Montpetit plasticien? Voyons donc! Guy Montpetit, a Plastician? Come Now! - Érudit
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Document generated on 11/28/2021 5:58 p.m. Vie des arts Montpetit plasticien? Voyons donc! Guy Montpetit, a Plastician? Come Now! François-Marc Gagnon Number 67, Summer 1972 URI: https://id.erudit.org/iderudit/57900ac See table of contents Publisher(s) La Société La Vie des Arts ISSN 0042-5435 (print) 1923-3183 (digital) Explore this journal Cite this article Gagnon, F.-M. (1972). Montpetit plasticien? Voyons donc! Vie des arts, (67), 26–86. Tous droits réservés © La Société La Vie des Arts, 1972 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/
RÉALISA TION S Q UÉBÉCOISES FRANÇOIS GAGNON Montpetit plasticien? Voyons donc! Le Musée d'Art Contemporain pré- son cas démontre au contraire que le sentait, du 7 mai au 11 juin dernier, six peinture imagique n'a pas encore oeuvres récentes de Guy Montpetit: « épuisé ses pouvoirs de révélation > quatre triptyques et deux tableaux. est une autre question . . . Venant après la présentation de 21 Analysons, d'un peu plus près, ur oeuvres au Musée des Beaux-Arts de tableau récent de Montpetit. Nous ver Montréal, du 11 août au 15 septembre rons mieux, sur un exemple précis, er 1970, et au Musée de Québec, du 14 quoi ses positions s'écartent du plasti octobre au 1er novembre 1970, cette cisme et ouvrent un champ tout autre nouvelle manifestation de Montpetit à l'exploration créatrice. L'exemple que risque de donner lieu aux mêmes équi- nous avons choisi appartient à la série voques d'interprétation que la précé- E des Sex Machine. Il était désigna dente. Le présent article voudrait aider comme le no 7 et daté du 2 4 / 7 / 6 9 è à dissiper au moins l'une d'entre elles. l'exposition du Musée des Beaux-Artj Les formules néo-plasticiennes s'im- en 1970. C'est un tableau de grandes posent avec tant de force et de dimensions (80 pouces sur 6 4 ) . I constance dans nos régions qu'on a semble avoir été construit de la façor tendance à en voir partout des exem- suivante (Fig.). ples et à classer, sur la foi des appa- La surface vierge du tableau c rences, parmi les plasticiens, des d'abord été divisée en 3 x 4 = 12 jeunes peintres, comme Guy Montpetit, carrés, de côtés à peu près égaux entre qui se situe à cent lieues d'eux. Il ne eux. Sur les 31 côtés de ces carrés serait pas exagéré de dire que, par 5 resteront virtuels dans le traitemem rapport aux dogmes plasticiens, l'art final de la toile, présentant bien plutôl de Montpetit représente un cas d'héré- une série de 5 rectangles dont A rie majeure. Sur chacun des articles étages à l'horizontale sur la gauche el de leur décalogue, il démérite conscien- 1 , à la verticale, coincé entre 2 carrés cieusement et, aux yeux de ces mes- sur la droite. Convenons de désignet 1. Guy MONTPETIT sieurs, qui se croient à la pointe du par les lettres A, B, C, D les rectangles Série E, Sex-Machine. No 7, 1969. Acrylique sur toile: 80 po. sur 64. progrès, il régresse immensément. Que horizontaux de haut en bas, par la 26
RÉA LISA TIONS QUÉBÉCOISES , Schéma I: Structure géométrique 1er niveau). , Schéma II: Système de triangles le niveau). . Schéma III: Éléments articulés (3e niveau). ettre E le rectangle vertical sur la symétrie x y. Les petits triangles de la che et droite des triangles isocèles de Iroite, et par F et G les carrés qui partie droite le sont de façon analogue, D, hiérarchisant la composition de tou- ;oincent E, F en haut et G en bas. leur médiane correspondant aussi à te la partie gauche à l'intérieur d'une \ et B sont traités en ton clair (vert un axe vertical virtuel. La disposition sorte de pyramide, dont la base dépas- ime et orange) alors que C et D sont des triangles de la partie gauche obéit serait largement de part et d'autre l'aire Ml ton sombre (rouge brique et mar- à deux impératifs opposés: d'une part du tableau. o n ) , ce qui fait apparaître 2 carrés la symétrie, d'autre part la hiérarchi- Les petits triangles de la partie droite uperposés de 2a de côté chacun. Le sation de la surface à l'intérieur d'une (F E G) n'obéissent qu'au seul impé- ectangle E est peint blanc et les car- forme enveloppante. A i n s i , l'axe hori- ratif de la symétrie. Appartenant à la es F et G sont en noir. L'opposition zontal p q joue le rôle d'axe de symé- strate des triangles isocèles, leur sont onale sur la gauche est traduite en trie pour les deux triangles du haut, opposées, en A B, deux séries de for- aleur sur la droite (cf. schéma I ) . et on attend que l'axe médian r s en mes aussi contractées en haut qu'elles Les surfaces ainsi délimitées met- fasse autant pour la gestalt formée par sont dilatées en bas (cf. schéma II). ent en place deux axes: x y et w z, le les deux triangles de A et B, comme Se surperposent, enfin, à cet ensem- iremier virtuel, le second apparent, qui semble l'indiquer la position du trian- ble une troisième ou même une qua- ont structurer le reste de la compo- gle de C. Cette attente est frustrée. Le trième strate (dans le carré du bas ition, x y comme un axe de symétrie triangle de E repose sur sa base et notamment), occupée par les éléments it w z comme périphérie d'une seconde non sur sa pointe, comme on l'aurait articulés rappelant les jeux de mécanos ire picturale virtuelle. attendu. C'est qu'il concède lui-même et qu'on associe volontiers à Mont- Cette structure étant établie, des à l'autre impératif, celui de la hiérar- petit (cf. schéma III). Celles du haut ormes-objets vont s'y superposer en chisation de la surface. On aura noté esquissent un mouvement de resserre- lusieurs strates que nous allons exa- que le carré C D est occupé non seule- ment vers le centre. Celles du bas, niner maintenant. Les carrés A + B ment par deux triangles analogues à d'abord un mouvement d'écartement t C + D reçoivent d'abord 4 triangles ceux de A B, mais aussi par 4 autres (registre supérieur) contraire au pré- quilatéraux à coins arrondis propor- triangles isocèles orientés de la même cédant, puis de nouveau de resserre- ionnels à leur surface. Leur feront façon et dont on aperçoit qu'une partie ment (registre inférieur). Le registre cho des triangles plus petits et de dans l'aire du tableau. Si on prolongeait de droite (F E G), dont nous n'avons ième forme dans la partie droite du les côtés du triangle de A vers le bas, pas parlé, fait simplement écho à la ableau. Les triangles de la partie gau- les deux diagonales obtenues de cette partie gauche. Le zigzag des bâtonnets he sont étages, de manière à ce que façon coïncideraient, à peu près et superposés aux triangles unifient, dans aur médiane corresponde à l'axe de respectivement, avec les pointes gau- un même rythme, ce que la partie gau- ï 1 •4**—iU± >| 27
RÉ A LISA TIONS Q UÉBÉCOISES che du tableau superposait en deux enveloppante unissent les deux gestalts de Montpetit mais restent à l'intériei registres différents. masculine et féminine dans ce qui de la même thématique. Les deux ti Nous n'avons dégagé jusqu'à pré- pourrait bien être une position, comme bleaux (nos 1 et 2) de la série sent que la structure schématique d'une on dit dans les petits manuels de sexo- abandonnent les suggestions mécan image de Montpetit. Nous avons vu logie à l'usage du populaire. Dans le ques des séries précédentes et pou; que sa construction obéissait à des registre de droite (F E G), qui est sent la recherche dans le sens ouve lois de composition précise, faisant superposé à celui de gauche, la posi- par la murale que Montpetit vient d intervenir successivement des axes tion se consomme en union, les deux faire pour le quartier de Saint-Henri. structuraux, la disposition symétrique dispositions des partenaires s'animant Si Hommage aux patriotes québéco, ou hiérarchisée, l'étagement, la super- dans un seul rythme climatique. relève d'un autre univers thématiqui position, les mouvements de dilatation On peut pousser plus loin l'analyse les schémas de composition et l'ager ou de contraction et la répétition. Ce et voir, comme notre collègue P. Hut- cernent des éléments sont cohérenl vocabulaire schématique est très pré- chings, dans la superposition des avec ce que nous connaissons par ai cisément celui de l'image, et le recours symboles génitaux d'une part et des leurs de la manière de Montpetit. C à ce vocabulaire suffirait déjà à situer transpositions mécaniques des jambes grand triptyque (les trois volets mesi Montpetit à cent lieues du Plasticisme. d'autre part, formant les ensembles rent respectivement 80 pouces sur 64 Le principe essentiel de l'esthétique masculins et féminins, une intention doit se lire de gauche à droite. Dar plasticienne est l'abolition de l'objet, d'allier contradictoirement deux ni- la partie gauche, trois silhouettes hi la négation de la distinction entre veaux sémantiques opposés, le sacré maines sont dissimulées (la deuxièm l'objet et le f o n d , entre le signe et le et le pornographique. Ces niveaux sont en particulier n'émerge qu'au regar f o n d . En conséquence, la superposition moins contradictoires ou opposés que attentif); dans la partie centrale, elle d'un plan-objet sur un plan-fond, com- l'on pense et coexistent sans peine, apparaissent clairement, superposée me on le voit faire constamment par dans le champ culturel, comme tous l'une à l'autre et s'avancent vers I Montpetit, est abhorrée. Seule la juxta- les cultes agraires de l'Antiquité le spectateur, et, dans la partie de droiti position est retenue comme principe montreraient assez. On peut penser elles sont réduites à deux et opposée organisateur des plans. Pour que la que la pornographie moderne a pris, l'une à l'autre, celle du bas étant rei suggestion même lointaine de l'objet dans l'imaginaire contemporain, le re- versée, légèrement desaxée et laissai soit évitée, tout facteur tentant à hié- lais des anciens cultes agraires, qui apercevoir un long triangle blanc ai rarchiser la surface est refusé. Au visaient à sacraliser la sexualité. Com- dessus d'elle, comme si on aperceva contraire, Montpetit ne craint pas de me les anciens symboles religieux, les le mur par cet interstice. Si on trac recourir à des procédés de composi- images pornographiques enferment la mentalement les axes de chacune c tion hiérarchique, comme nous l'avons sexualité humaine dans une mytholo- ces séries de silhouettes, on constatei v u . Etc. . . gie, créent un intervalle de mauvaise qu'ils tordent la surface en directior conscience entre l'homme et son acte contraires de l'une à l'autre. Sur ci La raison essentielle de toutes les — par rapport aux descriptions porno- ensemble, Montpetit a superposé se différences qu'on pourrait trouver graphiques de la sexualité, nous démé- éléments articulés, habituels, sépart entre Montpetit et les plasticiens vient ritons tous — et empêchent la parfaite à gauche, désarticulés au centre, de ce que Montpetit cherche à cons- coïncidence de l'homme avec lui-même peu près symétriques à droite. truire des images, alors que les plasti- dans l'acte d'aimer. ciens se meuvent dans la pure abstrac- L'exposition du Musée d'Art Coi tion. La schématique de Montpetit n'a L'ironie qu'on croit déceler dans les temporain permet donc de se donni rien à voir avec l'abstraction. Elle formes de Montpetit signifierait peut- une idée du point où se trouve Mon fonctionne comme un langage, et ses être qu'il entend prendre, par rapport petit à l'heure actuelle et, pour ceL signes renvoient à une réalité (men- à la mythologie sexuelle contempo- qui ont suivi son développement depu tale), extérieure à la peinture. A i n s i , raine, une position critique et dénoncer la fin des années 60 jusqu'à présen dans le tableau qui nous occupe dans son caractère mental ou, si l'on veut, d'en apprécier la cohérence intern le présent article, comme le titre de mécanique, ce qui revient au même. L'article de M . Patrick Hutchings la série auquel il appartient — Sex Les commentaires que nous venons dégagé cette cohérence au niveau c Machine — l'indique, les schemes ont de faire ne sont pas aussi marginaux sens des oeuvres de Montpetit. ^ une signification erotique. qu'on pourrait le croire à l'exposition pense avoir seulement esquissé sur L La gestalt du carré A B superposant du Musée d'Art Contemporain. Sauf le exemple à quel type d'analyses fo des formes contractées et un mouve- triptyque intitulé Hommage aux patrio- melles, il faudrait se livrer sur la sér ment de resserrement est masculine, tes québécois, toutes les oeuvres qui entière des tableaux de Montpetit poi la gestalt du carré C D, superposant à y sont exposées conservent la théma- pouvoir y dégager une cohérence an; l'inverse des formes dilatées et un tique sexuelle que nous avons esquis- logue au niveau des formes, des signt mouvement d'écartement est féminine, sée à propos d'un tableau de la série et des structures compositionnelles. C à la condition que l'on voit, dans les des Sex Machine. Le grand triptyque travail analytique dépasserait considi éléments articulés, des représentations d'août 1970, intitulé aussi Sex M a - rablement les cadres d'un court artic stylisées des cuisses et, dans les for- chine, est dans leur exact prolongement de revue. Il suffira ici d'en avoir ind mes, des symboles génitaux. Les struc- et synthétise les schémas et les thèmes que la direction. Mais, en attendan tures compositionnelles comme l'étage- de toute la série. Love Trip 2, Amour 3 de grâce, cessons de faire de Gi ment, la symétrie de part et d'autre d'un (au cube) et les deux tableaux de la Montpetit un plasticien! | axe horizontal, la hiérarchisation des série V, intitulée Le Temps de vivre, éléments à l'intérieur d'une même forme renouvellent le vocabulaire des signes English Translation, p.f 28
Montpetit, like de Rougemont, offers us of symmetry x y. The small triangles of the in essay on Passion & Society: and the essay, GUY MONTPETIT, right side are also arranged in a similar ike love itself, is full of ambiguities: leaves, A PLASTICIAN? COME NOW! manner, their median corresponding also to a or examples, seem, in a flash, to turn them virtual vertical axis. The arrangement of the •elves into breasts and buttocks: see as an By François GAGNON triangles on the left side responds to two nstance the image which decorates the top opposing imperatives, on the one hand sym- »f the picture "Sex Machine Series E, No. The Museum of Contemporary Art is show- metry, and on the other the hierarchy of 10". These are the metynomyies of concupis- ing six recent works by Guy Montpetit: four surfaces within an envelopping form. Thus :ence. Let us look at these pictures. triptychs and two paintings. Following the the horizontal axis p q plays the role of an presentation of 21 works at the Montreal axis of symmetry for the two triangles on the vlontpetit and grown-up games Museum of Fine Arts from August 11th to top, and we expect that the median axis r s It's a fact, if a bitter one for an art critic, September 15th, 1970. and at the Museum performs the same function for the gestalt hat the value and authenticity of a painting of Quebec from October 14th to November formed by the two triangles a and B as the ire quite independent of any verbal explica- 1st, 1970, this new Montpetit show risks position of the triangle C seems to indicate. ion of the painting, and, quite independent giving rise to the same ambiguities as the This expectation is frustrated. The E triangle >f any sort of verbal formula at all. One says preceeding one. The present article attempts rests on its base and not on its peak, as we ibout a painting, not what needs to be said, to clarify at least one of these ambiguities. might expect. For it yields to the other >ut what one can. Neo-plastician formulas are being imposed imperative, that of the hierarchy of surfaces. To analyse the full aesthetic power of a with so much force and persistence in our It will have been noted that the square C D :anvas by Montpetit one ought, perhaps, to region that there is a tendency to see them contains not only two triangles similar to ake a formalist line: just insofar as the values everywhere, to class young painters like Guy those of A B, but also 4 small isocèles if Montpetit's style are formal ones, so one Montpetit as plasticians merely on the basis triangles oriented in the same way, only a >ught give them a 'geometrical' analysis, of appearances. It would not be an exaggera- part of which appear on the surface of the vlontpetit's paintings do not tell stories, and tion to say that, in relation to the dogmas of painting. If we extended the sides of triangle he critic ought not make stories up out of the plasticians, Montpetit's case represents A towards the bottom, the two diagonals hem. Political and moral musings are. in the major heresy. He conscientiously breaks each obtained in this way would almost coincide ast resort, beside the point. of their commandments and must seem de- respectively with the left and right angles of Léo Rosshandler wrote, about the Mont- viant to those plasticians who consider them- the isocèles triangles of D, creating a hierar- >etit exhibition at the Montréal Museum of selves at the peak of achievement. Whether chy of composition on the left side within a : ine Arts in 1970: "Montpetit is a painter who, Montpetit's works may reveal on the contrary, kind of pyramid, whose base would extend absurd as it may seem, simply paints; truly a that imagic painting has not yet "exhausted beyond the sides of the painting. 'are bird in this day and age of technological its powers of revelation" is another question... The small triangles of the right side (FEG) decoration. Furthermore, he remains within the Let us analyze more closely a recent tableau consider only the treatment of symmetry. They 'ramework of Montreal's peculiar style, the by Montpetit. A more precise example will belong to the layer of isocèles triangles. Op- inique holdout in Canada and even North give us a better idea of how his approach posing them in A B, are two series of forms
abstraction. It functions as a language and 64") should be read from left to right. In the its symbols refer back to a mental reality left part three human silhouettes are conceal- beyond the painting. Thus, in the painting we ed (the second in particular emerges only on are presently discussing, as the title of the close inspection), in the central part they series to which it belongs — "Sex Machine" appear clearly, superimposed on each other — indicates, the diagrams have an erotic and advancing towards the viewer, and in the significance. right side, they are reduced to two, facing The gestalt of the square A B. superimpos- each other, the bottom silhouette is reversed, ing contracted forms and with a tightening slightly off centre, revealing a long white movement is masculine; the gestalt of the triangle above, as if we perceive the wall TOBIE STEINHOUSE: square C D, superimposing the inverse of through this interstice. If we trace mentally SONGES ET LUMIÈRE dilated forms with a repulsing movement is the axis of each of these series of silhouettes, feminine; this is true if, in the rods we see we will observe they distort the surface in By Virginia NIXON the stylized representation of thighs, and in opposing directions. On this group, Montpetit the forms, genital symbols. The compositional has superimposed elements that are connect- Perhaps it is the combination of poet structures such as the tiering, the symmetry ed, habitual, separated on the left, disjointed, sensibility with utter honesty which is at th on both sides of the horizontal axis, the in the centre, almost symmetrical to the right. basis of Tobie Steinhouse's uniqueness as hierarchical arranging of elements within the The exhibition of the Museum of Contem- painter and as a printmaker. same envelopping form, unite the two mas- porary Art thus permits one to get an idea of Her paintings show this combination i culine and feminine gestalts in what could where Montpetit is currently, and lets those their solidity of form, the firm roundness < certainly be called a "position", as they say who have followed his development since the bottles on the studio windowsill which or in those little manuals of sexology in popular end of the 60's until the present time, appre- senses underlies the shafts of breaking golde use. In the right part (FEG), which is super- ciate the internal coherence of his work. The and pearl grey light on the surface of tin imposed on that of the left, the "position" is article by Mr. Patrick Hutchings brought out canvas. The first impression in a Steinhous consummated in union, the postures of the this coherence on the level of the meaning painting is one of delicacy but further acquaii partners being animated in a single climactic of the works of Montpetit. I think I have tance shows the clarity of structure beneath. rhythm. outlined only one example of the kind of In her colour etchings the _two qualifie formal analysis that would be necessary for work together somewhat differently. Th We may pursue that analysis and see, as the entire series of works by Montpetit in does our colleague P. Hutchings, in the super- colour is noticeably more brilliant than in th order to bring out a similar coherence on the paintings, yellows, oranges, vivid blues. I imposition of the genital symbols on one level of forms, signs, and compositional hand and the mechanical transpositions of the "Songe d'une nuit d'été" the green a| structures. This analytic work would surpass proaches irridescence. And the forms, thoug legs on the other hand, which form masculine considerably the scope of a brief magazine and feminine groups, an intention to unite basically abstract, are more defined, circle: article. It would be sufficient here to have angular forms and those organic shapes th; paradoxically two opposing semantic levels, indicated the direction. But, in the meantime, the sacred and the pornographic. These levels seem to follow their own course through th for goodness' sake, let us stop making a metal. The subtleties are at work in th are less contradictory or opposing than one plastician of Guy Montpetit. might think and coexist easily, in the cultural background, in the minutely worked surfac field, as all of the agrarian cults of antiquity (Translation by Yvonne Kirbyson) of the plate and in the precise modulatior would show sufficiently. We may think that of the colours. modern pornography has borrowed elements Printmaking is the special preoccupation t from ancient agrarian cults that aimed at this Montreal artist at the moment — sh sanctifying sexuality. Like ancient religious recently finished a retrospective portfolio c symbols, pornographic images mythologize colour etchings for La Guilde Graphique - human sexuality, create an interval of bad but painting was her first love and she conscience between man and his act . . . with eager to spend more time on it. Next ye« relation to pornographic descriptions of sexua- she plans three exhibitions and these w i lity, we are all culpable . . . and prevent the include both prints and paintings. perfect coincidence of man with himself in Tobie Steinhouse is not a ready-made pe the act of loving. son. Ask her a question. She does not repl The irony that we think we perceive in the with a prepared opinion. Like the "ambiance forms of Montpetit might signify that with so important to her in her home, and whic relation to the contemporary sexual mythology, she seeks to create in her work, things mui he intends to take a critical position, denounc- be built up gradually from a solid foundatior ing its mental character, or its technique, if After a brief pause the answer begins we wish, which amounts to the same thing. careful yet relaxed, trying to approach th The observations that we have just made truth as closely as possible. She never seem are not as marginal as we might think, at the to be impelled forward by an over-impetuou exhibition of the Museum of Contemporary ego. Though, if it's relevant she may com Art. Except for the triptych entitled "Hommage up with an opinion, a thumbnail sketch of to Québécois Patriots", all the works which person perhaps, which is startlingly and ur are exhibited retain the sexual theme that we expectedly candid yet quite without innuendc have outlined in one painting from the Sex This ability to say what she means, to b Machine series. The large triptych of August truthful (which is accompanied by a dissati: 1970 entitled also "Sex Machine" is in the faction when she's not able to do it) can b same tradition and synthesizes the outlines seen even in the early paintings from th and themes of the entire series. "Love Trip 2 " , beginning of her stay in Paris between 194 "Love 3 (to the cube)", and the two paintings and 1957. There is a surprising maturity an of series V entitled "The Time to Live" renew economy in these views of the courtyar the symbolic vocabulary of Montpetit, but outside the apartment, the studio, the caroi remain thematically consistent. The two paint- sel in the Luxembourg Gardens, never a strok ings (no 1 and 2) of the series V abandon put in merely for effect. the mechanical suggestions of the preceeding These fruitful ten years in Paris followe series and push the research into the direction a period as a scholarship student at the Ai opened by the mural that Montpetit has just Students League in New York, where, give done in Saint-Henri Ward. the choice between traditional and moderr If "Hommage to Québécois Patriots" refers she opted, like any young artist out to chang to another thematic universe, the composition the world, for the latter, and learned how t outlines and the arrangement of elements are paint in the current stylized manner. consistent with what we recognize elsewhere Before that, during the war she earned he in the style of Montpetit. The large triptych living as an engineering draughtsman, illus (the three parts measuring respectively 80" x trating the RCAF manual on the Anso 86
Vous pouvez aussi lire