MARIUS VON MAYENBURG MISE EN SCÈNE PIERRE FOVIAU - Le Zeppelin
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‘ Pyromane à temps complet J’ai mis l’feu à tout ce que j’ai touché De la naissance à la morsure ‘ Enflammer les sécheresses qui durent Dans nos états maladifs Tout l’monde ne prend pas sa part de rif Et je les vois remplir d’objets Leurs maisons et leurs cerveaux vidés Le vent s’est levé Métamorphose avant d’y aller... Oh mon amour tu es seule Si seule, convoitée intimidée Conduis-moi jusqu’à la route Sans un mot et sans un doute Noir désir
VISAGE DE FEU Texte : Marius von Mayenburg L’Arche Éditeur Traduction de l’allemand : Mark Blezinger, Laurent Muhleisen et Gildas Milin Mise en scène et scénographie : Pierre Foviau M Assistants : Béatrice Doyen, Antoine Domingos étaphore d’un monde Avec : Marie Boitel, Adrien Desbons, plongé dans une Émile Falk-Blin, Marion Lambert, Arnaud Lefin et Thierry Mettetal Composition musicale : adolescence macabre, Arnaud Lefin Création lumières : cette œuvre essentielle Vincent Loubière Réalisation décor : du théâtre contemporain, Alex Herman Frédérique Bertrand Régie : à l’écriture exceptionnelle, Wilfried Vanderstuyf Aury Chassignol à la fois rapide, drôle et assassine, Identité visuelle : Manu souffle sur les braises de nos Production : Cie LES VOYAGEURS histoires de famille et nous Coproduction : Ville de Saint-André-lez-Lille Avec le soutien de : rappelle que les monstres sont l’ADAMI, DRAC Hauts de France, Région Hauts de France, SPEDIDAM aussi tapis dans le mystère Remerciements : Ville de Saint-André-lez-Lille, Théâtre du Nord CDN Lille Tourcoing de nos naissances. Hauts de France, Paul Sion et ses parents COMPAGNIE LES VOYAGEURS “ Les mots cognent et font fuser les rires, les comédiens Contact : Béatrice Doyen : 06.20.32.66.04 sont subtils, la mise en scène, limpide. Puissante surlatracedesvoyageurs@gmail.com lezeppelin.fr création des Voyageurs, tragédie glaçante, familière https://www.facebook.com/ lezeppelindesvoyageurs et tellement humaine. ” (CHRISTIAN FURLING - LA VOIX DU NORD) CRÉATION NOVEMBRE 2015 AU ZEPPELIN Mar. 5, Mer. 6, Ven. 8 mars 2019 à 20h & Jeu. 7 à 19h (Durée 1h20) LA ROSE DES VENTS SCÈNE NATIONALE LILLE MÉTROPOLE VILLENEUVE D’ASCQ Bd. VAN GOGH À VILLENEUVE D’ASCQ RÉSERVATIONS 03.20.61.96.96, accueil@larose.fr 01
NOTE DU METTEUR EN SCÈNE INTEN P longé dans l’écriture de Shakespeare pour les créations de “ Richard III ou la tragédie des hommes ” et “ Macbeth ou la comédie des sorcières ”, j’ai eu le désir de retourner vers des écritures contem- poraines fortes. Après la présentation d’une esquisse de “ Quai ouest ” de Bernard-Marie Koltès en 2012, j’ai décidé de travailler sur “ Visage de feu ” de Marius von Mayenburg, un texte puissant et essentiel dont je garde TIONS en mémoire l’émotion de sa représentation dans une mise en scène d’Oskaras Korsunovas à la Rose de Vents/scène nationale en 2003. Ce texte me permet de poursuivre mon travail en proposant une pièce intense sur la famille, où l’on se déchire jusqu’à disparaître. Ce thème est éminemment universel car il nous interroge plus largement sur notre capacité à vivre DE MISE ensemble que ce soit en tribu, dans une nation ou dans une communauté religieuse, c’est-à-dire en société. Parce que “ Visage de feu ” touche aussi à des interdits : l’inceste, le parricide, il questionne de façon remarquable nos difficultés à nous reconnaître dans les autres, dans nos origines et à accepter un avenir commun. “ Visage de feu ” bouleverse l’ordre établi en mettant à feu et à sang la famille, EN première cellule sur laquelle se bâtissent nos civilisations. C’est un de ces textes remarquables qui s’attaquent à nos certitudes et ouvrent la voie aux indispensables questions qui nous permettent de rester vivants. Pierre Foviau SCÈNE 02
L’HISTOIRE ET LES PERSONNAGES Le père, la mère, le fils Kurt, la fille Olga LES PARENTS Le père est ingénieur, la mère femme au foyer, ils ont accouché de l’idéal familial : un garçon et une fille, mais leur histoire balbutie, et son premier petit ami, Paul. s’essouffle, se perd avant de disparaître dans les flammes Ce sont les 5 personnages d’une progéniture assassine. Deux personnages à côté de leur propre histoire, deux solitudes que la vie semble de cette histoire de famille avoir réunies par hasard. Les deux piliers d’un pont qui qui tourne mal et nous aurait rendu depuis longtemps son tablier. Marie Boitel et Thierry Mettetal forment le couple des interroge sur nos rapports parents. Deux excellents acteurs, portant en eux les fi- gures du tragique mais aussi de la comédie, toutes deux à l’Autre. nécessaires pour raconter cette histoire familiale drôle, absurde, pathétique et finalement d’une violence “ Ils étaient déjà morts. extrême. Maintenant ils sont couchés pour de bon et ils suintent KURT C’est le fils, le frère : toujours empêtré dans le cordon de sa naissance, il préfère brûler la vie que de la dans leurs matelas. vivre. Il veut garder la part de lui-même qui semble lui Il n’y pas grande différence ”. échapper : sa sœur. La monstruosité de Kurt semble être aussi celle de sa naissance. Il fabrique des bombes et joue (Kurt) avec le feu. Il ne veut pas être le pompier de service qui répare la famille, il ne veut pas de la famille, du père, de la mère. Il reste l’enfant éternel plongé dans le liquide amniotique qui veut effacer la famille, l’histoire, le monde, une existence qu’il n’a pas choisie et dont il ne veut pas. Émile Falk-Blin interprète Kurt. Je retrouve ce comédien après 10 ans, alors qu’il commence une car- rière suite à sa sortie de formation à l’INSAS à Bruxelles. En 2005, à 17 ans, il participait de manière ●●● 03
rencontre d’une Olga qui se croit forte, puis se brûle au contact de son frère et d’une histoire qui lui échappe. L’anéantissement d’Olga est d’autant plus touchant qu’il est celui d’une enfant qui a cru pouvoir incarner toutes les figures de la femme le temps d’un désir. PAUL C’est le copain d’Olga, celui qui a la moto, l’étranger et l’ennemi pour Kurt, le pré- tendant à être le beau-fils qui réveille le père et remue la mère. C’est par lui que tout arrive. Paul est le souffle qui attise les braises qui couvent depuis toujours dans la famille. Adrien Desbons, lui aussi formé à l’INSAS à Bruxelles, est acteur en Belgique. Il sait apparaître à la fois doux et déterminé. Il a le physique et les façons d’un Paul amoureux par principe. Cette figure du gendre presque idéal va devoir montrer les dents, hurler à la mort, avant de partir la queue entre les jambes. Pour cette première collaboration, nous sommes allés ainsi à la rencontre d’un personnage séduit, trahi, furieux et impuissant, qui en entrant en conquérant dans cette maison a croisé le regard de Kurt et marché sur une mine aux effets dévastateurs. prometteuse à la création de “ Class enemy ” de Nigel Williams, un spectacle que j’ai mis en scène au Bateau Feu/scène nationale à Dunkerque. Il a cette particularité, cette singularité de mettre naturellement à distance la réalité. Sa personna- lité attachante, désarme parfois, jusqu’à en agacer certains, car elle semble interroger constamment la légitimité d’un instant, d’une rencontre, d’un fait ou d’une conversation. Il amène le mystère inquiétant d’un Kurt brûlé jusqu’à la moelle. OLGA C’est la fille, la sœur, elle veut deve- nir femme pour s’extraire d’une enfance qui la répugne. Elle devient le temps d’une allumette qui se consume, femme, mère et maîtresse, trois figures sans corps, fantômes d’une histoire bâtie sur des cendres. Marion Lambert, après être passée par le Conservatoire supérieur de Bordeaux et la Comédie Française, travaille régulièrement avec le collectif OS’O (“ L’Assommoir ” de Zola, Timon/ Titus d’après Shakespeare). C’est notre première collaboration. Je l’ai choisie pour ses qualités d’interprète et pour l’énergie qui se dégage de son corps menu mais totalement engagé dans l’espace et le temps. Je souhaitais emmener Marion à la 04
UN TEXTE Dans “ Visage de feu ”, la famille, cette première communauté d’individus censée partager une À LA PORTÉE solidarité morale, devient le théâtre des tragédies les plus SYMBOLIQUE : anciennes où inceste et parricide transforment nos propres maisons en champs de bataille. Cette QUAND LA histoire nous rappelle alors qu’il n’y a pas que les grandes idées qui tuent et brûlent, et que les FAMILLE monstres sont aussi tapis dans le mystère de nos naissances. REPRÉSENTE M ais cette tragédie familiale fait également écho aux conflits qui ruinent notre planète, ceux qui brûlent à la fois l’héritage et l’avenir, “ Visage de feu ” est aussi pour moi la AUSSI métaphore possible d’un monde plongé dans une adolescence macabre. Pour faire entendre “ Visage de feu ”, j’ai demandé aux acteurs de ne pas anticiper la dislocation de la famille, car LE MONDE… si Paul n’était pas venu il n’y aurait pas eu de pièce. Paul est le détonateur de cette histoire. Il faut donc laisser s’installer le foyer dans ses rites, ses habitudes et amener le spectateur à rire ou à sourire de ces parents dépassés et de ces adolescents rebelles, agaçants et finalement tellement (mais provisoirement) conformes à ce qu’on attend d’eux. J’ai souhaité, en effet, que le spectateur accompagne cette descente aux enfers comme un cousin, un parent, qui voit mais se tait parce qu’il ne veut ou ne peut pas croire dans le miroir grossissant de ces possibles subversions et perversions pathologiques. 05
SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES A insi, nous avons travaillé autour d’un La table est placée au coeur d’un environnement espace central : la table, une table scénographique électrique. Un mur de lumière monumentale. constitué de projecteurs à LED pour construire C’est le lieu où se rassemble la famille. et déconstruire le récit d’un temps fait de nuit et Cela nous permet de glisser de la Cène à de jour et qui porte en lui l’incandescence d’une “ Festen ”, du sacré au profane, de la paix humanité qui s’oublie puis se perd, une huma- à la barbarie, bref d’explorer un large terrain de nité tantôt en feux de position, tantôt en feux de “ je ”. Chacun des protagonistes a une lampe de détresse. chevet qu’il allume et éteint au gré des prises de Sur un pan de mur de Placoplatre, le cadre d’un parole. portrait de famille. Un cadre qui ne résistera pas Un ballet de lampes qui s’allument et s’éteignent à l’insurrection d’une enfance “ morte-née ”. pour rythmer cette tragédie à l’écriture rapide, précise, au service d’une dramaturgie inexorable, à couper le souffle, et qui ne laisse au spectateur que le temps de s’émouvoir, de ressentir, de vivre. 06
COMPOSITION MUSICALE La musique d’Arnaud Lefin, compositeur et guitariste qui travaille dans notre compagnie depuis plusieurs années, propose des riffs dont les résonances soutiennent le déchirement du voile de cet espace familial qui peu à peu se corrompt, se distord et finit par voler en éclats. 08
MARIUS VON MAYENBURG NÉ À MUNICH EN 1972. L’AU A près des études de langue, littérature et civilisation allemandes anciennes, puis des cours d’écriture scé- nique au Conservatoire de Berlin, il écrit sa première pièce en 1996, “ Haarman ”, à partir d’un fait divers des années 20, la chronique d’un tueur en série surnommé le boucher de Hanovre. En 1997, il reçoit le prix Kleist d’encouragement aux jeunes auteurs dramatiques et le prix de la Fondation des auteurs de Francfort pour le texte “ Visage de feu ”. La pièce est montée à Hambourg en 1999 par Thomas TEUR Ostermeier. Mayenburg collabore avec l’équipe artistique du metteur en scène à la Baracke du Deutsches Theater à Berlin, puis le rejoint à la Schaubühne quand celui-ci en prend la direction. Il y travaille depuis comme auteur, dramaturge, metteur en scène et traducteur (de Sarah Kane, Martin Crimp, Shakespeare, Ibsen). En 2015, il présente en Allemagne une mise en scène de son dernier texte : “ Stück Plastik ”. LES ŒUVRES DE MAYENBURG SONT JOUÉES DANS TOUTE L’EUROPE ET AU-DELÀ. En France, la première création de “ Visage de feu ” est présentée en 2000 par Alain Françon, au Théâtre de la Colline et les traductions françaises de ses pièces sont publiées par l’Arche Éditeur : “ Visage de feu ”, “ Parasites ”, “ L’enfant froid ”, “ Eldorado ”, “ Le Moche ”, “ Le Chien, la nuit et le couteau ”, “ La Pierre ”, “ Perplexe ”, “ Voir clair ”, “ Cible mouvante ” et “ Martyr ”. 09
OLGA. Je sais que c’était toi. KURT. Quoi, moi ? OLGA. L’église qui a brûlé. C’était toi. KURT. EX Pourquoi ? OLGA. Et cette grange, il y a deux semaines, aussi. J’en suis absolument certaine. Je le sens, quand tu es couché à côté de moi toute la nuit et que tu ne dors pas. C’est quand tu as de nouveau mis le feu quelque part. KURT. TRAIT Tu n’as aucune preuve. OLGA. Si. Dans la cave tu as tous ces trucs, je les ai examinés, en toute tranquillité, quand tu es allé mettre le feu à l’église cette nuit-là. Et après, ta peau sent l’essence. KURT. Bon. Et maintenant ? OLGA. Je vais le dire aux parents, peut-être, ou directement à la police. KURT. Je sais que tu ne le feras pas. OLGA. Si. KURT. Un jeu, donc. Qu’est-ce que je dois faire pour que tu laisses tomber ? OLGA. M’emmener. La prochaine fois. 10
LA ELLE EST LUMINEUSE, CRUELLE ET BOUFFONNE LA TABLE DE VISAGE DE FEU « Les mots cognent et font fuser les rires, les comédiens sont subtils, la mise en scène, limpide et chamboulante. Puissante création des VOYAGEURS, tragédie glaçante, familière et tellement humaine. […] Oui, les méninges sont excitées par ce Visage de feu de très PRES grande qualité, la gorge se serre, mais, promis, parce qu’un mot est si grossier, un geste si inapproprié, une proximité charnelle si impossible, les rires fusent. Et la tragédie s’accomplit en consumant toutes les émotions. » Christian Furling /La Voix du Nord 14 novembre 2015 PORTRAIT DE FAMILLE AVEC DESCENTE EN FLAMMES SE « Pas facile de porter à la scène cette pièce kaléidoscopique. Pierre Foviau s’y emploie et y réussit avec une habile maîtrise, minutieusement calculée, en mettant les protagonistes à table (celle du repas familial), enchaînant sans rupture ni temps mort les séquences avec la vivacité d’un échange incessant de ping-pong vocal de haute volée. La tension monte, palpable, et le public compte les coups (les prend en pleine figure) de cette joute verbale très incarnée […] On ne dévoilera pas ici les trouvailles scéniques qui jalonnent le cours du drame mais l’on saluera la qualité du quintette de comédiens soufflant sur les braises du foyer. […] La composition musicale d’Arnaud Lefin participe (EXTRAITS) pleinement à l’intensité dramatique. Paul K’ros / Liberté Hebdo 19 novembre 2015 11
LA A LES VOYAGEURS SONT SUBVENTIONNÉS PAR LA VILLE DE SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE, LA DRAC HAUTS DE FRANCE, LA RÉGION HAUTS DE FRANCE ET LE CONSEIL GÉNÉRAL DU NORD COM vant de se consacrer à la mise en scène, Pierre Foviau réalise un parcours d’acteur au service d’esthétiques diverses avec le Théâtre de La Licorne ( “ Macbêtes ”, “ La ferme des animaux ”, “ Le cirque-Bestiaire forain ”... ), la Cie du Mentir Vrai (“ Gilgamesh ” de Michel Garneau, “ Molière l’Arabe ” d’Omar Tary), Royal de Luxe (création et tournée du Géant, puis du “ Retour d’Afrique ”), Illotopie, le Collectif Organum et la Cie Strolling Players (“ Le Gardien ” d’Harold Pinter). En 2001, il fonde la compagnie LES VOYAGEURS PA et s’oriente vers un théâtre de texte. Il propose un théâtre non de divertissement ou de séduction, mais d’avertissement, de sollicitation et d’échange avec le public, un théâtre qui s’adresse à l’autre, dans sa capacité à se mettre lui-même en jeu. Il choisit des textes qui question- nent le monde et interrogent notre humanité, suscitant la rencontre avec des auteurs contemporains comme Koltès (“ Dans la solitude des champs de coton ”, “ Quai ouest ”), Jean-Yves Picq (“ Doberman ”, “ Le boxeur pacifique ”), Zinnie Harris (“ Plus loin que loin ”), Nigel Williams GNIE (“ Class enemy ”), Sarah Kane (“ 4.48 Psychose ”), Gregory Burke (“ Gagarin Way ”), Marius von Mayenburg (“ Visage de feu ”, “ Cible Mouvante ”), Pau MirÓ (“ Lions ”) ou avec des auteurs classiques comme Shakespeare, dont il a présenté un diptyque : “ Richard III ou la tragédie des hommes ”et “ Macbeth ou la comédie des sorcières ”. “ Le projet artistique que je porte s’inscrit dans un courant où le fond prend le dessus sur la forme, où chacun existe avant tout le monde. L’expression théâtrale que je propose est construite à partir du texte et du travail de l’acteur et c’est la pertinence de la forme plus que sa singularité que je recherche lorsque je prépare une création. Passionné par les hommes, j’espère faire un théâtre qui nous préserve de la sclérose des sens et nous rassemble pour lever le rideau sur de nouvelles utopies. ” ●●● 12
●●● Dans une conception citoyenne de la place de l’artiste dans la société, Pierre Foviau, outre ses créations, développe sur les territoires de ses résidences des projets d’actions artistiques et culturelles ambitieux. Associé au Bateau Feu-scène nationale à Dunkerque de 2004 à 2007, il initie, développe et coordonne pendant trois ans le projet “ Des mots et des sens ” à destination de la communauté éducative et réalise “ Murmures ”, un documentaire poétique sur les Bains dunkerquois. Depuis septembre 2010, la compagnie LES VOYAGEURS est missionnée par la Ville de Saint- André-lez-Lille pour imaginer et diriger le projet du ZEPPELIN. Ce lieu de vie artistique et culturelle, doté d’une salle de spectacle de 120 places, de 2 salles de répétition et d’une galerie d’exposition, permet à la compagnie de poursuivre son travail de recherche et de création et de proposer une programmation et des résidences pluridisciplinaires, des ateliers de pratique artistique, des stages et des projets de territoire. Les spectacles de la Compagnie identité visuelle Manu 2001 2001 2003 2005 2005 2006 2009 2010 Esquisse 2012 2012 2015 2017 Esquisse 2018 13
PIERRE FOVIAU METTEUR EN SCÈNE (voir page 12) BÉATRICE ASSISTANTE DOYEN Après une maîtrise de lettres modernes, elle travaille au Bateau Feu - Scène nationale à Dunkerque en relation avec les publics / médiation culturelle et s’initie à l’histoire du L’ théâtre, de la mise en scène moderne et à la dramaturgie dans les séminaires de Yannic Mancel, dramaturge et conseiller artistique et littéraire au Théâtre du Nord. Assistante à la mise en scène des créations des Voyageurs depuis 2005, elle assure le secrétariat général, la direction de la communication et des relations publiques du Zeppelin, lieu de vie artistique dirigé par la compagnie depuis 2010. ANTOINE DOMINGOS ÉQUIPE ASSISTANT Comédien, auteur, metteur en scène et réalisateur, il s’est formé au Conservatoire de Roubaix, dirigé par Jean-Louis Bertsch et dans des stages, notamment avec Natalie Yalon et avec Pierre Foviau. Il écrit pour le théâtre, met en scène ses textes ou les confie à d’autres metteurs en scène : Trouver ARTIS le narrateur de sa propre vie et lui niquer sa mère, Maud-Parce qu’il est préférable d’y croire, Cramé, Comment on fait pour demain ?,Au-dessus de vos têtes. Cofondateur du collectif “ Les Caïds du Cinéma ”, il réalise des clips, écrit et coréalise avec Valentin Deboudt le moyen métrage L’homme qui voulait voir sa gueule, prix spécial du jury au challenge jeune talent de Pictanovo et le court-métrage Drôle. ARNAUD LEFIN TIQUE COMPOSITEUR ET MUSICIEN Formé au Conservatoire de Tourcoing, il est aujourd’hui compositeur, arrangeur, intervenant d’ateliers musique et musicien multi-instrumentiste (guitare, basse, contrebasse, batterie et clarinette). Sur scène, il tourne en France et en Europe avec les groupes Schlauberg, Rodrigue, Manouska et avec Lucile Luzely, Clarika et Nicolas Peyrac. En studio, il réalise ou coréalise plusieurs albums. Il travaille aussi pour le théâtre avec la Cie Théâtre de Chambre et avec LES VOYAGEURS dont il a composé les bandes sonores et musicales de plusieurs créations, parfois accompagnées en live comme dans Macbeth ou la comédie des sorcières et Visage de feu. VINCENT LOUBIÈRE CRÉATEUR LUMIÈRES Il se forme au C.F.P.T.S à Paris de 2007 à 2009 et travaille depuis comme régisseur technique et éclairagiste avec différents metteurs en scène : Antoine Lemaire/Cie THEC, Marie Clavaguera-Pratx/ Cie La Lanterne, Marie Filippi et Marjorie Efther/Cie L’Ouvrier du drame. Sa collaboration régulière avec le Théâtre du Nord et l’E.P.S.A.D à Lille l’ont également amené à travailler avec Irène Bonnaud, Laurent Hatat et Eva Vallejo-Bruno Soulier/Cie L’Interlude T/O ●●● 14
L’écolier Kévin écrit et mis en scène par Jean- Baptiste Calame, La princesse au petit pois mis en scène par Sofia Betz, Love, love, love de Mike Bartlett mis en scène par Nora Granovsky... 10 ans après sa participation de lycéen/comédien amateur à la création de Class enemy dans le cadre d’un projet d’action artistique de la Cie LES VOYAGEURS, il retrouve Pierre Foviau pour la création de Visage de feu. ADRIEN PAUL DESBONS Originaire de Toulouse, il pratique le théâtre avec la compagnie Lohengrin et obtient le diplôme d’Interprétation Dramatique à l’I.N.S.A.S. à Bruxelles en 2011. Acteur, mais aussi danseur, il est engagé dans de nombreux projets de recherche et de création pluridisciplinaires, en Belgique, en France et en Espagne, avec l’Ensemble Leporello, la Clinic Orgasm Society, le Groupenfonction, la compagnie Ricci/Forte, le Festival Dansa Deltebre, Sylvie Landuyt, Nathalie Nauzes... MARION OLGA LAMBERT Au théâtre, il joue dans Richard III sous la Après sa formation au Conservatoire régional de direction d’Isabelle Pousseur et au cinéma dans les Bordeaux, puis à l’E.S.T.B.A., elle a été sélectionnée films de Christophe Prédari et Edith Depaule. pour intégrer pendant un an la Comédie Française sous le statut d’élève-comédienne. Elle y a participé aux créations de Laurent Pelly, Jérôme Deschamps, Alfredo Arias et Jacques Allaire. Au sortir de cette expérience, elle joue dans Peanuts de Fausto Paravidino mis en scène par Marie-Sophie Ferdane et présenté au Théâtre du Vieux-Colombier à Paris, et enchaîne d’autres projets avec Vincent Goethals au Théâtre du Peuple à Bussang, Fabrice Macaux et la Cie du Pas suivant. Membre associée du collectif O’SO, constitué d’anciens élèves de sa formation à l’E.S.T.B.A., elle a travaillé notamment sur les spectacles L’assommoir, Timon/Titus et Pavillon noir. ●●● ÉMILE KURT FALK-BLIN Diplômé de l’I.N.S.A.S. à Bruxelles en juin 2012, il enchaîne les projets depuis sa sortie de l’école, avec Armel Roussel dans Angels in America de Tony Kushner, présenté au Théâtre National, Platonov ou presque mis en scène par Thibaut Wenger au Théâtre Océan Nord, Yukonstyle de Sarah Berthiaume, dans une création collective avec Armel Roussel au Théâtre Le Public, 15
THIERRY LE PÈRE METTETAL MARIE LA MÈRE BOITEL Après un D.E.U à l’Institut de Formation de Après une formation au Conservatoire national Comédien d’Aix en Provence, il poursuit sa de Lille, le cours de Jean-Louis Martin Barbaz formation aux Ateliers de Recherches de la et les stages de Pierre Debauche et Antoine Vitez, Comédie de Caen. Son parcours de comédien est elle travaille au théâtre au service de textes classiques au service d’aventures théâtrales toujours exigeantes ou contemporains (Racine, Molière, Labiche, et différentes. Il joue en France et à l’étranger sous Edward Bond, Wajdi Mouawad, Jean-Charles la direction de : Pierre-Etienne Heymann, Massera...), dirigée par de nombreux metteurs en Philippe Adrien, Eric Lacascade, Vincent Goethals, scène dont Gildas Bourdet, Christian Schiaretti, Claude Baque, Françoise Delrue, Sandrine Anglade, Pierre Barrat, Pierre Ascaride, Stuart Seide, Guy Delamotte, et dans les dernières créations Dominique Sarrazin, Fred Personne, Vincent de David Bobée : Hamlet, Roméo et Juliette de Goethals, Jean-Marc Chotteau, Brigitte Mounier, Shakespeare, Lucrèce Borgia de Victor Hugo et Françoise Delrue, François Godart. Elle tourne Peer Gynt d’Ibsen. Il a aussi dansé avec Christine aussi dans des courts-métrages et dans une trentaine Bastin De la lune et de l’eau et chanté à l’opéra sous de téléfilms, séries télévisées et documentaires (voix) la direction musicale de Pascal Verrot, dans la mise pour France 2, France 3 et Arte. en scène de Sandrine Anglade Le médecin malgré lui, opéra comique de Molière/Gounod... Visage de feu est sa 3ème collaboration avec Pierre Foviau, après Plus loin que loin de Zinnie Harris et Richard III ou la tragédie des hommes de Shakespeare 16
LE ZEPPELIN : 23 rue Alsace-Lorraine 59 350 Saint-André-lez-Lille, 03.62.65.82.01, surlatracedesvoyageurs@gmail.com 1 - 1 0 8 9 6 3 4 , 2 - 1 0 8 3 8 3 9 e t 3 - 1 0 8 3 8 4 0 CONTACT : BÉATRICE DOYEN : 06.20.32.66.04
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