Montpetit plasticien? Voyons donc! Guy Montpetit, a Plastician? Come Now! - Érudit

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Montpetit plasticien? Voyons donc! Guy Montpetit, a Plastician? Come Now! - Érudit
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Vie des arts

Montpetit plasticien? Voyons donc!
Guy Montpetit, a Plastician? Come Now!
François-Marc Gagnon

Number 67, Summer 1972

URI: https://id.erudit.org/iderudit/57900ac

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Publisher(s)
La Société La Vie des Arts

ISSN
0042-5435 (print)
1923-3183 (digital)

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Gagnon, F.-M. (1972). Montpetit plasticien? Voyons donc! Vie des arts, (67),
26–86.

Tous droits réservés © La Société La Vie des Arts, 1972                        This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit
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Montpetit plasticien? Voyons donc! Guy Montpetit, a Plastician? Come Now! - Érudit
RÉALISA TION S Q UÉBÉCOISES

                                      FRANÇOIS GAGNON

Montpetit plasticien?
        Voyons donc!

                                         Le Musée d'Art Contemporain pré-         son cas démontre au contraire que le
                                      sentait, du 7 mai au 11 juin dernier, six   peinture imagique n'a pas encore
                                      oeuvres récentes de Guy Montpetit:          « épuisé ses pouvoirs de révélation >
                                      quatre triptyques et deux tableaux.         est une autre question . . .
                                      Venant après la présentation de 21              Analysons, d'un peu plus près, ur
                                      oeuvres au Musée des Beaux-Arts de          tableau récent de Montpetit. Nous ver
                                      Montréal, du 11 août au 15 septembre        rons mieux, sur un exemple précis, er
                                      1970, et au Musée de Québec, du 14          quoi ses positions s'écartent du plasti
                                      octobre au 1er novembre 1970, cette         cisme et ouvrent un champ tout autre
                                      nouvelle manifestation de Montpetit         à l'exploration créatrice. L'exemple que
                                      risque de donner lieu aux mêmes équi-       nous avons choisi appartient à la série
                                      voques d'interprétation que la précé-       E des Sex Machine. Il était désigna
                                      dente. Le présent article voudrait aider    comme le no 7 et daté du 2 4 / 7 / 6 9 è
                                      à dissiper au moins l'une d'entre elles.    l'exposition du Musée des Beaux-Artj
                                         Les formules néo-plasticiennes s'im-     en 1970. C'est un tableau de grandes
                                      posent avec tant de force et de             dimensions (80 pouces sur 6 4 ) . I
                                      constance dans nos régions qu'on a          semble avoir été construit de la façor
                                      tendance à en voir partout des exem-        suivante (Fig.).
                                      ples et à classer, sur la foi des appa-         La surface vierge du tableau c
                                      rences, parmi les plasticiens, des          d'abord été divisée en 3 x 4 = 12
                                      jeunes peintres, comme Guy Montpetit,       carrés, de côtés à peu près égaux entre
                                      qui se situe à cent lieues d'eux. Il ne     eux. Sur les 31 côtés de ces carrés
                                      serait pas exagéré de dire que, par         5 resteront virtuels dans le traitemem
                                      rapport aux dogmes plasticiens, l'art       final de la toile, présentant bien plutôl
                                      de Montpetit représente un cas d'héré-      une série de 5 rectangles dont A
                                      rie majeure. Sur chacun des articles        étages à l'horizontale sur la gauche el
                                      de leur décalogue, il démérite conscien-    1 , à la verticale, coincé entre 2 carrés
                                      cieusement et, aux yeux de ces mes-         sur la droite. Convenons de désignet
1. Guy MONTPETIT
                                      sieurs, qui se croient à la pointe du       par les lettres A, B, C, D les rectangles
Série E, Sex-Machine. No 7, 1969.
Acrylique sur toile: 80 po. sur 64.   progrès, il régresse immensément. Que       horizontaux de haut en bas, par la
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RÉA LISA TIONS QUÉBÉCOISES

, Schéma I: Structure géométrique
1er niveau).

, Schéma II: Système de triangles
le niveau).

. Schéma III: Éléments articulés (3e niveau).

ettre E le rectangle vertical sur la            symétrie x y. Les petits triangles de la      che et droite des triangles isocèles de
Iroite, et par F et G les carrés qui            partie droite le sont de façon analogue,      D, hiérarchisant la composition de tou-
;oincent E, F en haut et G en bas.              leur médiane correspondant aussi à            te la partie gauche à l'intérieur d'une
\ et B sont traités en ton clair (vert          un axe vertical virtuel. La disposition       sorte de pyramide, dont la base dépas-
ime et orange) alors que C et D sont            des triangles de la partie gauche obéit       serait largement de part et d'autre l'aire
Ml ton sombre (rouge brique et mar-             à deux impératifs opposés: d'une part         du tableau.
o n ) , ce qui fait apparaître 2 carrés         la symétrie, d'autre part la hiérarchi-           Les petits triangles de la partie droite
 uperposés de 2a de côté chacun. Le             sation de la surface à l'intérieur d'une      (F E G) n'obéissent qu'au seul impé-
ectangle E est peint blanc et les car-          forme enveloppante. A i n s i , l'axe hori-   ratif de la symétrie. Appartenant à la
es F et G sont en noir. L'opposition            zontal p q joue le rôle d'axe de symé-        strate des triangles isocèles, leur sont
onale sur la gauche est traduite en             trie pour les deux triangles du haut,         opposées, en A B, deux séries de for-
 aleur sur la droite (cf. schéma I ) .          et on attend que l'axe médian r s en          mes aussi contractées en haut qu'elles
   Les surfaces ainsi délimitées met-           fasse autant pour la gestalt formée par       sont dilatées en bas (cf. schéma II).
ent en place deux axes: x y et w z, le          les deux triangles de A et B, comme               Se surperposent, enfin, à cet ensem-
iremier virtuel, le second apparent, qui        semble l'indiquer la position du trian-       ble une troisième ou même une qua-
 ont structurer le reste de la compo-           gle de C. Cette attente est frustrée. Le      trième strate (dans le carré du bas
 ition, x y comme un axe de symétrie            triangle de E repose sur sa base et           notamment), occupée par les éléments
it w z comme périphérie d'une seconde           non sur sa pointe, comme on l'aurait          articulés rappelant les jeux de mécanos
 ire picturale virtuelle.                       attendu. C'est qu'il concède lui-même         et qu'on associe volontiers à Mont-
   Cette structure étant établie, des           à l'autre impératif, celui de la hiérar-      petit (cf. schéma III). Celles du haut
ormes-objets vont s'y superposer en             chisation de la surface. On aura noté         esquissent un mouvement de resserre-
 lusieurs strates que nous allons exa-          que le carré C D est occupé non seule-        ment vers le centre. Celles du bas,
niner maintenant. Les carrés A + B              ment par deux triangles analogues à           d'abord un mouvement d'écartement
 t C + D reçoivent d'abord 4 triangles          ceux de A B, mais aussi par 4 autres          (registre supérieur) contraire au pré-
 quilatéraux à coins arrondis propor-           triangles isocèles orientés de la même        cédant, puis de nouveau de resserre-
ionnels à leur surface. Leur feront             façon et dont on aperçoit qu'une partie       ment (registre inférieur). Le registre
 cho des triangles plus petits et de            dans l'aire du tableau. Si on prolongeait     de droite (F E G), dont nous n'avons
ième forme dans la partie droite du             les côtés du triangle de A vers le bas,       pas parlé, fait simplement écho à la
ableau. Les triangles de la partie gau-         les deux diagonales obtenues de cette         partie gauche. Le zigzag des bâtonnets
 he sont étages, de manière à ce que            façon coïncideraient, à peu près et           superposés aux triangles unifient, dans
aur médiane corresponde à l'axe de              respectivement, avec les pointes gau-         un même rythme, ce que la partie gau-

                                         ï

                                        1
            •4**—iU±     >|
                                                                                                                               27
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 che du tableau superposait en deux            enveloppante unissent les deux gestalts     de Montpetit mais restent à l'intériei
 registres différents.                         masculine et féminine dans ce qui           de la même thématique. Les deux ti
     Nous n'avons dégagé jusqu'à pré-          pourrait bien être une position, comme      bleaux (nos 1 et 2) de la série
 sent que la structure schématique d'une       on dit dans les petits manuels de sexo-     abandonnent les suggestions mécan
 image de Montpetit. Nous avons vu             logie à l'usage du populaire. Dans le       ques des séries précédentes et pou;
 que sa construction obéissait à des           registre de droite (F E G), qui est         sent la recherche dans le sens ouve
 lois de composition précise, faisant          superposé à celui de gauche, la posi-       par la murale que Montpetit vient d
 intervenir successivement des axes            tion se consomme en union, les deux         faire pour le quartier de Saint-Henri.
structuraux, la disposition symétrique         dispositions des partenaires s'animant         Si Hommage aux patriotes québéco,
ou hiérarchisée, l'étagement, la super-        dans un seul rythme climatique.             relève d'un autre univers thématiqui
position, les mouvements de dilatation             On peut pousser plus loin l'analyse     les schémas de composition et l'ager
ou de contraction et la répétition. Ce         et voir, comme notre collègue P. Hut-       cernent des éléments sont cohérenl
vocabulaire schématique est très pré-          chings, dans la superposition des           avec ce que nous connaissons par ai
cisément celui de l'image, et le recours       symboles génitaux d'une part et des         leurs de la manière de Montpetit. C
à ce vocabulaire suffirait déjà à situer       transpositions mécaniques des jambes        grand triptyque (les trois volets mesi
Montpetit à cent lieues du Plasticisme.        d'autre part, formant les ensembles         rent respectivement 80 pouces sur 64
Le principe essentiel de l'esthétique          masculins et féminins, une intention        doit se lire de gauche à droite. Dar
plasticienne est l'abolition de l'objet,       d'allier contradictoirement deux ni-        la partie gauche, trois silhouettes hi
la négation de la distinction entre            veaux sémantiques opposés, le sacré         maines sont dissimulées (la deuxièm
l'objet et le f o n d , entre le signe et le   et le pornographique. Ces niveaux sont      en particulier n'émerge qu'au regar
f o n d . En conséquence, la superposition     moins contradictoires ou opposés que        attentif); dans la partie centrale, elle
d'un plan-objet sur un plan-fond, com-         l'on pense et coexistent sans peine,        apparaissent clairement, superposée
me on le voit faire constamment par            dans le champ culturel, comme tous          l'une à l'autre et s'avancent vers I
Montpetit, est abhorrée. Seule la juxta-       les cultes agraires de l'Antiquité le       spectateur, et, dans la partie de droiti
position est retenue comme principe            montreraient assez. On peut penser          elles sont réduites à deux et opposée
organisateur des plans. Pour que la            que la pornographie moderne a pris,         l'une à l'autre, celle du bas étant rei
suggestion même lointaine de l'objet           dans l'imaginaire contemporain, le re-      versée, légèrement desaxée et laissai
soit évitée, tout facteur tentant à hié-       lais des anciens cultes agraires, qui       apercevoir un long triangle blanc ai
rarchiser la surface est refusé. Au            visaient à sacraliser la sexualité. Com-    dessus d'elle, comme si on aperceva
contraire, Montpetit ne craint pas de          me les anciens symboles religieux, les      le mur par cet interstice. Si on trac
recourir à des procédés de composi-            images pornographiques enferment la         mentalement les axes de chacune c
tion hiérarchique, comme nous l'avons          sexualité humaine dans une mytholo-         ces séries de silhouettes, on constatei
v u . Etc. . .                                 gie, créent un intervalle de mauvaise       qu'ils tordent la surface en directior
                                               conscience entre l'homme et son acte        contraires de l'une à l'autre. Sur ci
   La raison essentielle de toutes les
                                               — par rapport aux descriptions porno-       ensemble, Montpetit a superposé se
différences   qu'on pourrait     trouver
                                               graphiques de la sexualité, nous démé-      éléments articulés, habituels, sépart
entre Montpetit et les plasticiens vient
                                               ritons tous — et empêchent la parfaite      à gauche, désarticulés au centre,
de ce que Montpetit cherche à cons-
                                               coïncidence de l'homme avec lui-même        peu près symétriques à droite.
truire des images, alors que les plasti-
                                               dans l'acte d'aimer.
ciens se meuvent dans la pure abstrac-                                                        L'exposition du Musée d'Art Coi
tion. La schématique de Montpetit n'a              L'ironie qu'on croit déceler dans les   temporain permet donc de se donni
rien à voir avec l'abstraction. Elle           formes de Montpetit signifierait peut-      une idée du point où se trouve Mon
fonctionne comme un langage, et ses            être qu'il entend prendre, par rapport      petit à l'heure actuelle et, pour ceL
signes renvoient à une réalité (men-           à la mythologie sexuelle contempo-          qui ont suivi son développement depu
tale), extérieure à la peinture. A i n s i ,   raine, une position critique et dénoncer    la fin des années 60 jusqu'à présen
dans le tableau qui nous occupe dans           son caractère mental ou, si l'on veut,      d'en apprécier la cohérence intern
le présent article, comme le titre de          mécanique, ce qui revient au même.          L'article de M . Patrick Hutchings
la série auquel il appartient — Sex                Les commentaires que nous venons        dégagé cette cohérence au niveau c
Machine — l'indique, les schemes ont           de faire ne sont pas aussi marginaux        sens des oeuvres de Montpetit. ^
une signification erotique.                    qu'on pourrait le croire à l'exposition     pense avoir seulement esquissé sur L
    La gestalt du carré A B superposant        du Musée d'Art Contemporain. Sauf le        exemple à quel type d'analyses fo
des formes contractées et un mouve-            triptyque intitulé Hommage aux patrio-      melles, il faudrait se livrer sur la sér
ment de resserrement est masculine,            tes québécois, toutes les oeuvres qui       entière des tableaux de Montpetit poi
la gestalt du carré C D, superposant à         y sont exposées conservent la théma-        pouvoir y dégager une cohérence an;
l'inverse des formes dilatées et un            tique sexuelle que nous avons esquis-       logue au niveau des formes, des signt
mouvement d'écartement est féminine,           sée à propos d'un tableau de la série       et des structures compositionnelles. C
à la condition que l'on voit, dans les         des Sex Machine. Le grand triptyque         travail analytique dépasserait considi
éléments articulés, des représentations        d'août 1970, intitulé aussi Sex M a -       rablement les cadres d'un court artic
stylisées des cuisses et, dans les for-        chine, est dans leur exact prolongement     de revue. Il suffira ici d'en avoir ind
mes, des symboles génitaux. Les struc-         et synthétise les schémas et les thèmes     que la direction. Mais, en attendan
tures compositionnelles comme l'étage-         de toute la série. Love Trip 2, Amour 3     de grâce, cessons de faire de Gi
ment, la symétrie de part et d'autre d'un      (au cube) et les deux tableaux de la        Montpetit un plasticien!                |
axe horizontal, la hiérarchisation des         série V, intitulée Le Temps de vivre,
éléments à l'intérieur d'une même forme         renouvellent le vocabulaire des signes                        English Translation, p.f
         28
Montpetit plasticien? Voyons donc! Guy Montpetit, a Plastician? Come Now! - Érudit
Montpetit, like de Rougemont, offers us                                                                     of symmetry x y. The small triangles of the
 in essay on Passion & Society: and the essay,                         GUY MONTPETIT,                           right side are also arranged in a similar
 ike love itself, is full of ambiguities: leaves,                 A PLASTICIAN? COME NOW!                       manner, their median corresponding also to a
 or examples, seem, in a flash, to turn them                                                                   virtual vertical axis. The arrangement of the
 •elves into breasts and buttocks: see as an                           By François GAGNON                      triangles on the left side responds to two
 nstance the image which decorates the top                                                                     opposing imperatives, on the one hand sym-
 »f the picture "Sex Machine Series E, No.                      The Museum of Contemporary Art is show-         metry, and on the other the hierarchy of
 10". These are the metynomyies of concupis-                 ing six recent works by Guy Montpetit: four       surfaces within an envelopping form. Thus
 :ence. Let us look at these pictures.                      triptychs and two paintings. Following the         the horizontal axis p q plays the role of an
                                                            presentation of 21 works at the Montreal           axis of symmetry for the two triangles on the
     vlontpetit and grown-up games                          Museum of Fine Arts from August 11th to            top, and we expect that the median axis r s
        It's a fact, if a bitter one for an art critic,     September 15th, 1970. and at the Museum            performs the same function for the gestalt
     hat the value and authenticity of a painting           of Quebec from October 14th to November            formed by the two triangles a and B as the
    ire quite independent of any verbal explica-             1st, 1970, this new Montpetit show risks          position of the triangle C seems to indicate.
     ion of the painting, and, quite independent            giving rise to the same ambiguities as the         This expectation is frustrated. The E triangle
    >f any sort of verbal formula at all. One says          preceeding one. The present article attempts       rests on its base and not on its peak, as we
    ibout a painting, not what needs to be said,            to clarify at least one of these ambiguities.      might expect. For it yields to the other
    >ut what one can.                                           Neo-plastician formulas are being imposed      imperative, that of the hierarchy of surfaces.
       To analyse the full aesthetic power of a             with so much force and persistence in our          It will have been noted that the square C D
    :anvas by Montpetit one ought, perhaps, to              region that there is a tendency to see them        contains not only two triangles similar to
    ake a formalist line: just insofar as the values        everywhere, to class young painters like Guy       those of A B, but also 4 small isocèles
    if Montpetit's style are formal ones, so one            Montpetit as plasticians merely on the basis       triangles oriented in the same way, only a
   >ught give them a 'geometrical' analysis,                of appearances. It would not be an exaggera-       part of which appear on the surface of the
   vlontpetit's paintings do not tell stories, and          tion to say that, in relation to the dogmas of     painting. If we extended the sides of triangle
    he critic ought not make stories up out of              the plasticians, Montpetit's case represents       A towards the bottom, the two diagonals
   hem. Political and moral musings are. in the             major heresy. He conscientiously breaks each       obtained in this way would almost coincide
   ast resort, beside the point.                           of their commandments and must seem de-             respectively with the left and right angles of
       Léo Rosshandler wrote, about the Mont-              viant to those plasticians who consider them-       the isocèles triangles of D, creating a hierar-
   >etit exhibition at the Montréal Museum of               selves at the peak of achievement. Whether         chy of composition on the left side within a
   :
     ine Arts in 1970: "Montpetit is a painter who,         Montpetit's works may reveal on the contrary,      kind of pyramid, whose base would extend
   absurd as it may seem, simply paints; truly a           that imagic painting has not yet "exhausted         beyond the sides of the painting.
   'are bird in this day and age of technological           its powers of revelation" is another question...        The small triangles of the right side (FEG)
   decoration. Furthermore, he remains within the               Let us analyze more closely a recent tableau     consider only the treatment of symmetry. They
  'ramework of Montreal's peculiar style, the              by Montpetit. A more precise example will             belong to the layer of isocèles triangles. Op-
    inique holdout in Canada and even North                give us a better idea of how his approach             posing them in A B, are two series of forms
abstraction. It functions as a language and           64") should be read from left to right. In the
its symbols refer back to a mental reality            left part three human silhouettes are conceal-
beyond the painting. Thus, in the painting we         ed (the second in particular emerges only on
are presently discussing, as the title of the         close inspection), in the central part they
series to which it belongs — "Sex Machine"            appear clearly, superimposed on each other
— indicates, the diagrams have an erotic              and advancing towards the viewer, and in the
significance.                                         right side, they are reduced to two, facing
     The gestalt of the square A B. superimpos-       each other, the bottom silhouette is reversed,
ing contracted forms and with a tightening            slightly off centre, revealing a long white
movement is masculine; the gestalt of the             triangle above, as if we perceive the wall                     TOBIE STEINHOUSE:
square C D, superimposing the inverse of              through this interstice. If we trace mentally                  SONGES ET LUMIÈRE
dilated forms with a repulsing movement is            the axis of each of these series of silhouettes,
feminine; this is true if, in the rods we see         we will observe they distort the surface in
                                                                                                                      By Virginia NIXON
the stylized representation of thighs, and in         opposing directions. On this group, Montpetit
the forms, genital symbols. The compositional         has superimposed elements that are connect-             Perhaps it is the combination of poet
structures such as the tiering, the symmetry          ed, habitual, separated on the left, disjointed,   sensibility with utter honesty which is at th
on both sides of the horizontal axis, the             in the centre, almost symmetrical to the right.    basis of Tobie Steinhouse's uniqueness as
hierarchical arranging of elements within the             The exhibition of the Museum of Contem-        painter and as a printmaker.
same envelopping form, unite the two mas-             porary Art thus permits one to get an idea of           Her paintings show this combination i
culine and feminine gestalts in what could            where Montpetit is currently, and lets those       their solidity of form, the firm roundness <
certainly be called a "position", as they say         who have followed his development since the        bottles on the studio windowsill which or
in those little manuals of sexology in popular        end of the 60's until the present time, appre-     senses underlies the shafts of breaking golde
use. In the right part (FEG), which is super-         ciate the internal coherence of his work. The      and pearl grey light on the surface of tin
imposed on that of the left, the "position" is        article by Mr. Patrick Hutchings brought out       canvas. The first impression in a Steinhous
consummated in union, the postures of the             this coherence on the level of the meaning         painting is one of delicacy but further acquaii
partners being animated in a single climactic         of the works of Montpetit. I think I have          tance shows the clarity of structure beneath.
rhythm.                                               outlined only one example of the kind of                In her colour etchings the _two qualifie
                                                      formal analysis that would be necessary for        work together somewhat differently. Th
     We may pursue that analysis and see, as          the entire series of works by Montpetit in
 does our colleague P. Hutchings, in the super-                                                          colour is noticeably more brilliant than in th
                                                      order to bring out a similar coherence on the      paintings, yellows, oranges, vivid blues. I
 imposition of the genital symbols on one              level of forms, signs, and compositional
 hand and the mechanical transpositions of the                                                           "Songe d'une nuit d'été" the green a|
                                                      structures. This analytic work would surpass       proaches irridescence. And the forms, thoug
 legs on the other hand, which form masculine         considerably the scope of a brief magazine
 and feminine groups, an intention to unite                                                              basically abstract, are more defined, circle:
                                                       article. It would be sufficient here to have      angular forms and those organic shapes th;
 paradoxically two opposing semantic levels,           indicated the direction. But, in the meantime,
 the sacred and the pornographic. These levels                                                           seem to follow their own course through th
                                                      for goodness' sake, let us stop making a           metal. The subtleties are at work in th
 are less contradictory or opposing than one           plastician of Guy Montpetit.
 might think and coexist easily, in the cultural                                                         background, in the minutely worked surfac
 field, as all of the agrarian cults of antiquity                   (Translation by Yvonne Kirbyson)     of the plate and in the precise modulatior
 would show sufficiently. We may think that                                                              of the colours.
 modern pornography has borrowed elements                                                                     Printmaking is the special preoccupation t
 from ancient agrarian cults that aimed at                                                               this Montreal artist at the moment — sh
 sanctifying sexuality. Like ancient religious                                                           recently finished a retrospective portfolio c
 symbols, pornographic images mythologize                                                                colour etchings for La Guilde Graphique -
 human sexuality, create an interval of bad                                                              but painting was her first love and she
 conscience between man and his act . . . with                                                           eager to spend more time on it. Next ye«
 relation to pornographic descriptions of sexua-                                                          she plans three exhibitions and these w i
  lity, we are all culpable . . . and prevent the                                                         include both prints and paintings.
 perfect coincidence of man with himself in                                                                   Tobie Steinhouse is not a ready-made pe
 the act of loving.                                                                                       son. Ask her a question. She does not repl
      The irony that we think we perceive in the                                                         with a prepared opinion. Like the "ambiance
 forms of Montpetit might signify that with                                                               so important to her in her home, and whic
 relation to the contemporary sexual mythology,                                                           she seeks to create in her work, things mui
 he intends to take a critical position, denounc-                                                         be built up gradually from a solid foundatior
  ing its mental character, or its technique, if                                                              After a brief pause the answer begins
 we wish, which amounts to the same thing.                                                                careful yet relaxed, trying to approach th
      The observations that we have just made                                                             truth as closely as possible. She never seem
  are not as marginal as we might think, at the                                                           to be impelled forward by an over-impetuou
 exhibition of the Museum of Contemporary                                                                 ego. Though, if it's relevant she may com
  Art. Except for the triptych entitled "Hommage                                                          up with an opinion, a thumbnail sketch of
  to Québécois Patriots", all the works which                                                             person perhaps, which is startlingly and ur
  are exhibited retain the sexual theme that we                                                           expectedly candid yet quite without innuendc
  have outlined in one painting from the Sex                                                                  This ability to say what she means, to b
  Machine series. The large triptych of August                                                            truthful (which is accompanied by a dissati:
  1970 entitled also "Sex Machine" is in the                                                              faction when she's not able to do it) can b
  same tradition and synthesizes the outlines                                                             seen even in the early paintings from th
  and themes of the entire series. "Love Trip 2 " ,                                                       beginning of her stay in Paris between 194
  "Love 3 (to the cube)", and the two paintings                                                           and 1957. There is a surprising maturity an
  of series V entitled "The Time to Live" renew                                                           economy in these views of the courtyar
  the symbolic vocabulary of Montpetit, but                                                               outside the apartment, the studio, the caroi
  remain thematically consistent. The two paint-                                                          sel in the Luxembourg Gardens, never a strok
   ings (no 1 and 2) of the series V abandon                                                              put in merely for effect.
  the mechanical suggestions of the preceeding                                                                 These fruitful ten years in Paris followe
  series and push the research into the direction                                                          a period as a scholarship student at the Ai
  opened by the mural that Montpetit has just                                                              Students League in New York, where, give
  done in Saint-Henri Ward.                                                                               the choice between traditional and moderr
      If "Hommage to Québécois Patriots" refers                                                            she opted, like any young artist out to chang
  to another thematic universe, the composition                                                           the world, for the latter, and learned how t
  outlines and the arrangement of elements are                                                             paint in the current stylized manner.
   consistent with what we recognize elsewhere                                                                 Before that, during the war she earned he
   in the style of Montpetit. The large triptych                                                           living as an engineering draughtsman, illus
   (the three parts measuring respectively 80" x                                                          trating the RCAF manual on the Anso

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