Love&Collect Chimères Jean-Jacques Grandville (1803-1847)

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Love&Collect Chimères Jean-Jacques Grandville (1803-1847)
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                                    Jean-Jacques Grandville
                                    (1803-1847)
28.06.2021

Jean-Jacques Grandville
(Jean Ignace Isidore Gérard, dit)
Sans titre (Taureau en costume
au tribunal)
Encre, aquarelle et mine
de plomb sur papier
Signé en bas à droite
21,5 × 14 cm

Prix Love&Collect
1 200 euros

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Love&Collect Chimères Jean-Jacques Grandville (1803-1847)
Love&Collect Chimères Jean-Jacques Grandville (1803-1847)
Application du célèbre
principe alchimique
«Un élément connu
plus un élément connu
égale un élément
inconnu» au monde
du vivant, animal
ou humain, la chimère
apparaît dans
la mythologie grecque.
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                             Soixante-quatrième semaine

Soixante-quatrième semaine   En 2003, le conservateur Didier Ottinger, spécialiste du
Chaque jour à 10 heures,     Surréalisme, organise à Monaco une exposition mémorable…
du lundi au vendredi,        Sous le titre Chimères, monstres et merveilles, de la mythologie
une œuvre à collectionner    aux biotechnologies, celle-ci ambitionne de montrer la
à prix d’ami, disponible     dimension universelle et atemporelle des créatures hybrides
uniquement pendant           que sont les chimères, qui, nées dans l’Antiquité, hantent les
24 heures.                   œuvres du Moyen Âge et de la Renaissance, et irriguent l’art
                             moderne et contemporain, du Symbolisme au Surréalisme,
                             et jusqu’à l’art technologique.

                             Application du célèbre principe alchimique Un élément connu
                             plus un élément connu égale un élément inconnu au monde
                             du vivant, animal ou humain, la chimère apparaît dans la
                             mythologie grecque, sous les traits d’une créature fantastique
                             malfaisante dont le corps tenait pour moitié du lion et pour
                             l’autre moitié de la chèvre, et qui était dotée d’une queue
                             d’un serpent. Par la suite, Le nom de chimère a désigné toutes
                             les bêtes fantastiques qui partageaient avec cette créature
                             mythologique le caractère composite bizarre.

                             Pour les artistes, la représentation des chimères a toujours
                             ouvert un vaste champ imaginaire et formel, jamais démenti
                             depuis la découverte, en 1553 en Toscane, de La Chimère
                             d’Arezzo, une statue étrusque en bronze réalisée au cours
                             du quatrième siècle avant notre ère, figurant avec un réalisme
                             troublant l’être mythique, monstre à trois têtes avec une gueule
                             de lion, une tête de chèvre qui jaillit sur son dos et une tête
                             de serpent au bout de sa queue.

                             La place de la chimère dans l’art occidental est paradoxale par
                             nature: vouée à figurer l’ennemi, le mal, en opposition au bien
                             et au beau que l’artiste se doit de rechercher, elle libère son
                             imagination, et lui offre un champ inouï de représentations
                             nouvelles. Ainsi, dès le Moyen Âge, des chimères apocalyptiques
                             terrifiantes colonisent les manuscrits enluminés, les décors
                             des églises romanes et les programmes décoratifs gothiques.
                             Cette peinture de diablerie, visant à effrayer et donc éduquer
                             le commun des mortels, stimule la créativité des artistes,
                             alors considérés comme des artisans.

                             Les artistes de la Renaissance ne feront pas table rase de cet
                             héritage médiéval, mais se tourneront vers l’Antiquité pour
                             revivifier leur propre symbolique chimérique. Au nord de
                             l’Europe, les peintres flamands ou germaniques privilégient
                             les représentations de l’être humain se métamorphosant sans
                             limite au contact du péché et de la perversion, tandis qu’au sud,
                             en Italie, les artistes fixent des règles à l’invention des nouvelles
                             chimères: tout est possible si l’on s’inspire de la nature;
                             l’analogie entre les espèces toujours doit guider l’hybridation
5/22                         plastique.
C’est à la fin du XVIème siècle que le mot chimère devient
       commun, ainsi défini par le Littré: une imagination vaine,
       que l’on a tendance à considérer comme la réalité. Dès lors,
       l’époque moderne peut en user contre la pensée rationaliste,
       classificatrice et bornée par les lois scientifiques, et stimuler
       l’imagination par le recours aux rêves. Gustave Moreau ou
       Odilon Redon peuvent ouvrir la voie au Surréalisme, ce dernier
       allant jusqu’à proclamer: Toute mon originalité consiste donc
       à faire vivre humainement des êtres invraisemblables selon les
       lois du vraisemblable, en mettant, autant que possible, la logique
       du visible au service de l’invisible.

       La chimère devient naturellement l’emblème même
       du Surréalisme, jusqu’à la systématisation de l’écriture
       automatique ou du jeu graphique dit du Cadavre exquis, qui
       placent le chimérique et l’esthétique de la greffe au premier
       rang des outils de libération de l’inconscient, et renvoient à
       l’ébullition de la créativité, sous la forme d’hybridation mêlant
       le végétal, le minéral et le vivant. Comme le résume le poète
       et critique Alain Jouffroy (à propos de la peinture de Victor
       Brauner): la chimère, si l’on veut, symbolise l’âme, mais l’âme
       incarnée, l’âme vivante et pantelante qui espère et qui souffre
       en nous.

       Aussi le Surréalisme irrigue-t-il logiquement cette nouvelle
       semaine consacrée aux Chimères… depuis le grand illustrateur
       Grandville, qu’André Breton ne manquait jamais de placer au
       Panthéon des précurseurs du mouvement, jusqu’à Jean-Claude
       Silbermann, qui est le dernier surréaliste historique encore
       vivant, en passant Erró, Dietman ou Topor qui, s’ils n’ont jamais
       fait allégeance au Surréalisme, parce qu’ils étaient trop jeunes
       et, surtout, rétifs à tout embrigadement, doivent tant à cet
       humour noir que Breton, pince-sans-rire paradoxal, définit
       lui-même comme une chimère, et même une chimère de
       chimère, une chimère au carré… car selon lui, l’humour noir
       n’est autre que la synthèse dialectique de l’humour objectif
       et du hasard objectif. Quand l’humour objectif découvre dans
       le hasard objectif une manifestation exaltante et déroutante
       du monde extérieur qui génère une contradiction, pour
       la surmonter, conformément aux enseignements de Freud
       sur l’humour, un mécanisme de défense se met en place
       qui préserve l’invulnérabilité du Moi. Breton conclut ainsi
       que le sphinx noir de l’humour objectif ne pouvait manquer
       de rencontrer, sur la route qui poudroie, le sphinx blanc du
       hasard objectif.

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Pour les artistes,
la représentation
des chimères a toujours
ouvert un vaste champ
imaginaire et formel,
jamais démenti
depuis la découverte,
en 1553 en Toscane,
de La Chimère d’Arezzo.
La chimère devient
naturellement l’emblème
même du Surréalisme,
jusqu’à la systématisation
de l’écriture automatique
ou du jeu graphique dit
du «Cadavre exquis», qui
placent le chimérique et
l’esthétique de la greffe au
premier rang des outils de
libération de l’inconscient.
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                             Jean-Jacques Grandville
                             (1803-1847)
28.06.2021                   Les dessins de Grandville sont rares; s’ils ressortent du genre
                             de l’illustration, ils ont depuis longtemps gagné leurs lettres
                             de noblesse, fascinant plusieurs générations d’artistes et de
                             penseurs majeurs, d’André Breton à Roland Topor, en passant
                             par Georges Bataille. Ce taureau en livre un exemple iconique,
                             ses mèches en bataille se mêlant au col de fourrure de sa veste,
                             son poing dressé vers la Cour transformant le prétoire en une
                             basse-cour irréelle. Sa virtuosité graphique naît de sa volonté
                             farouche de donner parole aux images, afin qu’elles manifestent
                             l’idée, affichent l’opinion et agissent immédiatement sur
                             le lecteur.

                             L’œuvre de Grandville a eu un retentissement considérable,
                             dès le XIXème siècle où elle apparaît. Elle se partage entre des
                             planches satiriques et des illustrations bizarres, que Baudelaire
                             comparait déjà à un appartement où le désordre serait
                             systématiquement organisé. Les premières, dont beaucoup
                             furent publiées dans La Caricature, sont des charges de
                             contemporains ou de violentes attaques contre la politique
                             de la monarchie de Juillet. Mais c’est la partie purement
                             illustrative de son œuvre qui est la plus remarquable,
                             et est devenue mythique depuis que les surréalistes
                             ont découvert en Grandville un de leurs précurseurs.

                             En effet, Grandville y reprend des formes de l’iconographie
                             médiévale et maniériste, parfois renouvelées par Callot,
                             puis par Goya (dont il a d’ailleurs livré des copies). Il s’agit
                             essentiellement de chimères, d’hybrides, de mélanges entre
                             les êtres humains, les animaux et les plantes. L’effet produit
                             est à la fois troublant et fantasque.

                             Le grand modèle de Grandville est évidemment La Fontaine,
                             dont il a illustré les Fables dans l’édition Fournier et Perrotin
                             de 1838, avec un succès immense. Par la suite, il creuse cette
                             veine en livrant plusieurs chefs-d’œuvre de livres illustrés
                             qui comptent parmi les trésors de l’art romantique français
                             (Voyages de Gulliver, 1838; Scènes de la vie privée et publique
                             des animaux, 1842; Les Fleurs animées, 1847).

                             D’une fantaisie moins innocente est Un autre monde (1844),
                             dont les images, qui se déroulent suivant la logique absurde
                             des associations d’idées, substituent, dans leur écriture filiforme,
                             un complément délicatement humoristique aux grandes
                             expériences romantiques sur le rêve.

                             La postérité de Grandville est immense. Citons parmi tant
                             d’autres, outre les surréalistes (l’exposition rétrospective
                             de 1964, organisée par Patrick Waldberg, le place aux côtés
                             d’Arcimboldo, Bosch, Füssli, Victor Hugo et Gustave Moreau
11/22                        parmi les précurseurs directs) ou Roland Topor (qui lui rend
hommage sans un ouvrage entier, paru chez Garnier en 1979),
        le groupe de rock’n’roll Queen place un de ses dessins en
        couverture de son album Innuendo en 1991, ou les artistes réunis
        en 2011 par le Musée Félicien Rops de Namur dans une
        exposition hommage au génial dessinateurs, de Marcel
        Broodthaers à César, de Panamarenko à Angel Vergara.

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Les dessins de Grandville
sont rares; s’ils ressortent
du genre de l’illustration,
ils ont depuis longtemps
gagné leurs lettres
de noblesse, fascinant
plusieurs générations
d’artistes et de penseurs
majeurs.
L’œuvre de Grandville
se partage entre des
planches satiriques
et des illustrations
«bizarres», que
Baudelaire comparait
déjà à «un appartement
où le désordre serait
systématiquement
organisé».
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                             Chimères
                             Jean-Jacques Grandville
                             (1803-1847)
Laurent Baridon              Topor semble avoir été familiarisé dès son jeune âge avec les
                             publications illustrées de la fin du XIXe siècle et probablement
                             quelques livres de Grandville. Mais surtout il a pu le connaître
                             par ses relations au sein du mouvement surréaliste autour de
                             1960. Grandville a fait l’objet d’un revival qui aboutit à l’édition
                             du fac-simile d’Un autre monde avec un dessin de Max Ernst
                             et une présentation de Pierre Restany. Cette redécouverte a
                             commencé dès le début des années 1920, ainsi que l’a montré
                             Georges Sebbag. En octobre 1923, le nom de Grandville apparaît
                             dans la revue Littérature parmi ceux des ancêtres de la galaxie
                             surréaliste. Enfin, Grandville est évoqué par André Breton dès les
                             années 1920. Georges Sebbag a remonté la source du récit, dans
                             Nadja, de la rencontre avec Lise Meyer (Lise Deharme). Dans une
                             lettre qu’il lui adresse en 1925, Breton rend hommage à celle qu’il
                             qualifie d’apparition, toujours merveilleuse, ajoutant: [l]es livres,
                             mêmes ceux qui ne se refusent pas tout à fait au merveilleux,
                             n’en fournissent pour ainsi dire pas d’exemple. Célébrant les
                             robes toujours différentes que je vous vois, il en vient à évoquer
                             la découverte chez elle des Fleurs animées de Grandville:

                             J’augure malgré tout, de la découverte chez vous de ces
                             planches de Grandville: elles eussent pu ne pas y être. Pour moi
                             une coïncidence de cet ordre n’est rien moins que négligeable:
                             que voulez-vous, elle me donne l’illusion d’une chance
                             extraordinaire, je pouvais si bien tomber plus mal. Mais je me
                             défends encore d’avoir pu vous comparer à telle ou telle de ces
                             images. Même le Lys ne vous annonce pas.

                             En 1929, Georges Bataille a également introduit une référence
                             à Grandville dans l’article Œil du Dictionnaire de la revue
                             Documents – nous y reviendrons.

                             Il n’est pas certain que Topor ait connu ces textes des débuts du
                             surréalisme. Mais il a été au contact des milieux surréalistes
                             de l’après Seconde Guerre mondiale, par l’entremise d’écrivains
                             et d’éditeurs. (…)

                             L’un des premiers travaux d’illustrateur de Topor est consacré à
                             L’Architecte de Sternberg, publié par Losfeld en 1960, le deuxième
                             livre de la collection Le second degré, aux éditions Le terrain
                             vague. Il s’agit d’une forme de délire mécanomorphe sur
                             la contrainte technique, assez proche d’André Blavier,
                             pataphysicien et oulipien, que Topor illustre aussi plusieurs fois
                             – la couverture de Bizarre de 1958 précède un numéro largement
                             consacré à ces machines absurdes de Blavier. Sternberg et
                             Topor étaient très liés, d’abord par une communauté de destin;
                             le premier fils d’un diamantaire anversois juif mort en
                             déportation, le second échappant de peu à la rafle du Vel d’Hiv.
                             Est-ce pour cela qu’ils partagent une même esthétique grinçante,
17/22                        ironique et macabre dès 1958? Sternberg fut en 1962, avec Topor,
Alejandro Jodorowsky et Fernando Arrabal, l’un des fondateurs
        de Panique. Ensuite, directeur de la collection L’humour secret
        chez Julliard, il publia François Cavanna et Copi. Enfin, il a
        consacré un livre à Topor, un an avant la parution du Grandville
        par le même Topor.

        Comme Grandville, Topor dessine pour la presse. En janvier 1961,
        il rejoint l’équipe des dessinateurs de Hara-Kiri, avec des dessins
        d’hybrides fantastiques et de gueules cassées par des coups de
        poing, l’image restée la plus célèbre. Le journal est sous-titré
        Journal bête et méchant à partir du numéro 7 (avril 1961), ce
        qui correspond parfaitement à certains dessins de Topor. La
        collaboration dure jusqu’en 1966 et Choron, l’un des fondateurs
        du journal, édite les Dessins paniques de Topor – sans lui verser
        de droits d’auteur, une brouille s’en suivit. Hara-kiri est interdit
        dès septembre 1961, et l’avis de la Commission de contrôle et de
        surveillance des publications destinées à la jeunesse incrimine
        notamment les dessins malsains de Topor. Si Choron a prétendu
        avoir fait Topor, et si, en effet, celui-ci a considérablement
        diversifié ses sujets dans la première moitié des années 1960,
        il n’en reste pas moins que l’esthétique Panique de Topor doit au
        moins autant à l’édition sous influence surréaliste de la fin des
        années 50 qu’au bête et méchant du Hara-Kiri des années 1960.

        Cela tient sans doute au fait que Topor reste à la marge, en
        observateur distancié et critique. Cela est également vrai vis-à-
        vis du surréalisme et notamment de l’autoritarisme d’André
        Breton. La création du mouvement Panique apparaît comme
        une réaction contre le surréalisme. Fondé sur un manifeste qui
        revendique un programme suffisamment flou pour ne pas être
        acculé à le suivre, cet anti-mouvement est fondé sur la confusion,
        l’humour, la terreur, le hasard et l’euphorie, toutes sortes de
        valeurs que Topor n’a pas rencontrées lors de son adoubement
        manqué par Breton en 1961 – après 50 minutes assis en face
        de lui, il s’éclipse pour se réfugier aux toilettes. Cette même
        année, Topor reçoit le grand prix de l’humour noir, une catégorie
        inventée par André Breton, mais au jury duquel Breton ne figure
        pas. Cela témoigne du passage qui s’est opéré entre la génération
        de Breton et celle de Topor, entre l’humour noir et l’humour bête
        et méchant.

18/22
19/26
J’augure malgré tout, de
la découverte chez vous
de ces planches de
Grandville: elles eussent
pu ne pas y être. Pour moi
une coïncidence de cet
ordre n’est rien moins que
négligeable: que voulez-
vous, elle me donne
l’illusion d’une chance
extraordinaire, je pouvais
si bien tomber plus mal.
André Breton
21/26
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                             Mira Stella: la nature à l’oeuvre
                             Rendant hommage à la beauté du vivant, la créatrice Sophie
                             Bouilhet-Dumas présente sa collection de bijoux La nature à
                             l’œuvre. Quatre familles de modèles seront dévoilées dans
                             cette exposition: Graine de chou maritime, Pétale d’hortensia,
                             Cosse de lin et Écorce de frêne, comme autant de variations
                             poétiques autour des éléments végétaux transposés à
                             l’identique, en or ou en ébène. En regard des bijoux seront
                             présentées des photographies signées Tom Mannion restituant
                             des instants suspendus de la troublante luminosité normande,
                             ainsi que des esquisses préparatoires et prospectives du
                             mystérieux parc paléobotanique que Mark Brown a façonné
                             en Pays de Caux.

                             03.06  17.07.2021  À la galerie : 15, rue des Beaux-Arts

                             Muzo/Bizarre
                             Publiée entre 1953 et 1968 par deux des éditeurs les plus
                             téméraires de leur temps, Éric Losfeld puis Jean-Jacques
                             Pauvert, la revue Bizarre est parvenue à demeurer à la
                             hauteur de son titre, naviguant librement entre surréalisme
                             et ‘Pataphysique. Réunissant la plupart des immenses
                             dessinateurs d’humour emblématiques de l’aventure Bizarre,
                             elle se place dans une perspective résolument actuelle, en écho
                             à la place grandissante de ces créateurs dans le paysage des
                             pratiques contemporaines. Avec la complicité de Muzo, né en
                             1960, dont elle présente des peintures et des œuvres graphiques,
                             l’exposition dépasse ses bornes chronologiques pour affirmer
                             l’actualité d’une revue d’avant-garde populaire, sérieuse et
                             foutraque, irrévérencieuse jusqu’à l’autodérision, qui prouve
                             que non seulement l’on peut, mais l’on doit rire de tout.
                             Avec Gus Bofa, Chaval, Folon, André François, Grandville,
                             Maurice Henry, Muzo, Reiser, Sempé, Saul Steinberg, Tetsu,
                             Roland Topor…

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Robert Robert
et SpMillot ont dessiné
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pour Love&Collect
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Format 21 × 29,7 cm
04.04.2021

Crédit photographique
Fabrice Gousset
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