiennent à notre communauté. 50 % viennent d’autres Églises ou sont en questionnement vis-à-vis de Dieu. Amener l’Église où elle n’y est pas, c’est dans notre ADN », affirme Marc Gallay. Au fond de la salle, les fumigènes s’enclenchent. La scène disparaît sous une fumée blanche. « Ô Dieu. Tu es infiniment grand. Éternel puissant, roi majestueux », proclame la foule. À la batterie, Sébastien Weber chauffe la salle. De plus en plus de mains se lèvent. « L’idée est que le public puisse participer. On choisit des titres qu’il connaît », assure Siméon Freymond, guitariste du groupe. Quand le concert de louange s’arrête, il est près de 18 h 40. Des vidéos sur les groupes de jeunes sont projetées, puis le groupe entame pendant 10 minutes le Notre-Père, repris en boucle par la salle. Les boules à facettes se sont remises à tourner, elles diffractent leur lumière blanche sur les visages. « Je viens ici pour la deuxième fois. J’y trouve une liberté, une ouverture sans préjugés. Ce matin, je suis aussi allée à l’église pour le culte, mais il y a beaucoup de protocole. Ici, je sens mieux la présence de Dieu », confie Flora, 19 ans. « Le message est accessible. Les lumières, le son, tout ça montre que l’Église est pour tout le monde », renchérit son amie Karen, 22 ans. « Dans les Églises traditionnelles, je trouve que ça manque de feu. Au D!, je peux mieux louer Dieu. Je retrouve des gens de mon âge, mais aussi la modernité du monde. Le rock, les lasers… Ici, c’est l’Église 2.0 ! », s’enthousiasme Florian Barras, 31 ans, ancien
étudiant. Il vit à Zurich, mais revient à Lausanne pour le culte du D!, où il retrouve des amis. « C’est un réseau, qui s’entraide. L’ambiance me rappelle les communautés à Londres, où on insiste beaucoup sur la guérison et le témoignage », conclut le jeune homme. Au D! aussi, la guérison est au cœur de la soirée. « Certaines personnes sont venues avec de grosses fatigues, voire des dépressions. Je demande à Dieu de les guérir », proclame David Klopfenstein, membre du Gospel Center qui monte sur scène pour prendre la parole avec ferveur. Outre la puissance agissante de l’Esprit, le témoignage est l’autre fil rouge de la soirée. À19 h, Christine Gallay, prédicatrice du jour, évoque ses difficultés personnelles. « Plus je perds, plus je gagne en Dieu », assure-t-elle avant de filer la métaphore de la tempête, en rappelant qu’au cœur de l’ouragan il y a un lieu de calme absolu : l’œil du cyclone. Quand le groupe Sphère revient pour un dernier morceau, il est 19 h 45. L’ambiance est celle d’une fin de concert. Le public entonne : « Tu as pris mon péché, Oh happy day. Oh, c’est un jour nouveau, car tu m’as sauvé. » À 20 h, le groupe quitte la scène. Les boules à facettes et les lasers s’éteignent. Les lumières se rallument. Les dizaines de bénévoles rangent les chaises et font place nette. Mardi, le dance floor du D! retrouvera sa clientèle habituelle. Par Thierry Mourgue
Le Prince clochard Figure marquante de la scène rock française, Daniel Darc, connu pour ses provocations, ses excès et son goût pour l’autodestruction, prend un nouveau départ aujourd’hui. Une renaissance dont l’Evangile n’est pas absent. Il y a quatre ans, la sortie très remarquée de l’album Crève-cœur signait le retour de Daniel Darc, après une longue et tourmentée traversée du désert. Avec Amours suprêmes, il nous délivre dix nouveaux titres qui confirment le retour en grâce de ce chanteur atypique, passé, il y a quelques années, par une descente aux abîmes… Il y a quatre ans, la sortie très remarquée de l’album Crève-cœur signait le retour de Daniel Darc, après une longue et tourmentée traversée du désert. Avec Amours suprêmes, il nous délivre dix nouveaux titres qui confirment le retour en grâce de ce chanteur atypique, passé, il y a quelques années, par une descente aux abîmes… Figure des années 80 avec le groupe Taxi Girl, Daniel Darc accepte aujourd’hui sereinement cette référence ancienne à laquelle on le renvoie invariablement. Signe de sa renaissance actuelle, cette étiquette ressassée ne lui fait plus peur. Il est désormais passé à autre chose. Et c’est vrai que le chemin fut ardu à parcourir. Combien d’errances n’a-t-il pas pratiquées ? La drogue, l’alcool, l’abandon de soi jusqu’à la déchéance physique, l’expérience carcérale, l’existence à même la rue auprès des plus démunis. Le profil du poète maudit. Il sait que cette image d’écorché vif le poursuit et lui colle à la peau. D’ailleurs, il est intarissable sur le sujet, comme peuvent l’être ceux qui, sur le fil du rasoir, ont testé leurs propres limites. Il avoue avoir connu cette sensation terrible de ne jamais toucher le fond, qui sans cesse se dérobait. Baptême aux Batignolles Mais si la vie l’a abîmé, Daniel Darc s’est reconstruit. Car entretemps il a trouvé la foi et découvert le message de l’Evangile. Sa sensibilité d’artiste et sa quête spirituelle l’y prédisposaient ? Il admet confusément qu’il avait la place pour cela. Né dans une famille juive par son père, fourreur d’origine russe, il est circoncis et fait sa bar-mitsva, plus par tradition que par réelle conviction. C’est au cours de la lente agonie de son père, alors en soins palliatifs, qu’il rencontre un aumônier
catholique qui l’éveille à la pensée chrétienne. Plus tard, c’est en prison, en lisant la Bible, qu’il s’identifie à la démarche de conversion de Saul/Paul. De fil en aiguille, au détour du gospel, le voilà en contact avec des chrétiens d’abord évangéliques puis réformés. Il s’initie au protestantisme, est fasciné par la figure résistante de Dietrich Bonhoeffer, puis fréquente le temple des Batignolles où il se fera accompagner jusqu’à son baptême. Sa rencontre avec Daniel Bourguet, prieur à la Fraternité des Veilleurs, est déterminante. Auprès de cette communauté (il arbore fièrement sa carte d’appartenance aux Veilleurs), il se sent bien, apaisé, ressourcé et tenté par une retraite cévenole. Il garde un souvenir ému de ses conversations avec Théodore Monod, lequel l’a dissuadé de persévérer dans son régime végétarien, se souvient-il, amusé. Investi de cette foi nouvelle, il est plus fort, mieux armé pour ne pas céder à ses démons. Il ira même, telle Marie Durand, jusqu’à faire graver un « Résister » sur un morceau de bois, à l’Olympia. Hommage à John Coltrane C’est avec une voix chuchotée que Daniel Darc s’exprime. Et qu’il chante aussi des douleurs anciennes et inconsolables. Tout chez lui évoque la douceur, le besoin de converser, de relater l’intime. Les paroles de ses textes sont acérées, souvent désespérées. Elles se heurtent à l’indicible, à la violence d’un parcours personnel, à la difficulté d’être dans une existence où trouver sa place est une gageure. « Quand je mourrai j’irai au paradis car c’est en enfer que j’ai passé ma vie. » Amours suprêmes, le titre choisi pour ce nouvel album, est un hommage à John Coltrane, qui, en 1964, avec A love supreme, manifestait un tournant spirituel et quasi mystique dans une ode à sa foi en Dieu. Il en a écrit tous les textes. Les musiques et les arrangements sont de son comparse Frédéric Lo. L’album se donne à écouter comme un ensemble cohérent de belles ballades. Sous couvert d’une douce ligne mélodique et d’une diction chuchotée en talk-over, on oublierait presque la violence de propos égrenés dans un romantisme des plus noirs. Mais Daniel Darc aimerait qu’avant tout l’on retienne « de belles chansons », et ce même si « la vie est mortelle ». Car si le corps de ce nouvel album est grave, s’il crie la souffrance et le besoin d’amour, il n’en demeure pas moins souvent joyeux,
plein d’enthousiasme et d’une rare élégance. Croix huguenote Avec force lucidité, Daniel Darc sait qu’il revient de loin. Il se sait également vulnérable et conscient de ses vagabondages cyclothymiques, qui le rendent capable d’alterner des phases euphoriques avec des phases de profonde dépression. Mais sa foi lui donne une assurance insoupçonnée, même s’il reconnaît qu’aujourd’hui il n’a plus l’enthousiasme du nouveau converti. « Sans Dieu, je serais mort, confie-t-il. Il m’aide à me fréquenter, à me supporter. » Et, fier de porter ostensiblement sa croix huguenote autour du cou, il la désigne, tel un trophée.
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