Romantisme allemand JEUDI 21 NOVEMBRE 2019 20H - Maison de la Radio
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Romantisme allemand
JEUDI 21 NOVEMBRE 2019 20H
©Christoph Koestlin
CARL MARIA VON WEBER
Der Freischütz (ouverture)
(10 minutes environ)
FELIX MENDELSSOHN-BARTHOLDY
Concerto pour piano et orchestre no 2 en ré mineur, op. 40
1. Allegro appassionato
2. Adagio - Molto sostenuto
3. Presto scherzando
(25 minutes environ)
- Entracte -
ROBERT SCHUMANN
Symphonie n 1 en si bémol majeur, op. 38 « Printemps »
o
1. Andante un poco maestoso - Allegro molto vivace
2. Larghetto
3. Scherzo (molto vivace)
4. Allegro animato
(30 minutes environ)
JAN LISIECKI piano
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
SARAH NEMTANU violon solo
Ce concert est diffusé en direct sur France Musique et disponible à l'écoute
THOMAS HENGELBROCK direction pendant un mois sur francemusique.fr
Ce programme est présenté par Benjamin François de France Musique.CARL MARIA VON WEBER 1786-1826 cordes, dans le milieu de l’allegro de l’ouverture du Freischütz !!! N’est-ce pas
la vierge isolée, la blonde fiancée du chasseur, qui, les yeux au ciel, mêle sa
Der Freischütz (ouverture) tendre plainte au bruit des bois profonds agités par l’orage ? »
Singspiel en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, créé le 18 juin 1821 au Schauspielhaus de
Berlin. Nomenclature : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons ; 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, 1 Berlioz, Traité d’instrumentation (1844)
tuba ; timbales ; les cordes.
Le 18 juin 1821 marque une date importante dans l’histoire de l’architec-
ture allemande : ce soir-là est inauguré le nouveau Schauspielhaus de Berlin,
après l’incendie qui, en 1817, a détruit le précédent. Un incendie déclenché
lors d’une représentation d’Undine d’E.T.A. Hoffmann. Un feu causé par un
opéra aquatique, c'est un comble !
Quatre ans plus tard, donc, le théâtre est de nouveau ouvert, avec un inédit
ouvrage signé Carl Maria von Weber : Der Freischütz (titre qu’on pourrait
traduire par « le franc-tireur », mais on ne le fait pas). C’est un coup de
maître. Immédiatement l’opéra est applaudi par tous ceux qui y reconnaissent
la traduction musicale de tout ce que le romantisme allemand porte en lui de-
puis deux ou trois décennies : le sens du rêve et de la nuit, l’attachement aux
légendes populaires (les guerres napoléoniennes ont rendu aux Allemands
le goût d’être allemands), la fascination pour le surnaturel. D’une histoire
de chasseur maladroit faisant appel à un envoyé du diable pour gagner le
concours de tir et par là même l’amour d’Agathe, Weber fait un chef d’œuvre
saturé de couleurs instrumentales, d’ambiances fantastiques, de mélodies rê-
veuses.
L’ouverture elle-même, avec ses cors nocturnes, ses forêts sombres traversées
par un soupir de clarinette et ce thème d’Agathe, à la fin, triomphant de tout,
a beaucoup fait pour la célébrité de son auteur. On est loin du pot-pourri fa-
cile, et il faudra attendre Oberon (1826), son ultime opéra, pour que Weber CETTE ANNÉE-LÀ : POUR EN SAVOIR PLUS :
écrive une page d’orchestre à ce point évocatrice.
1821 : Sonate pour piano op. 110 - John Warrack, Carl Maria von Weber,
La clarinette selon Berlioz de Beethoven. Arrivée de Berlioz à Fayard, 1987.
Paris. Smarra ou les démons de la
« Rien de virginal, rien de pur comme le coloris donné à certaines mélodies nuit de Charles Nodier, Frankenstein
par le timbre d’une clarinette jouée dans le médium par un virtuose habile. de Mary Shelley, Les Confessions
C’est celui, de tous les instruments à vent, qui peut le mieux faire naître, enfler, d’un mangeur d’opium de Thomas
diminuer et perdre le son. De là la faculté précieuse de produire le lointain, de Quincey, Les Années d’apprentis-
l’écho, l’écho de l’écho, le son crépusculaire. Quel plus admirable exemple sage de Wilhelm Meister de Goethe,
pourrai-je citer de l’application de quelques-unes de ces nuances, que la Le Prince de Hombourg de Kleist.
phrase rêveuse de la clarinette, accompagnée d’un trémolo des instruments à
4 5FELIX MENDELSSOHN-BARTHOLDY 1809-1847 font la matière. Puis l’orchestre s’éteint, le piano joue seul et commence, seul
également, le mouvement lent. Les premières notes du finale peuvent évoquer
Concerto pour piano et orchestre no 2 celles du dernier mouvement de la Symphonie italienne. Le thème principal,
Composé en 1837. Créé le 20 septembre 1837 au Festival de Birmingham par le compositeur. Nomenclature :
d’une élégance capricieuse, a quelque chose de joueur qui justifie le terme
piano solo ; 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons ; 2 cors, 2 trompettes ; timbales ; les cordes. scherzando apposé par le compositeur à l’indication presto. C’est peut-être là
le mouvement le plus enlevé des trois, celui où Mendelssohn arrive le mieux
à marier les exigences de la virtuosité avec la fantaisie orchestrale dont il est
On attribue au Concerto pour piano et orchestre en sol mineur de Mendelssohn coutumier.
le numéro un, mais de même que les cinq grandes symphonies du composi-
teur ont été précédées d’une douzaine de symphonies de jeunesse destinées à Une anecdote sur Mendelssohn
un orchestre à cordes, de même le jeune Mendelssohn écrivit, dans les années
1822-1824, une série de concertos pour instruments solistes et orchestre à Berlioz a connu Mendelssohn à Rome en 1831. Il raconte une histoire amusante où est
cordes (un concerto pour violon, un concerto pour piano, un concerto pour notamment moquée la piété du compositeur allemand :
piano et violon, deux concertos pour deux pianos !), qui sont fort peu joués et
restent à découvrir. Composé en 1831, ce Premier Concerto fut suivi, six ans « C’était un vrai porc-épic, dès qu’on parlait de musique ; on ne savait par
plus tard, d’un Deuxième Concerto, en ré mineur, ces deux œuvres n’appar- quel bout le prendre pour ne pas se blesser. Doué d’un excellent caractère,
tenant pas vraiment au répertoire habituel des pianistes, contrairement aux d’une humeur douce et charmante, il supportait aisément la contradiction sur
concertos signés Beethoven, Schumann, Brahms, etc. « Beaucoup de notes, tout le reste, et j’abusais à mon tour de sa tolérance dans les discussions
très peu de musique », dit-on à l’issue de la création du Premier Concerto. philosophiques et religieuses que nous élevions quelque fois.
Le Concerto en ré mineur fut écrit dans des conditions heureuses, au cours du Un soir, nous explorions ensemble les thermes de Caracalla, en débattant la
voyage de noces de Mendelssohn qui, le 28 mars 1837, venait d’épouser question du mérite ou du démérite des actions humaines et de leur rémunéra-
Cécile Jeanrenaud, fille d’un pasteur suisse. Composé pour le Festival triennal tion pendant cette vie. Comme je répondais par je ne sais quelle énormité à
de Birmingham, il y fut créé par Mendelssohn en personne, qui donnait là l’énoncé de son opinion toute religieuse et orthodoxe, le pied vint à lui man-
une nouvelle preuve d’attachement à l’Angleterre après son premier voyage quer, et le voilà roulant, avec force contusions et meurtrissures, dans les ruines
de 1829. C’est dans le cadre du même festival, en 1846, que sera d’ailleurs d’un très-raide escalier.
créé son oratorio Elijah (en allemand Elias). — Admirez la justice divine, lui dis-je en l’aidant à se relever, c’est moi qui
blasphème, et c’est vous qui tombez. »
Le concerto fut repris le 19 octobre 1837 au Gewandhaus de Leipzig, mais
n’enthousiasma pas vraiment la critique et même Schumann, qui pourtant Hector Berlioz, Mémoires
avait pour habitude de porter (sincèrement) aux nues les compositions de
son ami. C’est qu’il s’agit là, avant tout, d’une œuvre de virtuosité qui, par CETTE ANNÉE-LÀ : POUR EN SAVOIR PLUS :
conséquent, pour Schumann, ne rend pas justice au génie de Mendelssohn,
« entre dans la catégorie de ses ouvrages les moins profonds » et n’a rien 1837 : Requiem de Berlioz. Mort de - Brigitte François-Sappey, Felix Men-
d’une œuvre « de grande envergure, tel le Concerto en ré mineur de Mozart » Lesueur, maître de Berlioz, naissance delssohn, la lumière de son temps,
(c’est-à-dire le Concerto n° 20, K 466). de Balakirev et de Waldteufel. Illu- Fayard, 2008. Sur un musicien peu
sions perdues de Balzac, Chroniques gâté par la bibliographie française,
Les trois mouvements du Deuxième Concerto de Mendelssohn doivent être italiennes de Stendhal, Inès de la Sier- un ouvrage indispensable.
joués enchaînés, ce qui permet au compositeur de ménager d’étonnantes ra de Nodier, Un caprice de Musset, - Jérôme Bastianelli : Felix Mendels-
transitions. Les Voix intérieures de Victor Hugo. sohn, Actes Sud/Classica, 2008.
Mort de Pouchkine. À Londres, avè- Une introduction au personnage et à
L’orchestre et le piano se partagent l’introduction de l’Allegro, puis se chargent nement de la reine Victoria. sa musique.
tour à tour des passages de (relative) méditation et de (réelle) virtuosité qui en
6 7ROBERT SCHUMANN 1810-1856 Il retient ici le découpage habituel en quatre mouvements, avec, en épigraphe
à la partition, un vers d’Adolf Böttiger (« Im Tale blüth der Frühling auf » – « Dans
Symphonie no 1 « Printemps » la vallée fleurit le printemps ») : l’Allegro initial (précédé d’une introduction lente),
Composée en janvier-février 1841 à Leipzig. Créée le 31 mars 1841 au Gewandhaus de Leipzig sous la
le Larghetto, le scherzo (et ses deux trios), l’Allegro final. Il faut chercher l’origi-
direction de Felix Mendelssohn. Nomenclature : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons ; 4 cors, 2 nalité ailleurs, en l’occurrence dans la jubilation et la tendresse de l’ensemble,
trompette, 3 trombones ; timbales, percussion ; les cordes. qui sont comme un écho magnifiés au commentaire de Clara : « Il me serait
agréable de dire ce que je pense de cette œuvre, mais je n’en finirais pas de
parler des bourgeons, du parfum des violettes, des feuilles fraîches et vertes,
« La symphonie m’a valu beaucoup d’heures de joie. (...) Je rends souvent des vols d’oiseaux, en un mot de tout ce qu’on sent vivre et palpiter dans cette
grâce à l’Esprit bienfaisant qui m’a permis de mener si facilement à bien, en œuvre. »
si peu de temps, une œuvre de cette importance. (...) Mais maintenant, après
de nombreuses nuits d’insomnie, vient l’épuisement. Je me fais l’effet d’une Christian Wasselin
jeune femme qui aurait mis un enfant au monde : léger, heureux certes, mais
aussi souffrant et dolent. » Ainsi s’exprime Schumann après avoir écrit en
quelques semaines, au tout début de l’année 1841, sa Première Symphonie.
Première ? On aurait tort d’oublier une symphonie conçue vers 1831-1832,
dont le premier mouvement fut créé à Zwickau le 18 novembre 1832, et dont
il nous reste aussi le deuxième mouvement ; deux pages fiévreuses, étonnam-
ment abouties, dont la couleur a quelque chose d’un Brahms, les nerfs en plus
et l’épaisseur en moins.
En 1841, le compositeur semble nager dans le bonheur. Il a trente ans, il
vient d’épouser Clara, conquise de haute lutte, et, après une décennie en-
tière consacrée presque exclusivement au piano seul, puis une année vouée
au lied, il veut s’attaquer à la grande forme et à l’orchestre : « Je suis tenté
d’écraser mon piano, il devient trop étroit pour contenir mes idées. » Il est vrai
que le piano, en 1841, évoque peut-être trop directement l’époque de ses
tourments devant l’intransigeance du père de Clara, Friedrich Wieck, qui lui CETTE ANNÉE-LÀ : POUR EN SAVOIR PLUS :
refusa pendant de longues années la main de sa fille.
1841 : Les Nuits d’été de Berlioz. - Brigitte François-Sappey, Robert Schu-
Maintenant qu’une page est tournée, Schumann sent qu’il est temps d’élar- Naissance de Dvořák et de Chabrier. mann, Fayard, 2000. Plus et autre
gir son horizon, qu’il est temps aussi de s’inspirer de l’exemple de son ami Une ténébreuse affaire (Balzac), Double chose qu’une biographie.
Mendelssohn, qui reprend les formes classiques pour les traiter à sa manière. assassinat dans la rue Morgue (Edgar - Michel Schneider, Schumann, les voix
« Prendre la musique là où Beethoven l’a laissé», tel sera le credo de tous les Poe). Victor Hugo est reçu à l’Acadé- intérieures, Gallimard, coll. « Décou-
symphonistes du XIXe siècle, ceux qui, selon une encyclopédie célèbre, « ne mie française. Mort de Lermontov. vertes », 2005. La vision d’un psycha-
pouvant faire mieux, chercheront à faire autrement ». nalyste.
- André Boucourechliev, Schumann,
Schumann, pour sa première tentative, semble ne pas innover alors que dès la Seuil, coll. « Solfèges », 1974, rééd.
symphonie suivante, esquissée pendant l’été 1841 – mais retravaillée dix ans 1995. Le regard d’un compositeur.
plus tard et finalement baptisée Quatrième Symphonie –, il choisira de faire - Christian Wasselin, Clara ou le soleil
circuler les thèmes dans l’œuvre, alors également que la Troisième comporte- noir de Robert Schumann, Scali, 2007.
ra non plus quatre mais cinq mouvements. Un roman d’initiation.
8 9de Vienne ainsi qu’au Théâtre des
anniversaire de la naissance de Bee- Champs-Élysées, en tant que chef
Jan Lisiecki thoven en 2020. À l’âge de dix-huit Thomas Hengelbrock invité, une tournée en Asie avec des
PIANO
ans, Jan Lisiecki était le plus jeune ré- DIRECTION concerts à Séoul, Pékin, Shanghaï,
cipiendaire du Young Artist Award de Osaka et Tokyo. Il a été l’assistant
À vingt-quatre ans, Jan Lisiecki donne la revue Gramophone et recevait le Thomas Hengelbrock est le fondateur d’Antal Doráti, de Witold Lutosławski
une centaine de concerts par an à Prix Leonard Bernstein. En 2012, il a et directeur du chœur et de l’ensemble et de Mauricio Kagel, qui l’ont tous
travers le monde et collabore avec été nommé Ambassadeur de l’Unicef Balthasar Neumann, et le chef associé trois mis en contact, très tôt dans sa
des chefs d’orchestre tels qu’Antonio pour le Canada. de l’Orchestre de Paris. Son répertoire carrière, avec la musique contempo-
Pappano, Yannick Nézet-Séguin, Da- s’étend des œuvres du XVIIe siècle à raine. Il a également travaillé avec le
niel Harding, etc. Après ses récitals la musique d’aujourd’hui. De 1995 Concentus Musicus Wien de Nikolaus
donnés tout au long de l’année 2019, à 1998, il était directeur artistique Harnoncourt. Thomas Hengelbrock a
sous le titre de « Night Music », il de la Deutsche Kammerphilharmonie joué lui aussi un rôle important dans
présente actuellement un nouveau Bremen, de 2000 à 2006 directeur le développement de l’interprétation
programme de récital, ainsi qu’une du Feldkirch Festival, et de 2000 à sur instruments d’époque. C’est dans
soirée de lieder en compagnie du 2003 directeur musical du Volksoper ce contexte qu’il a fondé en 1991
baryton Matthias Goerne. Il se pro- de Vienne. Il est connu pour sa remise le Chœur Balthasar Neumann, puis
duit également en compagnie des or- en question des normes en matière en 1995 l’ensemble du même nom.
chestres suivants : Boston Symphony d’interprétation. Avec l’Ensemble Bal- Il se produit également à l’Opéra de
Orchestra, Philadelphia Orchestra, thasar Neumann, il a notamment fait Paris, au Festival de Baden-Baden,
Orchestra filarmonica della Scala, sensation en 2013, en dirigeant une au Konzerthaus de Dortmund ou
Accademia Santa Cecilia, Camerata série de représentations de Parsifal. encore au Teatro real de Madrid, et
Salzburg, Orpheus Chamber Orches- Chef principal du NDR Elbphilhar- collabore avec des chanteurs de la
tra, pour des concerts au Carnegie monie Orchester de 2011 à 2018, stature de Plácido Domingo, Cecilia
Hall et à l’Elbphilharmonie de Ham- il a imaginé, en compagnie d’artistes Bartoli, Anna Netrebko ou Christian
bourg. Jan Lisiecki s’est déjà produit tels que Johanna Wokalek et Klaus Gerhaher. Il a fait ses débuts au Festi-
avec le New York Philharmonic, le Maria Brandauer, des programmes val de Bayreuth en 2011 dans Tann-
San Francisco Symphony, la Staatska- mêlant musique, théâtre et littérature. häuser.
pelle Dresden, le Symphonieorchester Outre ses concerts à la tête de l’Or-
des Bayerischen Rundfunks et le Lon- chestre de Paris, en tant que chef
don Symphony Orchestra. Un contrat associé, il a dirigé la saison dernière
exclusif avec Deutsche Grammophon, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich
signé à l’âge de quinze ans, lui permet et le NHK Symphony Orchestra de
de publier son sixième album sous ce Tokyo. L’été dernier, il dirigeait les
label, consacré aux cinq Concertos Wiener Philharmoniker au Festival
pour piano de Beethoven, où il dirige, de Salzbourg, dans une production
du piano, l’Academy of St Martin in de Médée de Cherubini. Parmi les
the Fields. Paru en septembre 2019, récents points forts de son activité,
enregistré en direct au Konzerthaus on peut mentionner le concert d’ou-
de Berlin, cet album constitue la toute verture de la Philharmonie de Ham-
première parution sous ce label dans bourg (Elbphilharmonie) en janvier
le cadre de la célébration du 250e 2017, des concerts au Konzerthaus
10 11quinze ans, un projet pédagogique la musique qu’Alexandre Desplat
Orchestre National qui s’adresse à la fois aux musiciens a composée pour Valérian, film de
de France amateurs, aux familles et aux sco-
laires en sillonnant les écoles, de la
Luc Besson, au Studio 104 de Radio
France.
EMMANUEL KRIVINE DIRECTEUR MUSICAL maternelle à l’université, pour éclai-
rer et toucher les jeunes générations. L’Orchestre National de France
Formation de Radio France, l’Or- L’Orchestre National a créé de nom- poursuit en 2019-2020 son cycle
chestre National de France est le pre- breux chefs d’œuvre du XXe siècle, Berlioz (avec Emmanuel Krivine en
mier orchestre symphonique perma- comme Le Soleil des eaux de Boulez, septembre puis avec Riccardo Muti
nent créé en France. Fondé en 1934, Déserts de Varese et la plupart des en avril, tous deux en compagnie
il a vu le jour par la volonté de forger grandes œuvres de Dutilleux. Tous de Marie-Nicole Lemieux), consacre
un outil au service du répertoire sym- ses concerts sont diffusés sur France deux rendez-vous à la musique espa-
phonique. Cette ambition, ajoutée à Musique et fréquemment retransmis gnole et latino-américaine avec Josep
la diffusion des concerts sur les ondes sur les radios internationales. L’or- Pons et Alondra de La Parra en fin
radiophoniques, a fait de l’Orchestre chestre enregistre également avec de saison, et illustre plusieurs thèmes
National une formation de prestige. France Culture des concerts-fictions choisis par Radio France, avec no-
De Désiré Émile Inghelbrecht, qui a (cette saison à partir de l’œuvre tamment un coup de projecteur sur
inauguré la tradition de l’orchestre, d’Herman Melville, Moby Dick). Au- des œuvres du très jeune Beethoven
à Emmanuel Krivine, directeur musi- tant de projets inédits qui marquent et sur des pages incontournables de
cal depuis septembre 2017, les plus la synergie entre l’orchestre et l’uni- ce compositeur. Emmanuel Krivine di-
grands chefs dont Manuel Rosenthal, vers de la radio. De nombreux rigera en particulier trois symphonies
André Cluytens, Roger Désormière, concerts sont disponibles en vidéo portant le numéro 9 (de Beethoven,
Charles Munch, Maurice Le Roux, sur la plateforme francemusique.fr, et Bruckner et Dvoˇrák). L’orchestre in-
Jean Martinon, Sergiu Celibidache, les diffusions télévisées se multiplient vite de grands chefs tels que Neeme
Lorin Maazel, Jeffrey Tate, Charles (le Concert de Paris, retransmis en di- Järvi, Daniele Gatti, Gianandrea
Dutoit, Kurt Masur et Daniele Gatti se rect depuis le Champ-de-Mars le soir Noseda, Christian Zacharias, et
sont succédé à la tête de l’orchestre, du 14 juillet, est suivi par plusieurs de grands solistes : Evgeny Kissin
lequel a également invité les solistes millions de téléspectateurs). De nom- (tournée à Bucarest en septembre),
les plus prestigieux. L’Orchestre Na- breux enregistrements sont à la dis- Martha Argerich, Renaud Capuçon,
tional de France donne en moyenne position des mélomanes, notamment Julia Fischer, Seong-Jin Cho, Behzod
70 concerts par an à Paris, à l’Audi- un coffret de 8 CD, qui rassemble Abduraimov, Matthias Goerne… Il
torium de Radio France, sa résidence des enregistrements radiophoniques donnera des concerts à Lucerne en
principale depuis novembre 2014, inédits au disque et retrace l’his- septembre, puis en Allemagne, Au-
et au cours de tournées en France et toire de l’Orchestre National. Plus triche et Slovaquie en janvier.
à l’étranger. L’orchestre a notamment récemment, l’Orchestre National de
effectué en novembre 2018 une France placé sous la baguette d’Em-
grande tournée en Chine. Le Natio- manuel Krivine, a enregistré deux
nal conserve un lien d’affinité avec concertos (n°2 et n°5) de Saint-Saëns
le Théâtre des Champs-Élysées où il avec le pianiste Bertrand Chamayou
se produit néanmoins chaque année, et un album consacré à Debussy (La
ainsi qu’avec la Philharmonie de Pa- Mer, Images). Il a également gravé
ris. Il propose par ailleurs, depuis
12 13Adeliya Chamrina CONTREBASSON
ORCHESTRE Christine Jaboulay Michel Douvrain RESPONSABLE DE LA
NATIONAL Élodie Laurent CORS COORDINATION ARTISTIQUE
DE FRANCE Ingrid Lormand Hervé Joulain, premier solo Isabelle Derex
Noémie Prouille-Guézénec Vincent Léonard, premier solo RESPONSABLE
Paul Radais
EMMANUEL François Christin ADMINISTRATIVE
Jocelyn Willem ET BUDGÉTAIRE
KRIVINE VIOLONCELLES
Jean-Luc Bourré, premier solo Jean Pincemin Solène Grégoire
DIRECTEUR
MUSICAL Raphaël Perraud, premier solo Jean-Paul Quennesson RÉGISSEUR PRINCIPAL
Alexandre Giordan TROMPETTES Nathalie Mahé
JOHANNES NEUBERT Florent Carrière Marc Bauer, premier solo RÉGISSEUR PRINCIPAL
Oana Unc Andreï Kavalinski, premier solo
DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL ADJOINTE ET RESPONSABLE
Carlos Dourthé Dominique Brunet DES TOURNÉES
Devenez
Muriel Gallien Grégoire Méa Valérie Robert
VIOLONS SOLOS Emmanuel Petit
TROMBONES RÉGISSEURS
Luc Héry, premier solo Marlène Rivière
Jean-Philippe Navrez, Nicolas Jehle
Sarah Nemtanu, premier solo Emma Savouret
premier solo François-Pierre Kuess
PREMIERS VIOLONS Laure Vavasseur
Mécènes !
Julien Dugers RESPONSABLE DE RELATIONS
Elisabeth Glab Pierre Vavasseur
Sébastien Larrère MÉDIAS
Bertrand Cervera CONTREBASSES François Arveiller
Olivier Devaure
Lyodoh Kaneko Maria Chirokoliyska,
TUBA RESPONSABLE
Hélène Bouflet-Cantin premier solo DE LA PROGRAMMATION
Catherine Bourgeat Bernard Neuranter
Jean-Edmond Bacquet ÉDUCATIVE ET ARTISTIQUE
Nathalie Chabot Thomas Garoche TIMBALES Marie Faucher
Marc-Olivier de Nattes Didier Benetti, premier solo
Créée en 2013 sous l’égide de l’Institut de France, Xavier Guilloteau
Grégoire Blin
François Desforges
CHARGÉ DE PRODUCTION
Jean-Olivier Bacquet MUSICALE ET CULTURELLE
la Fondation Musique et Radio agit autour de deux Stephane Henoch Dominique Desjardins PERCUSSIONS Sophie Gasse
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grands axes. Particuliers et entreprises s’engagent chaque Stéphane Logerot Emmanuel Curt, premier solo MUSICIEN ATTACHÉ AU
Khoi Nam Nguyen Huu Françoise Verhaeghe
année pour le rayonnement culturel, en soutenant Florent Jodelet PROGRAMME PÉDAGOGIQUE
Agnès Quennesson
FLÛTES Gilles Rancitelli Marc-Olivier de Nattes
la création et le rayonnement de l’excellence musicale Caroline Ritchot
Philippe Pierlot, premier solo HARPES
David Rivière ASSISTANTE AUPRÈS
en France et à travers le monde, et autour de l’engagement Véronique Rougelot
Michel Moraguès Émilie Gastaud, premier solo DU DIRECTEUR MUSICAL
Adriana Ferreira Véronique Pleintel
citoyen, en encourageant l’éducation à la musique et Nicolas Vaslier
Patrice Kirchhoff
CLAVIERS
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aux médias et à l’information. PICCOLO LA BIBLIOTHÈQUE
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Benjamin Estienne
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LOGISTIQUES ET DE
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Nicolas Bône, premier solo Elisabeth Kissel Christophe Doiteau,
Allan Swieton, premier solo
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Teodor Coman
Pour plus d’informations, Goffinet, Amadéo Kotlarski
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Cyril Bouffyesse
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