14-18 A TRAVERS LA BANDE DESSINEE - BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

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14-18 A TRAVERS LA BANDE DESSINEE - BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
14-18 A TRAVERS LA BANDE DESSINEE

       BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
14-18 A TRAVERS LA BANDE DESSINEE - BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
Pendant longtemps dans la bande dessinée, la Première Guerre mondiale servait
surtout de toile de fond au scénario. Puis est arrivé Tardi et son militantisme qui
ont changé les choses.
Depuis 2008 les BD sur 14-18 ont été beaucoup plus nombreuses : approche du
Centenaire oblige. L’inspiration des auteurs a été plus variée. Nombreux sont ceux
qui ont mis la guerre et ses horreurs au cœur de leurs scenarii.

Cette bibliographie est loin d’être exhaustive. Elle présente une sélection de BD
autour de six thèmes :
- la guerre, sous ses différents aspects. « C’était un temps déraisonnable » pour
   citer Aragon
- le retour des combattants à la vie civile
-   l’espionnage
-   la guerre à travers le prisme du fantastique
-   la guerre de 14-18 pour les jeunes lecteurs d’aujourd’hui
-   les BD que pouvaient lire les enfants d’hier ainsi que les albums pour adultes de
    Gus Bofa. Un très grand illustrateur, revenu invalide du conflit, dont le
    témoignage ironique et distancié est à découvrir.

Cette bibliographie témoigne non seulement de la diversité des traitements du
sujet par les artistes, mais elle veut également évoquer des auteurs et des
illustrateurs de différentes nationalités. Le regard est international, comme le fut
ce conflit. Les adaptations de faits réels sont très présentes.

Les titres cités lors de la rédaction de la bibliographie sont tous disponibles en
librairie, ou à la Bibliothèque départementale de Lot-et-Garonne.

                                                              Direction de la Culture.
                                          Service de la Bibliothèque départementale
                                                                      Novembre 2014

                                                                                    2
SOMMAIRE

   « C’était un temps déraisonnable »   p. 4
   Le retour                            p. 10
   L’espionnage                         p. 12
   Le fantastique                       p. 14
   Pour la jeunesse                     p. 16
   Ce que lisaient les contemporains    p. 18

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« C’ETAIT UN TEMPS DERAISONNABLE »

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Les Aigles sur le front Ouest.– Mike Butterworth et Bill Lacey.– Clair de Lune, 2013.
3 volumes.

Une série sur l’aviation anglaise pendant la 1ère Guerre mondiale, où l’on suit à travers le
jeune pilote Harry Hawkes, les évolutions techniques et opérationnelles qui permirent à
l’aviation de jouer un rôle de plus en plus important dans ce conflit. Une réédition pour
les fans d’aviation.

L’Ambulance 13.– scénario Patrick Cothias et Patrice Ordas ; dessins Alain Mounier. –
Bamboo, 2010.- (Grand Angle). Série en cours.

Le sous-lieutenant Charles-Louis Bouteloup, jeune chirurgien humaniste, est nommé à la
tête d’une ambulance hippomobile où il est très vite confronté à l’enfer de la guerre. Une
adaptation du roman du même titre, qui aborde les efforts des services de santé de
l’armée pendant la guerre

Amère patrie.– Lax ; illustrations Frédéric Blier.– Dupuis, 2011.– (Aire libre). 2 volumes

Avril 1917, les destins de quatre personnes : un jeune soldat français et la jeune femme
qui l’aime, un tirailleur sénégalais et sa sœur. La guerre ne concerne pas uniquement les
hommes. Les femmes livrent également la leur : celle de l’émancipation.

La Ballade de la mer salée. – Hugo Pratt. – Casterman, 1990.

Corto Maltese apparaît pour la première fois sous la plume d’Hugo Pratt et c’est pendant
la guerre de 14-18, mais loin de l’Europe dans cet album.

Le Baron rouge. – Pierre Veys ; Carlos Puerta. –Zéphyr BD, 2012.

La vie romancée du pilote allemand Manfred von Richthofen, surnommé le « Baron
rouge ».

C’était la guerre des tranchées, 1914 – 1918. – Jacques Tardi. – Casterman, 1993.

Ce n’est pas un récit linéaire, mais une suite de courtes fictions autonomes avec la
guerre pour seul lien entre elles. Tardi plonge le lecteur dans l’angoisse, le chaos, la
barbarie et l’absurdité de ces quatre années. Avec son dessin en noir et blanc, il ne lui
épargne rien pour dénoncer avec force et réalisme toutes les horreurs de ce
conflit.
Les vingt premières pages ont été publiées en album, « Le trou d’obus » (Imagerie
Pellerin, Epinal, 1983)

Le Carnet rouge . –Teddy Kristiansen : trad. du danois par Cédric Perdereau. –Soleil,
2007. - (Collection Latitudes)

La vie et la mort, l’ombre et la lumière, l’art et la guerre. L’histoire d’une enquête sur
un peintre et sur un tableau. En faisant des recherches pour la biographie d’un poète, un
écrivain va être amené à lire les carnets d’un autre homme : un jeune peintre anglais
mort en France pendant la Grande Guerre. Un album à l’atmosphère particulière, pleine
de nostalgie qui rappelle que cette guerre a fauché de nombreux talents artistiques en
Europe.

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Les Champs d’honneur. – scénario Jean Rouaud ; dessin Denis Deprez. – Casterman,
2005.

En remontant le cours des générations d’une famille du pays nantais, une évocation
émouvante de la guerre de 14-18. Une réécriture du roman éponyme de Jean Rouaud.
L’aquarelle de Denis Deprez renforce le côté flou qu peuvent avoir les souvenirs.

Cicatrices de guerre(s). – Les éditions de la Gouttière, 2009.

15 auteurs, 15 histoires pour aborder la Grande Guerre sous des angles différents, avec
des sensibilités différentes.

Egon Schiele : vivre et mourir. – Xavier Coste. – Casterman, 2012.

L’évocation de la vie du peintre autrichien Egon Schiele, provocateur, enfant terrible de
l’art que la guerre va « assagir ».

La Faute au Midi. – scénario Jean-Yves Le Naour ; dessins A. Dan. – Bamboo, 2014. -
(Grand Angle)

Août 1914, la bataille de Lorraine, 10.000 soldats français tués sans avoir vu un seul
Allemand. Une erreur de stratégie, et les soldats provençaux du XVe Corps sont accusés de
lâcheté devant l’ennemi par la propagande officielle orchestrée par Joffre et le ministre
de la Guerre qui trouvent là un bouc émissaire à cette défaite.
Une injustice militaire qui aboutit à l’exécution « pour l’exemple « de deux innocents.
A la fin de l’album, un cahier apporte un éclairage supplémentaire sur ces fait réels.

Finnele : le front d’Alsace. – Anne Teuf. – Delcourt, 2014. Série en cours.

1914, l’Alsace est allemande depuis plus de quarante ans. Joséphine, « Finnele », est une
petite fille qui vit non loin du Front. Un regard d’enfant sur un village alsacien que la
guerre divise. Anne Teuf s’est inspirée des souvenirs de sa grand-mère.

Les Folies Bergère. – Porcel et Zidrou . – Dargaud, 2013.

Ne vous y fiez, « Les Folies Bergère » n’ont vraiment rien de joyeux. C’est par dérision
que des soldats ont rebaptisé ainsi leur compagnie. L’humour pour tenter de survivre à
l’horreur, à la folie, à la mort.

Fritz Haber. – David Vandermeulen . – Delcourt, 2005 . – (Coll. Mirages).
4 volumes parus.

La biographie de Fritz Haber (1868-1934), chimiste allemand. Il découvrit la synthèse de
l’ammoniac et pour cela il reçut le Prix Nobel de chimie en 1918. Il fut aussi l’inventeur
des armes chimiques que l’armée allemande employa pour la première fois en 1915 sur le
front belge.

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Le Front. – Nicolas Juncker. – Treize étrange, 2003.

Une bande dessinée muette, des aplats noirs et blancs, un découpage très
cinématographique. L’horreur de la Première guerre mondiale vue par des Français, des
Anglais, des Allemands et pour tous : la peur, la solitude, la violence, l’absurde.

Gavrilo Princip : l’homme qui changea le siècle. - Henrik Rehr ; trad. de l’anglais par
Sidonie Van den Dries. – Futuropolis, 2014.

Les vies parallèles de Gavrilo Princip et de François - Ferdinand de Habsbourg. Le premier
assassinant l’autre le 28 juin 1914, déclenchant ainsi la Première guerre mondiale.

La Grande Guerre : le premier jour de la bataille de la Somme reconstitué heure par
heure. - Joe Sacco. – Arte éditions ; Futuropolis, 2014.

24 pages qui forment une frise de 7 mètres de long pour reconstituer de manière très
détaillée le premier jour de la bataille de la Somme qui devait durer plusieurs mois. Une
des batailles les plus sanglantes pour l’armée britannique qui perdit 10.000 soldats rien
que durant la première heure.
Un livret en français et en allemand accompagne la BD. Rédigée par un historien, elle
nous permet de mieux comprendre ce qui s’est passé ce jour-là.

La Grande Guerre de Charlie. – scénario Pat Mills ; illustration Joe Colquhoun ;
traduction Jean-Paul Jennequin. – Ed. ça et là, 2011. –(Coll. Delirium). Série en cours

Le quotidien de Charlie Bourne qui à 16 ans s’engage dans l’armée britannique durant
l’été 1916, à quelques semaines de la terrible bataille de la Somme. Une œuvre forte et
intense qui s’appuie sur un sérieux travail de documentation. Une BD célèbre en Grande-
Bretagne depuis les années 80 et qui est longtemps restée inédite en France.

Madame Livingstone : Congo, la Grande Guerre. – dessins Barly Baruti ; textes
Christophe Cassiau-Haurie ; sur un récit d’Appollo. – Glénat, 2014.

Au Congo belge, une histoire de guerre et d’amitié entre un jeune aviateur belge et un
guide métis qui dit être le fils de Livingstone.

Mauvais genre. – Chloé Cruchaudet ; d’après La Garçonne et l’assassin de Fabrice
Virgili et Danièle Voldman . – Delcourt, 2013. – (Mirages)

Paul, déserteur, va se travestir et devenir Suzanne pendant dix ans avant que sa femme
ne le tue. Une adaptation d’un fait divers qui défraya la chronique judiciaire dans les
années 20.

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La Mort blanche : la der des der. – Robbie Morrison ; Charlie Adlard ; trad. Nick
Meylaender. - Delcourt, 2014.

1916, le destin d’un bataillon italien sur le front transalpin où s’affrontent les armées
italiennes et austro-hongroises. Ici, la « mort blanche », c’est lorsque les soldats
déclenchent des avalanches pour tuer l’ennemi.

Notre mère la guerre. – récit de Kriss ; dessin de Maël. – Futuropolis, 2009 -2012.
4 volumes.

Des meurtres de femmes sont commis en première ligne du Front. Le gendarme chargé de
l’enquête va voir ses convictions peu à peu ébranlées par ce qu’il découvre du conflit.

Nos guerres. – Texte David Benito ; dessin Laurent Bourlaud ; couleur Patrice Cablat. –
Cambourakis, 2010.

Dix protagonistes racontant «leur » guerre. Pour chacun, un style graphique différent.
Une recherche esthétique originale qui permet de mettre de la distance face à l’horreur.

Papeete 1914. – Didier Quella-Guyot ; ill. Sébastien Morice. – E. Proust, 2011-2012. 2
volumes.

Septembre 1914, alors que deux Tahitiennes sont mystérieusement assassinées, Papeete
est bombardée par des croiseurs allemands. Si l’intrigue policière est une fiction, le
bombardement est véridique.

Paroles de Poilus, 1914 - 1918 : lettres et carnets du Front. – d’après les ouvrages de
Jean-Pierre Guéno. – Soleil, 2012.

Une compilation de lettres du Front et de l’arrière illustrées par différents dessinateurs.
Des mots déchirants, d’autres qui se veulent apaisants, réconfortants. De vrais
témoignages qui nous disent que tout ce que nous pouvons imaginer reste en deçà du vécu
des contemporains de cette guerre.

Les Poilus d’Alaska. –dessin Félix Brune ; scénario Michael Delbosco & Daniel Duhand. –
Casterman, 2014. Série en cours.

Un épisode véridique classé Secret Défense, et qui n’était resté présent que dans les
mémoires de certains contemporains. Une meute de chiens esquimaux a bel et bien été
dans les Vosges aux côtés des combattants français.

Putain de guerre ! 1914 – 1918. – Tardi ; Verney. – Casterman, 2014.

Une succession d’aventures, commentées en voix off, retrace le conflit vécu par un soldat
anonyme. La rigueur historique n’empêche pas la compassion, l’émotion et la révolte de
sourdre tout au long de l’album.

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Le Soldat inconnu vivant. – Jean-Yves Le Naour ; Mauro Lirussi. – Roymodus, 2012.

Février 1918, un soldat amnésique est interné dans un asile psychiatrique. Sa photo
s’étale partout. Des centaines de personnes le reconnaissent comme un des leurs.
L’enquête va durer des années. Une adaptation d’une histoire vraie, et qui témoigne du
deuil impossible à faire pour les familles des soldats portés disparus.

Turcos : le jasmin et la boue. – Tarek ; Batist Payen ; Kamel Mouellef ; préf. de Yasmina
Khadra. – Tartamudo, 2011.

Cette BD est inspirée par la vie de l’arrière-grand-père de Kamel Mouellef, un des
auteurs. Né près de Constantine, il est incorporé dans un régiment de Tirailleurs
algériens. Il a participé à toutes les grandes offensives de 14-18. Un rappel de la
participation des troupes coloniales à ce conflit.

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LE RETOUR

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Les Caméléons. - Fabrice Le Henanff & Henri Fabuel. – Casterman, 2003. – (Un Monde)

Artistes ou élèves des Beaux-Arts, les Caméléons composaient une unité de l’armée
française spécialisée dans le camouflage. Téo, un de ces Caméléons revenu à la vie civile,
a fait sa vie avec la riche femme d’un des ses anciens compagnons disparu dans les
tranchées, et meilleur artiste que lui. Tout semble lui réussir jusqu’au jour où le passé
refait surface.

Le Der des ders. – Daeninck ; illustration Tardi. – Casterman, 1997.

1920, Eugène Varlot, ancien combattant hanté par l’enfer des tranchées, est devenu
détective privé.Il est engagé par le colonel Fantin pour une enquête qui va le faire
replonger dans des épisodes encore sensibles de ce conflit.

Ex-voto, monsieur Verbun. – scénario Zamparutti et Rabaté ; dessins Pascal Rabaté. –
Editions Vents d’Ouest, 1994.

Monsieur Verbun est revenu de la guerre, vivant certes, mais traumatisé à jamais par ce
qu’il a vécu, par tout ce qu’il a perdu. Les victimes ne sont pas toutes mortes, et les
blessures ne sont pas toutes extérieures. Maintenant que la guerre est finie aucune
compréhension, aucune compassion pour ceux qui comme lui « ne vont pas bien ».

La Grippe coloniale. – Appollo ; dessins de Huo-Chao-Si. – Vents d’Ouest, 2003 – 2012.-
(Equinoxe). 2 volumes.

La Réunion, mars 1919, les derniers soldats sont de retour, accueillis en héros. Amené par
les bateaux, un danger tout aussi mortel que la guerre guette l’île : la grippe espagnole.

Gueule d’amour. – Delphine Priet-Mahéo ; Aurélien Ducoudray. – La boîte à bulles,
2012.

Après la violence des combats, un mutilé de la face, une « gueule cassée » doit affronter
la violence du regard d’autrui et son rejet par les femme,s dont la sienne.

Pour un peu de bonheur. – Laurent Galandon ; A. Dan. – Bamboo, 2012. 2 volumes

Printemps 1919, Félix est une Gueule cassée. C’est avec inquiétude qu’il va retrouver sa
femme et son fils qu’il n’a pas vu grandir.Tandis qu’il tente de se reconstruire, un
mystérieux tueur abat les bêtes des paysans faisant replonger Félix dans des souvenirs
qu’il aimerait oublier…

Le Sang des valentines. – De Metter & Catel. – Casterman, 2004. - (Un Monde)

Après la signature de l’Armistice, Augustin Dortet quitte le camp de prisonniers français
où il était détenu en Belgique. De retour dans son village, il découvre que sa femme est
décédée depuis plusieurs mois. Qui donc lui écrivait ces belles lettres d’amour, ces
« valentines », qui lui ont permis de tenir au Front ?
Une évocation dramatique du retour des combattants dans une vie qui pour beaucoup n’a
plus de sens.

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L’ESPIONNAGE

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Le Concerto de Bettina. – scénario Gabrielle Borile et François Rivière ; ill. Francis
Carin. – Le Lombard, 1999. – (Victor Sackville, l’espion de George V)

1917, l’ouest de la Belgique. L’agent secret britannique Victor Sackville, nom de code X
67, est envoyé à Gand. Sa mission est de découvrir les plans de la prochaine offensive
allemande en Flandre occidentale.

La Croix de Cazenac : l’intégrale du cycle de l’Ours. – Pierre Boisserie et Eric Stalner. –
Dargaud, 2011.

Une histoire d’espionnage, une histoire de rivalité amoureuse, une histoire de secrets
familiaux où il est question de chamanisme, avec la Grande Guerre en toile de fond.

Silas Corey. – Fabien Nury ; Pierre Alary. – Glénat, 2012. Série en cours.

Silas Corey, détective, aventurier, est recruté par le Deuxième Bureau pour retrouver un
journaliste qui a accumulé des preuves compromettantes pour le gouvernement en
place.Mais il joue sur les deux tableaux.

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LE FANTASTIQUE

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L’Homme truqué.– Serge Lehman ; images Gess. L’Atalante, 2013.

Une très libre interprétation du roman éponyme de Maurice Renard publié en 1921.
Mai 1918, un lieutenant défiguré au combat est enlevé par une mystérieuse association de
savants. Il leur sert de cobaye pour un système de vision électrique. Relâché quelques
mois plus tard, il terrorise la population. Qui pourra l’arrêter ?

La Lecture des ruines.– David B.– Dupuis, 2011.

Un écrivain hollandais au service de la France, doit retrouver un savant fou français
recherché par les services secrets allemands. Une poursuite fantaisiste, surréaliste avec
une dose de métaphysique.

La Ligne de front.- Manu Larcenet.– Dupuis, 2004.

Nous découvrons que Vincent Van Gogh que nous pensions décédé en 1890, avait servi
pendant la Première guerre mondiale dans l’armée ! Sa mission : peindre l’esprit de la
guerre pour que l’Etat-major comprenne pourquoi les hommes ne veulent plus monter au
front.

Myetzko .– Toppi.– Mosquito, 2001.

Pendant la Première guerre, un officier autrichien a la vie sauve grâce aux pouvoirs
chamaniques de son aide de camp. L’album regroupe deux récits fantastiques.

Le Roi cassé.– Dumontheuil.– Casterman, 2010.

La Mort écoeurée par la boucherie de la guerre propose à Simon Virjusse de remonter le
temps pour modifier le cours de son histoire et de l’Histoire. Et le voilà proclamé héros
national malgré lui.

U-29, d’après Le Temple de Howard Phillips Lovecraft.– Adaptation Rotomago et
Florent Calvez.– Akiléos, 2014.

1917, un sous-marin allemand torpille un cargo anglais. Lorsque le U-Boot refait surface,
les marins découvrent un cadavre dans la poche duquel ils trouvent une étrange miniature
d’ivoire. La folie va peu à peu atteindre l’équipage.

La Vigie.– Jean-Christophe Chauzy ; Thierry Jonquet. – Casteman, 2001.

Une tragicomédie surréaliste au goût amer qui navigue entre présent et passé. Un ancien
combattant de Bosnie trouvera la clé du mystère qui hante la ville de Feucherolles-Les-
Essarts en lisant les carnets du caporal-chef Laheurtière, marqué à jamais par la guerre
de 14-18.

Vois comme ton ombre s’allonge.– Gipi ; trad. de l’italien par Hélène Dauniol-Remaud.–
Futuropolis, 2013.

Silvano Landi souffre de schizophrénie. Du présent il passe à la Grande Guerre vécue par
son grand-père, tout comme l’auteur passe de la couleur au noir et blanc. Un album
onirique et déroutant.
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POUR LA JEUNESSE

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Carnets 14/18 : quatre histoires de France et d’Allemagne. – Alexander Hogh et Jörg
Mailliet ; en collab. avec Nicolas Beaupré et Gerd Krumeich ; sous la dir. de Julie
Cazier et Martin Block. – Le Buveur d’encre, 2014.

La transcription en bande dessinée de quatre témoignages de jeunes contemporains de la
Première guerre mondiale : deux Allemands et deux Français qui vécurent la guerre de
manière très différente. A la fin de l’album quelques photos permettent de mettre des
visages sur leurs noms et de savoir ce qu’ils sont ensuite devenus.

Et si… - Marie Jaffredo. – Vents d’Ouest, 2008.

Eté 1961, deux enfants amoureux l’un de l’autre vont découvrir la raison de la haine que
se vouent leurs grands-parents respectifs. Pour comprendre le secret des adultes, il faut
remonter à la Grande Guerre

Les Godillots. – scénario Olier ; dessin Marko. – Bamboo.

Le plateau de Croquemitaine, 2011.
L’oreille coupée, 2013.

La vie d’une escouade de seconde ligne pendant la Première guerre. De l’aventure, de
l’humour et de la sensibilité. Les auteurs évoquent la guerre sans heurter les jeunes
lecteurs, même si la mort et la violence sont toujours en toile de fond.

La Guerre des Lulus. – scénario Régis Hautière ; dessin Hardoc. – Casterman, 2013.
Série en cours.

Une série tous publics qui évoque l’odyssée tout au long de la guerre d’un groupe
d’enfant : quatre orphelins oubliés lors de l’évacuation de leur orphelinat, rejoints
bientôt par une petite fille perdue au cours de l’exode. Plutôt que de parler des
combattants, les auteurs ont préféré mettre en scène des enfants, de jeunes civils, qui
vont devoir apprendre à survivre en Picardie, à l’arrière du front. Des tensions
dramatiques, beaucoup d’humanisme, des touches d’humour pour aborder la guerre.

1914-1918…la Grande Guerre !. – Dominique Joly ; Bruno Heitz. – Casterman. –
(L’histoire de France en BD).

Une BD documentaire qui présente de façon claire et concise la Grande Guerre aux
enfants. Un dossier à la fin de l’album précise certains points.

On les aura ! Carnet de guerre d’un Poilu (août, septembre 1914). – Barroux. –
Seuil, 2011.

« On les aura ! » est le fruit du hasard. L’auteur a trouvé sur le trottoir, dans une
boîte en carton, le carnet de guerre d’un soldat. Un anonyme qui décrit son
quotidien, depuis sa mobilisation jusqu’à son hospitalisation suite à une blessure
au bras.

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CE QUE LISAIENT LES CONTEMPORAINS

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Bécassine chez les Alliés.– Texte de Caumery ; illustrations de J.-P. Pinchon.– Gautier-
Languereau, 2014.

Publié en 1917, alors que la Russie signe une paix séparée et que les Etats-Unis entrent en
guerre, cet album doit aider les jeunes Françaises à connaître les pays alliés même si
l’accent est mis sur les Britanniques.

Bécassine mobilisée.– Texte de Caumery ; illustrations de J.-P. Pinchon.– Gautier-
Languereau, 2014.

1918, la patronne de Bécassine a des difficultés financières, comme de nombreux rentiers.
Elle doit se séparer provisoirement de sa domestique qui va effectuer différents métiers
pour remplacer les hommes qui sont sur le Front.

Bécassine pendant la Grande Guerre.– Texte de Caumery ; ill. de J.P Pinchon.– Gautier-
Languereau, 1993.

Une critique de l’information, de la désinformation à travers la naïveté de Bécassine que
la guerre va faire « grandir » comme ses jeunes lectrices.

Chez les Toubibs.– Gus Bofa. – Cornélius, 2014.– (Collection Victor).

Décembre 1914, Gus Bofa est grièvement blessé à la hanche. Il restera un an entre les
mains du Service de Santé militaire. En 1917, alors qu’il commence à peine à tenir
debout, il publie ce recueil de caricatures en s’inspirant de son expérience personnelle.
Un regard réaliste et amer qui fut censuré à l’époque.

Flambeau chien de guerre.– Benjamin Rabier.– Réédition de l’édition de 1916.-
Tallandier, 2003.

Une histoire en images conçues en 1915, publiée en 1916 pour expliquer la guerre aux
enfants de l’époque, et les soutenir moralement à l’heure où les pères, les oncles et les
grands frères sont mobilisés.
 Dernier chiot d’une portée, laid, mal-aimé, Flambeau jeune chien de ferme engage le
combat contre les « Boches », aidé en cela par d’autres animaux. Leur union sacrée
triomphera de la bêtise et de la barbarie ennemies. La violence, la cruauté et l’humour
noir qui se dégagent de l’album destiné à un jeune public sont difficiles à comprendre à
l’heure des réconciliations. Cette œuvre de propagande nécessite des explications pour
les jeunes lecteurs contemporains.

Le Livre de la Guerre de Cent ans.– Gus Bofa ; postface de Pierre Mac Orlan.– Cornélius,
2007.– (Collection Victor)

La Grande Guerre transposée au XIVe siècle. Un pamphlet tragi-comique qui témoigne de
l’absurdité de cette guerre.
Gus Bofa termina son livre en mai 1918, qui ne fut publié qu’en 1921.

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Les Pieds-Nickelés s’en vont en guerre.– L. Forton ; préf. de Jean Tulard.– Version
colorisée. - La Librairie Vuibert, 2013.

Les Pieds-Nickelés, personnages subversifs apparus en 1908 dans le journal pour enfants
« L’Epatant », deviennent en janvier 1915 de bons patriotes. La malice et la générosité
françaises triomphent du « Boche » stupide et balourd.
L’auteur, Louis Forton antimilitariste au départ, est rappelé sous les drapeaux. Il doit
mettre ses personnages de papier au service de la Patrie qu’il faut faire rire.

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