Media Luz REVUE DE PRESSE

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Media Luz REVUE DE PRESSE
REVUE DE PRESSE

Media Luz
                        JEAN-MARIE MACHADO
                        piano, compositions, arrangements
                        DAVE LIEBMAN
                        saxophones, compositions
                        CLAUS STÖTTER
                        bugle
                        QUATUOR PSOPHOS
                        ERIC LACROUTS
                        violon
                        BLEUENN LE MAITRE
                        violon
                        CECILE GRASSI
                        violon alto
                        GUILLAUME MARTIGNE
                        violoncelle

              Album disponible
       La Buissonne / Harmonia Mundi
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On reconnaît en cette nouvelle formation une volonté de tisser des liens
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                                                                                        duo s’ouvre à un ensemble plus étoffé) et enfin de faire se rencontrer au sein
                                                                                        d’un même orchestre des musiciens de cultures musicales assez différentes.
                                                                                        Il en résulte un admirable tableau aux couleurs originales, qu’il est bon
                                                                                        d’observer dans ses moindres recoins, loin des quelques expériences
                                                                                        qui ont pu associer des pianistes à des quatuors à cordes (on pense à
                                                                                        Thierry Maillard, Jean-Sébastien Simonoviez et Yaron Herman...) ou
On connaissait le talent indiscutable de Jean-Marie Machado en tant que com-            d’autres musiciens ayant beaucoup écrit pour les instruments à cordes
positeur et pianiste, révélé dans ses formations de différentes tailles : solo « So-    au cours de leur carrière (Didier Levallet, Denis Colin, Gérard Marais...).
lideao », trio « Time », quartet et quintet « Lyrisme », sextet « Andaloucia », quin-   La musique qui nous est proposée est très précise, extrême-
tet « Les âmes papillons », les différentes versions de l’orchestre « Danzas » dont     ment subtile et exigeante dans son écriture comme dans son inter-
le célèbre hommage à Boby Lapointe récemment paru sur le label Bee Jazz.                prétation. Elle a été écrite sur mesure par Jean-Marie Machado.
Les amateurs reconnaissent aussi ses qualités de soliste dans ses duos lorsqu’il        Claus Stötter apporte une chaleur et un ton particulier, de par le choix
s’entoure de grands saxophonistes de la scène du jazz actuel (Dave Lieb-                d’utiliser majoritairement le bugle mais aussi le son unique de cet ex-
man, Andy Sheppard, Jean-Marc Padovani) ou avec le conteur Jean-Jacques                 cellent trompettiste, trop peu vu sur nos scènes françaises. Le son du saxo-
Fdida, le chanteur et poète Antonio Placer et le pianiste Claude Terranova.             phone soprano de Dave Liebman et de sa flûte à bec en bois apporte une
Les plus chanceux qui détiennent le disque « Vibracordes » enregis-                     certaine finesse sur cette toile peinte sous nos yeux. On pourrait croire
tré en 1990 avec Nana Vasconcelos et les cordes de l’Orchestre Philhar-                 qu’il s’agit d’une symphonie spécialement écrite pour un saxophoniste
monique de Radio France admettront très rapidement que Machado                          et un trompettiste car Machado sait donner à peu de musiciens un es-
dispose d’une certaine facilité à écrire pour les instruments à cordes.                 pace suffisamment important pour faire sonner l’ensemble comme un
Quant à Dave Liebman, saxophoniste de renom et figure mythique de                       grand orchestre. Cette musique n’a certes rien de poignant dans l’éner-
jazz sur la scène internationale depuis les années 70, les fins connaisseurs            gie véhiculée, il n’est pas non plus question de rechercher un quelconque
de sa musique ont peut-être entendu parler, parmi ses multiples expé-                   rapport direct avec des formes swinguantes et traditionnelles du jazz.
riences, du disque (« Dedications ») dans lequel il apparaissait comme un               L’originalité réside dans la conception même de l’espace sonore, la concision
compositeur particulièrement fin et subtile avec les instruments à cordes.              des propos, l’approche instrumentale donnée à la formation, l’art de créer une
Nous connaissions peut-être moins les facilités de Machado à« peindre                   atmosphère par l’articulation des traits et le choix des nuances. Des lignes mé-
des sons dans l’espace », comme il aime le dire lorsqu’il parle de ce nou-              lodiques simples guident l’auditeur dans cette magnifique peinture sonore.
veau projet. Il précise : « C’est en jouant auprès de Dave que j’ai appris à            Le pianiste signe l’essentiel des arrangements et des compositions, dont une
utiliser mon instrument comme un pinceau, les sons comme une mul-                       sonate en trois mouvements, un thème inspiré du fado et du tango... Dave
titude de couleurs et l’espace comme une toile sans fin où se dessine                   Liebman met aussi sa plume (ou devrait on plutôt dire son pinceau) à l’œuvre.
une musique vivante en mouvement. Ce projet est un hommage à ce                         Ce concert unique en France a attiré la curiosité de quelques aficionados
grand artiste américain qu’est Dave Liebman avec la chance de l’avoir                   assez influencés par le saxophoniste, comme Éric Séva, Jean-Charles Ri-
à nos côtés pour porter ce rêve artistique dont il a tracé le chemin. »                 chard et le producteur Jean-Jacques Pussiau, directeur du label Out Note.
Cette formation est la réunion du quatuor à cordes Psophos, à la configuration          Une nouvelle découverte qui nous force à reconnaître une fois de plus
instrumentale très classique (deux violons, un alto et un violoncelle), du duo          la démarche artistique singulière du compositeur Jean-Marie Machado.
Machado/Liebman qui dispose déjà d’une longue route musicale en commun
avec deux disques (« Caminando » en 2007 et « Eternal Moments » en 2010) et             Armel Bloch
du trompettiste allemand Claus Stötter qui a côtoyé le pianiste dans les an-            19 décembre 2012
nées 80 au sein de l’orchestre franco-allemand dirigé par Jean-François Jenny-
Clark, puis dans le sextet « Andaloucia » et par la suite dans l’orchestre Danzas.
Media Luz REVUE DE PRESSE
par Olivier Acosta

Après avoir par deux fois enregistré dans l’intimité du duo (Caminando et
Eternal Moments), Jean-Marie Machado et Dave Liebman poursuivent leur
collaboration avec ce Media Luz, répertoire pour lequel ils ont choisi d’élar-
gir considérablement leur gamme de timbres et de textures en conviant le
trompettiste et bugliste autrichien Claus Stötter (déjà membre de l’orchestre
Danzas du pianiste) ainsi que le quatuor Psophos.
Cette extension de l’instrumentarium ne contrarie pas l’équilibre délicat que
le duo a toujours su trouver entre les éléments idiomatiques du jazz et de la
musique savante, mêlés de romantisme et d’une nostalgie jamais outran-
cière, notamment dans l’exploration du fado. Ici le quatuor renforce l’aspect
« classique », favorise l’installation de climats et permet un travail en pro-
fondeur sur l’harmonie mais aussi la mise en place de dispositifs complexes
où s’intègrent les aspects percussifs des notes pincées, la douceur des tut-
tis, l’abondance de messages lorsque les quatre musiciens se dispersent en
courtes phrases et contrepoints. Strötter rétablit l’équilibre via un jeu mar-
qué par l’héritage du blues et des musiques de jazz qu’il a traînées dans son
sillage.
Cela participe à la cohérence de Media Luz, qui donne par ailleurs un éclai-
rage nouveau sur la musique à laquelle Machado et Liebman peuvent don-
ner naissance. On le constate dès le début, tandis qu’autour du piano se
déploie, par arrivée successive des instruments, une sonorité dont l’ampleur
tranche avec la configuration ascétique du duo habituel. Le pianiste se posi-
tionne d’emblée en colonne vertébrale discrète de cette pièce où les solos
de bugle et de soprano donnent le ton, rondeur chez l’un, phrasé aérien
chez l’autre.
Media Luz REVUE DE PRESSE
En effet, la manière qu’ont Liebman ou Stötter de s’appuyer sur la musique ou
d’y évoluer est tout à fait différente, et tout à fait complémentaire. Le saxo-
phoniste survole les harmonies des cordes et semble parfois se poser furti-
vement sur leurs crêtes. Il développe avec beaucoup de vélocité de longues
phrases au lyrisme incandescent. Le bugle, lui, est plus rond, plus posé, et
équilibre les tensions des cordes en y mêlant des phrases empreintes d’une
élégante nonchalance.
Ces spécificités de placement des deux vents cohabitent dans la majorité             Moment musical exceptionnel, Media Luz est un dialogue entre un superbe
des pièces, mais plusieurs sont jouées par l’un ou l’autre, seul avec le qua-        compositeur européen et un grand soliste américain qui nous dessinent un
tuor. On mesure alors l’influence de leur expression sur le son d’ensemble.          jazz de chambre d’aujourd’hui. Interprété par un septette à l’instrumenta-
Sur « La tarde silenciosa », le bugliste pénètre au cœur de la musique pour y
déployer ses volutes et sa sonorité moirée. Son propos, calme et chaleureux,         tion inhabituelle (piano, saxophone soprano, trompette et quatuor à cordes),
contraste avec le romantisme de la section de cordes. Le bugle donne de              Media Luz enchaîne les tableaux d’un paysage sonore en mouvement, de
la rondeur, de l’allant. Par opposition, ou presque, le saxophone pousse le          l’aube au crépuscule.
quatuor, le perturbe, le harangue. Tout particulièrement sur « Snow Day ». Le        Fruit d’une troisième collaboration entre deux artistes insatiables, Machado
quatuor y juxtapose de courts motifs pour tisser un fond sonore évoquant             et Liebman, Media Luz incarne une passerelle musicale continue. Mêlant
tempête et bourrasques. Serein, le saxophone avance dans cet environne-
ment comme un homme courbé face au vent, mais à la démarche assurée.                 l’élan improvisé et la pensée de l’écriture, jouant avec l’histoire et les tradi-
Les cordes érigent autour de lui un décor mouvant, inégal. Mais le saxophone         tions tout en défrichant de nouveaux territoires, cette nouvelle séquence
ne cherche pas à adoucir le temps ni à arrondir les angles. Il se moque qu’ils       incarne tout le génie et la complémentarité des deux musiciens.
soient saillants - il impose sa progression. C’est le cas aussi dans la magnifique   Jean-Marie Machado, le compositeur-arrangeur du projet, est reconnu très
ballade « An Old Friend », où Liebman affirme avec autorité ses mélodies oni-        tôt comme l’un des jazzmen les plus inventifs de sa génération. De formation
riques.
                                                                                     classique, l’artiste décloisonne depuis 30 ans les répertoires musicaux. Sa
S’il s’efface à de nombreuses reprises en tant qu’instrumentiste, Machado,           facilité à unir les mondes du jazz, du classique d’aujourd’hui et des musiques
dans son rôle d’arrangeur, irrigue toutes les pièces, toujours finement cise-
lées. Son talent, ses somptueux accompagnements sont fort heureusement               du monde l’a ainsi propulsé au premier rang des créateurs de la sphère jazz
mis à contribution. Il se livre ici à un malicieux jeu de cache-cache. Tantôt        européenne… jusqu’à interpeler Dave Liebman, le célèbre saxophoniste
il joue tout en se fondant dans le foisonnement, tantôt il disparaît mais sa         américain.
présence reste tangible. Il est là, simplement, avec son piano ou sa plume.          Soliste inspiré chez Elvin Jones et Miles Davis au début des années 70, ce der-
« Breath », une composition de Liebman, est le théâtre d’un de ces chassés-          nier se lance très tôt et avec succès dans des projets personnels. Le soin porté
croisés. Le piano, d’abord silencieux, est incorporé par petites touches avant
de prendre le relais du quatuor pour porter seul une prise de parole de Lie-         à l’écriture et le mélange des genres sont deux marqueurs de son identité
bman. Machado donne alors la mesure de son art de la suggestion ; il dif-            artistique. Dave Liebman trouve ainsi en Jean-Marie Machado un alter ego
fracte l’harmonie, l’éparpille en phrases éparses qui dessinent les contours         de choix en matière d’expérimentation transversale.
de la composition. Le retour des cordes lui laisse du champ pour continuer           En s’adjoignant les précieux talents du trompettiste allemand Claus Stötter et
à phraser, mais cette fois en soliste. C’est d’ailleurs une posture qu’il adopte     du grand Quatuor Psophos, Dave Liebman et Jean-Marie Machado trouvent
peu, hormis sur un des mouvements de la suite « Snake Sonata », où cette
incartade solitaire constitue une respiration entre deux mouvements aux              l’accompagnement idéal pour nourrir ces croisements. Au-delà des plaisirs
formes complexes.                                                                    spontanés d’un tel partage artistique, Media Luz est une sorte de rêve éveil-
L’élaboration de suites est, en soi, un signe de cette volonté d’architecturer       lé, où les musiciens se tendent la main d’un continent à l’autre. Véritable ovni
le propos. La formation s’y emploie à plusieurs reprises. Pour une illustration      musical, à la croisée du jazz et du classique, ce disque emporte les amateurs
sonore d’une virée nocturne à Lisbonne, avec sa danse, sa mélancolie, sa joie        de jazz vers de nouveaux horizons tout en attirant les non-initiés.
aussi. Pour, un peu plus loin, une dernière escapade en pleine nature où il est      « C’est en ayant la grande joie de jouer en concert auprès de Dave que j’ai
question d’herbes calmes, de vagues douces, de brumes et de dernier soleil.
Celui-là même qui, se couchant, laisse la pénombre s’installer. Vous savez, ces      pu apprendre à utiliser le piano comme un pinceau, les sons comme une
heures hors du temps où, après le jour et avant la nuit, il nous appartient de       multitude de couleur et l’espace comme une toile sans fin où se dessine une
vivre les choses ou de les rêver.                                                    musique en mouvement, vivante ».
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Il est des disques d’évidence, et d’autres dans lesquels on rentre avec plus de
temps, qui se laissent désirer, sans pour autant s’abandonner. Il y en a deux
ou trois sur le bureau ; pas immédiatement séduit mais en même temps inca-
pable de faire sauter dans le mauvais tiroir.
Alors, on y revient, ne serait-ce que pour en trouver la clé.
C’est le cas de Media Luz, l’album du pianiste Jean-Marie Machado paru sur
le label La Buissonne il y a quelques mois, en compagnie de Dave Liebman.
Peut-être en attendais-je autre chose. Sans doute surtout à cause de la pré-
sence de Claus Stötter, trompettiste allemand parmi les plus brillant d’Eu-
rope, que l’on a eu la chance d’entendre dans deux ONJ successifs et pourtant
bien différents, celui de Cugny et surtout celui de Denis Badault... Mais qui est
aussi un habitué des orchestres de Machado. On le retrouve d’ailleurs dans le
tout récent Lagrima Latina, avec Danzas.
Stötter sur cet album est l’artisan de l’étrangeté qui y règne ; car si le duo
entre Machado et Liebman est ancien, et constitue la matrice de la musique
qui se joue dans ce Media Luz, ne serait que parce qu’ils en sont les auteurs,
le trompettiste est omniprésent.
Il suffit d’entendre l’élégance absolue de l’intro de «La Tarde Silenciosa», où
accompagné du violioncelliste Guillaume Martigne et de l’altiste Cécile Gras-
si, deux membre du quatuor Psophos pour s’en convaincre.
Avant toute chose, et histoire de bien se tirer une balle dans le pied pour ce
qui va suivre, je vous invite à aller lire la chronique de mon camarade Olivier
Acosta sur Citizen Jazz, qui a contribué à me donner envie de réécouter cet
album une nouvelle fois, et sans doute d’en découvrir la valeur.
Et puis il y a eu l’occasion de voir l’ensemble Danzas de Jean-Marie Machado
lors de la rencontre Grands Formats. Cette constation in situ de cette faciliter
à mélanger les couleurs, fussent-elles plus pastels et ténues qu’à l’accoutu-
mée. On à l’habitude de voir les orchestres de Machado avec des couleurs
vives, franches, tranchées.
Media Luz signifie pénombre en espagnol et les nuances sont plus frêles, en
témoigne «Media Luz», où le piano se dissout dans un tutti du quatuor avant
de vibrer avec le ténor de Liebman. On a le sentiment de quelques gouttes
persistantes qui s’évaporent au contact de la chaleur franche de la lumière.
C’est un sentiment qui se répercute également sur la magnifique suite Same
Place Different Time où chacun des mouvement ressemble à un petit Haïku
sensible.
Ainsi «Brumes sur la terre humide» est un des plus beau morceau de cet al-
bum. Le son clair et franc de Liebman se faufile entre cordes qui serpentent,
avant de laisser la place à une trompette soyeuse. Le piano de Machado est
parfois lointain, jamais absent. Il suggère. Il oriente ou infléchis de quelques
notes. Il équilibre le propos entre cordes et cuivres. Un propos d’une grande
stabilité. La voici la pénombre : un équilibre ténu mais solide entre ombre et
lumière comme entre tous les timbres.
Soyons-en convaincu, Media Luz est un concentré d’arrangements luxueux
et d’ambiances pleines de douceur et de poésie. Le maître des danses Ma-
chado propose des arrangements luxueux, notamment lorsque le fado est
suggéré sur la suite A Noite et ses accents plus populaires et plus lumineux,
proche parfois de l’univers de Tati, auquel la musique de Machado fait parfois
irrésistiblement penser.
Un disque qui mérite qu’on prenne le temps, donc. Ce n’est pas là sa moindre
valeur.

                                        Franpi, http://www.franpisunship.com
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Emission du 15.11.2014

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