Love&Collect Chimères Jean-Jacques Grandville (1803-1847)
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Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Chimères Jean-Jacques Grandville (1803-1847) 28.06.2021 Jean-Jacques Grandville (Jean Ignace Isidore Gérard, dit) Sans titre (Taureau en costume au tribunal) Encre, aquarelle et mine de plomb sur papier Signé en bas à droite 21,5 × 14 cm Prix Love&Collect 1 200 euros 1/22
Application du célèbre principe alchimique «Un élément connu plus un élément connu égale un élément inconnu» au monde du vivant, animal ou humain, la chimère apparaît dans la mythologie grecque.
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Chimères Soixante-quatrième semaine Soixante-quatrième semaine En 2003, le conservateur Didier Ottinger, spécialiste du Chaque jour à 10 heures, Surréalisme, organise à Monaco une exposition mémorable… du lundi au vendredi, Sous le titre Chimères, monstres et merveilles, de la mythologie une œuvre à collectionner aux biotechnologies, celle-ci ambitionne de montrer la à prix d’ami, disponible dimension universelle et atemporelle des créatures hybrides uniquement pendant que sont les chimères, qui, nées dans l’Antiquité, hantent les 24 heures. œuvres du Moyen Âge et de la Renaissance, et irriguent l’art moderne et contemporain, du Symbolisme au Surréalisme, et jusqu’à l’art technologique. Application du célèbre principe alchimique Un élément connu plus un élément connu égale un élément inconnu au monde du vivant, animal ou humain, la chimère apparaît dans la mythologie grecque, sous les traits d’une créature fantastique malfaisante dont le corps tenait pour moitié du lion et pour l’autre moitié de la chèvre, et qui était dotée d’une queue d’un serpent. Par la suite, Le nom de chimère a désigné toutes les bêtes fantastiques qui partageaient avec cette créature mythologique le caractère composite bizarre. Pour les artistes, la représentation des chimères a toujours ouvert un vaste champ imaginaire et formel, jamais démenti depuis la découverte, en 1553 en Toscane, de La Chimère d’Arezzo, une statue étrusque en bronze réalisée au cours du quatrième siècle avant notre ère, figurant avec un réalisme troublant l’être mythique, monstre à trois têtes avec une gueule de lion, une tête de chèvre qui jaillit sur son dos et une tête de serpent au bout de sa queue. La place de la chimère dans l’art occidental est paradoxale par nature: vouée à figurer l’ennemi, le mal, en opposition au bien et au beau que l’artiste se doit de rechercher, elle libère son imagination, et lui offre un champ inouï de représentations nouvelles. Ainsi, dès le Moyen Âge, des chimères apocalyptiques terrifiantes colonisent les manuscrits enluminés, les décors des églises romanes et les programmes décoratifs gothiques. Cette peinture de diablerie, visant à effrayer et donc éduquer le commun des mortels, stimule la créativité des artistes, alors considérés comme des artisans. Les artistes de la Renaissance ne feront pas table rase de cet héritage médiéval, mais se tourneront vers l’Antiquité pour revivifier leur propre symbolique chimérique. Au nord de l’Europe, les peintres flamands ou germaniques privilégient les représentations de l’être humain se métamorphosant sans limite au contact du péché et de la perversion, tandis qu’au sud, en Italie, les artistes fixent des règles à l’invention des nouvelles chimères: tout est possible si l’on s’inspire de la nature; l’analogie entre les espèces toujours doit guider l’hybridation 5/22 plastique.
C’est à la fin du XVIème siècle que le mot chimère devient commun, ainsi défini par le Littré: une imagination vaine, que l’on a tendance à considérer comme la réalité. Dès lors, l’époque moderne peut en user contre la pensée rationaliste, classificatrice et bornée par les lois scientifiques, et stimuler l’imagination par le recours aux rêves. Gustave Moreau ou Odilon Redon peuvent ouvrir la voie au Surréalisme, ce dernier allant jusqu’à proclamer: Toute mon originalité consiste donc à faire vivre humainement des êtres invraisemblables selon les lois du vraisemblable, en mettant, autant que possible, la logique du visible au service de l’invisible. La chimère devient naturellement l’emblème même du Surréalisme, jusqu’à la systématisation de l’écriture automatique ou du jeu graphique dit du Cadavre exquis, qui placent le chimérique et l’esthétique de la greffe au premier rang des outils de libération de l’inconscient, et renvoient à l’ébullition de la créativité, sous la forme d’hybridation mêlant le végétal, le minéral et le vivant. Comme le résume le poète et critique Alain Jouffroy (à propos de la peinture de Victor Brauner): la chimère, si l’on veut, symbolise l’âme, mais l’âme incarnée, l’âme vivante et pantelante qui espère et qui souffre en nous. Aussi le Surréalisme irrigue-t-il logiquement cette nouvelle semaine consacrée aux Chimères… depuis le grand illustrateur Grandville, qu’André Breton ne manquait jamais de placer au Panthéon des précurseurs du mouvement, jusqu’à Jean-Claude Silbermann, qui est le dernier surréaliste historique encore vivant, en passant Erró, Dietman ou Topor qui, s’ils n’ont jamais fait allégeance au Surréalisme, parce qu’ils étaient trop jeunes et, surtout, rétifs à tout embrigadement, doivent tant à cet humour noir que Breton, pince-sans-rire paradoxal, définit lui-même comme une chimère, et même une chimère de chimère, une chimère au carré… car selon lui, l’humour noir n’est autre que la synthèse dialectique de l’humour objectif et du hasard objectif. Quand l’humour objectif découvre dans le hasard objectif une manifestation exaltante et déroutante du monde extérieur qui génère une contradiction, pour la surmonter, conformément aux enseignements de Freud sur l’humour, un mécanisme de défense se met en place qui préserve l’invulnérabilité du Moi. Breton conclut ainsi que le sphinx noir de l’humour objectif ne pouvait manquer de rencontrer, sur la route qui poudroie, le sphinx blanc du hasard objectif. 6/22
Pour les artistes, la représentation des chimères a toujours ouvert un vaste champ imaginaire et formel, jamais démenti depuis la découverte, en 1553 en Toscane, de La Chimère d’Arezzo.
La chimère devient naturellement l’emblème même du Surréalisme, jusqu’à la systématisation de l’écriture automatique ou du jeu graphique dit du «Cadavre exquis», qui placent le chimérique et l’esthétique de la greffe au premier rang des outils de libération de l’inconscient.
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Chimères Jean-Jacques Grandville (1803-1847) 28.06.2021 Les dessins de Grandville sont rares; s’ils ressortent du genre de l’illustration, ils ont depuis longtemps gagné leurs lettres de noblesse, fascinant plusieurs générations d’artistes et de penseurs majeurs, d’André Breton à Roland Topor, en passant par Georges Bataille. Ce taureau en livre un exemple iconique, ses mèches en bataille se mêlant au col de fourrure de sa veste, son poing dressé vers la Cour transformant le prétoire en une basse-cour irréelle. Sa virtuosité graphique naît de sa volonté farouche de donner parole aux images, afin qu’elles manifestent l’idée, affichent l’opinion et agissent immédiatement sur le lecteur. L’œuvre de Grandville a eu un retentissement considérable, dès le XIXème siècle où elle apparaît. Elle se partage entre des planches satiriques et des illustrations bizarres, que Baudelaire comparait déjà à un appartement où le désordre serait systématiquement organisé. Les premières, dont beaucoup furent publiées dans La Caricature, sont des charges de contemporains ou de violentes attaques contre la politique de la monarchie de Juillet. Mais c’est la partie purement illustrative de son œuvre qui est la plus remarquable, et est devenue mythique depuis que les surréalistes ont découvert en Grandville un de leurs précurseurs. En effet, Grandville y reprend des formes de l’iconographie médiévale et maniériste, parfois renouvelées par Callot, puis par Goya (dont il a d’ailleurs livré des copies). Il s’agit essentiellement de chimères, d’hybrides, de mélanges entre les êtres humains, les animaux et les plantes. L’effet produit est à la fois troublant et fantasque. Le grand modèle de Grandville est évidemment La Fontaine, dont il a illustré les Fables dans l’édition Fournier et Perrotin de 1838, avec un succès immense. Par la suite, il creuse cette veine en livrant plusieurs chefs-d’œuvre de livres illustrés qui comptent parmi les trésors de l’art romantique français (Voyages de Gulliver, 1838; Scènes de la vie privée et publique des animaux, 1842; Les Fleurs animées, 1847). D’une fantaisie moins innocente est Un autre monde (1844), dont les images, qui se déroulent suivant la logique absurde des associations d’idées, substituent, dans leur écriture filiforme, un complément délicatement humoristique aux grandes expériences romantiques sur le rêve. La postérité de Grandville est immense. Citons parmi tant d’autres, outre les surréalistes (l’exposition rétrospective de 1964, organisée par Patrick Waldberg, le place aux côtés d’Arcimboldo, Bosch, Füssli, Victor Hugo et Gustave Moreau 11/22 parmi les précurseurs directs) ou Roland Topor (qui lui rend
hommage sans un ouvrage entier, paru chez Garnier en 1979), le groupe de rock’n’roll Queen place un de ses dessins en couverture de son album Innuendo en 1991, ou les artistes réunis en 2011 par le Musée Félicien Rops de Namur dans une exposition hommage au génial dessinateurs, de Marcel Broodthaers à César, de Panamarenko à Angel Vergara. 12/22
Les dessins de Grandville sont rares; s’ils ressortent du genre de l’illustration, ils ont depuis longtemps gagné leurs lettres de noblesse, fascinant plusieurs générations d’artistes et de penseurs majeurs.
L’œuvre de Grandville se partage entre des planches satiriques et des illustrations «bizarres», que Baudelaire comparait déjà à «un appartement où le désordre serait systématiquement organisé».
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Chimères Jean-Jacques Grandville (1803-1847) Laurent Baridon Topor semble avoir été familiarisé dès son jeune âge avec les publications illustrées de la fin du XIXe siècle et probablement quelques livres de Grandville. Mais surtout il a pu le connaître par ses relations au sein du mouvement surréaliste autour de 1960. Grandville a fait l’objet d’un revival qui aboutit à l’édition du fac-simile d’Un autre monde avec un dessin de Max Ernst et une présentation de Pierre Restany. Cette redécouverte a commencé dès le début des années 1920, ainsi que l’a montré Georges Sebbag. En octobre 1923, le nom de Grandville apparaît dans la revue Littérature parmi ceux des ancêtres de la galaxie surréaliste. Enfin, Grandville est évoqué par André Breton dès les années 1920. Georges Sebbag a remonté la source du récit, dans Nadja, de la rencontre avec Lise Meyer (Lise Deharme). Dans une lettre qu’il lui adresse en 1925, Breton rend hommage à celle qu’il qualifie d’apparition, toujours merveilleuse, ajoutant: [l]es livres, mêmes ceux qui ne se refusent pas tout à fait au merveilleux, n’en fournissent pour ainsi dire pas d’exemple. Célébrant les robes toujours différentes que je vous vois, il en vient à évoquer la découverte chez elle des Fleurs animées de Grandville: J’augure malgré tout, de la découverte chez vous de ces planches de Grandville: elles eussent pu ne pas y être. Pour moi une coïncidence de cet ordre n’est rien moins que négligeable: que voulez-vous, elle me donne l’illusion d’une chance extraordinaire, je pouvais si bien tomber plus mal. Mais je me défends encore d’avoir pu vous comparer à telle ou telle de ces images. Même le Lys ne vous annonce pas. En 1929, Georges Bataille a également introduit une référence à Grandville dans l’article Œil du Dictionnaire de la revue Documents – nous y reviendrons. Il n’est pas certain que Topor ait connu ces textes des débuts du surréalisme. Mais il a été au contact des milieux surréalistes de l’après Seconde Guerre mondiale, par l’entremise d’écrivains et d’éditeurs. (…) L’un des premiers travaux d’illustrateur de Topor est consacré à L’Architecte de Sternberg, publié par Losfeld en 1960, le deuxième livre de la collection Le second degré, aux éditions Le terrain vague. Il s’agit d’une forme de délire mécanomorphe sur la contrainte technique, assez proche d’André Blavier, pataphysicien et oulipien, que Topor illustre aussi plusieurs fois – la couverture de Bizarre de 1958 précède un numéro largement consacré à ces machines absurdes de Blavier. Sternberg et Topor étaient très liés, d’abord par une communauté de destin; le premier fils d’un diamantaire anversois juif mort en déportation, le second échappant de peu à la rafle du Vel d’Hiv. Est-ce pour cela qu’ils partagent une même esthétique grinçante, 17/22 ironique et macabre dès 1958? Sternberg fut en 1962, avec Topor,
Alejandro Jodorowsky et Fernando Arrabal, l’un des fondateurs de Panique. Ensuite, directeur de la collection L’humour secret chez Julliard, il publia François Cavanna et Copi. Enfin, il a consacré un livre à Topor, un an avant la parution du Grandville par le même Topor. Comme Grandville, Topor dessine pour la presse. En janvier 1961, il rejoint l’équipe des dessinateurs de Hara-Kiri, avec des dessins d’hybrides fantastiques et de gueules cassées par des coups de poing, l’image restée la plus célèbre. Le journal est sous-titré Journal bête et méchant à partir du numéro 7 (avril 1961), ce qui correspond parfaitement à certains dessins de Topor. La collaboration dure jusqu’en 1966 et Choron, l’un des fondateurs du journal, édite les Dessins paniques de Topor – sans lui verser de droits d’auteur, une brouille s’en suivit. Hara-kiri est interdit dès septembre 1961, et l’avis de la Commission de contrôle et de surveillance des publications destinées à la jeunesse incrimine notamment les dessins malsains de Topor. Si Choron a prétendu avoir fait Topor, et si, en effet, celui-ci a considérablement diversifié ses sujets dans la première moitié des années 1960, il n’en reste pas moins que l’esthétique Panique de Topor doit au moins autant à l’édition sous influence surréaliste de la fin des années 50 qu’au bête et méchant du Hara-Kiri des années 1960. Cela tient sans doute au fait que Topor reste à la marge, en observateur distancié et critique. Cela est également vrai vis-à- vis du surréalisme et notamment de l’autoritarisme d’André Breton. La création du mouvement Panique apparaît comme une réaction contre le surréalisme. Fondé sur un manifeste qui revendique un programme suffisamment flou pour ne pas être acculé à le suivre, cet anti-mouvement est fondé sur la confusion, l’humour, la terreur, le hasard et l’euphorie, toutes sortes de valeurs que Topor n’a pas rencontrées lors de son adoubement manqué par Breton en 1961 – après 50 minutes assis en face de lui, il s’éclipse pour se réfugier aux toilettes. Cette même année, Topor reçoit le grand prix de l’humour noir, une catégorie inventée par André Breton, mais au jury duquel Breton ne figure pas. Cela témoigne du passage qui s’est opéré entre la génération de Breton et celle de Topor, entre l’humour noir et l’humour bête et méchant. 18/22
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J’augure malgré tout, de la découverte chez vous de ces planches de Grandville: elles eussent pu ne pas y être. Pour moi une coïncidence de cet ordre n’est rien moins que négligeable: que voulez- vous, elle me donne l’illusion d’une chance extraordinaire, je pouvais si bien tomber plus mal. André Breton
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Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Actuellement 28.06 02.07.2021 En ligne Love&Collect: Chimères Erik Dietman, Erró, Jean-Jacques Grandville, Jean-Claude Silbermann et Roland Topor. Inscription sur notre site et suivez ce projet en temps réel sur Instagram et Twitter @loveandcollect 02.06 02.07.2021 8 rue des Beaux-Arts Mira Stella: la nature à l’oeuvre Rendant hommage à la beauté du vivant, la créatrice Sophie Bouilhet-Dumas présente sa collection de bijoux La nature à l’œuvre. Quatre familles de modèles seront dévoilées dans cette exposition: Graine de chou maritime, Pétale d’hortensia, Cosse de lin et Écorce de frêne, comme autant de variations poétiques autour des éléments végétaux transposés à l’identique, en or ou en ébène. En regard des bijoux seront présentées des photographies signées Tom Mannion restituant des instants suspendus de la troublante luminosité normande, ainsi que des esquisses préparatoires et prospectives du mystérieux parc paléobotanique que Mark Brown a façonné en Pays de Caux. 03.06 17.07.2021 À la galerie : 15, rue des Beaux-Arts Muzo/Bizarre Publiée entre 1953 et 1968 par deux des éditeurs les plus téméraires de leur temps, Éric Losfeld puis Jean-Jacques Pauvert, la revue Bizarre est parvenue à demeurer à la hauteur de son titre, naviguant librement entre surréalisme et ‘Pataphysique. Réunissant la plupart des immenses dessinateurs d’humour emblématiques de l’aventure Bizarre, elle se place dans une perspective résolument actuelle, en écho à la place grandissante de ces créateurs dans le paysage des pratiques contemporaines. Avec la complicité de Muzo, né en 1960, dont elle présente des peintures et des œuvres graphiques, l’exposition dépasse ses bornes chronologiques pour affirmer l’actualité d’une revue d’avant-garde populaire, sérieuse et foutraque, irrévérencieuse jusqu’à l’autodérision, qui prouve que non seulement l’on peut, mais l’on doit rire de tout. Avec Gus Bofa, Chaval, Folon, André François, Grandville, Maurice Henry, Muzo, Reiser, Sempé, Saul Steinberg, Tetsu, Roland Topor… 22/22
Robert Robert et SpMillot ont dessiné cette Fiche pour Love&Collect Écrans imprimables Format 21 × 29,7 cm 04.04.2021 Crédit photographique Fabrice Gousset
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