Mary Poppins Orchestre philharmonique de Strasbourg Frank Strobel - Samedi 3 novembre 2018 - 14h30 et 20h30 - Philharmonie de Paris
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GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Mary Poppins Orchestre philharmonique de Strasbourg Frank Strobel Samedi 3 novembre 2018 – 14h30 et 20h30 Dimanche 4 novembre 2018 – 16h30
P H I L H A R M O N I E D E PA R I S MUSÉE DE LA MUSIQUE EXPO SITIO JUSQ N 27 JA U ’ AU NV 2019 IER Licences E.S. n°1-1083294, E.S. n°1-1041550, n°2-1041546, n°3-1041547 – La joie de vivre du cinéma Réservez dès maintenant 01 44 84 44 84 - PHILHARMONIEDEPARIS.FR
WEEK-END COMÉDIES MUSICALES (1) Tandis que le Musée de la musique leur consacre une exposition, les grandes comédies musicales s’invitent aussi au (ciné-)concert, revisitées par des artistes d’aujourd’hui. Le week-end s’ouvre sur un classique des films Disney, présenté pour la pre- mière fois en ciné-concert. Cinq fois récompensé aux Oscars, notamment pour la meilleure musique originale, Mary Poppins reste l’une des références du film musical plus de soixante ans après sa sortie. L’occasion de redécouvrir avec des yeux d’enfants cette comédie magique aux thèmes intemporels et aux mélodies familières (samedi 3 novembre, 14h30 et 20h30, et dimanche 4 novembre, 16h30). La rencontre d’une danseuse de claquettes et d’un chanteur musicien dans l’univers des chansons de Dick Annegarn : voilà le programme de Atu et Atoi, spectacle jeune public interprété par la compagnie Dans ses pieds, dans lequel un duo espiègle – deux personnages curieux – s’empare de « Sacré Géranium », « Mireille », « Le Blues du bégayeur », « Hé hé hé… ». Joyeuse humeur et douce folie pour cette petite comédie musicale sont au rendez-vous (samedi 3 et dimanche 4 novembre, 15h). Classique parmi les classiques de la comédie musicale, West Side Story a indé- niablement marqué des générations entières. L’ensemble de jazz aventureux The Amazing Keystone Big Band réinterprète à sa manière les thèmes de Leonard Bernstein avec des invités surprise (samedi 3 novembre, 20h30). Danse et chant animent le Musée sur les pas de Fred Astaire, Ginger Rogers et Liza Minnelli. De Broadway à Hollywood en passant par Cherbourg ou Rochefort, les grands standards de la comédie musicale sont proposés dans un concert-promenade intitulé Over the Rainbow (dimanche 4 novembre, à 14h30 et à 15h30). Ce week-end dédié aux musicals s’achève sur une note rock. Artiste aussi exubé- rante qu’imprévisible, Peaches est une véritable icône de la scène électro-punk. La comédie musicale Jesus Christ Superstar, succès des années 1970, l’accom- pagne depuis son adolescence, à tel point qu’elle s’est lancé le défi d’en inter- préter l’intégralité des chansons sur scène, voyageant entre rôles masculins et rôles féminins, accompagnée d’un pianiste (dimanche 4 novembre, 20h30).
WEEK-END COMÉDIES MUSICALES (1) Samedi 3 novembre – 14h30 & 20h30 Samedi 3 novembre Dimanche 4 novembre 16h30 20H30 CONCERT CINÉ-CONCERT THE AMAZING KEYSTONE BIG MARY POPPINS BAND JOUE WEST SIDE STORY ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE STRASBOURG THE AMAZING KEYSTONE BIG BAND FRANK STROBEL, DIRECTION BASTIEN BALLAZ, JON BOUTEILLER, FRED NARDIN ET DAVID ENHCO, DIRECTION ARTISTIQUE Film de Robert Stevenson, États-Unis, 1964, 138 minutes Leonard Bernstein Musique de Richard M. Sherman West Side Story et Robert B. Sherman Presentation licensed by Disney Concerts. © All rights reserved Dimanche 4 novembre Le concert du samedi à 20h30 est précédé 14H30 ET 15H30 CONCERT-PROMENADE d’une rencontre à 18h30 avec N.T. Binh, AU MUSÉE commissaire de l’exposition Comédies OVER THE RAINBOW! musicales. COMÉDIES MUSICALES LES VOIX ANIMÉES, ENSEMBLE VOCAL LUC COADOU, DIRECTION ARTISTIQUE Samedi 3 novembre TRIO REVISITING Dimanche 4 novembre LOUISE ROBARD, CHANT JOHN DEGOIS, DANSE 15H00 SPECTACLE JEUNE PUBLIC DOMINIQUE CARRÉ, GUITARE, CHANT ATU ET ATOI LA COMPAGNIE DANS SES PIEDS 20H30 CONCERT NATHALIE ARDILLIEZ, CHANT, CLAQUETTES PEACHES CHRIST SUPERSTAR FRANÇOIS PUYALTO, CHANT, BASSE ÉLECTRIQUE PEACHES, CHANT NATHALIE ANSQUER, MISE EN SCÈNE MATHIAS HALVORSEN, PIANO D’après Jesus Christ Superstar Réservez dè d’Andrew Lloyd Webber 01 44 84 44
ACTIVI TÉS CE WEEK-END EN LIEN AVEC COMÉDIES MUSICALES (1) EXPO SITIO SAMEDI ET DIMANCHE DIMANCHE J U SQ N U ’ A Uà 14h Visite guidée à 11h 27 enJAchanson Un dimanche EXPOSITION NV CHANTONS BERNSTEIN COMÉDIES MUSICALES 201 IER Atelier-exposition à 9 14h30 SAMEDI COMÉDIES MUSICALES EN FAMILLE Music Session à 16h AUTOUR DE PEACHES Rencontre à 18h30 N.T. Binh, commissaire de l’exposition Comédies musicales Animée par Thierry Lebon ET AUSSI CE WEEK-END Enfants et familles Adultes Concerts, ateliers, activités au Musée… Ateliers, visites du Musée… Licences E.S. n°1-1083294, E.S. n°1-1041550, n°2-1041546, n°3-1041547 – La joie de vivre du cinéma Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, ès maintenant cinq jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr 4 84 - PHILHARMONIEDEPARIS.FR
Pour en savoir plus sur les comédies musicales Collège Conférence La comédie musicale Une semaine, une œuvre à l’écr an Gene Kelly et Stanley Donen : Singin’ in Cycle de 7 séances, le jeudi de 15h the Rain à 17h Mercredi 19 décembre 2018, de 15h à 17h. du 8 novembre au 20 décembre 2018. Tout public. Tout public. Rencontre Patricia Ward Kelly Samedi 22 décembre, 19h. Entrée libre.
PROGRAMME Mary Poppins Film musical de Robert Stevenson (États-Unis, 1964, 138 minutes) Musique de Richard M. Sherman et Robert B. Sherman Orchestre philharmonique de Strasbourg Frank Strobel, direction Coproduction Orchestre philharmonique de Strasbourg, Philharmonie de Paris Presentation licensed by Disney Concerts. © All rights reserved Durée du ciné- concert (avec entr acte) : environ 2h50.
L’œuvre Mary Poppins, comédie musicale « presque parfaite » Mary Poppins mesure les enfants avec un mètre ruban qui, en plus de leur taille, indique leur caractère. Puis elle se mesure elle-même et le ruban mentionne : « Presque parfaite en tous points. » À bien des égards, Mary Poppins, sorti en 1964, est un film miraculeux dont le résultat est supérieur à la somme de ses parties. Aucun participant à cette œuvre ne l’a par la suite surpassée, en termes de réussite artistique, de popularité ou de reconnaissance professionnelle. Sa genèse a été « romancée » dans un des rares films consacrés à la pro- duction d’une comédie musicale : Dans l’ombre de Mary – La Promesse de Walt Disney (Saving Mr. Banks, John Lee Hancock, 2013), avec Tom Hanks dans le rôle de Walt Disney et Emma Thompson dans celui de la romancière qui inventa le personnage. Or la réalisation de Mary Poppins réunit toutes les embûches susceptibles de survenir dans la création d’une comédie musicale et qui, si elles sont surmontées, peuvent aboutir à une œuvre « presque parfaite en tous points ». Le roman et l’adaptation Le premier livre de l’écrivaine Pamela L. Travers sur les aventures de Mary Poppins, la nounou magique, date de 1934. Sous l’apparence d’un conte de fées, c’est aussi une satire mordante de la société britannique et de ses conventions sociales qui entravent l’éducation des enfants. C’est aussi la critique d’un monde moderne guidé par des valeurs de profit et d’appât du gain qui le mènent à sa perte : le roman est publié en pleine crise économique et il a un énorme retentissement. Dès 1938, en France, Jacques Prévert, scénariste à succès mais aussi poète surréaliste et sensible aux questions sociales, travaille à un projet (non abouti) qui serait mis en scène par Marcel Carné et porté par Arletty. C’est à la même période que Walt Disney, après le triomphe de Blanche-Neige et les sept nains, prend contact avec Pamela L. Travers pour tenter d’acquérir les droits cinématographiques du roman, dont ses filles raffolent. Mais l’écrivaine 9
considère les films d’animation avec mépris et refuse. Obstiné, Disney revient périodiquement à la charge pendant des années. Au début des années 1960, Pamela L. Travers, en mauvaise passe financière, accepte de céder les droits d’adaptation à la condition expresse que le film ne soit pas un dessin animé ! Elle obtient même un droit de regard sur le scéna- rio ; pendant toute la préparation du film, elle ne cessera d’en critiquer les partis pris : le personnage de Mary Poppins, qui contient des aspects autoritaires ou déplaisants dans le roman, est édulcoré, et l’auteure n’aime pas les chansons qui, selon elle, font diversion. Tenue à l’écart du tour- nage, elle n’est même pas invitée à la première du film mais y assistera quand même. Elle tentera alors de faire couper la séquence animée, ce à quoi Walt Disney répondra : « Trop tard, le navire est déjà en mer ! » Le scénario et les chansons Depuis toujours, les longs métrages d’animation des productions Disney sont conçus comme de véritables comédies musicales, intégrant séquences chantées et dansées. Quand il lance ce projet, Walt Disney donne le livre à deux auteurs de chansons à succès, les frères Richard et Robert Sherman. Ils s’aperçoivent que l’ouvrage n’a pas d’intrigue à proprement parler : c’est une suite d’aventures simplement reliées par la présence de Mary Poppins et des enfants Banks. L’important étant davantage le thème que l’histoire, les frères Sherman proposent donc que la musique serve de fil conducteur en reliant entre eux divers épisodes ponctués chacun par une chanson. Disney les fait travailler de concert avec les scénaristes du film, Don DaGradi et Bill Walsh. La chanson « Feed the Birds (Tuppence a Bag) » (« Nourrir les p’tits oiseaux »), une berceuse qui évoque la marchande de graines pour les oiseaux à « deux sous le paquet », contient la morale de la fable : quelques centimes suffisent pour changer notre vie et rendre le monde meilleur. À la fin, ces « deux sous » provoquent un véritable chaos financier dans la banque où travaille le père des enfants. Le mot magique qui cristallise ce changement est « Supercalifragilisticexpialid ocious », inventé par les frères Sherman pour exprimer la libération des affects : lorsque Mr Banks arrive à le prononcer, il renoue avec sa famille et propulse bientôt avec ses enfants des cerfs-volants qui font le lien avec Mary Poppins dans le ciel. 10
Les frères Sherman déplacent par ailleurs l’action des années 1930 (époque de la sortie du livre) aux années 1910, période de l’enfance de Pamela L. Travers où elle vécut elle-même les événements familiaux à l’origine de son livre. Cela leur permet de faire référence, dans le style de leurs chansons, à l’âge d’or du music-hall anglais. Ils revendiquent aussi l’idée de faire de Mrs Banks (la mère des enfants) une suffragette plutôt qu’une simple femme au foyer comme dans le roman. « C’est un film féministe ! », ajoutait Richard Sherman en décrivant l’indépendance et l’autorité dont fait preuve Mary Poppins dans un monde dominé par les hommes. La distribution Le réalisateur Robert Stevenson a raconté que les premières idées de casting pour le film, vite abandonnées, étaient Bette Davis (star alors cinquantenaire et spécialisée dans des rôles antipathiques) pour Mary Poppins et Danny Kaye (comique américain très populaire) pour Bert, le narrateur du film, homme-orchestre, artiste de rue et ramoneur. Disney fait le voyage de la Californie à New York où Julie Andrews, jeune chan- teuse et actrice de théâtre qui s’est fait connaître en créant My Fair Lady, se produit alors dans le spectacle Camelot. Elle n’a alors jamais fait de cinéma. Sitôt qu’il la découvre, il lui propose le rôle de Mary Poppins. Elle est enceinte et il lui promet d’attendre qu’elle ait accouché avant de mettre le film en chantier ; il engage également son mari Tony Walton, tout aussi novice en cinéma, pour participer aux décors et aux costumes du film. « Walt Disney est venu voir le spectacle, puis il est venu me voir et m’a demandé s’il pouvait revenir me voir en privé. Il m’a dit alors qu’il prépa- rait un film à partir de Mary Poppins. Je ne connaissais pas le livre à ce moment-là. Il m’a demandé si je voulais bien aller à Hollywood, avec mon mari d’alors, pour voir à quel stade en était le projet. Cela semblait si inté- ressant et Disney était si charmeur que nous sommes allés à Hollywood et il nous a terriblement chouchoutés. À ce moment-là, j’ai vu le storyboard du film. Il était exposé dans plusieurs pièces et vraiment on pouvait se rendre compte du type de film que cela allait être. Il y avait aussi dans le film ce côté vaudeville, dans les chansons notamment. Et j’ai senti tout de suite que ce serait bien pour moi de le faire. » (Julie Andrews, « Quatre octaves de voix », Comédies musicales, la joie de 11
vivre du cinéma, entretien avec N. T. Binh, traduit de l’anglais par Christian Viviani, catalogue officiel de l’exposition, Paris, Éditions de La Martinière et Cité de la musique – Philharmonie de Paris, p. 110-113, 2018.) De la même manière, Disney convainc Dick Van Dyke, vedette d’une fameuse émission TV, d’accepter le rôle de Bert, après une formation accélérée en accent « cockney » des faubourgs londoniens, ce qui lui sera reproché par les puristes britanniques. « Mais mon coach était irlandais ! », s’excusera l’acteur par la suite. Feu d’artifice visuel Les trucages de Mary Poppins ont fait date dans l’histoire du cinéma, qu’il s’agisse d’effets spéciaux à la prise de vue comme la suspension des acteurs à des fils (l’envol des nounous, le thé servi au plafond), ou d’effets visuels en postproduction bien avant l’apparition du numérique, telle la longue séquence tournée sur fond jaune, plus tard incrustée dans le dessin animé. Le film regorge aussi d’effets « invisibles » comme l’extraordinaire reconstitution du panorama londonien par l’artiste Peter Ellenshaw, spécialiste du « matte », décor miniature peint en trompe-l’œil. Le dynamisme du film doit également beaucoup à la chorégraphie de Marc Breaux et Dee Dee Wood, en particulier dans le passage en dessin animé et dans l’acrobatique numéro des ramoneurs, « Step in Time » (« Entrons dans la danse »). Accueil et postérité Sorti en 1964, Mary Poppins est une des rares comédies musicales « originales » écrites directement pour le cinéma et non adaptée d’un succès de Broadway depuis Gigi en 1958. Le film est un triomphe critique et public, le plus important en date des studios Disney. Ses recettes contribuent notamment à la construction de Disneyworld en Floride. Le film glane treize nominations et cinq Oscars, dont deux pour les frères Sherman (meilleure musique de film et meilleure chanson pour « Chim Chim C he-ree » ou « Chem cheminée » en français) et celui de la meilleure actrice pour Julie Andrews. Il sera adapté sur scène avec succès en 2004, à Londres puis à New York. 12
Pour les fêtes de fin d’année 2018, les productions Disney programment Le Retour de Mary Poppins. Cette suite met en scène Jane et Michael Banks, adultes et désormais parents eux-mêmes. Le rôle de Mary Poppins est confié à Emily Blunt et la mise en scène à Rob Marshall, le réalisateur de Chicago (2002) : « C’est très intimidant de tourner la suite d’un film aussi réussi, celui qui a déclenché mon amour des comédies musicales. Je l’ai approché avec trépidation ! […] J’ai compris plusieurs choses. Premièrement, P. L. Travers, la romancière d’origine, a écrit huit livres sur Mary Poppins : il y avait énormément de matière. Deuxièmement, il y a une musicalité naturelle dans la conception de ce personnage qui apporte de la magie dans la vie des gens. Troisièmement, si quelqu’un devait s’y atteler, autant que ce soit fait avec goût, avec attention et dans le respect du film antérieur ! Mon but était de ne pas trahir l’original, tout en produisant moi-même quelque chose d’original. L’action se déroule 25 ans plus tard, en 1935, qui est la période exacte où les livres ont été écrits, pendant la crise éco- nomique, ce qu’on sent en les lisant… Mais plus personnellement, l’une de mes raisons de faire ce film, c’est que je voulais me souvenir d’une époque plus innocente, la leçon du personnage étant : vous devez trouver la joie de vivre dans une époque sombre, ce qui s’applique très bien au monde actuel. L’optimisme de ce personnage nous enjoint à retrouver l’enfant qu’il y a en nous. » (Rob Marshall, « La comédie musicale ne peut pas mourir ! », entretien par Yann Tobin, Positif no 692 « Spécial Comédies musicales », octobre 2018.) N. T. Binh 13
Les interprètes Frank Strobel Wagner, dont il a repris et recréé les Frank Strobel croit en un art où les œuvres. Sa conception très ouverte de frontières des genres n’existeraient la musique attire l’attention du com- plus. Il travaille depuis des années aux positeur russe Schnittke qui voit en confins du cinéma et de la musique, lui l’interprète idéal de ses pièces et internationalement reconnu comme lui demande d’arranger une sélec- chef, arrangeur, éditeur, producteur tion de ses musiques de film. Cette et musicien de studio. Figure incon- collaboration est suivie d’enregistre- tournable dans le domaine du ciné- ments avec l’Orchestre symphonique concert, il a donné au cinéma muet sa de la Radio de Berlin (prix de la critique place dans les maisons d’opéra et les discographique allemande en 2005 et salles de concert tout en se forgeant 2006). Frank Strobel reconstitue et édite une réputation d’excellence dans un également la partition de Prokofiev répertoire de concert classique, roman- d’Alexandre Nevski d’Eisentein, diri- tique et du xxe siècle. Son enfance geant l’Orchestre symphonique de a pour cadre le cinéma de ses parents la Radio de Berlin pour la première mon- à Munich. À 16 ans, il met la main sur diale de cette édition au Konzerthaus la partition pour piano de la musique de Berlin en 2004, avant une reprise originale de Gottfried Huppertz pour au Théâtre du Bolchoï de Moscou. Metropolis de Fritz Lang, qu’il réarrange En 2006, il dirige à la Semperoper de et interprète pour accompagner ce Dresde la Sächsische Staatskapelle chef-d’œuvre du cinéma. L’arrangement pour une projection du film de Robert final de Metropolis jouera un rôle déter- Wiene du Chevalier à la rose (1925), minant dans sa carrière après la décou- avec reconstitution de la partition ori- verte d’une copie originale du film ginale pour orchestre de Strauss. Film en 2008 à Buenos Aires. La première de science-fiction bien plus récent, de la version restaurée a lieu lors de Matrix est projeté au Royal Albert Hall la Berlinale 2010 avec l’Orchestre sym- de Londres en 2011, avec la musique phonique de la Radio de Berlin placé de Don Davis interprétée en direct par sous sa direction. Frank Strobel est Frank Strobel et l’Orchestre philharmo- également demandé dans le monde nique de la NDR d’Hanovre. En 2014, entier en tant que spécialiste des com- à l’occasion de la commémoration du positeurs de la fin du Romantisme tels début de la Première Guerre mondiale, que Schreker, Zemlinsky et Siegfried il dirige l’Orchestre philharmonique 14
de Radio France à la Salle Pleyel dans originale d’œuvres de compositeurs la musique fraîchement composée français de 1880 à 1920. Autres temps par Philippe Schoeller pour le film forts de la saison, il rend hommage J’accuse d’Abel Gance de 1919. En au duo de légende Fellini-Rota et 2016, il reconstitue Ivan le Terrible assure une fois de plus la direction d’Eisenstein, donné pour la première du concours de musique de film dans fois avec la musique intégrale dans le cadre du Zurich Film Festival avec l’orchestration originale de Prokofiev l’Orchestre de la Tonhalle – l’étroite avec le Rundfunk-Sinfonieorchester collaboration qui le lie à cet orchestre Berlin au Musikfest de Berlin, suivi d’une se poursuivra la saison prochaine avec reprise avec l’Orchestre symphonique trois autres projets. Enfin, en cette de la Radio de Vienne en 2017. Une col- année Bernstein, Frank Strobel dirige laboration étroite et durable le lie à de la première allemande du ciné-concert nombreuses formations telles que les On the Waterfront à la Komische orchestres symphoniques de la Radio Oper Berlin avec la musique origi- de Finlande et de Francfort, l’Orchestre nale du compositeur. Frank Strobel symphonique de Göteborg, le London travaille comme consultant auprès de Symphony Orchestra, l’Orchestre la ZDF/Arte pour leur programmation symphonique de la MDR de Leipzig, de cinéma muet. En 2000, il a lancé l’Orchestre philharmonique de la NDR avec Beate Warkentien l’European d’Hanovre, l’Orchestre national de FilmPhilharmonic Institute, référence en Lyon, le Rundfunk-Sinfonieorchester matière de recherche et d’interprétation Berlin et l’Orchestre de la Tonhalle de originale de musiques de film. Zurich, ainsi qu’avec la Philharmonie de Cologne, la Philharmonie de Paris Orchestre philharmonique et le Konzerthaus de Vienne. Au cours de Strasbourg de la saison 2018-2019, Frank Strobel Placé sous la direction musicale et dirige le Rundfunk-Sinfonieorchester artistique de Marko Letonja depuis Berlin dans la version reconstituée et 2012, l’Orchestre philharmonique restaurée du J’accuse d’Abel Gance, de Strasbourg – labellisé « Orchestre créé en 2014 à la Salle Pleyel avec national » en 1994 – est constitué de la musique de Philippe Schoeller. Ceci 110 musiciens et compte parmi les for- constitue le premier volet d’une série mations majeures de l’Hexagone. Outre consacrée au cinéaste dans le cadre ses grandes saisons symphoniques, du Musikfest de Berlin, laquelle se il assure une partie des représentations poursuivra l’an prochain avec le film de l’Opéra national du Rhin, participe muet épique La Roue et sa compilation au Festival Musica et développe des 15
projets inédits avec d’autres partenaires Classical Music Award 2018 dans strasbourgeois. Soucieux d’une large la catégorie « opéra ». En phase avec son diffusion de la musique, il mène d’im- époque, l’Orchestre philharmonique de portantes actions de décentralisation Strasbourg – choisi pour jouer au cours et une politique culturelle dynamique de l’émission Prodiges sur France 2 à destination de toutes les classes en 2017 – collabore régulièrement d’âge. La phalange contribue égale- avec Arte Concert pour la diffusion en ment au rayonnement de Strasbourg direct et en streaming de certaines de en France, se produisant régulièrement ses prestations, jetant les bases d’une à la Philharmonie de Paris et en Europe véritable salle de concert virtuelle. Ainsi dans les salles les plus prestigieuses s’ancre dans le présent un orchestre (KKL de Lucerne, Gasteig de Munich, parmi les plus anciens du pays puisqu’il Musikverein de Vienne, etc.). Depuis fut fondé en 1855 avec, à sa tête, le chef peu, l’Orchestre philharmonie que belge Joseph Hasselmans. Au fil de sa Strasbourg a renoué avec les grandes riche histoire, il a compté parmi ses tournées internationales qui l’avaient directeurs Hans Pfitzner (1907-1918), par le passé mené au Japon, au Brésil Guy Ropartz (1919-1929), Ernest Bour ou en Argentine ; en juin 2017, il a ainsi (1950-1963), Alain Lombard (1972-1983), donné cinq concerts en Corée du Sud. Theodor Guschlbauer (1983-1997), Jan Une nouvelle tournée est en cours de Latham-Koenig (1997-2003) et Marc préparation. Fort d’une importante Albrecht (2006-2011). discographie, l’orchestre a été récom- www.philharmonique.strasbourg.eu pensé en 2006 par une Victoire de la musique classique dans la catégorie Premier violon super soliste « enregistrement de l’année » pour un Charlotte Juillard CD consacré au compositeur Jean-Louis Agobet. Il a récemment créé l’événe- Premiers violons solistes ment en gravant, sous la direction de Philippe Lindecker John Nelson et avec une éclatante Samika Honda distribution où figurent Joyce DiDonato et Michael Spyres, une version qui fait Violons I déjà référence des Troyens de Berlioz Hedy Kerpitchian (Erato / Warner Classics, 2017). Ce CD Thomas Gautier a été nommé « meilleur enregistrement Patricia Schaefer de l’année » par le New York Times et Marc Muller par l’International Opera Awards et Serge Nansenet a également été nommé Gramophone Tania Sakharov 16
Claire Boisson Odile Siméon-Drevon Fabienne Demigné Agnès Maison Sylvie Brenner Boris Tonkov Christine Larcelet Anne-Sophie Pascal Muriel Dolivet Gabriel Henriet Violoncelles Claire Rigaux Alexander Somov Yukari Kurosaka Olivier Roth Guillaume Roger Tanguy Rioche Si Li Christophe Calibre Juliette Farago Violons II Nicolas Hugon Anne Werner Olivier Garban Serge Sakharov Thibaut Vatel Ethica Ogawa Paul-Édouard Senentz Florence Kunzer Marie Viard Odile Obser Éric Rigoulot Contrebasses Agnès Vallette Stephan Werner Emmanuelle Antony-Accardo Gilles Venot Malgorzata Calvayrac Thomas Kaufman Alexandre Pavlovic Claire Bidault Katarina Richel Jean-Yves Benichou Evelina Antcheva Isabelle Kuss-Bildstein Licences E.S. 1-1083294, 1-1041550, 2-1041546, 3-1041547 – Imprimeur : Impro Tiphanie Trémureau Thomas Cornut Ariane Lebigre Tung Ke Étienne Kreisel Flûtes Altos Sandrine François Benjamin Boura Anne Clayette Nicole Mignot Ing-Li Chou Angèle Pateau Sandrine Poncet-Retaillaud Jean Haas Aurélie Bécuwe Florence Jemain Françoise Mondésert Ingrid La Rocca Bernard Barotte 17
Hautbois Trombones Sébastien Giot Nicolas Moutier Samuel Retaillaud Laurent Larcelet Guillaume Lucas Renaud Bernad Pierre Carette Brian Damide Jean-Michel Crétet Tuba Clarinettes Micaël Cortone d’Amore Sébastien Koebel Jérémy Oberdorf Timbales et percussions Jérôme Salier Denis Riedinger Stéphanie Corre Norbert Jensen Alain Acabo Stephan Fougeroux Olivier Pelegri Bassons Grégory Massat Jean-Christophe Dassonville Rafael Angster Harpe Philippe Bertrand Pierre-Michel Vigneau Gérald Porretti Alain Deleurence Musiciens supplémentaires Julien Lazignac (violoncelle) Cors Zoltan Kovac (contrebasse) Jérôme Hanar Émilien Lefèvre (cor anglais) Alban Beunache Joë Christophe (clarinette) Renaud Leipp Jean-Michel Tavernier (cor) Rémy Abraham Roselyne Wieger (piano et célesta) Sébastien Lentz Hideaki Tsuji (guitare et banjo) Patrick Caillieret Marie-Andrée Joerger (accordéon) Jean-Marc Perrouault Trompettes Vincent Gillig Jean-Christophe Mentzer Julien Wurtz Daniel Stoll Angela Anderlini 18
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