Market News Etudes Economiques & Stratégie - Aurel BGC
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Market News Etudes Economiques & Stratégie Une inflation persistante, qui commence à inquiéter. S&P 500 : 4 458 (- 0,8%) / VIX : 20,95 (+ 11,4%) Dow Jones : 34 608 (- 0,8%) / Nasdaq : 15 115 (- 0,9%) Nikkei : 30 323 (- 0,2%) / Hang Seng : 25 594 (- 2,3%) / Asia Dow : - 1,1% Pétrole (WTI) : 69,98 $ (+ 0,4%) 10 ans US : 1,334% / €/$ : 1,1794 $ / S&P F : + 0,1% (À 7h50 heure de Paris, Source : Marketwatch) Indice S&P 500 Etats-Unis Mauvaise semaine pour Wall Street. La séance de vendredi a éloigné les indices de leur niveau records. Un « effet Apple » explique, en grande partie ce mouvement, mais les investisseurs se montrent aussi inquiets par l’accélération de l’inflation domestique aux Etats-Unis. Les prix à la production ont connu leur plus forte hausse historique, sur un an, sur le mois d’août. Entre anticipation de ralentissement de l’économie et hausse de l’inflation, un scénario de « stagflation » est évoqué et pèse, naturellement, sur la valorisation de Wall Street. Il reste le pire des scénarios tant dans une logique de liquidité (tapering et hausse des taux directeurs) que de résultats des entreprises (avec des pressions sur les marges). L’indice Dow Jones a cédé 0,8% à 34 608. Le S&P 500 perd aussi 0,8% à 4 459 et le Nasdaq est plus sévèrement sanctionné avec un recul de 0,9% à 15 115. Sur la semaine écoulée, le S&P 500 a perdu 1,7%, le Dow Jones 2,2% et le Nasdaq 1,6%. Le VIX bondi de 11,4% à 20,95. Fragilisé par les chiffres de prix à la production, les indices ont également réagi aux commentaires de la présidente de la Réserve fédérale de Cleveland, Loretta Mester, un « faucon », qui s'est dite toujours favorable à une réduction des achats d'actifs de la Fed cette année en dépit du rapport décevant sur l'emploi. La majorité des onze indices sectoriels du S&P 500 a fini dans le rouge, les technologiques et la santé affichant parmi les plus fortes baisses. Apple (- 3,3%), en procès aux Etats-Unis avec Epic Games sur les conditions d'utilisation du magasin d'applications App Store, a rejeté la demande de l'éditeur de « Fortnite » de restaurer son compte développeur en Corée du Sud en y intégrant un moyen de paiement alternatif. Le Parlement sud-coréen a approuvé
la semaine dernière une loi obligeant les grands opérateurs de boutiques d'applications à autoriser des systèmes de paiement tiers. Mais, le groupe a surtout subi un revers juridique aux Etats-Unis. Un juge fédéral a donné raison à la requête d'Epic Games, vendredi. La justice américaine a décidé d'annuler certaines des restrictions imposées par Apple sur la manière dont les développeurs peuvent percevoir des paiements dans les applications. Selon la décision de justice, Apple ne peut plus imposer aux éditeurs d'utiliser son système de paiement au sein de leurs applications, et donc de payer une commission. La juge a ainsi émis une injonction valable sur tout le territoire national qui permet aux développeurs d'intégrer dans leurs applications des « boutons, des liens externes ou tout autre moyen d'action orientant les clients vers des mécanismes de paiement ». La décision stipule également qu'Apple ne peut pas empêcher les développeurs de communiquer avec les clients via les informations de contact obtenues lors du chargement de l'application. Epic Games n'a, pour autant, pas obtenu gain de cause sur toute la ligne et devra aussi verser des dommages et intérêts à Apple. Le tribunal n'a, en effet, pas accédé à d'autres demandes d'Epic, notamment celle de contraindre Apple à ouvrir l'iPhone à d'autres magasins d'applications. L’App Store rapporte plus de 20 Mds $ par an à Apple avec une marge bénéficiaire supérieure à 75%. Le distributeur Kroger (- 7,5%) a annoncé un bénéfice net de 467 millions de $ sur son deuxième trimestre fiscal, soit 61 cents par action, contre 819 millions (1,03 $) un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, les EPS sont de 80 cents contre 64 cents attendu. Ses ventes sont à 31,68 Mds $ contre 30,49 Mds $ en 2020 et 30,64 Mds $ prévu. La principale déception provient de la chute des marges brutes du distributeur : - 60 pb. Le CEO explique cette contraction par les difficultés d’approvisionnement (pour près de la moitié) et les vols à l’étalage, « impliquant le crime organisé ». Le PDG a suggéré que la technologie pourrait faciliter la vente par les criminels de leurs produits. Sur CNBC, il a indiqué anticiper une inflation en 2 et 3% pour le reste de l’années sur les prix de ses inputs et indiqué que la chaîne peut répercuter la plupart des coûts associés à l’augmentation des prix des produits de base sur ses clients. Dans le secteur des jeux vidéo, Take-Two (- 2,0%), a annoncé que les versions étendues et améliorées de Grand Theft Auto V et de Grand Theft Auto Online pour PlayStation 5 et Xbox Series X|S, dont la sortie était prévue pour le 11 novembre 2021, seront désormais lancées en mars 2022. Malgré ce retard, l'éditeur de jeux vidéo réaffirme ses prévisions pour l'année fiscale, grâce à la poursuite des tendances fortes d'engagement dans ses jeux existants, ainsi qu'à la sortie prévue de nouveaux jeux pendant le reste de son année fiscale. Les géants de la « gig economy », Uber Eats (groupe Uber, - 1,1%), DoorDash (+ 1,3%) et Grubhub (groupe Just Eat Takeaway, - 0,5%) ont lancé des poursuites judiciaires à l'encontre de la ville de New York qui a approuvé fin août un texte prévoyant de plafonner les commissions que les sociétés de livraison de repas imposent aux restaurants. L'Office of the Comptroller of the Currency (OCC) a imposé une amende de 250 millions de dollars à Wells Fargo, en raison des pratiques dangereuses ou peu sûres de la banque liées aux lacunes de son programme d'atténuation des pertes liées aux prêts immobiliers. La pénurie des composants informatiques a poussé Google (- 1,9%) et le conglomérat indien Reliance Industries à reporter le lancement du smartphone à bas prix que les deux groupes développent ensemble et qui devait sortir vendredi en Inde. Plusieurs sociétés chinoises cotées à Wall Street ont continué de souffrir vendredi après un nouveau recadrage, cette semaine, de plusieurs géants d'internet par les autorités chinoises. Les actions de Didi ont perdu 4,8%. Caterpillar (- 0,2%) a annoncé l'acquisition d'Enhanced Energy Group, opérant sous le nom de « CarbonPoint Solutions », une société américaine qui fournit des technologies permettant de concentrer et de capturer le CO2 pour son utilisation ou sa séquestration. Ses systèmes utilisant les procédés brevetés
peuvent être appliqués aux moteurs et aux turbines sur les sites pétroliers et gaziers, les installations industrielles et de distribution électrique, ainsi que les sites de valorisation énergétique des déchets. De son côté, UPS (+ 2,3%) a annoncé avoir trouvé un accord en vue de faire l'acquisition de Roadie, une plateforme de livraison américaine spécialisée dans les expéditions locales proposées le même jour. Le numéro un mondial de la messagerie justifie l'opération par le besoin croissant de ses clients, y compris les grandes entreprises, de pouvoir bénéficier d'une livraison en un jour, et pas seulement pour les colis traditionnels. Les termes financiers de l’acquisition n'ont pas été révélés mais elle devrait être bouclée d'ici à la fin de l'année. Asie Les marchés asiatiques sont dans le rouge, ce matin, pénalisés par la clôture négative de Wall Street, mais aussi les annonces de Pékin pour réguler son économie, pesant lourdement sur les valeurs technologiques chinoises, et les incertitudes autour de l’inflation (prix à la production proche d’un plus haut de 13 ans aussi au Japon) et des politiques monétaires des grandes banques centrales. L’indice Nikkei, toutefois, limite son repli : - 0,2%. L’indice nippon profite encore des attentes autour de la politique du futur premier ministre. Taro Kono, populaire membre du gouvernement nippon responsable de la vaccination anti-Covid, a annoncé vendredi sa candidature à la succession du Premier ministre Yoshihide Suga à la tête du parti au pouvoir lors d'une élection interne prévue fin septembre. M. Kono est le troisième à entrer officiellement dans la course à la succession à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD) de M. Suga, qui a renoncé à se représenter, après le modéré Fumio Kishida, ancien ministre des Affaires étrangères, et l'ultra-conservatrice ex-ministre des Affaires intérieures Sanae Takaichi. Au niveau des valeurs, l’action Toyota recule de 2,3% : affecté notamment par des pénuries de pièces détachées liées à la crise sanitaire faisant rage en Asie du Sud-Est, le géant automobile nippon a abaissé vendredi son objectif de production de véhicules sur son exercice en cours 2021/22 (clos au 31 mars prochain), passé de 9,3 à 9 millions d'unités. Denso (- 2,0%) sont principal équipementier est aussi en baisse. La correction la plus sévère est sur le Hang Seng (- 2,0%). Le ministre chinois de l’industrie s’est montré pessimiste, ce matin, sur la pénurie des puces, estimant qu’elle persistera un « certain temps » et qu’il faut chercher des « solutions alternatives », mais sans les citer… Il a aussi indiqué qu’il y avait « trop de constructeurs automobiles » en Chine et qu’une consolidation du secteur était nécessaire. Enfin, selon le FT, Pékin souhaiterait « démanteler » Alipay, l’application de paiement de Ant Group. Le ministère chinois de l’industrie aurait aussi demandé à des entreprises technologiques telles que Alibaba Group et Tencent de cesser de bloquer les liens des sites Web sur leurs plates-formes. De plus, intervenant dans les médias d’Etat, Cai Fang, membre du comité de politique monétaire de la BPoC indique que les efforts visant à contrôler l’expansion des entreprises technologiques doivent être renforcés car le développement des plateformes internet conduit à une dynamique « winner takes all », ce qui conduit à une augmentation des inégalités, ralentit la croissance de l’économie, et accentue les tensions inflationnistes. Naturellement, ces éléments pèsent sur la valorisation du secteur technologique chinois ce matin. Le reste de l’Asie connait des mouvements plus modestes. Le Kospi est en recul de 0,3%, tandis que la bourse australienne progresse d’un faible 0,1%. Ce matin, dans une interview au journal Nikkei, M. Harker, le président de la Fed de Philadelphie, indique « I am supportive of moving toward a tapering process sooner rather than later. When exactly that happens, the committee needs to decide. I would hope sometime this year we would be able to start the tapering process ».
Change €/$ Changes et Taux L’inflation « persistante » sur les prix à la production a permis au dollar de se reprendre face à l'euro. Le discours prudent dans la BCE avait déjà incité les cambistes à rester prudents sur la devise européenne. A la clôture de Wall Street, le dollar gagnait 0,1% à 1,1815 $ pour un euro. Les prévisions modérées d'inflation de la BCE pour 2022 et 2023, respectivement à 1,7% et 1,5%, Taux 10 ans (US) confirment que l'institution veut conserver une politique monétaire accommodante encore longtemps, ce qui n'est pas de nature à soutenir l'euro. Par contre, le seul indicateur notable aux Etats-Unis, sur la séance de vendredi, a été l'annonce d'un indice des prix à la production à 8,3% sur un an en août, le rythme le plus soutenu jamais enregistré depuis que cette statistique est publiée (2010). Les cambistes vont donc rester nerveux jusqu’à la publication, cette semaine, des prix à la consommation (mardi), avant la réunion du FOMC, les 21 et 22 septembre. Le marché des changes était aussi animé par le dollar canadien, qui enregistrait des gains face à la plupart des devises majeures, après l'annonce que l'économie nationale a créé quelques 90 200 emplois en août, bien mieux qu'attendu (60 000). Le taux de chômage est tombé à 7,1%, son plus bas niveau depuis le début de la pandémie. Autre fait notable, les difficultés de la roupie pakistanaise, proche de son plus bas historique face à l'euro et au dollar. Selon plusieurs observateurs, la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan a augmenté les achats de dollars au Pakistan, dans un climat d'instabilité, ce qui a fait chuter la devise nationale. L'embellie sur le marché obligataire européen, sur la séance de jeudi, après la communication de la BCE, a été en partie effacée (de moitié en moyenne) par les chiffres de l'inflation, confirmant une hausse des prix à la consommation de 3,9% sur un an en août en Allemagne (plus haut de 30 ans) et une évolution records, sur un an, des prix à la production, aux Etats-Unis. Ces deux indicateurs de prix ont semé le doute sur le caractère transitoire de l'actuelle flambée des prix. Les taux longs français sont remontés de 3 pb à - 0,002%, le rendement est même repassé, symboliquement, positif entre 17h30 et 18h. Outre-Rhin, les Bunds se tendent de + 3,4 pb à - 0,3300%. Plus au Sud, les Bonos affichent + 3,3 pb, à 0,333%, et les BTP italiens + 4 pb à 0,702% (après une chute de – 9 pb jeudi). Les taux américains, de leur côté, ont gagné 4,5 pb vers 1,3450, poursuivant leur remontée initiée avant la publication des chiffres de prix à la production. Certains commentaires soulignent que les attentes d’inflation des banques centrales, des deux côtés de l’atlantique, semblent encore optimistes au regard de ces chiffres, appelant à de nouvelles révisions à la hausse de l’inflation, pouvant nourrir les arguments des plus « faucons ». Pétrole (WTI) Pétrole Les cours du pétrole sont repartis à la hausse sur la séance de vendredi. Les intervenants ont, certes, été rassurés sur les relations sino-américaines, mais semblent réagir essentiellement aux perspectives de production américaine, toujours limitée par le passage de l'ouragan Ida. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé la semaine à 72,92 $, en hausse de 2,1% ou 1,47 $. A New York, le baril américain de WTI pour octobre a pris de son côté 2,5% ou 1,68 $ pour terminer à 69,72 $. Les investisseurs restent d'abord concentrés sur la perte de production américaine dans le Golfe du Mexique, toujours importante onze jours après le passage de l'ouragan. Après le passage d'une telle tempête, la production est restaurée assez rapidement mais cette fois, il y a davantage de problèmes d'infrastructures, d'électricité, de distribution. Selon le Bureau de la régulation de l'environnement et de la sécurité (BSEE), vendredi, 66,36% de la production américaine de brut continue à ne pas pouvoir être assurée dans le Golfe du Mexique. En revanche les raffineries recommencent plus rapidement à fonctionner, ce qui provoque un décalage dans le traitement du brut. L’annonce, par la Chine, premier importateur de pétrole
brut, de mettre en vente une partie de ses réserves stratégiques n’a pas eu d’impact durable. Il n'y a pas d'information sur le montant de pétrole qui va être mis sur le marché et les réserves stratégiques chinoises de pétrole sont un des éléments les plus opaques du marché pétrolier… Ainsi, difficile de savoir, si cette offre va pouvoir compenser les pertes américaines. Enfin, vendredi, Baker Hughes a annoncé une hausse de 7 des puits de pétrole en activité aux Etats- Unis (401 contre 394 la semaine précédente) et un recul de 1 dans le gaz (101 puits). L'OPEP va probablement réviser à la baisse, aujourd’hui, sa prévision de demande de pétrole pour 2022 selon les agences de presse. La propagation du variant Delta du coronavirus nourrissant les doutes sur la dynamique de reprise du marché. Plusieurs sources ont déclaré le 1er septembre, Les pays de l’OPEP+, avaient porté leur prévision de demande de pétrole en 2022 à 4,2 millions de barils par jour (bpj) contre 3,28 millions auparavant. Certains membres de l'alliance ont toutefois jugé cette nouvelle prévision optimiste, ce qui va probablement entraîner une révision à la baisse, ont dit les deux sources proches. L'OPEP doit publier, ce lundi, un nouveau rapport sur ses prévisions pour l'offre et la demande de pétrole dans le monde. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dont le directeur général se trouve à Téhéran, M. Grossi, a annoncé avoir trouvé dimanche un accord avec l'Iran concernant la surveillance du programme nucléaire iranien, quelques jours après avoir dénoncé un manque de coopération à ce sujet. M. Grossi s'assure avec ce nouveau compromis d'une continuité dans la surveillance du programme nucléaire iranien et offre un sursis aux grandes puissances qui tentent de ressusciter l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015. Sa visite intervient également avant une réunion à partir de lundi du Conseil des gouverneurs de l'Agence, à laquelle l'Iran a « décidé d'assister » pour « poursuivre nos discussions », a souligné M. Eslami, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique. Les « news Market Mover » Le CCCIED chinois demande un meilleur contrôle des émissions de gaz à effet de serre dans les industries et les provinces. Union Européenne : les investissements verts exclus des déficits publics ? Un plan infrastructure de Biden va-t-il être rejeté au Sénat ? La Chine doit fixer un plafond absolu d'émissions de carbone entre 2021 et 2025 pour soutenir ses objectifs climatiques, a déclaré dans un nouveau rapport un organisme consultatif auprès du gouvernement chinois. Les émissions de gaz à effet de serre du pays, les plus élevées au monde à plus de 10 milliards de tonnes par an, devraient atteindre un pic avant 2030, la Chine cherchant à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. Présidé par le vice-Premier ministre Han Zheng, le Conseil chinois de coopération internationale en environnement et en développement (CCCIED) a souligné que la Chine devait contrôler son niveau absolu d'émissions de gaz à effet de serre et imposer des plafonds à ses provinces et ses industries. Le rapport vise aussi à améliorer le système de tarification du carbone, à concevoir des plans et un agenda détaillé pour électrifier ses transports et abandonner les véhicules conventionnels, ainsi qu'à créer un système énergétique axé sur les énergies renouvelables. Si le rôle du CCCIED est d'élaborer des recommandations politiques pour le gouvernement chinois, leur adoption n'est néanmoins pas garantie. La possibilité d'écarter les investissements « verts » du calcul du déficit de l'Union européenne fera partie des discussions qui se tiendront lors de la révision des règles budgétaires de l'UE, a déclaré samedi le vice-président de
la Commission, Valdis Dombrovskis. Exclure du calcul les investissements qui contribueraient à prévenir le changement climatique, ce que les dirigeants européens ont nommé « règle d'or », reviendrait à soutenir l'ambition de l'UE de réduire ses émissions nettes de CO2 à zéro d'ici 2050. Le ministre autrichien des Finances, Gernot Bluemel, notamment, a exprimé son inquiétude quant à la manière dont une telle règle pourrait fonctionner dans la pratique, étant donnée la difficulté de définir avec précision ce qui constitue un investissement « vert ». Joe Biden, fragilisé par le retrait américain chaotique d'Afghanistan, mise sur le succès d'un gigantesque plan de réformes sociales : « Build Back Better » prévoit 3 500 Mds $ d'investissements sur dix ans (maternelles gratuites, un meilleur accès à la santé, des investissements dans les logements publics, des régularisations d'immigrés, et la lutte contre le changement climatique…). Mais, ses espoirs sont suspendus à la voix du sénateur démocrate modéré Joe Manchin, qui a répété dimanche son opposition. Le sénateur de Virginie occidentale, un des Etats les plus pauvres du pays et acquis à Donald Trump, a fait la tournée des émissions politiques télévisées dominicales pour marteler son message : « Je ne pourrai pas soutenir 3.500 milliards. On n'a pas besoin de se précipiter et de le boucler en une semaine ». Joe Manchin a notamment cité une inflation « encore très forte et galopante » qui a fait augmenter « le prix de l'essence et des courses » des habitants de son Etat, une pandémie pas encore jugulée, le montant de la dette américaine, l'incertitude sur de futures crises internationales, sans oublier les fonds d'un précédent plan d'aide d'urgence économique de l'administration Biden qui n'ont pas encore été dépensés. La Chambre de Représentant, cette semaine selon le WSJ, va aussi proposer une hausse de l’imposition des bénéfices des entreprises américaines de 21% à 26,5% et une surtaxe de 3% sur les revenus des particuliers supérieurs à 5 millions $. L’impôt minimum sur les profits à l’étranger serait relevé de 23,8% à 28,8%. en collaboration avec Ce document est un extrait du Morning Economique d’Aurel BGC/Altair Economics et peut être considéré comme un avantage non- monétaire mineur. Il ne contient aucune recommandation d’analyste mais a pour but de résumer des informations publiques. Il est également disponible gratuitement et sans limitation sur le site internet d’Aurel BGC.
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