2011 Parc Naturel Régional
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MONTS D’ARDÈCHE 10 a 10 ans ns d d’action 2011 ’action d dans ans lle ePParc arc n naturel aturel rrégional égional d des es M Monts onts d d’Ardèche ’Ardèche Avec vous, une autre vie s’invente ici…
Éditos nir des Monts d’Ardèche, territoire d’exception. Etre un territoire de Parc c’est atteindre un haut niveau conduites par ou avec le Parc natu- rel régional des Monts d’Ardèche, au cours des dix dernières années. Sommaire d’exigence en termes de respect de C’est un formidable acquis qui certains principes de développe- contribue à : consolider la ruralité P résident du Parc des Monts d’Ar- dèche de sa création en 2001 à mai 2008, je mesure pleinement le ment humain, économique, sociétal et environnemental. C’est cette exi- de notre territoire ; développer des innovations économiques, sociales IDENTIFIER, GÉRER ET PRÉSERVER LES PATRIMOINES NATURELS Pages 4 et 5 - La préservation de la biodiversité indissociable des pratiques agricoles gence qui fait avancer les femmes et et culturelles ; préserver et valo- Page 6 - Un guide sur la « bonne » gestion des forêts chemin parcouru pendant ces années. les hommes engagés à tous niveaux riser la nature exceptionnelle qui Page 7 - Pour un retour durable de la Loutre C’est avec beaucoup de plaisir et de pour le Parc. C’est aussi une terre nous entoure. L’aperçu sur ces dix volonté d’agir pour le territoire des CONNAÎTRE, GÉRER ET PRÉSERVER LES PATRIMOINES CULTURELS ET BÂTIS d’innovation, car le XXIe siècle ne premières années concrétise la réa- Monts d’Ardèche que j’ai parcouru Page 8 - Béalières, toitures de lauzes et genêts : des patrimoines bâtis sauvegardés et valorisés. se prépare pas avec les recettes du lité du chemin parcouru. Il nous aide les 132 communes et les 6 villes Page 9 - L’inventaire du patrimoine XXe siècle. Véritable laboratoire pour aussi à construire le futur du Parc portes à la rencontre des élus, pro- essayer, réfléchir, expérimenté, un en ciblant mieux les objectifs de PROMOUVOIR UNE AGRICULTURE DE QUALITÉ AUX FONCTIONS MULTIPLES fessionnels, associations et habitants parc doit ouvrir de nouvelles pistes la nouvelle Charte qui rassemblera Page 10 - La structuration de la filière myrtille et sa promotion du Parc. Je suis fier du travail accom- pour demain. Enfin, un Parc est aussi tous les acteurs autour d’un nou- Page 11 - La relance des variétés fruitières anciennes pli avec toute l’équipe des agents une terre d’utopies. Il faut rêver son veau projet de territoire : la Charte Pages 12 et 13 - Le châtaignier, arbre ressource du Parc du Parc pour la mise en place des lendemain, pour pouvoir ensuite 2013-2025. Dans un environnement Page 14 - La belle des Échamps a la patate ! actions prévues dans notre charte. Je le réaliser. Le Parc est là pour cela, plus contraint sur le plan financier suis fier de sa politique d’accueil, de SOUTENIR ET VALORISER L’ARTISANAT, LE COMMERCE ET L’INDUSTRIE pour « qu’une autre vie et plus mouvant sur le plan insti- son action éducative auprès des sco- Page 15 - Les métiers d’art sur les Chemins de la création s’invente ici ». tutionnel, notre Parc se doit d’être laires, de son action culturelle pro- Page 16 - Le retour aux sources pour la commune de Désaignes encore plus fédérateur des énergies che des habitants, de la valorisation Franck Brechon, et à l’écoute de toutes les initiati- PARTICIPER AU DÉVELOPPEMENT D’UN TOURISME INTÉGRÉ DE QUALITÉ de ses patrimoines, de la préserva- Ancien Président ves porteuses d’avenir. Page 17 - La marque du Parc : les produits locaux et l’accueil tion de ses paysages et la connais- du Parc (2008-2011) Chacun d’entre vous est Page 18 - Des maisons et musées où les Monts d’Ardèche se livrent… sance de sa nature, tout cela avec acteur de ce futur. Page 19 - La randonnée en itinérance, découvrir le Parc en douceur l’aide des femmes et des hommes qui ont fait le choix de vivre et de travailler sur le territoire des Monts À travers une sélection de 30 réa- lisations, ce document de syn- thèse illustre la variété des actions Lorraine Chenot, Présidente du Parc COORDONNER ET ENCOURAGER LES ACTIVITÉS CULTURELLES ET L’EXPRESSION ARTISTIQUE Page 20 - La musique et le cinéma au cœur des villages d’Ardèche. Comme le disait si bien Page 21 - Regards d’artistes sur les paysages Paul Leynaud : « À nous de mettre ENCOURAGER LES ÉCONOMIES ET LA DIVERSIFICATION DES ÉNERGIES en œuvre notre projet de territoire, à partir de son patrimoine, en asso- Comment lire ce document ? Page 22 - Le développement de l’éolien dans les Monts d’Ardèche Ce livret est un éclairage des actions emblématiques (et non exhaustives) Page 23 - Le bilan des émissions de gaz à effet de serre du territoire ciant l’ensemble des acteurs : pro- conduites par le Parc des Monts d’Ardèche sur 10 ans. ducteurs, artisans, gens de culture, ENCOURAGER UN URBANISME COHÉRENT élus, habitants des Mont d’Ardèche. La vocation issue de la Charte 1 du Parc. Page 24 - Favoriser un développement urbain de qualité Prenons l’utopie comme Code couleur par vocation. Page 25 - Des cahiers de recommandations architecturales méthode. » Les objectifs de l’action UN ENVIRONNEMENT PRÉSERVÉ Le nom de l’action Henri Belleville, Page 26 - Maîtriser l’affichage publicitaire Ancien Président Les montants financiers Page 27 - Encadrer la pratique des véhicules motorisés du Parc (2001-2008) de l’action Page 28 - Le Parc se décarcasse ! et les financeurs UN PROJET COMPRIS ET PARTAGÉ A près dix années d’existence et la mise en œuvre de la première charte, notre Parc a fait ses preuves. Page 29 - Le soutien aux projets scolaires Page 30 - Les samedis découverte Développement durable, préserva- Les éditions Page 31 - Communiquer auprès des habitants et élus du Parc Le lieu de l’action, Page 32 - La Maison du Parc véritable vitrine des Monts d’Ardèche tion des milieux naturels, maîtrise et publications lorque celle-ci Page 33 - 10 sites pour les dix ans du Parc de notre consommation énergéti- est localisée. que et bien d’autres sujets ont été Page 34 à 36 - L’Europe partenaire des Monts d’Ardèche au cœur de notre action. Loin d’être Page 37 - La Charte II dans les grandes lignes une collectivité comme une autre, Les suites qui seront données Les chiffres clés résultants Pages 38 à 39 - Bilan financier et indicateurs chiffrés le Parc est un outil fondamentale- à l’action ou les actions liées. de l’action conduite Pages 40-41 - Dans les coulisses du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche. ment militant pour préparer l’ave- Pages 42-43 - Liste de toutes les actions du Parc depuis 2001 Page 2
C arte d’identité du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche Les dates clés • 1995 : création de l’association de préfiguration. • 1997 : obtention du 1er programme européen Leader. • 2001 : le 9 avril, signature par le 1er Ministre, du décret de classement des Monts d’Ardèche en Parc. • 2004 : mise en œuvre du programme LIFE sur les sites du Tanargue, du Mézenc et de Montselgues. Les 46 Parcs naturels régionaux ont été créés pour protéger et mettre en valeur de grands espaces ruraux habités. Les paysages, les • 2005 : adoption de deux documents milieux naturels et le patrimoine culturel des Parcs sont de grande qualité mais leur équilibre demeure fragile. Les Parcs s’organisent cadres : le guide de développement autour d’un projet concerté de développement durable. de l’éolien et la charte signalétique. • 2006 : contribution à l’obtention Le Parc Les missions des AOC “Châtaigne d’Ardèche” et “Fin gras du Mézenc”. des Monts d’Ardèche, d’un Parc naturel régional • 2008 : candidature pour le nouveau c’est : • protéger et gérer les patrimoines naturels, culturels et paysagers, à travers programme Leader et lancement une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages, de la procédure de révision de la • 61 707 habitants (2006) Charte du Parc. • 180 000 ha • contribuer à l’aménagement du territoire, • 132 communes et 6 villes portes • 2009 : inauguration de la Maison • prendre part au développement économique, social, culturel du Parc au domaine de Rochemure (Aubenas, Lamastre, Privas, Saint-Agrève, et à la qualité de la vie, les Vans et Vernoux-en-Vivarais) à Jaujac. • 4 000 km de sentiers de randonnées • assurer l’accueil, l’éducation et l’information des publics, • 2011 : le Parc fête ses 10 ans dans 10 • 1 753 m, son point culminant • mettre en œuvre des actions expérimentales sites différents des Monts d’Ardèche, au Mont Mézenc ou exemplaires dans les domaines cités ci-dessus et participer à la rencontre de ses habitants. • 9 sites Natura 2000 à des programmes de recherche. Page 3
IDENTIFIER, GÉRER ET PRÉSERVER LES PATRIMOINES NATURELS La préservation de la biodiversité indissociable des Financement : ses par le Parc en partenariat avec l’ONF, la 325 000 € Chambre d’agriculture, le Syndicat des trans- LIFE Nature et Territoires humants et les collectivités locales. Il s’agissait dans un premier temps de stop- 465 000 € per l’avancée des résineux (pins à crochet LIFE Montselgues et mélèzes) par des opérations de déboise- (Europe, état, Région Rhône-Alpes ment afin de réouvrir des zones d’estives et et Conseil Général de l’Ardèche) favoriser ainsi le pacage extensif. L’élabo- ration d’un itinéraire des pratiques pasto- rales ainsi que des travaux de restauration de secteurs dégradés par les véhicules tout terrain ont complété cette action. Le soutien aux activités agricoles tradition- nelles s’est traduit également par la restau- ration des zones de production de myrtilles. Là aussi, le défrichement et l’élagage ont permis leur renouveau. Un autre milieu remarquable, celui des tourbières, a fait l’objet d’actions de dé- boisement sur deux sites : les sources du Estive du Tanargue Rieu Grand et la tourbière du Pradas. Pour le Rieu Grand, ce réseau de mini-tourbières La richesse du patrimoine naturel consti- Massif du Tanargue : était asséché par la colonisation forestière. tue l’une des caractéristiques d’un Parc déboiser pour préserver La lisière forestière a ainsi été repoussée Naturel Régional. Entreprendre des ac- les pelouses, les tourbières de quinze mètres et entre les tourbières, tions sur les milieux nécessite de bien des couloirs (corridors) favorables aux in- et les myrtilles. les connaître et d’associer étroitement sectes, ont été recréés. les habitants et élus locaux. Ces quarante dernières Comment concilier la gestion des mi- années, la déprise agrico- Tourbières sur le plateau lieux naturels avec l’activité pastorale le a eu pour conséquence Un plan de Montselgues et agricole ? Dans nos espaces, l’une ne saurait exister sans l’autre. une avancée rapide de la forêt, au détriment des de gestion pastorale TANARGUE Sur le territoire du Parc, plusieurs mas- landes, pelouses et tour- L’estive du Tanargue est la dernière estive sifs ont été identifiés pour leur richesse bières. Ces habitats ou collective de l’Ardèche. Or, la charte du Parc biologique : les massifs du Mézenc et milieux se distinguent par place l’élevage ovin comme le second élé- du Tanargue et le plateau de Montsel- leur rareté à l’échelle européenne et leur ri- ment fédérateur de l’activité agricole du gues. Ces trois sites ont fait l’objet de chesse biologique. Ils existaient autrefois es- territoire après la châtaigne. Le diagnostic deux programmes spécifiques intitu- sentiellement grâce au maintien d’une acti- foncier et pastoral sur l’estive collective, lés « LIFE ». Le programme « LIFE » est vité pastorale extensive. Le programme LIFE programmé en 2009, s’inscrivait donc dans l’instrument de financement de l’Union « nature et territoires » a permis de restaurer une stratégie d’accompagnement de l’acti- Européenne consacré aux projets envi- des dizaines d’hectares depuis 2004. Dans vité avec un triple objectif : identifier le fon- ronnementaux. ce cadre, plusieurs actions ont été entrepri- cier mobilisable pour la constitution d’une Page 4 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e
pratiques agricoles association foncière pastorale, identifier tion de toute intrusion humaine et garan- les pratiques pastorales pour la définition tissent la tranquillité des chauves-souris qui Chiffres clés d’un plan de gestion et identifier les usa- hibernent dans ce milieu souterrain. ges ayant un impact sur le pastoralisme, Massif du Tanargue et du Mézenc notamment les sports motorisés, afin de (LIFE « nature et territoires ») concilier les différentes activités. La création de • 3 km de sentiers réhabilités • 4 ha soustraits à la fréquentation diffuse réserves biologiques des 60 000 visiteurs/an • 3 hectares de forêt éclaircie Le LIFE « Plateau Deux dossiers de création de réserves bio- en faveur des myrtillaies de Montselgues » logiques domaniales (une dirigée et une in- tégrale) ont été réalisés sur le Tanargue en • 1 200 brebis pour 15 éleveurs • 10 hectares déboisés au bénéfice Ce programme LIFE visait partenariat avec l’ONF. Ce statut reconnaît la des pelouses d’altitude à préserver durablement richesse du massif et en garantit sa gestion. • 3 hectares déboisés et 15 hectares les landes, les tourbiè- de forêt éclaircie en faveur des tourbières Il s’agit d’assurer une gestion durable des es- res et les chauves-souris paces naturels d’intérêt majeur sur le secteur LIFE « Plateau de Montselgues » qui font la réputation du de « Grand Tanargue » et du « Mont-Aigu ». • 465 000 euros sur 4 ans Intervention dans les mines de Ste-Marguerite-La-Figère plateau de Montselgues. (octobre 2005 à décembre 2009) MONTSELGUES Les études permettant le classement en ré- • 100 hectares de landes restaurées Concentrés de biodiver- et les mesures agro-environnementales serve ont porté sur l’évolution du cortège flo- • 13 ha de zones humides restaurées sité, réserves d’eau natu- déjà en place. ristique des tourbières à travers la réalisation • 28 ha de terrains acquis relle du plateau et des vallées, ces milieux Les landes à genêt, bruyère et callune du d’un atlas des habitats naturels et de deux par le Conseil général de l’Ardèche fragiles sont menacés par des plantations plateau sont reconnues d’intérêt européen. plans de gestion (un pour chaque site). • protection d’une colonie de chauves-souris de pins qui gagnent chaque année du ter- Pour les préserver, il faut les entretenir. Le et édition d’outils de sensibilisation rain. pâturage contribue au maintien de la bio- (DVD, posters…) Lutter contre l’envahissement par les pins, diversité de ces landes en évitant notam- Le sommet du Mont combler les anciens fossés de drainage, dé- senclaver les tourbières pour favoriser les ment leur colonisation massive par le fa- meux Genêt purgatif ou par les arbres. Les Mézenc restauré déplacements d’animaux entre les sites, ou agriculteurs ont joué ici un rôle majeur. Plus Le point culminant de encore informer et sensibiliser le public, de 100 hectares ont ainsi été remis en état l’Ardèche, facile d’accès, tels étaient les objectifs et le programme par broyage mécanique, coupe manuelle MEZENC offre un panorama ex- d’actions inscrits dans un « plan de ges- ou brûlage dirigé. ceptionnel. La fréquenta- tion » établi sur 5 ans. Enfin, les travaux de mise en sécurité des tion touristique entraîne Les actions ont été facilitées par l’apparte- anciennes mines de la Rouvière à Sainte- une érosion des milieux nance de cette zone au réseau Natura 2000 Marguerite-Lafigère ont permis l’interdic- fragiles. Il s’agissait de mieux connaître les flux Édition Différentes méthodes de restauration ont été testées : brûlage dirigé, débroussaillement manuel, broyage mécanique. (nombre de passages, comporte- • Carnet de voyage « Sur le ments) en complément des études chemin de Taranis arga » déjà réalisées, afin d’entreprendre SSentier de découverte familiale. des travaux de restauration adaptés et efficaces. Ceux-ci ont permis de • Livret de l’enseignant mieux canaliser les itinéraires em- « Landes, tourbières, pruntés et de restaurer par ensemen- chauves-souris du plateau de Montselgues » cement les zones piétinées. 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e Page 5
IDENTIFIER, GÉRER ET PRÉSERVER LES PATRIMOINES NATURELS Un guide sur la « bonne » gestion des forêts Objectif : La forêt couvre 60 % du territoire du Parc et appartient en majorité à près de 20 000 propriétaires. C’est dire l’importance des enjeux liés aux paysages, à l’écologie ainsi Une conception aider les propriétaires qu’à l’environnement social. Or cette forêt variée est détenue par des propriétaires partenariale autour dans le choix des essences qui ne sont pas toujours des professionnels de la forêt. d’une grande diversité et les modes de gestion La conception d’un guide simplifié des stations forestières avait pour objectif d’établir Cette opération a fait l’objet d’un convention- de la forêt (2005-2011) nement avec le CRPF (Centre Régional des en premier lieu une typologie commune des différentes forêts couvrant le Parc. En se- cond lieu, ce guide visait à conseiller dans les différents modes de gestion et informer Propriétaires Forestiers) en associant l’en- Financement : sur les enjeux (production, conservation, accueil…). semble des acteurs forestiers locaux (ONF, 55 000 € l’interprofession Fibois, l’ex-DDAF, Conseil La forêt des Chambons - Tanargue général) ainsi que les partenaires natura- (État et Région Rhône-Alpes) listes (Frapna, Conservatoire Botanique du Massif Central, Parc National des Céven- En savoir plus nes…). Après un travail de synthèse biblio- graphique et des relevés de végétation sur sur les forêts du Parc l’ensemble du territoire du Parc, les inven- 60 % du territoire du Parc est forestier dont : taires de terrain ont abouti à la description • 50 000 ha de feuillus d’une cinquantaine de stations forestières (châtaigniers, chênes et hêtres) • 36 000 ha de forêts mélangés recentrées en 17 Unités stationnelles. Des • 25 000 ha de forêts de résineux sapinières du Mézenc aux chênaies vertes • une forêt globalement « jeune », de Malbosc, les forêts sont classées en fonc- souvent sous forme de futaie régulière tion des types d’habitats naturels qu’elles spontanée issue de la déprise agricole, abritent, ainsi que de la disponibilité en eau, mais aussi artificielle issue de plantations, de la richesse du sol et de l’altitude. • une part importante de forêts peu ou pas exploitée et un faible taux de récolte (20 % de l’accroissement annuel) Une gestion adaptée avec une accumulation des bois sur pied, • des espèces et des espaces remarquables, au type de boisement méritant une gestion conservatoire (pins Ce guide simplifié présente 17 groupes de de Salzmann, hêtraie, sapinière des forêts stations auxquels les propriétaires doivent chambons et du bois de Cuze, yeuseraie de la basse vallée de l’Eyrieux.) s’identifier à travers un jeu de question/ réponse. Il présente les recommandations de gestion en tenant compte à la fois de Édition l’amélioration de la fertilité de la station, du comportement des différentes essences et des éléments remarquables de la bio- diversité. 1 000 guides ont été édités en • Guide simplifié 2010 et diffusés auprès des propriétaires pour l’identification p forestiers. En complément de ce guide, des des stations forestières d Colonisation forestière sur d’anciennes terrasses formations et de l’initiation au perfection- agricoles à Beaumont nement ont été progressivement mises en place par le Parc et ses partenaires. Page 6 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e
IDENTIFIER, GÉRER ET PRÉSERVER LES PATRIMOINES NATURELS Pour un retour durable de la Loutre Elle avait totalement disparu de nos ri- rivières des Monts d’Ardèche mérite une > sensibiliser le public et les professionnels vières au cours du XXe siècle comme dans attention particulière car la belle furtive de l’environnement à la richesse et la fra- Objectif : beaucoup d’autres endroits en France en reste vulnérable. gilité des rivières du Parc dont la Loutre préserver les milieux raison de son piégeage et de la dégrada- C’est la raison pour laquelle, le Parc a dé- pourrait constituer l’emblème. tion de l’environnement. Depuis une di- cidé, dès 2005, de lancer un programme et les espèces à travers zaine d’années, la loutre d’Europe est de d’accompagnement de ce retour en mettant Ce plan d’action s’inscrit dans le prolonge- leur habitat (2005-2009) retour dans nos cours d’eau et il y a tout en œuvre une série d’actions destinées à : ment d’initiatives bénévoles qui ont débuté lieu de s’en réjouir ! D’abord parce qu’il > disposer d’une meilleure connaissance de fin 2004 par des prospections destinées à Financement : s’agit d’une espèce emblématique de la la reconquête du territoire par l’animal ; préciser l’aire de répartition de l’espèce dans 24 825 € faune européenne, ensuite parce qu’elle > assurer les conditions de son établisse- les Monts d’Ardèche. Pour cela, des forma- (État, Région Rhône-Alpes, est une sorte de baromètre de la qualité ment durable et de son développement tions à la connaissance de la Loutre et à la Agence de l’eau Rhône des milieux : nos rivières sont riches, vi- sur les rivières du Parc qui constituent un reconnaissance d’indices de sa présence ont Méditerranée et Corse) vantes, équilibrées et elle doit pouvoir habitat privilégié pour la reconquête des été organisées afin d’établir une cartogra- s’y maintenir ! Ce retour naturel dans les territoires voisins ; phie assez précise de sa distribution. Partager la connaissance pour mieux protéger Faire partager l’état des connaissances sur l’espèce pour mieux la protéger, tel était l’objectif que le Parc s’était fixé à travers une série d’actions auprès d’un large public, à commencer par les professionnels. • Une quinzaine de journées ont été orga- nisées pour former les naturalistes, techni- Formation à la reconnaissance des indices ciens de rivières et animateurs pêche à la de présence de la Loutre. connaissance de la Loutre, la reconnaissan- ce de ses indices de présence et à la prise Édition en compte de la loutre dans la gestion et l’aménagement des cours d’eau. Lutra lutra • Dans l’esprit du « livret Genette » déjà édité par le Parc, un « livret Loutre » a été réalisé • Affiche fête à l’attention du grand public. de la nature La Loutre d’Europe (Lutra lutra) : le plus gros mustélidé d’Europe ! et édition • Organisation de quatre soirées de confé- Mammifère semi-aquatique de la famille des Mustélidés (comme la Martre, la Belette, la Fouine) d’un livret rences et quatre sorties « Peuple des riviè- Taille : jusqu’à 1,30 m de longueur (queue comprise). « Sur la piste Poids : jusqu’à 10 kg res » en 2009-2010. de la Loutre » Mœurs : nocturne, solitaire et territoriale (1 individu sur 5 à 40 km de rivières). Autant d’actions de communication qui per- - 2009 Régime alimentaire : carnivore, se nourrit de poissons, d’amphibiens, d’oiseaux, d’invertébrés mettent aujourd’hui de dresser un bilan très (moins de 1 kg de nourriture/jour). positif en faveur du maintien de la loutre, illustré par un bon état des populations. 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e Page 7
CONNAÎTRE, GÉRER ET PRÉSERVER LES PATRIMOINES CULTUREL ET BÂTI Béalières, toitures de lauzes et de genêts : des patrimoines bâtis sauvegardés et valorisés Objectif : Le patrimoine architectural du Parc compte parmi ses éléments remarqua- identifier le patrimoine bâti bles deux types d’ouvrages : les béaliè- et préserver ses éléments res (canaux d’irrigations) et les toitures remarquables de lauzes et de genêts qui caractérisent l’habitat traditionnel ardéchois des AILHON LAURAC Cévennes méridionnales et des Sucs. Financement : Dès le début des années 2000, le Parc ST-MARGUERITE- LAFIGÈRE 30 000 € a engagé des actions de restauration Sauvegarde des toitures et de sauvegarde de ce patrimoine de lauzes - 2003-2006 exceptionnel. (Parc avec l’État et l’Europe) 64 000 € Valorisation des béalières La valorisation 2008-2009 (Région Rhône-Alpes) des béalières : concilier patrimoine et développement économique En haut : béalière à Freyssenet Ces canaux méritent d’être entretenus à plus En bas : toiture de genêt à Borée d’un titre. En effet, ils font partie du paysage pittoresque de l’Ardèche et ils jouent toujours Vue sur les toits du village de Beaumont un rôle important sur les plans écologiques et agricoles, en étant encore parfois utilisés ont été restaurés et où existe encore un petit européens. Le Parc a ensuite mis en place pour l’irrigation de terrasses cultivées. Mais réseau de béalières irriguant d’anciens pota- un groupe de travail pour relancer la filière leur entretien est de moins en moins assuré, gers. À Laurac, le défrichement du site s’est « lauzes » et envisager la pérennisation en raison de la diminution du nombre d’usa- avéré indispensable avant d’entreprendre d’une politique de sauvegarde des toitures gers et des dégradations croissantes causées les travaux. Le chantier a pris une dimension de lauzes et genêts (formations, ouvertu- notamment par les sangliers. Une opération sociale et pédagogique avec l’intervention res de carrières, aides financières…). Dans pilote a été menée dans le canton d’An- d’un atelier d’insertion et la réalisation d’un cette perspective, la possibilité de rouvrir traigues entre 1997 et 2001. Il s’agissait de jardin pédagogique irrigué par une béalière une carrière de schiste et de mettre en pla- valoriser les béalières dans leur dimension restaurée. ce une formation qualifiante est en cours historique, paysagère et écologique et de d’étude pour 2012-2013. faire de ce patrimoine une curiosité touris- tique. Le Parc a également accompagné les La sauvegarde communes et les associations de sauvegar- des toitures de lauzes Mais aussi… de dans la préservation des béalières et leur • Restauration de 3 fours à pain valorisation avec l’appui de la Fondation du Ce type de toiture est sérieusement menacé en 2005 : St-Genest-Lachamp, Patrimoine, comme à Sainte-Marguerite La- par les outrages du temps. En 2002, le Parc Le Roux et St-Julien-du-Gua figère, dans les Cévennes méridionales. Les s’est engagé dans un programme de sau- • Mise en valeur et interprétation habitants se sont également investis dans les vegarde et de valorisation de ces toitures (exposition et scénographie) opérations de réhabilitation. En témoigne le traditionnelles. Une quarantaine de projets au Moulin de Mandy à Pranles… site d’Ailhon où les murets en pierres sèches ont été accompagnés avec l’aide de crédits Page 8 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e
CONNAÎTRE, GÉRER ET PRÉSERVER LES PATRIMOINES CULTUREL ET BÂTI L’inventaire du patrimoine Objectif : identifier le patrimoine bâti et préserver ses éléments remarquables (2009-2010) COMMUNAUTÉ DE COMMUNES LA ROCHE DE GOURDON Financement : 10 000 € (Région Rhône-Alpes et Europe avec Leader +) Août 2010, équipe de terrain lors de l’inventaire de la Roche de Gourdon Une meilleure connaissance de son pa- L’inventaire s’intéresse au patrimoine bâti Chiffres clés trimoine est la base essentielle à sa sau- monumental (édifices insolites, édifices re- vegarde et à sa mise en valeur. Le Parc marquables, pierres sculptées, architecture, • 4 communes, Ajoux, Gourdon, St-Étienne-de-Boulogne et St-Michel-de-Boulogne a réalisé à titre expérimental un inven- ouvrages d’art…) ainsi qu’aux patrimoines ont été inventoriées. taire topographique du patrimoine bâti liés aux savoir-faire et au patrimoine bâti • 18 mois de travail ont été consacrés à cet inventaire : élaboration de la méthodologie, recherches, phase de terrain, analyse des informations de la Communauté de Communes de la vernaculaire (terrasses, muret, lavoirs, recueillies, réalisation des notices architecturales, consolidation dans la base de données Roche de Gourdon. fontaines…). Ce recensement permet de • 600 notices et 2 000 photos archivées connaître l’ensemble des patrimoines, d’en • 1 « kit inventaire » : une mallette regroupant tout le matériel nécessaire à l’inventaire évaluer l’intérêt, l’état de conservation et de terrain : GPS, télémètre, ordinateur portable, appareil photo et protocole de prospection. Une clé de lecture d’envisager des actions de restauration et du territoire de mise en valeur. Un inventaire permet de situer les édifices L’inventaire réalisé sur la Communauté de Mais aussi… Édition dans un contexte géographique ; il les place communes de la Roche de Gourdon a per- En 2011, le Parc expérimente un • Mémento également dans une perspective historique mis de mettre en évidence quelques élé- inventaire thématique en partenariat Inventaire re du patrimoine bâti et sociologique. Il révèle souvent des patri- ments architecturaux spécifiques : chemi- avec la commune de Lamastre : il s’agit moines non reconnus comme tel. Un inven- nées, lavoirs, génoises, escaliers extérieurs, d’inventorier, au cœur du centre-ville, taire, c’est un outil de diagnostic pour la va- fours à pains, ouvertures, potagers. Ces élé- le bâti et les savoir-faire liés à l’intense lorisation et l’aménagement du territoire ; ments sont décrits dans le document MÉ- activité artisanale et commerciale c’est aussi une clé de lecture du territoire, MENTO « inventorier son patrimoine bâti » d’hier à aujourd’hui. un outil pédagogique et culturel. qui rend compte de l’expérimentation. 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e Page 9
PROMOUVOIR UNE AGRICULTURE DE QUALITÉ AUX FONCTIONS MULTIPLES La structuration de la filière myrtille et sa promotion Objectif : La myrtille sauvage est une production la Chambre d’agriculture de l’Ardèche, a réel succès. Des démarches sont actuelle- agricole identitaire des Monts d’Ardè- permis d’identifier les enjeux : ment en cours pour étudier les techniques structurer les filières che. Elle procure un revenu d’appoint • une meilleure connaissance des spécifici- de reconquêtes et d’entretien de la myr- et promouvoir les productions à de nombreux producteurs-cueilleurs tés de la myrtille des Monts d’Ardèche, tilleraie, afin de développer sa production agricoles spécifiques ainsi qu’à des transformateurs du terri- • une promotion et valorisation du petit fruit, sur les Monts d’Ardèche. (2002-2011) toire. Par ailleurs, l’exploitation des myr- • un développement de la production. tilleraies permet de maintenir ouverts Dès 2004, une démarche d’identifica- Où pousse la des milieux remarquables (sous-bois de tion (analyses biochimiques) et de Financement : châtaigniers, landes…). qualification de la myrtille a été myrtille ? 43 000 € En effet, la plante pousse naturelle- entreprise. Pour appuyer cette De Valgorge à Saint-Agrève, de la Valorisation du produit ment mais exige un entretien régulier. caractérisation, une analyse Cévenne aux Boutières, la myrtille et structuration de la filière Pour espérer obtenir une récolte, il sensorielle et comparative a été pousse à partir de 600 mètres (Région Rhône-Alpes faut arracher ronces, bruyères et ge- confiée à la Maison du Goût de d’altitude sur un tiers du dépar- et Département de l’Ardèche) nêts de façon à permettre à la plante Bourg-en-Bresse. Depuis 2005, tement de l’Ardèche. Son terri- de se développer. une journée de promotion et de toire se confond avec celui du Parc découverte du produit, le Marché Naturel Régional des Monts d’Ardèche, et Dès 1999, un premier état des lieux de la de la myrtille (le deuxième samedi d’août), s’étale sur la Montagne Ardéchoise. Chiffres clés filière myrtille, réalisé en partenariat avec bénéficie du soutien du Parc et connaît un • L’Ardèche est le 1er département Bonne pour la nature producteur de myrtilles sauvages En haut : myrtilles transformées En bas : récolte de myrtilles au peigne Carte : zone de production myrtille (G. Méjean) Marché de la myrtille à Mézilhac et l’économie locale • La récolte est estimée à environ 500 tonnes/an Le travail de valorisation de la myrtille s’est • Augmentation du prix de la myrtille poursuivi par la promotion des vertus de la aux producteurs de +40 % en euros « perle bleue des Monts d’Ardèche » auprès constants entre 2000 et 2009 des consommateurs, tout en accompagnant • Environ 2 000 visiteurs chaque année la filière vers l’identification de sa produc- au marché de la Myrtille de Mézilhac tion grâce à la marque « Produit du parc • 16 restaurants du Parc proposant des myrtilles à leurs menus en saison naturel régional des Monts d’Ardèche ». Ce travail a été conduit en parallèle de la structuration des producteurs et amateurs du petit fruit autour d’une association : « La Édition Myrtille Sauvage d’Ardèche ». Ces efforts de promotion et de structuration se sont concrétisés de manière positive par une augmentation du prix d’achat des myrtilles • Affiche aux producteurs. Pour les producteurs, la du Marché d myrtille sauvage offre des perspectives ; de la myrtille 2011 d ceci ouvre la voie à l’extension des surfaces de myrtilleraies sur les Monts d’Ardèche. En l’espace de 10 ans, la ressource d’appoint que constituait la myrtille est devenue une véritable filière agro-économique. Page 10 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e
PROMOUVOIR UNE AGRICULTURE DE QUALITÉ AUX FONCTIONS MULTIPLES La relance des variétés fruitières anciennes Lors de la préfiguration du Parc natu- en prenant en charge les coûts d’entre- Objectif : rel régional des Monts d’Ardèche, deux tien des vergers (travaux et matériels). Par opérations pilotes ont été conduites sur ailleurs, des stages d’initiation à la greffe connaître et sauvegarder la thématique des fruits anciens. Tout et à la sauvegarde des arbres fruitiers ont ST-CHRISTOL le patrimoine agricole d’abord, un travail de recensement des été proposés au grand public entre 2005 (2004-2009) variétés fruitières anciennes (pomme, et 2008 avec l’appui du Parc. Le Parc a sou- JOANNAS poire, cerise, pêche…) a été mené dans haité développer ce type de formations en les Boutières et en Cévennes avec l’asso- multipliant les sessions et en créant des Financement : ciation L’œil Dormant. outils de sensibilisation aux variétés frui- 30 172 € Sur la base de cet inventaire, un pro- tières anciennes (poster, livrets…). Malgré (Région Rhône-Alpes gramme de sauvegarde et de valorisa- ces dynamiques et pour différentes raisons et Département de l’Ardèche) tion a été ensuite engagé en partenariat (défauts de moyens d’entretien, perte de avec les communes. Il s’est concrétisé par la maîtrise foncière), en 2010, le verger la plantation de deux vergers conserva- de Joannas n’est plus un site démonstratif. toires à Joannas en Cévennes (domaine Celui de Saint-Christol reste, quant à lui, au du Château de Logères) et à Saint-Chris- cœur du projet de la commune. tol, dans les Boutières (terrain commu- nal). Les variétés fruitières tradition- Vers une économie nelles de chacun de ces sites y sont représentées. Plusieurs actions se sont locale liée aux arbres inscrites dans le prolongement de ces fruitiers anciens opérations pilotes. En 2005, le Parc des Monts d’Ardèche a accompagné la Communauté de communes Une action Roche de Gourdon pour la mise en place conservatoire et d’un atelier mobile collectif de pressage de fruit. Ce travail a permis de souligner l’inté- pédagogique rêt, l’opportunité et la faisabilité de ce type Stage de greffe - Joannas, 2006 Des actions pédagogiques pour sensibiliser d’infrastructure pour le territoire et la pré- le public à la valeur de cette biodiversité servation du patrimoine variétal. arboricole ont été Néanmoins, malgré développées. l’accompagnement Édition Ainsi entre 2002 dynamique de ce et 2006, le Parc projet par la Com- a accompagné et munauté de com- encouragé les parte- munes, peu de naires chargés de la producteurs se sont gestion des vergers saisis de cet outil et (communes concer- le pressoir n’est à nées et association) ce jour pas encore à l’accueil du public opérationnel. • Poster ster variétés de pommes Verger conservatoire sur ces sites vitrines, s,, Plaque variétale en lave émaillée et journée de formation - Saint-Christol anciennes des Monts d’Ardèche 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e Page 11
PROMOUVOIR UNE AGRICULTURE DE QUALITÉ AUX FONCTIONS MULTIPLES Le châtaignier, arbre ressource du Parc Objectif : L’étude de la ressource châtaignier réali- sée en 2008 avec le Centre Régional de la développer la filière bois Propriété Forestière est riche d’enseigne- et la production de châtaignes ments. Elle montre qu’environ la moitié de (2005-2010) la ressource, soit 15 000 ha, se situe dans des secteurs où les conditions sont favora- bles à la production de bois. Financement : Les secteurs de Valgorge, Montpezat, Jau- 65 300 € jac, Barnas concentrent le plus de zones 26 présentoirs pour les offices favorables. Le Parc a également conduit 4 du tourisme (2006 et 2007) chantiers démonstratifs en 2005-2006 en et 16 petits présentoirs sylviculture du châtaignier chez quatre pro- pour les maisons et musées priétaires sur un total de 7 ha. (Région Rhône-Alpes et Département de l’Ardèche) 25 000 € Filière bois artisanale Conversion châtaigneraie Parmi les pistes de nouveaux débouchés (Région Rhône-Alpes au bois de châtaignier figurent des objets et Département de l’Ardèche, CRPF) ou mobiliers utilisant les petites sections. 307 000 € À partir de l’étude « design bois et vanne- pour 10 castagnades (sur 10 ans) rie de châtaignier » réalisée avec l’école soit une moyenne de 30 000 €/an des Beaux-arts de St-Étienne (2004), (Région Rhône-Alpes Châtaigneraie traditionnelle un mobilier original de type présentoir a et Département de l’Ardèche) été imaginé. Le châtaignier représente la première En 2007, des ébénistes du Parc ont conçu essence des Monts d’Ardèche dont il une série de prototypes. Depuis 2008, plus couvre un quart des massifs forestiers. de 40 exemplaires du présentoir ont été Sur les 30 000 ha de châtaigneraies in- mis à disposition des Offices de Tourisme et ventoriés, seulement 5 000 ha sont des des maisons et musées du Parc. vergers. Ils produisent 5 000 tonnes de fruits par an, faisant de l’Ardèche le pre- mier département producteur français De nouveaux (environ 40 % de la production nationa- Châtaignier destiné à la menuiserie débouchés pour le). Cependant, d’avantage de surfaces pourraient être exploitées offrant ainsi La conversion la châtaigne un réel potentiel de développement de Depuis sa création, le Parc accompagne la la filière. en châtaigneraie bois filière castanéïcole et en 2006, la châtaigne La filière bois est sous-exploitée depuis L’article 28 de sa charte constitutive souli- d’Ardèche a obtenu l’AOC. C’est une recon- longtemps en raison de conditions phy- gne que « le Parc doit favoriser l’exploita- naissance du savoir-faire des castanaéïcul- siques et structurelles (morcellement, tion forestière tout en maîtrisant les risques teurs pour garantir aux consommateurs Boîte de châtaignes confites à la ferme accès routier). Or, certaines parcelles de dégradation de l’environnement et des une châtaigne fraîche et transformée de Secrets Fermiers recèlent un potentiel sylvicole. paysages ». qualité, ancrée dans son terroir. Page 12 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e
rencontres en Corse… un groupe de casta- réseau « Menus castagnades » composé néïculteurs transformateurs s’est structuré. de restaurateurs, auberges, tables d’hôtes Chiffres clés En 2009, l’appui du Parc a permis d’éla- qui régalent les amateurs des saveurs des borer un design et un emballage pour les châtaignes associés aux produits du terroir Filière châtaigne châtaignes confites « Secrets fermiers ». Un et de saison. • 5 000 hectares de vergers prototype de machine à confire à la ferme traditionnels productifs • 5 000 tonnes/an de châtaignes a également été créé. En 2010, les premiè- Fêtes de la châtaigne : commercialisées res commercialisations ont débuté. les castagnades • 65 variétés traditionnelles en « AOC Châtaigne d’Ardèche » Un entretien Événement automnal incontournable, les Filière bois salutaire Castagnades sont devenues le meilleur • 3 583 châtaigniers ont été élagués moyen d’assurer la promotion et la valorisa- lors de 96 chantiers. Une opération d’élagage des vergers a été tion du rôle économique, social et environ- • 76 propriétaires ont ainsi pu bénéficier conduite en 2006 et 2007 pour garantir une nemental du châtaignier. Coordonnées par d’un appui financier de l’ordre de 40 % production de qualité, notamment dans le le Parc depuis 12 ans et animées par les ha- du coût d’élagage. • 16 élagueurs se sont impliqués cadre de l’AOC « Châtaigne d’Ardèche ». bitants des communes, ces fêtes renforcent dans cette opération qui a permis Cette opération a contribué à la prévention l’attractivité touristique du Parc en arrière- de mobiliser plus de 160 000 € en faveur des risques sanitaires et a participé à la saison. Elles sont devenues aujourd’hui, de la châtaigneraie ardéchoise. gestion de l’espace des Monts d’Ardèche. l’une des vitrines des produits du terroir et Le Parc souhaitait mieux connaître le rôle de l’économie ardéchoise. Ce sont désor- Filière bois des châtaigneraies en tant qu’écosystème mais onze villages qui accueillent les Casta- • 4 chantiers forestiers. Trempage des châtaignes vers Malarce-sur-la-Thines • 7 ha de travaux. et établir un lien entre la richesse de la gnades de la mi-octobre à la mi-novembre. • 1 étude cartographique de la ressource, faune et de la flore qu’elles abritent et les sur 15 000 ha en bois. pratiques de gestion. Pour cela, un suivi Concours gastronomique des espèces bio-indicatrices (chauves-sou- ris, insectes…) a été mené. L’analyse des résultats pourrait aboutir, dans les années à venir, à la reconnaissance de cette biodi- Édition versité des châtaigneraies traditionnelles. • Mémento Châtaigne « Le châtaignier, arbre ressource » Castanéiculteur et filets de récolte et gastronomie EEn 2009, le Parc vers Saint-Pierreville a édité un Mémento Le Parc a organisé pour les professionnels à destination de tous En 2006, un groupe de producteurs a sol- des concours gastronomiques « l’assiette à les propriétaires de le licité le Parc afin de l’accompagner dans la la châtaigne » au niveau européen, local et ch châtaigniers afin de les valorisation de la châtaigne par l’acquisition inter-Parcs, et édité des recueils de recet- se sensibiliser aux enjeux sylvicoles, castanaéïcoles et de sylvicole d’un nouveau savoir faire : le confisage à la tes. Des formations ont été initiées pour les protection de la biodiversité. ferme. Après avoir testé la fabrication d’une professionnels des métiers de bouche, afin châtaigne confite à la ferme, il s’agissait de qu’ils deviennent des ambassadeurs de la • Recueil R il de d recettes former des producteurs, lors notamment de châtaigne. Enfin, depuis 2003, c’est tout un « La châtaigne en cuisine » - 2011 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e Page 13
PROMOUVOIR UNE AGRICULTURE DE QUALITÉ AUX FONCTIONS MULTIPLES La belle des Echamps a la patate ! Objectif : place d’un cahier des charges, la réalisation d’un livret promotionnel et la formation des structurer les filières agriculteurs pour mener des démarches et promouvoir les productions commerciales adaptées. agricoles spécifiques VALLÉE (2002-2008) DE L’EYRIEUX Une plus value paysagère et Financement : 51 000 € économique… sur les de 2002 à 2005 tables ardéchoises (Europe FEOGA, Région Rhône-Alpes et Département de l’Ardèche) La commercialisation de la pomme de terre a été lancée début 2005. Après un travail de prospection par les producteurs auprès des metteurs en marché, une nouvelle Pommes de terre cultivées en terrasse structure juridique (Groupement d’Intérêt économique) a été créée afin de commer- cialiser collectivement leur produit sous la marque « Echamps de l’Eyrieux ». La valorisation de la belle des Echamps a été assurée notamment en partenariat avec les restaurateurs locaux alors que la couverture médiatique a permis de toucher à suivre… les consommateurs, chaque printemps, lors du lancement de la saison. Sur le volet agricole, deux outils financiers d’intervention sont programmés : Récolte de pommes de terre Reportage TV dans la vallée de l’Eyrieux Une dynamique • PSADER 2012/2013 (Programme Stratégique pour l’Agriculture d’avenir et le Développement Rural). En 2008, les producteurs, en partenariat Pour la mobilisation du foncier agricole Les terrasses cultivées avec le Parc et la Chambre d’agriculture, et la gestion de l’espace. En 2000, dans le cadre d’une étude sur les l’Ardèche, un groupe de jeunes agricul- ont valorisé leur production auprès de la Région Rhône-Alpes terrasses cultivées du Parc naturel régio- teurs a créé une association baptisée « les restauration collective et des cantines sco- et co-financement Leader : 558 306 € nal des Monts d’Ardèche, la production de Echamps de l’Eyrieux ». Sur les conseils laires. L’objectif étant de développer la dis- • PPT 2011/2016 (Plan Pastoral pommes de terre primeures de la vallée de de professionnels et avec l’appui du Parc, tribution en circuit court des produits des Territorial). Pour l’aménagement et la l’Eyrieux a été identifiée. Elle s’est révélée l’association a pu approfondir le dévelop- Echamps de l’Eyrieux sur le territoire. Plus gestion des espaces agro-pastoraux. comme une activité économique aidant à la pement de son offre : conditionnement, de 30 tonnes de pommes de terre sont Région Rhône-Alpes, FEADER préservation des terrasses ou « échamps ». commercialisation, distribution… commercialisées chaque année et trois et Département de l’Ardèche : Cette production peut représenter 50 % Un travail a également permis de démon- jeunes agriculteurs fraîchement installés 1 040 272 € du revenu des exploitations agricoles. Ac- trer les spécificités du terroir de la vallée ont rejoint le GIE en 2010 pour continuer compagné par la Chambre d’agriculture de de l’Eyrieux. Ce travail a abouti à la mise en l’aventure. Page 14 2 0 0 1 / 2 0 1 1 - 1 0 a n s d ’a c t i o n d a n s l e P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s M o n t s d ’ A r d è c h e
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