Niveau d'alerte : Naturel - Les secrets des cellules NK
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Niveau d’alerte : Naturel Les secrets des cellules NK par David Massé Voici un tandem bien insolite. Une grosse cellule (N) accolée à une plus petite (T) dans une étreinte qui à première vue semble inoffensive. Mais les apparences sont trompeuses. La petite est en fait une cellule tumorale, qui s’apprête à connaître le courroux de la grande. Agrandie 4500 fois, la cellule «N» peut paraître assez disgracieuse, avec sa surface hétéroclite parsemée de protubérances. Mais au fond, elle cache un potentiel incroyablement riche. Cette cellule, c’est une NK. «N» pour «Natural», «K» pour «Killer». La spécialité de cet incomparable acteur de l’immunité : tuer naturellement. Autrement dit, les cellules NK n’ont pas besoin d’entrer préalablement en contact avec un agent pathogène pour être activées. Au niveau du système immunitaire, ces cellules font office de patrouilleurs de l’organisme. Par un mécanisme de reconnaissance fascinant, elles sont capables de discerner le soi (nos propres cellules) du non-soi (cellules infectées ou tumorales). Et une fois qu’elles ont déniché leur proie, elles la rayent de notre système avec une redoutable efficacité. Depuis leur découverte en 1975, ces protecteurs naturels ont suscité la curiosité de milliers de chercheurs à travers le monde. Et c’est loin d’être terminé...
Laissez passer la patrouille «Désolé, toutes vos données ont été effacées. Il va falloir rempla- cer le disque dur». Ces paroles pro- noncées par le technicien auquel vous avez confié votre ordinateur défectueux résonnent amèrement à vos oreilles. Vous ne pensiez jamais en arriver là. Hier encore, vous navi- guiez paisiblement sur internet, loin de vous doutez qu’à ce moment précis, votre disque dur serait irré- médiablement endommagé et vos Tout comme cette patrouille romaine, les cellules NK parcourent données irrécupérables. Un virus l’organisme à la recherche de cellules tumorales ou infectées par un informatique a sournoisement infil- virus. (Photo tirée d’Astérix chez les Belges, par Goscinny et Uderzo). tré votre système. Bien entendu, ceci aurait pu être évité. De nos jours, une panoplie proches parents sont les lymphocy- littéralement. Les cellules NK et les d’antivirus est offerte aux propriétai- tes T cytotoxiques. En fait, ces deux lymphocytes T cytotoxiques s’acco- res d’ordinateurs. Grâce à ce type types cellulaires ont tellement en lent à leur cible et libèrent des enzy- de logiciel, il est possible de procé- commun qu’on pourrait aisément les mes spéciaux qui créent des pores der à un examen de tous vos fi- qualifier de frères cellulaires. Des dans la membrane cellulaire. Cette chiers. Le principe de cette opéra- frères tueurs, qui possèdent tous dernière devient donc perméable, ce tion est simple : le logiciel antiviral deux l’outillage nécessaire pour dé- qui perturbe l’équilibre hydrique le la vérifie chaque fichier individuelle- truire les cellules «malades» de l’or- cellule. Le prédateur vient de sceller ment et s’assure qu’aucun d’entre ganisme. Comment ces extermina- le destin de sa proie. C’est la mort eux n’est atteint par un virus ou un teurs professionnels s’y prennent-ils? par lyse cellulaire. autre élément indésirable. En trouant la peau de leur victime, Il n’y a pas que pour les ordi- nateurs que cette tâche de surveil- lance s’avère essentielle. Tous les êtres vivants sont également sujets à des attaques provenant de l’exté- rieur. C’est pour cette raison qu’ils sont dotés d’un système de défense. Parmi la multitude d’acteurs jouant un rôle dans cette monumentale pièce de théâtre que constitue l’im- munité, on retrouve des patrouil- leurs. Comme les antivirus informa- tiques, ces derniers parcourent l’or- ganisme et s’assurent que toutes les cellules sont saines et fonctionnelles. Ces agents, ce sont les cellules NK («Natural Killer cells» en anglais). Constituant environ 15% des globules blancs du sang, les NK s’at- taquent aux cellules infectées par un virus ou présentant des propriétés tumorales. Comme elles ne sont pas confinées dans une partie du corps en particulier (il n’y en a pas seule- ment dans le sang, mais également dans la rate, le foie et dans plusieurs Portrait de la grande famille de l’immunité. autres tissus périphériques), on dit Les cellules NK sont encerclées en rouge. qu’elles sont ubiquitaires. Leurs plus (Photo tirée d’Immunobiology, par Janeway et al., 2005) 2
À gauche, deux cellules NK s’attaquent à une cellule tumorale. À droite, un lymphocyte T cytotoxique fait de même. (Photo tirée d’inter- net : http://www.biofuture- wettbewerb.de/index.php? index=198) Des cellules nulles? çaient une toxicité spontanée dirigée ler cells», faisant ainsi référence à En 1973, l’équipe du profes- contre des cellules tumorales chez la leur cytotoxicité spontanée. En effet, seur Ivan Maurice Roitt fut témoin souris. Le premier groupe, dirigé par contrairement aux lymphocytes qui d’un phénomène pour le moins Rolf Kiessling, était basé à Stock- doivent entrer en contact avec un troublant : des cellules qui avaient la holm en Suède. Le second, mené par élément étranger pour être activés, capacité de détruire d’autres cellules Ronald B. Herberman, était améri- les cellules NK matures le sont natu- et qui n’appartenaient à aucun des cain et œuvrait au National Cancer rellement. types cellulaires connus. Ces derniè- Institue dans le Maryland aux États- res reçurent donc temporairement Unis. Les deux laboratoires, situés à Les sous marins de Klas Kärre la très dévalorisante appellation de environ 6500 kilomètres de distance, On prétend souvent que les cellules tueuses «nulles» («null cells» ont remarqué le même phénomène scientifiques sont terre à terre, qu’ils en anglais). Deux ans plus tard, deux pratiquement en même temps. Kies- n’ont aucun esprit créatif. C’est équipes de chercheurs observèrent sling décida de rendre justice à ces complètement faux! Au fond de cha- le même phénomène. Des cellules nouvelles entités biologiques en les que chercheur sommeille un artiste non répertoriées à ce jour exer- baptisant officiellement «natural kil- qui ne demande qu’à s’éveiller. Les travaux de Klas Kärre, un biologiste suédois, constituent sans doute l’une des plus belles illustrations de cette assertion. Comme un peintre trouvant son inspiration dans la nature qui l’entoure, Kärre s’est inspiré d’une histoire réelle survenue dans son pays d’origine au début des années quatre-vingt. Des sous-marins étran- gers avaient été aperçus dans les eaux territoriales suédoises. Étant donné l’inefficacité de la marine à les repérer, on avait demandé assistance aux pêcheurs locaux. Ces derniers pouvaient procéder de deux façons. On avait d’abord songé à leur four- nir une série de photographies re- présentant tous les sous-marins étrangers susceptibles de se retrou- ver dans l’espace maritime suédois. Mais cette idée fut vite abandonnée car il y avait trop de submersibles à reconnaître. Pourquoi ne pas plutôt procéder de façon inverse et opter pour un niveau d’alerte naturel? On Les cellules du système immunitaire communi- a donc appris aux pêcheurs à ne quent entre elles via les cytokines, de petites molé- distinguer que les sous-marins sué- cules solubles, dont la liste semble ne plus vouloir dois ; il n’y finir de s’allonger. Les cellules NK sont encerclées en rouges. (Photo tirée de Kuby's Immunology, par Goldsby et al., 2000) 3
avait que trois modèles, c’était donc beaucoup plus simple! Si jamais un marin suédois apercevait l’un des siens, il n’avait pas à le signaler aux autorités. Ainsi, à partir de cette his- toire, Kärre déduit qu’il y avait deux façons de discerner le soi (nos pro- pres cellules) du non-soi (cellules infectées ou tumorales) : «l’activation après la reconnaissance du non-soi ou l’inhibition après la Environ 6500 kilomètres séparent les deux laboratoires qui ont offi- reconnaissance du soi». Cette dicho- ciellement découvert les cellules NK en 1975. (Photo tirée d’internet : tomie, Klas Kärre a eu la géniale http://www.timeanddate.com/worldclock/distanceresult.html?p1=419&p2=239) idée de l’appliquer à sa thèse de doctorat. Bien entendu, cette der- Papiers s’il vous plaît nière traitait des cellules NK. Lors- N’en déplaise aux bien-pensants de ce monde, la biologie cel- qu’est venu le temps de résumer ses lulaire est affaire de superficialité. Afin d’identifier et de caractériser travaux, le jeune chercheur s’est un type cellulaire en particulier, l’important pour le chercheur, ce efforcé de dresser la liste de toutes n’est pas l’intérieur de la cellule, mais bien l’extérieur. Non pas que les cibles potentielles des cellules l’intérieur n’est pas intéressant, mais il est simplement plus difficile NK. Le résultat fut décevant : beau- d’accès. En effet, le cœur de la cellule est protégé par une mem- coup trop long et inutilement com- brane semi-perméable, qui sert à maintenir son équilibre interne. plexe. Fort bien. Comment dire la Or, à la surface de cette membrane, on retrouve des «marqueurs» même chose de façon plus suc- qui sont des molécules qui remplissent différentes fonctions. Les plus cincte? C’est alors que l’histoire des connus sont les CMH (complexe majeur d’histocompatibilité) qui se sous-marins lui revint en mémoire. répartissent en deux classes (classe 1 ou 2). Au niveau immunitaire, Pourquoi, au lieu d’énumérer ce que leur rôle est vital : ce sont les marqueurs du soi. Le CMH s’arrime à les NK détruisaient, ne pas plutôt un peptide (un fragment de protéine), exactement comme deux piè- résumer ce qu’ils ne détruisaient ces de puzzle. Par conséquent, on peut dire que la cellule présente pas? Surprise! Ce fut tellement facile deux cartes d’identité au système immunitaire : son CMH (permis que l’explication marqua Kärre au de conduire) et le peptide qui lui est associé (assurance-maladie). On fer rouge. Les cellules épargnées par parle donc d’une double reconnaissance (peptide + CMH) par le sys- les NK partageaient toutes une tème immunitaire. Si cette double vérification échoue, alors la cel- même caractéristique : elles expri- lule est perçue comme non-soi et peut faire ses prières. maient à leur surface un haut niveau Les CMH sont des marqueurs communs, c'est-à-dire qu’on les de CMH de classe I, un marqueur retrouve sur plusieurs types cellulaires. En immunologie, ce type de qui les identifiait clairement comme marqueur a son utilité. Cependant, il en existe d’autres qui sont spé- du soi. cifiques à un seul type de cellule. Lorsqu’il y a de nouvelles découver- Ces quelques lignes, résu- tes dans ce domaine, les chercheurs jubilent : ils disposent enfin mant la thèse de doctorat de cet d’«empreintes digitales» cellulaires, qu’ils peuvent mettre en évi- étudiant suédois, marqueront le dence avec un anticorps monoclonal. début d’une révolution dans le do- maine de l’immunologie. De ces La révolution monoclonale Un anticorps monoclonal est un anticorps qui ne reconnaît quelques lignes naîtra l’hypothèse du qu’une seule molécule. Comment ces petits bijoux moléculaires «missing self» (littéralement «soi sont-ils utilisés en recherche? Lorsqu’on désire caractériser une cel- manquant»). Cette hypothèse, Kärre lule, on commence par greffer à l’anticorps une molécule fluores- et ses collègues la peaufineront à cente, qui servira de traceur. Cet anticorps fluorescent est ensuite l’institut Karolinska à Stockholm, et mis en présence des cellules étudiées. Les cellules qui ont fixé l’anti- publieront un article en 1986 dans la corps se démarquent des autres et peuvent ensuite être séparées. prestigieuse revue scientifique bri- Merci à Georges Köhler et à Cesar Milstein, qui ont mis au point cet tannique Nature, article qui révolu- ingénieux procédé pour produire de tels anticorps. Cette technique tionnera non seulement la recherche est celle des hybridomes, et consiste à fusionner une cellule produc- sur les NK, mais bien toutes les au- trice d’anticorps avec une cellule tumorale. On obtient donc une tres branches de l’immunologie. cellule immortelle, qui nous donne des anticorps à volonté. Il fallait y penser… 4
s’identifier, deux messages opposés lui sont envoyés. Le premier inhibe son activité lytique, sa cible lui signa- lant qu’elle fait partie du soi. Le se- cond active la cellule NK et la place en mode «extermination». Or, ce qui est intéressant, c’est que peu importe si la cellule cible est contrô- lée positive (on détruit) ou négative (on épargne et on continue à pa- trouiller), la cellule NK reçoit pres- que toujours les deux signaux anta- gonistes en même temps. Comment alors se joue le destin de la cellule cible? La clef, c’est de concevoir le mécanisme comme une balance. C’est la somme des signaux opposés qui ultimement déterminera l’avenir de la cellule. Si on retrouve un ni- veau élevé de CMH de classe 1 à la surface de la cible, il y a de fortes chances pour que l’inhibition l’em- porte. Par contre, si les molécules de CMH se font rares, ce qui est souvent le cas pour les cellules tu- En a, la cellule NK est inactivée. En b, il n’y a pas de signal d’inhibi- morales ou infectées, alors la balance tion. La cellule NK est donc activée. penchera plutôt du côté de l’activa- (Photo tirée de Arthritis Research & Therapy Vol 6 No 1 tion. Natural killer cells and autoimmunity, par A. R. French and W.M. Yokoyama) Le Québec et les NK Connais-toi toi-même pertinentes. Toutefois, on ne peut La décennie quatre-vingt-dix a Pour Socrate, la sagesse pas- passer sous silence celle réalisée par été celle des NK. Partout à travers sait d’abord et avant tout par la Wayne Yokoyama. M. Yokoyama et le monde, des scientifiques ont joint connaissance de soi. Son célèbre ses collaborateurs ont en effet été leurs efforts afin de percer les mys- «connais-toi toi-même» est d’ailleurs les premiers à démontrer de quelle tères de ces remarquables acteurs tellement universel qu’il s’applique façon l’activité lytique des NK était de l’immunité. Au Québec, plusieurs même au niveau cellulaire. Dans le réprimée. Leurs travaux réalisés chercheurs sont entrés dans la cas des cellules NK, cette devise du chez la souris ont permis de mettre danse. À tel point que certains ont disciple de Platon s’est même avérée en évidence le rôle d’un récepteur à même choisi d’y consacrer toute d’une importance capitale. Comme la surface des cellules NK qui recon- leur carrière. C’est le cas de Suzanne Klas Kärre venait de le démontrer, naît et fixe le CMH de classe I sur les Lemieux, chercheuse à l’Institut Ar- les cellules NK ne détruisent pas les cellules cibles. mand-Frappier et sommité au Qué- cellules du soi, c'est-à-dire celles qui Il a été établi que ce fameux bec en matière de cellules NK. Titu- présentent à leur surface un haut récepteur qui freine les NK dans laire d’un doctorat de l’Université niveau de CMH de classe I. Par leur élan destructeur appartient à Laval et d’un post-doctorat qu’elle a conséquent, un mécanisme d’inacti- une grande famille de gènes située effectué en France, Mme Lemieux a vation devait exister, par lequel la sur le chromosome 6 chez la souris. consacré plus de trente ans à ces fonction «tueuse» des NK était inhi- Ce groupe de gènes a été baptisé cellules, dont elle connaît l’histoire bée. Ce fameux mécanisme restait Ly49. Grâce à cette expérience, le sur le bout des doigts. donc à élucider. modèle de la «double signalisation» Invitée dans les congrès inter- Bon nombre de chercheurs passait enfin de concept à réalité. nationaux, elle a rencontré les plus s’attelèrent à cette tâche vers la fin Yokoyama a d’ailleurs énormément grands chercheurs dans le domaine. des années quatre-vingt. Plusieurs contribué à développer et à raffiner En 1994, Suzanne Lemieux et ses équipes ont contribué à démystifier ce fameux mécanisme dualiste. collaborateurs de l’Institut Armand- ce processus. Parler de tous leurs L or squ’une cellule NK Frappier ont vu leurs efforts récom- travaux serait malheureusement «contrôle» une cellule de l’orga- pensés en réussissant à développer trop long. Difficile de choisir parmi nisme, un peu comme un policier un anticorps monoclonal. D’une spé- un si grand nombre d’expériences demanderait à un suspect de cificité exemplaire, il permet de 5
cibler un récepteur clef présent à la admet Mme Lemieux en parlant de pas pleinement fonctionnelles et surface des cellules NK. Ce précieux son fameux anticorps, «mais il est prêtes à accomplir leur tâche. Elles outil de recherche a été utilisé par hautement spécifique». passent par un long processus (qui plusieurs laboratoires à travers le Le récepteur auquel l’anti- débute dans la moelle osseuse) au monde. «Il est difficile à produire», corps de Suzanne Lemieux se fixe cours duquel elles subiront toute est Ly49C. Il est important parce une série de transformations pour qu’il contribue au mécanisme d’inac- finalement devenir les patrouilleurs tivation. Et avec les NK, l’effet du feu compétents et efficaces que nous rouge est beaucoup plus difficile à connaissons. Or, jusqu’à aujourd- éclaircir que celui du feu vert. ’hui, leur mécanisme de développe- ment était plutôt obscur. Mais une Le meilleur est à venir équipe de chercheurs, à laquelle La recherche fondamentale, appartient Wayne Yokoyama a tout c’est bien beau, mais toutes les récemment mis de l’avant une hy- connaissances qu’elle a apportées pothèse afin d’expliquer ce méca- peuvent-elles avoir des applications nisme. Baptisée «licensing», elle concrètes? En ce qui concerne les stipule que les NK acquièrent leur cellules NK, l’avenue la plus promet- tolérance face au soi en entrant en teuse est sans aucun doute celle du contact avec des CMH de classe I traitement du cancer. En effet, qui leurs sont présentés par d’au- comme on sait que ces cellules ont tres cellules. Hypothèse intéres- la capacité de détruire les cellules sante. D’autant plus intéressante tumorales, des chercheurs ont mis à que Suzanne Lemieux y a apporté sa profit les connaissances accumulées contribution, en cosignant un im- au cours des trois dernières décen- portant article sur le sujet paru nies afin d’amplifier leur activité. On dans Nature en 2005. obtiendrait donc des «supers NK», Il est clair que les cellules dont la capacité lytique serait décu- NK sont sans contredit très loin de plée. Le Docteur Jeffrey S. Miller de nous avoir dévoilé tous leurs se- l’Université du Minnesota aux États- crets. Mais les immunologistes sont N’ayez crainte. Tout comme Unis travaille sur un tel projet. patients. Et ceux qui travaillent avec cet agent, vos cellules NK veil- Un autre développement les NK sont à l’image de leur objet lent au grain. (Photo tirée d’inter- récent en ce qui a trait aux NK est d’étude : naturellement alertes. net : http://www.educol.net/ l’étude de leur maturation. Car il est Cela va de soi. coloriages-dessins-images-colorier- évident que ces cellules ne naissent agent-de-police-1369.htm) Démystifier la recherche scientifique En plus de ses travaux de recherche, Mme Lemieux enseigne également à l’Institut Armand- Frappier. Facile de deviner de quoi elle parle à ses élèves… Bien entendu, ses étudiants sont de calibre universitaire. Mais pourquoi s’arrêter là? Pourquoi ne pas faire découvrir la recherche scientifique à des jeunes du secondaire? Certains sont attirés par ce domaine mais ont plusieurs interrogations qui les font hésiter à s’engager dans cette voie. Comment répondre à leurs questions? La meilleure façon est sans doute de vivre le métier de chercheur. Et grâce au programme mis sur pied par Suzanne Lemieux et ses collaborateurs de l’Institut Armand-Frappier, rien de plus facile. En effet, Mme Lemieux a imaginé un programme d’immersion dans le but de familiariser les jeunes avec la recherche en biosciences. Les élè- ves de niveau secondaire (les «apprentis») qui participent à cette activité sont encadrés par des étudiants à la maîtrise ou au doctorat (les «parrains»). Chaque parrain prend en charge un seul apprenti, ce qui fait en sorte qu’une complicité intellectuelle très riche se développe entre les deux. Durant plusieurs semai- nes, les élèves auront la chance de concevoir, de réaliser et de présenter une expérience dans le domaine de la biologie. Bien entendu, leurs parrains sont là pour les accompagner tout au long du processus. «Ce qui est intéressant», révèle Suzanne Lemieux, «c’est de constater les différentes réactions des apprentis; certains sont très fonceurs, d’autres sont plus timides. Mais peu importe le chemin emprunté, le résultat est toujours gratifiant.» L’activité a-t-elle remporté le succès escompté? «Les résultats ont été au-dessus de nos attentes!», confie la chercheuse manifestement comblée. «Franchement, c’est fascinant de voir à quel point les étudiants (les parrains comme les apprentis) ont apprécié l’expérience». Bref, il s’agit là d’une très belle façon pour Suzanne Lemieux de concilier son désir d’enseigner et son intérêt pour la re- cherche. 6
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